Un 4e Pathé à Nice

Posté par vincy, le 12 mars 2018

Les Cinémas Gaumont Pathé prennent un peu plus de poids à Nice. Il y a deux semaines, le groupe a ouvert un multiplexe de neuf salles, qui s'ajoute aux trois autres existants: le Pathé Lingostière, le Pathé Massena et le Pathé Paris, soit un total de 25 écrans et près de 5000 fauteuils.

Le 6 mars, le Pathé Gare du Sud a ouvert dans le quartier Libération, avec neuf salles, dont une en Dolby Cinéma, et 1500 sièges. C’est le designer français Ora Ïto qui a réalisé l’intérieur et la décoration. Le nouveau Pathé se situe dans un quartier en pleine réhabilitation, traversé par la ligne de tramway T1.

Malgré son importante population, Nice et son agglomération (1 million d'habitants) est l'une des métropoles les moins cinéphiles de France, se situant au niveau de Rennes et de Nancy, loin derrière Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Strasbourg et Toulouse.

Les trois multiplexes actuels de Pathé accueillent environ 1,7 million de spectateurs. Le Lingostière a accueilli 1 041 163 spectateurs l'an dernier (22e cinéma de France, 4e de la région) tandis que le Pathé Massena a reçu 420 894 spectateurs.

Outre les multiplexes de Pathé, Nice dispose d'autres cinémas davantage art et essai (le Mercury, le Rialto, la Cinémathèque...).

Le court métrage en fête du 14 au 20 mars

Posté par MpM, le 12 mars 2018

Pour sa 2e édition qui commence ce mercredi, la Fête du court métrage met le format court en lumière au travers d’une sélection de 180 films, avec le soutien de L’Agence du court métrage.

Durant une semaine, plus de 4000 projections sont organisées dans toute la France et à l'international ainsi que des rencontres, animations, ateliers d’éducations à l’image dans 30 villes ambassadrices comme Amiens, Bordeaux, La Réunion, Lille, Nantes, Saint-Etienne, Toulouse ou Tulle.

Les programmes sont articulés autour de 4 thématiques :

- « les incontournables » : la crème des acteurs et réalisateurs français est réunie au sein de nos programmes de courts métrages, devenus classiques. A voir et à revoir !

On retrouvera notamment dans cette catégorie des films signés Jacques Tati (L'école des facteurs) ou Michel Gondry (La lettre) et d'autres réunissant Mélanie Laurent et Guillaume Canet (Voyage d'affaires de Sean Ellis) ou Isabelle Huppert et Jeanne Moreau (L'amour, l'amour de Sandrine Veysset).

- « Jeune public » : Huit programmes à destination des plus jeunes : de l’aventure, de l’émotion, du rire, pour que chacun y trouve son bonheur.

L'occasion de (re)voir Le voyage dans la lune de Georges Méliès, Les trois inventeurs de Michel Ocelot ou Le petit bonhomme de poche d'Ana Chubinidze.

- « Les Amis du court métrage » : Plusieurs des partenaires de la manifestation réunis pour célébrer la richesse et la diversité du court métrage, dans des programmes “carte blanche” spécialement créés pour l’occasion. C’est ainsi l’occasion de mettre en lumière le travail de structures qui œuvrent pour le court métrage.

Avec le Printemps des poètes, découvrez notamment Negative space de Max Porter et Ru Kuwahata, tandis que le festival Premiers plans d'Angers propose La jeunesse des loups garous de Yann Delattre, K-nada d'Hubert Charruel ou encore Chasse royale de Romane Gueret et Lise Akoka.

- « Questions de sexes, de genres et d’étiquettes » : à chaque année son sujet ! Cette année, 21 films autour des questions de genres, de sexes et d’étiquettes, afin de mettre à mal les stéréotypes dans la quête d’un monde plus tolérant.

Une très belle offre qui va de Jamais, jamais d'Erwan Le Duc à Où je mets ma pudeur de Sébastien Bailly, en passant par A bref history of Princess X de Gabriel Abrantes, Junior de Julia Ducournau, By the kiss de Yann Gonzales ou Cipka de Renata Gasioroswka.

Une liste de films "unitaires" sont également proposés aux lieux participant à la manifestation, leur permettant de les programmer à leur guise. On y retrouve Ce qu'il restera de nous de Vincent Macaigne, Luminaris de Juan Pablo Zaramella, La queue de la souris de Benjamin Renner, Le bruit du gris de Stéphane Aubier et Vincent Patar, Body de Léonor Seraille, Les jours d'avant de Karim Moussaoui...

Par ailleurs, cette année, la Fête du court métrage a choisi de mettre en avant des "talents" du cinéma français. Trois programmes spécifiques proposeront ainsi de (re)découvrir le travail de quinze réalisateurs et réalisatrices qui représentent l’excellence et la diversité de la création cinématographique au format court : Alexandre Perez (Sergent James) ; Alice Vial (Loulou) ; Bertrand Mandico (Depressive cop) ; Emma Benestan (Goût bacon) ; Céline Devaux (Gros chagrin) ; Caroline Poggi et Jonathan Vinel (Tant qu’il nous reste des fusils à pompe) ; Jessica Palud (Marlon) ; Ladj Ly (Les misérables) ; Simon Bouisson (Wei or die) ; Valerie Leroy (Laissez-moi danser) ; Rémi Durin (La licorne) ; Alice Diop (Vers la tendresse) ; Edouard Salier (Cabeza madré) ; Maïmouna Doucouré (Maman(s)) ; Anais Volpé (Heis).

Pour tout connaître du programme ville par ville, rendez-vous sur le site de la manifestation, il y a forcément une séance pour vous !

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La fête du court métrage, 2e édition
Du 14 au 20 mars
http://www.lafeteducourt.com

Danny Boyle (Trainspotting) et Richard Curtis (Love Actually) préparent une comédie

Posté par vincy, le 11 mars 2018

En attendant de savoir s'il réalisera le prochain James Bond, Danny Boyle accélère son projet dans les cartons: une comédie (sans titre pour l'instant).

L'actrice Lily James, récemment vue dans Downton Abbey, Cendrillon, Baby Driver et Les heures sombres, et bientôt à l'affiche de Mamma Mia! Here we go again, serait en négociations pour en être la vedette.

Le réalisateur de Trainspotting, 27 Hours et Slumdog Millionaire, fait équipe avec le scénariste Richard Curtis, à qui l'on doit Coup de foudre à Notting Hill, Le journal de Bridget Jones et sa suite, Love Actually, 4 mariages et 1 enterrement, Cheval de guerre et Il était temps. Les deux hommes sont aussi producteurs pour ce film encadré par Working Title et Universal.

Danny Boyle tournerait cette comédie dès cette année, même s'il doit ensuite enchaîner avec un 007. Son agenda est chargé puisqu'il lancera sa série Trust ce printemps, inspirée du même fait divers que celui du dernier film de Ridley Scott, Tout l'argent du monde.

Les retrouvailles de Matthew McConaughey et Anne Hathaway

Posté par vincy, le 10 mars 2018

Serenity se positionne pour les Oscars. Le film avec Matthew McConaughey et Anne Hathaway sortira fin septembre aux Etats-Unis, et devrait bénéficier d'avant-premières à Toronto et d'autres festivals.

Ecrit et réalisé par Steven Kinght (réalisateur de Locke, scénariste de Alliés et des Promesses de l'ombre), le film sera distribué aux Etats-Unis par Aviron, société créée l'an dernier.

McConaughey et Hathaway ont déjà joué ensemble dans Interstellar de Christopher Nolan.

Serenity est un thriller psychologique assez sombre. C'est l'histoire d'un capitaine de bateau de pêche qui lutte avec son mystérieux passé en vivant très simplement dans une île des Caraïbes. Sa rencontre avec une femme très belle va l'interroger sur sa réalité et son mode de vie. Surtout quand elle le quitte.

Autour des deux comédiens oscarisés, on retrouve Jason Clarke (Mudbound), Djimon Hounsou (qui retrouve McConaughey 21 ans après Amistad), Jeremy Strong et Diane Lane, qui a remplacé Uma Thurman, initialement prévue.

Le film a été tourné sur l'île Maurice l'été dernier.

Les monteurs sortent de l’ombre le temps d’un festival

Posté par MpM, le 10 mars 2018

Les monteurs sont par excellence les artisans de l'ombre du cinéma. Leur travail est celui de la durée, de la construction patiente d’un récit, de la recherche du sens, du rythme, de la forme finale d’un film. Il est omniprésent à l'écran, et en même temps invisible en tant que tel, dissimulé derrière l'intrigue, le jeu des acteurs, le rendu des images et les choix de mise en scène.

C'est pourquoi il existe depuis 2015 une manifestation qui leur est entièrement consacrée, créée par l’association Les Monteurs associés, dans le but de prendre le temps de faire découvrir des films qui n’ont pas rencontré leur public, ainsi qu’un métier mal connu et pourtant déterminant pour la réussite d’un film.

Pour sa 3e édition, le festival "Les monteurs s'affichent" qui se tient du 14 au 18 mars au cinéma Luminor Hôtel de ville de Paris propose donc 8 longs métrages, une soirée spéciale courts métrages, une carte blanche à l’association des monteurs allemands (avec la projection de Everyone Else de Maren Ade, Grand prix à Berlin en 2009), une table ronde thématique ("La place du montage dans la conception des effets spéciaux") et surtout des discussions avec les monteurs, en présence des cinéastes, à l'issue de chaque projection, afin d’aborder les films sous le prisme spécifique du montage.

Au programme, on retrouvera notamment Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore, monté par Isabelle Manquillet ; Soy Nero de Rafi Pitts, monté par Danielle Anezin ; Dernières Nouvelles du cosmos de Julie Bertuccelli, monté par Josiane Zardoya ou encore Coby de Christian Sonderegger, monté par Camille Toubkis, et présenté en avant-première.

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Les monteurs s'affichent
3e édition
Du 14 au 18 mars
Cinéma Luminor Hôtel de ville
Informations et programme sur le site de la manifestation

Swann Arlaud, Melvil Poupaud, Eric Caravaca et Denis Ménochet dans le nouveau film de François Ozon

Posté par vincy, le 9 mars 2018

Cela fait trois semaines que François Ozon est en tournage. Le 12 février dernier, le réalisateur a repris le chemin des plateaux pour son 18e film, Alexandre.

Selon Le Film français, le cinéaste a rassemblé un casting inédit: Melvil Poupaud, un de ses acteurs fidèles (Le temps qu’il reste en 2005, Le refuge en 2010), Swann Arlaud, récent César du meilleur acteur pour Petit paysan, Denis Ménochet (avec qui Ozon avait tourné Dans la maison en 2012 et Eric Caravaca, nommé aux César pour son documentaire Carré 35.

Poupaud, Ménochet et Arlaud interprètent respectivement "Alexandre le catholique, François le baroudeur et Gilles l'écorché vif". En pleine crise de la quarantaine, ils se retrouvent et font le bilan de leur vie.

Alexandre sera produit par Mandarin, déjà en charge des six derniers films de François Ozon, dont le dernier, L'amant double, en compétition à Cannes et l'un de ses pires échecs (390000 entrées en France).

Mars distribuera le film.

Cannes 2018: Bertrand Bonello sera le Président du jury de la Cinéfondation et des courts métrages

Posté par vincy, le 9 mars 2018

"À l’occasion de la 71e édition du Festival de Cannes (8-19 mai), Bertrand Bonello présidera le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages. Le cinéaste français succède ainsi au Roumain Cristian Mungiu" annonce le Festival dans un communiqué ce matin.

Bonello est un habitué de la croisette puisqu'il y a présenté en Compétition trois de ses longs métrages: Tiresia (2003), L’Apollonide – Souvenirs de la maison close (2011) et Saint Laurent (2014). A la Quinzaine il a également été invité pour De la guerre (2008) et Le pornographe avait été l'une des sensations de la Semaine de la critique en 2001 (il y a reçu le Grand prix de la semaine de la critique et le Prix FIPRESCI pour les sections parallèles).

"Musicien de formation classique, cet autodidacte travaille la musique et le cinéma, le son et les images, signe le scénario et compose la musique de tous ses films. Acclamés par la critique, ils témoignent d’une maîtrise prononcée de l’audace et de l’esthétisme. Préférant la perception à la narration classique, les plans longs qui soulignent la sensorialité de l’image, ses univers sont autant d’expériences visuelles et sonores inédites qui s’affranchissent des limites. Admirateur de Bresson, Pasolini et Jarmusch, fan du Parrain et d’eXistenZ, Bertrand Bonello semble avancer à l’instinct autour d’obsessions récurrentes" précise le communiqué.

Fier

Le réalisateur a déclaré suite à cette annonce : "Qu’attendons-nous de la jeunesse, des cinéastes inconnus, des premiers films ? Qu’ils nous bousculent, qu’ils nous fassent regarder ce que nous ne sommes pas capables de voir, qu’ils aient la liberté, le tranchant, l’insouciance et l’audace que parfois nous n’avons plus. La Cinéfondation s’attache depuis 20 ans à faire entendre ces voix et je suis extrêmement fier cette année de pouvoir les accompagner."

Président de la Cinéfondation, Gilles Jacob a expliqué que Bonello "est un des plus grands réalisateurs français contemporains", "un artiste iconoclaste et singulier. Il ajoute à son art des qualités humaines qu'on trouve donc encore aujourd’hui."

Edito: les étoiles et les artistes

Posté par redaction, le 8 mars 2018

César et Oscars sont décernés. on peut passer à 2018. On se projette déjà dans Cannes. mais revenons quand même aux deux cérémonies du 7e art qui nous concernent. Une fois n'est pas coutume, l'avantage va à la soirée française. Etonnamment. Ce n'était pas gagné en voyant l'ouverture "Broadway" de Manu Payet. Mais reconnaissons que le comédien a assuré par la suite avec une légèreté agréable et quelques bonnes vannes, parmi les rituels moments gênants. Le palmarès était équilibré aussi. 120 battements par minute en grand vainqueur - ça aurait eu de la gueule que le président du jury cannois de 2017 Pedro Almodovar, qui avait adoré le film vienne récompenser avec Vanessa Paradis l'équipe autour de Robin Campillo -, Au revoir là-haut qui sauve son honneur et Petit Paysan qui permet de faire rentrer dans la cour des grands deux acteurs que l'on apprécie depuis longtemps, Swann Arlaud et Sara Giraudeau.

On peut ajouter que l'activisme des lauréats de 120 BPM portant la parole des malades du sida, des combats pour l'avortement ou encore des réfugiés, a fait du bien au cœur au milieu de ce glamour un peu ampoulé. Les mots sonnaient justes, la sincérité était palpable. Les César, malgré leurs défauts habituels, n'ont pas manqué leur 43e anniversaire. L'audience est d'ailleurs remonté au dessus des 2 millions de téléspectateurs.

Deux soirs plus tard, à Los Angeles, on se disait, comme tous les ans, que Jimmy Kimmel et les Oscars allaient les écraser haut la main: les moyens gigantesques de cette cérémonie, le casting incroyable du tapis rouge, l'incroyable décontraction à l'américaine font souvent des étincelles. Las, on ne s'est jamais autant ennuyé en regardant les 4 heures de remise de prix. Le maître de cérémonie était mauvais, et ses textes mal écrits. On a frôlé le mauvais goût à plusieurs reprises. Il n'y eut aucune surprise parmi les gagnants. Malgré quelques bonnes performances de remettants, une séquence plutôt bien vue dans un multiplexe, et des chansons bien mises en scène, ça manquait de piquant et de punch.

Les Oscars ont été plombés par leur sérieux. L'Affaire Weinstein a figé tout le gratin d'Hollywood dans un un long - mais long - plaidoyer politiquement correct où chaque mot était pesé. Paradoxalement, c'est bien la victoire de latino-américains qui a permis d'entendre des discours convaincants sur la politique anti-Mexique, anti-Dreamers de Donald Trump. A l'inverse, tous les speechs didactiques sur les femmes sont tombés à l'eau. Parfois le mieux est l'ennemi du bien. Logiquement, ces Oscars ont connu leur pire audience historique avec à peine 25 million de téléspectateurs aux USA.

Mais justement, ce qui réunit les deux palmarès, ce sont les deux actrices primées. Jeanne Balibar et Frances McDormand. Par leur décalage, par leur pêche, par leur personnalité, les deux comédiennes ont su rappeler deux choses essentielles: le cinéma est une affaire de singularité et les femmes y ont toute leur place. La Césarisée comme l'Oscarisée ont réveillé les téléspectateurs et auditoires endormis. Elles ont porté leurs voix au dessus de la musique. Elles ont galvanisé les troupes. Enjoignant les décideurs à faire confiance aux "barges" et aux femmes. Plutôt que de longs discours et de bonnes intentions, elles ont réclamé le droit de pouvoir raconter leurs histoires et inviter les "décideurs" à les aider à conquérir les écrans.

Ces deux actrices n'ont rien à perdre. Elles sont libres et continuent d'alterner cinéma et théâtre, films d'auteurs respectés et projets originaux parfois marginaux. Elles montrent que loin de la salle Pleyel ou du Dolby Theatre il y a des récits différents qui ne demandent qu'à éclore, sans se soucier du sexe du créateur ou du cahier des charges du film. Elles ont été deux étoiles durant un week-end. Mais définitivement, elles sont des artistes. Refusant le formatage ambiant. Leur action scénique ressemblait à un geste punk. Et ça fait du bien. Ça envoie même du rêve.

Dany Boon et Guillaume Gallienne: qui sera Le Dindon?

Posté par vincy, le 8 mars 2018

Jalil Lespert va tourner l'adaptation de la pièce de Georges Feydeau, Le dindon. C'est sa première comédie. Le réalisateur de Yves Saint Laurent tournera l'été prochain cette comédie avec Dany Boon et Guillaume Gallienne dans les rôles principaux.

Le Dindon, jouée en 1896 pour sa première, n'en est pas à sa première adaptation. Henri Pouctal (en court métrage en 1913), Claude Barma (1951, où l'on croisait Louis de Funès dans un petit rôle) et Pierre Badel (pour la télévision en 1986, avec Pierre Mondy, Robert Lamoureux, Nicole Calfan) avaient déjà transposé la pièce, aux multiples personnages.

La comédie tourne autour de Lucienne, épouse de Vatelin, courtisée par Rédillon, un ami du couple, harcelée par Pontagnac, coureur de jupons notoire et ami du mari. Mais quand revient Maggy, une ancienne maîtresse anglaise de Vatelin, les affaires se compliquent: elle menace de se suicider s’il lui refuse un rendez-vous. Or, Lucienne a toujours juré qu’elle prendrait un amant sitôt prouvée l’infidélité de son mari. Qui sera le dindon de la farce ? (spoiler: c'est Pontagnac).

Jalil Lespert a réalisé quatre longs métrages (24 mesures, Des vents contraires, Yves Saint Laurent et Iris) et une série télévisée (Versailles).

Le Cartoon Movie de Bordeaux met le long métrage d’animation à l’honneur

Posté par MpM, le 8 mars 2018

Cartoon Movie, le rendez-vous européen des professionnels du film d'animation créé en 1999 avec le soutien de Creative Europe - MEDIA, est de retour à Bordeaux pour sa 20e édition. Entre le jeudi 8 et le vendredi 9 mars, ce sont 60 projets en provenance de 22 pays, dont 20 films produits ou coproduits par la France, qui seront présentés devant environ 900 professionnels de l'animation : producteurs, investisseurs, distributeurs, agents de vente, sociétés de jeux vidéos ou encore new media players dans le but d'établir coopérations et coproductions.

Les comédies familiales et films d'aventures pour enfants ont toujours la cote, puisqu'ils représentent 46 des 60 films présents, ce qui laisse malgré tout presque un quart des projets destinés à un public adulte ou adolescent. Vingt et un films sont encore à l’état de concept, six sont en cours de production, 26 sont en cours de développement et sept sont terminés, parmi lesquels Croc-blanc d'Alexandre Espigares qui sortira en salles le 28 mars prochain. Tous cherchent à accélérer le montage financier du projet, nouer des coproductions et coopérations transfrontalières ou simplement intéresser des distributeurs européens et internationaux.

Sont notamment attendus les nouveaux projets d'Alberto Vazquez (Psiconautas, Decorado), Jean-François Laguionie (Louise en hiver, Le Tableau) et Anca Damian (La montagne magique, Crulic), mais aussi l'adaptation par Lorenzo Mattotti du roman jeunesse de Dino Buzzati La fameuse invasion de la Sicile par les Ours, celle d'Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma par Zaven Najjar ou encore celle de Dans la forêt sombre et mystérieuse de Winshluss alias Vincent Paronnaud par l'auteur lui-même et son complice Alexis Ducord.

Sur le papier, on est impatient et curieux de découvrir les longs métrages d'animation qui nous feront rêver dans les années à venir. En pratique, certains ne verront peut-être jamais le jour, ou seront de retour au Cartoon Movie l'année prochaine dans l'attente de passer une nouvelle étape de production. De quoi nous rappeler que l'animation est parfois un travail de très longue haleine (l'un des films  en développement présenté cette année, Kara de Sinem Sakaoglu, avait déjà fait l'objet d'un pitch au Cartoon Movie de 2013, et Croc-Blanc d'Alexandre Espigares y avait vu le jour en... 2006) et surtout un parcours du combattant rendu plus ardu par la potentielle frilosité des décideurs et l'incertitude de l'accueil en salles.

Il faudrait, pour continuer demain à découvrir au cinéma des longs métrages d'animation singuliers et audacieux, commencer par aller voir ceux qui sortent aujourd'hui, et montrer l'adhésion d'une part non négligeable du public à des oeuvres non formatées, voire exigeantes, qui s'adressent à des spectateurs adultes, ou font assez confiance aux enfants pour leur proposer des projets intelligents et éclectiques. C'est un début, mais il a le mérite d'être à la portée de tous.