Arestrup et Dussollier vont donner une leçon de Diplomatie

Posté par vincy, le 17 août 2013

le tambourLundi, deux monstres sacrés du cinéma français vont se donner la réplique dans Diplomatie. André Dussollier et Niels Arestrup reprennent le rôle qu'ils avaient créé dans la pièce de Cyril Gély,  succès au Théâtre de la Madeleine en 2011.

Le tournage du film réalisé par le vétéran Volker Schlöndorff (Palme d'or avec Le Tambour), qui n'a rien tourné pour le grand écran depuis Ulzhan en 2008, durera cinq semaines. Schlöndorff et Gély ont cosigné le scénario.

L'histoire se déroule à l'Hôtel Meurice, dans la nuit du 24 au 25 août 1944, quand les Alliés arrivent aux portes de Paris; Dietrich von Choltitz (Arestrup), Gouverneur du Grand Paris, se prépare sur ordre d'Adolf Hitler à faire sauter la capitale. Les principaux monuments de Paris et quelques ponts sont prêts à exploser. Evidemment, chacun d'entre nous sait que Paris ne sera pas détruit. Alors pourquoi un général nazi dont la loyauté à l'égard du IIIème Reich était sans borne, n'a-t-il pas exécuté les ordres du Führer ? Tout aurait été négocié avec le consul suédois Nordling (Dussollier), qui a passé une nuit à convaincre le Général.

Gaumont distribuera le film l'année prochaine.

Mira Nair remplace Stephen Frears pour Bengali Detective

Posté par vincy, le 16 août 2013

Il y a deux ans, le réalisateur britannique Stephen Frears prévoyait de s'atteler à l'adaptation du documentaire The Bengali detective (lire notre actualité). Finalement, ce sera la cinéaste Mira Nair qui réalisera le film produit par la société de Ridley Scott, Scott Free.

Scénarisé par Sabrina Dhawan, avec qui Nair avait collaboré pour Le mariage des moussons, Bengali Detective est l'histoire d'un détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, qui explore les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne.

Le documentaire de Philip Cox avait été présenté à Sundance en 2011. Fox Searchlight en avait acquis les droits pour un remake.

Le dernier film de Mira Nair, The Reluctant Fundamentalist, toujours inédit en France, avait fait l'ouverture du Festival de Venise l'an dernier. Mira Nair avait remporté une Caméra d'or à Cannes pour Salaam Bombay! en 1988.

Garrett Hedlund, Oscar Isaac et Louise Bourgoin perdus dans le désert de Mojave

Posté par vincy, le 15 août 2013

Le scénariste William Monahan (Les Infiltrés, Sin City 2) va repasser derrière la caméra avec Mojave, trois ans après son premier film London Boulevard. Il y raconte l'histoire d'un artiste qui s'échappe dans le désert de Mojave, connu pour ses températures caniculaires, entre Los Angeles et Las Vegas. L'artiste, réputé violent, y rencontre son alter-ego.

Le casting est très glamour. On y retrouve Garrett Hedlund, très exhib dans Sur la route et un peu moins dans Tron - L'héritage, Oscar Isaac, vu dans Drive et Robin des Bois. Isaac et Hedlund seront ensemble à l'affiche du dernier Coen, Inside Llewyn Davis, Grand prix du jury à Cannes.

A leurs côtés, l'actrice française Louise Bourgoin fera ses premiers pas cinématographiques en Amérique. Vue cette année dans La religieuse, elle est attendue dans le prochain Nicole Garcia, Il est parti dimanche, et dans un film britannique, Love Punch, avec Pierce Brosnan et Emma Thompson. Tous deux sont programmés en janvier 2014. D'ici là, elle sera à l'affiche de Tirez la langue, mademoiselle, d'Axelle Ropert, prévu dans les salles le 4 septembre.

Christopher Nolan tourne son voyage interstellaire avec une pléiade de stars

Posté par vincy, le 14 août 2013

Matthew McConaughey (Mud, Magic Mike), Anne Hathaway (The Dark Knight rises, Les Misérables), Jessica Chastain (The Tree of Life, Zero Dark Thirty), Bill Irwin ("Les Expert", Rachel se marie), John Lithgow ("3rd Rock from the Sun", "Dexter"), Casey Affleck (Ocean's 11, L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford), David Gyasi (The Dark Knight Rises, Cloud Atlas), Wes Bentley (Hunger Games), Mackenzie Foy (Twilight 4 et 5, Conjuring, Topher Grace ("That's 70's Show", Spider-Man 3), David Oyelowo (Lincoln, Jack Reacher), Ellen Burstyn (Requiem for a Dream, The Yards) et Michael Caine (Inception et la trilogie Dark Knight) : voilà pour le casting définitif d'Interstellar. Des habitués de l'univers de Christopher Nolan, et quelques nouvelles têtes connues comme Grace, Burstyn, Lightow, Irwin...

Le cinéaste a commencé le tournage de son film en Alberta, au Canada, programmé en novembre 2014 dans les salles.

Le script est basé sur la théorie des "trous de ver", soit les propriétés de connexions des différents points de l'espace qui permettent de faire des raccourcis à travers l'espace et de voyager entre différentes dimensions. On suivra ainsi les aventures d'un groupe d'explorateur qui découvrira un "trou de ver" (wormhole en anglais) et dépassera ainsi les limites humaines du voyage spatial, conquérant ainsi les vastes distances d'un trajet interstellaire.

A l'origine, le projet avait été développé en 2006, avec Steven Spielberg aux commandes, à partir des théories de Kip S. Thorne, par ailleurs consultant du film de Nolan.

… et Charlotte Gainsbourg chez Wim Wenders

Posté par vincy, le 13 août 2013

Tandis que Jeff Nichols enrôle Kirsten Dunst (lire notre actualité), la deuxième comédienne de Melancholia, Charlotte Gainsbourg, enrichit sa filmographie internationale. Après Von Ttrier, David Bailey, Alejandro Gonzalez Inarritu, Todd Haynes, Emanuele Crialese, James Ivory, l'actrice-chanteuse sera dans le prochain film de Wim Wenders. Le tournage d'Every Thing Will Be Fine débute aujourd'hui (lire aussi notre actualité). Le film sera en 3D et devrait être en salles fin 2014.

James Franco et Marie-Josée Croze ainsi que Sarah Polley font partie de la distribution. Le scénario est signé du Norvégien Bjørn Olaf Johannessen (Nowhere Man). Wenders racontera l'histoire d'un écrivain dont la vie est radicalement transformée après un accident de voiture.

Gainsbourg sera la première compagne de Franco, qui avait convoité la belle Kirsten Dunst dans Spider-Man. La boucle est bouclée.

Kirsten Dunst chez Jeff Nichols…

Posté par vincy, le 13 août 2013

Les deux soeurs de Melancholia, de Lars Von Trier, Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg (lire notre actualité) viennent d'être annoncées dans des projets singulièrement différents.

Prix d'interprétation féminine à Cannes pour Melancholia, Kirsten Dunst a été choisie par Jeff Nichols pour son prochain film, Midnight Special. Kirsten Dunst rejoint Joel Edgerton (Gatsby le Magnifique, Zero Dark Thirty) et Michael Shannon au générique de cette oeuvre de science-fiction. Dunst ajoute un autre grand réalisateur à sa déjà riche filmographie après avoir joué pour Sofia Coppola, Brian De Palma, Nil Jordan, Barry Levinson,  Mike Newell, Michel Gondry, Sam Raimi et Walter Salles.

L'histoire de Midnight Special est celle d'un père et de son fils de 8 ans, doté de pouvoirs spéciaux. Nichols évoque les films de John Carpenter comme influence. Le film produit par Warner Bros devrait être en salles l'an prochain.

Box office : Miyazaki Empereur du Japon et Bong Joon-ho Roi en Corée du Sud

Posté par vincy, le 13 août 2013

Le dernier film d'Hayao Miyazaki continue de dominer le box office japonais. Kaze tachinu (The Wind Rises) a déjà récolté 45 millions de $ de recettes en 3 semaines. Il est en passe de devenir le film le plus vu de l'année. Miyazaki confirme ainsi son statut de roi du box office local (4 des 10 plus grosses recettes historiques sont signées du Maître). Ses récents films (Ponyo, Le château ambulant, ...) ont tous été les champions de  leur année respective. Le Voyage de Chihiro conserve même le record historique, toutes nationalités confondues, au BO japonais.

De l'autre côté de la mer du Japon, c'est un autre Maître du cinéma local qui règne. Snowpiercer, le transperceneige premier film en anglais de Bong Joon-ho, sorti le 1er août en Corée du Sud a déjà récolté 41 millions de $ (environ 6,5 millions d'entrées!) en dix jours. Déjà rentabilisé. Il a ainsi capté 44% des billets vendus lors de son premier week-end. Le film ne devrait avoir aucun mal à battre Iron Man 3 (64 M$) et Miracle in Cell N°7 (82M$), les champions actuels du BO sud-coréens. Rappelons que les précédents films de BJH ont cartonné en salles : Mother a terminé 10e de l'année 2009 (16M$) et The Host a été le film le plus populaire de l'année 2006 (65,6M$). Ce dernier film est d'ailleurs toujours le détenteur du record historique pour un film sud-coréen, en Corée du sud, avec 13 millions d'entrées.

Jimmy’s Hall, ultime film de Ken Loach?

Posté par vincy, le 12 août 2013

Dans un entretien à Screen Daily, Rebecca O'Brien, la productrice des films de Ken Loach, a lâché une phrase surprenante : "Jimmy Hall est probablement le dernier long métrage de fiction de Ken". Et elle ajoute : "Je pense qu'il faut mieux partir quand on est au sommet." Rebecca O'Brien évoque le stress des longs tournages, l'énergie déployée, l'intensité physique et mentale que requièrent un film. "De manière réaliste, je serai très surprise si nous faisons un film après celui-ci".

A 77 ans, il débute cette semaine le tournage de cet ultime film, Jimmy Hall, avec Barry Ward, dans le rôle du leader communiste irlandais James Gralton. Au générique, on retrouve aussi Simone Kirby, Jim Norton, Brian F. O Byrne et Andrew Scott.

Jimmy Hall se déroule au début des années 30 quand Gralton revient en Irlande, après dix ans passés à New York, pour rouvrir la salle de danse qu'il avait construite en 1921. Le destin de Gralton est surtout connu pour avoir été le seul Irlandais déporté par les gouvernement en 1933.

Le film devrait être prêt pour le prochain Festival de Cannes, où il avait reçu la Palme d'or en 2006 avec Le vent se lève. Ce serait alors sa 12e sélection.

Le cinéaste s'était fait connaître avec Kes en 1969. Depuis, il a tourné plus de 30 longs métrages.

En revanche, Loach n'abandonne pas la caméra : il a quelques idées de documentaires en tête. Son dernier, L'esprit de 45, a été présenté au Festival de Berlin en début d'année.

Décès d’Haji, l’égérie culte de Russ Meyer

Posté par vincy, le 12 août 2013

hajiHaji, de son vrai nom Barbarella Catton, s'est éteinte le 10 août. Née à Québec le 24 janvier 1946, la comédienne et ancienne danseuse "exotique" reste surtout gravée dans les mémoires des cinéphiles pour son rôle dans le film culte de Russ Meyer, Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965). Elle incarnait Rosie, l'amante lesbienne. Meyer la découvrit dans un bar de strip-tease dans les faubourgs de L.A.

Sensuelle, sexy et animale, elle avait les mensurations idéales pour provoquer la pudibonderie américain dans les films du réalisateur, qui en fit son égérie. Elle tournera avec lui Le gang sauvage (1965), Good Morning... and Goodbye! (1967), Orgissimo (1970) et le légendaire Supervixens (1975). e

Son tour de poitrine et son sourire ont aussi séduits d'autres cinéastes. La filmographie comporte des navets d'un sous-genre respectable comme Bigfoot. Mais elle a aussi tourné dans des films plus "classiques" comme Up Your Alley d'Art Lieberman (1971), Meurtre d'un bookmaker chinois du grand John Cassavetes (1976) et même une version musicale de Don Quichote (en 1976 aussi). Quelques séries Z plus tard, elle disparu des radars. Pas le genre à recevoir un Oscar, même d'honneur.

La brune pulpeuse a malgré tout continué de conquérir de nombreux adolescents du monde entier qui la découvraient dans des festivals, sur leurs ordinateurs ou les vidéo-clubs. La femme était écolo, discrète, vivant à l'écart de tout, ignorant même le culte autour de ses films (et sans doute de ses seins). Loin de l'image de la femme sexuellement affirmée et sauvage qu'elle incarnait dans une période de libération sexuelle, Haji avait construit sa vie près de Malibu, se souciant peu de son apparence, et militant pour le droit des animaux.

Des acteurs britanniques mobilisés contre la loi anti homosexuels russe

Posté par vincy, le 11 août 2013

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Tilda Swinton, Sir Ian McKellen puis Stephen Fry ont alerté, chacun à leur manière, les citoyens et les dirigeants politiques à propos du climat homophobe, et de ses conséquences, qui règne en Russie.

Au départ, il y a une Loi votée en Russie, le 11 juin dernier. cette Loi criminalise la «propagande auprès des mineurs» des «relations sexuelles non traditionnelles». En creux, la Russie bannie toute visibilité des relations sexuelles homosexuelles. Face à une Europe de plus en plus "gay-friendly", le président Vladimir Poutine flatte ainsi une population majoritairement homophobe. Cela a rapidement entraîné une chasse aux homos, avec passages à tabac et autres violences impunies, de la part d'une frange de la population ultra-nationaliste. Des associations ne peuvent plus faire leur travail. Quant aux artistes, même les plus célèbres, ils peuvent vivre leur sexualité, à condition qu'ils la cachent.

Cette atteinte aux libertés fondamentales (orientation sexuelle, liberté d'expression) a entrainé au fil des semaines des réactions, des manifestations (à Anvers hier, à Londres), des pétitions et beaucoup d'émotion sur les réseaux sociaux. Le phénomène prend de l'ampleur : avec l'organisation des Mondiaux d'Athlétisme (en ce moment même) et celle des Jeux Olympiques d'hiver début 2014, la Russie est sous les feux des projecteurs. Selon la Loi, les sportifs homosexuels ne sont pas les bienvenus. Or cette Loi va à l'encontre des valeurs du Comité International Olympique (CIO), bien embarrassé quand on lit les communiqués et déclarations contradictoires de son Président, Jacques Rogge. Des appels au boycott (JO, biens et services russes...) qui circulent attirent des dizaines de milliers de signatures. Désormais ce sont les athlètes qui sont interpellés pour qu'ils soutiennent les droits des homosexuels d'une manière ou d'une autre.

Tout a commencé avec Tilda Swinton, de passage à Moscou, qui a brandit un drapeau arc-en-ciel, symbole des populations LGBT, sur la Place Rouge. La photo, postée par son agent Christian Hodell sur Twitter, était accompagnée d'un message sans équivoque : "En solidarité. Bons baisers de Russie."

Et puis le 6 août, c'est le blogueur et activiste américain Michael Petrelis à l'occasion d'une représentation de No Man's Land, la pièce d'Harold Pinter, au Berkeley Repertory Theatre en Californie, qui a demandé à Sir Ian McKellen, éternel Gandalf et Magneto, d'être pris en photo avec une pancarte indiquant "Solidarité avec les homos russes". Gay lui-même, défenseur actif des droits des homosexuels depuis 25 ans, McKellen a accepté. La photo a été postée sur le blog de Michael Petrelis.

Enfin, le lendemain, Stephen Fry a publié un courrier (la version intégrale suit après l'article) destiné au Premier ministre britannique, David Cameron, au patron du CIO, Rogge, et aux membres de ce même CIO. "Passages à tabac, meurtres et humiliations sont ignorés par la police. Défendre ou discuter sainement de l'homosexualité est contraire à la loi. Dire, par exemple, que Tchaïkovsky était gay et que son oeuvre et sa vie reflètent sa sexualité et ont inspiré d'autres artistes gay serait sanctionné par une peine d'emprisonnement"" écrit-il. Stephen Fry est en colère face à "la banalité du mal" chère à Hannah Arendt qu'il voit dans les yeux des dirigeants russes. Il demande "une interdiction absolue des Jeux olympiques d'hiver 2014 en Russie à Sochi est tout bonnement essentielle." Et propose de les installer ailleurs, "dans l'Utah, à Lillehammer, où vous voulez [certains ont évoqué Vancouver également, ndlr]." Il ajoute qu'il "faut à tout prix que Poutine ne puisse pas avoir l'approbation du monde civilisé."

Faudra-t-il appeler au boycott d'autres manifestations, comme le Festival du film de Moscou?

David Cameron a répondu hier au comédien, par Twitter : "Merci de votre message @stephenfry. Je partage votre profonde inquiétude sur les mauvais traitements dont font l'objet les homos en Russie. Néanmoins, je crois qu'il vaut mieux combattre les préjugés en participant, plutôt que boycotter les Jeux d'hiver."

En France, c'est le néant politique. Aucun artiste, aucun grand élu n'a (ré)agit. C'est d'autant plus désolant que Merkel et Obama se sont émus publiquement de cette Loi. Dans l'Hexagone, les cinéastes continuent de débattre de leur convention collective, de l'insuccès des comédies ou encore de l'exception culturelle, noble en cause en soi. Les comédiens se revendiquent apolitiques. Et un Depardieu sert même d'ambassadeur à la politique de Poutine. Elle est loin cette époque où ces artistes "éclairés" étaient prompts à défendre les grandes causes internationales. Dorénavant, ce sont les Britanniques qui donnent une leçon de démocratie et de liberté.

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