Le monde merveilleux de Impy : un dino pas trop rigolo

Posté par Morgane, le 6 avril 2009

impy« Dis-moi, tu as déjà rêvé de devenir une star petit Impy ? »

L’Histoire : Pour son anniversaire, Impy le petit dinosaure reçoit un cadeau très spécial : Baboo, une charmante petite panda. Mais Impy n’est pas ravi de l’arrivée de cette nouvelle petite sœur et n’aime pas que cette dernière lui fasse de l’ombre. Impy décide alors de quitter l’île de Tikiwou aux côtés de Barnaby afin de devenir la nouvelle grande attraction du fabuleux parc « Barnaby World ».

Notre avis : Trois ans après Les Aventures de Impy le dinosaure, le couple Holger Tappe/Reinhard Klooss se reforme afin d’adapter une nouvelle aventure du fameux dinosaure, Le monde merveilleux de Impy. Quarante ans après sa création sous la plume de Max Kruse, Impy a toujours la côte auprès des enfants outre-Rhin. Pour ce nouvel épisode, s’inspirant tout de même des écrits de Max Kruse, Reinhard Klooss et ses deux co-scénaristes, Oliver Huzly et Sven Severin, ont pu inventer leur propre aventure du petit dinosaure vert. Malheureusement, les succès littéraires ne se traduisent pas toujours par des succès à l’écran.

Pour son premier anniversaire, Impy reçoit une petite sœur panda, Baboo. Ce présent permet au réalisateur de dresser le décor et d’aborder les thèmes de la jalousie et de la difficulté de trouver sa place dans sa famille quand un nouvel être arrive au sein de celle-ci. L’idée est intéressante, surtout lorsque le film s’adresse aux tout-petits. Mais très vite l’histoire trébuche maladroitement lorsque Impy souhaite partir de Tikiwou afin de devenir une véritable star et de gagner beaucoup d’argent. Les gags, nombreux, font sourire et alternent avec quelques moments d’émotion. Cependant, les clichés sont abondants et la morale (la famille et l’amitié sont finalement les piliers essentiels de la vie) très attendue.

De plus, le scénario manque cruellement d’imagination, picorant plusieurs idées déjà vues de-ci de-là. Les trois cheiks du parc d’attraction font penser aux frères Dalton (à la seule différence que ces derniers sont quatre) avec un grand benêt et un petit teigneux. Le professeur fantasque de Tikiwou et son acolyte nous rappellent immanquablement Robinson Crusoë et Vendredi sur leur île. Quant au moment où certains des personnages se retrouvent coincés dans le ventre d’une baleine, on ne peut s’empêcher de repenser au même épisode qui se déroule dans Pinocchio. Ce n’est pas parce-que le film s’adresse aux plus petits qu’il doit manquer à ce point d’imagination…Au contraire.

Un nouveau film pour célébrer les 75 ans de Bonnie and Clyde

Posté par vincy, le 5 avril 2009

bonnie and clydeTout le monde connaît la chanson de Gainsbourg & Bardot. Et puis, évidemment, le film avec Warren Beatty et Faye Dunaway. Enorme succès mondial, Bonnie & Clyde est rentré dans l'histoire du 7e Art grâce à sa violence exacerbée dans l'assault final. Et peut-être aussi parce que les deux acteurs étaient parmi les plus beaux du cinéma à cette époque. 10 nominations aux Oscars pour ce film d'Arthur Penn, classé dans la catégorie des classiques, même 42 ans après.

Bonnie et Clyde sont ressuscités aux Etats-Unis à l'occasion des 75 ans de l'embuscade qui a conduit à leur fin brutale. C'était le 23 mai 1934. En Amérique, on s'apprête à préparer les commémorations. Tous les ans, des Américains viennent célébrer ce mythe qualifié de "Roméo et Juliette du Midwest". Deux nouveaux livres seront publiés. Mais surtout Hollywood va produire une version actualisée avec Hilary Duff et Kevin Zegers (le fils de Felicity Hoffman dans le très beau Transamerica). De quoi vouloir séduire la génération 2.0?

L'intention n'est pas artistiquement infondée. Après tout, le mythe Bonnie & Clyde est né en pleine Grande dépression économique. Cette histoire romantique a fait vibrer une Amérique gangrénée par les gangsters. Cela fait écho avec cette même Amérique en crise financière, dont le cancer est, ce coup-ci, du côté du système bancaire.

Hilary Duff et Kevin Zegers pour remplacer Faye Dunaway et Warren Beatty?! 

Mais pourquoi prendre deux comédiens inexpérimentés et peu connus en dehors des magazines people pour faire une nouvelle version de cette histoire culte? Interrogée sur le choix d'Hilary Duff pour le rôle de Bonnie, Faye Dunaway s'est offusquée : "Ils auraient pu au moins engager une vraie comédienne". Avec moins de classe, Duff a rétorqué : "la remarque n'était pas utile, mais je serai aussi cinglée qu'elle si j'avais son physique à son âge." Une élégance rare. Duff oublie deux choses : on ne reste pas jeune et jolie très longtemps, même à Hollywood, et Faye Dunaway reste l'une des plus grandes comédiennes américaines de ses 40 dernières années. On en reparlera donc dans 40 ans.

La tournage de The Story of Bonnie and Clyde commence ce mois-ci, et pourrait sortir d'ici la fin de l'année. Ecrit et réalisé par Tonya S. Holly, dont c'est le troisième film, il ne s'agit pas d'un remake. On annonce même une fin avec une suprise, un "twist".

De toute façon, le film d'Arthur Penn avait déjà excessivement romancé cette histoire, jusqu'à rendre glamour deux criminels qui ressemblaient à des gamins, petits poids plumes physiquement. Alors pourquoi ne pas la transformer davantage?

Cannes : 50 bougies pour La dolce vita

Posté par vincy, le 4 avril 2009

Palme d'or du Festival de Cannes en 1960, quatre fois nommé aux Oscars en 1962, La dolce vita est considéré comme le classique le plus populaire dans l'oeuvre de Federico Fellini. Tourné en 1959, il célèbre cette année ses cinquante ans.

La fondation Fellini a produit pour l'occasion un documentaire sur la conception et la réalisation de ce film. Le documentaire a été réalisé par Gianfranco Mingozzi, second assistant réalisateur de Fellini sur le tournage. Des interviews de Anita Ekberg, Anouk Aimée et Yvonne Furneaux s'intègrent dans des révélations et des commentaires sur l'oeuvre.

Le Festival de Cannes devrait projeter le documentaire en avant-première mondiale, manière de commémorer cette Palme légendaire.

« X-Men Origins : Wolverine » tronqué sur le web

Posté par MpM, le 3 avril 2009

Le nouveau volet de la franchise X-Men, qui raconte la naissance du personnage incarné par Hugh Jackman, Wolverine, vient de rejoindre la longue liste des blockbusters pris de vitesse par le web. Alors que le film ne doit sortir que dans quatre semaines (le 29 avril exactement sur les écrans français), il est déjà disponible (dans une version incomplète, volée et bien évidemment illégale) sur de nombreux sites de peer-to-peer.

Le studio Twentieth Century Fox Films, qui produit Wolverine, procède à un marquage numérique de ses films, ce qui lui permet de les suivre s'ils sont diffusés en ligne. C'est ainsi que la fuite a été immédiatement remarquée et dénoncée par le Studio. Même si l'on peut comprendre l'irrépressible impatience des fans, il faut quand même avouer que l'on voit mal le plaisir que les internautes l'ayant téléchargée pourront retirer de cette version tronquée et inachevée dans laquelle manquent nombre d'éléments visuels et sonores...

Toujours est-il que ce nouvel incident prouvre qu'il faudra sans doute plus qu'une loi de plus pour trouver une solution intelligente à la diffusion de films et chansons en ligne. Le FBI est sur la piste de ces "esprits criminels" (ou rebelles). De quoi faire un scénario de cinéma?

Wallace & Gromit, 20 ans, et déjà au musée…

Posté par MpM, le 3 avril 2009

Wallace et GromitDe leur cerveau de pâte à modeler, Wallace et Gromit ont commis quelques-unes des plus belles inventions que le cinéma d’animation nous ait donné de voir ces dernières années. D’un audacieux système de rouages pour éjecter Wallace de son lit directement à la table du petit déjeuner en passant par un dispositif complexe permettant de protéger les potagers contre les invasions de lapins, les deux complices quatre fois oscarisés ont largement fait leurs preuves, aussi bien comme inventeurs de génie qu'en tant que gaffeurs irrésistibles. C’est pourquoi le Musée des Sciences de Londres a tout naturellement fait appel à eux pour être les héros d’une exposition interactive de six mois destinée à susciter des vocations d'inventeurs. Une manière de célébrer les 20 ans du "couple".

Depuis le 28 mars (et jusqu’au 1er novembre prochain), l’exposition "Wallace et Gromit, un monde d'idées géniales" permet ainsi aux visiteurs de déambuler dans différentes pièces du 62 West Wallaby street (l’adresse du duo) et d’y tester certains gadgets tout droit sortis de l’imagination débridée de ce vieux garçon accro aux crackers et de son chien certes fidèle, mais parfois dépassé par la frénésie de son maître. La reconstitution de la maison s'est d'ailleurs faite sous le regard attentif des créateurs des deux héros, le réalisateur Nick Park et les Studios Aardman.

L' exposition, qui a coûté environ 2,16 millions d’euros, a pour but avoué d’inciter les enfants à suivre les traces de Wallace et Gromit dans le monde amusant et ludique des inventions. Pour y arriver, des "boîtes à idées" ont même été disposées en différents lieux du musée dans l’idée de collecter les propositions des jeunes visiteurs. A défaut de changer le monde, peut-être trouvera-t-on dans ces messages de quoi fournir quelques pistes loufoques pour les prochaines (et très attendues) aventures des deux personnages !

Leur plus récente aventure, A Matter of Loaf and Death, a été récompensée en début d'année par les British Awards et les Annie Awards dans la catégorie court métrage d'animation. Un long métrage est prévu pour 2010/2011.

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Site de l'exposition "Cracking Ideas"

Marion Cotillard chez Christopher Nolan ?!

Posté par MpM, le 2 avril 2009

Après le succès planétaire du dernier Batman Le chevalier noir, le réalisateur Christopher Nolan a décidé d’embrayer avec un projet plus personnel, Inception, qu’il a écrit et réalisera lui-même.
Il devrait s’agir d’un "film d'action et de science-fiction contemporain basé sur l'architecture de l'esprit", dont l’histoire est pour le moment tenue secrète. On sait par contre que Warner Bros. (qui tenait bien évidemment à poursuivre sa — jusque-là — lucrative collaboration avec Nolan, voir actualité du 12 février 2009) est en pourparlers avec Marion Cotillard, Cillian Murphy et Ellen Page. Les trois comédiens pourraient faire une plus mauvaise opération que de rejoindre le casting de ce qui s’annonce déjà comme l’un des films les plus excitants de 2010 !

Pour la Française Marion Cotillard, oscarisée en 2008 pour son interprétation d'Edith Piaf dans La môme, c’est aussi la confirmation que sa carrière américaine est désormais bien engagée. On l’attend en effet dès cet été dans le nouveau Michael Mann (Public enemies) et elle vient juste de terminer Nine de Rob Marshall.

Au final, les seuls à ne pas se réjouir de la nouvelle sont donc probablement les inconditionnels de l’homme chauve-souris qui espéraient un retour rapide de leur héros devant la caméra de Nolan…

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Fréhel

Posté par vincy, le 2 avril 2009

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Après Bardot, Gréco et Bambou, voici la chanteuse Fréhel. Chanteuse marquante de l'entre-deux-guerres, née en 1881 et morte en 1951. Elle fut même comédienne dans des films comme Pépé le Moko, Le roman d'un tricheur... Son destin tragique et passionnelle (dépendance à la cocaïne et à l'alcool, des liaisons avec Roberty et Maurice Chevalier), ses déceptions amoureuses, ont fait de la belle Fréhel une femme empâtée et dépressive. Du coup, c'est la césarisée et mal payée Yolande Moreau qui se colle au rôle dans Serge Gainsbourg, une vie héroïque, le biopic de Joann Sfar.

Gainsbarre s'est toujours réclamé de son influence. Il l'avait rencontré lorsqu'il avait dix ans, en 1938, quand elle chantait "La java bleue". Saviez-vous qu'un livre de sfar s'intitulait ainsi, aussi? Elle vivait à proximité de chez les Ginzbourg et la légende dit qu'elle lui aurait payer un sirop à la grenadine.

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Jane Birkin

Posté par vincy, le 2 avril 2009

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Juste avant d'évoquer les deux hommes qui feront revivre Serge Gainsbourg dans le film de Joann Sfar, Serge Gainsbourg, une vie héroïque, il ne restait qu'une seule femme à présenter. Jane Birkin. Muse, égérie, concubine, compagne, de l'artiste, chanteuse et comédienne, vedette, ... Gainsbourg fut son pygmalion, dès leur premier duo Je t'aime... moi non plus. Puis il y eut Ex-fan des sixties, Do Doo Dah, Baby Alone in Babylone, La décadanse,  69 année érotique, Fuir le bonheur de peur qu'il se sauve, Les dessous chics,... quelques films et une fille.  

Grâce à Birkin, Lucy Gordon, elle aussi anglaise, va connaître sa plus belle année. Après des petits rôles dans Les poupées russes et Spider-Man 3, la voici dans Cinéman de Yann Moix et surtout dans ce film de Sfar.

Décryptage autour du 12e Star Trek

Posté par vincy, le 1 avril 2009

star trek 11

Le 31 mars Paramount  annonçait la mise en route du 12e épisode de Star Trek. Prévu pour l'été 2001, cette suite sera écrite par Roberto Orci, Alex Kurtzman et Damon Lindelof. Ils ont donc 9 mois pour l'accoucher.

Le trio de scénaristes va attendre les réactions du public au 11e épisode de la franchise, qui ne sort que le 8 mai prochain (le 6 en France). Réalisé par J.J. Abrams ("Lost", "Alias", Mission Impossible III), il est censé rafraîchir et dynamiser cette saga qui s'endormait et se ringardisait malgré les inombrables liftings et les séries TV adaptées à l'air du temps.

En annonçant la mise en production du 12e épisode, avant même la sortie en salle du 11e, Paramount envoie deux messages aux fans et au public.

Premièrement, cela signifie ou veut signifier que le prochain Star Trek est si bon que le studio n'a aucun doute sur son succès et mérite déjà une suite pour satisfaire les futures attentes. De quoi créer un buzz positif, ou en tout cas conjurer d'éventuelles rumeurs négatives.

Deuxièmement, à cinq semaines de sa sortie, c'est une manière de faire parler du film. Habile communication pour occuper le terrain face à Wolverine, qui sort juste avant, ou Anges & Démons, qui sort juste après.

Il faut dire que Paramount a de fortes attentes sur la marque Star Trek. Le budget investit est conséquent (150  millions de $ hors marketing). Si Star Trek crashe, il restera  Transformers 2, G.I. Joe et une comédie familiale avec Eddie Murphy pour se rattraper.

 Le 10e opus, Nemesis, remonte à 2002. Avec seulement 67 millions de $ de recettes dans le monde, il est sorti dans l'indifférence. D'autant que cela prouvait un fort déclin. Insurrection (1998) avait récolté 113 millions de $, First Contact (1996) avait cumulé à 146 millions de $ et Generations (1994) avait rapporté 118 millions de $. 30 ans après le premier film de cinéma, Star Trek fait donc de nouveau l'expérience du grand écran.

Les cavaliers de l’apocalypse : gare au jugement dernier !

Posté par MpM, le 31 mars 2009

thehorsemen.jpg"Toutes nos pistes sont dans un sac mortuaire"

L'histoire : Depuis la mort de sa femme, Aidan Breslin, un policier spécialisé dans les affaires criminelles, peine à garder un lien avec ses deux enfants, Alex et Sean. Lorsqu’il est confronté à une série de meurtres répondant à des rituels cruels et sophistiqués, il semble sauter sur l’occasion pour se jeter à corps perdu dans cette nouvelle enquête et fuir toute responsabilité parentale.

Notre avis : Dans la première demi-heure, on se laisse presque convaincre par l’ambiance ésotérique et brutale de ce Seven nouvelle génération. Ultra-rythmé, sanglant et extrêmement sombre, il nous entraîne sur la piste de tueurs en série obéissant à un schéma rigoureux et précis, incluant des tortures et des rituels dont le raffinement tout méticuleux laisse pantois.

Hélas, la comparaison s’effrite assez vite pour cause de scénario vraiment trop mal ficelé : détails volontairement passés sous silence, essoufflement dans les rebondissements, invraisemblances, fin téléphonée… Même les personnages sont mal écrits, stéréotypés jusqu’à la caricature, et quasiment desservis par des acteurs qui ont bien du mal à trouver quelque chose de consistant à jouer. Dennis Quaid trimballe perpétuellement un air fatigué et revenu de tout un tantinet monolithique, tandis que Zhang Ziyi, mal à l’aise avec la langue anglaise, se roule presque littéralement par terre pour mimer un mélange de sensualité, d’innocence et de folie…

Vers la fin, outrance et ridicule atteignent carrément des sommets, aussi bien dans les dialogues que dans la mise en scène à peine digne d’une série télévisée de seconde partie de soirée, entre voyeurisme trash complaisant et puritanisme effarouché. Ne parlons même pas de la "morale" de l’ensemble, un prêchi-prêcha qui ratisse large (éloge de la famille, dénonciation de la décadence contemporaine, récupération hâtive de concepts religieux pris au pied de la lettre…) et évite surtout d’affronter en face les réalités d’une société effectivement confrontée à des êtres en souffrance prêts à tout pour être enfin reconnus, entendus et aidés.