Warner décale Harry Potter, DreamWorks et Sony s’en réjouissent

Posté par vincy, le 20 septembre 2008

hp6.jpgUn mois après l'annonce officielle du décalage de la sortie du nouvel Harry Potter (Le prince de sang mêlé), les studios ont adapté leur programmation pour la fin de l'année. Prévu initialement le 21 novembre, il sera finalement en salles le 17 juillet à peu près partout dans le monde. Ce n'est pas forcément un bon coup pour Warner, car, généralement les Potter estivaux font de moins grosses recettes que les hivernaux. Mais la franchise est suffisamment solide pour ne pas faire courir un trop grand risque au studio. D'autant que la Warner n'avait pas beaucoup de blockbusters dans son calendrier. La grève des scénaristes en est la principale raison, et grâce à Batman, la société a réalisé ses objectifs annuels. Warner proposera donc quelques comédies, Terminator 4, Final Destination 4 et Harry Potter 6.

Cela a entrainé quelques modifications dans l'agenda des sorties : l'adaptation du best-seller de Stephenie Meyer, Twilight, a pris la place d'Harry Potter le 21 novembre, aux Etats-Unis, s'évitant ainsi une collision frontale avec la grosse production de science-fiction de la Fox, The Day the Earth Still Stood. Le nouveau James Bond (Sony) a changé ses dates de sortie au Royaume Uni, en France, profitant des vacances de la Toussaint. Les producteurs de 007 espèrent même pouvoir s'installer plus durablement dans les multiplexes en l'absence du jeune magicien.

C'est d'ailleurs le calcul de DreamWorks. Le patron du studio d'animation, Jeffrey Katzenberg, a avoué que la Warner lui avait fait un magnifique cadeau en décalant Potter. Selon lui, cela permettra à Madagascar 2 de multiplier par deux le nombre de spectateurs dans le monde, en l'absence de concurrents sérieux dans le genre familial. Le premier opus des animaux du zoo de Manhattan avait ramassé 530 millions de $ dans le monde.

Deux Sherlock Holmes en préparation

Posté par vincy, le 15 juillet 2008

Il y a désormais deux films autour de Sherlock Holmes en préparation à Hollywood. Premier projet annoncé il y a trois semaines, celui de Sony (Columbia) avec le duo Sacha Baron Cohen (alias Borat ou Ali G) – Will Ferrell. Warner Bros a lancé une contre-offensive avec Robert Downey Jr. dans le rôle du détective. Ce deuxième projet prévu pour 2010, devrait être réalisé par Guy Ritchie, qui n’a pas réalisé un seul film convaincant depuis huit ans...

The Class chez Classics

Posté par vincy, le 13 juillet 2008

Entre les murs, Palme d'or du 61e Festival de Cannes, prêt à se lancer dans la course aux Oscars, vient d'être acquis par le distributeur américain Sony Pictures Classics. La classe. D'autant que le film a le droit au grand chelem des festivals : Telluride, Toronto, New York.

Pour les palmarès de fin d'année, Sony Pictures Classics a un bon CV côté films français : Indochine, Farinelli, La cité des enfants perdus, Ma vie en rose, La vie rêvée des anges, Est-Ouest, Les triplettes de Belleville et l'an dernier Persépolis.

Tarantino légitimise son projet bâtard

Posté par vincy, le 12 juillet 2008

Le cinéaste Quentin Tarantino traînait ce projet de film de guerre en deux parties, dans un style plus proche du Western Spaghetti que des canons classiques à Oscars, depuis des lustres. Il en parlait déjà du temps de Kill Bill comme de son prochain film. Trop de fête, de cabotinage, ou tout simplement pas assez d'argent ont conduit ces Inglorious Basterds à être décalés ad vitam.

Weinstein s'était déjà engagé à le produire. Reste un studio pour le distribuer (Sony, Warner, Paramount et Universal sont sur les rangs) et à Brad Pitt de s'engager définitivement.

DreamWorks SKG : entre divorce et partenariat

Posté par geoffroy, le 28 juin 2008

Il y a vingt ans, Hollywood craignait le péril jaune venu du Japon. Sony rachetait la Columbia et cela devenait une affaire politique nationale ! Pourtant "la menace fantôme" capitalistique semble désormais venir d'ailleurs, des Emirats arabes aux grands pays en voie de développement...

Alors que le studio DreamWorks envisage depuis plusieurs mois de se séparer du géant Paramount, auquel il s'était récemment "vendu", et afin de retrouver une indépendance financière mais surtout artistique, nous apprenons que celui-ci a ouvert des négociations auprès de plusieurs partenaires potentiels. Et l’un d’entre eux n’est pas n’importe qui. En effet, il semblerait que RBE (Reliance Big Entertainement), filiale divertissement de l’un des plus grands conglomérats indiens de l'énergie et des télécoms, soit prête à investir 500 millions de dollars dans l’aventure hollywoodienne. Qu’un groupe indien puisse entrer dans le capital d’un grand studio américain serait une première et démontre l’investissement à l’international de groupes pourtant éloignés des métiers du cinéma. Si cela devait se confirmer, un pont inédit entre Hollywood et Bollywood verrait donc le jour avec, comme résultante, le divorce prononcé d’ici à la fin de l’année de DreamWorks avec la Paramount.

Si aucun des deux partenaires pressentis n’a communiqué dans ce sens, l’investissement actuel de RBE dans le cinéma (rachat d’une société d’effets spéciaux américaine, nombreux accords annoncés à Cannes avec des maisons de productions de stars hollywoodiennes, mise en place d’un réseau de salles à travers le monde…) ne fait que renforcer cette hypothèse. Cette ouverture d’accord correspond au dynamisme de grands groupes de pays émergents (Inde et Chine) favorisant rachat, fusion, rapprochement, pour constituer des conglomérats puissants dans des domaines économiques variés et dont le cinéma, et l'industrie de l'image en général, est plus que jamais porteur.

30 blockbusters pour une poignée de vrais gagnants

Posté par vincy, le 13 mai 2008

Comédie musicale, film en 3D, suites en tous genres, dessins animés, … les studios américains ont un besoin urgent de redonner des couleurs au box office après quatre mois neurasthéniques où seul Horton a su plaire au grand public. Iron man, avec ses 100 millions de dollars en un week-end (200 millions de $ au total dans le monde), a donné le ton et fait pensé que rien n’était perdu. On lui prévoit déjà une suite dans deux ans. Et des suites, Hollywood n’en manque pas, quitte à nous en gaver ou disons-le honnêtement nous lasser. Narnia 2, Batman 2, Hellboy 2, X-Files 2, La momie 3, ... sans compter un nouveau Hulk et un nouveau style de Star Wars.  Bien sûr la suite la plus attendue est Indiana Jones. 4.

D’abord il s’agit d’un héros légendaire, mythique. Ensuite d’une réalisation de Spielberg, qui a toujours su casser les records précédents. Enfin il sort durant le week-end le plus rentable avec celui du 4 juillet : le Memorial Day. Au bas mot, les analystes américains lui prédisent un box officeminimum de 290 millions de $. Disons même qu’en dessous de 300 millions et hors du Top 3 de l’été, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal sera considéré comme un « échec ». Sans concurrence sur le rayon ado/adulescent des films d’action (Speed Racer s'est crashé dès son premier week_end), il a le champ libre durant trois semaines… et peut-être plus si Hulk ne fait pas mieux que le précédent essai par Ang Lee.
L’autre gros week-end sera celui du 4 juillet, jour de l’indépendance. Avec Wall-e, le nouveau Pixar, en pré-sortie et le nouveau Will Smith (Hancock), dont c’est la date fétiche, le public ciblé répondra en masse. Entre temps ce sera le royaume des comiques (avec Sandler, Myers, Stiller) et de l’animation.

Mais, bizarrement, il y a peu d’attentes. Hormis Indy et Wall-e, peu de ces productions semblent attiser notre curiosité de cinéphile. On serait même perplexe face à des projets comme Sex & the City, Speed Racer, L’incroyable Hulk, The X-Files 2 ou Les chimpanzés de l’espace
Le seul film qui pourrait faire mentir les plus blasés est sans aucun doute Batman : The Dark Knight, avec le regretté Heath Ledger. Il s’agit de l’arme fatale de Warner face à Paramount (Indiana 4), Buena Vista (Narnia 2), Sony (Hancock 1). Universal et la Fox ne semblent pas disposer d’un blockbuster pouvant dépasser les 250 millions de $, nouvelle norme pour méga-hit.

A l’ère de GTA IV

Posté par vincy, le 10 mai 2008

On le sait depuis plusieurs années, les jeux vidéos représentent la principale « menace » pour l’industrie du cinéma. La concurrence en matière de divertissement est d’autant plus rude que l’interactivité permet un défoulement personnel que n’offre pas le cinéma. Le lancement mondial et réussi  de Grand Theft Auto IV peut d’ailleurs faire réfléchir. Qu’un jeu s’offre des affiches dans toute la France c’est déjà ambitieux. Mais qu’une publicité télévisée envahisse les petits écrans, voilà qui va devoir nous faire repenser nos idéologies traditionnelles quant à la publicité des produits culturels comme le livre et les sorties de films en salles. Car il ne s’agit pas d’un simple jeu vidéo érigé en machine marketing.

Quand Nicole Kidman vante les vertus d’un jeu mnémotechnique de Nintendo, les ventes de DS explosent (70% de parts de  marché dans le monde). Et c’est le budget loisirs qui est ainsi amputé de 200 euros. 20 places de cinéma pour une durée de jeu bien plus  grande que 140 heures. Ne parlons pas de la Wii qui immerge le joueur dans le programme (sport, remise en forme, courses poursuites…) : il se vend désormais une console Wii sur deux sur la planète. Sony réplique en offrant une console capable de lire des films en format Blu-ray. Le film n’est alors qu’un bonus !
Quant aux jeux vidéos issus de films, inquiétons-nous aussi de l’ampleur prise, et disons-le de l’emprise, sur nos habitudes de consommation : 5 million de jeux Shrek, 27 millions pour les trois premiers Harry Potter. Dorénavant, le livre a deux produits dérivés incontournables, le film et le jeu. Le Monde de Narnia, le jeu, a ainsi coûté 30 millions de dollars en développement, l’équivalent d’un gros budget pour un film français.
Tandis que le DVD voit ses ventes s’écrouler, que les chaînes de télé constatent une baisse d’audience sur les tranches de cinéma en prime-time, le cinéma va devoir résister, en offrant des films véhiculant de l’émotion, en s’ouvrant à des narrations et des styles plus abstraits, ou en pariant sur la 3D en ce qui concerne les blockbusters.
Cependant on voit mal comment nos professions vont s’armer face à un public, notamment les moins de 18 ans qui ont grandit avec un joy-stick dans la main, en pleine mutation comportementale (Internet, téléphonie mobile…). Les professionnels du cinéma ont trop tendance à n’y voir qu’un produit dérivé là où il s’agit d’un concurrent audiovisuel comme les autres. D’autant qu’en n’étant pas vraiment reconnu comme un secteur culturel spécifique, le jeu vidéo se développe dans son coin, à Montreuil, Lyon ou Montréal. Dans son dernier bilan 2007 sur les chiffres clés de la culture, le Ministère oublie complètement de répertorier les ventes de jeux et de consoles. Révélateur, non ?