Posté par vincy, le 16 décembre 2009
C'est l'une des listes les plus attendues de chaque fin d'année. La Cinémathèque américaine a annoncé sa sélection 2009.
- A Serious Man (comédie)
- A Single Man (drame)
- Coraline (animation)
- Démineurs (guerre)
- In the Air (comédie dramatique)
- Là-haut (animation)
- The Messenger (guerre)
- Precious (drame)
- Sugar (drame)
- Very bad trip (comédie)
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Posté par vincy, le 16 décembre 2009
24 heures après les critiques de Los Angeles, ceux de New York, dans un même élan, ont choisi le même meilleur film et le même meilleur film étranger. Démineurs semble avoir pris une sérieuse option pour se retrouver en lice pour les Oscars, tout comme Kathryn Bigelow, sa réalisatrice. En revanche L'heure d'été, d'Olivier Assayas, ne représentant pas la France aux Oscars, n'aura aucune chance d'aller plus loin. mais sa récolte est exceptionnelle puisque quatre associations de critiques du pays, au total, l'ont choisi.
On a connu, cependant, les critiques de New York plus inspirés et plus audacieux.
Meilleur film : Démineurs
Meilleur acteur : George Clooney (In the Air et Fantastic Mr. Fox)
Meilleure actrice: Meryl Streep (Julie & Julia)
Second rôle masculin : Christoph Waltz (Inglourious Basterds)
Second rôle féminin : Mo'Nique (Precious)
Réalisateur : Kathryn Bigelow (Démineurs)
Film étranger : L'heure d'été
Documentaire: Of Time and the City
Scénario: Jesse Armstrong & Simon Blackwell (In the Loop)
Image: Christian Berger (Le ruban blanc)
Animation: Fantastic Mr. Fox
Meilleur premier film: Steve McQueen pour Hunger
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Posté par kristofy, le 16 décembre 2009
Bientôt fin décembre et c’est le moment de faire différents bilans de l’année écoulée. Le CNC a déjà constaté qu’il y a eu une baisse de 10% pour le nombre de productions de longs-métrages français. Chacun y va de son propre commentaire, Luc Besson suggère une sortie multi-écrans simultanée (en salle et sur internet) ; ou peut-être est-ce une régulation normale du marché face à l’encombrement du nombre de nouvelles sorties chaque semaine. Peut-être que l’on observe encore une diminution des productions à moyens budgets comme le remarquait déjà le rapport du Club des 13 (Pascale Ferran…). La faute à la crise ? Crise ou pas, en tout cas le format court est toujours autant formateur pour les techniciens et les futurs talents. Bon an mal an, avec ou sans argent, c’est toujours autant de courts-métrages qui sont à la recherche de public.
La salle Publicis accueillait le 8 décembre dernier trois courts-métrages prometteurs coproduit avec ASM (Affreux, Sales et Méchants). Il y a eu d’abord Le cri du papillon de Sébastien Gonzalez assez expérimental sur la forme et avec un remarquable travail sur les sons, où une jeune fille découvre un corps suicidé dans une baignoire ainsi que pour la bonne humeur Aime-Moi de David Courtil où un scénario de drague amusant est porté par les comédiens Olivier Sitruck, Armelle Deutsch, et Khalid Maadour.
La plus belle surprise a été sans conteste Le Portail réalisé par Liam Engle : Alexis a 10 ans et n'arrête pas de fuguer. Sa mère essaie de comprendre quel mystère le pousse à retourner tous les jours au fond des bois. Un court-métrage qui évoque un moment trouble d’une guerre passée, avec le secret d’un garçon et l’inquiétude de sa mère (interprétée par Elsa Lunghini), où quand le mystère du fantastique n’est pas très loin du quotidien de la réalité… Le Portail est construit sur un vrai scénario d’histoire courte (et non pas juste sur une situation et sa chute comme c'est souvent le cas) et bénéficie autant d’une mise en scène précise que de la justesse de ses acteurs.
Ce court-métrage va bientôt faire parler de lui lors des projections à venir, en attendant nous avons fait parler son réalisateur Liam Engle.
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Posté par vincy, le 15 décembre 2009

Vous risquez de succomber facilement à son tempérament et à son charme. Elle est l'actrice principale de la plus importante production cinématographique de la décennie qui s'achève, Avatar. Et pourtant on ne voit jamais son véritable visage. Elle y joue Neytiri, fille du chef et de la chaman de la tribu des Na'vis. Une jolie créature virtuelle. Cette jeune comédienne d'origine dominicaine de 31 ans, partageant sa vie entre sa New York natale et Los Angeles, s'est notamment faite remarquée cette année dans Star Trek. C'est clairement son année.
Danseuse et comédienne, on la découvre en 2000 dans Center Stage, drame musical. Son visage fin, à la foir dur et séduisant, sa silhouette gracieuse, la rende aussi attirante que Thandie Newton, Jada Pinkett-Smith ou Beyoncé Knowles. La concurrence est rude. Elle est vite reléguée dans les ses sconds rôles de séries B à l'ombre de blondes (Kirsten Dunst dans Get Over It, Britney Spears dans Crossroads). Elle est remarquée par le public ado, notamment dans Drumline, autre "musical".
Mais le grand public la découvre discrètement dans Pirates des Caraibes dans le rôle d'Anamaria. L'année suivante, Steven Spielberg lui propose un personnage de The Terminal. Suivront des films oubliés comme Haven, Premium, Temptation ou le remake de Devine qui vient dîner? Souvent cataloguée dans des films ciblant le public afro-américain, on la remarquera davantage sur le petit écran dans quelques épisodes de "Six degrées de séparation".
Finalement avant 2009, elle n'aura joué que dans un succès de studio, Angles d'attaque (Vantage Point), avec Dennis Quaid. Leader du box office le week-end de sa sortie, le film avait rapporté 150 millions de $ dans le monde en 2008.
Les projets désormais s'accélèrent. Zoe est annoncée dans six films, dont la suite de Star Trek, et si un jour elle se fait, celle d'Avatar. On devrait la revoir aussi dans l'adaptation de la BD, The Losers. En bonne "geek", elle est fan de science-fiction mais aussi de mode (elle possède sa propre marque et a été le "visage" de la chaîne Macy's).
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Posté par Morgane, le 15 décembre 2009

«- c’est joli l’Italie mais c’est un pays de voleurs»
L’Histoire?: J’aime pas qu’on me plaigne. Je préfère rigoler. Devant les mines compatissantes, je réponds depuis trente ans?: «?je n’ai pas de père, mais je m’en fiche, c’est comme ça. J’ai une photo?».
J’ai aussi deux sœurs, et une mère italienne… mais attention… interdit de parler de «lui» devant «elle»… ça déclencherait une éruption volcanique. Car le volcan, il paraît, n’est pas encore éteint. Je crois que c’est un peu à cause de ma figure. La même que lui. Quand ils me voient rigoler, dans ma famille, ils disent?: «c’est son portrait craché». Et ma mère est à la fois triste et fière. Elle est fière parce que je suis blonde comme lui, alors qu’ils sont tous bruns. Mais moi je préfèrerais être comme eux. C’est pour ça, que je fais des conneries comme les mecs, pour leur ressembler, pour être plus italienne qu’eux. Des conneries d’artiste comme dit mon parain. Je suis sa préférée. Mais j’aimerais bien le voir en vrai, le type de la photo, un jour, quand même. Seulement il paraît qu’il est dansgeureux. Qu’il est fou… - bande annonce du film sur notre compte YouTube
Notre avis?: Pour son deuxième long métrage, Éléonore Faucher adapte le roman Gamines de Sylvie Testud. Ce dernier, dans une veine autobiographique, revient sur une histoire, ou plutôt des histoires, de famille. Anna, mère italienne, élève seule ses trois filles, Corinne, Sybille et Georgette, alias Geogeo, au cœur de la Croix-Rousse, à Lyon. Le père, artiste maudit et quelque peu destructeur, a disparu depuis bien longtemps. Mais il rôde, comme un fantôme, présenté tel un fou pouvant être brutal.
Sylvie Testud, c’est Sybille, la seule blonde de la fratrie. Un peu garçon manqué au grand dam de sa mère, et pas assez italienne à son grand regret à elle. Ce qu’elle aime, c’est rigoler et pour s’affirmer, faire des bêtises. Le film s’ouvre sur ça, un 1er avril comme tant d’autres où une enfant souhaite faire une blague, qui ne s’avèrera pas si drôle finalement. Car c’est à ce moment-là que le monde de l’enfance est rattrapé par celui des adultes, avec ses mensonges, ses menaces et son lot d’angoisses. L’univers des adultes s’immisce au sein des trois fillettes par le biais d’une photo. Un polaroïd caché dans une boîte à photos révèle un homme, de profil, mal cadré. Serait-ce lui, l’homme dont il ne faut surtout pas parler devant maman??
Car Gamines est rongé par les non-dits, ce que tout le monde sait ou devine mais dont personne ne veut parler. Et c’est ainsi que grandissent trois fillettes, avec un poids trop lourd sur leurs épaules et qui les poursuivra jusqu’à l’âge adulte.
Le film s’attarde principalement sur les flashbacks, plus nombreux que les scènes du temps présent. Et c’est tant mieux car le film fonctionne bien essentiellement grâce aux trois fillettes, fraîches et sincères. Zoé Duthion donne au personnage de Sybille cet aspect de garçon manqué sans pour autant en accentuer les traits tandis que Louise Herrero (Corinne) incarne bien le rôle de la grande soeur qui se veut responsable des deux plus petites et la dernière, Roxane Monnier (Georgette) est incroyablement attanchante. À l’inverse, les personnages devenus adultes paraissent très peu et mal travaillés, quelque peu brouillons, et l’on n’y croit pas, notamment en ce qui concerne les personnages de Corinne et de Georgette. Tout semble alors bancal et décalé. Éléonore Faucher aurait peut-être du adapter une seule partie du roman, celle de l’enfance, en laissant de côté la coquille adulte qui dessert finalement son film.
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Posté par vincy, le 15 décembre 2009
Parmi les avant-premières mondiales annoncées par le Festival de Berlin (11-21 février 2010) aujourd'hui, la plus sensationnelle est sans doute la projection de The Ghost Writer, dernier film de Roman Polanski, assigné à résidence en Suisse, en attendant d'être éventuellement extradé aux Etats-Unis pour y être jugé (voir l'affaire Polanski). The Ghost Writer, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall et Olivia Williams sera aussi en compétition. Le film a été finalisé alors que Polanski était déjà en prison. Il sortira dans les salles françaises le 3 mars 2010.
Hors compétition une autre avant-première mondiale sera très attendue : Shutter Island, de Martin Scorsese.
Le Président du jury sera le réalisateur Werner Herzog.
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Posté par vincy, le 15 décembre 2009
Parmi les prix prestigieux remis aux Etats-Unis en fin d'année, il y a la liste des critiques de Los Angeles. Film surprise qui apparaît dans de nombreux palmarès, Démineurs (The Hurt Locker), de Kathryn Bigelow, s'octroie les deux principaux prix - meilleur film, meilleur réalisateur. Petit budget, box office sans éclat ... et pourtant le voici propulsé dans la course aux Oscars.
In the Air, la comédie dramatique avec George Clooney, déjà primée par le National Board of Review, confirme, en étant second, sa position de favori pour la statuette. Tout comme Colin Firth semble assurer d'un nomination. Plus surprenant, la victoire de Yolande Moreau en Séraphine dans la catégorie meilleure actrice et celle de L'heure d'été d'Olivier Assayas, ex-aequo avec Le ruban blanc, dans la catégorie du meilleur film étranger. Et last, but not last, les critiques de L.A. ont décidé de remettre un prix pour l'ensemble de sa carrière à Jean-Paul Belmondo. Et c'est mérité!
Film / Finaliste : Démineurs / In the Air
Réalisateur / Finaliste : Kathryn Bigelow (Démineurs) / Michael Haneke (Le ruban blanc)
Acteur / Finaliste : Jeff Bridges (Crazy Heart) / Colin Firth (A Single Man)
Actrice / Finaliste : Yolande Moreau (Séraphine) / Carey Mulligan (An Education)
Second rôle masculin / Finaliste: Christoph Waltz (Inglourious Basterds) / Peter Capaldi ("In the Loop)
Second rôle féminin / Finaliste : Mo'Nique (Precious) / Anna Kendrick (In the Air)
Scénario / Finaliste : Jason Reitman et Sheldon Turner (Up in the Air) / Jesse Armstrong, Simon Blackwell, Armando Iannucci et Tony Roche (In the Loop)
Photo / finaliste : Christian Berger (Le ruban blanc) / Barry Ackroyd (Démineurs)
Direction artistique / Finaliste : Philip Ivey (District 9) / Rick Carter and Robert Stromberg (Avatar)
Musique / Finaliste : T-Bone Burnett and Stephen Bruton (Crazy Heart) / Alexandre Desplat (Fantastic Mr. Fox)
Film en langue étrangère / Finaliste : Summer Hours / Le ruban blanc
Documentaire (ex-aequo) : Les Plages d'Agnès ; The Cove
Animation / Finaliste : Fantastic Mr. Fox / Là-haut
Prix Douglas Edwards du film indépendant, expérimental ou vidéo : The Anchorage
Nouvelle génération : Neill Blomkamp (District 9)
Pour l'ensemble d'une carrière : Jean-Paul Belmondo
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Posté par MpM, le 15 décembre 2009
Notre collaborateur Benoit Gautier apporte la bonne parole québécoise en Avignon du 17 au 20 décembre prochain en mettant en scène la compagnie Bafduska Théâtre pour quatre représentations exceptionnelles.
Au programme, deux pièces signées Larry Tremblay (Le déclic du destin et Le problème avec moi) et deux œuvres de Benoit Gautier lui-même : la "créadaptation" Tu m’aimes-tu, patchwork en forme de scénario reprenant des morceaux choisis du théâtre québécois, et une création originale, Peau d’âme.
Pour les spectateurs, chaque pièce est une plongée dans les méandres de l’âme humaine : un couple qui se rencontre, s’aime et se déchire en un seul mouvement (Tu m’aimes-tu), un anti-héros lancé dans un étrange combat verbal avec son double (Le problème avec moi), un garçon qui se raccroche aux contes de fées pour échapper à une réalité hostile (Peau d’âme)…
Dans des mises en scènes tendues et inventives qui font la part belle à la musique (Radiohead, Badalamenti, Hermann…) et aux références cinématographiques, les excellents acteurs (Nadine Girard, Denis Lefrançois, Sylvain Savard) donnent vie à des personnages complexes et attachants auxquels il est facile de s’identifier.
Alors, au lieu de subir la monotonie de l'entrée dans l'hiver, laissez-vous tenter par une expérience québécoise hors du commun !
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Théâtre du Bourg-neuf
Peau d’âme, 17 décembre à 20h
Le déclic du destin + Le problème avec moi, 18 décembre à 20h30
Tu m’aimes-tu, 19 décembre à 20h30 et 20 décembre à 16h
Réservations et information 04 90 85 17 90
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Posté par vincy, le 14 décembre 2009
Les Grammy Awards (Oscars de la musique) ont retenu les musiques d'Alexandre Desplat (L'étrange histoire de Benjamin Button), Nicholas Hooper (Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé), Danny Elfman (Harvey Milk), Michael Giacchino (Star Trek et Là-haut).
Pour les chansons, la variété est de mise : FM ado ("The Climb" - Hannah Montana: The Movie), rock alternatif ("Decode" - Twilight), world music ("Jai Ho" - Slumdog Millionaire), oldies ("Once in a Lifetime"- Cadillac Records) and rock classique avec Bruce Springsteen ("The Wrestler").
Notons parmi les meilleures musiques pour une comédie musicale la présence de "Hair", "9 to 5", "Shrek" et "West Side Story", tous déjà transposés sur grand écran ou provenant du cinéma .
Enfin, les Grammys ont choisi les BOF de Cadillac Records, Inglourious Basterds, Slumdog Millionaire, True Blood et Twilight dans la catégorie meilleure compilation liée à un film ou un show télévisé.
Réponses le 31 janvier 2010. Avec, pour seul grand suspens : sacre ou pas sacre pour Beyoncé (10 nominations)?
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Posté par Benjamin, le 14 décembre 2009
Dans les 40 films de la compétition, il y a évidemment des films qui retiennent l'attention, qui restent en tête et desquels on veut parler. Et bien, force est de constater que ces 32ème Rencontres Henri Langlois sont considérablement marqués par les films issus du nord et du nord-ouest de l'Europe. Beaucoup de films allemands très remarquables par exemple comme Für Miriam ou le documentaire L'importance des petites choses. Mais ce que l'on retient également, c'est que peu ont osé s'aventurer sur le terrain du comique, de l'humour noir et grinçant. Oeuvres très sérieuses, à la réflexion profonde, certains en oublie que la légèreté fait parfois du bien. Chose que semble avoir parfaitement compris deux films: l'un vient de Suède et a pour titre Elkland, l'autre, finlandais, se nomme The Electrician.
Deux films qui ne sont pas à proprement parler des coups de coeur mais qui, tout en s'inscrivant dans une certaine tendance du festival, sortent du lot par l'introduction de l'humoir noir. En effet, bien que diamétralement opposés, ces deux films mettent en scène des personnages en marge de la société, que ce soit par leur métier ou par leur lieu d'habitat (paumé dans les forêts finlandaises). Des personnages qui ont donc appris à vivre d'une autre façon que la grande majorité des gens et qui donc n'ont pas les mêmes relations que les autres par rapport à la mort par exemple (un thème que tout deux abordent avec humour).
The Electrician est audacieux, court et coup de poing. Le personnage principal, Marvin, est totalement perdu suite à l'abolition de la peine de mort car il avait pour rôle d'exécuter les condamnés sur la chaise électrique. La page se tourne mais lui ne suit pas. Miina Alajärvi, le réalisateur, s'amuse alors du morbide contraste sociétaire qu'entraîne le licenciement de cet homme plus habitué à "tuer" les gens qu'à entretenir avec eux des relations amicales. Un contraste teinté noir mais étrangement d'actualité.
Elkland, lui, est un film plus développé, plus travaillé sur le plan émotionnel. Un film qui prend le temps de poser et de développer ses protagonistes. Et, Per Hanefjord, le réalisateur, même s'il dit ne pas l'avoir "souhaité volontairement" inclut dans cette poignante tragédie des touches d'humour noir particulièrement savoureuses et très appréciées par le public. L'enterrement du père se transforme alors en bouffonerie macabre malgré le chemin dramatique que prend l'histoire.
Deux films qui ont le courage, par le biais de l'humour, de bousculer un peu le sérieux de cette compétition et d'apporter un petit vent frais au festival.
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