Mustang, Maryland et La Terre et l’ombre récompensés à L.A.

Posté par vincy, le 14 novembre 2015

Le Festival de l'American Film Institute (AFI Fest) a récompensé deux films français lors de sa cérémonie de clôture jeudi soir, à Los Angeles.

Mustang de Deniz Gamze Ergüven, candidat français pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a reçu le prix du Public "Nouveaux auteurs" et Maryland d’Alice Winocour a été distingué par une mention spéciale du jury pour sa mise en scène.

Le grand vainqueur reste le film colombien de César Augusto Acevedo, La Terre et l'ombre, gagnant du Grand prix du jury dans la section "Nouveaux auteurs". Le film est la Caméra d'or du dernier festival de Cannes.

Dans cette même section "Nouveaux auteurs", une mention spéciale du jury a été décernée au film vénézuélien Desde Alla de Lorenzo Vigas, Lion d'or au dernier festival de Venise.

En plus de la récompense pour Mustang, deux autres prix du Public ont été remis à Landfill Harmonic de Brad Allgood, Graham Townsley, Juliana Penaranda-Loftu (Prix du Public Cinéma du monde) et à James White de Josh Mond (Prix du Public cinéma américain indépendant), déjà honoré à Deauville et Sundance.

L'AFI Fest est généralement l'occasion d'avant-première hollywoodiennes de films d'auteurs venus du monde entier, en parallèle de l'American Film Market. Il s'agit de l'un des tremplins pour la campagne des Oscars et des prix de fin d'année, même si les primés sont rarement nommés aux Oscars.

Saint-Jean-de-Luz 2015, gazon bénit pour les jeunes cinéastes

Posté par vincy, le 6 octobre 2015

Pour la 2e édition du nouveau festival international du film de Saint-Jean-de-Luz (6-10 octobre), c'est Josiane Balasko qui préside le jury. La réalisatrice, scénariste et actrice (qui aura peut-être un jour un César d'honneur pour avoir été l'une des rares femmes à signer des succès au box office français) est entourée d'Olivier Marchal, Manu Payet, Claude Perron, Julia Piaton, du compositeur Alexi Rault, et du producteur Gilles Sacuto.

Le programme comporte plusieurs avant-premières nationales, à commencer par le film d'ouverture, Taulardes, d'Audrey Estrougon avec Sophie Marceau, Marie Denarnaud et Anne Le Ny.

La clôture sera assurée par le film de Christian Carion, En mai fais ce qu'il te plaît, avec August Dhiel, Olivier Gourmet et Mathilde Seigner.

Hors-compétition, le FIF présentera Le nouveau de Rudi Roeberg, récemment récompensé à San Sebastian et qui pourrait être le succès surprise de la fin d'année et Comment c'est loin de et avec Orelsan.

En compétition, la cité basque accueillera 10 films.

A peine j'ouvre les yeux de Leila Bouzid (France) - Label Europa Cinémas à Venise 2015

Béliers de Grimu Hakonarson (Islande) - Prix Un certain regard à Cannes 2015

Je suis un soldat de Laurent Larivière (France) - présenté à Un certain regard à Cannes 2015

Je vous souhaite d'être follement aimée d'Ounie Lecomt (France)

La terre et l'ombre de César Augusto Acevedo (Colombie) - Caméra d'or au Festival de Cannes 2015

Les anarchistes d'Elie Wajeman (France) - présenté à la Semaine de la Critique à Cannes 2015

Les cowboys de Thomas Bidegain (France) - présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2015, Prix Michel d'Ornano à Deauville 2015

Les ogres de Léa Fehner (France)

Nahid d'Ida Panahandeh (Iran) - Prix de l'avenir Un certain regard à Cannes 2015

Un otoño sin Berlin de Lara Izagirre (Espagne) - présenté au Festival de San Sebastian 2015

San Sebastian 2015: Runar Runarsson, Lucile Hadzihalilovic, Joachim Lafosse et les frères Larrieu au palmarès

Posté par vincy, le 27 septembre 2015

Le film islandais Sparrows de Runar Runarsson a remporté la Coquille d'or du meilleur film au Festival international du film de San Sebastian. Le deuxième long métrage du cinéaste (Volcano, son premier film, avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2011), a remporté les faveurs d'un jury présidé par l'actrice Paprika Steen qui a fait la part belle au cinéma francophone.

Ainsi Evolution de Lucile Hadzihalilovic a été distingué par un Prix spécial du jury et le prix de la meilleure photographie ; Joachim Lafosse a récolté la Coquille d'argent du meilleur réalisateur pour Les chevaliers blancs ; et 21 nuits avec Pattie, le nouveau film des frères Larrieu, est reparti avec le prix du meilleur scénario. Il faut ajouter le prix du meilleur nouveau réalisateur pour Rudi Rosenbeg avec Le nouveau.

Comme à Berlin, Cannes et Venise, le cinéma latino-américain a fait une razzia dans le palmarès, tous prix confondus. Paulina de l'argentin Santiago Mitre a ainsi reçu le prix jeunesse, le prix Horizontes et le Prix TVE "Another Look". Pour son film El Apostata, l'uruguayen Federico Veiroj a été récompensé d'une mention spéciale du jury et du Prix Fipresci de la critique internationale. Le chilien Sebastian Brahm avec La vie sexuelle des plantes a reçu l'une des mentions spéciales dans la catégorie prix du nouveau réalisateur. Lion d'or à Venise, Desde Alla, du vénézuélien Lorenzo Vigas, a aussi été eut les honneurs d'une mention spéciale dans le palmarès du Prix Horizontes, tout comme le mexicain Julio Hernandez Cordon pour Je te promets l'anarchie. Caméra d'or à Cannes, La tierra y la sombra du colombien César Augusto Acevedo a rajouté dans sa liste de prix glanés sur la Croisette celui de la Coopération espagnole.

Parlant d'Espagne, le cinéma du pays n'était pas absent. Les prix d'interprétation ont été squattés par les films espagnols. La cubaine Yordnaka Ariosa a été élue meilleure actrice pour son rôle dans El Rey de la Habana d'Agusti Villaronga. Côté acteurs, le prix a été partagé entre l'espagnol Javier Camara et l'argentin Ricardo Darin pour leur duo dans Truman, mélo sur fond d'amitié et de maladie, du catalan Cesc Gay. Truman a aussi gagné le prix Zinemaldia Feroz.

Les deux prix du public se sont partagés entre deux films en compétition à Cannes: le japonais Notre petite soeur d'Hizokazu Kore-eda a reçu le plus de suffrages et Mountains May depart du chinois Jia Zhang-ke a été choisi en tant que film européen (c'est une coproduction française).

Enfin, le film américain de Peter Sollett, Freeheld, avec Julianne Moore et Ellen Page, a été deux fois récompensé: le prix de la Solidarité et le Prix Sebastiane, qui récompense un film défendant ou reflétant les valeurs LGBT.

Cette année, le Festival de San Sebastien a également honoré l'actrice britannique Emily Watson d'un prix Donastia pour l'ensemble de sa carrière.

Cannes 2015: un palmarès très socio-politique et un peu romanesque

Posté par redaction, le 24 mai 2015

Pas de Cate Blanchett (incompréhensible) aux côtés de Rooney Mara. Pas de Sorrentino ni de Moretti (favori de la critique française). Pas de Jia Zhang-ke. Bref, comme toujours, il y a de gros oublis, des choix étranges dans le classement, et même des injustices. On se félicitera de quelques récompenses pour The Lobster, Vincent Lindon (enfin!), Hou Hsiao-hsien, le premier film de Laszlo Nemes... Le cinéma français est arrivé en force ce soir. Le jury des frères Coen a surtout donné une tonalité socio-politique à son palmarès: l'immigration et les cités chez Audiard, les camps de concentration chez Nemes, la diplomatie plutôt que la guerre chez HHH, les chômeurs et précaires chez Brizé, la fin de vie chez Franco.

Trois parcours romanesques ont pu quand même séduire les jurés: dans un monde dicté par des normes tyrannique, on cherche le grand amour chez Lantimos, l'amour est transgressif et pudique chez Haynes, passionnel et douloureux chez Maïwenn.

Mais ce qu'on retiendra de cette 68e édition, c'est l'absence d'un très grand film et la multiplication de bons films aux regards acérés et esthétiques assumés. Quitte à prendre de forts risques qui ont souvent divisé les festivaliers.

Palme d'or: Dheepan de Jacques Audiard

Grand prix du jury: Le fils de Saul de Laszlo Nemes

Prix de la mise en scène: Hou Hsiao-hsien pour The Assassin

Prix d'interprétation masculine: Vincent Lindon pour La loi du marché. "C'est la première fois que je reçois un prix dans ma vie."

Prix du jury: The Lobster de Yorgos Lanthimos

Prix d'interprétation féminine: Emmanuelle Bercot pour Mon Roi et Rooney Mara pour Carol

Prix du scénario: Michel Franco pour Chronic (Mexique)

Palme d'honneur: Agnès Varda, "Palme de résistance et d'endurance". "Cette palme dorée sera placée dans un placard à côté de celle de Jacques [Demy]".

Caméra d'or du meilleur premier long métrage: La tierra y la sombra de César Augusto Acevedo (Colombie)

Palme d'or du court métrage: Waves'98 de Ely Dagher (Liban)

Cannes 2015 : l’Amérique du Sud à l’honneur dans le palmarès de la Semaine de la critique

Posté par MpM, le 21 mai 2015

Paulina

Traditionnellement première section parallèle à annoncer son palmarès, la Semaine de la Critique du Festival de Cannes récompense cette année les deux longs métrages sud-américains de la sélection. C'est en effet un drame argentin dérangeant, Paulina de Santiago Mitre, qui a séduit le jury Nespresso. Le film raconte le cheminement singulier d'une jeune femme victime de viol qui décide de protéger ses agresseurs.

La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo, film colombien sur le délitement d'un monde, repart lui avec le Prix Révélation France 4 et le Prix SACD. Il raconte à travers le destin d'une famille le déclin d'une région de Colombie condamnée à se vider de ses habitants

Enfin, l'aide Fondation Gan pour la diffusion revient au très beau film français Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore qui se déroule dans un camp de soldats français en Afghanistan.

Dans une compétition relativement homogène, les choix des jurés étaient particulièrement ouverts. Toutefois, on ne peut s'empêcher de regretter l'absence au palmarès du très captivant huis clos palestinien, Dégradé de Tarzan & Arab Nasser (voir notre lettre du 18 mai). Mais tout n'est pas fini : en tant que premier film, il est encore en lice pour la Caméra d'or.

Grand Prix Nespresso
Paulina de Santiago Mitre

Prix Révélation France 4
La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo

Prix SACD
La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo

Prix Découverte Sony CineAlta du Court Métrage
L'enfant est au coeur (Varicella) de Fulvio Risuelo

Prix Canal+ du Court Métrage
Ramona de Andrei Cretulescu

Aide Fondation Gan pour la diffusion
Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore