Cannes 2017 – Télex du marché: Jesse Eisenberg, Jessica Chastain, Fabrice Luchini, Mamma Mia, et Tom Hardy chez Marvel

Posté par vincy, le 20 mai 2017

- Jesse Eisenberg incarnera le mime français Marcel Marceau dans le biopic Résistance. Le film se focalisera sur l'entrée en résistance du célèbre artiste mondialement connu, qui a aidé à sauver des enfants juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Réalisé et écrit par Jonathan Jakubowitz (Hands of Stone), le tournage est prévu pour l'année prochaine.

- Jessica Chastain, membre du jury de la compétition cannoise, a confirmé qu'elle incarnerait de son côté la légende du cinéma Ingrid Bergman dans Seducing Ingrid Bergman. Le film n'a pas encore de réalisateur. L'actrice sera aussi coproductrice. Le scénario de Arash Amel (Grace de Monaco) racontera la romance entre l'actrice de Casablanca et le photographe de guerre Robert Capa, de l'après-guerre à l'ère McCarthy.

- Hervé Mimran commencera le 23 mai le tournage de son premier film en solo, Un homme pressé. Ce film, prévu dans les salles en 2018, réunit Fabrice Luchini et Leïla Bekhti, qu'il avait dirigé dans Tout ce qui brille, coréalisé avec Géraldine Nakache. Il s'agit de l'histoire d'un homme d'affaires qui court après le temps, sans laisser de place à sa vie privée ou ses loisirs. Un AVC lui fait perdre le sens des mots. Une jeune orthophoniste va lui réapprendre à parler.

- Universal a donné son feu vert pour une suite à Mamma Mia, gros succès de l'année 2008 avec Meryl Streep, et adapté du "musical" éponyme. La suite est directement écrite pour le cinéma par le scénariste Ol Parker (Indian Palace Hotel), qui réalisera aussi ce Mamma Mia: Here We Go Again!. Sortie prévue en juillet 2018. On ne sait rien du scénario, mais certaines sources rapportées par la presse professionnelle américaine évoque un prequel. Des chansons d'Abba non utilisées pour le premier film serviraient pour ce deuxième opus, tout comme quelques hits incontournables.

- Tom Hardy a été engagé pour Venom, spin-off de Spider-Man, qui sera réalisé par Ruben Fleischer (Zombieland). L'acteur ayant abandonné Triple Frontier de J.C. Chandor, il s'est rendu disponible pour ce film de super-héros. Sony, pour des questiosn de droits, a décidé de multiplier les films autour du seul personnage de Marvel dont le studio dispose, Spider-Man (le reboot sort en juillet). Après Bane dans Batman, Hardy trouve ici son deuxième film de super-héros. Il devrait être sur les écrans en octobre 2018. A savoir: Venom a déjà été incarné sur grand écran dans Spider-Man 3, avec Topher Grace dans la peau du personnage.

Venice Days 2015: 18 avant-premières mondiales et Laurent Cantet en président du jury

Posté par vincy, le 25 juillet 2015

La 12e édition de la section indépendante Venice Days a un programme chargé avec 18 avant-premières mondiales. Un film français est en compétition dans une compétition très italienne malgré la présence de 15 pays (essentiellement européens) pour 20 films dans le programme complet. 8 sont des premiers films.

Du 2 au 12 septembre, la section d'offre quand même Carlos Saura, Agnès Varda, Alice Rohrwacher, un docu sur Ingrid Bergman et un autre sur le Nobel de littérature Orhan Pamuk. Et quelques vedettes défileront: Luis Tosar, Miranda Otto, Sam Neill, Paul Ducet, Suzanne Clément, Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher... A cela s'ajoute les trois finalistes du Prix Lux 2015 (lire notre actualité d'hier).

Laurent Cantet, qui avait remporté le prix l'an dernier avec Retour à Ithaque, présidera le jury cette année

La competition:
El desconocido (Retribution) de Dani de la Torre (Espagne) - film d'ouverture
La memoria del agua (The Memory of Water) de Matias Bize (Chili)
A peine j’ouvre les yeux (As I Open My Eyes) de Leyla Bouzid (France, Tunisie)
Viva la sposa (Long Live The Bride) d’Ascanio Celestini (Italie)
Arianna de Carlo Lavagna (Italie)
La prima luce (First Light) de Vincenzo Marra (Italie)
Underground Fragrance de Pengfei (Chine)
Klezmer de Piotr Chrzan (Pologne)
Island City de Ruchika Oberoi (Inde)
Early Winter de Michael Rowe (Australie)

Film de clôture :
The Daughter de Simon Stone (Australie)

Women’s Tales Project en collaboration avec le label Miu Miu de Prada (lire notre actualité du 22 juillet)
De Djess d’Alice Rohrwacher (Italie)
Les Trois Boutons d’Agnès Warda (France)

Projections spéciales:
Milano 2015 d’Elio et Roberto Bolle, Silvio Soldini, Walter Veltroni, Cristiana Capotondi et Giorgio Diritti (Italie)
Bangland de Lorenzo Berghella (Italie)
Harry’s Bar de Carlotta Cerquetti (Italie)
Innocence of Memories – Orhan Pamuk’s Museum and Istanbul de Grant Gee (Royaume-Uni)
Il Paese Dove Glia Alberi Volano, Eugenio Barda e i Giorno Dell’Odin de Davide Barletti et Jacopo Quadri (Italie)
Viva Ingrid! d’Alessandro Rossellini (Italie)
Ma de Celia-Rowlson Hall (Etats-Unis)
Argentina de Carlos Saura (Argentine, Espagne)

Cannes 2015 : lettre à Ingrid Bergman

Posté par MpM, le 13 mai 2015

Chère Ingrid,

Il y a dans l'air ces jours-ci l'un de ces faux débat que nous semblons condamnés à subir jour après jour, semaine après semaine. Le sujet en est, plus ou moins, la figure de la star.

Tout est parti d'une interview donnée par Catherine Deneuve au Journal du Dimanche, dans laquelle elle déplore qu' "il n'y [ait] plus de stars en France". Égratignant les nouvelles technologies et la célébrité éphémère qu'elles confèrent, la comédienne ajoute : "Une star est quelqu'un qui doit se montrer peu et rester dans la réserve. Avec l'introduction du numérique, il y a une intrusion de tout, partout, tout le temps. On voit énormément de gens très célèbres, qui ont des millions de followers et qui n'ont absolument rien fait."

Cela n'a pas plu à une jeune femme prénommée Nabilla (connue pour ses apparitions télévisées comme pour ses démêlés avec la justice, nevermind), qui, se sentant probablement visée, a traité Deneuve de "vieille jalouse aigri" (sic). Oui, oui, tu as bien lu. Même si Nabilla a depuis effacé son tweet, il circule des copies d'écran sur le net. Que ce pur produit de la téléréalité puisse penser que Catherine Deneuve ait quoi que ce soit à lui envier est presque mignon... en plus d'être parfaitement ridicule. C'est en tout cas assez révélateur de l'état d'esprit de l'époque qui passe d'une polémique vide à une autre, juste pour le "plaisir" du buzz et de l'audience facile.

Alors que s'ouvre la 68e édition du Festival de Cannes, dont tu es le visage officiel, il faut se préparer psychologiquement à ce que cet état de fait touche plus que jamais la Croisette. Cette année encore, les petites phrases, les robes longues et les querelles superficielles risquent d'éclipser les films et les sujets parfois forts qu'ils abordent. Paradoxalement, toi qui fus la star dans toute l'acception du terme, discrète et mystérieuse, te voilà exposée partout, caution élégante mais impuissante d'un système qui se nourrit indifféremment des grandes actrices, des présentatrices météo, des bimbos et des égéries l'Oreal foulant pêle-mêle le tapis rouge.

Pourtant, en choisissant d'apposer ton visage radieux et au naturel sur l'affiche du plus grand festival du monde, ce n'est pas seulement une actrice que les organisateurs ont voulu mettre en avant. C'est l'histoire du cinéma que tu convoques, les personnages que tu as incarnés, l'empreinte que tu as laissée sur le 7e art. Comme une manière de mettre tout le monde d'accord sur ce qu'est "une vraie star". Alors, pour revenir au "conflit" entre Deneuve et Nabilla, il porte en lui-même sa résolution : si, il existe encore des stars en France. L'une d'entre elles figurera un jour sur l'affiche du festival de Cannes, et elle s'appelle Catherine Deneuve.

Cannes 2015: Isabella Rossellini, présidente du jury Un Certain Regard

Posté par redaction, le 10 avril 2015

Après la mère (sur l'affiche), voici la fille: l'actrice et réalisatrice italienne et américaine Isabella Rossellini présidera le jury d'Un Certain Regard lors du prochain Festival de Cannes, dont on saura à peu près tout jeudi prochain.

Fille du réalisateur italien Roberto Rossellini et de l’actrice suédoise Ingrid Bergman, icône de ce 68e Festival de Cannes, Isabella Rossellini participera aussi à l’hommage rendu à sa mère en assistant à la projection d'Ingrid Bergman, in Her Own Words?, un documentaire signé Stig Björkman, projeté dans le cadre de Cannes Classics. Elle lancera également son « Ingrid Bergman Tribute », célébration dy centenaire de la naissance de sa mère, un spectacle mis en scène par Guido Torlonia et Ludovica Damiani, qui mêlera son autobiographie et les lettres de sa correspondance avec Roberto Rossellini, avant de partir en tournée mondiale.

L'actrice et réalisatrice a débuté au cinéma aux côtés de son père comme habilleuse. Les frères Tavian lui confient son premier rôle dans Le Pré (1979). Elle enchaîne avec Soleil de nuit de Taylor Hackford (1985), Les vrais durs ne dansent pas de Norman Mailer (1987), Les Yeux noirs (1987) de Nikita Mikhalkov, Blue Velvet (1986) puis Sailor et Lula (1990) de David Lynch, qui la transforme en mythe du 7e art, ténébreuse, mystérieuse, fatale.

Isabella Rossellini

Une carrière des deux côtés de l'Atlantique

Durant sa carrière, elle tourne beaucoup aux Etats-Unis avec Joel Schumacher (Cousins, 1989), Robert Zemeckis (La mort vous va si bien, 1992), Joel Schesinger (L'innocent, 1993), Peter Weir (Etat second, 1993), Lawrence Kasdan (Wyatt Earp, 1994), Abel Ferrara (Nos funérailles, 1996), Stanley Tucci (Les imposteurs, 1998), James Gray (Two Lovers, 2008), Denis Villeneuve (Enemy, 2014) et bientôt chez David O. Russell (Joy).

En Europe, elle est sur les plateaux de Jean-Charles Tacchella (Dames galantes, 1990), Peter Greenaway (le diptyque The Tulse Luper Suitcases, 2003 et 2004), Saverio Costanzo (La Solitude des nombres premiers, 2010), Julie Gavras (Trois fois 20 ans, 2011), Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Poulet aux prunes, 2011), Carine Tardieu (Du vent dans mes mollets, 2012)

On l'a aussi croisée dans les séries Friends, Alias, 30 Rock...

En 2008, à la demande de Robert Redford, elle se lance dans la réalisation d'une mini-série produite par SundanceTV, consacrée à la reproduction, aux modes de séduction et aux comportements maternels des animaux: Green Porno (2008), puis Seduce me (2011) et Mammas (2013). Isabella Rossellini et Jean-Claude Carrière en feront une version scénique intitulée "Bestiaire d’amour".

Isabella Rossellini et son jury décerneront le Prix et le palmarès Un Certain Regard le samedi 23 mai.

Cannes 2015: L’affiche accompagne l’hommage à Ingrid Bergman

Posté par vincy, le 23 mars 2015

Blanche et épurée. La 68e édition du Festival de Cannes (13-24 mai 2015) rend hommage à Ingrid Bergman en la choisissant comme égérie de l'année. Déjà pour sa 46e édition, Ingrid Bergman avait été affichée embrassant Cary Grant (Les enchaînés d'Alfred Hitchcock). Par ailleurs, Ingrid Bergman, In Her Own Words?, un documentaire signé Stig Björkman (auteur de livres et documentaires sur Woody Allen et Ingmar Bergman) sera projeté dans le cadre de Cannes Classics. Ensuite, "le Festival de Cannes s’associera au « Ingrid Bergman Tribute » qu’Isabella Rossellini, pour célébrer le centenaire de la naissance de sa mère, organisera en septembre prochain. Il s’agit d’un spectacle, mis en scène par Guido Torlonia et Ludovica Damiani, qui mêlera son autobiographie et les lettres de sa correspondance avec Roberto Rossellini. Il sera présenté dans les cinq villes qui ont compté dans la vie d'Ingrid Bergman : Stockholm, Rome, Paris, Londres et New York, et rassemblera sur scène, outre Isabella Rossellini, Jeremy Irons, Fanny Ardant, Christian de Sica et plusieurs autres comédiens. L’ensemble du spectacle sera annoncé lors du prochain Festival."

"Icone moderne, femme libre, actrice audacieuse, Ingrid Bergman fut à la fois star hollywoodienne et figure du néoréalisme, changeant de rôles et de pays d’adoption au gré de ses passions, sans jamais perdre ce qu’elle avait de grâce et de simplicité" explique le communiqué du festival. "Sur l’affiche, l’actrice d’Alfred Hitchcock, de Roberto Rossellini et d’Ingmar Bergman, qui a donné la réplique à Cary Grant, Humphrey Bogart ou encore Gregory Peck, se dévoile dans l’évidence de sa beauté, offrant un visage serein qui semble tourné vers un horizon de promesses."

Trois fois oscarisée, Ingrid Bergman, fut Présidente du Jury cannois en 1973. "Ma famille et moi-même sommes très touchés que le Festival de Cannes ait choisi notre merveilleuse mère pour figurer sur l’affiche officielle, l’année du centenaire de sa naissance", déclare Isabella Rossellini. "Son exceptionnel parcours a couvert tant de pays, des petites productions artisanales européennes aux grandes machines hollywoodiennes. Maman adorait son métier d’actrice : pour elle, jouer la comédie n’était pas une profession mais une vocation. Elle disait : “Je n’ai pas choisi de jouer, c’est le jeu qui m’a choisie.” "

"A partir d’une photographie de David Seymour, cofondateur de l’agence Magnum, Hervé Chigioni, déjà auteur de l’affiche remarquée de l’année dernière, signe la nouvelle image du Festival 2015 avec son graphiste Gilles Frappier" précise le Festival.

Brosnan, de Polanski à Capa

Posté par vincy, le 24 février 2009

Alors qu'il incarne Tony Blair dans le prochain thriller de Roman Polanski, The Ghost, Pierce "James Bond" Brosnan développe actuellemet un film sur le reporter photographe hongrois Robert Capa. Paul McGuigan (Lucky Number Slevin, Push) réaliserait ce biopic qui couvrirait les grands conflits du XXe siècle comme la guerre civile espagnle, la seconde guerre mondiale, et notamment le débarquement de Normandie qu'il couvrit, et la guerre d'Indochine, où il décéda tragiquement.

Avec John Steinbeck, il voyagea dans la Russie de Staline. Irvin Shaw écrivit les textes d'un livre mémorable sur la fondation d'Israël, que Capa suivit pas à pas. Il fonda, aussi, l'agence Magnum, aux côtés de Henri Cartier-Bresson, entre autres. Côté vie privée, il eut des relations amoureuses avec Elaine Justin et Ingrid Bergman. Il fut d'ailleurs photographe de plateau sur le film d'Alfred Hitchcock, Les enchaînés.

Mel Ferrer ferré par la Mort (1917-2008)

Posté par vincy, le 4 juin 2008

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A 90 ans, Mel Ferrer, réalisateur, comédien, danseur, journaliste, écrivain, a quitté le monde des vivants, le 2 juin. Si le public le connaissait avant tout pour avoir été le mari charmeur de Audrey Hepburn durant 14 ans (et le père de son fils), cet américano-cubain eut une carrière aussi intense que variée.

 En tant que cinéaste il avait assisté John Ford (Dieu est mort, 1947) avant de tourner son seul long métrage marquant, Vertes demeures (1959), avec Audrey Hepburn et Anthony Perkins. C'est l'acteur Gregory Peck qui les unit lors d'une fete pour la première de Vacances Romaines (1953). Ils s'épousent l'année suivante et lui fait jouer Ondine à Broadway. Ils joueront ensemble dans Guerre et Paix (King Vidor, 1956), ce qui s'avéra l'un de ses rôles les plus notables.

On vit aussi le comédien dans Born to be Bad (Nicholas Ray, 1950) face à Joan Fontaine, Scaramouche (George Sidney, 1952) en Marquis de Maynes,  Les Chevaliers de la table ronde (Richard Thorpe, 1953) en Arthur, L'ange des maudits (Fritz Lang, 1952) aux côtés de Marlène Dietrich...

Il tourna aussi en Europe sous le regard de Jean Renoir (Elena et les hommes, 1956, avec Ingrid Bergman et Jean Marais), Jacques-Gérard Cornu (L'Homme à femmes, 1960, avec Danielle Darrieux), Roger Vadim (Et mourir de plaisir, 1960, avec Elsa Martinelli), Julien Duvivier (Le Diable et les dix commandements, 1962, avec Micheline Presle), Henri Verneuil (Mille Milliards de dollars, 1981)... On l'aperçoit aussi dans des films espagnols et italiens oubliés. Il incarnera quand même El Greco (1966), biopic réalisé par Luciano Salce.

Ferrer avait participé à des productions comme Le jour le plus long (1962). De Ava Gardner à Henry Fonda, il croisa les plus grands. Après son divorce avec Hepburn, sa carrière sombra dans les navets (films d'horreur ou séries B italiennes) et les feuilletons télévisés, notamment Falcon Crest, soap opéra où il incarna le patriarche séducteur durant 68 épisodes dans les années 80.