Le Saint-André-des-Arts orphelin de son créateur, Roger Diamantis

Posté par anne-laure, le 21 juin 2010

saint andre des artsMardi 15 juin, l’Association française du cinéma art et essai (AFCAE) annonçait le décès du « magicien du Saint-André des Arts », comme l’appelait le réalisateur Jean-Luc Godard. Roger Diamantis, né en 1934, avait 76 ans.

Cette figure emblématique parisienne a toujours été un précurseur, faisant connaître les grands noms du cinéma d’auteur à travers ses trois salles du Saint-André des Arts, son cinéma, en plein cœur du quartier latin. « Passionné de cinéma exigeant et de qualité, il restera comme l'un des précurseurs de la diffusion culturelle par le film et l'ensemble du mouvement Art et Essai ressent sa disparition avec douleur et émotion » s’est exprimée l’AFCAE, avec tristesse.

Peu connu du grand public mais familier des cinéphiles parisiens, il était le contraire du cinéma d’aujourd’hui où l’argent est roi et où seuls les blockbusters trouvent leur salut. En 1996, juste après avoir connu la menace d'une fermeture économique, il déclarait dans l’Humanité? : « Le Saint-André-des-Arts existe depuis vingt-cinq ans. Les trois salles sont bien situées, dans une rue passante. Il ne leur manque que les films. Je suis pris en sandwich – c’est le mot qui convient à l’heure du fast-food et du « fast movie » – par les deux multiplexes qui viennent d’ouvrir aux Halles et à Montparnasse… J’ai été le premier à montrer le premier film de Stephen Frears, mais on me refuse son dernier… De même pour Mike Leigh… »

Passionné et entêté, celui-ci n'hésitait pas à diffuser les films dans lesquels il croyait même lorsque les entrées se faisaient rares.

Alain Tanner qui fit l'ouverture de la salle avec La Salamandre en 1971 et tiendra l'affiche un an malgré un rejet unanime de la critiques ; mais aussi Nagisa Oshima – dont L’Empire des sens est resté six ans à l’affiche – Raymond Depardon, Ken Loach, Alain Cavalier, Nicolas Philibert, Ingmar Bergman qu'il projetait sous forme d'intégrales : nombreux sont les grands cinéastes, de Mizogushi à Eustache, qui ont marqué les murs du Saint-André des Arts. Wenders et Duras faisaient partis des fidèles.

Diamantis fut aussi réalisateur (en 1974, Si j'te cherche, j'me trouve) et coproducteur (en 1990, La Captive du désert, de Raymond Depardon).

Elise Girard a réalisé un documentaire consacré à la vie et à l’œuvre de cet exploitant hors du commun, Roger Diamantis ou la vraie vie. Un film produit par La Compagnie des Phares et Balises. Par ailleurs, sa biographie Une vie d’art et d’essais, signée Florence Delporte, est sortie en 2003 aux éditions La Dispute.

Spielberg a choisi son jeune acteur principal pour War Horse

Posté par vincy, le 20 juin 2010

jeremy irvineA quelques semaines du premier clap de War Horse (voir actualité du 4 mai 2010), Steven Spielberg a bouclé son casting. Dans le rôle principal du jeune homme qui scelle son destin avec un cheval lors de la première guerre mondiale, on retrouvera le quasiment inconnu Jeremy Irvine.

On se souvient que Spielberg a un certain flair concernant les jeunes acteurs, ayant révélé des comédiens comme C. Thomas Howell, Drew Barrymore, Christian Bale,  mais aussi Djimon Hounsou ou Whoopi Goldberg.

Jeremy Irvine n'a qu'une série télévisée à son actif. Life Bites est une sitcom pour la chaîne britannique de Disney dans laquelle il a eut un rôle récurrent. Il aussi joué sur scène avec la Royal Shakespeare Company ce printemps à Londres, dans la pièce "Dunsinane", une suite à "Macbeth".

Irvine sera entouré de comédiens plus connus et souvent issus d'un cinéma européen d'auteur : Emily Watson, Peter Mullan, David Thewlis, le français Niels Arestrup, mais aussi Benedict Cumberbatch, Celine Buckens, Nicolas Bro, Tom Hiddleston et Stephen Graham.

Twilight chapitre 1 et 2 en plein air et gratuit… aux USA

Posté par vincy, le 19 juin 2010

twilight eclipse hesitation kirsten stewart robert pattinsion taylor lautnerBelle astuce marketing. Summit Entertainment a décidé d'organiser une douzaine de séances en plein air et gratuites des deux premiers volets de la saga Twilight. Juste quelques jours avant la révélation de Twilight : Eclipse (Hésitation en français).

Le 26 juin à 18 heures (jour d'éclipse lunaire dans une grande partie du monde ; voir la carte), les fans d'Atlanta, Dallas, Denver, Miami, Philadelphie, Phoenix, Portland, Salt Lake City, St. Louis, San Diego, Seattle et Washington, D.C. pourront assister à cet "happening". On notera que les cinq plus grandes métroples américaines (New York, Los Angeles, Chicago, Houston et San Francisco) n'ont pas été retenues.

Bonus pour les projections de Philadelphie et San Diego : l'événement sera diffusé en direct via le réseau Moviefone, avec des interviews des acteurs et des fans.

Twilight 3 : Hésitation, réalisé par David Slade, fera son avant-première mondiale le 24 juin au Festival du film de Los Angeles. Il sortira en Amérique du Nord le 30 juin, juste avant le grand week-end férié du 4 juillet, espérant réalisé un score monstrueux au Box Office.

En France, le troisième épisode, qui sera montré à la presse ce lundi 21 juin, sera dans les salles le 7 juillet.

Fake Orgasm au festival Différent3 ! : cinéma 1 – Football 0

Posté par MpM, le 19 juin 2010

fake orgasm filmLes spectateurs présents au festival Différent3 ! jeudi soir n’ont pas eu à regretter d’avoir fait l’impasse sur France-Mexique. Déjà, ils ont échappé à un match désastreux, mais surtout parce qu’ils ont assisté à une expérience unique avec la projection de l’atypique Fake orgasm du Catalan Jo Sol. De l’avis du réalisateur lui-même, il s’agit plus d’un "geste radical" que d’un film, commençant en toute légèreté avec un concours d’orgasmes simulés (d’où le titre) et s’achevant sur un questionnement de l’identité (personnelle, pas nationale).

Le "maître de cérémonie" et initiateur du projet, Lazlo Pearlman, est en effet un artiste conceptuel qui cherche à combattre les clichés, les préjugés et l’ignorance en matière de genre et de transgenre. Au cours de shows à la fois poétiques et frappants, il montre ainsi à un public non sensibilisé qu’en matière d’identité, rien n’est jamais ni certain, ni acquis. Pour ce faire, il n’hésite pas à se mettre à nu, au propre comme au figuré, s’offrant en pâture à la fois aux regards et aux interrogations des spectateurs.

Et le sacrifice n’est pas vain (à défaut d’être facile) puisqu’il révèle les doutes de l’activiste aussi bien que la confusion de ceux qui y sont confrontés. Il en ressort alors une profonde humanité : celle des spectateurs, touchants de maladresse, et celle, bouleversante, de l’artiste et de son irrépressible besoin d’empathie.

C’est aussi bien sûr passionnant dans la manière dont Lazlo Pearlman interpelle chacun de nous. En remettant en cause tout azimut la binarité sexuelle dans laquelle on nous enferme depuis l’enfance, il nous amène à réfléchir sur notre propre rapport à cette identité fluctuante qui nous construit pourtant jour après jour. Qu’est-ce qu’être un homme ? Qu’est-ce qu’être une femme ? Quelle proportion des deux porte-t-on tous en nous ? Et surtout, comment s’extraire de ces étiquettes ?

On peut être perturbé, voire dérangé par ces questions, mais impossible d’y rester indifférent. C’est pourquoi Fake orgasm donne l’impression, l’espace d’une heure, de soulever la chappe de plomb qui a tendance à complaisamment englober le sujet le reste du temps. Pourtant, parler, réfléchir, confronter ses points de vue et se remettre en questions n’a jamais fait autre chose que permettre d’avancer.

Retour sur le Festival d’Annecy : l’animation au sommet

Posté par anne-laure, le 19 juin 2010

fantastic mr foxSamedi 12 juin, le Festival international du film d’animation d'Annecy tirait le rideau de sa 34ème édition. Le Festival – longtemps biennal – fêtait cette année ses 50 ans. Pour l’occasion,  213 films étaient présentés dont 39 courts-métrages, 38 séries télévisées et sept longs venus de Suède, de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou de France.

Ce festival est aussi l’occasion de parler d'animation, un type de cinéma qui ravit de plus en plus les Français. Une étude du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) indique d’ailleurs que le genre a enregistré sa plus forte fréquentation en 2009 en France depuis dix ans, avec 28,53 millions d'entrées. Les recettes générées ont augmenté de 79%, grâce à la 3D et aux billets plus onéreux. 2009, année prolifique : les neuf films d'animation français sortis l'an dernier ont totalisé 5,12 millions d'entrées, soit une part de marché de 17, 9%.  La production de programmes audiovisuels d'animation, quant à elle, a augmenté de 35, 5 %, s'établissant à 351 heures, pour un total de 211, 1 millions d'euros. A l'export, l'animation représente près du tiers des ventes de programmes audiovisuels français à l'étranger. Enfin, en 2009, 35 films inédits d'animation sont sortis en salles, soit le niveau le plus élevé de la décennie.

Annecy, c'est aussi l'occasion de sacrer un film d'animation sorti en salles durant l'année écoulée. Le Cristal du long métrage a été décerné à Fantastic Mister Fox du grand cinéaste américain Wes Anderson. (A bord du Darjeeling Limited, La vie aquatique, La famille Tenenbaum...) Ce long-métrage se distingue par sa technique du « stop –motion » (l’animation image par image) ainsi que par l’expressivité des marionnettes, le soin apporté aux décors et aux costumes et une bande-son pop particulièrement soignée. Le film est l’adaptation du livre Fantastique Maître Renard, best-seller de la littérature enfantine, écrit par le britannique Roald Dahl, célèbre auteur de Charlie et la Chocolaterie. Fantastic Mister Fox ou l’histoire de Mister Fox justement, un malicieux voleur de poules reconverti en bon père de famille par amour pour sa femme Felicity et leur fils Ash. Un jour, la nostalgie de son ancienne vie est la plus forte et Mr Fox renoue avec ses anciens démons. Il doit alors affronter trois fermiers qui font main basse sur toutes les terres de la région : le gros Boggis, Bunce le petit et Bean le maigre. Le film a également remporté le Prix du public.Le Cristal du court métrage a quant à lui été décerné à The lost thing d'Andrew Ruhemann et Shaun Tan (Australie, Grande-Bretagne) tandis que Angry man (Sinna man) de la Norvégienne Anita Killy se payait le Prix Spécial du Jury, le Prix du public et le Prix Unicef, non-officiel mais tout aussi prestigieux. Le Prix Jean Luc Xiberras de la première oeuvre a distingué Jean-François du tandem français Tom Haugomat et Bruno Mangyoku.


Voici les autres principaux prix du palmarès :

- Films de télévision:

Cristal pour une production télévisée : Der Kleine und das Biest (Le petit garçon et le monstre) de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter (Alemagne)

Prix spécial pour une série télévisée : Dragons et Princesses, Le garçon qui ne mentait jamais de Michel Ocelot (France)

Prix pour un spécial télévisée :  The gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang (Grande-Bretagne)

- Films de commande:

Prix du film éducatif, scientifique ou d'entreprise : Giallo a Milano de Sergio Basso (Italie)

Prix du film publicitaire ou promotionnel : Harmonix, The Beatles : rock band de Pete Candeland (Grande-Bretagne, Etats-Unis)

- Films de fin d'études :

Prix du meilleur film de fin d'études: The lighthouse keeper de David François, Rony Hotin, Jérémie Moreau, Baptiste Rogron, Gaëlle Thierry, Maïlys Vallade (France)

Prix spécial du jury : Sauvage de Paul Cabon (France)

Mention spéciale : Lebensader d'Angela Steffen (Allemagne)

 


Pedro Almodovar réunit Banderas, Paredes et Elena Anaya

Posté par vincy, le 18 juin 2010

elena anayaPedro Almodovar a complété son casting pour son thriller, La piel que habito (voir actualité du 5 mai 2010), qui se tournera à partir d'août pour une dizaine de semaines. Ce projet, mûri depuis huit ans, devait être interpété, à l'origine, par Banderas et Penelope Cruz. Mais Almodovar a très vite considéré, au fil des réécritures, que son actrice fétiche n'était pas adéquate pour le personnage.

Il a préféré donner sa chance à ce qui sera sans doute la véritable révélation du polar, l'actrice espagnole Elena Anaya. Avec une trentaine de films à son actif depuis 15 ans, elle n'est pas ce qu'on peut considérer comme une débutante. En 2001, elle a tenu l'un des seconds rôles marquants de Lucie et le sexe, de Julio Medem. Le film avait aussi permit de découvrir Paz Vega.

Puis, on l'a vue dans des films espagnols comme Sans nouvelles de Dieux, avec Victoria Abril et Penelope Cruz, et en second rôle dans Parle avec elle, d'Almodovar. Anaya a aussi joué à Hollywood avec des films comme Van Helsing, Savage Grace et In the Land of Women, dans des productions internationales comme Alatriste ou Mesrine (première partie). On la verra bientôt dans A bout portant, avec Gérard Lanvin et Roshdy Zem. Récemment le thriller Hierro lui a permit d'emporter deux prix d'interprétation dans les festivals très respectés de Fantasporto et Sitgès.

Outre ses retrouvailles avec Antonio Banderas, La piel que habito célèbrera le retour de Marisa Paredes. L'actrice a joué dans plusieurs films du maître : Dans les ténèbres, Tout sur ma mère, mais surtout Talons aiguilles et La fleur de mon secret, auxquels il faut ajouter un petit rôle dans Parle avec elle.

Retour sur Cabourg : les films de l’été s’invitent avec un peu d’avance

Posté par kristofy, le 18 juin 2010

Sara ForestierAprès la frénésie de Cannes, les quelques jours de Cabourg représentent pour certains professionnels l’occasion idéale de se retrouver une dernière fois avant les vacances d’été. La convivialité de ce festival romantique est propice aux rencontres et à la détente. Ainsi, Frédérique Bel en plus d’être une jurée vraiment cinéphile (elle a défendue le film Air Doll de Kore-Eda Hirokazu) n’hésite pas à danser la samba ou à pousser la chansonnette, tandis qu'au piano-bar de l’hôtel Julie Ferrier se souvient qu’elle a été danseuse pour improviser une chorégraphie autour de Virginie Elfira qui chante mieux qu’une nouvelle star.

Les acteurs débattent également en toute décontraction avec le public ravi de les rencontrer à l'occasion de ces avant-premières prestigieuses pour certaines tout droit venues de Cannes :  Lio était là pour soutenir Un poison violent (4 août), Sara Forestier Le nom des gens (notre photo), Ludivine Sagnier Pieds nus sur les limaces. Mais aussi Vahina Giocante avec le réalisateur Manuel Pradal pour la première projection publique de La blonde aux seins nus (21 juillet) ou encore le film italien Encore un baiser de Gabriele Muccino (la suite du succès Juste un baiser avec Stefano Accorsi), d'ailleurs l'un des préférés des festivaliers.

Le public de Cabourg représente alors une sorte de baromètre de l’accueil que recevra un film au moment de sa sortie. Par exemple le réalisateur Gabriel Le Bomin est venu équipeavec l’acteur Marc-André Grondin pour Insoupçonnable (4 août), un film de suspense ambitieux avec au générique également Laura Smet, Charles Berling et Grégori Derangère. Or la salle n’est pas vraiment conquise : "ça fait comme un mauvais Chabrol", entend-on. Au contraire, la comédie pour ado Je vous aime très beaucoup avec Firmine Richard (notre photo) a été vraiment appréciée pour sa bonne humeur communicative. Peut-être un succès potentiel à partir du 7 juillet ?

Mais le vrai coup de cœur a été pour D’amour et d’eau fraîche de la réalisatrice Isabelle Czajka venue avec Anaïs Demoustier (qu’elle retrouve après L’année suivante) et Pio Marmaï. Après la projection, le trio est resté un long moment pour les réactions du public, qu’il s’agisse de détails ou des questions soulevées par l’histoire.

Isabelle Czajka : "la jeune fille prend le temps de tomber amoureuse et de faire un écart de jeunesse. Ces moments en dehors de la loi c’est peut-être ça la vraie jeunesse, quel que soit l’âge qu’on a d’ailleurs".

Pio Marmaï : "je suis pour ce côté hors la loi, ce qui m’a intéressé dans le scénario c’est des jeunes qui prennent le contre-pied d’une sorte de chemin tracé obligé. Cette tentative d’un autre type de vie c’est peut-être un peu désespéré, mais on peut en parler dans le cinéma".

La discussion a été un vrai partage : l’équipe s’est rendu compte que le film a bien été compris et a fait forte impression auprès de ses premiers spectateurs. Cette fois, l’actrice Anaïs Demoustier devient plus qu’une révélation (et Pio Marmaï a été sollicité par toutes les dames pour une photo). Rendez-vous en salles pour vérifier la tendance le 18 août.

Crédit photo : Christophe Maulavé

Retour sur Cabourg : les talents de demain

Posté par kristofy, le 18 juin 2010

La 24ème édition du festival de Cabourg vient de récompenser films et comédiens les plus romantiques de l’année (Christophe Lambert, Marina Hands, Eric Elmosnino, L’arnacoeur…)  tout en présentant une large sélection de films en avant-première. Mais Cabourg est aussi un festival qui veut soutenir les jeunes talents cinématographiques.

Mehdi Dehbi & Alice de Lencquesaing Le Prix du Premier Rendez-vous récompense ainsi  la première apparition dans un film d’un acteur et d’une actrice, pour distinguer un(e) débutant(e) et l’encourager à continuer dans ce métier. Cette année, c’est Mehdi Dehbi qui a été choisi pour son rôle de jeune travesti musulman qui séduit Antoine De Caunes dans La folle histoire d’amour de Simon Eskenazy réalisé par Jean-Jacques Zilbermann. Pour l’actrice, il s’agit de Alice de Lencquesaing (notre photo, avec Mehdi Dehbi) qui a été remarquée dans le film de Mia Hansen-Love Le père de mes enfants (elle figurait déjà au générique de quelques autres films).

Regards sur le court métrage

Les courts-métrages étaient également à l'honneur de ces "journées romantiques" : ceux de l’ADAMI,  qui valorisent 22 comédiens (parmi lesquels Julien Sitbon, jeune premier dont on reparlera), ont été montrés à Cabourg après avoir été dévoilés à Cannes.Une douzaine d'autres étaient en compétition.

Parmi ceux-ci ont été très applaudis Quator de Jérôme Bonnell, où Marc Citti joue de tous les instruments possibles pour servir d’alibi à son ami qui trompe sa femme dans une autre pièce, Le naufragé de Guillaume Blanc où un cycliste au vélo crevé rencontre un inconnu particulièrement envahissant, Julie et ses jules de Fanny Jean-Noel où une jeune femme dresse la liste de ses amants dans des décors de carton-pâte… Ou encore Deux de Nicolas Anthomé, avec les retrouvailles houleuses d’un couple qui n’en est plus un, soutenu par la présence à Cabourg de son duo d’acteurs Caroline Ducey et de Xavier Beauvois (primé à Cannes en tant que réalisateur pour Des hommes et des dieux).

Le jury présidé par Maria de Medeiros (avec notamment Julie Ferrier et Serge Rezvani) ne s’est pas trompé en distinguant comme Maria de Medeiros et Amal Katebmeilleur acteur Joseph Malerba pour Le cygne de Emma Perret et comme meilleure actrice Yelle pour Une pute et un poussin de Clément Michel. Quant au Swan d’or du meilleur court-métrage,  attribué à On ne mourra pas de la réalisatrice Amal Kateb (notre photo, avec Maria de Medeiros), il montre qu’en Algérie boire une bouteille de vin et même s’aimer peut être dangereux. Une histoire de résistance qui a remporté l’ensemble des suffrages.

De la Russie... à Paris

Enfin, à l’Est il y a du nouveau aussi, avec la découverte de Court-circuit qui réunit 5 courts-métrages russes sur le thème "un homme et une femme", avec surtout Urgent repair du réalisateur Piotr Bouslov, où un cordonnier fantasme sur une inconnue en réparant ses chaussures.

Et pour continuer de se convaincre qu’un court peut être parfois bien meilleur qu’un long-métrage, les festivaliers ont pu assister à une séance spéciale (après celle de Cannes) du Petit tailleur de Louis Garrel qui réussit ici ce que son père avait raté avec La frontière de l’aube : pendant une quarantaine de minutes dans un Paris idéalisé en noir et blanc qui sublime Léa Seydoux, on est les témoins de tribulations sentimentales tour à tour tragiques et cocasses.

Cabourg se fait donc le porte-parole des réalisateurs et comédiens de demain, en leur donnant une chance d'être  découvert par le grand public et reconnu par leurs pairs. Car quoi de plus romantique que de regarder fleurir les jeunes talents ?

Crédit photo : Christophe Maulavé

Sam Mendès adapte Ian McEwan

Posté par vincy, le 17 juin 2010

Le réalisateur Sam Mendès (Revolutionary Road, American Beauty) a du temps. Depuis que le tournage du 23e James Bon est suspendu à une recapitalisation de la MGM, il n'avait qu'à piocher dans l'un de ses cinq projets en développement. Il semble qu'il ait opté pour l'adaptation du roman de Ian McEwan, Sur la plage de Chesil (paru en France chez Gallimard en 2008).

L'histoire est celle d'une jeune violoniste qui croise un historien dans une auberge du Dorset, pour y passer leur nuit de noce. Nous sommes en 1962, dans une Angleterre puritaine, et ni l'un ni l'autre ne connaissant rien à l'amour. Cette nuit se révèle très vite comme une épreuve de vérité.

Dans le rôle de la mariée, on devrait retrouver Carey Mulligan (Une éducation, Wall Street 2), la nouvelle coqueluche du cinéma d'auteur des studios américains.

Ian McEwan a déjà été adapté au cinéma avec des films comme Reviens-moi, L'innocent, Délire d'amour.

Les Inattendus reprennent leurs quartiers d’été à Lyon

Posté par Morgane, le 17 juin 2010

inattendus.jpgLe temps n’annonce pas l’été et le soleil se fait désirer, mais les Inattendus y croient et relancent les Toiles d’été à Lyon, du 25 juin au 19 juillet. Rendez-vous donc à la Guillotière (Lyon 3e et Lyon 7e) pour fêter l’été avec un voyage à travers les cinémas des trois mondes, en plein air et gratuit.

Au programme, Nanouk (1922) de Robert Flaherty, Gare centrale (1958) de Youssef Chahine, Yeelen (La Lumière) (1984) de Souleymane Cissé, Not for sale (2003) de Yaël Bitton, Changement au village (Gamperaliya) (1965) de Lester James Peries et un ciné-concert durant lequel le collectif de musiciens Ceux qui font improvisera sur une sélection de courts métrages.

Lyonnais, le cinéma s’installe dans la rue, faites-en de même...

______
Toutes les infos sur le Site internet