Le nouveau Nakache/Toledano en salles à la Toussaint

Posté par vincy, le 7 mars 2014

olivier nakache éric toledanoC'est le 22 octobre, en pleines vacances de la Toussaint, que le nouveau film d'Olivier Nakache et Eric Toledano sera dans les salles en France. Trois ans après la sortie d'Intouchables.

Coproduit par Quad  et Gaumont, Samba réunit 4 acteurs césarisés : Charlotte Gainsbourg, Omar Sy, Izia Higelin et Tahar Rahim. le film a été tourné cet automne (lire notre actualité). 3 ans après le phénomène Intouchables, c'est un euphémisme de dire que le film est attendu.

Samba, dont on sait peu de choses sur le scénario est une comédie sociale où Omar Sy incarne un immigrant sans papiers.

Désormais, il reste à définir la stratégie de la sortie : avant-première au Festival d'Angoulême comme pour Intouchables ou avant-première dans un Festival international comme Venise ou Toronto?

Deauville Asia 2014 : Monsterz de Hideo Nakata en première mondiale

Posté par kristofy, le 7 mars 2014

Hideo NakataC’est l’un des maîtres du cinéma de genre, sauf que son genre à lui est plus le surnaturel que l’hémoglobine… C’est avec ses mots que le réalisateur Hideo Nakata a reçu un hommage du Festival du film asiatique de Deauville. La vidéo maudite à ne pas voir dans Ring a été vue partout, et depuis la figure de la femme fantôme avec des longs cheveux qui masquent ses yeux est devenue un nouveau mythe du cinéma fantastique.

En 1998, Ring fut un tel succès que Hideo Nakata en réalisa la suite Ring 2 l’année suivante, il sera même appelé aux USA pour diriger le remake avec Naomi Watts. Son film culte Dark Water en 2002 aura aussi un remake américain, et en 2010 il réalise Chatroom avec un casting britannique (Aaron Taylor-Johnson, Imogen Poots, Hannah Murray…) qui sera présenté à Un Certain regard à Cannes. Si son influence va jusqu’en occident, Hideo Nakata tourne surtout ses films au Japon, et déjà avant le phénomène Ring, son premier film en 1996 était L’actrice Fantôme qui avait marqué les esprits.

« Je suis très honoré de recevoir cet hommage à mon travail, même si je me suis dit que c’était un peu tôt. J’ai fait 17 films, et j’ai bien envie d’en faire 17 autres et même plus. Vous n’avez encore rien vu ! C’est aussi un plaisir d’accompagner en France mon nouveau film Monsterz, au Japon il n’a pas encore été vu puisqu’il sortira en mai, c’est la première mondiale ici. »

Monsterz est en fait le remake d’un film coréen (Haunters de Kim Min-Suk) transposé au Japon par Hideo Nakata. On y entend Kenji Kawai pour la musique, les acteurs principaux sont Tatsuya Fujiwara (le héros de Battle Royale, Death Note, à Cannes dans Shield of Straw) et Takayuki Yamada (Crows Zero, à Venise dans 13 assassins). Un homme développe depuis son enfance un pouvoir de télékinésie unique, il peut à distance manipuler les autres : faire s’immobiliser les gens ou en guider certains comme des robots sans qu’ils ne se souviennent de rien ensuite. Par exemple, il fait un hold-up dans une banque tout en restant à l’extérieur : pendant que tous sont immobiles, une personne lui apporte l’argent, puis tous reprennent ce qu’ils étaient en train de faire l’instant avant qu’il les contrôle.

Dès le début du film ce pouvoir est montré comme une sorte de malédiction, dans son enfance son père détestait son anormalité et voulait l’abandonner…  Devenu adulte, il utilise son pouvoir à différentes occasions, jusqu’au jour où il découvre que celui-ci est totalement inefficace sur un autre homme qu'il ne peut pas manipuler comme les autres. Cette résistance inhabituelle en fait quelqu’un à éliminer, mais cet autre homme a un don tout aussi incroyable qui en fait un rival : s'il n’est pas manipulable, alors il doit quitter ce monde…

Après différentes séquences qui exposent la personnalité des deux hommes, ils vont ensuite s’affronter lors de différents duels qui impliquent au fur et à mesure de plus en plus de gens autour d’eux  jusqu’à un final grandiloquent puis mélodramatique. Monsterz rappelle par plusieurs aspects des caractères de héros américains (les X-Men, Incassable) mais s’attache surtout à deux personnages hors-normes (des mutants ?) qui s’interrogent sur leur place dans l’humanité, avec comme profond désir de ne pas être considéré comme des monstres.

Paolo Sorrentino voit le futur avec Michael Caine

Posté par vincy, le 6 mars 2014

paolo sorrentino oscars 2014Paolo Sorrentino, Oscar du meilleur film en langue étrangère dimanche dernier pour La Grande Bellezza, va enchaîner avec son deuxième film en anglais, In the Future.

Le tournage du film commencera en mai avec Michael Caine dans le rôle principal. Sorrentino, 43 ans, avait réalisé son premier film anglophone en 2011 : This must be the place, avec Sean Penn en tête d'affiche. L'acteur américain avait été conquis par le metteur en scène en voyant Il Divo sur la Croisette, alors qu'il était président du jury du Festival de Cannes, en 2008. Ce film de Sorrentino avait alors reçu le prix du jury.

In the future est présenté par La Repubblica, qui a révélé l'information, comme un drame intimiste autour d'une relation amicale entre deux personnes âgées. Le partenaire de Caine n'a pas encore été choisi. Mais le cinéaste souhaiterait que le film sorte avant la fin de l'année.

Deauville Asia 2014 : Hommage à l’actrice Malani Fonseka

Posté par kristofy, le 6 mars 2014

Malani FonsekaA l’est, il y a du nouveau : toujours la Chine, la Corée du Sud, le Japon, l’Inde mais aussi les Philippines, le Kazakhstan, l’Indonésie, l’Iran… Ce sont en tout cas les pays d'où viennent les films en compétition lors de ce 16e Festival du film asiatique de Deauville, qui se tient jusqu'au 9 mars. Parmi les concurrents, il y a des premiers films qui rivaliseront avec ceux de réalisateurs ayant déjà été sélectionnés à Cannes, comme Ugly de Anurag Kashyap (Gangs of Waeeypur) et Mater Dolorosa de Adolfo B. Alix Jr (Death March).

Pour remettre à l’un d’eux le lotus d’or 2014, le jury est composé des actrices Roxane Mesquida et Florence Loiret-Caille, du réalisateur et scénariste Gilles Marchand, du comédien Samir Guesmi, du producteur René Bonnell et du réalisateur Rachid Bouchareb, sous la houlette de la réalisatrice Claire Denis comme présidente.

En ouverture, Deauville a rendu hommage à une grande dame du cinéma du Sri-Lanka, dont les films sont souvent méconnus, qui célèbre cette année ses 50 ans de carrière : Malani Fonseka. Depuis son premier film en 1968, elle figure au générique de plus de 150 films sri-lankais. Elle a également produit et réalisé 3 longs-métrages.

Pour l’occasion, le festival permet de voir un choix de trois films qu’elle considère comme emblématiques de trois générations différentes de cinéastes sri-lankais : Le trésor de Lester James Peries (1972), Les wasps sont arrivés de Bambaru Avith (1978) et Les fleurs du ciel de Prasanna Vithanage (2010).

Par ailleurs, les festivaliers présents à Deauville attendent la venue des réalisateurs Hideo Nakata pour la première de Monsterz et Tsai Ming-Lang pour Les chiens errants, qui recevront eux-aussi un hommage en présentant leur derniers films, et Kiyoshi Kurosawa déjà venu pour présenter Real.

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16e Festival du film asiatique de Deauville
Du 5 au 9 mars 2014

Programme et informations sur le site de la manifestation

Cannes 2014 : le jury de la Cinéfondation et des courts-métrages

Posté par MpM, le 6 mars 2014

abbas kiarostamiLe jury de la Cinéfondation et des courts métrages vient d'être dévoilé. Pour cette 67e édition, c'est le cinéaste iranien Abbas Kiarostami qui présidera le jury.

Il a une longue histoire avec Cannes où il a présenté de nombreux films, dont cinq en compétition : Au travers des oliviers (1994), Ten (2002), Copie conforme (2010), Like someone in love (2012) et bien sûr Le goût de la cerise, palme d'or en 1997.

Il sera entouré de :

- la réalisatrice, scénariste et comédienne française Noémie Lvovsky dont le dernier film, Camille redouble, a connu un grand succès à la Quinzaine des Réalisateurs en 2012 ;

- la réalisatrice et artiste plasticienne brésilienne Daniela Thomas qui a souvent collaboré avec Walter Salles, notamment sur Une famille brésilienne (sélectionné en compétition officielle en 2008) qu'elle a coréalisé ;

- le cinéaste franco-tchadien Mahamat Saleh-Haroun, sélectionné en compétition officielle avec Un homme qui crie (2010, Prix du Jury) et Grigris (2013) ;

- le cinéaste norvégien Joachim Trier dont le deuxième long métrage, Oslo, 31 août, figurait dans la sélection d'Un Certain regard en 2012.

Les cinq jurés auront la charge de décerner la Palme d'or du court métrage (remise lors de la cérémonie du Palmarès, le samedi 24 mai) ainsi que les trois prix de la Cinéfondation, récompensant des films d’étudiants d’écoles de cinéma du monde entier et annoncés le jeudi 22 mai.


Incertitudes sur le sort du réalisateur syrien Mohammad Malas

Posté par MpM, le 6 mars 2014

Le réalisateur Mohammad Malas a été arrêté mardi 4 mars par les autorités syriennes alors qu'il s'apprêtait à rejoindre Beyrouth, puis Genève où se tient à partir de vendredi le Festival du film et Forum international sur les droits humains. Il devait y présenter son nouveau long métrage, La montée vers Damas.

Interrogé pendant plusieurs heures, il a finalement été relâché, sans que l'on sache pour le moment s'il lui sera possible de se rendre à Genève à temps.

Mohammad Malas est le plus célèbre réalisateur de Syrie, dont le film La nuit figure, selon Le Guardian, parmi les 10 meilleures films arabes de tous les temps. Il avait soutenu en 2011 le soulèvement pacifique contre Bachar El-Assad et avait réalisé un film, Everything is fine, qui traite des prisonniers politiques dans son pays. On ne sait pas encore si son arrestation et l'interrogatoire qui s'en est suivi avaient un rapport avec le tournage de ce film, ou avec sa participation au festival genevois engagé en faveur des droits de l'homme.

La France a immédiatement condamné l'arrestation du cinéaste et rappelé qu'elle "constitue une nouvelle illustration du mépris du régime pour les droits de l’Homme, ainsi que pour la liberté d’expression et de création artistique".

Jeu concours – Le médecin de famille : gagnez 4 DVD!

Posté par redaction, le 5 mars 2014

Le Médecin de famille de Lucia Puenzo sort en DVD le 7 mars.

Le film, présenté à Un Certain Regard au dernier festival de Cannes, a remporté 10 "Oscars" argentins (sur 15 nominations) dont meilleur film, meilleure réalisatrice et meilleur acteur.

C'est l'histoire d'un médecin allemand qui croise une jeune fille argentine à Bariloche, en Patagonie. Nous sommes en 1960 et Lilith a 12 ans mais elle ne grandit pas. Le médecin, dont on ne sait rien de son passé, charismatique et élégant, savant et riche, convainc la famille d'exercer des test génétiques sur la jeune fille pour que sa croissance démarre. Mais bientôt, l'identité de cet étrange homme va être révélée à toute la communauté.

Lucia Puenzo avait d'abord écrit cette histoire sous forme de roman (publié chez Stock en France). Elle en a fait un film tendu, émouvant et captivant.

Pyramide Vidéo vous offre 4 DVD. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) : de quel grand cinéaste argentin, primé à Cannes et nominé aux Oscars, Lucia Puenzo est-elle la fille?

Les Simpsons parodient le « Selfie » des Oscars

Posté par vincy, le 5 mars 2014

les simpsons parodient le selfie d'ellen de generes des oscarsL'autoportrait le plus célèbre de la récente histoire du "selfie" : bon coup pour Samsung, et excellent buzz viral pour les Oscars. Bradley Cooper prend la photo. Angelina Jolie et Jared Leto sont un peu hors cadres. C'est donc le tweet le plus retweeté de l'histoire (3 236 796 tweets au compteur) .

Les Simpsons ne se sont pas gênés pour réagir au phénomène médiatico-hollywoodien. Ils sont tous là mais le cadre est un peu différent puisqu'on voit bien Bradley Cooper prendre la photo, mais aussi Homer Simpsons recalé du cliché. Et si vous cherchez bien, vous verrez aussi que Bart se cache dans l'image...

A noter que certaines stars ont été des guests de la série animée la plus populaire du monde : Meryl Streep fut Jessica Lovejoy dans la saison 6, Ellen De Generes dans la saison 21, Brad Pitt et Angelina Jolie dans la saison 22.

Humour potache, critique de la société, sexe et rock’n roll : 10 séries britanniques à (re)voir après Broadchurch

Posté par kristofy, le 4 mars 2014

broadchurchLa série anglaise Broadchurch qui vient d'être diffusée sur France 2 a rencontré un très bon succès d’audience, et un remake américain (mais aussi français) se prépare, en attendant la saison 2.

Depuis quelques années les séries ont le vent en poupe : des scénarios plus originaux, une réalisation soignée, et des spectateurs impatients de voir l’épisode suivant. Une petite révolution a eu lieu aux Etats-Unis avec Netflix et la série House of cards avec Kevin Spacey dont tous les épisodes étaient disponibles en même temps.

Or, le saviez-vous ?,  House of cards est en fait le remake d’une série anglaise. Mais The Office avec Steve Carell et Shameless avec William H. Macy sont aussi les remakes d’une série anglaise. Et à venir, les remakes de séries anglaises Utopia et donc de Broadchurch…

Quand la plupart des séries américaines se déclinent en plusieurs saisons d’une vingtaine d’épisodes, le meilleur des séries britanniques est en fait plus proche de la forme du feuilleton télé avec un nombre réduit d’environ 6 ou 8 épisodes.  Une structure souple qui a l’avantage de pouvoir attirer des noms célèbres du cinéma à la télévision : Olivia Colman et Jodie Whittaker dans Broadchurch, Ben Whishaw et Romola Garai dans The Hour, Chloë Sevigny dans Hit & Miss... Il s’agit d’un format qui commence à séduire de plus en plus, repris d’ailleurs aux USA récemment par True Detective avec les acteurs Matthew McConaughey et Woody Harrelson en 6 épisodes.

Si Broadchurch se base sur une intrigue criminelle où il faut trouver le coupable (comme beaucoup d'autres séries à la télé à 20h50), voici 10 autres séries britanniques indispensables à (re)découvrir, soit un cocktail de suspense et d’impertinence:

State of play : 2003, 6 épisodes d’environ 56 minutes.
state of playUn feuilleton politico-médiatique où deux meurtres vont conduire à des révélations faites par des journalistes à propos de membres du gouvernement et de l’industrie du pétrole. Avec les acteurs David Morrissey, Kelly Macdonald, Bill Nighy, James McAvoy (qui sera ensuite star de cinéma)… C’est la première fois qu’une série aborde la corruption et l’influence des lobbys chez les hommes politiques qui sont au même moment au pouvoir (avec dans le rétroviseur le rôle de l’Angleterre dans la guerre en Irak). L’intrigue principale a fait l’objet d’un remake américain au cinéma (avec Ben Affleck, Russell Crowe, Rachel McAdams...). La série créée par Paul Abbott est réalisée par David Yates (qui ensuite allait diriger les 4 derniers films de Harry Potter).

Skins : 2007-2013, 7 saisons de 8-10 épisodes d’environ 46 minutes.
skinsLa série qui a secoué la jeunesse avec au menu sexe, drogue, et adolescence rock’n roll (anorexie, racisme, homosexualité, dépression, absence des parents…). La première saison raconte une histoire qui progresse en s’intéressant à un personnage différent à chaque épisode. Dans l’équipe des scénaristes, il y avait au départ une majorité de jeunes d’à peine 20 ans supervisés par les créateurs Bryan Elsley et Jamie Brittain. Les acteurs ont presque tous été remplacés après deux saisons pour d’autres histoires. Depuis, Dev Patel, Nicholas Hoult, Hannah Murray, Kaya Scodelario sont désormais des stars.

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Leonardo DiCaprio et la malédiction des Oscars

Posté par cynthia, le 4 mars 2014

leonardo dicaprio matthew mcconaughey oscars 2014À 39 ans, l'une des plus grandes stars hollywoodiennes (depuis près de 20 ans) et l'un des acteurs les plus respectés a (encore) vu l'Oscar lui passé sous le nez. Pour la quatrième fois, Leonardo DiCaprio n'a pas pu monter sur la scène et brandir la statuette du vainqueur. Matthew McConaughey lui a été préféré pour <Dallas Buyers Club.. Malédiction?

Tommy Lee Jones

La maudite histoire de Leonardo Dicaprio et de la (tant convoitée) statuette dorée a débuté en 1994. L'acteur, alors âgé de 19 ans fut nommé pour l'Oscar du meilleur second rôle suite à son interprétation (spectaculaire) du jeune frère intellectuellement retardé de Johnny Depp dans le film Gilbert Grape. Sa prestation était tellement forte que de nombreuses personnes s'arrêtaient dans la rue souhaitant lui venir en aide en pensant qu'il souffrait vraiment d'une déficience mentale. Malgré cette anecdote, l'académie préfère donner l'Oscar à l'acteur Tommy Lee Jones pour Les fugitifs. Le vétéran plutôt que le novice. La quête de l'Oscar ne fait que commencer...

Après plusieurs films indépendant, Leonardo Dicaprio est découvert par le grand public en 1996 dans l'adaptation moderne et originale de Romeo + Juliette. Un an plus tard, il devient une star planétaire (ainsi que le fantasme de toute une génération) en incarnant le rôle du romantique Jack Dawson dans Titanic. Si le film devient l'un des films les plus oscarisé de l'histoire, avec 11 statuettes, Leo ne reçoit aucune nomination. Premier choc et même premier scandale.

Se faisant littéralement diabolisé par les médias à cause de la Leo-mania (imaginez juste l'effet One Direction puissance 1000 et vous obtiendrez son quotidien), l'acteur poursuit sa carrière tranquillement (L'homme au masque de fer,Celebrity), puis prend une année sabbatique avant de renaître tel le phœnix. Dans les années 2000 il travaille avec les plus grands réalisateurs. Il est quand même oublié pour Gangs of New York et Attrape-moi si tu peux deux ans auparavant.

Jamie Foxx et Forest Whitaker

Il retrouve Scorsese, dont il devient l'égérie, pour The Aviator. Cette fois l'acteur est nommé dans la catégorie meilleur acteur pour avoir incarné l'un des personnages les plus emblématiques du cinéma américain, Howard Hugues. Crise de larmes, hypocondrie et jeu époustouflant ne suffiront pourtant pas à séduire la galerie face à la prestation de Jamie Foxx dans Ray. Leonardo DiCaprio repart bredouille, les larmes aux yeux, dépité, persuadé que sa notoriété et son talent suffisaient pour être oscarisé.

Entre quelques conquêtes de Victoria's secret, Leonardo Dicaprio tourne et confirme, film après film, à quelque point il est un grand acteur (incompris?). En 2007, il bluffe en incarnant le rôle d'un trafiquant de diamant dans Blood Diamond. A la Meryl Streep, il prend même l'accent africain et reçoit une troisième nomination pour l'Oscar du meilleur acteur dans un film de genre (entre action, aventure et cinéma engagé). On pourrait croire que sa double présence à l'écran cette année-là (avec Les infiltrés) serve sa cause. Mais, jamais deux sans trois : c'est l'acteur Forest Whitaker, certes impressionnant, qui l'emporte pour Le dernier roi d'Écosse. Le sortilège va-t-il prendre fin?

Leonardo Dicaprio est un immense acteur. Il est également populaire. C'est aussi un bon producteur. Mais on va bientôt finir par croire qu'il est mal aimé à Hollywood. Intense et dramatique dans Les noces rebelles, il est zappé en 2008. Sa formidable incarnation de John Edgar Hoover dans J.Edgar de Clint Eastwood en 2011 est toute autant snobée par l'Académie. Ce fut, après Titanic, un deuxième choc (médiatique). Et on pourrait évoquer Inception ou Django Unchained : il n'est même pas cité.

Matthew McConaughey

Rebelote cette année, l'acteur est nommé pour le film Le loup de Wall Street de Martin Scorsese. Cette fois on y croît en se disant qu'ils vont quand même, enfin, récompenser la star. Le jeu est ouvert : il s'agit même de l'une des rares catégories où il existe un peu de suspenses. Matthew McConaughey était le rival le plus sérieux : il a remporté la plupart des prix d'interprétation cet hiver. On sait aussi que les votants aiment les transformations physiques, les rôles qui défient le simple jeu. Et puis, il y a également Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave) qui incarne toutes les nuances d'un homme subissant la dure loi de l'esclavage. Mais on sait aussi que les Oscars, parfois, sont un peu irrationnels. On peut récompenser davantage une carrière qu'un rôle, remercier une star pour services rendus à l'industrie plutôt qu'une performance singulière. Le problème est que McCoonaughey cumulait un peu tout cela, en plus d'un statut de revenant (et Hollywood aime les come-backs).
Conscient de toutes ces "données", l'acteur décide de changer de stratégie : jusque là très distant avec le "lobbying" pré-Oscars, il n'hésite plus à donner des interviews, participer à des tables rondes professionnelles, fouler les tapis rouges des différentes cérémonies, construire une image de vainqueur potentiel. Il passe d'outsider à oscarisable. Les médias américains vont jusqu'à évoquer que c'est peut-être la bonne année pour DiCaprio.

En vain. Il manque une nouvelle fois la statuette et ne peut même pas se consoler sur le "selfie" (autoportrait) de Bradley Cooper qui a été twitté plus de 3 millions de fois à travers le monde.

Redford, Clift, Grant, Cotten, et confrères

Internet préfère en rire. Il est vrai que si l'acteur n'a toujours pas ce qu'il mérite, il n'en est pas moins devenu le roi du gif animé concernant cette malédiction autour des Oscars. Gags, parodies : des véritables perles interactives montrant avec humour cette injustice circulent sur le net depuis quelques années. Leonardo sans Oscars, c'est devenu une habitude. On se demande même si le jour où il l'aura, les quatre chevaliers de l'apocalypse ne vont pas faire une descente sur Hollywood.

On a conscience que DiCaprio n'a pas besoin d'un Oscar. Les Oscars auraient davantage besoin d'inscrire un DiCaprio dans ses annales. Après tout, ils sont nombreux à ne pas l'avoir reçu et à être restés dans le Panthéon hollywoodien : Warren Beatty, Charles Boyer, Richard Burton, Montgomery Clift, Cary Grant, Marcello Mastroianni, Peter O'Toole, Robert Redford ont tous été nominés et jamais récompensés. Certains (Pacino, Newman, Jeff Bridges, Henry Fonda) ont attendu quelques décennies avant de l'obtenir.
Et n'oublions jamais que les Oscars n'ont jamais nominé Richard Gere, Joseph Cotten, Jim Carrey, John Barrymore, Donald Sutherland, Edward G. Robinson, Danny Glover, Steve Martin, Malcolm McDowell, Dennis Quaid ou Bruce Willis.