Québec 2015 : un léger rebond de la fréquentation qui profite au cinéma américain

Posté par vincy, le 21 février 2016

En 2015, le cinéma au Québec s'est plutôt bien porté. Les recettes sont en hausse de 7% (161M de dollars canadiens), après une sévère chute en 2014, mais ne rattrapent pas le niveau du début de décennie. En nombre d'entrées, la fréquentation repasse au dessus des 20 millions de spectateurs (20 091 182 pour être exact), soit une progression de 7% également, mais là encore loin du niveau de 2011 (22,25 millions d'entrées).

Si ce rebond est salutaire, il n'empêche pas de constater que l'assistance dans les salles n'a pas retrouvé son niveau de la période 1997-2012, quand chaque année, plus de 22 millions de québécois allaient au cinéma. Cependant, c'est la deuxième fois que la fréquentation remonte depuis 2002, année record après laquelle a été amorcé un déclin continuel du nombre d'entrées.

Avec un ticket moyen d'entrée stable au niveau du tarif (8 CAN$), et un nombre de salles, d'écrans et de fauteuils quasiment identique depuis 2012 (103 complexes, 742 écrans, 140 000 fauteuils) et un nombre de projections qui continue de progresser, l'exploitation consolide plutôt ses positions.

4 entrées sur 5 pour un film américain

Côté box office, en revanche, la part de marché du cinéma québécois est très en dessous des 10%, seuil symbolique dépassé en 2011 pour la dernière fois. 1,562 million de spectateurs a été voir un film local. C'est une belle hausse de 23% par rapport à 2014, mais cela reste désespérément bas. Aucun film québécois ne se situe dans le Top 10 des films les plus populaires de l'année.

Ce Top 10 est 100% américain (avec 8 suites, et une moitié proposée également en 3D). Les Minions domine le classement avec 846 210 entrées. Mais Star Wars Episode VII est en fait le véritable vainqueur. Sorti en fin d'année, avec deux fois moins de projections que Les Minions, Star Wars a séduit 837 725 spectateurs et rapporté davantage de recettes grâce aux séances 3D. Derrière ces deux champions on retrouve Jurassic World (Monde jurassique), Fast & Furious 7 (Dangereux 7) et 007 Spectre. Les films américains, au total, ont capté 80,6% des entrées (et 81,6% des recettes).

Seulement 5 films québécois ont attiré 100 000 spectateurs

Derrière, on retrouve le cinéma québécois, le cinéma britannique (851 820 entrées, 4,3%), le cinéma français (849 157 entrées, 4,2%, contre 1,17 million l'an dernier) et loin derrière le cinéma canadien (67 059 entrées, 0,3%).

Le cinéma québécois a quand même connu une belle année avec 5 hits ayant dépassé les 100 000 spectateurs (les quatre premiers ont même obtenu plus d'un million de $ canadiens de recettes): La Guerre des tuques 3D, Le mirage, La passion d'Augustine (10 fois nommé aux prix du cinéma québécois), Paul à Québec et Ego Trip. En 2014, avec 363 000 entrées, Mommy de Xavier Dolan avait réussi à se classer dans le Top 10 et séduit plus de spectateurs que le champion de cette année, un film d'animation, La guerre des tuques 3D (347 000 entrées). En 2013, Louis Cyr, 5e film le plus toutes nationalités confondues avait séduit 473 000 spectateurs.

Le cinéma québécois connait ainsi un problème récurrent. Seuls quelques films s'accaparent les faveurs de son public. Les trois leaders de 2015 ont ainsi récolté 57% des recettes du cinéma québécois.

Bilan 2015: un box office français toujours leader en Europe, sauvé par les films américains

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

-1,4% d'entrées en salles en 2015. La fréquentation des cinémas reste toujours à un niveau très haut en France avec 206,06 millions de billets vendus, selon les chiffres publiés par le Centre national du cinéma (CNC). C'est même assez exceptionnel après une année 2014 qui était la deuxième meilleure année depuis 1967. La France reste donc, de loin, le plus gros marché européen.

Les salles de cinéma peuvent dire merci à Star Wars qui a littéralement boosté l'année.

Gros bémol cependant, la part de marché des films français a nettement baissé en 2015 avec 35,2% des entrées, contre 44,4% en 2014 (certes année exceptionnelle grâce à Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?, Supercondriaque et Lucy, tous au dessus des 5 millions de spectateurs).

Par conséquent, les films américains se taillent la part du lion avec 112,24 millions d'entrées, leur plus haut niveau depuis 1958 (112,90 millions) et une part de marché de 54,5%, (contre 45,4% en 2014).

8 films du Top 10 made in USA

Côté box office, les Américains règnent en maître également avec 8 films dans le Top 10 dont trois au dessus des 5 millions d'entrées (Star Wars épisode VII, Les Minions et Jurassic World. Sur les 23 films au dessus des 2 millions de spectateurs, 17 sont américains. Kev Adams est le seul à résister à l'envahisseur avec ses deux films dans le Top 10: Les aventures d'Aladin (4,42 millions d'entrées) et Les Profs 2 (3,49 millions d'entrées).

La comédie française reste le genre préféré

La comédie française reste le genre le plus populaire puisque, outre les Kev Adams, les plus gros succès français (hors Taken 3) sont Papa ou maman, Pourquoi j'ai pas mangé mon père et Babysitting 2. Cela n'a pas empêché certains films d'auteurs d'attirer beaucoup de spectateurs, au point d'être très rentables tels Les souvenirs, Marguerite, La loi du marché, L'hermine, Lolo, Mon roi, La tête haute ou même Mustang.

A l'inverse, le cinéma français a connu de gros fiascos comme Chic!, Les Gorilles, En mai fais ce qu'il te plaît, Nos femmes, Premiers crus et Entre amis (qui ont en commun d'avoir tous coûté plus de 8 millions d'euros).

Une animation au top

Notons la belle performance de l'animation aussi avec 10 films au dessus du million de spectateurs (et soyons indulgent 11 avec Shaun le mouton qui a arrêté son compteur à 997000 spectateurs).

Les suites, reboots et autre spin-off ont également cartonné avec 22 films parmi les 44 millionnaires (Vice-Versa est le plus gros succès avec un scénario original).

5 succès ni américains ni français

Du côté des "films d'ailleurs" (hors coproductions anglo-américaines), peu de surprises. On pourrait compter Le dernier loup, surtout chinois, mais avec le label Annaud et ses 1,28 million d'entrées. Mais il y a eu quelques belles réussites comme l'allemand Maya l'abeille (1 million d'entrées), le britannique Shaun le mouton, le belge Le Tout nouveau testament (816 000 spectateurs) et l'iranien Taxi Téhéran (575 000 spectateurs).

Universal, Disney et la Fox sur le podium

Enfin, du côté des distributeurs, comme aux Etats-Unis, Universal Pictures domine le marché avec 14,8% des entrées (23 films dont 4 dans le Top 10, 28 millions d'entrées), devant Walt Disney avec 13% des entrées (13 films dont 3 dans le Top 10, 24,5 millions d'entrées) et la 20th Century Fox avec 9,5% des entrées (21 films dont 2 dans le Top 20, 17,9 millions d'entrées). Warner Bros est 4e (2 films dans le Top 20).

Côté français, Mars Distribution est leader, et 5e distributeur de l'année, avec 6,9% des entrées (24 films dont La famille Bélier sorti fin 2014). Pathé, 6e, a pu compter sur les succès d'Aladin, de Papa ou maman et de Pourquoi j'ai pas mangé mon père. SND (Divergente 2) et UGC (Les Profs 2) sont les deux autres distributeurs nationaux à se classer dans le Top 10, aux côtés des studios américains (Paramount, 7e, Sony, 8e, sauvé grâce à 007 Spectre qui a fait quasiment la moitié de ses entrées annuelles). Notons que Métropolitan (Hunger Games 4), Europacorp (Taken 3, Bis), Gaumont (Belle et Sébastien 2, Connasse princesse des coeurs), Studiocanal (Imitation Game), Wild Bunch (Une heure de tranquillité), Memento (Marguerite) et La Belle Company (Maya l'abeille) ont tous eu un film millionnaire cette année.

Les nominations surprenantes de la Guilde des producteurs américains

Posté par vincy, le 5 janvier 2016

8 des 10 films récompensés par la Guilde des producteurs américains (PGA Awards) ont reçu l'Oscar du meilleur film. Sauf surprise, le vainqueur des statuettes dorées hollywoodiennes se trouve dans cette liste. A priori, Spotlight est désormais le grand favori puisque Carol ne figure pas, ô scandale, dans ces nominations. L'autre leçon que l'on peut en tirer c'est la présence de films de genre, assez prépondérants cette année. La présence de Ex Machina, Mad Max, Seul sur Mars, The Revenant, Sicario et Straight Outta Compton est révélatrice d'une tendance intéressante où les films plus classiques, dits "oscarisables" sont moins nombreux. Ce n'est pas forcément qu'une bonne nouvelle. Dans un contexte où le cinéma d'auteur et les films indépendants a de plus en plus de difficultés à trouver son public en Amérique du nord, cela met en péril tout un pan de la production qui a besoin de ces prix hors festivals. Car l'autre leçon, c'est que - hormis trois films - cette liste est composée de films qui ne sont pas passés par les grands festivals. Le box office, le marketing ont eu raison des logiques des distributeurs indépendants (Sundance, Cannes, Venise, Toronto). Mad Max pourrait alors être un gagnant réjouissant: grand public, film de genre, film d'auteur, gros succès, présenté à Cannes, il cumule tous les atouts qu'on peut attendre d'un tel prix.

Les vainqueurs de chaque catégorie seront révélés le 23 janvier.

Darryl F. Zanuck Award (meilleur film)

The Big Short
Le Pont des espions
Brooklyn
Ex Machina
Mad Max: Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Sicario
Spotlight
NWA: Straight Outta Compton

Meilleur film d'animation

Anomalisa
Le Voyage d'Arlo
Vice-Versa
Les Minions
Snoopy et les Peanuts, le film

Meilleur documentaire

Amy
The Hunting Ground
The Look of Silence
Meru
Something Better to Come

Annie Awards: Vice-Versa, Le voyage d’Arlo, Snoopy et les Peanuts, Anomalisa et Shaun le mouton nommés pour le meilleur film

Posté par vincy, le 1 décembre 2015

Les 43e Annie Awards, les Oscars de l'animation, ont révélé aujourd'hui leurs nominations en vue de la cérémonie du 6 février prochain.

Vice-Versa, grand favori, sera confronté dans la catégorie meilleur film d'animation à un autre film Pixar, Le voyage d'Arlo, mais aussi Snoopy et les Peanuts, Anomalisa (Grand prix du jury à Venise) et Shaun le mouton, une co-production française. Les Minions, Hôtel Transylvanie 2, Bob l'Eponge ou En route! ont été complètement évincées de cette liste de finalistes, même s'ils sont nominés dans d'autres catégories (7 fois pour les Minions). Mais là aussi, dans les nominations plus techniques, Pixar domine largement.

Pour la réalisation, les Annie Awards ont opté pour Charlie Kaufman et Duke Johnson (Anomalisa), Raul Garcia (Extraordinary Tales), Roger Allers (Le Prophète), Pete Docter (Vice-Versa), Mark Burton et Richard Starzak (Shaun le mouton), Steve Martino (Snoopy), et Hiromasa Yonebayashi (Souvenirs de Marnie).

A cela s'ajoute une nouvelle catégorie, celle du meilleur film d'animation indépendant où sont en lice Le garçon et le monde (Grand prix à Annecy en 2014, également nominé pour la meilleure musique et les décors), Le Prophète (également nominé dans la catégorie montage), qui sort demain en salles, Le garçon et la bête, le nouveau film de Mamoru Hosoda, et Souvenirs de Marnie, dernier long métrage des studios Ghibli (également nominé dans la catégorie scénario face à Vice-Versa et Shaun le mouton).

Les performances vocales ne sont pas oubliées: Jennifer Jason Leigh (Anomalisa), Amy Poehler et Philly Smith (Vice-Versa), le français Pierre Coffin et Jon Hamm (Les Minions), Alex Garfin et Bette Midler (Snoopy), Tom Kenny (Bob l'Eponge).

Pixar est aussi nominé dans la catégorie meilleur court métrage animé avec Sanjay's Super Team. Au total, le studio cumule 25 citations.

Côté effets visuels ou animés dans les productions hollywoodiennes, les votants ont choisi ceux de Jurassic World, Avengers: l'Ere d'Ultron, Le Labyrinthe 2 et le dernier Hobbit.

Enfin, parmi les 36 catégories, les Annie Awards, ont aussi retenu une pub pour les pneus français Michelin.

Été 2015: les Blockbusters à la conquête du box office (2/2)

Posté par geoffroy, le 3 juillet 2015

Deux moi s après le début de l'été, la deuxième salve de blockbusters va être lancée en Amérique du nord. La première a créé des surprises avec Jurassic World un box office monstre mais aussi des scores inattendu pour Pitch Perfect 2, décevant pour A la poursuite de demain, catastrophique pour Aloha. Il n'empêche c'est une bonne saison pour le moment. Et trois studios ont déjà encaissé plus d'un milliard de dollars de recettes depuis le début de l'année. Et il reste pour l'été quelques cartes mâitresses.

1er Juillet

Terminator Genisys

Arnold Schwarzenegger a finalement accepté de reprendre son personnage le plus emblématique pour une énième déclinaison du Terminator de James Cameron. Son comeback se poursuit dans l’espoir d’accrocher, enfin, un succès et un bon film. Marketé maladroitement en spoliant l’idée forte du pitch, ce 5ème opus va subir la férocité toujours gargantuesque des dinos de Jurassic World. Heureusement pour Genisys, Ted 2 a effectué un démarrage mollasson. Ainsi, il va pouvoir capter une bonne partie du public adulte nostalgique de revoir Schwarzy dans le rôle du T 800. Si l’ombre du quatrième opus risque de lui porter préjudice, nous voyons mal le film rester sous la barre des 100 millions de dollars. Succès, oui. Plébiscite, non.
Démarrage (sur 5 jours) : 48M$
Final : 125-135M$

Magic Mike XXL

Il s’agit sans doute du projet le moins explicable de l’année. En effet, que reste-t-il à raconter après l’épisode de Soderbergh, film de quelques millions de dollars ne justifiant pas la raison d’une suite ? Et puis, rééditer le succès surprise de l’année 2012 (7 millions de budget pour plus de 110M$ de recettes) ne sera pas évident malgré la présence au casting de Channing Tatum. Sinon, il reste bien un moyen. Balancer du divertissement frais et décomplexé qui ne s’embarrasse pas d’une sous-lecture trop complexe vis-à-vis de la seule justification qui vaille la peine : faire remonter sur scène tous ces beaux mâles pour le plus grand plaisir d'un public féminin souvent ignoré par les studios en été.
Démarrage (sur 5 jours) : 42M$
Final : 90-100M$

10 juillet

Minions
Que ferait-on sans Hollywood et ses Spin-off ? Moi, moche et méchant, le carton animé d’Universal, décline dans un long-métrage à part entière une histoire à la gloire des Minions, petits êtres jaunes aussi drôles qu’attachants. Le buzz autour du film a pris des proportions incroyables faisant dire aux spécialistes que Minions pourrait bien établir un record de bananes lors de son week-end de sortie. Si le film n’atteint pas le niveau qualitatif de Vice-Versa, son côté déjanté, absurde et malin peut faire la différence. Mais tiendra-t-il sur la distance ? Nous serions tentés de dire oui puisque, en dehors du Pixar, il n’y a aucune concurrence avant la rentrée de septembre sur ce créneau. Mais attention. L’année dernière, Dragons 2 avait, lui aussi, la faveur des pronostics. On sait ce qui lui est arrivé…
Démarrage : 95M$
Final : 335-345M$

17 juillet

Ant-Man

Tout comme les Gardiens de la galaxie, Ant-Man, nouveau visage héroïque des productions Marvel au cinéma, peut profiter d’une attente légitime du public vis-à-vis d’un super-héros différent mais très surprenant (il est capable de rapetisser à volonté et de communiquer avec les insectes). Porté par Paul Rudd, le film s’inscrit dans la stratégie Marvel de proposer, film après film, un univers cohérent avec des personnages en interaction. Le risque est consubstantiel à cette stratégie d’homogénéisation artistique. Raison pour laquelle Robin Wright (Shaun of the dead) aurait claqué la porte, remplacé par Peyton Reed (La Rupture). Embêtant. Mais sait-on jamais, une surprise à la Iron Man est toujours possible.
Démarrage : 56M$
Final : 160-170M$

Trainwreck

Judd Apatow revient sur le devant de la scène trois ans après la semi-déception publique de 40 ans : mode d’emploi. Hélas ou pas, d’ailleurs, il officie uniquement en tant que réalisateur. Ce qui veut dire qu’il n’a pas écrit le script. C’est Amy Schumer, star américaine du stand-up, qui s’en occupe. Egalement le premier rôle au côté, entre autre, de la sublime Tilda Swinton, Schumer a imaginé une comédie estivale qui semble loufoque, émancipée, un brin féministe. Dans l’ère du temps, en somme. Après Pitch Perfect 2, Trainwreck pourrait bien redonner à Apatow le chemin du succès. À défaut d’un excellent film.
Démarrage : 33M$
Final : 105-115M$

24 juillet

Pixels

Que dire autour de ce Pixels réalisé par le yes man Chris Colombus ? Qu’il est difficile à pronostiquer malgré un casting imposant qui compte Adam Sandler, Kevin James ou encore Michelle Monaghan. Le pitch aussi original soit-il est à la limite de l’ineptie et voit des aliens envahir la Terre à l’aide des personnages de jeux d’arcade des années 80 comme Donkey Kong, PAC-MAN ou encore Centipède. Il fallait oser. Hollywood l’a fait. Ce qui ne veut pas dire (soyons optimiste !!) que le film est forcément mauvais. Néanmoins, la contre-programmation à 110M$ s’affiche sans complexe malgré le risque du bide. Surtout si le film ne fédère qu’un public geek biberonné aux jeux d’arcade.
Démarrage : 55M$
Final : 165-175M$

29 juillet

Vive les vacances (Vacation)

L’été 2015 ne pouvait probablement pas se passer de la comédie itinérante dont les américains ont le secret. Road-movie drolatique portés par deux jeunes réalisateurs, Vive les vacances est en fait un remake d’un grand classique de la comédie américaine : Bonjour les vacances (réalisé en 1983 par Harold Ramis, le papa d’Un jour sans fin). Avec son casting alléchant (Ed Helmes, Christiana Applegate, Chris Hemsworth et Leslie Mann) et son ancrage dans la culture populaire américaine, Vive les vacances, pour peu qu’il actualise avec talent les fondamentaux de la cellule familiale, est presque assurer de faire une belle carrière à défaut de réaliser un véritable hit.
Démarrage : 33M$
Final : 115-120M$

31 juillet

Mission Impossible 5

Et 1, et 2 et…5 Mission Impossible. Malgré l’échec du troisième opus, Tom Cruise revenait plus fort que jamais dans un quatrième épisode rondement mené (merci Brad Bird) et bankable (plus de 200 millions de dollars US). Le 5 était donc inévitable, surtout pour un acteur en perte de vitesse sur le plan du box-office (lui qui fut le roi dans les années 90 et jusqu’au milieu des années 2000). Ce dernier opus, signé Christopher McQuarrie (Jack Reacher), sort judicieusement puisqu’il sera le seul à pouvoir séduire un public en demande d’action live, loin des films de super-héros et autres « movies » à effet numérique. Avec son côté Bebel fait ses cascades, Cruise ne devrait pas décevoir un public avide d'adrénaline. Sans le comparer au raz de marée de Fast and Furious 7, on peut penser que ce Mission Impossible – Rogue Nation ne déméritera pas sur le sol américain.
Démarrage : 57M$
Final : 190-200M$

7 août

Les 4 Fantastiques

Après deux épisodes de piètres qualités, la Fox avait décidé d’arrêter les frais. Huit ans plus tard et un développement artistique totalement différent, voilà que la bande des 4 fait sa réapparition. Aux manettes, un certain Josh Trank. 31 ans au compteur et surtout Chronicle, petite pépite bourrée d’inventivité réactualisant l’univers du super-héros pour trois fois rien. Si le jeune réalisateur a su imposer sa patte sur le développement de personnages toujours très populaires, le film vaudra le détour. Mais rien n’est moins sûr. Seule certitude. Ce deuxième long-métrage ne peut pas être moins bon que les deux essais filmiques autour des 4 fantastiques.
Démarrage: 40-50M$
Final: 120-130M$

14 août

Straight Outta Compton

Film biographique de l’été, Straight Outta Compton relate la création dans le milieu des années 80 – en réaction à l’oppression policière – du groupe de rap N.W.A originaire de Compton, une banlieue réputée dangereuse du sud de Los-Angeles. Dans un climat tendu suite aux récents dérapages de la police à l’encontre de la communauté afro-américaine, le film de F. Gary Gray pourrait résonner comme un rappel d’une situation qui n’aurait pas beaucoup évoluée. Musique + politique : un cocktail explosif pour un biopic qui pourrait bien surprendre.
Démarrage : 32M$
Final : 85-95M$

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E

Avec ces Agents très spéciaux - code U.N.C.L.E, Guy Ritchie (Sherlock Holmes) adapte au cinéma la série anglaise éponyme sortit en 1964. Ce film d'espionnage à l'ancienne pourrait bien prendre l'aspect d'un buddy movie voyant un agent de la CIA (Henry Cavill - Superman) être contraint de travailler avec un agent du KGB (Armie Hammer - Lone Ranger). L'alchimie entre les deux acteurs sera essentielle. Tout comme l'intégration de la gente féminine (présence d'Alicia Vikander, le robot dans Ex Machina), de l'action, du glamour, de l'ironie (avec Hugh Grant en guest) et de tout ce qui fait le charme des comédies d'action à l'anglaise. Et qui sait, peut-être une surprise à la Kingsman?
Démarrage: 25M$
Final : 75-85M$

19 août

Masterminds

Le réalisateur de Napoléon Dynamite et Super Nacho sort une nouvelle comédie tirée de faits réels. Cette histoire de braquage réunit, comme souvent dans ce genre de production, des têtes d’affiche. Jason Sudeikis, Owen Wilson, Zach Galifianakis et Kristen Wiig. Rien que ça. Si la période est favorable et le réalisateur plutôt doué, le sujet, assez classique et déjà vu à maintes reprises, pourrait refroidir une partie du public.
Démarrage : 24M$
Final : 92-105M$

Annecy 2015: des Minions, des Disney, des femmes et de l’animation espagnole au programme

Posté par redaction, le 30 avril 2015

affiche festival annecy 2015Le Festival International du Film d'Animation d'Annecy se déroulera du 15 au 20 juin.

Cette année, les femmes seront à l'honneur, avec, notamment un Cristal d'honneur remis à Florence Miailhe, dont les films seront programmés à l'occasion d'une rétrospective. Une importante programmation de films dédiés à la maternité, l'imaginaire féminin et la sexualité et réalisés par des femmes seront diffusés, ainsi qu'une rétrospective de l'oeuvre de Janet Perlman. Enfin, notons que l'affiche a été créée par Regina Pessoa.

Les jurys seront aussi exclusivement féminins: Marge Dean, Guillemette Odicino et Valérie Schermann pour les longs métrages et Bonnie Arnold, Isabel Herguera et Niki Lindroth von Bahr pour les courts métrages.

Annecy projettera au total 215 films de 40 pays, dont 8 longs métrages en compétition (très française et sans américains) et 9 hors-compétition. Un nouveau prix naît par la même occasion. Le prix André Martin récompensera un long et un court métrage français.

Pays invité d'honneur, l'Espagne. Avec un film en compétition et deux hors compétition, Annecy présentera aussi des films illustrant plus de cent ans d'animation espagnole. Guillermo Garcia Carsi fera la Leçon de cinéma.

Les Minions seront assurément les stars du Festival avec l'avant-première européenne. Parmi les autres séances événements, il y aura La montagne magique (documentaire animé), les premières images de Zootopie, le premier long du studio Ankama, Dofus, Le voleur et le coordonnier et Ghost in the Shell: The Movie.

Enfin, Disney sera aussi présent avec les projections de Vice-Versa (hors compétition à Cannes), La Reine des neiges, une fête givrée. Les premières images du Voyage d'Arlo (The Good Dinosaur) qui sortira en novembre en France seront aussi de la fête.

Longs métrages en compétition
Adama de Simon Rouby (France)
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci (France)
Mune d'Alexandre Heboyan et Benoît Philippon (France/Canada)
Pos Eso de Sam (Espagne)
Sabogal de Juan José Lozano et Sergio Mejia Forero (Colombie)
Sarusuberi: Miss Hokusai de Keiichi Hara (Japon)
The Case of Hana & Alice de Shuni Iwai (Japon)
Tout en haut du monde de Rémi Chayé (France/Danemark)

Longs métrages hors-compétition
Desterrada de Diego Guerra (Colombie)
Dragon Nest: Warrior's Dawn de Yuefeng Soong (Chine)
Eden's Edge de Gerhard Tremi et leo Calice (Autrice/Etats-Unis)
Histoires extraordinaires de Raul Garcia (Belgique/Espagne)
Moradelo y Filemon contra Jimmy El Cachondo de Javier Fesser (Espagne)
Petite de la Poissonnerie de Jan Balej (Rép. Tchèque)
Rocks in My Pockets de Signe Baumane (Etats-Unis/Lettonie)
Stand By Me Doraemon de Yagi Ryuchi et Takshi Yamazaki (Japon)
The Snow Queen 2 d'Aleksey Tstsilin (Russie)

Le 3ème Hobbit décalé à décembre 2014

Posté par vincy, le 1 mars 2013

le hobbit histoire d'un aller et retour orlando bloom

Warner Bros retarde la sortie du dernier volet de la trilogie du Hobbit, de Peter Jackson. Le Hobbit : Histoire d'un aller et retour (The Hobbit: There And Back Again) ne sort plus aux USA le 18 juillet 2014, comme prévu, mais le 13 décembre 2014, soit un an après le deuxième opus Le Hobbit : La désolation de Smaug. Ce deuxième Hobbit est prévu dans les salles françaises le 11 décembre 2013 (et aux USA le 13 décembre 2013).

En guise de justification, la Warner explique qu'elle veut éviter la confrontation avec le blockbuster de la Fox, la suite de X-Men : le commencement, prévu mi juillet 2014 dans les salles américaines. La Paramount a programmé la sortie d'Hercule le 22 juillet 2014 aux USA. Pour l'instant la Warner n'a qu'un blockbuster prévu durant l'été 2014 : Godzilla (le 16 mai).

Ce troisième Hobbit devra affronter la concurrence de deux films qui sortent le 19 décembre 2014 : Tomorrowland (Disney), réalisé par Brad Bird, avec George Clooney en vedette, et le film d'animation de Universal, Les Minions, spin-off de Moi moche et méchant.

Le Hobbit : Un voyage inattendu a déjà rapporté 980 millions de $ dans le monde. Il sort en vidéo en France le 17 avril prochain.