Posté par vincy, le 14 décembre 2012

Est-ce l'oeuvre en elle-même ou la carrière du réalisateur qui a déterminé le choix du jury du prix Louis-Delluc? Toujours est-il que pour la première fois, Benoît Jacquot a reçu le "Goncourt" du cinéma, face à 7 autres concurrents (voir les nominations). Les adieux à la Reine serait donc meilleur qu'Amour, Holy Motors ou De rouille et d'os. Si Carax et Audiard ont déjà obtenu le Delluc dans le passé, ce n'était pas le cas de Michael Haneke. Etrange choix.
"Le choix était difficile mais Benoît Jacquot n'a jamais eu le Prix Louis-Delluc. Il a une carrière qui monte. C'est bien qu'un film historique mais en même temps très moderne dans sa facture soit enfin récompensé", a expliqué Gilles Jacob, prisdent du jury. Il précise tout de même qu'"il a fallu pas mal de tours" pour départager les films.
Tourné au château de Versailles, le film est interprété par Léa Seydoux, Diane Kruger (qui a remplacé Eva Green) et Virginie Ledoyen. Il avait été présenté au Festival de Berlin, au début de l'année. Léa Seydoux avait reçu le prix de la meilleure actrice au Festival du film romantique de Cabourg quelques mois plus tard.
Le film a séduit 540 000 spectateurs depuis sa sortie en mars.
Le prix Louis-Delluc du premier film a été décerné à Louise Wimmer, de Cyril Mennegun. Sorti en janvier, le film a attiré 156 000 spectateurs. Il avait été sélectionné à la Semaine de la critique de Venise 2011. L'actrice Corinne Masiero, qui devrait être nommée aux Césars, avait elle aussi été récompensée à Cabourg, en recevant un prix coup de coeur.
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Posté par vincy, le 14 décembre 2012
Kaze Tachinu (Le vent s'est levé). Voilà le titre du nouveau film d'animation écrit et réalisé par le Maître en la matière, Hayao Miyazaki. Le distributeur japonais Toho a annoncé hier que le film serait dans les salles nippones le 17 juillet 2013, date de sortie rituelle des Miyazaki au Japon.
5 ans après Ponyo sur la falaise, le cinéaste de 71 ans a repris ses crayons, en adaptant, librement comme à son habitude, la nouvelle de Tatsuo Hori, Le vent se lève 1904-1937 (Gallimard, 1993). Hori y raconte l'histoire d'un homme qui accompagne sa fiancée dans un sanatorium où l'on soigne la tuberculose, , à Nagano, dans les Alpes japonaises. Le film se déroule durant la Guerre du Pacifique et le héros est un concepteur d'avions militaires. Miyazaki a pris comme modèle le Dr. Jiro Horikoshi.
Selon le producteur des studios Ghibli, Toshio Suzuki, Kaze Tachinu « n’est pas le genre de film que le public peut regarder en s’asseyant et en se relaxant. ». Les premiers buzz évoquent une parabole aux événements survenus à Fukushima (tremblement de terre, tsunami, défaillance de la centrale nucléaire).
Le marketing devrait suivre les règles des précédents films. Après la révélation de l'affiche hier, on devrait découvrir le site web durant l'hiver, la chanson du film au début du printemps... et si on rêvait d'une sélection à Cannes en mai?
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Posté par MpM, le 14 décembre 2012
Cette année, l'excellent rendez-vous Espagnolas à Paris propose aux Franciliens férus de cinéma et d'Espagne de célébrer Noël avec une semaine d'avance. Le 17 décembre prochain, la grande salle du Majestic Passy accueillera en effet l'avant-première du film Blancanieves de Pablo Berger qui a reçu deux prix au Festival de San Sebastian (prix spécial du jury et meilleure interprétation féminine) et représente l'Espagne dans la course aux oscars.
Le film, qui est une adaptation libre du fameux conte de Grimm Blanche Neige (la troisième de l'année... mais qui promet de se distinguer pas mal des deux autres !), met en scène la grande comédienne Maribel Verdú dans le rôle de la méchante marâtre. A cette occasion, un hommage sera rendu à l'actrice en sa présence. Trop peu connue en France, Maribel Verdú est l'une des très grandes comédiennes espagnoles actuelles, qui a à son actif plus de soixante-dix films, dont Belle époque de Fernando Trueba (Oscar du meilleur film étranger en 1994), Y tú mamá también, d'Alfonso Cuarón, Tetro de Francis Ford Coppola, ou encore Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro.
A l'issue de la projection, la chanteuse Silvia Pérez Cruz, qui interprète le thème principal du film, et le guitariste Mario Mas donneront un concert. Le coup d'envoi des agapes de fin d'année sera ensuite donné autour des désormais célèbres plats de jambon des soirées Espagnolas à Paris.
Autant dire qu'il n'y aura pas de place pour tout le monde ! Pour ce qui est du jambon, du récital et de la chance de rencontrer Maribel Verdú, on ne peut rien faire pour les malchanceux qui resteront à la porte. Mais pour ce qui est du film, il sera heureusement possible de le rattraper sur grand écran dès sa sortie française le 23 janvier prochain.
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Lundi 17 décembre 2012
Majestic Passy (18 rue de Passy - 75016 Paris)
Informations sur le site de la manifestation
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Posté par vincy, le 13 décembre 2012

Lincoln domine les nominations des 70e Golden Globes, qui seront décernés le 13 janvier prochain. Le film de Steven Spielberg, qui vient de franchir les 100 millions de $ au box office nord américain, récolte 7 citations, devant Argo et Django Unchained (5), Les Misérables, Happiness Therapy et Zero Dark Thirty (4). Une bonne indication en vue des Oscars, puisque tous ces films se retrouvent parmi les différents palmarès déjà connus.
Une fois de plus, les électeurs des Golden Globes ont fait de nombreux oublis, notamment dans la catégorie comédie / musical ou de facilités (comédiens). Finalement le conservatisme l'emporte encore sur l'audace et des pans entiers du cinéma sont amnésiés.
Film / Drame : Argo ; Django unchained ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Zero Dark Thirty
Film / Comédie - Musical : Indian Palace ; Les Miserables : Moonrise Kingdom ; Des saumons dans le désert ; Happiness Therapy
Réalisateur : Ben Affleck (Argo) ; Kathryn Bigelow (Zero dark Thirty) ; Ang Lee (L'Odyssée de Pi) ; Steven Spielberg (Lincoln) ; Quentin Tarantino (Django Unchained)
Scénario : Argo : Django Unchained ; Lincoln ; Happiness Therapy ; Zero Dark Thirty
Actrice / Drame : Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) ; Marion Cotillard (De rouille et d'os) , Helen Mirren (Hitchcock) ; Naomi Watts (The Impossible) ; Rachel Weisz (The Deep Blue Sea)
Acteur / Drame : Daniel Day-Lewis (Lincoln) ; Richard Gere (Arbitrage) ; John Hawkes (The Sessions) ; Joaquin Phoenix (The Master) ; Denzel Washington (Flight)
Actrice / Comédie - Musical : Emily Blunt (Des saumons dans le désert) ; Judi Dench (Indian Palace) ; Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) ; Maggie Smith (Quartet) ; Meryl Streep (Hope Springs)
Acteur / Comédie - Musical : Jack Black (Bernie) ; Hugh Jackman (Les Misérables) ; Bradley Cooper (Happiness Therapy) ; Bill Murray (Hyde Park on Huston) ; Ewan McGregor (Des saumons dans le désert)
Second rôle féminin : Amy Adams (The Master) ; Sally Field (Lincoln) ; Anne Hathaway (Les Miserables) ; Helen Hunt (The Sessions) ; Nicole Kidman (The Paperboy)
Second rôle masculin : Alan Arkin (Argo) ; Leonardo DiCaprio (Django Unchained) ; Philip Seymour Hoffman (The Master) ; Tommy Lee Jones (Linocoln) ; Christoph Waltz (Django Unchained)
Film étranger : Amour ; Royal Affair ; Intouchables ; Kon-Tiki ; De rouille et d'os
Animation : Rebelle ; Frankenweenie ; Hotel Transylvania ; Les 5 Légendes ; Les mondes de Ralph
Musique : Mychael Danna (L'Odyssée de Pi) ; Alexandre Desplat (Argo) ; Dario Marianelli (Anna Karenine) ; Tom Tykwer, Johnny Klimek et Reinhold Heil (Cloud Atlas) ; John Williams (Lincoln)
Chanson : For You (Act of Valor) ; Not Running Anymore (Stand Up Guys) ; Safe & Sound (The Hunger Games) ; Skyfall (Skyfall) ; Suddenly (Les Miserables)
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Posté par geoffroy, le 13 décembre 2012
Nous avons survécu au 12-12-2012. Mais alors, quid de la fin du monde prévue le 21 décembre ? Pour répondre à cette question, il faut vous rendre au Forum des images (Paris), épicentre d’un cycle de quatre semaines sur l’Apocalypse qui a débuté hier et qui s'achèvera le 6 janvier 2013, si l'on survit.
Au programme, plus de 80 films sur cette thématique ô combien cinématographique. Un arc d’apocalypse est ainsi reconstitué, allant de La fin du monde d’Abel Gance (1931) au dernier film d’Abel Ferrara (présenté hier en avant-première) 4h44 dernier jour sur terre qui sort le 19 décembre prochain.
Comme souvent au Forum des images, le cycle s’avère riche, dense, pertinent. Il y en aura pour tous les goûts ou presque. Attaque extra-terrestre, explosion nucléaire, tsunami géant, virus pandémique, astres s’aspirant, Terre dévastée…
Beaucoup de films récents, signe d’une réelle fascination contemporaine - Blindness de Fernando Meirelles (2008), Melancholia de Lars Von Trier (2011), Le cheval de Turin de Bela Tarr (2011), Take Shelter de Jeff Nichols (2012) ou encore le virus Contagion de Steven Soderbergh (2012) - côtoieront des grands classiques du cinéma tels que Docteur Folamour de Kubrick (1964) Mad Max de George Miller (1979), Le Sacrifice de Tarkovski (1986) ou bien Pluie noire de Imamura (1989).
Comme un signe qui ne trompe pas, le Forum met au programme le 28 décembre une soirée spéciale John Carpenter sous la forme d’une trilogie de l’apocalypse. Au menu, The Thing (1982), Le Prince des ténèbres (1988) et L’Antre de la folie (1995).
Enfin pour ceux dont l’horreur façon Zombies (Romero, 1978) ne tente toujours pas, des films rares plus réalistes dans leur approche seront proposés dont le Point Limite de Sidney Lumet (1964).
Le cycle se terminera par un Week-end catastrophe nucléaire avec l’excellent film de Ranald MacDougall Le monde, la chair et le diable (1959) et Harry Belafonte comme tête d’affiche.
Pour tout savoir sur le cycle l’Apocalypse du Forum des images : www.forumdesimagesapocalypse.fr
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Posté par vincy, le 13 décembre 2012
Berlin se dévoile un peu plus avec les premiers films de la sélection officielle.
Compétition :
- Gloria (Chili), de Sebastián Lelio (La Sagrada Familia)
- Nugu-ui Ttal-do Anin (Nobody's Daughter Haewon) (Corée du sud), de Hong Sangsoo (In Another Country)
- Paradies: Hoffnung (Paradise: Hope) (Autriche), d'Ulrich Seidl (les deux premiers opus de la trilogie avaient été sélectionnés à Cannes puis Venise)
- Pozi?ia Copilului (Child's Pose) (Roumanie), de C?lin Peter Netzer (Medal of Honor)
- Promised Land (USA), de Gus Van Sant (Good Will Hunting, Milk)
Hors compétition :
- The Croods (USA), de Kirk De Micco et Chris Sanders (film d'animation)
Berlinale Special :
- Unter Menschen (Redemption Impossible) (Allemagne), de Christian Rost et Claus Strigel (documentaire)
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Toutes les informations déjà publiées sur Berlin 2013
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Posté par vincy, le 12 décembre 2012
Le puissant regroupement de professionnels hollywoodien, la Guilde des comédiens, celle qui a le plus de poids dans le vote des Oscars, a rendu son verdict. Quasiment tous les comédiens primés par les SAG Awards ont reçu l'Oscar un mois plus tard.
Lincoln, présent dans toutes les catégories, et Happiness Therapy surclassent leurs concurrents.
Notons que Marion Cotillard est nommée comme meilleure actrice pour son personnage dans De rouille et d'Os. Et Dick Van Dyke recevra un prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière : l'acteur inoubliable de Mary Poppins a surtout été présent sur le petit écran. On l'a aussi vu dans La nuit au musée, Dick Tracy, Bye Bye Birdie et The Art of Love.
Meilleur acteur : Bradley Cooper (Happiness Therapy) ; Daniel Day-Lewis (Lincoln) ; John Hawkes (The Sessions) ; Hugh Jackman (Les Miserables) ; Denzel Washington (Flight)
Meilleure actrice : Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) ; Marion Cotillard (De rouille et d'os) ; Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) ; Helen Mirren (Hitchcock) ; Naomi Watts (The Impossible)
Meilleur second rôle masculin : Alan Arkin (Argo) ; Javier Bardem (Skyfall) ; Robert De Niro (Happiness Therapy) ; Philip Seymour Hoffmann (The Master) ; Tommy Lee Jones (Lincoln)
Meilleur second rôle féminin : Sally Field (Lincoln) ; Anne Hathaway (Les Miserables) ; Helen Hunt (The Sessions) ; Nicole Kidman (The Paperboy) ; Maggie Smith (Indian Palace)
Meilleur casting : Argo ; Indian Palace ; Les Miserables ; Lincoln ; Happiness Therapy
Meilleur groupe de cascadeurs : The Amazing Spider-Man ; Jason Bourne : L'héritage ; The Dark Knight Rises ; Les Miserables ; Skyfall
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Posté par vincy, le 12 décembre 2012
Maître du sitar, "Parrain des musiques du monde", "Trésor national indien", Ravi Shankar est mort cette nuit à l'âge de 92 ans. Si on lui doit la notoriété des sonorités indiennes en Occident, il a surtout été connu pour s'être confronté à la pop, au jazz, au classique, au flamenco et au rock, en collaborant avec des artistes aussi réputés que George Harrison, Brian Jones, Phillip Glass ou Yehudi Menuhin. Ce dernier le comparait, par son génie et son humanité, à Mozart.
Shankar fut naturellement appelé à travailler avec le cinéma, de Mumbay à Hollywood. Il composa la musique de la trilogie d'Apu de Satyajit Ray (1955-1959). Il fut aussi à l'origine de la partition du film du cinéaste indien, La pierre philosophale. Mais la consécration viendra en 1983 avec l'Oscar de la meilleure bande originale de film, qu'il partagea avec George Fenton, pour Gandhi, de Richard Attenborough.
Les studios n'hésitèrent pas à utiliser ses créations pour illustrer musicalement des films aussi divers que Hôtel Woodstock (il participa au Festival), A bord du Darjeeling Limited, Cinglée, Le come-back ou encore Tueurs nés.
Père de Norah Jones, ancien parlementaire indien, il avait créer une fondation pour transmettre son amour de la musique. Le campus est situé à New Delhi.
Ravi Shankar était né le 7 avril 1920 dans la ville sacrée de Bénarès d'une famille de brahmanes bengalis, la plus haute caste dans la hiérarchie sociale traditionnelle hindoue.
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Posté par vincy, le 11 décembre 2012
Selon une étude de l'université d'Otago (la plus ancienne Nouvelle Zélande), des chercheurs ont constaté que la violence des James Bond a plus que doublé entre Dr No (1962) et Quantum of Solace (2008).
Dans le premier film, 109 actes violents légers ou sérieux (voire mortels) ont été répertoriés. Dans l'avant-dernier film de la série, les chercheurs en ont comptabilisé 250. Entre temps, le système de censure n'a jamais varié : 007 est vu par des enfants comme des adolescents. Car il s'agissait bien de l'objectif des chercheurs : rendre James Bond moins accessibles aux mineurs, ou en tout cas, alerter les parents que 007 n'est pas un héros plus familial que les Rambo et autres Batman.
L'étude démontre d'ailleurs que les violences légères sont stables tandis que les violences sérieuses (attaques armées, coups et blessures, mors) ont triplé. Selon le graphique publié, le film le moins violent de la série est Live and let die (Vivre et laisser mourir), qui date de 1973. C'était le premier film avec Roger Moore dans le rôle de James Bond. Et le plus violent est Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais) en 1997, avec Pierce Brosnan. L'acteur n'a pas ménagé sa peine, puisque le 2e du classement est Die Another day (Meurs un autre jour).
Globalement, si l'on suit la courbe, la tendance est à la hausse. Sean Connery avait atteint un pic en 1969, qui fut la "norme" de 1974 à 1989. Avec Brosnan, ce fut l'inflation. Les films avec Craig se situent dans la moyenne mais les actes très violents continuent d'être en hausse.

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Posté par MpM, le 11 décembre 2012
1343 prétendants, 41 retenus. Cette année encore, les chiffres sont sans appel : les réalisateurs qui ont accédé à la compétition des 35e Rencontres Henri Langlois peuvent déjà être fiers d'avoir passé les différentes étapes d'une sélection particulièrement drastique. Résultat, la qualité des concurrents est indéniable, voire surprenante. Loin des clichés sur les films d'étudiants mal fichus et nombrilistes, ils proposent des œuvres fortes, maîtrisées, souvent inventives, et parfois empreintes d'un talent qu'envieraient bien des professionnels plus aguerris.
Si l'on dresse une typologie rapide de ces œuvres, on constate que l'animation (11 films) et le documentaire (6 films) sont bien représentés, même si la fiction "live" reste la norme. D'ailleurs, les genres et les techniques vont parfois jusqu'à se mélanger. Géographiquement parlant, les régions du monde les plus dynamiques cette année sont incontestablement l'Amérique latine et l'Europe du Nord (notamment la Grande-Bretagne et le Danemark), l'Asie étant au contraire quasi absente (un seul film sélectionné). A noter également que si les formats courts oscillent entre 4 et 30 minutes, un long métrage de 79 minutes était également en lice.
Enfin, les grandes tendances thématiques sont compliquées à appréhender, tant les préoccupations divergent, à l'exception de la chronique adolescente qui est au centre d'une majorité de fictions. Les jeunes cinéastes parlent peut-être de ce qu'ils connaissent le mieux, à savoir une période de leur vie qui n'est pas si lointaine ? Ces chroniques peuvent se décliner sous forme de fiction sociale (Le fils du blanc : un jeune Belge va travailler dans l'usine où son père est contremaitre pour se rapprocher de lui) ou politique (Derrière moi les oliviers : une jeune Libanaise est ostracisée parce que son père a collaboré avec l'armée israélienne), mais restent le plus souvent une variation sur les difficultés de cette période complexe de la vie (Neige tardive : un jeune garçon un peu paumé brutalise son camarade épileptique tout en cherchant un sens à sa vie ; Toucher l'horizon : parcours parallèle d'un jeune homme d'origine algérienne qui se fait passer pour un Italien et de son père qui retourne au bled ; Early birds : une jeune fille de douze ans est amoureuse de son voisin quarantenaire ; et ainsi de suite.)
Assez curieusement, et de manière purement anecdotique, le lieu où ces ados souvent complexés et mélancoliques aiment se réfugier, c'est autour ou au fond d'une piscine (Volume : un jeune homme malentendant est amoureux d'une mystérieuse jeune fille dont il entretient la piscine ; Swimming pool : trois adolescents thaïlandais oublient leur quotidien au fond d'une piscine démesurée ; Non-swimmers : pendant l'été, une petite bande de jeunes désœuvrés se retrouve dans une piscine désaffectée pour boire et fumer).
Le niveau demeure bien sûr inégal, certains réalisateurs semblant embarrassés par le format du court métrage qui soit les contraint à simplifier à l'extrême des intrigues complexes que l'on souhaiterait voir s'épanouir sous forme de long métrage, soit au contraire les incite à étirer sur une durée excessive des récits minimalistes qui ne le méritent pas. Souvent, c'est ainsi le scénario qui laisse à désirer, oscillant entre une narration sur-explicative et une absence d'éléments narratifs qui ôte toute chair au film. Des défauts qui sont loin d'être l'apanage des jeunes réalisateurs, et qui n'empêchent nullement de percevoir derrière ces premières œuvres imparfaites, voire maladroites, de vrais regards de cinéastes. Il faut laisser le temps à ces tout jeunes auteurs de trouver leur style et leur voie, d'expérimenter tout le spectre de la création cinématographique, et de revenir un jour avec les œuvres enfin abouties, complétement personnelles et innovantes, qu'on les sent capables de réaliser.
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