Posté par Sarah, le 14 mars 2011
Apart, le premier long métrage d'Aaron Rottinghaus, a fait sensation dès le deuxième jour du festival SXSW. Cette production indépendante, qualifiée par les auteurs de thriller romantique, met en scène une maladie psychologique rare et impressionnante, le syndrome de Folie à deux ou F24. Les deux protagonistes principaux sont liés depuis l'enfance par un accident tragique et présentent des troubles psychotiques authentiques (visions, délires, trouble paranoïaque induit). Le seule remède connu à présent est la séparation des deux êtres en question.
C'est un premier film très ambitieux, rythmé par de nombreux flashbacks. Il a été tourné dans la ville où Josh Danziger, qui joue le rôle de Noah et qui a co-écrit le film avec Aaron Rottinghaus, a grandi. Pour lui, la série Lost a été à la fois une source d'inspiration et un modèle à atteindre. Il est vrai que le film a un réel sens du rythme et que les allers et retours dans le temps font qu'il n'est pas « facile ».
Nous avons demandé au réalisateur de nous parler un peu de l'idée originale de ce film : « L'écriture avec Josh s'est faite tout simplement. Un jour, un de ses amis médecin l'a contacté pour lui parler de cette maladie invraisemblable, rare mais vraie, dont souffrent ces personnes qui partagent des visions effrayantes. On répétait en même que l'on écrivait le film et le résultat correspond à ce que l'on voulait (...) Le tournage a été le moment le plus amusant, même si sur l'écran le film est très sombre, car après il a fallu trouver les financements, ce qui n'est pas toujours facile. J'ai eu beaucoup de chance et j'ai aimé travailler avec des proches comme Josh ou encore Joey Adams [ndr : qui joue la psychologue d'Emily]. La seule difficulté au niveau du casting a été de trouver la partenaire de Josh, Olesya Rulin, qui joue le personnage d'Emily ».
Josh Danziger renchérit : « Le tournage s'est très bien passé, on a beaucoup ri pour détendre l'atmosphère, et ma collaboration avec Olesya (Rulin) s'est faite le plus naturellement possible. On a beaucoup travaillé et on était tous très excités de voir le film se construire, se produire et enfin, de pouvoir le montrer à nos proches et au public ». Gardez l'oeil ouvert, avec un peu de chance, il sortira bientôt sur nos écrans français !
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Posté par kristofy, le 14 mars 2011
Le 13ème Festival du Film Asiatique de Deauville s’est achevé dimanche soir avec la cérémonie de clôture et la proclamation du palmarès par les deux jurys. Et c’est à la surprise générale que le Grand Prix a été remis au Thaïlandais Eternity, le film le moins apprécié du public.
Eternity était en effet le film plus ardu de la compétition, voire le plus hermétique ou le plus soporifique. Il comporte de nombreux plans-séquences fixes avec de longues scènes d’un quotidien banal (un repas en famille, le couple qui discute mythologie en nous tournant le dos…) qui ont provoqué un tel ennui chez certains qu'ils n'ont pas hésité à quitter la salle en cours de projection. Le film raconte l’histoire d’un homme décédé qui se souvient de la femme qu’il aimait, et on assiste à des moments de complicité entre eux à la rivière et l’intégration de la jeune femme dans la famille de son amoureux. Au début il semble que le réalisateur use et abuse de longues scènes où la caméra immobile nous montre de manière naturaliste (et sans aucune musique) des moments de vie ordinaires à priori sans intérêt. Plus tard, on saisira que ce dispositif de mise en scène contemplative trouble la notion du temps avec ces séquences en temps réel (et avec des temps morts), le passé et le présent prennent une autre valeur au regard de la vie avant et après la mort. Si on n’est pas loin de l’univers de Apichatpong Weerasethakul on est encore plus près de la narration de Lisandro Alonso. Eternity est un film où l’exigence d’une narration par moments de simplicité conduit à une rigueur sans artifice qui désarçonne. Un étonnement salué donc par le Grand Prix pour le réalisateur Sivaroj Kongsakul.
Le jury était présidé par Amos Gitaï, qui était entouré de Jacques Fieschi, Mia Hansen-Love, Reda Kateb, Pavel Lounguine, Noémie Lvovsky, Catherine Mouchet, Anne Parillaud et Marc Weutzmann. Départager les dix films de la compétition n’a pas été facile car les films les plus remarquables ont aussi été ceux qui ont le plus divisé les spectateurs. Les films les plus appréciés ont été ceux où il était facile de s’attacher aux personnages mais sans véritable ressenti de cinéma : Buddha Mountain de la réalisatrice Li Yu (déjà été remarquée ici pour Dam Street), Donor du Philippin Mark Meily ou encore Udaan de Vikramaditya Motwane (qui était passé à Cannes).
Et c’est donc dans cette veine- là que Sketches of Kaitan City de Kazyoshi Kumikari et The journals of Musan de Park Jung-Bum ont reçu chacun ex-aequo le Prix du Jury. En compétition également le film le plus provocant et le plus extrême du festival, Cold Fish de Sono Sion (passé par Venise) qui est absolument étourdissant, un peu trop pour le jury, mais qui figure heureusement au palmarès avec le Prix de la Critique internationale. Les films qui ont montré, eux, une recherche esthétique et cinématographique plus exigeante sont aussi ceux qui proposaient une histoire moins linéaire : Birth Right de Naoki Hashimoto, La ballade de l’impossible de Tran Anh Hung, et donc Eternity de Sivaroj Kongsakul. En choisissant ce dernier pour le Grand Prix, le jury a su faire preuve de courage et d’audace.
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Posté par Sarah, le 14 mars 2011
A SXSW, les soirées d'avant-premières s'enchaînent et ne se ressemblent pas, si ce n'est les files d'attente qui semblent s'allonger un peu plus chaque soir. Le festival bat son plein et de grands noms sont venus présenter leur film. La première soirée du festival a marqué le lancement de Source Code, de Ducan Jones (sortie en France le 20 avril prochain) avec Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan. La présence de l'acteur américain a déclenché une hystérie dans la foule, et le film a été qualifié de bon divertissement.
Le lendemain, une foule encore plus excitée et impatiente a encerclé le Paramount Theatre pour voir Super de James Gunn avec Liv Tayler, Kevin Bacon, Rainn Wilson et Ellen Page. La salle était pleine à craquer pour voir cette histoire de Monsieur tout-le-monde qui décide un jour, s'étant fait larguer par sa femme bien-aimée, de devenir un super héros (sans pouvoir magique) pour défendre le bien contre le mal.
Le film est bien rythmé, un peu caricatural à certain moment mais il souhaite surtout montrer qu'être un super-héros cela ne va pas de soi et que l'on ne peut défendre le bien sans mouiller sa chemise. Les effets spéciaux sont plus humoristiques qu'impressionnants et James Gunn n'a pas voulu faire l'impasse sur l'aspect violent de la vie d'un super-héros. Ce film, au budget assez réduit selon les dires du réalisateur, a enthousiasmé la salle au plus haut point, et la présence de Rainn Wilson et d'Ellen Page n'y est pas pour rien car c'est l'un des avantages lors d'un festival que de pouvoir poser des questions au réalisateur et aux acteurs après le film. D'ailleurs, SXSW accueille chaque année des noms de plus en plus connus, attirant par la même occasion un nombre grandissant de spectateurs.
L'autre intérêt des festivals de cinéma reste de pouvoir varier les plaisirs. Même si on ne peut bouder les blockbusters, les projections de films moins connus et indépendants sont autant (si ce n'est plus) intéressantes. Le film du réalisateur britannique Andrew Haigh, Weekend, nous a ainsi touché par sa mise en scène, le jeu d'acteur très naturel et par la justesse de son propos. Il s'agit de Russel, un jeune trentenaire gay, qui rencontre un soir Glen dans une boîte. Ils ne vont passer que quelques jours ensemble mais ils vont parler ouvertement de leur vision respective de l'amour, du sexe et de ce que veut dire être gay aujourd'hui. Un film intimiste sans clichés et sans compromis.
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