Berlin 2015: Panahi, Hartley, Guzman, Muylaert, Schipper parmi les premiers récompensés

Posté par vincy, le 14 février 2015

Que Horas Ela Volta?

La Berlinale 2015 a déjà dévoilé la plupart de ses prix, hormis ceux du jury de la compétition (lire les pronostics) et celui du meilleur premier film. Dans la section Panorama, la brésilienne Anna Muylaert a remporté le grand prix, en plus du prix Cicae. L'Allemand Sébastien Schipper avec Victoria, l'un des favoris de la compétition, a aussi fait coup double avec un prix du public et un prix des cinémas d'art et essais allemand. On notera parmi les cinéastes en compétition que le chilien Patricio Guzman et l'iranien Jafar Panahi ont été distingués respectivement par le jury écuménique et la critique internationale.

Sélection Panorama

Prix du public du meilleur film: Que Horas Ela Volta? (The Second Mother), Anna Muylaert, Brésil
2e place pour Stories of Our Lives, Jim Chuchu, Kenya
3e place pour Härte (Tough Love), Rosa von Praunheim, Allemagne

Prix du public du meilleur documentaire: Tell Spring Not To Come This Year, Saeed Taji Farouky et Michael McEvoy, Royaume Uni
2e place pour The Yes Men Are Revolting, Laura Nix, Andy Bichlbaum et Mike Bonanno, Etats-Unis
3e place pour Iraqi Odyssey, Samir, Suisse

Prix Fipresci

Compétition: Taxi, Jafar Panahi, Iran
Panorama: Paridan az Ertefa Kam (A Minor Leap Down), Hamed Rajabi, Iran
Forum: Il gesto delle mani (Hand Gestures), Francesco Clerici, Italie

Jury écuménique

Compétition: El botón de nácar (Le bouton de nacre), Patricio Guzmán, Chili
Panorama: Ned Rifle, Hal Hartley, Etats-Unis
Forum: Histoire de Judas, Rabah Ameur-Zaïmeche, France

Prix des cinémas d'art et d'essai CICAE

Panorama: Que Horas Ela Volta?, Anna Muylaert, Brésil
Forum: Zurich, Sacha Polak, Allemagne

Label Europa Cinemas

Mot Naturen, Ole Giæver et Marte Vold, Norvège

Prix des lecteurs du Berliner Morgenpost

Victoria, Sebastian Schipper, Allemagne

Prix des lecteurs du Tagesspiegel

Flotel Europa, Vladimir Tomic, Danemark

Prix des lecteurs de LSE - The Siegessäule

Zui Sheng Meng Si, Chang Tso-Chi, Taïwan

Prix de la Guilde des cinémas d'art et d'essai allemands

Victoria, Sebastian Schipper, Allemagne

Prix de la Paix

The Look of Silence, Joshua Oppenheimer, Etats-Unis

Sélection Generation 14plus

Grand Prix: The Diary of a Teenage Girl, Marielle Heller, Etats-Unis
Mention spéciale: Nena, Saskia Diesing, Pays-Bas
Prix spécial du jury: Politische Bildung (Federal Agency for Civic Education): Coach, Ben Adler, France
Mention spéciale: Tuolla puolen (Reunion), Iddo Soskolne et Janne Reinikainen, Finlande

Locarno 2014 : Léopard d’honneur pour Agnès Varda

Posté par vincy, le 4 juillet 2014

agnès varda

Le 67e Festival du film de Locarno (6-16 août) rendra hommage à la réalisatrice française Agnès Varda. Elle recevra un Léopard d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le festival projettera Cléo de 5 à 7 (1962), Les Créatures (1966), Lions Love (…and Lies)(1969), Documenteur (1981), Sans toit ni loi (1985), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Les Plages d’Agnès (2008), le court métrage Oncle Yanco (1967), ainsi que les cinq épisodes de la série téléAgnès de ci de là Varda (2011).

Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival se dit “particulièrement heureux d’accueillir Agnès Varda à Locarno et de pouvoir ainsi reparcourir l’ensemble de sa carrière. Narratrice et témoin de son temps, elle a fait de la recherche linguistique et de la liberté formelle sa règle. (...), Agnès Varda nous rappelle que le cinéma est un acte de création qui implique pleinement, tant sur le plan émotionnel que sur le plan politique, celui ou celle qui tient la caméra ou la dirige. Pour un Festival qui veut être la maison du cinéma indépendant, le Pardo d’onore à Agnès Varda n’est pas seulement la juste reconnaissance attribuée à l’une des figures majeures du cinéma moderne, mais aussi un signal fort qui nous montre le chemin à emprunter.

L'an dernier ce prix avait été décerné à Werner Herzog. C'est la deuxième fois qu'une femme reçoit cette récompense, 20 ans après Kira Muratova.

Cette année, Locarno, va aussi décerner un Leopard d'honneur au cinéaste espagnol Victor Erice , un prix Raimondo Rezzonico au producteur hong kongais Nansun Shi et un prix Vision au créateur de la Steadicam®, Garrett Brown.

Le Festival organisera une rétrospective des films du studio italien Titanus, une carte blanche au cinéma brésilien et une mise en avant des films de l'Afrique sub-saharienne.

Le box office au Brésil ne souffre pas de la Coupe du Monde

Posté par vincy, le 30 juin 2014

multiplexe cinemark brésil

Généralement, les grands événements sportifs ont un impact très négatif sur la fréquentation en salles, et encore davantage dans le pays organisateur. Contre toute attente, il semble que la Coupe du Monde au Brésil fasse exception. Depuis que le championnat de football a été lancé, 3,7 millions de brésiliens ont été voir un film en salles, selon les chiffres communiqués par Variety.

Ainsi Nos étoiles contraires (The Fault in our stars) comme Maléfique, tous deux sortis juste avant le début des matchs, se sont déjà classés dans le Top 10 annuel. Dragons 2, dernier gros blockbuster à avoir envahit les salles, a réussi l'incroyable performance de récolter près de 11 millions de $ en 10 jours, dominant facilement le marché depusi deux week-end. C'est d'ailleurs le 2ème meilleur démarrage dans le pays pour un film d'animation.

Même le cinéma brésilien ne se porte pas mal puisque Os Homens Sao de Marte, sorti fin mai, a déjà rapporté plus de 7 millions de $. Praia do Futuro, film art et essai en compétition à la dernière Berlinale, a créé la surprise en cumulant 700 000$ de recettes malgré un sujet peu grand public (amour homosexuel, exil). Côté films étrangers, notons que Casse-tête chinois est entré le seul membre du Top 15 hebdomadaire à être distribué dans moins de 30 salles (51 000$ durant son premier week-end).

Globalement, les recettes sont en hausse de 25% par rapport à l'an dernier. Dans un pays qui voit sa classe moyenne grossir année après année et qui a de plus en plus accès aux loisirs de masse, le cinéma semble un parfait contre-programme au Dieu Football. D'autant que le Mondial a ses détracteurs. Mais la principale raison avancée est que le Brésil ne joue pas tous les jours.

L'an dernier, sur les 12 mois, 8 films avaient franchi la barre des 20 millions de $ de recettes. Cette année, en six mois, ils sont déjà 7 à avoir passé ce cap.

Annecy 2014 : l’animation brésilienne encore couronnée

Posté par vincy, le 15 juin 2014

O menino e o mundo

L’animation brésilienne réussit un doublé exceptionnel. Un an après le Cristal du meilleur film pour Uma história de amor e fúria (Rio 2096: A Story of Love and Fury), le 38e Festival international du film d'animation d'Annecy couronne de nouveau un film brésilien : Le Garçon et le Monde s'offre le prix du meilleur film et le prix du public!

"Dès l’étape de la sélection, la montée en puissance de l’animation brésilienne s’est confirmée. Le double sacre du Garçon et le Monde envoie encore un signal fort de la vitalité de cette cinématographie" a déclaré Marcel Jean délégué artistique du Festival.

Le film a déjà remporté le prix de la jeunesse du meilleur film au dernier Festival du film de Sao Paulo, le prix du meilleur film et le prix du public au Festival du film d'animation de Lisbonne et quelques autres prix en Tchécoslovaquie, Argentine et Canada.

L'histoire est celle d'un petit garçon, souffrant de l'absence de son père, qui quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Illustration des problèmes du monde moderne à travers les yeux d'un enfant.

Notons aussi que le jury a récompensé le légendaire cinéaste Bill Plympton et le très beau film japonais, L'île de Giovanni.

PALMARÈS
Cristal du long métrage
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Cristal du court métrage
Man on the Chair, de Dahee Jeong (France, Corée-du-Sud)

Cristal pour une production TV
En sortant de l’école "Tant de forêts", de Burcu Sankur et Goeffrey Godet (France)

Cristal pour un film de commande
Nepia "Tissue Animals", de Fuyu Arai (Japon)

Cristal du film de fin d’études
The Bigger Picture, de Daisy Jacobs (Grande-Bretagne)

LONGS MÉTRAGES
Prix du jury
Cheatin’ (Les Amants électriques), de Bill Plympton (États-Unis)

Mention du jury
Giovanni no Shima (L’Île de Giovanni), de Mizuho Nishikubo (Japon)

Prix du public
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Prix Sacem de la musique originale
Hasta Santiago, Mauro Carraro et Pierre Manchot (France, Suisse)

Prix "Aide Fondation Gan à la diffusion" pour un Work in Progress
Adama, de  Simon Rouby (France)

Cannes 2014 – Les télex du Marché : Robert Pattinson, Jia Zhang-ke, une franchise française, Vincent Cassel…

Posté par vincy, le 22 mai 2014

marché du film - cannes

- Robert Pattinson chez Olivier Assayas, quelle ironie! Le réalisateur français va présenter demain en compétition son nouveau long métrage, Sils Maria, avec Juliette Binoche et Kirsten Stewart, partenaire de Pattinson dans Twilight mais également ex petit ami. Son ex va donc lui succéder devant la caméra d'Assayas pour Idol's Eyes, inspiré d'une histoire vraie autour d'un voyou malmené par la mafia de Chicago dans les années 70.

- Jia Zhang-ke, membre du jury de la Compétition cette année à Cannes, et primé pour son scénario l'an dernier avec son film A Touch of Sin, a annoncé qu'il tournerait son prochain film cet automne. Mountains May Depart sera son premier film réalisé à l'extérieur de la Chine. L'histoire se déroule en partie dans une Australie futuriste.

- Belle et Sébastien, la suite. Après le succès de Belle et Sébastien en France, mais aussi au Canada, en Belgique, en Suisse et en Italie de l'adaptation du feuilleton imaginé par Cécile Aubry, les producteurs ont décidé de lancer une franchise. Le deuxième épisode sera réalisé par Christian Duguay (Jappeloup), qui succède à Nicolas Vanier, et réunira le même casting. L'idée est de faire évoluer le personnage de Sébastien sur la durée, à la manière d'Harry Potter. Ce nouvel opus se déroulera durant l'après-guerre et le tournage est déjà prévu pour début août.

- Vincent Cassel (encore) rejoint le casting du prochain film de Carlos Diegues, Le grand cirque mystique. Le cinéaste brésilien (président du jury de la Caméra d'or en 1992) a écrit son film avec George Moura. Le tournage de ce road-movie qui suivra une dynastie du cirque durant un siècle débutera en septembre. Au générique, figurent également Catherine Mouchet (Thérèse), Dawid Ogrodnik (Ida) et Jesuita Barbosa (vu en compétition à Berlin avec Praya do futuro).

Cannes 2014 – les prétendants : d’Australie au Chili en passant par l’Afrique

Posté par vincy, le 31 mars 2014

mr kaplan d'alvaro brechner

Thierry Frémaux prépare sa sélection officielle du 67e Festival de Cannes. Il ne s'agit pas de faire des pronostics - vains - mais plutôt de repérer les films potentiels. Certains seront en compétition, d'autres recalés, d'autres encore à Un certain regard, et parfois dans les sélections parallèles. Passage en revue. D'Afrique, d'Amérique du sud ou d'Océanie : ce sont les régions souvent les moins représentées sur la Croisette et celles dont on ignore souvent l'avancée des films. On peut se douter que le cinéma brésilien ne sera pas oublié cette année. D'autant que les grands cinéastes argentins sont toujours en tournage.

- Lisandro Alonso, Film sans titre. Avec Viggo Mortensen, Ghita Nørby. Jamais sélectionné dans un des trois grands festivals européens, Alonso pourrait séduire les sélectionneurs avec cette histoire d'un père et d'une fille qui les mène du Danemark aux fins fonds de la civilisation.

- Vicente Amorim, Guillermo Arriaga, Stephan Elliott, Sang-soo Im, Nadine Labaki, Fernando Meirelles, José Padilha, Carlos Saldanha, Paolo Sorrentino, John Turturro, Andrucha Waddington, Rio je t'aime. Sur le modèle de Paris je t'aime, présenté à Cannes, cette déclaration d'amour à la future ville olympique, réalisée par de nombreux fidèles de Cannes, pourrait faire son avant-première mondiale sur la Croisette.

- Álvaro Brechner, Mr Kaplan (photo). Avec Héctor Noguera, Néstor Guzzini, Rolf Becker. Caméra d'or en 2009 avec Sale temps pour les pêcheurs, le cinéaste uruguayen s'est intéressé à la communauté juive qui réside en Amérique du sud. L'histoire de la vie d'un vieil homme un peu ronchon et lassé par la vie qui va suspecter un vieil allemand d'être un ancien nazi en fuite.

- Niki Caro, McFarland. Avec Kevin Costner, Maria Bello, Morgan Saylor. Jane Campion au jury, pourquoi pas une de ses consoeurs sur la Croisette? Mais cette histoire sportive de la réalisatrice de Paï semble très éloignée des sujets habituellement choisis par les sélectionneurs.

- Russell Crowe, The Water Diviner. Avec aussi Jai Courtney, Olga Kurylenko Premier film de la star, il s'agit du récit d'un homme qui part en Turquie retrouver ses trois fils disparus après la bataille de Gallipoli.

- David Michod, The Rover. Avec Guy Pearce, Robert Pattinson. Après Animal Kingdom, difficile de croire que Michod ratera les marches avec ce drame psychologique qui se déroule dans l'outback australien.

- Lyès Salem, L'Oranais. Son film Mascarades avait été nommé aux Césars. Un film algérien qui raconte les premières années euphoriques après l'indépendance du pays : deux amis, Djaffar et Hamid, sont promis à un bel avenir dans cette Algérie libre jusqu'au jour où la trahison les sépare.

- Sebastian Silva, Nasty Baby. Avec Kristen Wiig, Alia Shawkat, Mark Margolis. Un an après la sélection à la Quinzaine des réalisateurs de Magic Magic, Silva sera-t-il promu avec cette histoire new yorkaise autour d'un couple gay qui a un bébé?

- Abderrahmane Sissako, Le chagrin des oiseaux. Avec Hichem Yacoubi, Abel Jafri, Kettly Noël. Tourné cet automne, le film produit par Sylvie Pialat pourrait permettre à Sissako de revenir à Cannes, 8 ans après Bamako.

Cinélatino 2014: un palmarès très brésilien

Posté par Morgane, le 30 mars 2014

o homem das multidoes cinélatinoAprès 10 jours, le festival Cinélatino touche à sa fin. C’est donc le temps des palmarès! Et cette année, le cinéma venu du Brésil a eut le vent en poupe en recevant 4 des 7 prix avec 3 films différents.

Compétition long-métrage:

*Le Grand Prix Coup de Coeur - O Homem Das Multidoes de Marcelo Gomes et Cao Guimaraes (Brésil, 2013).

Le film suit deux personnages : Juvenal, conducteur de métro, et Margo, qui contrôle le flux des trains. Chacun vit, à sa manière, un état de profonde solitude au sein d’une ville densément peuplée. Peu à peu, cependant, leurs routes vont se croiser. Librement inspiré d’une nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe, ce film fait appel à toute une série de situations inédites, à la frontière du réel. Le film avait déjà récolté le prix de la mise en scène au festival de Rio de Janeiro.

Mention spéciale attribuée à Atlantida de Ines Maria Barrionuevo (Argentine-France, 2014). Ce film était en sélection au Festival de Berlin 2014.

*Le Prix du Public La Dépêche du Midi - Casa Grande de Fellipe Barbosa (Brésil, 2014). Ce film était en sélection au Festival de Rotterdam 2014.

*Le Prix CCAS, prix des électriciens gaziers - Somos Mari Pepa de Samuel Kishi Leopo (Mexique, 2013). Ce film était en sélection au Festival de Berlin 2014.

*Le Prix Fipresci, prix de la fédération internationale de la presse cinématographique - Casa grande de Fellipe Barbosa (Brésil, 2014)

*Le Prix découverte de la critique française - Casa grande de Fellipe Barbosa (Brésil, 2014)

*Le Rail d’or, prix des cheminots - La ninas Quispe (Les soeurs Quispe) de Sebastian Sepulveda (Chili, France, Argentine, 2013). Ce film sort le 4 juin en France. Il a reçu le prix de la meilleure image à la Semaine de la Critique à Venise en 2013.

Compétition court-métrage:

*Le Prix « courtoujours » - El rama de Mena Duarte (Argentine, 2013)

*Le Prix Signis du court-métrage - O Caminho de Meu Pai de Mauricio Osaki (Brésil, Vietnam, 2013)

Ont aussi été remis les Prix pour la compétition Documentaire ainsi que le Prix Cinéma en Construction.

Palmarès Documentaire:

Pour le Prix documentaire rencontres de Toulouse sous l'égide des médiathèques de Midi-Pyrénées, sont ex-aequo, Le grill de César de Darío Aguirre et La muerte de Jaime Roldos de Lisandra I. Rivera et Manolo Sarmiento.
Le prix a été décerné par un jury de médiathécaires de Midi-Pyrénées et de professionnels du cinéma européen et latino-américain.

Le grill de César de Dario Aguirre a également remporté le Prix SIGNIS (créé en 2003, il est remis par SIGNIS, Association Catholique Mondiale pour la Communication) ainsi que le Prix lycéen (prix remis par une classe du lycée agricole Beaulieu-Lavacant d'Auch, suite à la résidence de la documentariste María-Isabel Ospina.

Prix Cinéma en Construction:

Le Prix Cinéma en Construction (organisé conjointement entre les festivals de Toulouse et de San Sabastian) a pour objectif d'aider à la finalisation, la distribution et/ou la promotion de films latino-américains qui rencontrent des difficultés lors de la phase de postproduction. Six films en cours de finalisation ont donc été montrés à un public de professionnels exclusivement susceptibles d'apporter leur contribution pour que ces oeuvres puissent arriver jusqu'à leur public.

Cette année il a été attribué à Aurora de Rodrigo Sepulveda (Chili).

Le festival du cinéma brésilien, entre football et dictature

Posté par vincy, le 24 mars 2014

Le 16e Festival du cinéma brésilien de Paris se tiendra du 1er au 8 avril 2014 au cinéma L'Arlequin à Paris (6e arrondissement). Mais cette année, le Brésil vit une année particulière en accueillant la Coupe du monde de football, deux avant de recevoir les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro. C'est aussi cette année qu'on "célèbre" les 50 ans du Coup d'Etat militaire (1er avril 1964).

Logique dans ce cas que le Festival ait choisi pour thèmes le football et la dictature.

En ouverture, le FCBP proposera Serra Pelada (la Montagne pelée) d'Heitor Dhalia, l'un des cinéastes de la nouvelle génération les plus primés. On lui doit notamment O Cheiro do Ralo et À Dériva. Le film raconte l'histoire de la ruée vers l'or en Amazonie à la fin des années 70. Autre film en ouverture, Looking for Rio, visite de la ville brésilienne par Eric Cantona.

Pour la clôture, le Festival a aussi opté pour un double programme autour du ballon rond et de la dictature : Démocratie en noir et blanc de Pedro Asbeg, documentaire qui dessine le portrait d'un pays à travers le sport, la politique et la musique. Et Rio 2096 : Une histoire d'amour et de furie, film d'animation et d'anticipation de Luiz Bolognesi, qui a reçu le Grand prix au Festival d'Annecy l'an dernier.

Pendant une semaine, les deux thématiques se déclineront avec des films comme L'année où mes parents sont partis en vacances (Cao Hamburger, 2006; en compétition à Berlin), Allez Brésil! (Roberto Farias, 1982, en compétition à Berlin), Un homme condamné à mourir (en hommage au cinéaste et documentariste décédé début février, Eduardo Coutinho, 1968), Une famille brésilienne (Walter Salles et Daniela Thomas, 2008, prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes) mais aussi quelques documentaires récents.

affiche festival du cinéma brésilien 204La sélection de fictions comporte 9 films :
- Au bord du chemin de Breno Silveira (2012) - Avant-première française
- Cine Holliúdy de Halder Gomes (2012) - Avant-première française
- La collection invisible de Bernard Attal (2012) - Avant-première française
- De menor de Caru Alves de Souza (2013) - Avant-première à Paris
- Entre vallée de Philippe Barcinski (2012) - Avant-première française
- Far West brésilien de René Sampaio (2013) - Avant-première française
- Fleurs rares de Bruno Barreto (2013) - Avant-première française
- Un loup derrière la porte de Fernando Coimbra (2013) - Avant-première française
- Tatouage de Hilton Lacerda (2013) - Avant-première française

La sélection de documentaires est composée de 5 films :
- La bataille du Passinho de Emílio Domingos (2013) - Avant-première française
- La Cité de Dieu - 10 ans après de Cavi Borges et Luciano Vidigal (2013) - Avt-p. française
- Sebastião Salgado de Betse de Paula (2012) - Avant-première française
- Rio de Foi - une rencontre avec le Pape François de Carlos Diegues (2013) - Avt-p. française
- O Samba de Georges Gachot (2013) - Avant-première française

Site internet et renseignements pratiques du Festival

Berlin 2014 : le Teddy Award pour un film brésilien

Posté par vincy, le 15 février 2014

The Way He Looks

The Way He Looks (Hoje eu quero voltar sozinho) de Daniel Ribeiro a remporté hier soir le 28e Teddy Award au Festival de Berlin. Ce film brésilien, présenté en sélection Panorama, raconte l'histoire d'un adolescent aveugle qui passe ses journées avec sa meilleure amie. Mais la routine du duo est chamboulée par l'arrivée d'un nouveau jeune homme à la piscine... Les sentiments des uns et des autres vont être mis à rude épreuve.

Le jury s'est enthousiasmé pour ce "joyeux premier film" signé d'un réalisateur qui a su allier "une grand écriture, avec des personnages forts, des acteurs brillants, une image et une musique qui forment un film supérieur à ce qui a souvent été réalisé dans le genre, donnant un nouveau sens au vieil adage : l'amour est aveugle".

D'autres prix ont été remis : le meilleur documentaire a été décerné à Der Kreis (Le cercle), de Stefan Haupt, qui retrace l'histoire de la seule association Queer des années 30 ayant survécu au nazisme ; le court métrage de l'année est Mondial 2010 du libanais Roy Dib ; Bruce LaBruce a reçu un prix spécial du jury avec son moyen métrage Pierrot Lunaire.

Annecy consacre l’animation brésilienne

Posté par vincy, le 16 juin 2013

uma historia de amor e furiaC'est une première : le 37e Festival du film d'animation d'Annecy a couronné avec un prix Cristal un film brésilien, Uma Historia de Amor et Furia (Une histoire d'amour et de fureur), de Luiz Bolognesi. C'était la première fois qu'un film brésilien était en compétition à Annecy. Il s'agit aussi du premier long métrage de fiction de Bolognesi.

Le film suit l'histoire du Brésil durant quatre grandes périodes sur 600 ans (jusqu'en 2096). C'est aussi le récit d'un homme, apparemment immortel, qui tente de retrouver un amour perdu. Le film est sorti en avril au Brésil et n'y a pas rencontré un grand succès (à peine 130 000$ au box office).

Les autres prix ont récompensé des oeuvres des 4 coins du Commonwealth : le canadien Chris Landreth pour Jeu de l'inconscient (Cristal du court métrage), la production britannique En route ! dit la sorcière de Jean Lachaeur et Max Lang (Cristal du meilleur film pour la télévision) et l'australien Julian Frost pour Dumb Ways to Die (Cristal du meilleur film de commande).

Par ailleurs, une mention spéciale a également été décernée à Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill et un prix spécial du jury est allé au court-métrage russe Obida.

De son coté le public a récompensé le long métrage espagnol O Apostolo (L'Apôtre) (de Fernando Cortizo Rodriguez), déjà nommé aux derniers prix Goyas, et le court métrage français Lettres de femmes.