Warner Bros bien décidée à exploiter la Justice League

Posté par matthieu, le 14 juillet 2012

Alors que The Avengers sorti sur les écrans vient de populariser le cross-over de super-héros auprès du grand public, a Warner Bros, alliée à DC Comics, tente elle aussi de rentabiliser au maximum son catalogue grâce à la Justice League of America. Sa propre ligue n'a rien à envier à celle de Disney/Marvel : Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash et autres Aquaman et Martianman Hunter. C'est dans cette optique que DC Comics a relancé au cinéma tout son univers, Superman en tête, en prenant modèle sur Marvel. Pour autant, si cette dernière est parvenue au bout de cinq années de mise en chantier à lancer sur les écrans le gigantesque cross-over qu'est The Avengers, le parcours s'avèrera plus fastidieux pour la Warner qui part presque de zéro pour former cette Ligue de justiciers.

Tout d'abord, la saga Batman de Christopher Nolan touche à sa fin. Renégocier un contrat avec Christian Bale va s'avérer onéreux. Ensuite, la tentative Green Lantern a été un fiasco artistique et financier. Cet échec quasi-total oblige à tout revoir. Wonder Woman et Flash devraient arriver sur nos écrans dans les prochaines années mais aucun casting n'est encore confirmé. Reste Superman, que le studio relance l'année prochaine sous le titre de Man of Steel.

À défaut du cinéma, ce sera donc sur d'autres supports que l'on va pouvoir se familiariser avec l'univers assemblé de DC Comics, et en premier lieu celui du jeu vidéo. Sorti en juin dernier, Légo Batman 2 : DC super-heroes empile les premières briques du cross-over attendu. Mieux encore, à venir l'année prochaine et annoncé par une plaisante bande annonce, Injustice Gods Amongs Us voit leur première réunion dans un vrai grand jeu-vidéo semblant peu éloigné visuellement de la très lucrative franchise des Batman Arkham Asylum/City dont le troisième volet pourra très certainement compter sur des caméos de la Justice League.

Parmi les nombreuses initiatives dans le but de populariser progressivement cette ligue de super-héros, la Warner va encore sortir en DVD un long-métrage d'animation avec les héros mais aussi des produits dérivés comme des légos et autres figurines. Le projet de film devrait enfin se concrétiser d'ici 2015 afin d'atteindre les cinémas du monde entier.

Quant au programme de la Warner Bros, il sera révélé avec parcimonie dans les temps à venir et devrait permettre de se fixer clairement sur leurs intentions.

Tout juste peut-on dire que les scénaristes de Green Lantern,  Marc Guggenheim et Michael Green, ont écrit la version cinéma de The Flash pour le réalisateur Greg Berlanti (lui-même co-scéanriste de ce navet de Martin Campbell), tandis que l'un des autres scénaristes de Green Lantern, Michael Goldenberg, planche sur Wonder Woman.

Reste Christopher Nolan. Et si c'était lui le grand architecte de ce futur mastodonte? Warner serait tenté de lui donner un rôle de superviseur pour l'ensemble de ses franchises issues de DC Comics. Producteur et réalisateur de la trilogie Batman, producteur  et auteur de l'histoire du Superman de Zack Snyder, il a assuré qu'il ne réaliserait pas ce film sur Justice League, mais laisse la porte ouverte pour que Warner lui signe un énorme chèque et lui laisse une liberté artistique durement acquise.

The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes ?

Posté par matthieu, le 8 juillet 2012

"Cela fait huit ans que Batman a disparu dans la nuit, passant, à cet instant précis, d'un héros à un fugitif. Assumant la responsabilité de la mort du procureur Harvey Dent, le Chevalier noir a tout sacrifié, car lui et le commissaire Gordon espéraient qu'ils le faisaient pour le bien de tous. Pendant un moment, le mensonge a fonctionné, et la criminalité à Gotham City a été écrasée par la loi Dent contre le crime organisé." Tel est le synopsis enfin révélé du film le plus attendu de l'été 2012, The Dark Knight Rises, aka Batman 3.

Après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes il y a quatre ans avec le second volet de la trilogie de Batman réalisée par Christopher Nolan, puis d'avoir encore atteint 825 millions de $ de recettes avec Inception du même Nolan, Warner Bros s'avère bien décidée à ne pas lâcher le jeune prodige et de tirer un maximum de recettes de l'epic conclusion d'une saga ayant littéralement scotché critiques, cinéphiles, fans, comics et autres geeks.

La malédiction du troisième épisode

Attendu au tournant, la pression, augmente face à des enjeux qui ne sont pas que cinématographiques. D'autant qu'à Hollywood, il y a une sorte de malédiction sur les fins de trilogie (Spider-Man 3X-Men 3, Matrix Revolutions...). Même Nolan, adulé par les foules depuis The Dark Knight, culte depuis Memento, maniant une forme d'auteurisme avec des budgets extravagants (250 millions de dollars pour The Dark Knight Rises, hors coût marketing), joue gros. Hormis Peter Jackson et son diptyque de The Hobbit, toujours produit par la Warner, aucun cinéaste confirmé n'a un tel poids sur les épaules cette année. Les 165 minutes de The Dark Knight Rises vont devoir marquer le cinéma hollywoodien contemporain, comme l'a fait le précédent volet quatre années plus tôt. Alors qu'Hollywood limite de plus en plus les risques, ne s'aventurant plus dans des blockbusters originaux, oubliant de donner une profondeur à ses scénarios voire se contentant de produits sans personnalité, Nolan et Warner doivent montrer qu'une autre voie est possible.

Bien entendu, comme évoqué plus haut, le premier enjeu est d'être rentable. Avec 600 millions de $ au box office mondial, les actionnaires du studio seront rassurés mais cela ne suffira pas. Batman 3 doit atteindre le milliard de dollars. Autrement il apparaîtra comme un triomphe relatif. D'autant que le champion de l'année, The Avengers a dépassé Batman 2 tant aux USA qu'à l'international.

Objectif Avengers?

Outre un marketing viral qui a mis le paquet pour attirer les spectateurs, entre applications iOS, affiches, teasers, spot TV, teasers, trailers, jeux ludiques dans les villes pour découvrir des nouveautés, tout a été pensé pour faire parler d'un film qui joue sur plusieurs niveaux, essayant à la fois de viser le grand public mais aussi les cinéphiles plus exigeants et adeptes du pessimisme noir de la franchise. Le jeu vidéo, lui, ne sortira qu'à l'automne, pour les fêtes. Pour répondre à cet enjeu de taille pour la Warner et DC Comics, le film sera projeté sur près de 15 000 écrans dans le monde (soit 4 000 de plus que le précédent volet), espérant ainsi  enterrer The Avengers de Disney/Marvel : une fausse bataille puisque chacun des deux studios se sert de temps en temps de l'autre pour diffuser ses bandes annonces avant la projection d'un nouveau film de super-héros.

Si la Warner est confiante, elle se rappelle qu'elle revient de loin. Après les deux films de Tim Burton, la franchise s'est écroulée artistiquement, ne servant qu'à vendre des produits dérivés. Et le premier volet de Nolan, Batman Begins, n'a récolté que 205 millions de dollars en Amérique du nord et seulement 167 millions de $ dans le reste du monde. The Dark Knight fut une surprise pour le studio, aidé par une presse et des spectateurs unanimes et la mort d'Heath Ledger (alias le légendaire Joker) qui attira les caméras sur son (à peu près) dernier grand rôle. Rien ne laissait présager des scores qui allèrent jusqu'à tripler : En Allemagne, 6,9 ??millions de dollars sur le premier volet, 30,5 millions de dollars pour le second; +300% en Corée du Sud, passant de 6 à 25,4 millions de dollars; +265% en Australie, etc... Mais il faut faire mieux encore.

Un chevalier faible à l'international

Pour autant, le "reste du monde" est l'endroit où The Dark Knight a souffert d'une plus large disparité en terme de résultats économiques, contrairement à la trilogie Spider-Man de Raimi ou le récent Avengers. Là où aux États-Unis le film a côtoyé l'insubmersible Titanic, en France ce fut un "misérable" résultat de 3 millions d'entrées. La Warner a donc dû jouer sur d'autres niveaux, organisant des avant-premières événementielles dans les grandes villes du monde et mettre en avant le nom de Nolan , auteur respecté, mais surtout un casting composite avec des personnalités diverses : la populaire et sexy Anne Hathaway, l'oscarisée et européenne Marion Cotillard, les beaux gosses d'Inception Tom Hardy et Joseph Gordon-Levitt. Le marketing subtil de Warner montre essentiellement le match Christian Bale / Tom Hardy. Mais les autres têtes d'affiches vont vite faire leur apparition une fois le film sorti afin de séduire un public plus large (féminin notamment). La campagne marketing (les affiches sont sur les frontons des cinémas depuis le 26 juin en France) n'en finit plus de dévoiler de nouveaux posters et de distiller de nouvelles informations.

Difficile de ne pas évoquer ce fait, The Dark Knight Rises adopte un moyen de promotion quasiment inédit de nos jours : ne rien dévoiler d'un film et laisser une surprise absolue au spectateur. Le synopsis officiel lui-même n'a été dévoilé que dernièrement. Quant aux images des bandes annonces (à chaque nouveau trailer, de nouvelles images), il s'agit très certainement des images de la première moitié du film comme c'était le cas pour la promotion du précédent volet. Sans conteste, Christopher Nolan s'amuse à aiguiser le désir jusque dans la publicité construite pour attirer les spectateurs. Cela devrait fonctionner afin de satisfaire les fans qui découvriront  un grand final qu'on espère spectaculaire. Le bouche à oreille fera le reste.

Tweets dithyrambiques

Maintenant que la première projection presse mondiale est passée (vendredi 6 juillet), inutile de dire que la presse américaine (on relativise vu le niveau : un journaliste a twitté qu'il avait donné 7,5 à Amazing Spider-Man, 8 à Avengers et qu'il mettrait 9 à TDKR) s'est emballée une nouvelle fois et les réactions dithyrambiques ont envahit le fil de gazouillis : "parfaite conclusion d'une trilogie", "le meilleur film de la trilogie", ... Certains parlent déjà d'Oscars. On attendra de voir, vraisemblablement durant la semaine du 16 juillet.

Tout juste âgé de 41 ans,  Nolan, que Warner a décidé de ne plus lâcher, a encore beaucoup à offrir à ses spectateurs et aux studios bien décidés de ne pas perdre leur poule aux oeufs d'or, lui offrant volontiers toutes les libertés qu'il souhaite à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Quant aux enjeux de The Dark Knight Rises, le plus important ne sera pas seulement l'accueil critique et public. Mais bien l'impact artistique : espérons en effet que les productions hollywoodiennes sauront prendre son exemple en proposant des oeuvres moins conformistes ou convenues et les inciter à tourner films plus audacieux, avec des prises de vues réelles et des scénarios réjouissants. Comme au bon vieux temps... Il est est étonnant de voir que les parcours de Nolan, Cameron, Lucas, Spielberg n'aient pas servi de leçons à des studios qui cherchent une recette pour leurs recettes alors que le public désire avant tout des émotions mémorables plutôt que de des sensations vite oubliées.

Le Salon du Livre de Paris : le cinéma en vedette

Posté par vincy, le 15 mars 2012

Cette année, le Salon du livre de Paris, qui ouvre ses portes demain vendredi, fait une place au cinéma. "Du livre au film" reflète une tendance de plus en plus structurelle : les films font vendre les livres dont ils sont l'adaptation. Surtout, depuis quelques années, les écrivains préfèrent les adapter eux-mêmes. Philippe Claudel, David Foenkinos, Frédéric Beigbeder ou encore Virginie Despentes sont à la fois en librairie et sur les affiches de leurs films.

Depuis 4 ans, le salon du livre organisait les Rencontres SCELF des droits audiovisuels où producteurs et éditeurs passaient une journée en séances de speed dating.

Mais cette année, le Salon du livre a décidé de parler de cinéma autrement qu'aux professionnels. Plusieurs rendez-vous destinés au grand public vont permettre de mieux comprendre comment on passe de l'écrit à l'écran. Cette année, suprême bonus, les Comics arrivent pour la première fois Porte de Versailles avec une exposition des super héros de DC Comics. A cela s'ajoute les Mangas en grands invités de l'année, avec l'anniversaire de Naruto.

Demandez le programme!

Vendredi 16 mars

14h : Littérature jeunesse au cinéma et cinéma dans la littérature jeunesse.

15h30 : Autour du manuscrit Le Quai des brumes de Prévert.  Retour sur la genèse d'une création à travers le manuscrit d'un film.

16h : Ecrire pour le cinéma en Outre-mer.

16h30 : Présentation du film d'animation Aya de Yopougon, d'après la bande dessinée de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie. Sortie du film cet été.

17h30 : remise des prix Animeland (meilleurs oeuvres japonaises)

19h : Ecrire des livres, écrire des films, avec Delphine de Vigan.

Samedi 17 mars

14h30 : Les interprètes du roman, avec Morgan Sportès et son adaptateur Richard Berry, mais aussi le scénariste Julien Rappeneau (Cloclo) et le cinéaste Jérôme Salle (Largo Winch).

16h : Master Class : L'adaptation, du livre au film

16h30 : Grand débat autour du Marsupilami, star de la BD européenne

17h30 : Grande rencontre avec David Foenkinos (La délicatesse)

18h30 : Grande rencontre avec Frédéric Beigbeder (L'amour dure 3 ans)

Dimanche 18 mars

12h : Présentation du film Le Petit Prince, la planète Libris.

12h30 : Grande rencontre avec Milena Agus et Nicole Garcia (Le mal de pierre)

14h30 : Présentation des Adieux de la Reine (en salles le 21 mars) avec Benoît Jacquot et Chantal Thomas.

15h : L'argent des autres, du roman à l'écran (nouvelles aides, écriture de scénario, ...)

16h30 : Le roman "idéal" pour le cinéaste, avec Jean Becker, Serge Joncourt et Jean-Christophe Grangé.

Lundi 19 mars

14h : Raconte-moi le cinéma : François Truffaut, pour les enfants de 8 ans et plus.

Venom prend exemple sur Wolverine

Posté par vincy, le 24 octobre 2009

venom topher graceLes super-héros coutant très chers (imaginez les contrats des têtes d'affiches des X-Men, de Spider-Man, de Batman ou encore d'Iron Man), et les personnages de Marvel et autres DC Comics étant inombrables, l'équation est assez simple pour Hollywood : il faut créer des spin-off.

Après Wolverine (373 millions de $ au B.O. mondial cette année), extrait des X-Men, voici Venom, issu des Spider-Man. Alors que le quatrième épisode est en cours de réécriture, Columbia a négocié avec Gary Ross pour réécrire Venom, et possiblement le réaliser. L'idée pour Ross serait de faire de Venom un anti-héros qui se transformerait en défenseur des âmes innocentes.

Dans Spider-Man 3, Venom était interprété par Topher Grace, photographe rival de Peter Parker. Son destin était d'ailleurs assez fatal. Il ne semble pas que Grace reprenne son rôle.

La précipitation à produire Venom vient surtout du fait que Marvel, détenteur des droits de tous les héros et vilains de ses bande dessinées, vient d'être acquis par le concurrent Walt Disney. Le même problème se pose pour la Fox (X-Men et ses dérivés, Daredevil et Elektra, Les 4 Fantastiques et ses clones...).

Du coup, la Columbia a décidé de mettre les bouchées doubles en lançant l'écriture de Spider-Man 5 et 6. La guerre des super-héros est d'ores et déjà prévue... en salles.

Batman dépasse le tisseur!

Posté par geoffroy, le 3 septembre 2008

Avec un total de 502 millions de dollars acquis ce week-end aux USA, The Dark Knight devient le deuxième film en dollars courants à dépasser ce palier derrière les 600 millions de $ de Titanic. De plus, il vient tout simplement de détrôner, inflation cette fois prise en compte, Spider-Man et ses 492 millions de dollars. Il devient ainsi le nouveau champion des super-héros toutes licences confondues (DC Comics et Marvel). Il fait également son entrée dans le top 30 (30ème exactement) des plus gros scores us de tous les temps en dollars constants et deviendra dès cette semaine le meilleur représentant des films des années 2000 devant Shrek 2 (503 millions de $). S'il peut espérer grapiller quelques places, Le Roi lion (546 millions de $ et 24ème) et Forrest Gump (556 millions de $ et 22ème) semblent néanmoins hors de portée. Les 530 millions de $ et la 26ème place devrait lui revenir, ce qui serait tout de même une sacrée performance.

De plus, le film de Nolan est quasi assuré de devenir le quatrième film à dépasser le milliard de dollars (en dollars courants cette fois) dans le monde derrière Pirates des Caraïbes 2 (1,066), Le Seigneur des Anneaux : Le retour du Roi (1,119) et Titanic (1,842). Il en est aujourd'hui à 919 millions. Enfin signalons qu'en France, The Dark Knight est devenu ce week-end le film le plus rentable de la franchise devant celui de Burton (2,168 millions de spectateurs). Les 3 millions d'entrées sont dans la ligne de mire.