Abel Ferrara veut filmer l’Affaire DSK avec Depardieu et Adjani

Posté par vincy, le 6 février 2012

Quelques mois après "l'Affaire DSK" - le président du FMI a été accusé de viol sur une femme de ménage d'un grand hôtel new yorkais, emprisonné, blanchi au procès civil, et mis sur la touche au niveau politique - le cinéma s'empare du sujet. On a déjà vu des téléfilms qui avaient anticipé ce genre de faits divers (un homme blanc de l'élite accusé des mêmes faits sur une femme de ménage noire). Mais le cinéma aurait peut-être pu attendre la fin de la procédure judiciaire, puisqu'il reste le procès pénal. Cependant rien n'est fait. Entre rumeurs, démentis, annonces, le projet est encore hypothétique. A moins que les producteurs attendent une version définitive d'un script qui promet d'être sulfureux ou veuillent s'éviter des menaces de procès...

Abel Ferrara a avoué dès cet été s'intéresser à ce scandale mondial. Le montage financier s'est fait discrètement durant l'automne malgré les démentis (voir plus bas). Les rumeurs enflaient. Le Monde a révélé ce week-end que le réalisateur tournerait bien un film, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Dominique Strauss-Kahn et Isabelle Adjani dans celui d'Anne Sinclair. Les deux comédiens ont joué ensemble dans Barocco, Camille Claudel, Bon voyage, et récemment Mammuth.

Ferrara revient donc aux affaires. Go Go Tales, présenté à Cannes en 2007, sort enfin sur les écrans français. 4:44 Last Day on Earth, présenté à Venise en septembre dernier, va être à l'affiche aux USA. Après 4 ans de silence, de drogue, d'alcool, de désintox, il annonce qu'il tournera en juin ce film sur DSK, entre Paris, Washington et New York.

Wild Bunch dément l'annonce du réalisateur

Et pourtant, selon son producteur Wild Bunch rien n'est fait. Vincent Maraval, fondateur de la société, précise :"C'est vrai qu'on aimerait qu'Abel tourne en juin, mais il a quatre projets en tête, et nous n'avons pas encore arrêté notre choix." Selon Ferrara, Maraval veut conserver ce projet à l'écart des médias, le plus longtemps possible : "Personne ne va m'empêcher de parler de mon film." Le cinéaste y voit la chute des puissants et le rapport à leurs dépendances. Ce lien entre le pouvoir politique et la boulimie sexuelle n'est pas exclusive à DSK. Le réalisateur cite le président Bill Clinton, d'autres affaires américaines plus récentes comme celle du député démocrate Anthony Weiner ou encore d'Herman Caine, un temps candidat républicain à l'investiture pour la présidentielle de 2012. Sans oublier Berlusconi.

Et puis il invoque d'autres signes : "c'est la même chambre que celle où j'ai tourné New Rose Hotel. La 2806... Une de ces chambres où il se passe de sales trucs..." "Ce sera une fiction sur la politique et le sexe avec Depardieu et Adjani. Autant dire que ce sera tout autant un film sur eux deux" rapporte Le Monde.

Blagues et coïncidences

S'il continue de démentir semaines après semaines, Vincent Maraval, qui assure qu’il "n’y a aucun projet de production de ce type" confirme que Ferrara est actuellement en train d’écrire un scénario autour du monde politique, la faiblesse de l’homme politique à la fois tout-puissant et paumé. "Comme on a fait plusieurs de ses films, la rumeur est partie de là", a-t-il ajouté. Maraval ajoute, comme pour expliquer ou justifier qu'il ne s'agit que de rumeurs que l'équipe était à New York "sur le tournage de 4:44 quand l’affaire DSK a éclaté: nous avons plaisanté en disant à Abel que c’était un sujet pour lui, une affaire d’addiction, comme dans Bad Lieutenant" . "Puis Isabelle Adjani a croisé Abel Ferrara au festival du cinéma américain à Deauville où il présentait ’4:44, Last Day on Earth’ et ils sont convenus qu’ils devraient travailler ensemble. Gérard Depardieu a également évoqué la possibilité d’incarner DSK sur le ton de la blague", explique-t-il.

Mais dans ce cas pourquoi Ferrara annonce déjà une date de tournage, "en fonction de l'agenda de Gérard Depardieu" ? Wild Bunch botte en touche et explique dans les médias et par communiqués : "on ne sait toujours pas si on fera ce film, Abel nous a présenté trois quatre scénarios qui à ce stade ne nous ont pas convaincus". La même rengaine. En attendant mieux.

Gérard Depardieu tourne actuellement L'homme qui rit, d'après Victor Hugo, le nouveau film de Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes). La sortie est prévue en décembre.

2011 – avril : début du tournage d’Astérix 4

Posté par vincy, le 27 décembre 2011

1er avril 2011. Premier clap de tournage pour le nouvel Astérix, et ce n'est pas un poisson d'avril. L'une des productions les plus importantes pour l'année 2012 (17 octobre précisément, n'est-il pas?) se met sur les flots. Ce quatrième épisode a longtemps chercher son titre : God Save Britannia a laissé la place à Au service de sa majesté. Sa majesté n'est autre que Catherine Deneuve en Cordélia, Reine des Bretons. Elle retrouvera l'inusable Depardieu / Obélix, qui défraiera la chronique lors du tournage, à cause d'une pause pipi insolite dans un avion. Pour le reste, tout a été changé : producteurs, réalisateur (Laurent Tirard qui, après Le Petit Nicolas retrouve les mots de Goscinny), héros (Edouard Baer), seconds rôles (Luchini en césar va certainement affronter Deneuve, son ex-Potiche)... Ce mix de deux albums (Chez les Bretons et Les Normands) a coûté 50 millions d'euros, soit un tiers de moins que le précédent Astérix, qui n'avait pas convaincu le public, les ayant-droits et encore moins ses producteurs.

Tout le bilan 2011

Lumière 2011 : Gérard Depardieu sous le soleil de Pialat

Posté par Morgane, le 9 octobre 2011

Samedi 8 octobre, Gérard Depardieu, le monstre sacré de ce Festival Lumière 2011, est arrivé à Lyon et a couru de salle en salle pour présenter différents films.

C’est à 16h qu’on l’a retrouvé au Pathé Bellecour pour la présentation de Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. Accompagné de Gustave Kervern, Benoit Delépine et Albert Dupontel, rapidement rejoints par Xavier Giannoli. La petite discussion introductive était donc, comme vous pouvez l’imaginer, très instructive mais aussi très drôle.

Gérard Depardieu a tout d’abord rendu hommage à la diversité du festival disant que ce n’était pas seulement un festival, mais « de l’amour ». Quant à Gustave Kervern et Benoit Delépine, ils sont revenus sur l’épisode de tournage avec Pialat, ce dernier ayant en effet tourné dans un sketch de Groland, Toc toc toc, dont le principe était de jouer mal le mieux possible. À Pialat de dire : « non, vous pouvez mieux jouer mal ».

Concernant Sous le soleil de Satan, Gustave de Kervern trouve que ce film a une puissance autre que Des hommes et des dieux. « C’est une énorme interrogation sur la foi, le Bien, le Mal, un film d’une intensité folle, à la fois très minimaliste et exigeant. » Pour lui, les scènes qui restent sont celles où Gérard Depardieu marche dans la campagne, comme quoi « le cinéma peut être très simple finalement. »

Pour Xavier Giannoli, Sous le soleil de Satan est « un des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma, non pas français mais mondial. » Xavier Giannoli à qui Maurice Pialat a dit un jour « qu’il aurait voulu faire les films de Renoir filmés par Carné. »

Et Gérard Depardieu de revenir sur le poing levé de Maurice Pialat lors du festival de Cannes 1987 qui n’était en réalité qu’un poing de victoire.

La Remise du Prix Lumière

Le soir même s’est déroulée à l’Amphithéâtre du Centre des Congrès la Cérémonie de la Remise du Prix Lumière 2011. Succédant à Clint Eastwood et Milos Forman, c’est au monstre sacré du cinéma français qu’il a été remis cette année à l’issue de la projection du superbe La Femme d’à côté de François Truffaut.

Bertrand Tavernier lui a rendu un hommage rempli de paroles admiratives pour une carrière aussi longue et aussi belle finissant sur cette phrase : « je pense qu’il y a eu des dizaines de metteurs en scène qui ont connu de grands moments où ils ont été heureux grâce à Gérard Depardieu. »

La star du soir est alors montée sur scène sous un tonnerre d’applaudissements où nombreux acteurs, cinéastes, personnalités du 7e Art étaient présents pour remettre le prix à Gérard Depardieu qu’il a reçu des mains d’une Fanny Ardant très timide. Arrivé après la projection d’un petit film retraçant la grande filmographie de Gérard Depardieu, ses premiers mots ont été, toujours avec un grand sourire de bon vivant, « ça sent le sapin ». Puis, parlant de son métier d’acteur, des réalisateurs, il a remercié Lyon : « merci à Lyon pour ce prix et aussi d’avoir un si beau festival et des gens qui aiment tant le cinéma, qui aiment aussi le sens de la fête car le cinéma, ça se partage. » Pour finir par ces quelques mots : « on fait un métier formidable et vous, spectateurs, c’est extraordinaire le métier que vous faites en regardant les films. »

Festival Lumière 2011 : Lyon éclaire le patrimoine cinéphilique

Posté par Morgane, le 3 septembre 2011

Dans un mois s’ouvrira la troisième édition (du 3 au 9 octobre) du festival Lumière dans plus de 30 salles de Lyon et sa région. Nombreux invités, rétrospectives, exposition, ciné-concerts etc. Voici un petit aperçu de ce qui vous attend...

Le Festival Lumière est consacré à l’Histoire du Cinéma. Sont alors présentés de grands classiques mais également des films quelque peu méconnus. Pour les uns comme pour les autres, le festival met un point d’honneur à la restauration des oeuvres rendue possible par différentes boîtes de production.

Le Festival, c’est aussi l’occasion de rencontres et de Masterclass avec cette année un focus sur les nouvelles formes de cinéphilie, notamment par le biais d’internet. Le fondateur d’IMDB (groupe Amazon), Col Needham, sera d’ailleurs présent.

Le Festival Lumière, c’est également l’occasion de rencontrer nombreux cinéastes, acteurs, historiens du cinéma etc., venus présenter des films, les leurs parfois, mais surtout ceux des autres. Ils sont là pour partager avec les spectateurs leurs coups de coeur, leurs films qui ont changé leur vision du cinéma, les acteurs qu’ils admirent... Ce sera donc l’occasion d’entendre Jean Becker, Anouk Aimée, Micheline Presle, Stephen Frears, le "résident" habitué Bertrand Tavernier, Kevin Brownlow, Roger Corman, Benicio del Toro, Fatih Akin, Helmut Berger etc...

Gérard Depardieu succèdera à Clint Eastwood et Milos Forman comme invité d’honneur du festival : on lui remettra le Prix Lumière 2011 le samedi 8 octobre, cérémonie durant laquelle sera projeté La femme d’à côté de François Truffaut.

Différents cycles, rétrospectives, nuits seront donc à l’honneur de ce 3e opus?:

- Rétrospective Jacques Becker avec une restauration de ses films par Gaumont et Studio Canal.

- Rétrospective de William Wellman, cinéaste de l’âge d’or du cinéma hollywoodien qui a abordé aussi bien le western que la comédie, le film de gangster...

- Cycle de cinq films de Yakuzas.

- Focus sur Roger Corman, cinéaste et producteur américain et qui a lancé les carrières, notamment, de Jack Nicholson, Joe Dante, Francis Coppola, Martin Scorsese et Monte Hellman.

- Hommage à Kevin Brownlow, historien du cinéma muet qui présentera le ciné-concert des Quatre cavaliers de l’Apocalypse accompagné par l’Orchestre National de Lyon.

- La Cinémathèque à l’honneur cette année sera celle de Turin.

- Il y aura également une Nuit de la science-fiction (Le voyage dans la lune, Soleil vert, District 9, La machine à explorer le temps et 2001?: l’Odyssée de l’espace) et une mini-nuit de la bande-annonce (environ 3h).

- Le Temps Retrouvé est une sélection de copies restaurées ou neuves. Seront projetés cette année Les Enfants du Paradis, La machine à tuer les méchants, L’assassin, Frankenstein Junior, The Plague Dogs, Le quai des brumes...

- Dans la série Déjà Classiques?!, le festival rend hommage à des films français des années 70. Seront projetés, en présence des réalisateurs, La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau (1975), Le Sucre de Jacques Rouffio (1978), L’Important c’est d’aimer d’Andrzej Zulawski (1975).

Enfin, le festival ouvrira et fermera ses portes à la Halle Tony Garnier avec, le 3 octobre en avant-première, The Artist de Michel Hazanavicius (primé à Cannes) et le 9 octobre, Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau.

Rendez-vous dans un mois... Ecran Noir couvrira l'événement.

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site internet du festival

Locarno 2011 : un palmarès ouvert

Posté par redaction, le 15 août 2011

Pour sa 64ème édition, le festival de Locarno, l’un des cinq plus grands festival européens, dirigé par Olivier Père pour la deuxième année consécutive, a montré une programmation très diverse et a mis en avant les “Maîtres du 7ème art” en devenir (Voir actu du 04 Août). Retour sur le palmarès, dévoilé samedi 13 Août.

La plus haute récompense, le Léopard d’or, a été décerné au film Abrir puertas y ventanas, premier long métrage de Milagros Mumenthaler (Argentine/Suisse). "Le film le plus complet, le plus abouti, et en plus c'est une première oeuvre", a déclaré Paulo Branco, le président du jury du concours international. L’histoire du film raconte la vie de trois jeunes filles, trois soeurs, vivant à Buenos Aires à la fin de leur adolescence. L’actrice Maria Canale, interprétant l’une des trois soeurs, s’est vu récompensée en recevant le Léopard de la meilleure interprétation féminine. Le film ne faisait pourtant pas partie des favoris à l’ouverture du festival.

Le film de  Milagros Mumenthaler n’est pas le seul à avoir été doublement récompensé, puisque le Léopard de la mise en scène est allé au film Din dragoste cu cele mai bune intentii, deuxième long métrage de Adrian Sitaru , qui a également reçu le Léopard de la meilleure interprétation masculine, décerné à l’acteur Bogdan Dumitrache.

Le Japonais Shinji Aoyama s’est vu attribué un Léopard d’or spécial du jury pour son film Tokyo Koen, et pour la totalité de sa carrière.

La France a quant à elle obtenu une Mention spéciale pour Un Amour de Jeunesse de Mia Hansen-Love, ainsi que le Léopard de la meilleure première oeuvre pour Nana de Valérie Massadian. Laurent Achard (en compétition avec Dernière séance) n’a reçu aucun prix cette année. Il avait remporté, en 2006, le Léopard de la mise en scène pour Le dernier des fous.

Beaucoup de personnalités étaient présentes lors de ce tte 64e édition, comme Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Claudia Cardinale, Leslie Caron, Daniel Craig ou encore Harrison Ford. Ce dernier a d'ailleurs reçu à cette occasion un prix pour l'ensemble de sa carrière. Isabelle Huppert, elle, a reçu le prix de l'Excellence Award qui récompense chaque année un ou plusieurs acteurs de renommée internationale (voir actualité du 20 juillet). Quatre longs-métrages de sa filmographies ont été diffusés pour lui rendre hommage. Gérard Depardieu a de son côté eu droit à une véritable ovation pour sa première venue à Locarno où venait présenté Loulou de Maurice Pialat.

Pour la clôture du festival, c’est un film français réalisé par un jeune metteur en scène, Stéphane Robelin, qui a été projeté. Est-ce qu'on ne pourrait pas vivre ensemble, choisi par Olivier Père, est une “comédie douce-amère” abordant les problèmes survenant avec l’âge. On retrouve, parmi le casting, Jane Fonda, Geraldine Chaplin, Guy Bedos, Pierre Richard et Claude Rich.

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Le palmarès 2011

Le jury officiel, présidé par Paulo Branco, a remis les prix suivants:

Pardo d'Oro:
Abrir Puertas y Ventanas (Back to Stay) de Milagros Mumenthaler, Argentine/Suisse

Pardo d'Oro spécial du jury :
Shinji Aoyama, pour son film Tokyo Koen et "pour son oeuvre remarquable", Japon

Prix spécial du jury:
Hashoter (Policeman) de Nadav Lapid, Israël

Pardo de la mise en scène:
Adrian Sitaru pour Din dragoste cu cele mai bune intentii (Best Intentions), Roumanie/Hongrie

Pardo de la meilleure interprétation féminine:
Maria Canale pour le film Abrir Puertas y Ventanas de Milagros Mumenthaler, Argentine/Suisse

Pardo de la meilleure interprétation masculine:
Bogdan Dumitrache pour le film Din dragoste cu cele mai bune intentii (Best Intentions) de Adrian Sitaru, Roumanie/Hongrie

Mention Spéciale:
Un Amour de jeunesse de Mia Hansen-Love, France/Allemagne

Tobey Maguire et Gérard Depardieu chez Ang Lee

Posté par vincy, le 9 avril 2011

L'ex-Spider-Man Tobey Maguire retrouvera Ang Lee pour l'adaptation du best-seller de Yann Martel, L'histoire de Pi (Life of Pi). L'acteur avait joué sous sa direction dans The Ice Storm et Ride with the Devil. Il y sera un écrivain qui interview Pi, adulte, incarné par Irrfan Khan (le policier dans Slumdong Millionaire), dans le but de retranscrire sa vie. Cela signifie que la narration du film se fera par des flash-backs.

Le casting est désormais bouclé avec Suraj Sharma, dans le rôle de Pi (voir actualité du 29 octobre 2010), Gérard Depardieu, Adil Hussain et l'actrice bollywoodienne Tabu, qui interprétera la mère du héros.

Ang Lee a aussi confirmé que le film, prévu dans les salles le 14 décembre 2012, sera tourné en 3D.

Par ailleurs, Tobey Maguire est prévu dans l'adaptation de Gatsby le Magnifique, de Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Australia), avec son ami Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan.

Premier clap pour Astérix et Obélix : God save Britannia en 3D

Posté par kristofy, le 2 avril 2011

Vendredi 1er avril : quelque part à Malte a commencé le premier tour de manivelle du tournage du 4ème film adapté des bandes dessinées de René Goscinny et Albert Uderzo, 'Les aventures d'Astérix le gaulois'. Après Christian Clavier les deux premières fois et ensuite Clovis Cornillac, le héros gaulois aura les traits d'Edouard Baer (qui jouait d’ailleurs un autre personnage dans le second film). Le choix paraît étranger tant le poète excentrique Edouard n'a rien à voir avec l'obstiné combattif gaulois....

Après les jeux olympiques, l’histoire de Astérix et Obélix : God Save Britannia est inspirée de deux albums qui sont ‘Astérix chez les Bretons’ et ‘Astérix chez les Normands’. Comme dans Potiche (dont les producteurs sont ceux de ce nouvel Astérix), Fabrice Luchini en César va retrouver Catherine Deneuve en Cordélia, reine des Bretons, et Gérard Depardieu toujours en Obélix.

Après avoir envahit la Gaule (sauf le célèbre village d’irréductibles gaulois…), l’empereur romain traverse la Manche pour envahir la Bretagne, la reine envoie un émissaire (Guillaume Gallienne), Jolitorax, cousin d'Obélix, chercher de l’aide : Astérix et Obélix, avec Goudurix, snobinard frimeur et couard, le neveu du chef (Vincent Lacoste révélé avec Les beaux gosses) et de la fameuse potion magique. Malheureusement le tonneau est perdu et le jeune Goudurix est enlevé par les valeureux Normands (parmi lesquels le frêle Dany Boon qui remplace François Damien dans le rôle de Popcornbaf) à la solde de César…

En plus de ce casting prestigieux, la liste des autres seconds rôles ressemblent à un  bottin mondain du cinéma. Il y aura ainsi l’allemand Götz Otto (un géant de deux mètres) et les débuts de la miss météo de Canal + Charlotte Le Bon (Ophélia, qui tournera la tête à Goudurix) ; mais on verra surtout Valérie Lemercier (en gouvernante anglaise, Miss Macintosh, qui séduira Obélix) et Jean Rochefort (dont on ne sait pas vraiment s'il sera le romain Lucius Fouinus ou un britannique typique) ; Bouli Lanners alias Grossebaf (lui aussi avait un autre rôle dans le film précédent) sera le chef des méchants Normands ; Gérard Jugnot, qui devait réaliser le troisième Astérix (à l'époque en Hispanie), en capitaine des pirates ; et aussi la participation de Simon Astier, Yves Jacques (en psy de César) et de Stéphane De Groodt.

C’est le réalisateur Laurent Tirard (Le petit Nicolas, Molière) qui est derrière la caméra avec un budget confortable d’environ 50 millions d’euros, la nouveauté sera la 3D qui devrait mettre en relief les effets de la potion magique (voir aussi l'actualité du 2 février 2010). Astérix et Obélix : God save Britannia devrait comporter de multiples gags (y compris sémantiques) entre Gaulois, Bretons et Normands (il suffit de relire les albums).

Le tournage va durer tout l’été et se promènera jusqu’en Irlande pour les décors naturels, les scènes d’intérieur seront filmées en studio en Hongrie. Il faudra ensuite patienter jusqu’en octobre 2012 pour la sortie du film en France.

Venise 2010 : Potiche de François Ozon fait pleurer de rire le Lido

Posté par MpM, le 5 septembre 2010

Beau retour à la comédie pour François Ozon qui a reçu un accueil plus que chaleureux lors de la présentation de Potiche. Le film est d'ores et déjà vendu en Italie et au Japon, ce qui d'après l'édition vénitienne de Variety est le signe d'un succès à l'étranger... Les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Espagne sont déjà en négociation pour le distribuer à leur tour. En France, il sortira le 10 novembre sur plus de 500 copies, preuve de la confiance de Mars, le distributeur.

Confiance méritée puisque le film s'annonce comme un beau succès public, à la fois drôle, léger et flamboyant. Adapté d'une pièce de théâtre (Potiche de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy, avec Jacqueline Maillan), il se déroule à la fin des années 70 et cristallise tous les grands enjeux sociaux de l'époque. L'intrigue en elle-même (l'émancipation d'une femme que chacun perçoit comme la parfaite mère au foyer) est relativement simpliste, presque formatée, mais le réalisateur brode autour tout un faisceau de situations qui, jouant sur la connivence avec le spectateur, permettent une double lecture.

Ainsi, Ozon en profite pour définitivement désacraliser Catherine Deneuve, impeccable bourgeoise romantique qui écrit des poèmes sirupeux et court avec entrain dans un horrible survêtement, bigoudis sur la tête. La parfaite "potiche" à qui son mari interdit de penser par elle-même, enfermée dans le carcan strict de l'apparence.

Lutte des classes et satire politique

De la même manière, l'époque sert de prétexte pour parler de lutte des classes et de libération de la femme, tout en donnant à certaines situations une résonance particulièrement contemporaine. Comme ce patron ultra-capitaliste qui prône les vertus du "travailler plus pour gagner plus" et crie "casse-toi pauvre con" à qui veut lui inculquer quelques valeurs humanistes. Les syndicats en prennent eux-aussi pour leur grade, stéréotypés à l'extrême, et finalement plus heureux dans la lutte et l'opposition que dans la conciliation.

Avec ses couleurs acidulées, sa musique guillerette et ses dialogues très écrits, le film ne craint ni l'exagération, ni le maniérisme. On est bien dans la comédie bourgeoise volontairement ultra-légère, où chaque réplique fait mouche. Ce comique de situation se double d'ailleurs d'une complicité tacite avec le spectateur qui a le recul historique pour se moquer de ce que l'on pensait en 1977, voire dresser de savoureux parallèles entre les deux époques. Car à la réflexion, certains combats restent d'actualité... Et même si les rebondissements sont parfois convenus, voire simplistes, on prend plaisir à en admirer le cheminement et la mécanique.

Comme dans une symphonie, chaque acteur interprète sa partition avec virtuosité et inventivité, en harmonie avec les autres. On voit bien qu'ils éprouvent du plaisir à être ensemble et à se laisser diriger par le petit grain de folie de leur réalisateur. Deneuve, Luchini, Depardieu... tous jouent avec leur image autant qu'avec leur personnage. Car exactement comme 8 femmes, auquel il ne manquera pas d'être comparé, Potiche parvient à s'émanciper d'une trame relativement classique pour devenir un hommage au cinéma et à ses étoiles.

Binoche réplique à Depardieu

Posté par vincy, le 3 septembre 2010

C'est au tour de Juliette Binoche de répliquer à l'attaque violente (et gratuite, avouons-le) de Gérard Depardieu dans la presse autrichienne (voir actualité du 26 août). Elle a profité de la promotion de Copie conforme en Grande Bretagne pour répondre via la presse britannique.

"On n'est pas obligé d'aimer tout le monde, on peut ne pas aimer le travail de quelqu'un. Mais je ne comprends pas la violence" de ces propos, a déclaré l'actrice à la BBC.

Sur Empire Online, elle ajoute : "je ne comprends pas pourquoi il se conduit comme ça. C'est son problème". "Je ne me suis pas sentie blessée, parce que je pense que ça n'a rien à voir avec moi", assure-t-elle.

Après son interprétation est moins solide. L'analyse de Binoche est à la hauteur de son discours confus lorsqu'elle a reçu le prix de la meilleure actrice au dernier Festival de Cannes. "Est-ce de la jalousie, parce que c'est tellement excessif ? Ou est-ce à cause du film, qui est assez provocateur ? Je sais que certains hommes ont eu du mal avec le film qui donne beaucoup d'espace aux femmes". Copie conforme qui "heurte la masculinité" de Gérard Depardieu ?! Un acteur si féminin...

A la BBC, elle confie avoir dîné il y a quelques années avec Depardieu, qui lui avait dit: "Oh, toi, tu fais toujours de beaux films". "Je n'avais rien répondu parce que je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire".

Ils n'ont jamais tourné ensemble.

Le Marsupilami avance. Houba Houba!

Posté par vincy, le 31 août 2010

Alain Chabat est à quelques jours du début du tournage du Marsupilami, qui devrait commencer le 20 septembre (en Belgique et au Mexique). Projet en gestation depuis six ans, le cinéaste, qui n'a rien tourné depuis RRRrrrr !, a trouvé son animal, et aussi ses acteurs.

On devrait ainsi croiser Jamel Debbouze, Lambert Wilson, Chabat lui-même, et, dans un petit rôle, Gérard Depardieu.

Rappelons que le Marsupilami est un animal (imaginaire) découvert dans les jungles de Palombie par Spirou et Fantasio, sous le trait dessiné de Franquin. Chabat clame depuis quelques mois qu'il a trouvé LE bon Marsupilami, qui ne serait donc pas une créature animée (l'ex-Nul refuse les images de synthèse).

Chabat utilisera une caméra stéréoscopique et le film sortira en 3D, fin 2011 ou début 2012.