Festival de Cannes 2015 : Rooney Mara gagne un Prix d'interprétation pour Carol réalisé par Todd Haynes, un des plus beaux films de l'année. Le charisme de l'actrice Rooney Mara est tellement unique qu'elle se retrouve au générique de quelques gros films réalisés par David Fincher, Steven Soderbergh, Joe Wright ou Terrence Malick... Mais c'est plutôt dans le cinéma indé qu'elle offre ses meilleures performances chez David Lowery, Spike Jonze, Todd Haynes donc, et Gus Van Sant. Il y a comme un 'mystère Rooney Mara' ou derrière son visage d'icône de papier glacé brûle une troublante fièvre dans ses yeux...
Les actrices américaines les plus populaires reçoivent presque toutes des offres de contrats pour devenir égérie publicitaire d'un parfum de luxe (français) : Charlize Theron, Natalie Portman, Keira Knightley, Julia Robert, Kirsten Stewart, Jennifer Lawrence se démultiplient sur nos écrans, dans les magazines et dans les rues, couloirs de métro et flancs de bus. Ces publicités partagent d'ailleurs les mêmes codes : décors très glamour, vent dans les cheveux, et le parfum qui promet une irrésistible séduction. Et souvent Paris en arrière-plan.
Rooney Mara est devenue elle aussi à son tour une égérie de parfum. Elle incarne "L'interdit" de Givenchy. Moins populaire (malgré 2 nomination aux Oscars) que ses consœurs (aucun de ses films n'a été un carton mondial, hormis Millénium et The Social Network, elle n'est quasiment pas dans les pages des magazines people), cela en fait un choix d'autant plus audacieux. Alors que le principe d'une campagne publicitaire est pour la marque d'exploiter la popularité et l'image de l'actrice, ici c'est plutôt une représentation de Rooney Mara (le 'mystère Rooney Mara') qui est utilisé pour contribuer à donner une nouvelle identité à la marque.
Le film publicitaire est évidemment réalisé par Todd Haynes, ce qui rajoute encore du glamour et de la hype. La narration est habile : l'histoire (parisienne) commence dans un décor de fête très chic (en fait là où s'arrêtent le plus souvent les pubs de parfum concurrentes), et Rooney s'en va rejoindre une autre fête très secrète en passant par le métro (et la fameuse Porte des Lilas, sans poinçonneur). Cette fête est plus clandestine cachée derrière une porte souterraine, et on devine que durant la nuit transgressive, Rooney va s'extasier avec probablement une femme ou même plusieurs corps... Un parfum pour braver l'interdit ?
L'American Film Market réserve décidément de belles surprises parmi les projets dévoilés. Leos Carax, cinéaste culte (Mauvais sang, Les amants du Pont-neuf, Holy Motors) et considéré comme marginal (alors qu'il a tourné avec Binoche, Deneuve, ou même Kylie Minogue) s'offre Adam Driver (Star Wars VII, Paterson) et Rooney Mara (Millenium, Carol) pour incarner les amants de son prochain film, Annette. Il s'agit d'une intense histoire d'amour, de son ascension à sa chute.
Et cerise sur le gâteau, Variety affirme que Rihanna serait en discussion pour un petit rôle.
Annette est un drame romantique en musique, produit pour un budget de 15,5 millions de $. C'est surtout le premier film en anglais pour le réalisateur, qui dispose d'un de ses plus gros budgets (Les Amants du Pont-neuf, avec un devis qui a explosé, multiplié par 4, a coûté l'équivalent de 20 millions d'euros).
Les musiques seront composées par le groupe Sparks, tendance pop-rock-glam, qui a connu ses heures de gloire dans les années 1970 (notamment l'album Kimono My House) et qui est revenu sur le devant de la scène en 2015 grâce à l'album FFS, avec Franz Ferdinand.
Le tournage de cette coproduction internationale se déplacera autour de Los Angeles au printemps 2017.
Pas de Cate Blanchett (incompréhensible) aux côtés de Rooney Mara. Pas de Sorrentino ni de Moretti (favori de la critique française). Pas de Jia Zhang-ke. Bref, comme toujours, il y a de gros oublis, des choix étranges dans le classement, et même des injustices. On se félicitera de quelques récompenses pour The Lobster, Vincent Lindon (enfin!), Hou Hsiao-hsien, le premier film de Laszlo Nemes... Le cinéma français est arrivé en force ce soir. Le jury des frères Coen a surtout donné une tonalité socio-politique à son palmarès: l'immigration et les cités chez Audiard, les camps de concentration chez Nemes, la diplomatie plutôt que la guerre chez HHH, les chômeurs et précaires chez Brizé, la fin de vie chez Franco.
Trois parcours romanesques ont pu quand même séduire les jurés: dans un monde dicté par des normes tyrannique, on cherche le grand amour chez Lantimos, l'amour est transgressif et pudique chez Haynes, passionnel et douloureux chez Maïwenn.
Mais ce qu'on retiendra de cette 68e édition, c'est l'absence d'un très grand film et la multiplication de bons films aux regards acérés et esthétiques assumés. Quitte à prendre de forts risques qui ont souvent divisé les festivaliers.
Grosse paire de seins, flashs insistants et encore et toujours des traînes, le dimanche à Cannes est loin de ressembler à un dimanche habituel.
Un dimanche habituel: Vous vous levez la tête dans un étau (il faut se remettre la soirée de la veille), partez faire votre jogging de la semaine au parc afin de vous déculpabiliser de la part de gâteau supplémentaire d'hier, vous prenez une douche en deux secondes, sortez boire un verre avec des amis, reprenez le métro où vous êtes compressez comme une paire de testicule dans un string, vous rentrez chez vous gaiement jusqu'à ce qu'un vieillard édenté vous fasse la cour puis vous poursuivez votre journée devant les téléfilms de RTL 9 en pyjama avec un pot de glace presque vide.
Nous sommes bien loin d'un dimanche à la croisette et pour cause ce dimanche a été lumineux...
Un dimanche au Festival de Cannes: Vous vous levez avec un grand sourire (malgré les soirées arrosées de la veille), cheveux au vent vous vous la jouez Alerte à Malibu et partez faire votre jogging sur la Croisette avant de sauter sous la douche et de vous préparer pour une séance matinale en attendant d'arpenter le tapis rouge en fin de journée. Alors, vêtu de votre plus belle tenue (ça vient de Zara mais vous dites à tout le monde que c'est signé Oscar De La Renta), vous vous rendez au palais des festivals. Vous croisez Benicio Del Toro, sexy et fringué comme un membre des blues brothers et répondant aux journalistes avec ferveur "je rêverai d'être Alain Delon" au détour d'une question. Benicio Delon... cela donnerait un sacré mélange! Mais vous avez à peine le temps d'imaginer la chose, qu'une horde de mannequins arrivent sur la croisette: une robe qui ne cache rien, un kimono... un kimono??? On aura tout vu...
Vous avancez timidement vers le tapis rouge et là vous apercevez Salma Hayek. Et Dieu qu'il y a du monde au balcon... trop de monde! La belle s'affiche aux bras de son époux, sponsor du Festival, avec un décolleté qui laisse peu de place à l'imagination. Même ce pauvre Didier Allouch a été perturbé "il y avait son mari, j'ai fait attention de ne pas regarder!" Oh Didier, fais-toi plaisir, tu bosses dur toute l'année. Salma est sexy, il ne faut pas se mentir et ce n'est pas le brailleur derrière vous qui va vous contredire. "SALMAAAAAAAAAAAA"!!! Serait-ce un appel ou un orgasme? Avec les photographes cannois on ne sait jamais.
En continuant votre balade cannoise vous croisez Manuel Valls, une femme vêtue d'une robe couverte de pellicule (on ne sait pas de quel film cela provient... Vu son tour de taille ça doit être un court-métrage). Eva Longoria sublime, Mélanie Thierry radieuse qui se fait hurler dessus par un photographe qui trouve qu'elle ne se place pas bien sur le tapis rouge "La face...LA FACE...". Vous croisez aussi Rossy De Palma qui manque de spoiler le dernier Woody Allen, Jake Gyllenhaal qui vous fait exploser un ovule sur son passage, mais aussi Sienna Miller bras dessus bras dessous avec Xavier Dolan... Sienna tu nous files ta place ???
Avec tout ce monde vous ne savez même plus pour quel film vous êtes sur le tapis... Ah oui Carol! Ce film au casting quatre étoiles que vous attendiez depuis la montée des marches prévécdentes (Mon Roi). D'ailleurs l'équipe du film arrive enfin: Todd Haynes et son noeud de papillon de travers (à la mode à Hollande), Cate Blanchett et sa robe graphique, couleur de nuit, aussi impressionnante que sa prestation dans Carol et enfin Rooney Mara en robe blanche et fluide, virginale et rayonnante. Le matin au Photocall, elles avaient aussi joué sur le contraste: Cate en noir et Rooney en immaculée conception.
Et dire que tout ça ce passe en moins d'une heure! Il n'y a pas à dire le dimanche à Cannes c'est plus palpitant que le dimanche chez la belle-famille!
Prochainement à l'affiche de la nouvelle adaptation de Peter Pan, Pan, Rooney Mara (Tiger Lily, la princesse indienne) et Hugh Jackman (Blackbeard) reformeront leur duo dans le prochain film de Alfonso Gomez-Rejon (assistant réal sur Babel et Argo, réalisateur d'épsiodes d'American Horror Story et de Glee) intitulé Collateral Beauty.
D'après Variety, le film, écrit par Allan Loeb (Wall Street: l'argent ne dort jamais) et produit par Michael Sugar et Bard Dorros, retrace la dépression dont souffre un publicitaire de New York après une tragédie.
En attendant de découvrir ce drame indie, il faut savoir qu'Alfonso Gomez-Rejon a fait sensation cet été au dernier festival de Sundance avec Me and Earl and the Dying Girl.
Outre Pan cet automne, Hugh Jackman est attendu en 2016 dans Eddie the Eagle, un biopic sportif, et un remake de The Greatest Showman on Earth.
Quant à Rooney Mara, elle s'apprête à fouler les marches de Cannes aux côtés de Cate Blanchett pour le drame lesbien Carol de Todd Haynes. Elle sera aussi à l'affiche de The Secret Scripture de Jim Sheridan, LIon de Garth Davis et Weightless de Terrence Malick.
Peter Pan, énième version. (Et on ne compte pas les spin-off animés autour de la Fée Clochette). Pour le reboot de 2015, sobrement intitulé Pan, Peter semble littéralement différent de ses prédécesseurs si on en croit le teaser de la Warner diffusé il y a trois mois.
L'histoire d'origine est sur un garçon qui refuse de grandir (non, nous ne parlons pas de Michael Jackson dont c'était le livre préféré) et qui vit au pays imaginaire (Neverland, comme la maison de Michael Jackson), royaume peuplé d'enfant et de fées (et d'un pirate). Un jour, il y emmène Wendy avec lui, une jeune Anglaise passionnée de pirates (ça tombe bien), ainsi que ses frères. De Disney (Peter Pan, 1953) à Spielberg (Hook, 1991), en passant par P.J. Hogan (Peter Pan, 2004), le personnage créé par J. M. Barrie est devenu une source d'inspiration, déclinée parfois à travers des histoires fantaisistes, loin de l'oeuvre originelle, mais il y avait toujours cette histoire romantique entre Peter et Wendy.
Dans cette version signée Joe Wright, plutôt habitué aux mélos dramatiques, on change de registre. En cela c'est bien un "reboot" et pas un "remake". Peter vit dans un orphelinat avec pour seul souvenir de sa mère une lettre lui expliquant à quel point il est extraordinaire. Un jour lui et ses camarades orphelins se font enlever par d'étranges créatures circassiennes, en direction du "fameux" pays imaginaire.
Beaucoup plus sombre en apparence, il paraît également plus proche d'un spectacle du Cirque du soleil que de Pirates des Caraïbes. Il semble que la Warner ait souhaité faire une version visant autant les adultes que les enfants. D'autant que le film ajoute un personnage, Blackbeard (Hugh Jackman, méconnaissable), sorte de Capitaine Crochet réactualisé. Et surtout, pour pimenter notre curiosité, le Capitaine Crochet (Hook) est incarné par le bellâtre Garrett Hedlund, qui, ici, joue le Prince charmant, sympa et héroïque.
Tout cela nous conduit à penser que la Warner a imaginé une franchise autour de Peter Pan. Avec un Hook qui va perdre sa main (vers la fin du premier épisode?) et changer de personnalité. Pan est un prequel complètement inventé. A découvrir le 15 juillet sur les écrans, avec à l'affiche Cara Delevingne en sirène, Rooney Mara en Tiger Lily, et Levi Miller dans le rôle du "chena-pan".
L'actrice nommée à l'Oscar pour son rôle de Lisbeth Salander dans le Millénium de David Fincher, est actuellement en pourparlers (et proche de la signature) pour le prochain film de Spike Jonze, sans titre pour le moment. Rooney Mara y côtoiera Joaquin Phoenix, Amy Adams et Samantha Morton. Il s'agira de l'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une voix d'ordinateur.
D'ici là, Mara sera à l'affiche de The Bitter Bill, de Steven Soderbergh, et de Lawless, de Terrence Malick.
L'actrice a également donné son accord pour être l'actrice principale de Brooklyn, adapté du roman de Colm Toibin (qu'on peut trouver en France chez l'éditeur Robert Laffont). Les producteurs et le scénariste, Nick Hornby, d'Une éducation, cherchent désormais un réalisateur pour ce tournage prévu au printemps 2013.
L'histoire est celle d'Ellis Lacey, irlandaise, dans les années 1950. A la demande de sa soeur Rose, Ellis quitte son pays natal pour s'exiler aux Etats-Unis. Sa vie nouvelle, entre les cours de comptabilité, son emploi de vendeuse dans un grand magasin et son amoureux Tony, va être bousculée par la mort de Rose, ce qui l'oblige à rentrer en Irlande, et à choisir entre ces deux vies.
Certains s'inquiétaient de l'absence de projet de la jeune comédienne vedette de Millénium, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes. Nominée à l'Oscar de la meilleure actrice, Mara a sans doute attendu que le film soit un succès international (200 millions de $ dans le monde) pour négocier et mieux choisir.
Steven Soderbergh l'a enrôlée pour être l'interprète principal de son prochain film, Side Effects. Elle remplace Blake Lively. Soderbergh avait déjà engagé Channing Tatum, Jude Law et Catherine Zeta-Jones. Le film raconte l'histoire d'une femme dépressive très dépendante aux médicaments qui appréhende la sortie prochaine de prison de son époux.
Ce sera le premier film de l'actrice depuis la fin du tournage du David Fincher. Rooney Mara a refusé plusieurs propositions, dont le film de Kathryn Bigelow autour de Ben Laden (finalement, Jessica Chastain l'a accepté). Elle s'est aussi engagée sur les deux suites de Millénium. Elle tournera, entre temps, Lawless, de Terrence Malick, avec Ryan Gosling et Christian Bale.
Steven Soderbergh est beaucoup plus présent sur les écrans. Après Contagion à l'automne 2011 (135 millions de $ de recettes dans le monde) et Haywire qui vient de sortir en Amérique du nord (sans rencontrer un gros succès), le réalisateur s'apprête à sortir Magic Mike cet été (avec Channing Tatum) et prépare pour la chaîne de TV HBO le biopic sur Liberace, Behind the Candelabra (avec Matt Damon et Michael Douglas).
De 1973 à 2011, Terrence Malick, Palme d'or 2011 pour The Tree of Life, n'a réalisé que cinq longs métrages, avec un vide absolu de 1978 à 1998. Un film tous les cinq-six ans en période d'activité... On était donc surpris de le voir enchaîner dès l'an dernier avec un nouveau film, prévu (à mettre avec énormément de conditionnel) pour 2012. Le voici qui se lance dans la pré-production d'un autre film, pour 2013 et qu'il annonce deux nouveaux projets. On aurait presque du mal à le suivre. 5 films en en moins de 5 ans, c'est autant qu'en 28 ans... Et à voir les castings de ses différents films, on constate que le tout-Hollywood se précipite sur ses tournages.
- Voyage of Time, avec la voix de Brad Pitt. Extension des séquences métaphysiques de The Tree of Life (la naissance et la mort de l'univers). Pré-production en cours pour une sortie possible vers 2013.
- Lawless, avec Ryan Gosling, Christian Bale, Cate Blanchett, Rooney Mara et Haley Bennett.
- Knights of Cup, avec là aussi Christian Bale et Cate Blanchett, ainsi qu'Isabel Lucas.
Ces deux nouveaux projets seront tournés l'un après l'autre l'an prochain, selon Variety. Il s'agit de deux histoires qui n'ont aucun lien.
The Tree of Life vient de sortir en format vidéo. La Palme d'or a attiré 855 000 spectateurs dans les salles françaises. Au total, dans le monde, a rapporté 54 millions de $ (dont 13 millions en Amérique du nord). Son budget de 32 millions de $ a donc été amorti. C'est le plus gros succès en Amérique du nord depuis Fahrenheit 9/11 en 2004. En revanche, en France, le film se situe dans le bas du tableau, entre Rosetta en 1999 et Dancing in the Dark en 2000.
David Fincher est prêt à faire tourner ses caméras dès le mois prochain en Suède. Pour un budget non déterminé, mais que beaucoup prédisent astronomique vu le sujet, le cinéaste va se lancer dans une production improbable. A-t-on besoin de revoir les adaptations de Millénium, les best-sellers de Stieg Larsson (40 millions d'exemplaires dans le monde)? Le premier épisode, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, a été un énorme succès en Europe. En France, avec 1,3 million de spectateurs, il va être difficile de convaincre ce public de payer un ticket de cinéma pour revoir le même film,"hollywoodisé".
Certes, le film de Fincher peut séduire en dehors de l'Europe. Y compris aux USA, où, pourtant, cette production européenne a cumulé 10 millions de $ au box office. Un très beau score qui en fait l'une des 25 plus grosses recettes pour un film en langue étrangère. Cet épisode a rapporté la moitié du box office mondial de la trilogie avec plus de 100 millions de $ dans le monde. Le deuxième épisode réussit aussi une belle percée cet été avec 6 millions de $ aux USA. En France, en revanche, sans doute à cause de leurs diffusions sous forme de feuilleton télévisé, les deuxième et troisième films n'ont pas attiré plus de 300 000 spectateurs à eux deux.
Pourtant la Columbia, filiale de Sony, détentrice des droits pour les Etats-Unis, a donné son feu vert pour une trilogie version Hollywood. Les livres de Larsson sont aujourd'hui les plus vendus dans les librairies américaines (réelles ou électroniques). Fincher reste sur un succès critique et public avec Benjamin Button. Il s'apprête à sortir The Social Network, l'un des films les plus attendus de cette fin d'année : la vie du fondateur de Facebook. On ne peut pas faire plus fédérateur.
C'est d'ailleurs avec ce film qu'il a fait connaissance de Rooney Mara, jeune novice de 25 ans, qui incarnera Erica dans le biopic du geek. Elle a réussit à obtenir le rôle convoité de Lisbeth Salander. Autant dire qu'elle doit se préparer à être comparée à l'excellente Noomi Rapace. Elles étaient nombreuses sur le contrat : Carey Mulligan, Ellen Page, Natalie Portman (qui a refusé de faire des essais), Kristen Stewart, Mia Wasikowska et Léa Seydoux (dans la liste finale), entre autres.
Le studio tique. Une telle production avec une inconnue, qui, en plus, ne les a pas convaincus... Risqué. Mais Fincher s'est battu pour elle. Mara sera confrontée à Daniel Craig (le journaliste Blomkvist), Robin Wright (l'associée du magazine Millénium), Stellan Skarsgard, et vraisemblablement Max Von Sydow en patriarche.
Espérons que le 21 décembre 2011, le public se rue dans les salles. Sinon, nul ne doute que Sony ne s'engagera pas dans la production des deux épisodes suivants ; même si Fincher, Craig et sans doute les autres comédiens ont signé pour les trois volets.
Déjà, la Columbia avait dit deux fois non à ce projet. Trop sadique, trop noir, trop cru (la scène de viol version US, ça va donner quoi?). C'est le P-DG du studio, Michael Lynton, qui, adorant les bouquins, avait insisté pour tenter l'aventure.
Il y croit tellement qu'il aurait fait un chèque record au scénariste Steve Zallian pour qu'il écrive le deuxième film avant même que le premier ne commence son tournage...