Le Fils de Saul: 4 prix à Cannes et l’adoubement de Claude Lanzmann

Posté par vincy, le 26 mai 2015

le fils de saul

Le distributeur Ad Vitam est l'un des grands vainqueurs du 68e Festival de Cannes avec deux prix pour Paulina (Grand prix Nespresso de la Semaine de la Critique, Prix FIPRESCI des sections parallèles), deux prix pour The Assassin (Prix de la mise en scène, prix Cannes Soundtrack), un prix pour Mustang (Label Europa Cinema). Et, record du Festival, 4 prix pour Le fils de Saul, premier film de Laszlo Nemes: Grand prix du jury, Prix FIPRESCI de la compétition, Prix François Chalais et Prix Vulvain de la CST pour le son.

Prévu dans les salles françaises pour novembre prochain, Le fils de Saul, produit par Films distribution, et déjà acquis pour les Etats-Unis par Sony Pictures Classics qui veut en faire un oscarisable, aurait pu être sujet à polémique. Mais Cannes, encore plus cette année, n'avait pas goût à la polémique. Deux films hués en projection presse et aucune passion, même pour le sulfureux Love de Gaspar Noé. Désormais tout est évacué en un tweet souvent excessif à la sortie de la salle. Au milieu de cette apathie, on aurait pu s'attendre à des débats de fonds, des échanges argumentés virulents autour de quelques oeuvres comme Dheepan ou Le fils de Saul, ne serait-ce que par leur sujet.

35mm argentique

En d'autres temps, Le Fils de Saul aurait fait s'écharper les festivaliers autour de son histoire: en octobre 44, à Auschwitz-Birkenau, Saul Ausländer, membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolés du reste du camp, devant aidé les nazis dans leur plan d'extermination, au sein même des crématoriums et des chambres à gaz, sait qu'il n'a pas d'autre choix que de s'évader: sinon, il sera, comme ses camarades, exécutés. Le procédé cinématographique est puissant: Saul est quasiment de tous les plans, au premier plan même. On devine les atrocités de cette industrie à la chaîne de la mort, mais l'image est constamment floue en arrière plan. On voit sans voir. Laszlo Nemes ne voulait pas que son film soit beau, ni séduisant, ni un film d'horreur. Saul devait être notre unique lien, à nous spectateurs: il ne fallait pas dépasser ses capacités de vision, d'écoute et de présence. "Nous avons voulu utiliser la pellicule argentique 35 MM [dont il a fait l'éloge en recevant son Grand prix dimanche dernier] et un processus photochimique à toutes les étapes du film" explique-t-il pour justifier sa démarche. Il a utilisé un format restreint, un objectif de 40 mm, plutôt que le scope.

Les rouleaux d'Auschwitz

"Je ne voulais pas montrer l'horreur de face, ne surtout pas reconstituer l'épouvante en entrant dans une chambre à gaz tandis que les gens y meurent". Ce qui n'empêche pas Saul, et nous avec, d'y rentrer pour débarrasser les corps, nettoyer, effacer les traces. Laszlo Nemes a eu l'idée du Fils de Saul, lors du tournage de L'Homme de Londres, de Bela Tarr, dont il était l'assistant réalisateur. A l'occasion d'une semaine "off", il achète un livre, Des voix sous la cendre, édité par le Mémorial de la Shoah (disponible en France au Livre de poche). Plus connu sous le nom des "rouleaux d'Auschwitz", ce recueil de textes écrits par des Sonderkommando, retrouvés enterrés et cachés, décrivent le quotidien et l'organisation du camp, les règles de fonctionnement et les tentatives de résistance.

Pour Lanzmann, Nemes a inventé quelque chose

En commençant à travailler sur son scénario, avec Clara Royer, il a lu d'autres témoignages et a revu les séquences sur les Sonderkommando dans Shoah de Claude Lanzmann, oeuvre somme et référence. Lanzmann a souvent eu la parole très critique vis-à-vis des films qui s'attaquaient à l'Holocauste. A commencer par La Liste de Schindler de Steven Spielberg. Dans un entretien à Télérama, Lanzmann s'explique: "J'aime beaucoup Steven Spielberg et ses films mais quand il a réalisé La Liste de Schindler il n'a pas suffisamment réfléchi à ce qu'était le cinéma et la Shoah, et comment les combiner. Le Fils de Saul est l'anti-Liste de Schindler. Il ne montre pas la mort, mais la vie de ceux qui ont été obligés de conduire les leurs à la mort. De ceux qui devaient tuer 400 000 personnes en trois ou quatre mois."

Lanzmann refuse son image de juge-arbitre sur le cinéma et la Shoah: "Je ne suis pas un excommunicateur, ni un type qui condamne d'avance. On propose au festival de Cannes un film hongrois sur les commandos spéciaux d'Auschwitz, je n'ai aucune raison de ne pas le voir." Ne tarissant pas d'éloges sur le réalisateur du Fils de Saul, il affirme que "László Nemes a inventé quelque chose. Et a été assez habile pour ne pas essayer de représenter l'holocauste. Il savait qu'il ne le pouvait ni ne le devait. Ce n'est pas un film sur l'holocauste mais sur ce qu'était la vie dans les Sonderkommandos. (...) Ce que j'ai toujours voulu dire quand j'ai dit qu'il n'y avait pas de représentation possible de la Shoah, c'est qu'il n'est pas concevable de représenter la mort dans les chambres à gaz. Ici, ce n'est pas le cas."

Été 2015: les Blockbusters à la conquête du box office (1/2)

Posté par geoffroy, le 3 mai 2015

Avant que l’été US ne commence sa tournée habituelle, un film a déjà franchi la barre impressionnante du milliard de dollars dans le monde. Fast and Furious 7 a explosé tous les compteurs en devenant en l’espace de quelques semaines le quatrième plus gros succès mondial de tous les temps hors inflation juste derrière le premier Avengers (1,349 milliard de dollars). Mieux, avec 1,026 milliard de dollars à l’international, Fast and Furious 7 se place 3ème derrière les intouchables de Cameron, Avatar et Titanic. Si son succès US sera dépassé dans quelques jours par la suite des Avengers, son score monde a de quoi inquiéter la concurrence.

Outre le phénomène Fast and Furious, il faut à coup sûr cocher l’été – et l’année – 2015 comme celle de tous les records potentiels. En effet, et au-delà de la période estivale, cette année regroupe quelques films à l’attractivité irraisonnée pour la plupart issus de franchises au succès universel.
- La suite des Avengers
- Retour sur la franchise Jurassic Park avec Jurassic World
- Relance du personnage de Max dans Mad Max : fury road
- Réactualisation d’une franchise culte avec Terminator Genisys
- Le nouveau Pixar comme un retour aux sources des grands films de la firme avec Vice Versa
MI5 avec Tom Cruise l’immortel

Et hors période estivale :
- L’épisode final des Hunger Games
- Spectre, le nouveau Bond depuis le carton planétaire Skyfall
-  La suite de la première trilogie de la Guerre des étoiles par J.J Abrams

En attendant, tout le monde sera rivé sur les scores de cette première partie de l'été, qui donnera la tonalité de l'année.

1er mai

Avengers 2

Alors, point de concurrence pour Avengers 2 ? Sans aucun doute. D’ailleurs, la suite du premier opus, toujours réalisé par Joss Whedon, s'annonce tonitruante. Mais attention à l'indigestion de super-héros et de blagues au kilomètre... Sans forcément faire de comparaison avec la  « petite » déception qu’aura été le troisième volet des Batman de Nolan (448M$ US quand même !!), la superproduction Marvel pourrait moins bien résister sur la durée que son prédécesseur. Ce conditionnel est à prendre avec des pincettes tant les retrouvailles entre Captain America, Hulk, Iron Man et Thor sont plébiscitées par le public. De toute façon, le démarrage week-end s’annonce tellement haut que nous ne nous inquiétons pas de trop du résultat final. En une journée, le film a déjà rapporté plus de 84M$, soit le 2e meilleur premier jour du box office nord américain.
Démarrage : 200M$-215M$
Final : 550M$-580M$

8 mai

Hot Pursuit

Il semble que la Warner ait placé sans trop de conviction cette comédie policière tenue par un duo de femmes que tout oppose. Le potentiel drolatique semble présent malgré le classicisme d’un traitement rebattu cent fois. Reste à savoir si la mayonnaise prendra. Réalisée par Anne Fletcher (La Proposition avec Sandra Bullock, 2009), le film avec Resse Witherspoon n’a pas été très marketé par la Warner qui a décidé de le sortir à la va-vite une semaine après le retour des Avengers. Dangereux… même pour un contre-programme qui peut séduire un public lassé des Marvel.
Démarrage : 15M$-17M$
Final : 60M$-65M$

15 mai

Mad Max : Fury Road

Le film, présenté comme un long-métrage à part entière mais reprenant l’univers ainsi que le personnage incarné jadis par Mel Gibson, fascine les geeks, les fans de la première heure et les réseaux sociaux encore sous le choc après la diffusion des différentes bandes-annonces ahurissantes de pyrotechnie guerrière. Tout est là pour faire de ce Mad Max : Fury Road une expérience sensorielle à couper le souffle. S’il ne faut pas oublier que les trois précédents films n’ont jamais été de vrais succès au box-office (sans être des échecs non plus), ils ont influencé durablement la SF post-apocalyptique. Et puis George Miller est un dieu. L’outrance esquissée devrait faire des ravages auprès d’un public cible en demande d’audace de mise en scène. Le duo Tom Hardy-Charlize Theron et son avant-première cannoise devrait en plus saturer l'espace médiatique...
Démarrage : 40M$-46M$
Final : 125M$-135M$

Pitch Perfect 2

Film pour ado par excellence, le premier Pitch Perfect avait surpris en empochant 65 millions de dollars pour un budget modeste de 17M$. Le 2ème opus réalisé par l’actrice Elisabeth Banks possède aujourd’hui une base de fans bien plus élargie depuis que le film initial est devenu culte pour toute une génération post-ado. La cible semble facile, déjà acquise à la cause du film, fut-il médiocre. Pour toutes ces raisons les 100 millions sont largement réalisables, surtout après une longue période sans grosse comédie.
Démarrage : 35M$-40M$
Final : 100M$-115M$

22 mai

Tomorrowland (À la poursuite de demain)

Trois week-ends après la sortie des Avengers 2 (de quoi lui laisser empocher ses dizaines de millions de dollars), voici que débarque sur les écrans US, le nouveau Disney live réalisé par Brad Bird (Les Indestructibles, Ratatouille, MI4). Le film, chose rare pour une production de cette ampleur, garde une once de mystère, de secret et de féérie naïve. C’est tout à son honneur mais de nos jours c’est également à double tranchant. Parviendra-t-il à susciter la curiosité d’un public sans doute intrigué de voir George Clooney dans un film de SF bariolé prenant l’aspect d’un conte ? Rien n’est moins sûr et la qualité du long-métrage aura, dans ce cas présent, sans doute son mot à dire.
Démarrage : 45M$-50M$
Final : 160M$-180M$

Poltergeist 2015

Il s’agit ni plus ni moins du remake du film de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) produit par Spielberg et qui effraya l’année 1982 (76M$ ce qui avec l’inflation le place à plus de 200M$ aujourd’hui). La version 2015, produite par Sam Raimi, avec Sam Rockwell en guest, est réalisé par Gil Henam (responsable du très bon Monster House), sort pendant la période du Mémorial Day, soit un week-end propice au gros démarrage. Et le film en aura besoin s’il veut totaliser un bon score final, puisque ce type de métrage a la mauvaise idée de s’effondrer dès le deuxième week-end.
Démarrage : 40M$-45M$ (4 jours)
Final : 80M$-100M$

29 mai

San Andreas

Dwayne Johnson est de retour en solo après le ridicule Hercule de Brett Ratner (nous mettons volontairement de côté Fast and Furious 7 pour cause de film collégial axé sur feu Paul Walker). Doté d’un budget confortable, ce film catastrophe à grand spectacle reprend peu ou prou le pitch du film de Roland Emmerich Le jour d’après sorti en 2004. Si le film d’Emmerich fut un succès, rien ne dit que cette énième représentation d’un monde qui s’écroule fasse mouche. D’autant que les dernières incursions du genre n’ont pas vraiment été de francs succès (47M$ pour Black Storm et 23M$ pour Pompéi).
Démarrage : 35M$-42M$
Final : 105M$-120M$


Aloha (Welcome Bach)

Cameron Crowe est de retour quatre ans après l’insipide Nouveau départ. Son casting de choix (Bradley Cooper, Emma Stone, Rachel McAdams et Danny McBride), son pitch improbable – un entrepreneur vit caché avec pour seule compagnie un ordinateur – et le ton peut être retrouvé de son réalisateur font d'Aloha une contre programmation idéale capable de séduire un public lassé par les blockbusters estivaux. Et puis Bradley Cooper est devenu la nouvelle assurance tous risques d’un box-office plus adulte sur des productions moins onéreuses. Rappelons qu'American Sniper est le plus gros succès de ces 12 derniers mois.
Démarrage : 25M$-28M$
Final : 78M$-85M$

5 Juin

Spy

Melissa McCarthy, l’humoriste femme en vogue aux States en ce moment, revient sous la houlette de Paul Feig (Mes meilleures amies, Les flingueuses) dans une comédie d’espionnage avec, excusez du peu, Jason Statham, Jude Law et Rose Byrne au générique. Le film, qui possède déjà une belle renommée grâce à sa première au CinemaCon, est sans concurrence directe jusqu’au 26 juin, date de sortie de Ted 2. Spy, comédie R-Rated a tout pour cartonner Outre-Atlantique et confirmer McCarthy comme la nouvelle star bankable au féminin.
Démarrage : 50M$-55M$
Final : 175M$


Insidious 3

3ème volet de la saga horrifique à succès orchestré par James Wan (The Conjuring, Fast and Furious 7). Pour cet épisode toute l’équipe change du réalisateur aux acteurs – Rose Byrne et Patrick Wilson en tête. Peu importe ou presque, puisque la marque de fabrique de la licence semble avoir été gardée. Attention toutefois à l’inconnu Poltergeist qui, en cas de plébiscite, pourrait nuire à la carrière du film.
Démarrage : 30M$
Final : 60M$-65M$

12 Juin

Jurassic World

14 ans séparent le troisième volet de la saga originale au nouvel opus toujours produit par Spielberg et distribué par Universal. De tout l’été, il s’agit surement du film le plus difficile à prédire. Si tout le monde connaît Jurassic Park, celui-ci n’a pas l’impact historique d’un Star Wars ou d’un Terminator. Porté par la nouvelle méga star du moment, Chris Pratt (Les Gardiens de la galaxie), le film suscite autant l’inquiétude que l’enthousiasme. Pour toutes ces raisons, le week-end d'ouverture devrait être importante. Le film fera le reste entre le divertissement popcorn assumé et le petit bijou de mise en scène que l’on est légitimement en droit d’attendre. A l'international, comme pour Mad Max, le score devrait compenser une éventuelle déception.
Démarrage : 90M$-100M$
Final : 250M$-285M$

19 juin

Vice-Versa

Pete Docter est de retour. C’est Pixar qui doit être content. Le papa de Monstres et compagnie et de Là-haut va certainement relever la barre qualitative d’une maison bien en peine depuis son rachat par Disney. Le dernier bon film de la firme remonte à 2010 (Toy Story 3). Cinq ans, c’est long. La qualité d’écriture du réalisateur devrait faire des merveilles pour un long-métrage au pitch aussi original qu’ambitieux. Cerise sur le gâteau, Vice-Versa s’annonce tout aussi ouvert pour les enfants que pour les parents. Soit la certitude pour un film original – il faut le souligner –, de toucher la cellule familiale tout entière. Et son seul gros concurrent estival sort début juillet (Les Minions). La présentation au Festival de Cannes devrait lui permettre de s'imposer facilement comme le film à ne pas manquer, s'il est réussi.
Démarrage : 80M$
Final : 280M$-300M$

26 Juin

Ted 2

Seth McFarlane se devait de se remettre du four d’Albert à l’Ouest (43 petits millions de dollars sur le sol américain). Rien de tel qu’une petite suite d’un hit surtout lorsqu’elle met en avant Ted, l’ours en peluche irrévérencieux adepte des paquets de bière et des filles de joie. La difficulté pour ce genre d’exercice consiste à insuffler suffisamment de rebondissements pour capter l’attention d’un public ayant accepté l’invraisemblable situation d’une comédie trash. L’erreur serait d’en faire de trop par crainte de ne pas en faire assez. L’érosion semble inéluctable à l’instar des Very Bad Trip (même si le 2 avait plutôt bien résisté).
Démarrage : 40M$-45M$
Final : 145M$

Steven Spielberg de nouveau intéressé par le futur virtuel

Posté par vincy, le 26 mars 2015

Il vient de terminer Le Pont des Espions, qui sortira en octobre, et va commencer le tournage de The BFG (Le Bon Gros géant), prévu dans les salles en juillet 2016. Steven Spielberg ne chôme plus. Après avoir hésité sur de nombreux projets (certains qu'il a abandonnés, d'autres qui ont été jugés trop risqués), le cinéaste enchaîne les films.

Warner Bros a confirmé hier soir que le réalisateur voulait filmer l'adaptation de Ready Player One (Player One en français), le livre de science-fiction d'Ernest Cline (2011), ancien slammeur passé à l'écriture de romans (le deuxième, Armada, sort cet été et a déjà été optionné par Universal).

Dans les années 2040, un jeune homme, Wade Watts, veut échapper à la misère et au climat étouffant en se réfugiant dans "l'Oasis", un monde totalement virtuel: les gens y vivent désormais davantage que dans le monde réel. Mais le créateur de cet univers ludique et idyllique, récemment décédé, a signé un testament original: une chasse au trésor. Le vainqueur aura accès à son héritage colossal. Il faut donc détecter les failles des jeux vidéos et battre des records à Pac-Man parmi les multiples défis à relever. Wade décide de se lancer dans cette compétition où les joueurs sont prêts à tout.

Le scénario a été écrit par Zak Penn (Avengers, L'Incroyable Hulk, X-Men L'affrontement final, Inspecteur Gadget). La Warner a longtemps caressé l'idée de proposer le film à Christopher Nolan et Robert Zemeckis, selon Variety. Steven Spielberg s'est de lui-même proposé pour filmer l'histoire.

Pour l'instant, aucun casting, aucune date de tournage. Le film ne devrait pas sortir au cinéma avant l'été 2017, un créneau où Warner Bros manque cruellement de grosses productions.

Le Pont des Espions, le prochain Spielberg, en salles le 28 octobre

Posté par vincy, le 18 mars 2015

tom hanks steven spielberg le pont des espions

Près d'un an après son lancement en production (lire notre actualité du 26 avril 2014), le prochain film de Steven Spielberg a enfin un titre. Le Pont des Espions (Bridge of Spies) sortira le 28 octobre dans les salles françaises (et le 16 octobre aux Etats-Unis).

Scénarisé par Matt Charman, Ethan Coen et Joel Coen, le film est interprété par Tom Hanks. C'est la quatrième collaboration entre l'acteur et le réalisateur.

La Fox a également révélé le synopsis officiel. Il s'agit de l’histoire de James Donovan (Tom Hanks), un avocat de Brooklyn qui se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé. Les scénaristes  ont intégré cet épisode de la vie de Donovan à une histoire inspirée de faits réels pour dresser le portrait d’un homme qui a accepté de prendre tous les risques.

Au casting, on retrouve Légalement Mark Rylance, dans le rôle de Rudolf Abel, un agent du KGB défendu par Donovan, Scott Shepherd dans le rôle de Hoffman, un agent de la CIA, Amy Ryan,  dans le rôle de la femme de Donovan, Mary, Sebastian Koch dans le rôle de Vogel, un avocat est-allemand  et Alan Alda,  dans le rôle de Thomas Watters, un associé du cabinet juridique de Donovan.

Le Pont des Espions est le premier film de Steven Spielberg depuis Lincoln, sorti en France en janvier 2013. Il sera suivi par la sortie du film Le Bon Gros géant, le 20 juillet 2016.

Jennifer Lawrence chez Steven Spielberg?

Posté par cynthia, le 4 mars 2015

jennifer lawrence american hustleJennifer Lawrence, aka la fille du feu, continue de grimper dans l'échelle hollywoodienne. Après les franchises Hunger Games et X-Men, ses multiples collaborations avec David O'Russell, la voici courtisée par Steven Spileberg.

L'actrice devrait jouer dans le prochain film du réalisateur, It’s What I Do: A Photographer’s Life of Love and War, selon les informations de Deadline. Elle se glissera dans la peau de la photographe reporter de guerre Lynsey Addario, Prix Pulitzer en 2009,qui a voyagé en Afghanistan, au Congo, en Irak, au Soudan, en Haïti, entres autres. Elle fut, notamment, kidnappée dans le cadre de son travail, et emprisonnée en Libye en 2011.

Selon le magasin Hollywood Reporter, c'est la Warner Bros qui distribuera le film, dont la production a été confiée au producteur d'American Sniper, Andrew Lazar, qui a remporté les enchères pour obtenir les droits d'adaptation des mémoires d'Addario qui vont être prochainement publiées aux Etats-Unis.

Du côté de Jennifer, nous pourrons prochainement nous délecter de son joli minois dans le dernier opus d'Hunger Games avant de la voir dans le prochain David O'Russell, Joy, un biopic actuellement en tournage à Boston et de se lancer dans un autre biopic, The Dive, de Francis Lawrence, avec Francisco 'Pipin' Ferreras où elle incarnera la plongeuse Audrey Mestre.

Steven Spielberg finalise la post-production de son thriller durant la guerre froide, toujours sans titre, avec Tom Hanks, et prévu en octobre dans les salles, et sortira The BFG en juillet 2016 (lire notre article sur ces deux sorties).

Luc Besson, Médaille d’or des César

Posté par vincy, le 20 janvier 2015

Luc Besson a été choisi comme premier lauréat de la médaille d’or des César, décernée par l'Académie des arts et techniques du cinéma, "pour sa contribution artistique et entrepreneuriale au cinéma français".

Remise pour la première fois, ce prix a pour vocation de "symboliser la gratitude du cinéma français à celui ou celle qui porte haut l’excellence française". "Après avoir incarné la génération Grand Bleu, après Subway puis Nikita, Léon, Jeanne d'Arc, Le Cinquième élément devient le plus gros succès mondial du Cinéma français, avant Taken 2, lui-même coiffé par Lucy écrit, produit, filmé par Luc Besson", explique l'Académoe César. Lucy a récolté 459 millions de $ dans le monde depuis sa sortie en août, soit la 16e plus importante recette de l'année, quasiment ex-aequo avec le film Lego, la grande aventure et largement devant des blockbusters comme Edge of Tomorrow, Noé, 300: Rise of An Empire ou Divergent. C'est aussi son plus gros succès histoirque en Amérique du nord, même en tenant compte de l'inflation du prix du ticket de cinéma.

Par ailleurs, l'Académie ajoute que "La Cité du Cinéma a replacé notre pays en tête des studios les plus mythiques où Luc Besson tourne tous ses films, en anglais ou en français, avec des techniciens, des industries techniques et des prestataires français avant de s’inscrire régulièrement en tête du Box-Office mondial".

Ce prix est aussi une manière de réconcilier Luc Besson et les César. L'an dernier, le réalisateur confiait qu'il ne votait plus depuis des années, désintéressé par l'événement. La brouille date de vingt ans. L'AFP rappelle qu'en 1995 le réalisateur n'avait pas apprécié que le César du meilleur film étranger récompense Quatre mariages et un enterrement alors qu'il devait remettre un César d'honneur à Steven Spielberg, par ailleurs nominé dans cette catégorie pour La liste de Schindler. "Cette année-là, on avait demandé à Steven Spielberg de venir pour lui remettre un César d'honneur alors qu'il venait de faire La Liste de Schindler (...) Juste, il y a des choses que je ne comprends pas. Je me suis levé, je suis allé m'excuser auprès de Steven", avait raconté Luc Besson sur Canal + l'an dernier.

Pourtant Besson a souvent été récompensé ou même nominé aux Césars. Subway, Le Grand Bleu, Nikita, Léon, Le Cinquième élément et Jeanne d'Arc ont tous été nommés dans la catégorie du meilleur film. On y ajoute Le dernier combat (nomination meilleur premier film) et Arthur et les Minimoys (nomination meilleur film d'animation). Le réalisateur, nominé 5 fois, avait reçu le César pour la mise en scène du Cinquième élément en 1998. Au total, ses films ont reçu 9 Césars.

Les César seront décernés le 20 février. les nominations seront révélées le 28 janvier.

Michelin décerne ses étoiles aux Recettes du bonheur

Posté par cynthia, le 23 août 2014

helen mirren et charlotte le bon dans les recettes du bonheur

Quand l'appétit va tout va! Ce dicton n'a de cesse d'être répété et approuvé à travers le monde (on en a même fait une chanson dans un des épisodes d'Astérix: Astérix et Cléopâtre). Il n'est donc pas étonnant de voir le septième art illustrer le pouvoir culinaire dans des films: L'aile ou la cuisse en 1976 avec Louis De Funès, Le festin de Babette en 1987 avec Stéphane Audran, Julie & Julia en 2009 avec Meryl Streep, Ratatouille en 2007 ou encore Les saveurs du palais avec Catherine Frot en 2012, la liste est longue! Il n'y a donc pas de quoi fouetter un un oeuf si cette année on remet le couvert avec Chef de Jon Favreau et Les recettes du bonheur, tous deux sélectionnés à Deauville. Les deux films à budget modeste ont déjà rapporté plus de 25M$ au box office nord américain.

Pour Les Recettes du bonheur, de Lasse Hallstrom, les guides Michelin ont décidé de s'inviter au lancement du film, qui sort le 10 septembre en France.

En effet, Bibendum va participer à la promotion du film, adaptation du roman de Richard C. Morais, Le voyage de cent pas. Considéré par Michael Ellis, directeur international des guides Michelin, comme "une magnifique illustration de la manière dont la gastronomie rassemble les gens, tout en étant une ode au mélange des cultures et des saveurs dans la cuisine" , l’avant-première, le 7 septembre au Gaumont Marignan à Paris, se fera en présence de chefs étoilés au guide Michelin.

Les guides Michelin ont annoncé cette semaine, dans un communiqué de presse, leur premier partenariat avec Metropolitan Filmexport pour la promotion de ce film produit par le réalisateur Steven Spielberg et la légende télévisée américaine Oprah Winfrey. LA l'affiche, on retrouve l’actrice anglaise oscarisée Helen Mirren, l’Anglo-Indien Om Puri, l’Américain Manish Dayal et la Québécoise Charlotte Le Bon.

Il s'agit de l’histoire d’une famille indienne qui atterrit dans un petit village du Jura et ouvre une gargote en face du respectable restaurant une étoile de Mme Mallory, incarnée par Helen Mirren dans le film.

Un jeu concours sera même organisé du 20 août au 10 septembre sur le site Michelin Restaurants. A la clé: des coffrets Smartbox, des guides Michelin, 50 places de cinéma, des tabliers… Pour participer, il faudra répondre à un petit QCM sur le film et le guide.

Pour les plus gourmands des "ciné saveurs", où le public pourra combiner séance de cinéma et plaisir culinaire, seront aussi organisés lors des avant-premières dans plusieurs villes, parmi lesquelles Rennes, Nantes, Caen, Nice, Toulon, Montpellier, Annecy, Toulouse, Avignon et Saint-Etienne. De quoi mettre l'eau à la bouche...

GOOD BYYYYYE ROBIN WILLIAMS!

Posté par vincy, le 12 août 2014

Coup de tonnerre en plein mois d'août. L'acteur Robin Williams a été retrouvé mort à son domicile lundi 11 août: « un suicide par asphyxie », mais il faudra attendre les résultats de l'autopsie pour confirmer la cause du décès.

A 63 ans, dépressif cyclique, jamais à l'abri des tentations comme la drogue et l'alcool, le comique achève son parcours en tragique. Cela faisait plus de dix ans que l'acteur n'avait pas connu un succès ou joué dans un film digne de son talent, hormis des performances vocales toujours sidérante (Happy Feet) ou des seconds-rôles délirants (La nuit au Musée). Ses deux dernières sorties sur grand écran ont été des flops (Boulevard, The Angriest Man in Brooklyn). On se souviendra davantage de lui en président-peintre dans Le majordome ou dans la série The Crazy Ones. Il avait achevé trois tournages (Merry Friggin' Christmas, La nuit au musée 3 et une voix pour Absolutely Anything). La suite de Mme Doubtfire, en cours d'écriture, a été annulée une fois sa mort apprise.

10 films marquants

Sur grand écran, sa carrière commença en 1980 avec Popeye de Robert Altman. Comique génial, acteur dramatique sensible, clown parfois triste ou tragédien toujours un peu décalé, il avait composé une filmographie ponctuée de quelques très beaux films ou d'oeuvres cultes : Le Monde selon Garp de George Roy Hill (1982), Good Morning, Vietnam de Barry Levinson (1987), avec son bonjour radiophonique légendaire, Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir (1989), immense succès populaire où il fut le professeur dont tout le monde rêvait, The Fisher King de Terry Gilliam (1991), inoubliable en Madame Doubtfire de Chris Columbus (1993), Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry) de Woody Allen (1997), qui le flouta volontairement, Good Will Hunting de Gus Van Sant (1997) et Insomnia, de Christopher Nolan (2002), et Photo Obsession (One Hour Photo) de Mark Romanek (2002), où, dans ces deux derniers cas, il avait pris le risque de devenir un tueur inquiétant. On devrait ajouter son rôle dans le dessin animé de Disney, Aladdin, où sa prestation vocale est sans aucun doute la meilleure de l'histoire du studio.

Williams a également tourné dans de grands succès au box office (Jumanji), dans des films d'auteur (pour Kenneth Branagh dans Dead Again et Hamlet, pour Coppola dans Jack), dans de mauvais remakes (La cage aux folles devenue Birdcage, Neuf mois aussi, Toys), des mélos (L'éveil, Docteur Patch, Au-delà de nos rêves), pour Spielberg (Peter Pan dans Hook), et dans pas mal de productions rarement à la hauteur de son talent.

Un génie dès qu'il sortait de sa lampe magique

Oscar du meilleur acteur dans un second rôle 1998 pour Will Hunting, trois fois nominé pour la statuette (Good Morning Vietnam, Le Cercle des poètes disparus et The Fisher King), plusieurs fois gagnant d'un Golden Globe (Meilleur acteur pour Good Morning Vietnam, The Fisher King et Madame Doubtfire, pour sa contribution spéciale dans Aladdin, pour l'ensemble de sa carrière en 2005), Robin Williams était un acteur polyvalent, qui crevait souvent l'écran. Populaire et sympathique, il avait réussi à alterner drames et comédies avec succès. Il avait ce génie de pouvoir être burlesque, grotesque, démesuré, outrancier, manipulant notre hilarité avec son auto-dérision déjantée. Et puis il savait être ultra-sensible, à fleur de peau, se laissant couler dans les vagues à l'âme de ses personnages, dans leur part de démence comme on s'accroche à un tic ou un toc. Le jeu de Robin Williams reposait intégralement sur ses failles béantes, capable de tout dès lors qu'on lui laissait l'espace pour dévoiler l'invisible part de la tragi-comédie humaine. L'imprévisible, alors, se déchaînait à l'écran, avec une rare maîtrise. Il y avait du Peter Sellers, des Marx Brothers et du Chaplin en lui.

Pas étonnant qu'Hollywood croule sous les larmes après avoir encaissé le choc de cette nuit. Personne n'a envie de rire à cette sale blague. "Robin était un éclair de génie comique et notre rire était le coup de tonnerre qui le faisait avancer. Il était un ami et je n'arrive pas à croire qu'il ne soit plus là" a commenté Steven Spielberg. Et le président Barack Obama lui-même s'est souvenu que "Robin Williams était un animateur de radio, un médecin, un génie, une nounou, un président, un professeur, un bangarang Peter Pan, et tout ce qu'on peut imaginer d'autre. Mais surtout il était unique".

"On ne vous donne qu'une petite étincelle de folie. Il ne faut pas la perdre" disait-il.

"Capitaine oh mon capitaine", ... le poète a disparu.

Robert Downey Jr, l’homme le plus puissant d’Hollywood

Posté par vincy, le 10 août 2014

robert downey jrIl est non seulement l'acteur le mieux payé, mais il est également le plus puissant selon le magazine Forbes. Iron Man, aka Robert Downey Jr, est même la seule star hollywoodienne à se classer dans le Top 10 des 100  personnalités les plus "puissantes" du monde (qui se résume essentiellement aux Etats-Unis dans ce classement, à l'exception de sportifs).

Dans ce top 10, on retrouve, en reine, Beyonce Knowles, certes parfois comédienne, Le Bron James, Dr Dre, Oprah Winfrey, elle aussi comédienne par intermittence, Ellen DeGeneres, présentatrice des Oscars, Jay-Z, Floyd Mayweather, Rihanna, Katy Perry et donc Downey Jr. Plus généralement la musique, la télévision et le sport se taillent la part du lion de ce Top 100.

Par catégories, Steven Spielberg domine aisément les réalisateurs (11ème), devant Peter Jackson (48ème), Michael Bay (50ème), Tyler Perry (56ème), Joss Whedon (68ème), J.J. Abrams (71ème) et Seth MacFarlane (86ème).

Côté acteurs (on retiendra ceux dont la carrière se fait essentiellement sur le grand écran), on retrouve Dwayne Johnson (23ème), Bradley Cooper (48ème), Leonardo DiCaprio (52ème), Matthew McConaughey (52ème), Mark Wahlberg (60ème), Hugh Jackman et Ashton Kutcher (63ème ex-aequo), Vin Diesel (66ème), Ben Affleck (67ème) et Will Smith (75ème).

Les actrices prennent davantage de pouvoir : Jennifer Lawrence mène la danse (12ème) devant Jennifer Lopez, qui certes combine sa carrière de chanteuse avec celle de comédienne (33ème), Sandra Bullock (36ème), Angelina Jolie (73ème), Scarlett Johansson (76ème), Jennifer Aniston (77ème), Gwyneth Paltrow (89ème), Meryl Streep (92ème), Cameron Diaz (97ème) et Natalie Portman (100ème). Notons que Kerry Washington (93ème) et Zooey Deschanel (96ème) profitent surtout de leur présence sur le petit écran.

Le classement est établi à partir de plusieurs données : nombre de mentions dans les médias, nombre de fans sur les réseaux sociaux, revenus encaissés dans leur métier, revenus publicitaires, impact dans l'industrie culturelle et populaire...

Les deux prochains Spielberg sortiront en 2015 et 2016

Posté par vincy, le 17 juin 2014

steven spielbergLes deux prochains films de Steven Spielberg sont confirmés : DreamWorks a même annoncé leurs dates de sorties.

Le thriller d'espionnage sur fond de guerre froide, toujours sans titre, avec Tom Hanks en vedette, sortira le 16 octobre 2015. Le Bon Gros géant (The BFG), adaptation du livre jeunesse de Roald Dahl, occupera les écrans le week-end très convoité du 1er juillet 2016.

Pour l'instant, Spielberg a mis de côté les quatre autres films sur lesquels il travaillait : The Kidnapping of Edgardo Mortara, Robopocalypse, le remake des Raisins de la colère et Montezuma.

Le film avec Tom Hanks est adapté de l'histoire vraie de James Donovan, avocat qui s'est retrouvé au coeur d'une mission de la CIA pour libérer un pilote américain. Les frères Coen ont mis la touche finale au scénario écrit par Matt Charman. Pour l'instant, il n'est en concurrence qu'avec le film d'horreur de Guillermo del Toro, Crimson Peak.

Le scénario du Bon Gros Géant, conte fantastique qui narre l'histoire d'amitié entre une jeune orpheline et un géant, est écrit par Melisa Mathison, à qui l'on doit E.T. Pour l'instant, le week-end est assez encombré : Angry Birds, Independence Day 2 et le Tarzan de Warner sont déjà prévus à cette date là. L'été 2016 est chargé en films familiaux avec Alice au Pays des merveilles 2, Sausage Party, Finding Dory, Dragons 3 et L'âge de glace 5.