David Lynch pactise avec les Galeries Lafayette

Posté par vincy, le 16 septembre 2009

davidlynchexpo.jpgLes Galeries Lafayette ont recruté David Lynch. Jusqu'au 3 octobre, le cinéaste réinvente les vitrines du grand magasin parisien avec Machines, Abstraction and Women.  Onze installations multimédias qui ont pour thème la féminité. "Des boîtes à bijoux" selon son auteur. Dans les étages du vaisseau amiral, Lynch présente aussi ses lithographies (la collection "I See Myself" déjà montrée à la Fondation Cartier) à la Galerie des Galeries et une sélection de courts-métrages. MK2 Multimédia soutient le projet en étant partenaire de l'exposition et a réalisé une salle de cinéma éphémère pour la diffusion de ces courts.

"A l'issue de l'exposition, les pièces seront vendues aux enchères par Christie's au profit de la Fondation d'entreprise PPR pour la dignité et les droits des femmes" explique Guillaume Houzé. La fondation PPR est devenue respectable pour les Galeries depuis que le groupe de M. Pinault ne possède plus son rival, Le Printemps.

Pour les Galeries, il s'agit d'un manque à gagner important puisque les vitrines sont habituellement commercialisées. Mais les patrons se consoleront : l'événement Lynch leur a offert une publicité gratuite dans tous les médias. Un bon coup au final.

Notons enfin que The David Lynch Documentary sera projeté au Comptoir Général (Paris 10e) le 8 novemabre dans le cadre du Festival des Inrocks. 

Cannes 2009 : Qui est Eli Roth ?

Posté par vincy, le 20 mai 2009

cnz_eliroth.jpgLui, Eli, c'est un "trash". Et pas seulement parce que son psoriasis peut abimer de temps en temps sa peau. Il a beau partagé l'affiche de Brad Pitt, Mike Myers et Michael Fassbender dans Inglourious Basterds, ce n'est pas le même genre. C'est un mec de films de genres. Réalisateur, scénariste et producteur de films d'horreur comme Cabin Fever (pour beaucoup son meilleur film à date), Hostel (et sa suite) et le futur Cell, Roth ame faire le comique ensanglanté sur les tapis rouges d'avant-premières.

Ce n'est pas sa première fois avec Quentin Tarantino. On peut même dire que ce Roth là (à ne pas confondre avec Tim, vu dans Reservoir Dogs) est de la famille. On l'a djéà vu dans Death Proof, qui, sans doute, était une forme de consécration dans sa carrière d'acteur spécialisé dans l'horreur (avec des variantes : gore, potache...) : Terror Firmer, 2001 Maniacs, Citizen Toxie IV, ...

Ce grand gars venu de Boston, surnommé Gorilka, a eu sa révélation en voyant Alien à 8 ans. De quoi vouloir faire des films super 8. Une cinquantaine de courts métrages familiaux plus tard, il entre à la pretsigieuse New York University, où il reçoit un prix pour son film Restaurant dogs. Pourtant il ramera par la suite. Il dépensera énormément d'énergie et de temps à finaliser le budget de Cabin fever (qui sortira finalement en 2003 et deviendra le film d'horreur le plus rentable de cette année-là) . Il s'exile à Los Angeles puis se lance dans l'animation et va jusqu'à collaborer avec David Lynch pour les contenus audiovisuels de son site web. Ils resteront proches.

Après le succès de Cabin Fever, Eli Roth va fonder la compagnie LLC, spécialisée dans les productions d'horreur à petits budgets. Il est ainsi remarqué par Tarantino mais aussi Peter Jackson et Tobe Hooper.

Ce mec là est génétiquement atteint (on ne voit que ça comme explication à son désordre visuel) : il ne distingue pas les couleurs rouge et marron et bleue et noire, il est allergique aux chats, son père est psychiatre, c'est un fans des jumelles Olsen et d'un savant croatien. A 37 ans, cet "adulescent" multi-millionnaire passe de femmes en femmes (l'une d'elles aurait été Rosario Dawson).

A Cannes, il se fera connaître en "Juif poilu" dans la bande Quentin. Mais Eli a aussi réalisé un film de propagande nazi, Nation's Pride, inséré dans Inglourious Basterds.

Palmarès de la 16è édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer

Posté par denis, le 1 février 2009

Une année de plus pour le petit frère d’Avoriaz qui continue d’ensanglanter les montagnes des Vosges.

Présidée par John Landis, le papa des Gremlins, cette seizième édition aura été marquée par un cinéma fantastique toujours plus vigoureux, n’ayant de cesse de pomper un sang éternellement neuf. Excepté une rétrospective consacrée aux Lumières et couleurs du fantastique, avec entre autres le Nosferatu d’Herzog, un certain Elephant man, un méconnu Shining ou encore les bien calmes Blue Velvet et Possession, et un superbe hommage en l’honneur du Président cuvée 2009, les séances ont alterné entre films furibards, le français Mutants, le remake En quarantaine, et OFNI, Repo ! the genetic Opera et le petit dernier d’Henenlotter, Bad Biology. Sans oublier la version restaurée des Prédateurs, de Tony Scott.

En compétition, tout autant de diversité à se mettre sous la dent. Au choix une version coréenne d’Hensel et Gretel, un accouchement forcé dans Grace, un survival des familles avec Manhunt, de l’art photographique mortifère dans The Midnight Meat Train, des films historico-horrifiques, The Burrowers et Sauna, et l’éternel film de vampires, venant du Nord cette fois-ci, Morse. C’est d’ailleurs ce dernier, qui sort cette semaine dans les salles françaises) qui a remporté le grand prix du festival.

GRAND PRIX : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY : Grace de Paul SOLET (Etats-Unis)
PRIX DE LA CRITIQUE : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY SCIENCE FICTION : The Midnight Meat Train de Ryuhei KITAMURA (Etats-Unis)

L'an dernier, L'orphelinat et REC, deux films espagnols, avaient trusté le palmarès. REC a même réussi à être le deuxième film européen le plus vu dans les salles françaises en 2008.

Le festival aurait attiré 30 à 40 milles spectateurs. Les fans de cinéma fantastique se donnen rendez-vous à Bruxelles, prochain grand rendez-vous du genre, du 9 au 21 avril prochain.

Campagne première : rêve américain en Eure et Loire

Posté par MpM, le 13 janvier 2009

Festival le Compa Campagne premièreQuelle part le mythe rural a-t-il joué dans le rêve américain ? C’est cette question que pose Campagne première, les 3e Rencontres cinématographiques du Compa qui se tiendront du 14 au 18 janvier prochains dans les cinémas de Chartres, Dreux et Senonches.

La sélection de 14 films (parmi lesquels Une histoire vraie de David Lynch, Les désaxés de John Huston, Into the wild de Sean Penn…) abordera notamment la conquête des grands espaces, les figures emblématiques du monde rural, la terre en crise et la fin du mythe américain. Les séances gratuites ouvertes à tous s’accompagneront de débats et rencontres avec différents intervenants historiens, scénaristes ou encore spécialistes de l’esthétique. Enfin, des extraits de films amateurs (réunis dans le cadre de l’opération "La mémoire des images d’Eure-et-Loir") seront projetés avant chaque séance afin de dresser un parallèle entre situations américaines et euréliennes.

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Plus d’informations sur le site du Compa

Pour ses 10 ans, Carlotta Films s’occupe des cadeaux

Posté par MpM, le 4 octobre 2008

carlotta-10-ans.jpgQu’ont en commun Blue velvet de David Lynch, La société du spectacle de Guy Debord et  Les enchaînés d’Alfred Hitchcock ? Tous trois figurent au catalogue de Carlotta Films et célèbrent les 10 ans de la fameuse maison lors d’une rétrospective fastueuse au Champollion, en plein cœur du Quartier latin.

En plus du polar vénéneux de Lynch et du plus long baiser interrompu du monde, on pourra revoir jusqu’au 28 octobre une trentaine d’autres titres distribués par Carlotta, parmi lesquels un nombre incalculable de chefs d’œuvre signés Ozu, Fassbinder, Wilder, Fellini, Peckinpah ou Pasolini.

En complément, Fenêtre sur Cour, autre film signé Sir Alfred, bénéficiera d’une ressortie en salles et en copies neuves (le 22 octobre, Ecran Noir y reviendra), tandis que différentes offres DVD devraient se succéder, du coffret de luxe et en série limitée à quelques titres Blue-ray, en passant par des éditions collector à bas-prix.

De quoi séduire aussi bien les cinéphiles de salles obscures que ceux d'appartement, parisiens ou non... et de présager pour le mieux des dix prochaines années !

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A consulter : le programme sur le site du Champollion
Pour en savoir plus sur les offres DVD tout au long du mois d'octobre : le site de Carlotta

AFI (8). Suspens : Hitchcock, incontournable

Posté par vincy, le 3 juillet 2008

vertigo.jpgSueurs froides (1e), Fenêtre sur cour (3e), La mort aux trousses (7e), Le crime était presque parfait (9e). Hitchcock, tel Disney dans l’animation, laisse peu de place aux autres. James Stewart et Grace Kelly s’en trouvent doublement récompensés… Le plus difficile a dû être de choisir quels films et dans quel ordre les mettre… Les enchaînés ou Psychose sont du coup injustement hors concours. Le reste du classement est sans doute le plus classe de tous : Chinatown, Laura, Le troisième homme, Le faucon maltais… On fait pire cinéma. Dans le bas du classement, le genre invite Lynch (Blue Velvet) et Synger (The Usual Suspects). La forme et le style, la malice et les références créent le film culte, et souvent hors du temps. Tout ce qui fait de Sueurs Froides, l’œuvre symbole du genre.
Notre avis : Peu importe le film pourvu qu’on ait Hitchcock, le plus habile des cinéastes à mélanger psychanalyse et peurs primaires, tout en nous faisant sursauter en un plan.

Prochain épisode : la comédie romantique, une affaire de couples

Le roi David

Posté par benoit, le 26 mai 2008

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S’étendre sur un divan au bout du monde avec David Lynch pour psy. Personnellement, je m’allonge illico quelles que soient les émotions qui traverseront mon voyage intérieur…
Plus qu’une rencontre privée, ce fut une sorte de messe intime qui s’est déroulée au Divan du monde le 5 mai pour la sortie de la (non) autobiographie du cinéaste.
Imaginez une scène comme un écrin lynchien : rideau rouge et noir strié de lumières bleu électrique et mauve psychédélique. Parfois, des éclairs blancs clinique illuminent la salle pendant qu’un orchestre baptisé pour ce happening The Twin Peaks Consort plane sur des mélodies glam caressées par une voix androgyne, déchirées par un saxo.
David Lynch se fait quelque peu attendre. Juste ce qu’il faut pour que le désir soit à son comble. Il apparaît derrière un écran où pleure et rit le visage de Laura Palmer devant son ange de mort.
Metteur en scène star au look nighties étiqueté Agnès B et Yohji Yamamoto, Lynch est le roi David avec son casque de cheveux blancs. D’une élégance beaucoup plus anglaise qu’américaine, il se tient comme un monarque shakespearien underground, un gourou rock’n roll alernatif.

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Pendant une session de questions-réponses en musique, le Maître dirige le tempo musical en fonction de ses révélations. Déformation professionnelle et contrôle aigu de son image obligent, il choisit du doigt ses interlocuteurs. Donne la parole selon son bon vouloir à Nicolas Richard interprète pour l’occasion et traducteur de Mon histoire vraie.
Tel un Bouddha new age, ses déclarations vont du transitoire au fondamental. Nous apprenons que le Maître a sa propre marque de café, un mélange subtil d’arômes mexicain et sud-africain dont il raffole. Nous savons désormais que Twin Peaks n’aura pas de suite malgré les rumeurs lancées sur le web. Les confidences fondamentales tournent autour de la naissance des idées. Dans un discours aussi positif que prosélyte, il initie le public à la méditation transcendantale dont il est un fervent adepte. Lynch compare les idées à des bulles qui se matérialisent en création lorsque la conscience s’élargit. Il avoue préférer les rêves diurnes à ceux du sommeil. Laisser venir à lui les images et les sensations, poissons fertiles qu’il se contente de pêcher. C’est ainsi qu’Inland Empire est né de trois idées notées puis tournées en DV. Ces trois idées qui n’avaient rien à voir furent suivies par une quatrième qui devint leur liant et ainsi de suite…
Mais plus encore que les mots de cet homme qui ne cesse de se dissimuler savamment, ce sont ses gestes qui hypnotisèrent la salle en se promenant dans les airs. Ses mains magnifiques avec des doigts comme des algues qui ondulent dans un mouvement gracieux.
Le roi David est un créateur humble et un homme formidablement vivant. C’est-à-dire ancré dans le flot de la vie. Pêcheur inspiré, il saisit les idées pour mieux les transformer en chefs d’oeuvre de cinéma, en musiques, en peintures, en dessins, en collages et en photographies car Lynch est un Artiste. Un Vrai. Comme son histoire ...?

(photos : Marc Bergère)

Cannes s’affiche

Posté par vincy, le 21 avril 2008

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En attendant celle de Un certain regard, voici les affiches respectives du Festival de Cannes, de la Quinzaine des réalisateurs et de la Semaine internationale de la critique.

L'affiche officielle du 61e Festival de Cannes est une création de Pierre Collier et un hommage à David Lynch. Surveillance, le film de sa fille, Jennifer, pourrait d'ailleurs être en sélection officielle. "Pierre Collier a imaginé tout un ensemble graphique à partir de l’affiche, créant pour les festivaliers un environnement esthétique autour et dans le Palais, déclaré ainsi territoire cinématographique du 14 au 25 mai 2008", lit-on sur le communiqué de presse.

Collier est un ch'ti à qui l'on doit près de 500 affiches de film. Sa première création fut le film de Claire Denis, Noir et Blanc. Plusieurs films cannois ont été "postérisé" par lui comme Mystery Train, Raining Stones, L'anguille, La vie rêvée des anges, Bowling for Columbine, Le vent se lève, et l'an dernier, Persépolis.

La science des sons

Posté par Claire Fayau, le 15 avril 2008

Divan du monde, Paris, France, un mercredi soir sur la Terre… Ambiance rouge et noir, interlope mais cosy et jazzy.
Dans un coin des serveuses de dinner US, Brenda et Kelly, dans l’autre un (faux) nain en habit rouge, derrière un stand rouge un auteur de polar, en face la scène avec un cadavre dans un sac plastique… Décor lynchien prêt a accueillir Monsieur Audin et son orchestre pour un concert spécial Angelo Badalamenti - BO Twin Peaks …
Mais avant, une mise en bouche avec la projection de la Tartine, court métrage musical inventif et drôle tout en rimes (un film de Guillaume Colomb et Olivier Derivière. www.la-tartine.com/), et deux courts de David Lynch.
Après les courts, les discours et le tirage au sort. "- Ah bon ? Il y avait des trucs à gagner ? - Oui, et pas des trucs, de vrais prix : rencontres avec David Lynch le 5 mai, biographies de Lynch, DVD et CD d’Elephant man ou Mulholland Drive… Oui même qu‘un ex -star académicien a eu quelque chose..."
Place au spectacle : le concert d’abord… Musique jazzy décalée mais contrôlée par Audin, avec extraits de ''Twin Peaks'', et pour finir le passage d’un ange : Laura Palmer… L’écran de cinéma tombe sur les musiciens -Bye bye Laura! -et le film de David Lynch Fire Walk with me commence…Une cinéparty au divan moelleux et vénéneux.

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Vendredi, c’est la clôture parisienne du beau Béo… On finit en effet en beauté avec la totale : courts métrages, interviews deux concerts, remise de prix et soirée de clôture pour danser, bébé ! World music touchante et orientalisante du film La Maison jaune par Faical SALHI pour concert intimiste puis concert (pas) BOF de Michel Gondry par Jean-Michel Bernard qui a signe les bandes originales de Human Nature, La Science des rêves et de Soyez sympas , rembobinez. En avant -première, l’auditoire a eu droit a la musique du film Cash d’Eric Besnard. Chanteur américain jazzy, funky et énergique ou douce et fine chanteuse japonaise accompagnent musiciens déchaînés (pour l’anecdote, Jean-Michel Bernard s’est même blesse au doigt en pianotant comme un fou).

Les Prix furent remis par Jean-Michel Bernard, toujours sympa, président du jury et lauréat l'année dernière. MpM d'Ecran noir a récompensé Alex Beaupain (Les Chansons d'amour) et Cinezik a décerné le Prix Découverte à ''Para One'' pour le film que nous avons tant soutenu Naissance des pieuvres.

Après la remise des prix, DJ, James Bond Girls, astronaute et filles de joies ont animé la soirée ... toujours avec des musiques de films .

NB :Le festival n'est pas vraiment fini, vous pouvez toujours vous rendre ce vendredi 18 avril , 20 h 30 , au théâtre des Amandiers - Maison de la musique - Nanterre(92) pour voir les dispositifs vidéo de Pierrick Sorin entendre Pierre Bastien et son album '' Téléconcerts ''

Quand Lynch viendra…

Posté par vincy, le 9 avril 2008

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Mardi soir, le divan du monde était transformé en décor lynchien : un club façon jazz, des assiettes "Peaks" à base de hot dogs et de muffin, des serveuses façon "diners" américains. L'ouverture du BéO festival nous a donné l'occasion de découvrir un court métrage de David Lynch, aussi décalé qu'hilarant : The Cowboy and the Frenchman (1988). Belle introduction avant de se laisser envahir par la musique sensible et émouvante d'Angelo Badalamenti grâce à un concert unique et mémorable qui rendait hommage au compositeur des musiques de Lynch.

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L'occasion était trop belle pour manquer l'annonce de la soirée. "A l'occasion de la sortie de son autobiographie "Mon histoire vraie", les éditions Sonatines et le Divan du Monde, vous proposent d'assister à une rencontre exceptionnelle avec David Lynch qui aura lieu au Divan du monde le 5 mai (uniquement sur invitation)." On reviendra plus longuement sur cette nouvelle maison d'édition spécialisée dans le cinéma. Mais ne manquez pas la soirée de ce mercredi 9 avril, au Divan, pour venir gagner des places!