Quinzaine 50 : montrez ces films qu’on ne saurait voir !

Posté par redaction, le 16 mai 2018

Héritière directe de ceux qui voulaient affranchir le cinéma de ses chaînes en 1968, la Quinzaine célèbre cette année sa 50e édition. L'occasion d'une promenade à son image - en toute liberté, et forcément subjective - dans une histoire chargée de découvertes, d'audaces, d’enthousiasmes, de coups de maîtres et de films devenus incontournables.

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La Quinzaine des réalisateurs, grande prêtresse du cinéma indépendant, du cinéma contestataire, du cinéma underground, moderne, ouvert, libre. La Quinzaine faite par le monde, pour le monde. Une révolte contre l’élitisme cannois, contre la censure systématisée, et contre toute forme d’institutionnalisation. C’est en cessant de cacher ces films qu’on ne saurait voir que nos agitateurs vont ouvrir la porte, jusque-là verrouillée, d’un cinéma nu et sincère. Le 10 mai 1968 s’ouvre le 21e Festival de Cannes. Et c’est en 69, année érotique, qu’on assiste à la naissance d’un immense Fes[se]tival. La première édition de la Quinzaine a le [cul]ot de projeter Le Joujou chéri de Gabriel Axel.

Film documentaire et long-métrage de fiction s’entremêlent dans cette audacieuse production danoise. Le Joujou chéri traite de la production de magazines et de films érotiques et dénonce une censure bien trop présente (surtout en France !). On découvre en une heure et demie la diversité de l’érotisme sur grand écran, du cinéma moderne au cinéma muet. Gabriel Axel réalise ce premier documentaire sans salaire, et sans réel financement. Fort d’une envie de transgression et de liberté, Axel nous interroge sur la présence de l’érotisme dans l’art. Pourquoi un artiste peintre, proposant un nu, offre de l’Art au spectateur, tandis qu’un photographe (ou un cinéaste) représentant un même nu est classé immédiatement comme pornographe ? Ce message passe directement par l’affiche du film : une gravure libertine. Art, ou pornographie ?

Par son interdiction, la pornographie se fait sombre, glauque, étouffante. Gabriel Axel, lui, veut présenter un univers lumineux, léger, joyeux, et bon enfant. A force d’interdire et de censurer, l’impression que le sexe est un danger pour l’homme se fait de plus en plus forte. Mais où est le danger ?

C’est grâce à un Danemark bien plus libéral que la France que Le Joujou chéri passe la frontière. Rappelons d’ailleurs que cette œuvre aidera à supprimer la censure adulte en 1969 dans son pays. Malgré cette hardiesse, le film sera interdit en France et ne sera distribué en province qu’en 1974 via un circuit allemand, sous le nom de Das Geliekte Spielzub. Le Joujou chéri passera ici d’une heure et demie, à une heure et quart.

Tandis que la demande de suppression de la censure de la part des Etats Généraux du Cinéma suit son cours, deux nouvelles œuvres culottées s’emparent de la Quinzaine : Le Hurlement de Tinto Brass en 1970, et Mais ne nous Délivrez pas du mal de Joël Séria en 1971.

Le Hurlement est un cri de joie et de colère, une folie douce parfaitement représentative de l’air du temps. Film psychédélique soixantehuitard, L’Urlo explore une société changeante. Les repères sont flous, la jeunesse ne sait plus à quoi se raccrocher, et erre au travers d’un milieu hostile et incompréhensible tout comme Anita (Tina Aumont) et son amant Coso (Gigi Proietti) principaux protagonistes. Anita, activiste de gauche, fuit son fiancé et rencontre un parfait inconnu avec qui elle va voyager dans une Italie étrange et grotesque, rencontrant tour à tour une famille de cannibales et des fanatiques explorant différentes facettes de leur sexualité. Le message est clair : c’est en quittant les conventions que l’individu explore et nourrit son être intérieur.

Tinto Brass, auteur, scénariste et monteur, abandonne ici les traditions narratives et invite le spectateur à vivre son œuvre comme une expérience sensorielle. Il ne raconte pas mais dénonce la condition tragique de l’homme moderne seul face à la misère, à la mort, et à l’esclavagisme de la société, en continuant ainsi son travail amorcé en 1964 avec Who Works ?. Contrairement à Who Works ?, L’Urlo sera interdit par la censure en Italie pendant pas moins de sept ans.
Bizarre, surréaliste, et radicalement ancré dans la contre-culture, Le Hurlement reste tout de même proche de réalisations dans la même veine, aussi bien au niveau du scénario, qu’au niveau de la réalisation. On y retrouve des couleurs similaires, des scènes en extérieur peu surprenantes, et une révolte politique qu’on croise de partout.

Tandis qu’en 1971, Mais ne nous Délivrez pas du mal fera l’effet d’une bombe parmi les festivaliers cannois. « Une œuvres des plus malsaine […] en raison de la perversion, du sadisme et des ferments de destruction morale et mentale … » ainsi parlait la Commission de contrôle du premier long-métrage de Joël Séria.
Elevé dans un foyer à l’éducation religieuse stricte, et éduqué en pensionnat chez les curés pendant une dizaine d’années notre réalisateur est frappé par l’image idyllique d’une jeune fille qui inspirera l’aspect de ses deux héroïnes. Cette image est celle croisée au hasard d’un article de journal, celle d’une petite nymphette aux joues pleines et aux boucles rondes. Une petite fille modèle ayant décidé de jouer à la poupée avec sa meilleure amie. La poupée sera sa mère, le jeu : la lapidation. Fait divers néo-zélandais, cette histoire nourrira celle de Mais ne nous Délivrez pas du mal dans une certaine mesure. C’est d’ailleurs de ce film et de cet article que Peter Jackson tirera Créatures Célestes en  1994.

Ce long-métrage sera tourné sans l’accord du CNC, mais Joël Séria persiste. Ce scénario est ancré en lui, et il se doit de le coucher sur pellicule. Il réalise cet exercice avec brio et nous dévoile ses talents de poète. On retrouve dans ce film une mélancolie toute baudelairienne, mêlée à l’insouciance de la jeunesse et aux secrets de l’adolescence. Nos deux Lolitas, Anne et Laure, sont deux petites filles modèles en apparence mais, et ce dès les premières scènes, il se dégage d’elles une sainteté diabolique. Tout comme Joël Séria, elles se voient dès leur plus jeune âge cloîtrées chez les bonnes sœurs avec, pour seule distraction, leur imagination viciée et leurs loisirs sadiques. Anne et Laure se complaisent dans le mal comme d’autres se complaisent dans le bien ; elles œuvrent pour Satan en âme et conscience, en opposition à tout ce qui leur a été inculqué. Mais ne nous Délivrez pas du mal est un film fort, puissant, et étrangement doux. L’apparence bucolique de la campagne contraste avec la perversion des actes de nos héroïnes et nous rappelle curieusement nos propres étés. La torpeur estivale, les nuits fraiches, les balades à vélo donnent une sensualité prématurée à Anne et Laure qui se dénudent à toutes occasions.

Le scénario, puissamment anticléricale et légèrement éphèbiphile, fera interdire le film malgré sa présence à la Quinzaine. Ce n’est qu’après la coupe de quelques secondes d’une scène lesbienne entre religieuses que le film sera accessible au public. Joël Séria, sera alors l’un des derniers réalisateurs de long-métrage à avoir un film bloqué. Bien plus qu’une œuvre profane, Mais ne nous Délivrez pas du mal est une mise en garde contre le refoulement, la pression et l’oppression chez les adolescents. Autre sujet fort du début des années 70.

« 1973, on interdit. 1974, on libéralise. Avant de réprimer en 1975 puis de punir en 1976 »

(Entre deux censures, 1989, Tony Crawley et François Jouffa)

Le 28 avril 1974, Valérie Giscard d’Estaing, fraîchement élu président de la république, annonce la suppression de la censure en France et prône la liberté d’expression et de création. Cette décision révolutionnera le paysage cinématographique tout entier. A la capitale, en banlieue et en province, les cinémas affichent impudiquement des œuvres érotiques sur leurs façades et dans leurs halls. En une année, plus de 128 films voluptueux sortent en salle : Les Jouisseuses, Emmanuelle, et La Papesse (pour n’en citer que quelques-uns) embrasent les foules qui se précipitent pour voir le tabou en scope. Cette curiosité légère poussera 6 497 687 parisiens et banlieusards à se cloîtrer dans les pièces confinées, surchauffées et électrisées des exploitants de 74. Le secrétaire d’état, Michel Guy, dans un éclat de lucidité, ou dans un moment de faiblesse, autorisera même l’exploitation des films pornographiques !

Ce vent de liberté atteindra rapidement la croisette qui présentera à sa sélection officielle les sulfureuses Mille et une nuits de Pier Paolo Pasolini et les outrancière Neuf vies de Fritz le chat de Robert Taylor. La Quinzaine, quant à elle, ira chercher du côté de la Yougoslavie pour trouver LE réalisateur adéquat pour cette année toute en fesses : Dusan Makavejev, auteur et scénariste de Sweet Movie.

Carole Laure (Miss Canada) porte plainte contre Makavejev, Anna Prucnal (Anna Planeta) est exilée de Pologne pendant sept ans, le film est banni en Grande-Bretagne et, en France, il subit l’interdiction aux mineurs de moins de 18 ans. Tout ça pour quoi ? Pour un film-manifeste, une œuvre forte qui malgré elle a engendré un scandale plus grand que ce qu’elle envisageait. Pour un poème érotico-politique ou le socialisme et le capitalisme se contemplent d’un œil curieux et cherchent à s’apprivoiser. Contrairement aux autres films de Dusan Makavejev, Sweet Movie nous offre une confrontation sociale plus directe, sans soliloques gouvernementaux indigestes. Il cherche ici à établir une relation sensorielle écran-spectateur. La sensualité est la grande ligne directrice de la mise en scène et du scénario, toute la cohésion de l’équipe de tournage vise à prôner la joie de vivre, l’amour universel et la connaissance de soi par le biais du sexe. Makavejev fait tomber les masques de l’auto-censure, le spectateur est mis à nu, sa carapace se fend et fond face à l’humour chaleureux et à la moiteur sexuelle de Sweet Movie. On parle ici « d’effet thérapeutique » comme un « aphrodisiaque léger », une communication non-verbale poussant le public à s’observer, se sentir, se toucher, se goûter, et se découvrir à travers l’œuvre.

Soulignons le fait que Makavajev, culpabilisant de ce trop-plein de bonheur face à la misère du monde, inséra dans le film des séquences documentaires sur l’excavation de cadavres polonais par des officiers nazis. Triste monde cruel.

Nous finirons l’année, le 17 octobre 1974, par une suppression du fond de soutien pour les films pornos … Monsieur Giscard et Monsieur Guy seraient-ils en train de revenir sur leurs convictions ?

En 1976, les bonnes résolutions de nos deux compères sont mises au placard. Pornographie ? Erotisme dites-vous ? Du passé. La loi X s’impose insidieusement, feignant l’absence de censure et affichant une simple restriction. La TVA sur les films dit pornos passe de 17.6% à 33.33%, 161 films sont classés X et interdit d’exploitation … Les rares œuvres encore en circuit sont reléguées dans des salles spécialisées pénalisées fiscalement et financièrement. Si ça ce n’est pas de la censure …

Mais la Quinzaine résiste encore et toujours à la restriction, à l’enclavement, et au blâme, et elle le montre plus que jamais avec L’Empire des sens de Nagisa Oshima. Toute la France est ébranlée, le phénomène est sans précédent. De plus, L’Empire des sens n’est pas noyé dans la sélection, loin de là, il est le film d’ouverture de cette nouvelle programmation, l’œuvre mise en lumière, l’œuvre sous les projecteurs du public, de la critique, des journalistes, et de l’organisation.

Nous ne nous étendrons pas plus que nécessaire sur ce film qui a déjà fait couler beaucoup d’encre (et beaucoup d’autres liqueurs plus naturelles). Rappelons juste que celui-ci est un pied de nez aux tabous japonais. Nagisa Oshima c’est procurer une pellicule vierge française, l’a fécondé sur sa terre natale, et l’a renvoyé en France pour la mise à bas. L’Empire des sens est interdit au Japon, rn Allemagne, en Suède, aux Etats-Unis, en Belgique … Mais la Quinzaine relève le défi de présenter cette œuvre, et tente d’ouvrir le regard du public non pas sur un film érotique ou pornographique, mais sur un poème visuel digne des estampes japonaises. Tout ici est d’une minutie implacable, la mise en scène est épurée, les dialogues finement orchestrés, et les couleurs éclatantes renforcent le lyrisme de ce qui n’était à l’origine qu’un fait divers.

L’Empire des sens établi un seul et même discours : celui d’une scène d’amour en continu, le cadre change mais l’acte reste. Même si le sexe n’est pas simulé, même si la scène finale est d’une violence inouïe, le film reste immaculé grâce à sa perfection visuelle, et grâce à ce discours n’étant ni plus ni moins qu’une approbation de la vie jusque dans la mort, l’amour ultime et inconditionnel.
Les œuvres vue précédemment sont politiques, sociales, révoltées. Elle utilise la représentation du sexe pour faire passer des messages plus ou moins abstraits, mais elles négligent l’amour rencontré dans la relation sexuelle. Nagisa Oshima, lui, le sublime.

Mais si la politique vous manque rappelons que, en 1988, interviewé par Bernard Pivot, Jacques Chirac confessera : «  J’ai vu L’Empire des sens dans la salle d’un cinéma privé qui appartient au ministère de l’information. J’ai estimé que c’était un très beau film … »

Merci au ministère de l’information et merci à Jacques !

La Quinzaine nous réservera d’autres belles surprises telles que la coréalisation franco-japonaise des Fruits de la passion de Shuji Terayama en 1981, adaptation très libre de Retour à Roissy de Pauline Réage. L’adaptation encore plus libre en 1986 du Diable au corps de Marco Bellocchio et sa vraie fellation qui coûtera cher à la carrière de Maruschka. L’onirique, le lyrique, le diaphane Kissed, premier film de Lynne Stopkewich, fable nécrophile tirée d’une nouvelle de Barbara Gowdy. Et le très contemporain Année Bissextile de Michael Rowe explorant la mécanique d’un couple sadomasochiste.

Puis d'autres films oubliés : La Fille offerte d’ Helma Sanders-Brahms, Irezumi - Esprit de tatouage de Yoichi Takabayashi, L’Esquimaude a froid  de Janos Xantus, Annabelle Partagée de Francesca Comencini …

Tant de films autour d’un seul et même sujet, d’une problématique ancestrale qui semble régir le monde : le sexe. Le sexe politique, le sexe social, le sexe spirituel, les sexes, les sexualités. Parfois représenté avec pudeur, parfois avec exubérance, le sexe est mis à l’honneur dans ces œuvres qui ont su le magnifier avec respect.

La sexualité, même surreprésentée, reste encore tabou. Une petite partie de chacun d’entre nous dort dans une coquille de glace. Le rôle de ces films est, entre autre, de faire fondre cette armure pour que le spectateur découvre avec émotion une autre facette de sa personnalité, belle, pure, et lumineuse.

La Quinzaine est le réceptacle d’une sensualité venue du monde entier. Elle livre au sein de l’une des plus grandes institutions cinématographiques un havre de chaleur cotonneuse. Elle ne nie pas ce qui fait un pan tout entier de l’Homme, elle l’embrasse, elle se l’approprie, avec une programmation toujours précise et surprenante. La Quinzaine réinvente le sexe sur grand écran et le crédibilise.

Clara Sebastiao de critique-film

Sausage Party gagne une manche contre ses attaquants

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

Le film d'animation Sausage Party, jugé pornographique par des activistes religieux, restera interdit aux moins de 12 ans. Les plaignants souhaitaient qu'il soit interdit aux moins de 16 ans: C'est rapé. Le film ne sera pas retiré de l'affiche.

Le tribunal a estimé que "le film ne diffusait pas un message à caractère violent et que les scènes à caractère sexuel ne visaient pas à corrompre les mineurs". Dans l'ordonnance, il est affirmé que "la protection de l'enfance et de la jeunesse" n'est pas négligée, puisque "compte tenu notamment de la dimension humoristique du film, l’absence d’interdiction aux jeunes adolescents ne méconnaissait pas l’exigence de protection de l’enfance et de la jeunesse." "L'interdiction de la diffusion aux moins de douze ans, le titre, l’affiche et la bande annonce du film mettent suffisamment en relief son caractère subversif et l'omniprésence des connotations sexuelles", est-il indiqué, confirmant ainsi que "les visas accordés n’avaient pas à être complétés par un avertissement."

L'affaire étant en référé, la requête n'a pas été jugée sur le fond et peut faire l'objet d'une suite dans le cadre d'une procédure judiciaire.

L'audience au tribunal hier avait quand même quelque chose de comique. L'AFP en a fait un florilège hilarant:
"- Maître, sauf erreur, la bande-annonce contient la scène très violente d'épluchage de légumes que vous venez d'évoquer.
- Oui, mais pas celle de la partouze finale
".

Déjà pris en grippe par La Manif pour Tous, le film d'animation, très cru reconnaissons-le, a provoqué la colère outrancière et bien calculée de l'association proche des catholiques traditionalistes Promouvoir (qui adore attaquer le cinéma, avec souvent quelques victoires en faveur d'une censure plus stricte) et d'Action pour la dignité humaine. Les deux associations considéraient que ce film (à peine 60000 spectateurs à date), était "susceptible de créer un trouble chez le jeune public".

"La poire vaginale cherche à tout prix un cul"

Le ridicule ne tue pas si on lit les arguments de leur avocat, Me Bonnet: "Il s'agit d'une entreprise délibérée de toucher les plus jeunes, avec des images et des concepts qui ne sont pas adaptés à eux", allant jusqu'à parler d'une "question de civilisation et de protection de l'ensemble de la société". Il n'a sans doute jamais joué au docteur ou à la poupée.

S'enfonçant un peu plus il ose: "Oui, vous mettez en scène des légumes. Que peut-on reprocher à des légumes? Et après,vous aurez très vite des films d'animation avec des scènes pornographiques". Ça existe déjà, il faut le prévenir. Mais apparemment, il n'a pas supporté la scène finale d'orgie: "une orgie sidérante entre scènes de fellation, de sodomisation (...) où l'on voit un paquet de corn-flakes - un objet assez corpulent - assénant des mouvements de va-et-vient brutaux et demandant tu aimes ça salope?" .

Et de citer d'autres extraits qui donnent envie de voir le film: "La poire vaginale cherche à tout prix un cul, car, nous dit-on, elle est faite pour ça", "Qu'est-ce que ça doit être bon de glisser la saucisse dans le pain!". Avec ou sans moutarde, oignons, cornichons?

La défense, assurée par Me Molinié, évoque "la volonté de censure" de ses contradicteurs "à l'égard d'un film qui est un peu libertaire": "L'un des buts du film est de critiquer sur un mode humoristique la société de consommation, la religion aussi en prend pour son grade, mais il ne s'agit pas d'inciter à la violence".

Il précise qu'il "n'y a pas de représentation de sexe, juste une activité sexuelle" sur le ton "du grotesque" : "tout ce qui est montré n'est pas réaliste".

Love de Gaspar Noé finalement interdit aux moins de 18 ans

Posté par MpM, le 5 août 2015

loveLa justice a tranché : le film Love de Gaspar Noé doit donc être interdit aux moins de 18 ans en raison de ses scènes de sexe non simulées.

Cette décision du tribunal administratif de Paris fait suite à sa saisie par l'association Promouvoir qui vise "la promotion des valeurs judéo-chrétiennes dans tous les domaines de la vie sociale" (!) et qui avait déjà obtenu le 1er juin dernier, devant le Conseil d'Etat, l'annulation du visa d'exploitation du film d'horreur américain Saw 3 D Chapitre final après plusieurs années de procédure.

La même organisation s'était déjà battue (en vain) pour obtenir l'interdiction d'Antichrist de Lars von Trier aux moins de 18 ans.

Logiquement, Gaspar Noé a qualifié cette décision d'"aberration", attaquant ouvertement l'avocat de Promouvoir, Patrice André : "On est clairement face à quelqu'un qui est proche de Bruno Mégret, de la Manif pour tous, et qui est dans une stratégie d'autopromotion", a-t-il en effet déclaré au journal Libération. "Mon film est inoffensif, mais il semble déranger. Ce qui m'angoisse, c'est que, à cause de ce genre de choses, des réalisateurs ou producteurs peuvent se mettre à avoir peur. Il y a un risque que les cinéastes ou scénaristes s'autocensurent."

Avant la sortie du film le 15 juillet dernier, la commission de classification des oeuvres du Centre national du cinéma (CNC) avait recommandé par deux fois une interdiction aux moins de 16 ans seulement, avis qui avait finalement été suivi par la ministre de la Culture au moment de délivrer le visa début juillet. Le ministère avait justifié ainsi sa position : "L’évolution des mœurs de la société impose à la Ministre d’arbitrer entre liberté d’expression et mesure de police restrictive, dans un sens par principe favorable à la liberté."

Vincent Maraval, co-producteur du film, a laissé entendre sur Twitter qu'il allait faire appel du jugement, faisant de Love un symbole du retour de bâton moral actuellement observé en France :"La décision est maintenant dans les mains du Conseil d'Etat. On devrait en savoir plus sur la France très bientôt."

Tout en lui laissant la responsabilité de ses paroles, force est de constater que la question va bien au-delà du cas de Love. Il faut en effet rappeler que contrairement à ce que pourrait laisser penser la croisade de l'association Promouvoir, le film était jusqu'à présent interdit aux moins de 16 ans. Aucune chance, donc, qu'un jeune public non averti ne tombe devant des scènes de fellations ou de sexes en érection. Et si l'on considère que le web regorge de contenus pornographiques, on peut quelque peu s'amuser de cette hypocrisie consistant à "protéger" les 16-18 ans qui n'ont pas vraiment attendu Gaspar Noé pour découvrir, en gros plans et en détails, les pratiques sexuelles les plus diverses.

On a clairement le sentiment que derrière la prétendue volonté de "protéger" l’innocence de la jeunesse se dissimule surtout un rejet haineux de tout ce qui touche à la sexualité ainsi que le désir secret de la faire disparaître de la sphère publique. Car entre pudeur et puritanisme, il y a un fossé que franchit allègrement l'association pour laquelle la moindre représentation sexuelle est synonyme de vice. Ces personnes semblent ne toujours pas avoir compris que rien ne les oblige à aller voir un film qui ne leur plaît pas.

Quant à la justice, si elle a suivi le mouvement, c'est probablement parce déterminer si une oeuvre est pornographique, ou pas, demeure relativement subjectif... mais surtout parce que l'attirail juridique à sa disposition est terriblement daté. De nos jours, une interdiction aux moins de 18 ans (verdict légal en cas de "pornographie") n'a plus ni le même sens, ni la même nature qu'autrefois. En revanche, pour les films qui en sont victimes, cela constitue toujours un handicap économique (refus de programmation de certaines salles, contraintes de diffusion télévisée) dont il est difficile de se relever.

Sur le web, les réactions ne manquent pas, la plupart indignées, quelques-unes plus mesurées. Certains font en effet remarquer qu'un sexe en érection est interdit aux moins de dix-huit ans mais que la violence la plus brute n'est presque jamais touchée par ce type d'interdiction. D'autres crient tout simplement à la censure ou au puritanisme. Mais la meilleure réponse est probablement la nouvelle affiche du film, diffusée sur Twitter par Vincent Maraval, et sur laquelle on peut lire : en France, l'amour est désormais interdit aux moins de 18 ans.

Joseph Gordon-Levitt enlève les scènes pornos de son film

Posté par vincy, le 11 février 2013

C'est la rançon du succès. Don Jon's Addiction, premier film réalisé par l'acteur Joseph Gordon-Levitt, va faire l'objet de coupes afin de pouvoir être distribué aux USA. Une censure qui a le consentement du réalisateur, sans doute très sensible aux bonnes critiques reçues par son film à Berlin, où il est sélectionné dans Panorama.

Une censure dictée également par un impératif économique : Relativity a acheté les droits pour distribuer le film aux USA en signant un chèque de 4 millions de $ lors du dernier festival de Sundance (avec une garantie de 25 millions de $ en dépenses marketing). Il faut pouvoir rentabiliser l'investissement.

Gordon-Levitt explique que "cela n'affectera pas le film". Pour ne pas être classé parmi les films pornographiques, il devra en effet retirer des scènes explicitement sexuelles. Lors de sa conférence de presse berlinoise, l'acteur avoue qu'il s'attendait à ça.

Dans son film, JGL incarne un mélange de Lothaire (Don Quichotte) et de Don Juan (d'où Don Jon) des temps modernes, complètement addict à la pornographie et la masturbation.

Le film réunit Scarlett Johansson en Jessica Rabbit plus vraie que nature, Julianne Moore et Tony Danza (Madame est servie). Joseph Gordon-Levitt relativise la portée des images X dans son film (dans ce cas pourquoi les avoir tournées?) en justifiant que c'est la répétition des actes qui est essentielle à la compréhension psychologique du personnage. Pour lui, son film est avant une comédie romantique dans une société où notre culture, obsédée par les objets et les images, réduit notre capacité à pouvoir vivre une intimité entre humains.

On peut cependant espérer que le film sera visible en Europe dans sa version intégrale. Les codes de censure ne sont pas identiques et le sexe n'est pas aussi tabou qu'aux USA. Dans le même genre, Lars Von Trier a déjà anticipé le problème avec Nymphomaniac, en proposant deux versions de son film : l'une avec des scènes X et l'autre purgée de séquences pornos.

Nymphomaniac : le « porno » pas forcément jouissif de Lars von Trier

Posté par vincy, le 25 septembre 2012

Lars von Trier a commencé le tournage de son 13e long métrage de cinéma, Nymphomaniac, le 28 août à Cologne en Allemagne. L'histoire d'une femme nymphomane de 50 ans, qui revit son évolution érotique depuis sa naissance à travers 8 chapitres. A cette occasion, le cinéaste danois retrouve pour la troisième fois Charlotte Gainsbourg, qui incarnera le personnage féminin principal. Elle a récemment confié que ce film aurait pu être écrit par une femme, et n'a rien de misogyne.

Elle sera entourée d'un casting hétérogène. Dernier en date à avoir été embauché, Christian Slater, révélé dans Le nom de la rose où il exhibait déjà fièrement son jeune postérieur, a connu une belle carrière dans les années 80/90 (True Romance, Pump up the Volume, Tucker, Robin des bois : Prince des voleurs). On y verra également Jamie Bell (King Kong, Billy Elliot, Jumper, Tintin : Le secret de la licorne), Connie Nielsen (New York : unité spéciale, Gladiator), le mannequin Mia Goth, Jens Albinus (Dancer in the Dark, Les idiots), Severin von Hoensbroech (A Dangerous Method), Nicolas Bro (Cheval de guerre), Jesper Christensen (Melancholia, Quantum of Solace, Casino Royale), Shanti Roney ...

Stellan Skarsgard interprétera le mari de Gainsbourg. L'acteur nordique est un habitué de Von Trier (Breaking the Waves, Dancer in the Dark, Dogville, Melancholia). Il est connu pour ses rôles hollywoodiens (Avengers, Thor, Mamma Mia!, Pirates des Caraïbes, Amistad, A la poursuite d'Octobre rouge, Good Will Hunting)...

Et puis il y a Shia LaBeouf. Jusque là, le jeune homme montrait, au mieux, l'élastique "brandé" de ses sous vêtements. Voulant certainement faire mieux que Zac Efron, il a décidé de se montrer en boxer, fesses à l'air et même en nu frontal dans un clip vidéo des Sigur Ros, Fjögur píanó, réalisé par Alma Har'el. C'était en juin. Juste après, sans doute illuminé par la dame patronnesse de l'exhibitionnisme, il a accepteéde jouer dans Nymphomaniac.

Shia LaBeouf se rebelle contre Hollywood

L'acteur de 26 ans confirme qu'il y aura deux montages (l'un sexuellement explicite, l'autre plus pudique). "Tout ce qui est illégal sera flouté à l'écran. Sinon tout sera visible" explique le comédien à The Hollywood Reporter. "En première page du scénario, il y a un avertissement qui dit, simplement, que nous allons tout faire pour de vrai."

Terminé le temps des Transformers et autres thrillers d'action? Avec Wall Street 2 d'Oliver Stone, Bobby d'Emilio Estevez, et les récents Des hommes sans loi de John Hillcoat (à Cannes) et The Company You Keep de Robert Redford (à Venise), LaBeouf semble prendre un véritable virage. Il se rebelle contre le système des studios. "J'en ai assez. Il n'y a plus de place pour un visionnaire dans ce système. Il n'y a aucune possibilité pour un Terrence Malick d'exister dans ce monde".

Courageux? Calculé? LaBeouf a compris que les plus grandes stars devaient prendre des risques et chercher des projets audacieux artistiquement et des auteurs réputés. "Von Trier me terrifie. Et je ne veux désormais travailler qu'avec cette peur." Il qualifie le réalisateur de "dangereux", "incompris", "génie", "visionnaire". "Il y en a peut-être dix comme lui dans le monde".

Et le sexe dans le film? Stellan Skarsgard a déjà éventé le secret des dieux : il y aura des effets visuels et des doublures. "Le film est sexuellement explicite, mais, croyez-moi, ce sera un très très mauvais film pour se masturber" explique le comédien scandinave.

Un film frigide?

Quand plan à trois et cinéma font bon ménage…

Posté par matthieu, le 6 mai 2012

Alors que Shame vient tout juste de sortir en DVD/Blu-Ray, l'occasion est venue de se pencher sur les plans à trois au cinéma. L'amour et le sexe qui se pratiquent habituellement à deux selon les coutumes et règles de la société occidentale trouvent de notre temps un tout nouvel écho, en parallèle à d'autres civilisations chez lesquelles cette sphère sexuelle n'est pas autant privée et où l'amour peut se pratiquer en présence d'autres personnes (toutes les civilisations ne se valent pas, paraît-il...). Si chez nous le plan à plusieurs a donc très souvent relevé du simple fantasme, on assiste à une mise en scène du triolisme de plus en plus fréquente. Ceci d'autant plus que les moeurs évoluent et qu'on cherche, dans le domaine érotique, à s'affranchir de nouvelles barrières afin de ne pas laisser s'affadir la chose, notamment au sein du couple.

Le cinéma n'oublie pas, lui aussi, de s'affranchir de ces codes lorsqu'il tente d'illustrer de nouvelles pratiques. Il souligne alors ce qu'il a de bon et de mauvais dans ces rapports à plusieurs. Le plan à trois peut mener à la souffrance, au délaissement, à des désirs dangereux et des situations difficiles à gérer. Dès lors, difficile de ne pas commencer sans citer Salo et les 120 journées de sodome de Pasolini, adaptation de l'ouvrage hallucinant, jubilatoire et cradingue du marquis de Sade, dans lequel on trouve des orgies à tout va dont le seul but est l'humiliation pour le plaisir, dénué de toute morale extérieure. Chaque personne, seule ou en groupe, est livrée au plaisir d'un chef. Dans Shame, le personnage joué par Michael Fassbender se perd dans le monde du sexe à cause de son addiction et termine dans un plan classique avec deux jeunes femmes. Pas vraiment de plaisir, seulement une souffrance morale cachée par une passion fugitive. L'homme assouvit ici non pas un fantasme mais une pulsion. Froideur et malaise transparaissent à travers cette scène qui fait partie d'une succession de plans décadents pour le personnage. Pas si éloigné, on trouve The doom generation de Gregg Araki où le trio finit allongé sur le drapeau américain avant que le tout prenne une tournure dramatique et débouche sur la haine causée par des regards extérieurs. Sans conteste, le plan à trois peut donc être vu comme l'affranchissement de codes sexuels habituels, affichant ainsi des goûts montrés comme douteux voire une débauche immorale.

Toujours dans le milieu adulte plutôt libertin mais cette fois-ci comme célébration du plaisir sexuel, Shortbus propose un trios les plus mémorables avec un couple gay décidant d'accueillir l'acteur/chanteur Jason Brannan dans une scène d'érotisme grandiose; chant d'hymne américain dans les fesses compris. Original, d'autant plus que le film comporte un propos sur l'Amérique post-11 septembre. À noter également : 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités (intitulé à juste titre Threesome outre Atlantique), long-métrage qui s'inscrit dans la lignée de ces films pour ados visant le fantasme de la cohabitation et ses multiples possibilités. Non loin du précédent se trouve Sexcrimes avec un célèbre triangle orchestré par Neve Campbell et Denise Richards et qui a dû exciter nombre de pré-pubères. Les campus ont définitivement la cote en terme d'exploration sexuelle des jeunes adultes. On note aussi American psycho où Christian Bale s'en donne à coeur joie dans une scène de sexe à trois assez machiste et narcissique, le personnage s'observant les muscles dans la glace pendant l'acte.

Le plan à trois étant un désir affiché de recherche de plaisirs autres que ceux conventionnels, il appartient à l'initiation sexuelle, qui attire forcément les adolescents. Dans Ken Park, les ados explorent leur sexualité jusqu'à plus soif (jeu de mot douteux), et une jolie scène vient conclure cette utopie sexuelle entre amis tourmentés. Évoquons aussi Kaboom de Gregg Araki, réalisateur dont la filmographie est une mine d'or d'exploration sexuelle, qui proposait un plan à trois spécial fête d'anniversaire. Quoi de mieux comme cadeau après tout que de se faire offrir par son amie un mec convoité pour une bonne tranche de baise avec les yeux bandés ? Difficile alors de ne pas citer également The Dreamers de Bertolucci qui, bien qu'il n'y ait aucun plan à trois explicite, comporte un trio d'adolescents explorant leurs plaisirs dans une ambiance soixante-huitarde avec jeux sexuels autour de plaisirs cinéphiliques : réjouissant. Et puisque l'on en vient donc à évoquer les couples qui maladroitement tentent de se former au sein d'un trio d'adolescents, on peut évoquer ces mêmes problèmes chez les adultes avec La chair et le diable de Clarence Brown, ou encore le célèbre Jules et Jim, des précurseurs dans le genre qui donnent aujourd'hui à voir des films très libres comme Les amours imaginaires ou encore Les chansons d'amour et bien d'autres qui, à l'instar de ce dernier, virent très souvent à l'impossibilité de bien s'entendre au delà de deux. C'est déjà si difficile de construire un couple, alors un trouple...

Evidemment, la liste n'est pas exhaustive. Même Woody Allen s'y est frotté (Vicky Cristina Barcelona). Apparu dans les années 60 avec la libération sexuelle, le phénomène a pris de l'ampleur, y compris dans les séries TV, dans les années 2000. Entre adultes consentants ou bien adolescents à la libido et aux moeurs très libres, le ménage et le plan à trois se font donc indéniablement de plus en plus présents dans le cinéma depuis deux décennies. De nos jours le problème n'est plus tant le jugement social péjoratif ou les maladies sexuellement transmissibles mais le cœur et les sentiments. Le ménage à trois est une forme d'amour de moins en moins marginale. Mais, comme toute chose nouvelle et relativement émergente, elle est complexe à appréhender, et difficile à assumer. Reste alors le sexe à trois, plus libre, même si sa représentation cinématographique comporte plusieurs aspects, mélioratifs comme péjoratifs. Représentations qui présagent encore de bonnes tranches d'amusements sexuels dans des films à venir.

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le trouple selon ELLE
Le polyamour
Le trouple selon TÊTU

Ecran Rose : Rocco Siffredi souhaite tourner un porno avec Berlusconi

Posté par matthieu, le 29 avril 2012

Décidément, après l'annonce d'une adaptation des frasques sexuelles de notre Dominique Strauss-Kahn national (voir notre actualité du 6 février 2012), c'est maintenant les bunga bunga de l'ancien chef du gouvernement italien qui font rêver. Mais attention, point de Depardieu ou équivalent pour incarner "Il Cavaliere" puisque c'est l'étalon italien en personne, la star du porno, Rocco Siffredi qui s'y intéresse. Celui-ci aurait déclaré sur une radio italienne "Un beau film porno avec beaucoup, beaucoup de femmes et Silvio Berlusconi, ce serait le pied !"

Un projet en somme très professionnel pour ce hardeur qui semble prêter une attention toute particulière aux dérives sexuelles berlusconiennes. Il n'est d'ailleurs pas le seul puisqu'il y a quelques mois déjà, le rubygate (l'affaire dans laquelle l'ex-Président du Conseil s'est vautrée avec une jeune prostituée mineure) avait déjà fait l'objet d'une adaptation pornographique dans Bunga Bunga présidente avec en guest... Rocco Siffredi. La boucle est bouclée.

La star du porno souhaite donc maintenant aller plus loin et lance une offre à Berlusconi dont il ajoute qu'il est le seul homme politique à pouvoir faire son travail. Et puisque Rocco ne fait pas les choses à moitié (avec 25 cms entre les jambes il n'y a rien d'étonnant), le titre de ce futur duo est déjà tout trouvé : "Attenti a quei due" (Attention à ces deux-là). L'artiste conclut à la radio sur le nouveau chef de gouvernement Mario Monti en expliquant : "Je suis très perplexe. J’aurais aimé qu’il ait un visage un peu moins sérieux. J’aimais plus la tête du président Berlusconi." Pas sûr toutefois que celui-ci réponde à cet appel...

Ecran Rose : déjà une parodie pornographique pour The Avengers

Posté par matthieu, le 26 avril 2012

Forcément, budget colossal et blockbuster très attendu, il n'en fallait pas plus que pour The Avengers trouve très vite acquéreurs dans le domaine pornographique. Avengers XXX : A Porn Parody dure 90 minutes et est disponible chez Vivid Comix, studio star du X.

Mais ici point de Scarlett nue dans sa salle de bain (c'est déjà fait) ou de beaux mâles tels que Chris Evans, Chris Hemsworth ou Robert Downey Jr. bandant leurs muscles...

Ce sont des spécialistes qui s'y collent. L'italien Axel Braun, alias G-Man, est en effet réputé dans le milieu de parodies populaires du genre ; il a réalisé Superman XXX, Star Wars XXX, Batman XXX et des dizaines d'autres dans le genre.

Et puisque The Avengers manquait quelque peu de femmes, on ne s'est pas gêné pour compléter la liste afin que chacun trouve chaussure à son pied. Se rajoutent donc Sharon Carter, Miss Marvel, Scarlet Witch, Spider-woman et She-Hulk, en plus de rajouts masculins (Spider-man). Rien que ça. Une orgie de Super-héros, avec leurs super-pouvoirs, et forcément leurs super-orgasmes.

Finalement, The Avengers ne serait qu'une mise en bouche très sage (et très prude) à cette parodie plus complète et festive (jouissive ?).

Pour voir la bande annonce, c'est ici et c'est tout public. Comme pour chaque porno, les jeux d'acteurs sont invraisemblables ; mais ici un budget supplémentaire a été octroyé pour les effets spéciaux et décors en carton-pâte. La sortie est prévue début mai.

Charlotte Gainsbourg pour la troisième fois chez Lars von Trier ?

Posté par vincy, le 13 décembre 2011

Les Films du Losange persévère dans leur fidélité à Lars von Trier. Le distributeur français, qui diffuse les films du cinéaste danois depuis Breaking the Waves en 1996, sortira The Nymphomaniac en France.

Von Trier, récemment récompensé aux European Film Awards pour Melancholia (meilleur film), continue d'écrire le scénario de son nouveau film. Le tournage devrait débuter durant l'été ou l'automne 2012. Il sera divisé en 8 chapitres, et sortira en deux versions : une non censurée et une comportant des scènes de sexe explicites, vraisemblablement classée X.

Charlotte Gainsbourg est en pourparlers pour interpréter le rôle principal du film. Ce serait sa troisième collaboration (successive qui plus est) avec le réalisateur, réputé intraitable avec ses comédiens. On l'a vue dans Melancholia face à Kirsten Dunst et dans Antichrist qui lui avait valu le prix d'interprétation féminine à Cannes.

Lars von Trier voudrait aussi enrôler le partenaire de Gainsbourg dans Antichrist, Willem Dafoe. Pour l'instant, seul Stellan Skarsgard a confirmé sa présence au générique. Ce serait leur cinquième film ensemble.

The Nymphomaniac est l'histoire de la découverte de l'érotisme d'une femme et traite de pornographie, prostitution et mutilation génitale (voir aussi notre actualité du 1er août).