James Cameron raconte l’avant-Avatar dans un roman

Posté par vincy, le 17 février 2010

Le producteur Jon Landau a évoqué la suite du triomphe d'Avatar lors d'un entretien à MTV. Partant du postulat qu'il n'y aura jamais assez de temps ni d'argent pour tout raconter au cinéma, le réalisateur James Cameron s'apprête à écrire un roman, qui sera publié à la fin de l'année, reprenant les origines du conflit. A travers ce livre, on devrait en savoir plus sur les premiers pas de Grace dans son initiation aux Na'vis, son rôle de formateur à l'école des Avatars, la relation entre les deux frères Jake et Tommy (ainsi que la mort de celui-ci), et les traumas du Colonel Quaritch.

Cet approfondissement de l'histoire d'Avatar, sorte de prequel, n'enlève rien aux projets caressés par la Fox de produire des suites. C'est un complément que Georges Lucas a su très bien exploité avec Star Wars (livres, mangas...). Cameron et Landau projettent, en cas de succès en librairie, de publier d'autres livres liés à l'univers "avatarien".

Fiançailles entre Martin Scorsese, Chanel et Gaspard Ulliel…

Posté par vincy, le 17 février 2010

scorsese_ulliel.jpgAprès Audrey Tautou (et le très beau mannequin Travis Davenport) par Jean-Pierre Jeunet, Chanel se paye (à quel prix?) Martin Scorsese. Le réalisateur a déjà signé des publicités pour Armani et un alcool catalan). Il est aux manettes pour promouvoir un nouveau parfum pour hommes de la marque de luxe française. La publicité sera visible à la rentrée 2010. Elle se déroule à New York et met en vedette... Gaspard Ulliel.

Ullie, partenaire de Tautou dans Un long dimanche de fiançailles, de Jeunet (tout se croise), essaie de rebondir après quelques choix malheureux au cinéma. Même son Hannibal Lecter n'avait pas convaincu en 2007, seul gros succès de sa filmographie post-Jeunet.Il devrait revenir en force cette année avec La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier, sélectionnable pour Cannes ou Venise, où il interprétera Henri de Guise.

Soyons un peu plus "people" que d'habitude en évoquant (comme ça sans arrière pensée) que l'ancien mannequin (Longchamp...) est le compagnon de Jordanne Crantelle, responsable des relations célébrités de... Chanel.

Travelling?: Délices d’Istanbul et Fatih Akin en digestif

Posté par Morgane, le 17 février 2010

Dernière journée de festival, dernières projections, derniers visionnages, derniers coups de coeur...

Après une matinée consacrée aux courts pour enfants, je me dirige de nouveau vers le Théâtre National de Bretagne et sa salle Louis Jouvet dans laquelle je vais passer le reste de la journée. Au programme, L’Oeuf (Yumurta) de Semih Kaplanoglu -2007-, Des temps et des vents de Reha Erdem -2007- et, pour clore la journée et le festival, l’avant-première de Soul Kitchen de Fatih Akin qui sera dans les salles le 17 mars 2010.

L’oeuf de Semih Kaplanoglu

Yusuf, parti vivre à Istanbul, retourne dans son village à la mort de sa mère. Il rencontre alors Ayla, la jeune fille qui s’occupait de sa mère mais qu’il ne connait pas. Le film est donc l’histoire de cette rencontre et repose entièrement sur cette dernière. Yusuf retourne à ses racines et reprend contact avec sa vie passée. Chronique rurale, le film est intéressant par la peinture qu’il en dresse, à la fois conte où la vie s’écoule lentement et portait d’un homme en mal de repères. Le film laisse tout de même transparaitre quelques faiblesses, notamment ses longueurs et lenteurs qui dote parfois le film d’une certaine lourdeur.

Des temps et des vents de Reha Erdem

Après My only sunshine -2008- vu hier, c’est le deuxième film que je découvre du réalisateur. Ici encore il se penche sur ce douloureux passage de l’enfance à l’adolescence et plusieurs ponts font la jonction entre ses deux films (l’homme qui tousse à l’ouverture des temps et des vents fait écho au grand-père malade de My only sunshine tout comme les deux figures des jeunes filles ont de nombreuses similitudes). Ici, on suit le parcours de trois jeunes adolescents (deux garçons et une fille) qui se retrouvent confrontés à l’autorité des adultes. Chacun réagit alors différemment à celle-ci et tente d’y survivre à sa manière. Colère, tristesse et rage s’entremêlent dans cette fable poétique où la nature tient une place prépondérante. Cette dernière est d’une beauté incroyable, magnifiquement filmée par Reha Erdem. Elle fait partie du quotidien des trois enfants qui l’ont apprivoisée, l’aiment et la chérissent (plusieurs plans magnifiques montrant tour à tour les enfants endormis au creux d’un élément naturel). Un film d’une grande beauté.

Soul kitchen de Fatih Akin, Prix spécial du Jury à la Mostra de Venise en 2009

On retrouve ici un tout autre genre de cinéma, beaucoup moins ancré dans la Turquie même et pour cause, Fatih Akin place son film à Hambourg. Zinos, patron du restaurant Soul  Kitchen, essaie de garder la tête hors de l’eau. Le restaurant coule peu à peu, son amie est partie vivre à Shangaï et son frère, taulard en semi-liberté, lui demande de l’embaucher. Ce qui ressort du dernier film de Fatih Akin c’est principalement son extraordinaire bande-son (n’oublions pas que le réalisateur est également musicien) et son humour. Sur fond de musique électrique and soul et de péripéties faisant sombrer de plus en plus Zinos, Fatih Akin s’attache à l’humour et à la cocasserie des situations (la superbe scène de Zinos chez le chiropracteur en est une parmi tant d’autres). Mais derrière cet humour se cache tout de même une réalité assez sombre sur une situation économique et sociale parfois difficile et délicate. Vous pourrez retrouver notre critique du film sur le site Écran Noir lors de sa sortie en salles.

Travelling, les petits aux pays des merveilles

Posté par Morgane, le 17 février 2010

Au sein du festival Travelling à Rennes, une partie est dédiée aux plus petits, dès 18 mois. Éléphant d’or regroupe deux programmes de courts métrages et c’est un jury enfant qui a remis le Prix 2010 au film Guyane de Imanou Petit. Le Prix École au Cinéma a, quant à lui, été décerné au Petit Dragon de Bruno Collet, film d’animation très drôle sur une poupée Bruce Lee qui revient à la vie et part à la découverte du petit monde dans lequel il s’éveille.

Je ai pu voir que le programme de courts "Éléphant d’or 2" (sept courts), mais celui-ci regorge déjà de jolies trouvailles. Catch Him! qui nous vient tout droit de Slovaquie est original de par son animation et son style graphique. La Carte, film en prises de vue réelle, nous attendrit et nous fait rire par le biais de deux personnages amoureux mais qui vivent dans deux cartes postales différentes. Et d’un point de vue personnel, mon coup de coeur va aux Escargots de Joseph réalisé par Sophie Roze. Film d’animation dont les personnages sont faits de pâte à modeler, Les Escargots de Joseph plonge dans l’univers d’un petit garçon très timide et introverti vivant dans son monde et où ses amis sont des escargots. Il se fait alors avaler par son nombril en forme de coquille d’escargot et découvre le monde terrifiant et triste des nombrilistes. Une fable poétique et très touchante sur la difficulté de communiquer avec les autres et la nécessité de s’ouvrir au monde extérieur qui nous entoure.

Les enfants ont également pu, durant le festival, découvrir ou redécouvrir des films comme Coraline, Panda petit panda, Mon voisin Totoro... et tout un cycle consacré au personnage d’Alice aux pays des merveilles. Il y en avait pour tous les goûts.

Berlin 2010 : Adoption, Ours d’or symbolique en 1975

Posté par vincy, le 17 février 2010

La Berlinale a longtemps subit la Guerre Froide. Créée par le camp occidental à Berlin-Ouest, le mur avait figé les rapports avec les pays de l'Est de l'Europe. Un dégel s'opère dans les années 70, alors que le festival se tenait encore au début de l'été. Seuls le cinéma yougoslave (pays non aligné officiellement) avait droit de présence, et avait d'ailleurs récolté un Ours d'or en 1969. En 1974, un film russe est invité. En 1975, la compétition propose des films polonais, roumain, est-allemand, tchécoslovaque et russe. Une invasion. Y compris au palmarès : un acteur slovène, un réalisateur soviétique, un court métrage tchèque remportent chacun un Ours d'argent. Et pour couronner l'événement, le jury de l'actrice Sylvia Syms décerne l'Ours d'or du meilleur film à Adoption, de la hongroise Marta Meszaros (qui gagne aussi trois autres prix parallèles).

Adoption, l'histoire d'une ouvrière qui veut absolument un enfant avec son amant, un homme marié, sera une grande habituée du Festival, sélectionnée quatre fois, primée quasiment à chaque voyage,  et récompensée par une Caméra d'honneur en 2007. Cannes lui remettra un Grand prix du jury en 1984. Elle aura été aussi membre du jury en 1976.

Après cette date charnière, le festival se transforme en"ambassade" du cinéma du bloc communiste. Un Ours d'or sera remis à un film soviétique en 1977, L'ascension, de Larisa Shepitko, à une oeuvre est-allemande en 1985, quatre avant la chute du Mur, Die Frau und der Fremde, de Rainer Simon, et de nouveau à un film soviétique en 1987, Le thème, de Gleb Panfilov.

Car la fine fleur du cinéma venu de l'autre côté du rideau de fer a l'autorisation de présenter leurs oeuvres dans le camp ennemi. Par propagande évidemment. Car pendant ce temps là, si Sokourov, Sandor, Szabo, Wajda sont projetés, ils ne sont pas forcément visibles dnas leur propre pays...