UGC monopolise les écrans de cinéma de Versailles

Posté par vincy, le 18 décembre 2016

Bouleversement en région parisienne. Tandis que Gaumont Pathé met les bouchées double (en reprenant les cinémas d'Europacorp), que MK2 consolide son réseau parisien (notamment à Bastille), UGC s'associe avec C2L pour reprendre trois cinémas à Versailles et Meaux. Initialement c'est le réseau CGR qui devait mettre la main sur les deux cinémas versaillais (lire notre actualité du 13 mars 2015).

Ensemble, ils ont racheté les trois établissements franciliens de la famille Edeline: le Cyrano (1562 fauteuils) et le Roxane (767 fauteuils) à Versailles et le Majestic (1304 fauteuils) à Meaux, soit un total de 19 écrans et 800000 spectateurs. C'est à peu près la fréquentation d'un UGC Ciné Cité à Villeneuve d'Ascq, à Créteil ou à Lyon. Est-ce un changement de stratégie pour le réseau UGC jusque là concentrée sur des multiplexes d'une certaine taille dans les métropoles et les zones commerciales denses?

UGC assurera la programmation sans changer l'ADN des salles (le Roxane est classé art et essai) tandis que Marie-Laure Couderc (C2L), nièce de l'ancien propriétaire Jean-François Edeline, gérera le réseau. Les salles seront estampillées UGC et profiteront de tout le savoir-faire marketing et de la politique commerciale du réseau.

Dans tous les cas, les trois cinémas auront besoin d'être rénovés.

UGC confirme ainsi sa main mise dans cette zone francilienne, avec sa présence à Velizy et Saint-Quentin-en Yvelines et son futur multiplexe à Parly 2. Un quasi monopole pourrait-on dire qui est renforcé par le futur cinéma Cine Movida à Maurepas qui sera géré par ... Marie-Laure Couderc, qui exploite aussi un cinéma à Rambouillet (lire notre actualité sur la guerre des multiplexes dans les Yvelines). C2L est aussi présent dans le nord des Yvelines (Poissy, Saint-Germain en Laye) et à Provins (comme Meaux, en Seine-et-Marne), en plus de quelques salles dans le nord de la France et en Ile-de-France (Gif, Vaucresson, Sartrouville).

La guerre des multiplexes dans les Yvelines

Posté par vincy, le 20 janvier 2016

A l'Ouest, il y a du nouveau. Il y a même un risque de saturation dans les Yvelines côté multiplexes. Jusque là, les habitants de Trappes, Maurepas, Elancourt et Coignères, soit environ 80000 habitants, devaient se rendre à Versailles, dans le vieux Cyrano (qui va être complètement relifté) ou, plus proche, à Saint-Quentin en Yvelines, dans l'immense UGC Ciné Cité SQY Ouest, 7e cinéma de France par sa fréquentation avec 1 225 000 spectateurs en 2015.

Ils auront bientôt le choix entre deux nouveaux multiplexes. Le groupe C2L a été autorisé à créer un multiplexe à Coignières, avec 10 salles et 1230 fauteuils. Le cinéma se situera dans un nouveau quartier commercial et vise 350000 entrées annuelles à partir de 2017, date prévue de son ouverture. Le second est un multiplexe de 8 salles (mais 1700 fauteuils) géré par le réseau Ciné-Movida et serait implanté à Maurepas, à quelques kilomètres de distance. Le cinéma sera situé dans la zone "Village des Loisirs", au sein d'une immense zone commerciale et espère ouvrir d'ici la fin de l'année.

Le groupe C2L, dirigé par Marie-Laure Couderc, dispose de 60 écrans en France avec des cinémas dans des villes moyennes comme Roubaix, Tourcoing, Saint-Germain-en-Laye, Provins, Armentières, Poissy, Cambrai, Sartrouville et Mulhouse. Récemment, le réseau a acquis ceux de Conflans-Saint-Honorine, Vaucresson, Gif-sur-Yvette et Rambouillet (le Vox, situé à 15 kilomètres de Coignières).

Ciné-Movida possède 7 cinémas - L'épée de bois à Paris et sinon à Saint-Lô, Cholet, Frontignan, Sète et deux à Perpignan. Le groupe vient de fermer le Star à Cannes mais sera l'exploitant du futur complexe art-et-essai des Batignolles à Paris.

Une fois ces deux multiplexes ouverts, la région sera très bien équipée. Trop? Avec le Cyrano qui deviendra un CGR de 1400 fauteuils dans le centre de Versailles, un nouvel UGC à Versailles nord-Parly 2 (1700 fauteuils), le nouveau mastodonte UGC Ciné-Cité de Vélizy 2 fin 2017 (18 salles, 3800 fauteuils), qui remplacera l'actuel complexe un peu désuet du centre commercial, le sud des Yvelines risque la saturation. En tout cas, le cinéma qui l'aura mauvaise est bien celui d'Elancourt, à équidistance des futurs complexes de Maurepas et Coignières à l'ouest et de Saint-Quentin-en-Yvelines à l'est. Avec ses 3 salles en centre-ville, le Ciné 7, qui accueille environ 100 000 spectateurs par an, risque de ne pas résister à cette concurrence.

Cinémas à Versailles: le Cyrano restauré, le Roxane fermé, un CGR créé

Posté par vincy, le 13 mars 2015

Quelques mois après la fermeture du multiplexe de Parly 2, Versailles retrouve quelques couleurs cinématographiques. Tout d'abord, le cinéma historique du centre-ville, le Cyrano, exploité, comme le Roxane, par leur propriétaire Jean-François Edeline, va changer d'opérateur.

CGR Cinémas (Circuit Georges-Raymond), fondé en 1966 et disposant de 40 complexes dans 35 villes françaises, a formulé une offre permettant de restaurer le Cyrano, qui n'est plus aux normes d'accessibilité, mais aussi d'aménager un nouveau complexe dans les sous-sols du parking de l'Europe, à deux cent mètres de l'entrée du Château de Versailles, au coeur de la ville historique. le parking se situe juste derrière les Grandes écuries. Le Cyrano, après travaux, comptera 7 salles, tandis que le nouveau cinéma disposera de 9 écrans (et 1407 fauteuils). Le Roxane sera à terme fermé.

Le Cyrano est l'un des plus vieux cinémas de France encore en activité (il a ouvert en 1928 et a accueillit le premier concert des Beatles en 1964). Sa fréquentation décline depuis quelques temps, fortement concurrencé par les nouveaux multiplexes de Saint-Quentin-en-Yvelines et Vélizy (lire notre actualité du 16 novembre 2013).

"De manière à ce qu’un équilibre soit trouvé entre la fréquentation du Cyrano et le nouveau cinéma, une complémentarité de programmation entre les deux sites sera proposée. La programmation à vocation généraliste sera partiellement axée sur les films Art et Essai au cinéma Le Cyrano, afin de compenser le travail de fond remarquablement mené depuis plusieurs années par la famille Edeline au Roxane, qui sera à terme fermé" a déclaré Jocelyn Bouyssy, directeur général du groupe CGR Cinémas dans le communiqué.

Le cinéma de Parly 2 baisse définitivement le rideau

Posté par vincy, le 29 juin 2014

cinéma parly 2Les cinq salles de Parly 2 au Chesnay, à côté de Versailles, ont fermé le 24 juin, sans même attendre la fête du cinéma.

Vieillot, mal desservi, de moins en moins fréquenté, le cinéma de Jean-François Edeline était en péril (lire notre actualité du 16 novembre 2013). Situés dans le centre-commercial Parly 2 depuis 45 ans, les 684 fauteuils n'auront plus de spectateurs. Jean-François Edeline a mis en avant un loyer trop élevé. Mais ce n'est pas la seule raison : l'équipement devenait vétuste et la concurrence dans la zone d'achalandage de plus en plus vive. Pathé a ouvert un multiplexe à Boulogne Billancourt à dix minutes en voiture et prévoit d'en ouvrir un autre sur l'Île Seguin, d'ici deux ans. UGC va déménager son multiplexe de Vélizy 2 pour se transformer en multiplexe Ciné Cité (passant de 7 à 18 écrans) : ce nouvel ensemble sera relié par un nouveau tramway et est situé à dix minutes en voiture de Versailles.

A l'origine, le cinéma ne devait fermer qu'en juillet. L'exploitant assure qu'il ne pouvait plus rentabiliser le complexe à cause du loyer trop cher. Bon an mal an, Parly 2 accueillait 270 000/300 000 spectateurs alors qu'il pouvait en recevoir le double. Mais les salles n'ont jamais été rénovées depuis l'ouverture dans les années 70. L'UGC Ciné Cité de Saint Quentin en Yvelines a été le premier à profiter de la désaffection de Parly 2.

Le propriétaire du centre commercial, le groupe Unibail-Rodamco, aurait déjà un nouveau projet de substitution.

Jean-François Edeline continue d'exploiter le Majestic à Meaux et les deux cinémas de Versailles, le Cyrano et le Roxane à Versailles.

A Versailles, le Cyrano, le Roxane et Parly 2 sont fragilisés par les nouveaux multiplexes

Posté par vincy, le 16 novembre 2013

Alors que les multiplexes s'attaquent désormais aux villes moyennes de province et s'ouvrent à la pelle en Île de France (lire notre actualité d'hier), les cinémas de centre-ville souffrent. Cas typique : les cinémas de Versailles, grosse préfecture dans la banlieue de Paris. La ville a refusé un multiplexe dans son centre-ville il y a 5 ans pour protéger ses cinémas ancestraux, le Cyrano et le Roxane. La mairie de Versailles a aussi fortement combattu l'extension de l'UGC Vélizy 2,situé dans l'immense centre commercial de même nom, localisé à quelques kilomètres de la ville, qui voulait passer de 7 écrans à 18 et quasiment quadruplé sa capacité d'accueil. La bataille a été gagnée mi-octobre avec le rejet du dossier par la commission départementale d'aménagement commercial ; cependant la guerre n'est pas finie : le projet divise certes mais n'est pas abandonné et semble même inéluctable.

Versailles peut légitimement arguer que l'offre cinématographique est déjà bonne dans son bassin démographique : deux cinémas en centre-ville, un UGC à Vélizy, 5 écrans dans le centre-commercial de Parly 2 (au Chesnay, commune voisine), et à 10 kilomètres l'UGC Ciné Cité de Saint Quentin en Yvelines (l'un des 15 complexes les plus fréquentés de France). Autant dire que l'offre dépasse souvent la demande pour une ville qui est à un quart d'heure des salles parisiennes de Montparnasse.

Le Cyrano, le Roxane et les cinémas de Parly 2 appartiennent tous à Jean-François Edeline. Il a vu la moitié de sa clientèle partir à l'UGC Ciné Cité de Saont-Quentin et la fréquentation de ses salles est en forte baisse (-20%, largement au dessus de la moyenne nationale des salles multi-écrans). Le vieillissement de ses salles et les problèmes de stationnement dans le centre-ville y sont sans doute pour beaucoup. Dans les salles de Parly 2, à peine 2 fauteuils sur cinq sont occupés. Qui irait dans un cinéma qui na pas bougé en 40 ans? A priori, le cinéma de Parly 2 changera d'exploitant en 2015 et subira alors un lifting complet. Les négociations sont en cours. Pour le propriétaire du centre commercial, il est vital que le cinéma se modernise alors que Pathé a ouvert un multiplexe à Boulogne Billancourt - dix minutes en voiture - qui séduit déjà les habitants des villes chics aux alentours, de La Celle Saint-Cloud à Viroflay en passant par Meudon. Et Pathé prévoit d'en ouvrir un autre sur l'Île Seguin, d'ici trois ans.

Jean-François Edeline va devoir investir s'il ne veut pas voir ses cinémas mourir. Si la mairie le soutient dans son combat contre les géants Pathé et UGC, elle ne l'aide pas vraiment quand il rêve d'un partenariat "marketing" avec le concessionnaire du parking souterrain à proximité du Cyrano. A 67 ans, espérant qu'une de ses progénitures prenne la relève, l'exploitant historique versaillais ne dépose pas les armes. Même sil est loin le temps où son père possédait une salle de cinéma dans chaque quartier de la ville, il peut encore arguer que le Cyrano attire 500 000 spectateurs et le Roxane, classé "art et essai", entre 150 000 et 200 000. Il exploite également un cinéma à Meaux, le Majestic. L'ensemble est regroupé sous la marque Cinésoco.

1er Festival du Cinéma Chinois en France sous le signe du Lapin

Posté par Claire Fayau, le 22 janvier 2011

Le premier Festival du Cinéma Chinois en France se  déroulera sur quatre villes (Paris, Toulouse, Lyon et Versailles), du 26 janvier au 8 février 2011. Il complète l'incroyable foison de festivals autour du cinéma chinois et asiatique qui existe déjà dans le pays. Mais celui-ci a quelque chose de spécifique.

D'abord il se déroule au moment du Nouvel An chinois (chunjie, la fête du printemps), l'année du  Lapin (ou du Chat) de Métal débutant  le 3 Février 2011, pour se terminer le 22 Janvier 2012 .

Mais surtout l'objectif  du festival est double : montrer des films chinois inédits en France et créer des liens entre professionnels du cinéma des deux pays.

Voici quelques films Inédits programmés :

  • Tremblement de terre à Tangshan de Feng Xiaogang ("Aftershock", un succès au box office chinois,  en lice pour l'Oscar du Meilleur Film en langue étrangère)
  • Bienvenue à Shama city de Li Wei Ran
  • Océan paradis de Xue Xiaolu
  • Voyage d’enfer de Ye Weimin
  • Sans pilote de Zhang Yang
  • La vengeance de Sophie de Yi Meng
  • Confucius de Hu Mei
  • Génération 80 de Li Fangfang
  • Le message de Gao qunshu, Chen Guofu
  • Les rêves de Jinsha de Chen Deming (film d’animation)
  • Retrouvailles de Wang Quan An
  • Parmi les temps forts du festivals, la soirée d'ouverture le 25 janvier 2011 à 19h 30 au Gaumont Marignan en présence des parrains du festival Jean RENO et JIANG Wen et de l'actrice ZHOU Yun,  avec la projection du film: Gardes du corps et assassins.

    Deux jours  plus tard, toujours au Gaumont Marignan, une soirée Hommage à JIANG Wen, parrain de la manifestation aux c^tés de Jean Réno (adulé dans l'Empire du Milieu) sera organisée avec la projection du film Le Soleil se lève aussi.

    Les Lyonnais pourront aussi découvrir La basketteuse numéro 5 (1957) de XIE JIN , film programmé l'Institut Lumière.

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    Plus d'informations sur le site internet de la manifestation

    Les Etoiles d’or ne vexent personne…

    Posté par vincy, le 9 février 2009

    Personne n'a été oublié au Palmarès des 12e Etoiles d'or (voir aussi l'actualité d'hier). Cependant, chaque vote semble assez cohérent et nous paraîtrait même comme un palmarès idéal pour le cinéma français en 2008.

    Meilleur film : Entre les murs ; Meilleur réalisateur : Arnaud Desplechin (Un conte de noël) ; Meilleur scénario : Le premier jour du reste de ta vie

    Meilleurs premiers films ex-aequo : Versailles et L'Apprenti ; Meilleur documentaire : Les plages d'Agnès

    Meilleur premier rôle féminin : Yolande Moreau (Séraphine) ; Meilleur premier rôle masculin : Vincent Cassel (Mesrine) ; Révélation féminine : Nora Arnezeder (Faubourg 36) ; Révélation masculine : Tomer Sisley (Largo Winch)

    Meilleur compositeur de musique originale de film : Reinhardt Wagner (Faubourg 36)

    Meilleur producteur : Carole Scotta et Caroline Benjo (Haut et court) ; Meilleur distributeur : François Ivernel (Pathé)

    Le dilemme des récompenses posthumes

    Posté par vincy, le 25 janvier 2009

    ledger_williams_oscarsHeath Ledger dans la catégorie second rôle masculin aux Oscars, Guillaume Depardieu en lice pour le César du meilleur acteur... deux comédiens "cultes" cités de manière posthume. Ce n'est pas une première.

    Peter Finch avait été récompensé par un Oscar du meilleur acteur en 1977. Sa veuve était venue chercher la statuette. De nombreux artistes - le scénariste Sidney Howard, le chef opérateur Conrad Hall, le musicien Bernard Herrmann - ont reçu des nominations posthumes aux Oscars. Edward G. Robinson et Audrey Hepburn ont même été primés par un Oscar humanitaire quelques mois après leur décès. Le cas le plus connu est évidemment James Dean, décédé en 1955 et cité aux Oscars de 1956 et 1957.

    Les César ne sont pas en reste. Jean Gabin fut césarisé d'honneur en 1987, après sa mort. De même Gérard Philipe en 1990, en guise d'hommage. Serge Gainsbourg fut primé en 1996 pour la musique d'Elisa, et Geoffrey Unsworth ne pu jamais recevoir son César pour la photo de Tess en 1980.

    Le dilemme est double : la récompense est-elle un hommage déguisé et donc fausse-t-elle l'intention du collège électoral? Qui peut s'approprier dignement un tel prix? Si, par exemple, Cassel, archi-favori, perd contre Guillaume Depardieu, n'y verra-t-on pas un subterfuge?

    Pour Heath Ledger, il semble que les producteurs ont déjà tout prévu. L'ex-compagne de l'acteur, l'actrice Michelle Williams, et leur fille, Matilda, pourraient monter sur scène s'il gagne l'Oscar. Pour Michelle Williams, la victoire serait d'autant plus amère, qu'elle figurait parmi les favorites dans la catégorie actrice pour sa performance dans Wendy and Lucy. Elle n'a finalement pas été nommée.

    On voit mal Christopher Nolan, le réalisateur du film pour lequel il est cité, Batman The Dark Knight, aller chercher l'Oscar. Lui a été clairement snobbé par l'Académie, alors que nombreux sont ceux qui considèrent ce Batman comme l'un des meilleurs films de l'année.

    D'autres solutions s'offent aux producteurs : les parents de l'acteur, Christian Bale ou le producteur du film.

    Aux César, si Guillaume Depardieu l'emporte sur Vincent Cassel, le clan Depardieu devrait faire l'affaire. Le père, la mère, la soeur. Mais la tradition française, qui déteste tant l'émotion pré-fabriquée, est de convier sur scène, en cas d'absence, le réalisateur, Pierre Schöller, ou le producteur du film (Géraldine Michelot). Le problème se posera surtout s'il ne gagne pas : comment ne pas faire doublon en cas de victoire, ne pas le passer sous silence en cas de défaite? La grande classe serait que Carax, Salvadori et Rivette viennent juste parler de lui...

    Que ce soit le 22 février aux Oscars ou le 27 février aux César, cette année, les soirées glamour seront hantées par des fantômes.

    7 finalistes pour le Louis-Delluc 2008

    Posté par vincy, le 10 novembre 2008

    Le prix Louis-Delluc persévère dans ses envies de récompenser un cinéma d'auteur exigeant . Cette année, les sept films en lice teinte même l'ambiance d'un pessimisme latent.

    En tête, la Palme d'or, Entre les murs de Laurent Cantet. Le cinéaste a déjà reçu le Louis-Delluc de premier film en 2000 pour Ressources humaines. Il sera en compétition avec deux films cannois,  La vie moderne de Raymond Depardon et Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin. Ce dernier l'a déjà obtenu en 2004 pour Rois et Reine. Autre ancien gagnant du prix, Jacques Doillon, de nouveau en course avec Le premier venu. Ils cotoient Séraphine de Martin Provost, Dernier maquis de Rabah Ameur-Zaïmeche et L'heure d'été d'Olivier Assayas.

    Le Louis-Delluc apparaît de plus en plus comme une pré-sélection pour les César.

    Avec trois films choisis pour le Louis-Delluc du premier film, la catégorie apparaît affaiblie par rapport aux années précédentes. On y trouve Elle s'appelle Sabine de Sandrine Bonnaire, Versailles de Pierre Schoeller avec Guillaume Depardieu et Le tueur de Cédric Anger.

    Ce sera le 12 décembre que seront connus les successeurs de La graine et le mulet, Naissance des pieuvres et Tout est pardonné (ex-aequo l'an dernier).

    Guillaume Depardieu, la fin d’une promesse fragile

    Posté par vincy, le 13 octobre 2008

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    Guillaume Depardieu est né en 1971. Le fils de Gérard et Elizabeth aura oscillé entre la chance et la poisse du hasard. Une vie où public et privé sont étroitement mêlés, vacillant une première fois en 1995 suite à un accident de moto qui, huit ans plus tard, le conduira à amputer une partie de sa jambe. Elle basculera définitivement ce 13 octobre 2008, suite à une pneumonie foudroyante attrapée sur un tournage.

    César du meilleur espoir (Les apprentis) après deux tentatives malchanceuses, le comédien, lauréat du prix Jean Gabin en 1996, avait tout donné pour sortir de l'ombre de son père envahissant. C'est pourtant à ses côtés dans Tous les matins du monde, qu'il se fait un prénom. En interprétant Marin Marais jeune devant la caméra d'Alain Corneau, il fait un temps oublier les faits divers liés à son nom pour s'imposer comme le véritable acteur de talent qu'il sait être. Par la suite, il trouve ses rôles les plus populaires à la télévision avec Josée Dayan (Le comte de Monte Christo, Milady, Les rois maudits...) mais ce sont Pierre Salvadori, Léos Carax ou encore Jacques Rivette qui l'ont entraîné dans un cinéma d'auteur exigeant où sa nature attachante, tantôt dramatique (Ne touchez pas la hache), tantôt légère (Comme elle respire) trouve toute son ampleur.

    Récemment, il était à l'affiche de Versailles, présenté au dernier festival de Cannes, où il apparut amaigri, flottant dans des vêtements trop larges, mi-agressif, mi-désespéré, comme partageant la souffrance de son personnage de SDF torturé et fragile se faisant violence pour aider un jeune enfant. On l'a vu également dans Stella, projeté à Venise, où il incarne une fois encore un homme paumé n'attendant plus grand chose de la vie. Animal blessé, homme fragile, il s'était confié dans un livre d'entretien avec Marc-Olivier Fogiel. Tout donner. Mais quoi recevoir ? Le destin le pulvérise.