Le film d'Andrea Arnold American Honey, primé à Cannes, a raflé quatre prix aux British Independent Film Awards dimanche 4 décembre dans la soirée, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisatrice, de la meilleure actrice et de la meilleure image.
Deux autres vainqueurs se sont distingués: Moonlight, sensation de la saison des prix aux Etats-Unis, qui obtient le prix du meilleur film étranger et Under the Shadow, film d'horreur en farsi qui reçoit trois prix.
Si Adult Life Skills gagne deux prix, la surprise provient de l'échec à du favori, Moi, Daniel Blake, Palme d'or signée Ken Loach, a transformé ses 7 nominations puisqu'il ne repart qu'avec deux récompenses.
Le palmarès: Meilleur film britannique indépendant: American Honey Meilleur film étranger indépendant: Moonlight Meilleur réalisateur: Andrea Arnold (American Honey) Meilleur scénario: Babak Anvari (Under the Shadow) Meilleure actrice: Sasha Lane (American Honey) Meilleur acteur: Dave Johns (Moi, Daniel Blake) Meilleur second-rôle féminin: Avin Manshadi (Under the Shadow) Meilleur second-rôle masculin: Brett Goldstein (Adult Life Skills) Meilleur documentaire: Notes on Blindness Meilleure technique: Robbie Ryan pour l'image d'American Honey Meilleur nouveau réalisateur - The Douglas Hickox Award: Babak Anvari (Under the Shadow) Meilleur nouveau scénariste: Rachel Tunnard (Adult Life Skills) Meilleure révélation - producteur : Camille Gatin (“The Girl With All the Gifts) Meilleur espoir: Hayley Squires (Moi, Daniel Blake) Meilleure découverte: The Greasy Strangler Meilleur court métrage: Jacked Prix Variety: Naomie Harris
Isabelle Huppert continue sa razzia de prix aux Etats-Unis. Après les Gotham Awards et les critiques de New York, l'actrice française a séduit l'Association des critiques de Los Angeles pour ses rôles dans Elle et L'avenir.
Sacré meilleur film, Moonlight repart une fois de plus avec plusieurs prix dont réalisateur, second-rôle masculin et image. La La Land a seulement gagné le prix de la meilleure musique mais, frôlant la razzia en étant finaliste dans cinq catégories, dont meilleur film. Moonlight a remporté ce dimanche le prix du meilleur film étranger aux British Independent Film Awards, après avoir récolté plusieurs prix dans quelques festivals et le prix du meilleur film aux Gotham Awards.
Plus singulier que les confrères de New York, le palmarès de la LAFC a réservé quelques surprises: le prix du scénario à The Lobster (primé à Cannes en 2015) et le prix du meilleur film d'animation a récompensé le savoir-faire japonais avec Your name (et une place de finaliste pour le franco-néerlando-japonais La tortue rouge. Autre prix inattendu, celui d'Adam Driver en chauffeur de bus poète dans le film de Jim Jarmusch, Paterson, qui reçoit le prix du meilleur acteur. Le somptueux Mademoiselle créé aussi la surprise avec deux prix: meilleur film en langue étrangère et meilleurs décors. Au total, les films présentés à Cannes ont reçu 7 citations en incluant les finalistes.
Le palmarès complet:
- Meilleur film: Moonlight ; finaliste : La La Land
- Meilleur réalisateur: Barry Jenkins (Moonlight) ; finaliste: Damien Chazelle (La La Land)
- Meilleure actrice: Isabelle Huppert (Elle, L'avenir) ; finaliste: Rebecca Hall (Christine)
- Meilleur acteur: Adam Driver (Paterson) ; finaliste: Casey Affleck (Manchester by the Sea)
- Meilleur film en langue étrangère: Mademoiselle ; finaliste : Toni Erdmann
- Meilleur film d'animation: Your name ; finaliste: La tortue rouge
- Meilleur documentaire: I am not your negro : finaliste: O.J. made in America
- Meilleur second-rôle féminin: Lily Gladstone (Certain Women) ; finaliste : Michelle Williams (Manchester by the Sea)
- Meilleur second-rôle masculin: Mahershala Ali (Moonlight) ; finaliste: Issey Ogata (Silence)
- Prix de la nouvelle génération: Trey Edward Shults et Krisha Fairchild (Krisha°
- Meilleur scénario: Efthymis Filippou et Yorgos Lanthimos (The Lobster) ; finaliste : Kenneth Lonergan (Manchester by the Sea)
- Meilleur montage: Bret Granato, Maya Mumma, Ben Sozanski (O.J. made in America) ; finaliste : Tom Cross (La La Land)
- Meilleurs décors: Ryu Seong-hee (Mademoiselle) ; finaliste: David Wasco (La La land)
- Meilleure musique: Justin Hurwitz, Benj Pasek, Justin Paul (La La Land) ; finaliste : Mica Levi (Jackie)
- Meilleure photo: James Laxton (Moonlight) ; finaliste: Linus Sandgren (La La Land)
- Prix Douglas Edwards pour un film indépendant, expérimental ou vidéo: The Illinois Parables de Deborah Stratman
- Prix pour l'ensemble de sa carrière: Shirley MacLaine
Superdupont, le Gai-Luron, Newton et sa pomme, Adjani, Woody Allen, Chabrol, les Marx Brothers, Delon ou encore Truffaut; Gotlib, de son vrai nom Marcel Gotlieb, les a tous croqués. Le créateur de L'Echo des Savanes et de Fluide Glacial, grand prix à Angoulême en 1991, meilleur caricaturiste à New York en 1972, passé par Pilote (grâce à René Goscinny) et inventant un double sous la forme d'une coccinelle, était l'un des auteurs et dessinateurs majeur du XXe siècle. Son humour noir, décalé, trash, son athéisme revendiqué, ses questions existentielles en ont fait un humoriste hors pair.
Gotlib, né en 1934 et mort le 4 décembre 2016 à l'âge de 82 ans, avait aussi été scénariste pour le cinéma: Les vécés étaient fermés de l'intérieur de Patrice Leconte en 1976, Bonjour l'angoisse de Pierre Tchernia en 1988 et Piège à sons de Philippe Dorison en 1993, en plus du téléfilm Strangers dans la nuit de Sylvain Madigan en 1991. Il a notamment inspiré Albert Dupontel et le Splendid.
Il a aussi été acteur, dans le premier film de son ami Patrice Leconte, un moyen métrage qui lui était dédié, Tout à la plume, rien au pinceau (And my name is Marcel Gotlib) en 1970. Leconte l'a aussi enrôlé en chimiste dans Le Laboratoire de l'angoisse. Il a aussi joué chez Doillon (L'an 01, Les doigts dans la tête), Gérard Krawczyk (Je hais les acteurs), Didier Tronchet (Le Nouveau Jean-Claude), et Laurent Baffie (Les clefs de bagnole).
Toujours pour le cinéma, dans Le Viager de Pierre Tchernia (1972), il a réalisé la séquence animée de description du principe du viager : pour La Première Folie des Monty Python, premier film des cultissimes Monty Python, et pour Elle voit des nains partout!, il dessine les affiches.
Et puis, il a produit dans les années 1990, une série de courts gags animés, La Coccinelle de Gotlib, pour Canal+.
Il a souvent rendu hommage au 7e art dans ses albums. Notons celui qui est consacré au cinéma, Cinemastock.
L'actrice déjantée, Amy Schumer (Crazy Amy) est actuellement en négociation avec Sony pour incarner Barbie sur grand écran, selon le magazine Variety. L'histoire sera dans la même tranche que les films Splash avec Tom Hanks, Il était une fois avec Amy Adams ou encore Big de Tim Burton. L'héroïne sera projetée hors du monde merveilleux de Barbie dans notre propre monde si imparfait pour une folle aventure.
Le choix d'une actrice comique et aux mensurations normales est en soi un gage que la Barbie de cinéma ne sera pas celle qu'on nous vend dans les magasins de jouets depuis 1959.
D'après une idée originale et un scénario d'Hilary Winston (Bad Teacher) et probablement avec la participation d'Amy Schumer elle-même ainsi que celle de sa sœur, le film est prévu pour l'été 2018.
Les producteurs Walter F. Parkes, Laurie MacDonald et Amy Pascal ont déjà eu un accord avec l'industriel Mattel en 2014 sur le modèle des jeux Hasbro (Transformers, G.I. Joe) et Lego.
Concernant Amy, entre sa série disponible sur Comédie et ses délires sur Instagram, on se doute que le film Barbie va être un sacré délire à voir pour se tordre de rire et pas une bluette pour petite fille croyant encore au Prince charmant (en l'occurrence ce loser de Ken). En attendant, Amy Schumer sera prochainement dans une comédie mère-fille produite par la Fox, toujours sans titre, réalisée par Jonathan Levine, avec comme partenaire l'immense Goldie Hawn. Elle a également produit et joué dans le film Thank you for your service aux côtés de Miles Teller et Haley Bennett (Kaboom, La fille du train).
A quelques jours d'intervalle deux stars du grand écran se sont laissées tenter par les petits écrans du web pour un clip musical. Ce type de 'petit boulot' offre souvent l'opportunité à la star de se montrer avec un talent différent ou avec un nouveau visage : comme par exemple le groupe Massive Attack qui a fait danser Rosamund Pike de manière possédée (voir Voodoo In My Blood) ou qui a fait se désagréger Cate Blanchett (voir The Spoils)... Il s'agit tout de même d'un 'rôle principal', c'est un peu plus rare qu'il s'agisse juste de faire un peu de 'figuration' : cette semaine Susan Sarandon puis Kristen Stewart ont joué les figurantes de luxe pour faire du buzz avec un clip musical faisant la promo des nouveaux disques respectivement de Justice et des Rolling Stones.
Le duo Justice, ambassadeurs d'une nouvelle 'french touch' à travers le monde, ont sorti leur 3ème disque en novembre et un nouveau clip est apparu il y a quelques jours : une voiture vintage est préparée pour un road-trip, et elle sera conduite par Susan Sarandon. Si celle-ci danse en jouant avec la séduction de son décolleté blanc (oui une femme est sexy à 70 ans) sa présence dans cette vidéo est bien entendu très symbolique : la revoilà au volant d'une décapotable 25 ans après son rôle culte dans Thelma et Louise.
Le groupe The Rolling Stones, plus de 50 ans de carrière au compteur, toujours en tournée mondiale, viennent de sortir ce 2 décembre un nouveau disque: il s'agit de reprises de titres de blues. C'est leur premier album studio depuis 11 ans. Là aussi une voiture vintage brille, mais elle est conduite par Kristen Stewart. Elle aussi danse de manière sensuelle avec un petit tshirt blanc, elle est prête à se défendre contre un homme qui l'importune : et elle prend son pied en roulant à fond, cigarette aux lèvres et majeur dressé au final (sexe drogue et rock 'n roll ?). Pour mémoire Kristen Stewart a déjà interprété le rôle d'une icône du rock (Joan Jett dans le biopic Les Runaways), mais surtout ce clip fait écho à son rôle dans le film Sur la route avec l'expérience de la liberté en partant en voiture...
Ecran Noir vous fait gagner 2 "pass intégral" et trois places pour deux personnes pour la séance de votre choix afin de profiter ou découvrir les films de João Pedro Rodrigues, dont l'œuvre est mise à l'honneur dans une rétrospective inédite au Centre Pompidou, jusqu'au 2 janvier prochain.
Le cinéaste de L'ornithologue, Odete, O Fantasma et de La dernière fois que j'ai vu Macao est sans aucun doute l'un des cinéastes les plus intrigants et les plus iconoclastes de sa génération.
Jodie Foster revient à son métier d'actrice. Elle sera la star de Hotel Artemis, premier film réalisé par le scénariste Drew Pearce.
Le script de ce polar légèrement futuriste de l'auteur d'Iron Man 3, de Mission Impossible: Rogue Nation et du futur Sherlock Holmes 3 est tenu secret. Le fait que Foster sorte de sa retraite de comédienne est en soi un événement.
Deux fois oscarisée, l'actrice, l'un des mieux payées à Hollywood de 1992 à 2007, avait annoncé lorsqu'elle a reçu un Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière aux Golden Globes qu'elle voulait se concentrer sur la production et la réalisation. Elle n'a tourné que trois films depuis 2009: Le complexe du castor, qu'elle a aussi réalisé, Carnage de Roman Polanski et Elysium, en 2013, de Neill Blomkamp. Comme cinéaste, elle a présenté Money Monster hors compétition à Cannes, son quatrième long métrage. Elle vient également de confirmer qu'elle filmerait Rosemarie DeWitt dans un épisode de la quatrième saison de "Black Mirror".
La La Land de Damien Chazelle frappe fort pour les Oscars avec le prix du meilleur film du New York Film Critics Circle.
Mais ce sont deux autres films qui font une razzia sur le palmarès: Manchester by the Sea, déjà vainqueur du National Board of Review remporte le plus de prix avec celui du scénario, du meilleur acteur pour Casey Affleck (après un Gotham Award et de prix du National Board of Review), du meilleur second rôle féminin pour Michelle Williams (également pour son rôle dans Certain Women) et Moonlight, déjà vainqueur des Gotham Awards, récolte les prix du meilleur réalisateur pour Barry Jenkins, du meilleur second rôle masculin pour Mahershala Ali, de la meilleure image pour James Laxton.
Le prix du meilleur premier film revient à The Edge of Seventeen et Krisha, ex-aequo.
Toni Erdmann, meilleur film en langue étrangère, O.J. Made in America, meilleur documentaire et Zootopie, meilleur film animé reçoivent les autres prix des critiques new yorkais.
Ceux-ci ont également décerné deux prix spéciaux, l'un pour la monteuse de Martin Scorsese, Thelma Schoonmaker, l'autre pour Julie Dash, réalisatrice de Daughters of the Dust dont le 25e anniversaire de sa sortie a été accompagné par une version restaurée.
En Inde, les cinémas vont devoir diffuser l'hymne national avant chaque film et le public devra aussi se lever. La Cour suprême en a décidé ainsi mercredi 30 novembre, afin de stimuler le «patriotisme» (gasp). Cette décision a évidemment déclenché une polémique au nom de la liberté individuelle.
Certes, de nombreux cinémas diffusent déjà le «Jana Gana Mana», composé par le poète bengali Rabindranath Tagore au début du XXe siècle. Tout cela intervient alors que les incidents se multiplient autour de Bollywood. Le mois dernier, un homme handicapé en fauteuil roulant avait affirmé avoir été agressé dans un cinéma de Goa pour ne pas s'être levé pendant l'hymne national. Mais au-delà de cette politique nationaliste, les conflits religieux et ethniques se multiplient. Ainsi le film Ae dil hai mushkil a subit le contre coup d'une attaque d'insurgés pakistanais qui ont tué une vingtaine de soldats indiens dans une caserne au Cachemire. L’Armée de renaissance du Maharashtra (MNS), un parti régionaliste d’extrême droite de Mumbay, a menacé d’attaquer tous les cinémas qui s’aventureraient à le projeter. Le réalisateur a du
verser l’équivalent de 690 000 euros à une fondation de soutien à l’armée indienne, pour sauver la sortie de son film, qui est devenu un carton au box office.
Mais depuis, une violente polémique s'en suit et les artistes pakistanais ne sont plus le bienvenue à Bollywood. Les fondamentalistes Hindous du MNS ne veulent plus du Pakistan dans le cinéma. Ils prônent un repli politique sur des valeurs religieuses et souverainistes - et se félicitent du Brexit comme de l'élection de Donald Trump. Sous la pression du MNS, les productions ont décidé de bannir les acteurs pakistanais, y compris les stars les plus populaires en Inde.
Si un vent mauvais souffle d'Inde, finissons sur une note plus optimiste. L'hymne national avant chaque projection ne nous semble pas vraiment pertinent. En revanche, on continue de militer la diffusion de courts métrages à l'instar de Disney qui a proposé le très mignon Piper (une histoire d'oiseaux) avant Le Monde de Dory et une déclinaison de Vice-Versa avec Raison, Déraison avant Vaiana. Dans les deux cas, il s'agit d'une histoire d'émancipation, d'audace et de prises de risques vers le monde extérieur. Et ces temps-ci, ce genre de message, même un peu superficiel, est salutaire.
En salles depuis hier, le délire animé Sausage Party s'est invité dans les réseaux et le débat idéologique sur les bonnes mœurs. La raison: le film est considéré comme pornographique alors qu'il n'est interdit qu'au moins de 12 ans en France. Bien évidemment derrière cette assaut médiatique, il y a La manif pour tous! En effet le collectif qui se dit défenseur des droits de la famille vient de s'attaquer au film de Conrad Vernon et Greg Tiernan, en le qualifiant "partouze géante à voir en famille"! Alors tout cela mérite réflexion.
Gare aux SPOILERS
Tout d'abord il faut savoir que la scène de fin est effectivement une partouze entre aliments (je ne pensais pas dire ça un jour): on y voit une tomate faire une fellation à un radis (j'ai envie de rigoler en écrivant ça), des crackers se faire violer par une brioche, un bagel se faire sodomiser par une crêpe. Bref, ce n'est pas pour les enfants. Du coup le collectif La manif pour tous que l'on pourrait comparer au personnage d'Eleonor Lovejoy dans Les Simpsons (constamment à juger les autres et à hurler "pensez à nos enfants!!!!!") s'est empressé de noyer leur page Twitter en instaurant le Sausage Party bashing avec le hashtag SOS tout en faisant un lien entre la sortie du film et les campagnes anti-VIH menées par le gouvernement. Il faut savoir aussi que ce tweet a été vite effacé par la suite (rire jaune).
Donc concrètement La manif pour tous pense à quoi exactement? Qu'un père va emmener son fils de 5 ans voir Sausage Party à l'heure du goûter (alors que la jolie Vaiana lui tend les bras)? "Allez Timmy on va voir une saucisse défoncer du pain, tu vas voir tu vas kiffer et après on ira manger un hot dog dans un bar à pute!" Pense-t-il qu'après la vue du film, les spectateurs vont s'empresser de faire une soirée échangiste chez eux? Ou que les enfants de moins de 16 ans vont tenter de "pécho" une carotte? Il est vrai que le cinéma peut influencer les plus sensibles... Après Cinquante Nuances de Grey, toutes les femmes ont sans doute exigé de se faire battre par leurs compagnons et de se prendre un bout de gingembre dans le c.. (c'est du sarcasme hein). Bien sûr enfants, nous avons tous essayé de voler sur un balai en direction de Poudlard tout en fonçant dans le mur de la garde du Nord (double sarcasme).
Pourtant le plus dingue n'est pas l’engouement de l'affaire ou le coup de pub incroyable que cela a engendré pour le film animé imaginé par Seth Rogen. Non, le plus incroyable est de comparer une "partouze" alimentaire à une affiche de campagne contre le VIH où (on vous le rappelle) on y voit deux hommes enlacés (ils ont leurs vêtements hein!) et un message de prévention contre la maladie. Rappel: nous sommes le 1er décembre, journée internationale de la lutte contre le SIDA (protégez-vous!). Une affiche préventive d'une maladie qui touche de nombreuses personnes serait-elle une incitation à la débauche? Un film déluré serait-il une incitation à la débauche?
Le VIH existe et que l'on enlève les affiches ou non il existera toujours et fera toujours des victimes (peut-être moins si nous laissons les affiches). Les films X existent, et avec Internet il est plus facile de s'en procurer que de commander une pizza, alors est-ce vraiment ça le problème? N'est-ce pas plutôt un problème de communication ou une simple explication rationnelle entre les enfants et leurs parents comme par exemple: "je ne préfère pas que tu ailles voir ce film il pourrait te mettre mal à l'aise!" ?
Oui Sausage Party n'est pas pour les enfants mais en faire un bashing n'est-ce pas une forme de "on doit réagir cela nous fera un coup de pub"? Manque de pot (de moutarde) vous avez fait un coup de pub au film alors qu'en expliquant aux enfants que les parents peuvent voir Sausage Party et qu'eux peuvent voir Vaiana à la place, ça aurait été plus simple, non? Hormis une volonté claire et nette d'imposer votre vision de la vie aux citoyens (le principe même de l'intégrisme), il n'y a aucune raison sensée de s'en prendre à un film animé ouvertement "pour adultes".