Les Trophées du Film Français honorent Gael Garcia Bernal et sacrent Skyfall

Posté par vincy, le 6 février 2013

Le magazine professionnel Le Film Français a décerné ses trophées annuels hier soir. Ils récompensent d'une part les plus grands succès publics du box office par catégorie, mais aussi des personnalités, à travers un vote des professionnels ou le choix d'un jury. Un Trophée du public TF1 a été remis pour la troisième année : les internautes des sites du groupe audiovisuel étaient invités à choisir leur film préféré parmi les 15 plus gros succès français du box-office.

Trophée des Trophées : Skyfall de Sam Mendes (Sony Pictures Releasing France). 7 millions d'entrées.

Trophée d’honneur : Gael García Bernal.

Trophée de la personnalité de l'année: Michel Reilhac, directeur de l'unité cinéma d'Arte France et directeur général délégué d'Arte France Cinéma pendant dix ans (voir actualité du 27 août 2012).

Trophée de l’exploitant : Patrick Troudet - Utopia Saint-Siméon à Bordeaux,

Trophée du public TF1 : Le prénom d'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte (Pathé Distribution). 3,3 millions d'entrées.

Trophée de la première œuvre : Les Kaïra de Franck Gastambide (Gaumont Distribution). 1 million d'entrées.

Trophée UniFrance Films (le film le plus vu dans le monde) : Intouchables d'Éric Toledano et Olivier Nakache (Gaumont Distribution). 30 millions d'entrées à l'international.

Trophée du film français : Sur la piste du Marsupilami d'Alain Chabat (Pathé Distribution). 5,3 millions d'entrées.

Trophées duos cinéma :
- Duo révélation: : Régis Roinsard/Alain Attal (Les Productions du Trésor) pour Populaire. 1,1 million d'entrées.
- Duo cinéma: : Noémie Lvovsky/Jean-Louis Livi (F Comme Film) et Philippe Carcassonne (Ciné@) pour Camille redouble. 875 000 entrées.

Les sorties cinéma du 6 février 2013

Posté par redaction, le 6 février 2013

- La Bande des Jotas (****) de Marjane Satrapi (France, 1H14) avec Marjane Satrapi, Mattias Ripa, Stéphane Roche.

- Wadjda (****) de Haifaa Al Mansour (Arabie Saoudite, 1H38) avec Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdullrahman Al Gohani.

- Hitchcock (**) de Sacha Gervasi (USA, 1H38) avec Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson.

- Shadow Dancer (**) de James Marsh (Irlande, 1H34) avec Clive Owen, Andrea Riseborough, Aidan Gillen, Domhnall Gleeson.

- Gangster Squad (*) de Ruben Fleischer (USA, 1H53, film interdit aux moins de douze ans) avec Sean Penn, Ryan Gosling, Josh Brolin.

- Tu honoreras ta mère et ta mère (*) de Brigitte Roüan (France, 1H32) avec Nicole Garcia, Eric Caravaca, Patrick Mille, Gaspard Ulliel.

- La Fille de nulle part de Jean-Claude Brisseau (France, 1H31) avec Virginie Legeay, Jean-Claude Brisseau, Claude Morel. Léopard d'or à Locarno 2012.

- Arrêtez-moi de Jean-Paul Lilienfeld (France, 1H39) avec Sophie Marceau, Miou-Miou, Marc Barbé.

Et aussi :
- Gambit, arnaque à l’anglaise de Michael Hoffman (USA, 1H30) avec Colin Firth, Cameron Diaz, Alan Rickman - Pour voler Lionel Shabandar, l'un des hommes les plus riches d’Angleterre, Harry Deane monte une arnaque avec l'aide de son complice. Il espère lui vendre un faux Monet. Pour la réussite de son plan, il a besoin d’une reine du rodéo excentrique et imprévisible tout droit venue du Texas, qui doit prétendre que son grand-père a dérobé le tableau à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

- David de Bejoy Nambiar (Inde, 2H08) avec Vikram, Neil Nitin Mukesh, Vinay Virmani - David, est le prénom que partagent deux personnes : l’une est un jeune guitariste insouciant qui se trouve impliqué dans une conspiration politique malgré lui et l'autre un pêcheur amoureux de la fiancée sourde et muette de son meilleur ami. La vie de ces deux hommes que tout sépare se rencontre lors d'un événement qui fera changer leur destinée à tout jamais.

- Hiver nomade de Manuel von Stürler (Suisse, 1H25, documentaire) avec Pascal Eguisier, Carole Noblanc, Jean-Paul Peguiron - Un couple part pour une transhumance avec trois ânes, quatre chiens et huit cents moutons, avec une bâche et des peaux de bête comme seul abri. Une odyssée hivernale au coeur des montagnes, de la nature et du monde rural.

- Le Prince Miiaou de Marc-Antoine Roudil (France, 1H42, documentaire) avec Le Prince Miiaou, Thomas Mignot, Benjamin Mandeau - Le Prince Miiaou est une jeune chanteuse et guitariste de rock. Au printemps 2010, elle se lance dans la réalisation de son troisième album. Pendant un an et demi, la caméra accompagne au plus près l'ensemble du processus de création musical, de la page blanche au concert.

- Chatrak de Vimukthi Jayasundara (Inde, 1H30) avec Paoli Dam, Tomas Lemarquis - Dans une forêt, un jeune bengali et un soldat européen cherchent à s'apprivoiser. A Calcutta, Rahul, un architecte qui était parti faire carrière à Dubaï, commence la supervision d'un immense chantier. Il renoue avec Paoli, son amie, qui a longtemps attendu son retour, seule, loin de sa famille.

- Ab Irato, sous l'empire de la colère de Dominique Boccarossa (France, 1H42) avec Joël Lefrançois, Yann Goven, Agnès Belkadi - Deux adolescents détiennent en otage le fils d’un riche industriel. Un policier, en proie à des doutes existentiels, les suit à distance avec une indolence proche de l'indifférence. La présence de l'homme d’affaires et de sa femme sur les lieux du drame provoque une situation conflictuelle extrême et irréversible.

Toutes les cinéphilies asiatiques mènent à Vesoul

Posté par kristofy, le 6 février 2013

Vesoul, la préfecture de la Haute-Saone, devient une nouvelle fois une capitale du continent asiatique. La 19e édition du Festival International des Cinémas d'Asie (FICA) de Vesoul se déroule jusqu'au 12 février, soit une semaine de rencontres et de découvertes autour de 90 films. Les films se partagent entre huit sections, dont bien entendu des longs-métrages inédits (17) en compétition pour remporter le Cyclo d’or du jury.

On y attend des réalisateurs de tout horizon comme Reis Celik (turc), Nia Dinata (indonésienne), Mani Haghighi (iranien), Kobayashi Masahiro (japonais), Riri Riza (indonésien), Emily Tang (chinoise), Prasanna Vithanage (sri lankais)…

Le réalisateur coréen O Muel sera présent pour son film Jiseul sélectionné en compétition : celui-ci vient d’ailleurs tout juste d’être primé d’un grand prix du jury au festival américain de Sundance (la première fois qu’un film coréen remporte cette récompense). Jiseul sera vu à Vesoul avant sa sortie en salles de Corée du Sud prévue fin mars.

Le jury est présidé par le réalisateur indonésien Garin Nugroho, qui s'est vu remettre un Cyclo d'or d'honneur lors de la soirée d'ouverture hier soir.

Le FICA de Vesoul c’est aussi des films de Japanimation, une sélection de documentaires en compétition, des débats avec le public après les films... C'est le plus ancien et le premier Festival de cinéma asiatique, 30 000 spectateurs sont venus aux projections l’année dernière. Rendez-vous incontournable des passionnés de cinéma et de curieux des cultures asiatiques en général, Vesoul cette année encore propose un programme très riche :

Regard sur le cinéma indonésien : 1954 – 2013

Ce sont 22 films qui seront présentés dont 20 sont inédits, dont des films en présence de leurs auteurs Garin Nugrobo, Kamila Andini, Riri Riza, Nia Dinata, Sammaria Simanjuntak.

Cent ans de cinéma en Inde : 1913 - 2013

Le cinéma indien fête officiellement ses 100 ans d’existence, une célébration qui sera ensuite aussi reprise durant le prochain Festival de Cannes. A Vesoul c’est avec une dizaine de films et presque autant de langages : marathi, hindi, tamoul, manipuri, bengali, oriya, malayalam, kannada, assamais !

Francophonie d’Asie : L’Arménie et les studios Armenfilm

Depuis quelques mois, en octobre 2012, l’Arménie est désormais membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (avec le Cambodge, le Laos, le Liban et le Vietnam). Vesoul propose donc une introduction à ce cinéma avec 7 films phares des studios Armenfilm avec en particulier les années 60-70…

Thématique : Sur les routes d’Asie

18 films qui ont comme thématique celle du voyage

Hommage à Leslie Cheung (1956 – 2003) (photo)

Dix ans après la mort de l’acteur Leslie Cheung, le Fica lui rend hommage à travers 10 films emblématiques de sa carrière qui sont en même temps devenu pour la plupart des classiques à voir et à revoir : ils sont signés notamment par John Woo, Wong Kar-Wai, et Tsui Hark !

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19 édition du Festival international des cinémas d'Asie de Vesoul
Du 5 au12 février
Informations et programme sur le site de la manifestation

Cannes 2013 : Jane Campion, présidente du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 5 février 2013

La réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion sera la présidente du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 66e Festival de Cannes qui se tiendra du 15 au 26 mai prochain. A ce poste, elle succède à Jean-Pierre Dardenne.

La cinéaste reste à ce jour la seule femme détentrice d'une Palme d'or dans l'histoire du festival avec La leçon de Piano (1993). Le film a également été récompensé par le César du meilleur film étranger. Jane Campion est aussi l'une des rares femmes à avoir été nommée à l'Oscar du meilleur réalisateur, avec Sofia Coppola et Kathryn Bigelow. Elle fut alors distinguée par l'Oscar du meilleur scénario.

Jane Campion avait déjà gagné la Palme d’or du court métrage en 1986 pour An Exercise in Discipline - Peel.

Sweetie, son premier long métrage a été sélectionné en compétition. A Cannes, elle fut également en compétition en 2009 avec le joli Bright Star et dans l'oeuvre collaborative Chacun son cinéma (le segment The Lady Bug).

En 1990, elle a reçu le Grand prix du jury à Venise pour Un ange à ma table.

Jane Campion a dirigé les plus grandes stars : Holly Hunter (La leçon de piano), Nicole Kidman (Portrait de femme), Kate Winslet (Holy Smoke), Meg Ryan (In The Cut)... Elle aime les portraits de femmes fragiles et intenses, échauffées par leur passion jusqu'à la folie, des femmes en quête d'identité, de sincérité et d'émancipation sexuelle. Elle les plonge dans des environnements tantôt hostiles tantôt charmeurs. Et les filme comme des fleurs qui éclosent. Ou qui fanent.

Gilles Jacob, président du Festival de Cannes et de la Cinéfondation, ne tarit pas d'éloges sur cette grande dame du cinéma : « Jane est une enfant de Cannes. Je le sais pour avoir choisi ses 3 premiers courts dont j’avais apprécié le style et la cohérence. Gamines naïvement perverses, ados refermées sur leur solitude, femmes ressassant leurs élans et leurs regrets : c’est l’univers au lyrisme ardant où Jane trace d’une main ferme ses portraits de groupe avec drame. Je suis heureux que l’histoire d’amour entre Lady Jane et le festival se poursuive aujourd’hui avec cette présidence. »

Jane Campion vient d'achever une série télévisée australienne, Top of the Lake, avec Holly Hunter et Peter Mullan.

"Le jury de la Cinéfondation et des courts métrages, composé de cinq personnalités du cinéma et de la littérature, devra choisir parmi les films d’écoles de cinéma de la Sélection Cinéfondation les trois premiers Prix. Le jury désignera également la Palme d’or du court métrage, remise lors de la cérémonie de Clôture du Festival, dimanche 26 mai 2013" indique le communiqué du Festival.

Vesoul 2013 : qui est Garin Nugroho ?

Posté par MpM, le 5 février 2013

Garin NugrohoTraditionnellement, le Festival international des Cinémas d'Asie de Vesoul rend hommage à un cinéaste réputé dont il propose de (re)découvrir une partie de l'œuvre. Cette année, il s'agit du réalisateur indonésien Garin Nugroho, par ailleurs président du jury international, et dont trois films sont projetés dans le cadre du regard sur le cinéma indonésien. Il recevra un Cyclo d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie d'ouverture du festival qui se tient ce mardi.

Peu connu du grand public, Garin Nugroho est l'une des figures incontournables du cinéma indonésien contemporain. D'abord tourné vers le documentaire, il réalise sa première œuvre de fiction en 1991, Love in a slice of bread, qui se distingue par une narration inhabituelle et un érotisme latent. C'est un échec commercial, mais il marque le renouveau d'un cinéma indonésien moribond grâce à sa sélection dans de nombreux festivals internationaux. Après l’essoufflement de la production nationale à la fin des années 80, notamment à cause de la suppression des quotas de films importés, Nugroho permet ainsi le grand retour du cinéma indonésien sur la scène mondiale.

Ses deux films suivants connaissent globalement le même destin : Letter to an angel (1993) et And the moon dances (1995) ont une belle carrière dans les festivals internationaux mais ne sortent même pas en Indonésie, où le public trouve le cinéma de Nugroho relativement indigeste. Il aborde pourtant des sujets typiquement indonésiens, comme les cultures locales et le choc entre ces cultures et le phénomène de mondialisation.

Tout change en 1998 avec son quatrième film, Feuille sur unoreiller, présenté dans la section Un certain Regard du festival de Cannes, puis distribué sur les écrans français. Il devient le premier film indonésien distribué en France et, bénéficiant de l'aura cannoise, connaît même un succès notable dans son pays. Cette fois, Nugroho s'inspire de faits réels et fait tourner des gamins des rues qui jouent leur propre rôle. On retrouve surtout dans l'un des rôles principaux l'actrice et productrice Christine Hakim.

En 2006, le cinéaste est de retour à Cannes avec Serambi, présenté à nouveau à Un certain regard où il fait l'objet d'une polémique. Le film, qui décrit l'après Tsunami dans la province indonésienne d'Aceh, est jugé de mauvaise qualité. Cela n'empêche pas Nugroho de réaliser en parallèle le film qui est considéré comme son meilleur : Opera Jawa (photo de droite), un film musical à grand spectacle, qui transpose le Ramayana, poème épique indien, dans la vie contemporaine. Il s'agit d'une commande du metteur en scène Peter Sellars, dans le cadre du "New Crowned hope Festival", pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Mozart. En 2011, le film devient un spectacle mis en scène par le cinéaste lui-même au Musée du Quai Branly de Paris.

Car Garin Nugroho refuse de se cantonner à une discipline. Féru de cultures indonésiennes et de philosophie, il se passionne aussi bien pour la danse, la musique et la photo que pour la peinture et le cinéma. Il est également très attaché à parler des réalités concrètes et actuelles de son pays. Ainsi, The blindford, son dernier film (photo de gauche), présenté à Vesoul en avant-première, aborde frontalement l'existence de l'Indonesian Islamic State, un mouvement indonésien islamiste illégal et aux méthodes de recrutement agressives. Une œuvre qui, au vu de l'actualité, fera forcément parler d'elle lors de sa sortie sur les écrans français... et l'occasion de continuer à promouvoir le cinéma indonésien, qui tient avec Garin Nugroho l'un de ses plus importants chefs de file.

La production en France en 2012 : autant de films, moins d’investissements et davantage de délocalisations

Posté par vincy, le 4 février 2013

Selon les premiers chiffres du CNC, le nombre de films d’initiative française est stable en 2012, même si les montants investis diminuent. 209 films d’initiative française ont été agréés, contre 207 films l’année précédente. En revanche, les investissements consentis pour la production de ces films passent de 1,13 milliard d’euros en 2011 à 1,07 milliard d’euros en 2012 (-63 Millions €, soit -5,5 %).

La production de films agréés (films d’initiative française ou films coproduits avec des partenaires étrangers) s’établit à 279 films, soit une croissance de 7 films par rapport à l’année 2011. 1,34 milliard d’euros sont investis dans la production de films agrées en 2012, soit 47 M€ de moins que l’année précédente (-3,4 %).

Le nombre de films intégralement français passent de 152 en 2011 à 150 en 2012. En 2012, le devis moyen des films d’initiative française recule, il en se situant à 5,10 Millions €, contre 5,45 Million € en 2011 (-6,5 %). Le devis médian des films d’initiative française est aussi en baisse à 3,22 Millions € en 2012, contre 3,73 Millions € en 2011 (-13,8 %).

Ce sont les films à petits budgets qui progressent le plus (58 films à moins de 1 Million €, contre 47 films en 2011 et 40 films en 2010). De même 71 films présentent un devis compris entre 1 Million € et 4 Millions € en 2012, contre 70 en 2011 et 65 en 2010.

Cela n'empêche pas les gros budgets d'être plus nombreux également : 55 films d’initiative française affichent un devis supérieur à 7 Millions € en 2012, contre 52 en 2011 et en 2010.

Finalement ce sont les "films du milieu", entre 4 Millions € et 7 Millions €, qui baissent dangereusement : 25 films d’initiative française sont agréés en 2012 (contre 38 en 2011 et 46 en 2010).

Le nombre de jours de tournages chute dangereusement : en 2012 on parvient au total de 6 004 jours de tournage, soit 875 jours de moins (-12,7 %) que les fictions agréées en 2011. Cette baisse affecte notamment le nombre de jours de tournage en France, qui passe de 5 002 en 2011 à 4 243 en 2012 (-15,2 %).

Ainsi, les films à majorité étrangère atteignent un niveau historique avec 70 films (contre 65 en 2011) et des investissements mobilisés qui augmentent de 16 Millions € (+6,1 %), passant de 261 Millions € en 2011 à 277 Millions € en 2012.

Une explosion des délocalisations selon la Ficam

L’Observatoire « Métiers et Marchés » de la Ficam , qui ne couvre pas le même périmètre que le CNC, constate aussi la stagnation du nombre de films de fiction et une légère baisse du nombre de semaines de tournage (-3%), hors documentaire et animation. Pour la Ficam,  les films de plus de 10 M€ sont en hausse de 30%  tandis que "les films du milieu" (entre 4 et 7 M€) sont en baisse de 22%

La baisse du nombre de semaines de tournage est aussi en baisse de 3%. La Fiam précise que le nombre de semaines de tournage à l’étranger (+32%) suit une évolution opposée à la localisation des tournages en France (-13%). "Cette évolution inquiète les Industries techniques, d’autant plus que les films à gros budgets sont beaucoup plus sujets à la délocalisation" explique le communiqué. Ainsi elle constate que le taux de délocalisation des FIF  est de 31% (23% en 2011) en 2012 et concerne même 54% pour les films à plus de 10 M € soit un manque à gagner pour les Industries Techniques de 21,6 Millions €.

Bilan 2012 : Le court métrage de plus en plus aidé par l’argent public

Posté par vincy, le 4 février 2013

Depuis vendredi et jusqu'à la fin de la semaine, le 35ème festival international du film court de Clermont-Ferrand bat son plein (ainsi que le 28e Marché international du court-métrage).

En 2012, le court s'est plutôt bien porté en France, malgré, toujours et encore, une diffusion toujours rare.

Selon le CNC, 639 films français de format court ont obtenu un visa d’exploitation. 85 % des tournages des films des courts métrages ont été faits en numérique (77 % en 2011, 70 % en 2010, 55 % en 2009). Globalement un chiffre équivalent à celui des longs métrages (84% selon la Ficam).

Le soutien du CNC a augmenté de 6,9 % pour atteindre pratiquement 12 Millions € (contre 6 M€ en 2005 et 11 M€ en 2011), soit 53,5 % des aides à la production du secteur. "L’ensemble des financements consacrés par les autres partenaires (collectivités territoriales, chaînes de télévision,…) à la production des courts métrages progresse également et s’élève à plus de 10 M€ (7,5 M€ en 2005, 9,8 M€ en 2011)" explique le Centre National du Cinéma et de l'Image Animée.

Des aides en hausse (22 Millions € qui ont été mobilisés par l’ensemble des partenaires sur le secteur en 2012 contre 14 M€ en 2005 et 21 M€ en 2011) mais une distribution toujours anémique.

Heureusement, il y a Le Jour le plus Court, manifestation créée en 2011 par le CNC  qui a lieu le 21 décembre. Le succès de l'événement permet de sortir de l'ombre tous ces films ignorés du grand public. Le web servira sans doute de nouvelle fenêtre pour ces créations puisque les salles et la télévision restent réticentes à projeter ces formats.

Le CNC lancera également à l’occasion du festival "une nouvelle opération destinée à aider les jeunes auteurs et producteurs à mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC". Cette opération nommée Parcours d’un court proposera une matière à réflexion sur le processus de création grâce à la scénariothèque des courts métrages aidés disponible sur le site du CNC, avec à l’occasion du festival, une sélection de scénarios de films aidés et sélectionnés lors de cette édition.

Mamá, avec Jessica Chastain, rafle les trois principaux prix Gérardmer

Posté par vincy, le 3 février 2013

Mamá, premier film du réalisateur argentin Andres Muschietti, avec Jessica Chastain en vedette, a décroché le Grand prix du 20e Festival international du film fantastique de Gérardmer. Le film a déjà rapporté près de 60 millions de $ depuis sa sortie aux USA. Le film sera dans les salles françaises le 15 mai. Il a également obtenu le Prix du public et le Prix du jury jeunes.

Le Prix du jury a été décerné ex-aequo au film espagnol Fin (The End) de Jorge Torregrossa et au film britannique Berberian sound studio de Peter Strickland. Ce dernier a aussi récolté le prix de la critique. Il sort le 3 avril en France. Sélectionné au Festival de Locarno, il a reçu  4 prix aux British Independent Film Awards (meilleure production, meilleur réalisateur, meilleur travail technique, meilleur acteur pour Toby Jones).

Engfin le prix du jury SYFY a primé You're Next de l'américain Adam Wingard.

Le jury court-métrage a récompensé Mort d'une ombre du Belge Tom Van Avermaet.

Pour ses 20 ans, le festival a accueilli près de 35.000 spectateurs.

Quand le cinéma s’engage : 11e Festival international du film des droits de l’Homme de Paris

Posté par MpM, le 3 février 2013

Par les temps qui courent, impossible de passer à côté d'un festival qui remet l'essentiel au cœur du débat, à savoir les Droits humains. Du 5 au 12 février prochains se tiendra en effet la 11e édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris (FIFDH Paris), qui est la plus grande manifestation culturelle cinématographique sur les Droits de l'Homme en France.

Au programme, une sélection internationale de films documentaires contribuant à dénoncer les inégalités, à faire découvrir des situations méconnues et à mettre en avant celles et ceux qui se battent pour faire valoir leurs droits.

On pourra ainsi se rendre compte des méfaits de la propagande militaire en Russie (Un été avec Anton de Jasna Krajinovic), accompagner cinq enfants à la recherche d'une vie meilleure sur les routes du Burkina Faso (Bakoroman de Simplice Ganou), prendre le pouls de la ville de Détroit, irrémédiablement touchée par la crise économique (Detropia de Heidi Ewing et Rachel Grady), découvrir de l'intérieur une prison pour femmes en Afghanistan (No Burqas behind bars de Nima Sarvestani et Maryam Ebrahimi), suivre un militant de la contre-censure sur les routes de Chine (High tech, low life de Stephen Maing), apprendre les réalités du génocide qui a eu lieu en Namibie au début du 20e siècle (Namibie : le génocide du IIe Reich d'Anne Poiret), et ainsi de suite.

Malheureusement, les sujets ne manquent pas lorsqu'il s'agit de dénoncer les coups portés aux droits humains à travers le monde. Ce sont donc 24 films répartis en six thématiques (parcours d’enfance, mouvements dans la ville, combats de femmes, droit à la parole - droit de l’environnement, détentions, empreintes de la violence) qui seront diffusés durant les 7 jours de festival, en présence de 18 réalisateurs. En parallèle sont organisés des expositions photos, un salon du livre et des masters class. Par ailleurs, comme dans la plupart des festivals, plusieurs jurys décerneront leur prix, dont deux jurys composés classiquement de lycéens et d'apprentis.

Le troisième jury est quant à lui tout de suite plus atypique puisqu'il réunit sept détenus, deux conseillers de probation et d'insertion et un surveillant de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Cette initiative inédite a permis aux jurés (qui purgent tous des peines supérieures ou égales à 24 mois) et à une cinquantaine d'autres détenus d'assister à des projections au sein de la maison d'arrêt. En revanche, le 12 février, les sept membres du jury seront bien présents lors de la cérémonie de clôture pour décerner en personne leur prix. Un symbole fort et précieux qui prouve une nouvelle fois que le cinéma est non seulement un vecteur important d'échange et de partage, mais également un formidable outil de lien social.

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11e Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris
Du 5 au 12 février 2013
Au Nouveau Latina et dans plusieurs salles de Paris et d’Île-de-France
Consulter la liste et le programme sur le site de la manifestation

Arte décerne un prix au futur film de Yorgos Lanthimos

Posté par vincy, le 2 février 2013

Le Prix ARTE International a distingué le nouveau projet du cinéaste grec Yorgos (Giorgios en anglais) Lanthimos, The Lobster. L'an dernier, c'était déjà un projet grec qui avait gagné ce prix puisque la cinéaste Athina Rachel Tsangari, à qui l'on doit Attenberg avait été récompensée pour son projet de science-fiction, Duncharon.  Notons que Tsangari produit tous les films de Lanthimos et que celui-ci a co-produit le film Attenberg de la réalisatrice.

Lanthinos est actuellement la figure de proue du nouveau cinéma grec. En 2009 avec Canine (son deuxième film), il a reçu le Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes mais aussi deux prix au FCMM de Montréal, deux autres au Festival du film fantastique de Sitges, et une nomination à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Deux ans plus tard, avec Alps (Alpeis), qui sort en France le 27 mars, il gagne le grand prix du festival de Sydney et le prix du scénario au Festival de Venise.

Son futur film, The Lobster, fable fantastique et futuriste, se focalise sur un monde aux lois et aux règles tyranniques. "Une dystopie (contre-utopie) où les hommes et les femmes sont obligés de vivre en couple et subissent un terrible châtiment s’ils désobéissent" selon le communiqué. Sur son blog, Olivier Père, nouveau directeur général d'ARTE France cinéma, évoque une "histoire à la folle originalité qui s’inscrit dans la lignée littéraire d’Orwell et de Bradbury."

Ce sera son premier film en langue anglaise. En effet, le cinéaste, 40 ans cette année, vit et travaille à Londres. Le tournage doit se dérouler en Irlande.