Posté par MpM, le 19 avril 2015
Les Mille et une nuits, le nouveau film de Miguel Gomes (Tabou), a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Absent de la Sélection officielle révélée jeudi par Thierry Frémaux, il rejoint les films de Philippe Garrel et Arnaud Desplechin dans la liste des films qui seront présentés à la Quinzaine, dont la sélection complète sera révélée mardi.
«Les Mille et une nuits, le film, ou plutôt les trois merveilleux films de Miguel Gomes, seront programmés à la Quinzaine des Réalisateurs. Cette superbe série inspirée par les histoires racontées par Schéhérazade et des événements survenus dans le Portugal des années 2013 et 2014, pays alors soumis à une politique niant toute justice sociale, rythmera notre programmation. Chaque film mis en scène avec une fantaisie débridée et une grande liberté aura sa journée» a déclaré hier Edouard Waintrop, Délégué général de la section parallèle cannoise.
As mil e uma noites (Les Mille et une nuits) est un récit en trois tomes du portugais Miguel Gomes: Volume 1, o inquieto (l'inquiet) ; Volume 2, o desolado (le désolé) ; Volume 3, o encantado (l'enchanté). Le projet avait été annoncé lors du Festival de Cannes 2013.
Dans un pays d'Europe en crise, le Portugal, un réalisateur se propose d'écrire des fictions inspirées de la misérable réalité dans laquelle il est pris. Mais incapable de trouver un sens à son travail, il s'échappe lâchement et donne sa place à la belle Schéhérazade. Il lui faudra bien du courage et de l'esprit pour ne pas ennuyer le Roi avec les tristes histoires de ce pays ! Alors qu'au fil des nuits l'inquiétude laisse place à la désolation et la désolation à l'enchantement, elle organise ses récits en trois volumes. Elle commence ainsi : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays...»
Le casting rassemble Crista Alfaiate, Dinarte Branco, Carloto Cotta, Adriano Luz, Rogério Samora, Maria Rueff, Cristina Carvalhal, Luisa Cruz, Américo Silva, Diogo Dória, Bruno Bravo, Tiago Fagulha et Teresa Madruga.
Le film est une coproduction française (Agat Films, Arte, Shellac), allemande et portugaise.
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Posté par MpM, le 25 mars 2013
C'est le réalisateur portugais Miguel Gomes qui présidera le jury long métrage de la 52e édition de la Semaine de la Critique, succédant à Bertrand Bonello et Lee Chang-dong. Le réalisateur acclamé pour Tabou sera entouré de quatre journalistes internationaux pour désigner le meilleur film de la sélection. En 2011, c'est Take Shelter de Jeff Nichols qui avait remporté le premier Grand Prix Nespresso de la Semaine tandis que Aquí y allá de Antonio Méndez Esparza avait reçu le deuxième en 2012.
"Je suis très fier de pouvoir aider un film en le primant", a déclaré le cinéaste. "Bien que je sois en train de terminer un court métrage et la préparation d’un prochain long métrage, c’est une expérience à laquelle je n’ai pas su résister. En tant que metteur en scène, Président d’un jury de critiques internationaux, j’ai l’intention d’être très démocratique et ouvert. Tous les films proposent un pacte avec le spectateur, il doit pouvoir y projeter son propre univers, sa propre sensibilité. Je vais essayer de trouver ce chemin dans ces premières œuvres."
Lui-même auteur de trois longs métrages (La Gueule que tu mérites ; Ce cher mois d’août ; Tabou) et représentatif d'une nouvelle génération de cinéastes internationaux, Miguel Gomes semble en parfaite adéquation avec la mission que revendique la Semaine de la Critique : "découvrir de nouveaux auteurs à travers une première ou seconde œuvre et les révéler sur la scène internationale."
On connaîtra dans la seconde quinzaine d'avril la liste des films sélectionnés pour cette 52e Semaine de la Critique.
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Posté par MpM, le 19 février 2013
Comme tous les ans, le Syndicat français de la Critique de cinéma remettait lundi 18 février ses prix pour l'année cinéma 2012. Sans beaucoup de surprise, c'est Amour de Michael Haneke qui a été couronné meilleur film français à l'issue du vote des adhérents. Le prix du meilleur film étranger est revenu à Tabou de Miguel Gomes tandis que Louise Wimmer de Cyril Mennegun s'est vu attribuer celui du meilleur premier film. On perçoit dans ces choix tout l'éclectisme du cinéma contemporain qui réunit à la fois audaces esthétiques, réalisation choc et écriture ténue.
Les autres prix, remis par différents jurys constitués de membres du Syndicat, récompensent eux-aussi des oeuvres fortes et à l'identité affirmée. Ainsi, le bien nommé Prix singulier francophone a été attribué à Bovines d'Emmanuel Gras et Je suis une ville endormie de Sébastien Betdebder a été nommé meilleur court métrage français.
Par ailleurs, c'est Take shelter de Jeff Nichols qui a été récompensé du prix du meilleur DVD récent tandis que celui du meilleur DVD du patrimoine est allé à La Nuit du chasseur de Charles Laughton. Melancholia de Lars von Trier (meilleur film étranger l'année dernière) récolte quant à lui le prix du meilleur Blu-ray. Enfin, c'est Agnès Varda qui remporte le prix du meilleur coffret DVD avec Tout(e) Varda.
Du côté des livres de cinéma, trois prix ont été remis : meilleur livre français à Jean Renoir de Pascal Mérigeau ; meilleur livre étranger à 5e avenue, 5h du matin de Sam Wasson et meilleur album sur le cinéma aux Annales du cinéma français - Les voies du silence (1895-1923) de Pierre Lherminier.
A noter que le Syndicat récompense également des oeuvres de télévision, à savoir Une vie française de Jean-Pierre Sinapi (meilleure fiction), Noirs de France de Juan Gelas et Pascal Blanchard (meilleur documentaire de télévision) et Un village français, saison 4 de Frédéric Krivine, Philippe Triboit et Emmanuel Daucé (meilleure série).
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Posté par vincy, le 13 janvier 2013
Le 16e Festival Télérama a de la "gueule". La sélection des "meilleurs" films de l'année permettra de rattraper en salles les oeuvres manquées lors de leurs sorties, même si certaines ont déjà connu un gros succès ou si d'autres sont disponibles en vidéo ou en VàD.
228 salles art et essai participent à l’évènement (dont 51 à Paris et périphérie).
Du 16 au 22 janvier, pour 3 euros, sur présentation du pass du festival valable pour deux personnes, les spectateurs pourront ainsi revoir une rétrospective de 16 films (par ordre de préférence pour la rédaction d'Ecran Noir):
Les enfants loups d’Hosoda Mamoru
Take Shelter de Jeff Nichols
Amour de Michael Haneke
Holy Motors de Leos Carax
Moonrise Kingdom de Wes Anderson
Elena d’Andreï Zviaguintsev
Tabou de Miguel Gomes
Killer Joe de William Friedkin
Oslo, 31 août de Joachim Trier
Dans la maison de François Ozon
De rouille et d’os de Jacques Audiard
Margin Call de J.C. Chandor
Adieu Berthe de Bruno Podalydès
Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
Camille redouble de Noémie Lvovsky
The Deep Blue Sea de Terence Davies
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Posté par vincy, le 5 décembre 2012
Tabou est d'abord un film. Il sort en salles aujourd'hui. Tout comme le livre, publié par Independencia éditons, Au pied du Mont Tabou, série d'entretiens entre le cinéaste, le chef opérateur, l'ingénieur du son, le producteur et Cyril Neyrat. Trois jours à Lisbonne pour revenir en théorie sur une oeuvre véritablement originale, entre fantasme et désenchantement. Un poème en noir et blanc qui hante durablement. Réalisé par le portugais Miguel Gomes, le film a reçu deux prix à Berlin (Fipresci et prix Alfred Bauer), deux à Las Palmas (prix du public et de la mise en scène) et deux autres à Paris Cinéma (dont le coup de coeur du jury). Il est assurément l'un des événements de l'année dans le cinéma d'art et d'essai.
Tabou est pourtant l'arbre qui cache un désert. Dans une tribune éditée dans le quotidien Publico en janvier dernier, le cinéaste et son producteur, Luis Urbano, ont rappelé l'apocalypse qui menaçait le cinéma portugais. Le texte traduit est diffusé sur le site du distributeur français, Shellac. "Depuis 2006 et le film En avant jeunesse de Pedro Costa, présenté en compétition officielle au festival de Cannes, aucun film portugais n'avait figuré en section compétitive long métrage d'un des trois festivals les plus importants du monde." Rappelant que le film a été financé par l'Etat portugais dans le contexte d'une loi du cinéma qui comprend le financement des films nationaux et d'une cinémathèque, en tant que bien public et patrimoine du pays, "la nouvelle de la présence de Tabou à Berlin nous arrive au moment-même où le nouveau Secrétaire d'Etat à la Culture (SEC) annonce une coupe de 100% pour le cinéma. Cela signifie qu'en 2012, il n'y aura aucun programme d'aide de l'ICA à la production cinématographique, à la distribution et à l'exploitation. Trajectoire interrompue pour le cinéma portugais. L'austérité ne suffit pas à expliquer une coupe de 100%."
Le texte oppose logiquement la vision d'un cinéma libre et artistiquement ambitieux, sélectionné dans les grands festivals, propageant la culture lusophone (et citons ainsi Manoel de Oliveira, Fernando Lopes, Paulo Rocha, João César Monteiro, Pedro Costa, Teresa Villaverde, João Pedro Rodrigues...) à une vision politique d'un cinéma commercial, rentable, industriel, dont les commanditaires seraient les financiers et les exploitants.
Depuis, au printemps, le président de l'ICA (l'équivalent du CNC) José Pedro Ribeiro et sa directrice adjointe ont démissionné, faute de disposer des moyens nécessaires pour réaliser leur mission. La nouvelle Loi du cinéma tardait alors à être votée et l'Institut n'a plus de trésorerie. La loi a finalement été adoptée le 6 juillet. La principale modification introduite par cette loi concerne le modèle de financement du secteur. Elle vise à accroître les sources de financement, y compris par la participation directe des radiodiffuseurs télévisuels. Plus précisément, la loi a été écrite pour renflouer les caisses de l'ICA : l'Institut sera financé non seulement par la publicité à la télévision comme auparavant, mais également par de nouvelles taxes provenant d'autres opérateurs de contenus audiovisuels. Des mesures plutôt bien perçues par les professionnels du cinéma. Mais ces opérateurs rejettent cette taxe, ce qui devrait décaler à 2014 les premiers financements.
Actuellement la Culture est en crise dans un pays subissant de plein fouet l'austérité. La TVA sur les billets de cinéma a plus que doublé en passant de 6 à 13%. Une mesure violemment critiquée au moment où les portugais n'ont plus les moyens d'aller au cinéma.
Depuis le début de l'année, les subventions de l'ICA se sont brusquement arrêtées. L'institut n'a pas les fonds nécessaires pour financer les copies et l'année à venir est incertaine. De nombreux producteurs attendent les aides promises depuis deux ans et plusieurs projets sont suspendus.
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Posté par vincy, le 27 juillet 2012
Le Prix LUX du cinéma est décerné chaque année par le Parlement européen. Le gagnant bénéficie d'aides sur le sous-titrage dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, l'adaptation de la version originale pour les malvoyants et les malentendants et la production d'une copie au format 35mm dans chaque Etat-membre de l'UE.
Pour succéder aux Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, trois films ont été retenus. Ils ont été annoncés à Rome lors d'une conférence de presse mardi dernier.
Csak a szél (Just the Wind) de Bence Fliegauf - Hongrie, Allemagne, France. Le film a déjà gagné le Grand prix du Jury au Festival du film de Berlin et le Prix du jury au festival du film Paris Cinéma.
Io sono Li (La petite Venise) d'Andrea Segre - Italie, France. Le film a remporté le David (César italien) de la meilleure actrice, le prix Satyajat Ray du Festival de Londres, trois prix au Festival de Venise 2011 ainsi que le Grand prix du jury et le prix du public au Festival de Valenciennes.
Tabu (Tabou) de Miguel Gomes - Portugual, Allemagne, France, Brésil. Prix de la critique internationale à Berlin, prix du public à Las Palmas, il a également reçu un coup de coeur du jury au dernier Paris Cinéma.
Pour la première fois, les trois films retenus seront projetés du 16 octobre au 20 novembre dans tous les Etats membres, sous-titrés dans les 23 langues officielles de l'UE. Le gagnant sera connu le 21 novembre.
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Posté par vincy, le 10 juillet 2012
Le 10e Festival Paris Cinéma s'achève avec la traditionnelle remise des prix. La soirée de clôture, au MK2 Bibliothèque, a été introduite par Bruno Julliard, nommé Adjoint du maire de Paris en charge de la culture le matin même. Le jeune élu (31 ans), spécialiste des questions d'éducation au Parti Socialiste, avait abandonné le Conseil de Paris pour honorer de sa présence la manifestation lancée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, son prédécesseur à ce poste, et qui, chaque année, prend de l'ampleur.
La présidente Charlotte Rampling a joué la Madame Loyale, appelant les remettants et décrivant les films primés.
Deux d'entre eux se détachent dans le palmarès : le film hong-kongais A Simple Life, d'Ann Hui et le film portugais Tabou de Miguel Gomes ont été cités deux fois chacun durant la soirée.
A Simple Life, multi-primé en Asie, s'était fait remarqué par le prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier. Le film sera diffusé cet après midi à 17h au MK2 Bibliothèque. N'ayant toujours pas de distributeur en France, il n'y a pas de date de sortie prévu.
Tabou avait notamment reçu le prix de la critique internationale au dernier festival de Berlin. Le film sera diffusé cet après midi à 21h au MK2 Bibliothèque.
Le palmarès
Prix du public : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).
Prix du jury (Laetitia Masson, Emilie Simon, Alice Belaïdi, Yves Simon, Louis-Do de Lencquesaing et Julien Dokhan) : Just The Wind, de Bence Fliegauf (Hongrie). Sortie en mars 2013 (Sophie Dulac distribution). Le film avait reçu le Grand prix du jury au dernier Festival de Berlin.
Coup de coeur du jury : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).
Prix Numéricable : Rebelle, de Kim Nguyen (Canada). Sortie le 21 novembre 2012 (Happiness).
Prix des étudiants : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).
Prix des blogueurs et du web : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).
Coup de coeur des blogueurs et du web : Our Homeland, de Yang Yonghi (Japon).
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