Les séries de Netflix sont en route pour les SAG Awards 2017

Posté par wyzman, le 16 décembre 2016

Alors que l'on évoquait il y a peu les quelques bizarreries des nominations de la Screen Actors Guild côté cinéma, la partie séries n'est pas en reste. Les nommés ont été annoncés mercredi matin et cette année encore, Netflix continue de gagner du terrain. Comprenez par là que les nouveaux dramas The Crown et Stranger Things décrochent 3 nominations quand Orange Is the New Black et House of Cards sont présentes dans deux catégories. De même pour les comédies Unbreakable Kimmy Schmidt et Grace & Frankie !

Si HBO peut toujours compter sur Game of Thrones (3 nominations), la chaîne câblée a eu chaud cette année : sa série Westworld est un succès mais rien n'était joué d'avance. Après avoir décroché 3 nominations aux Golden Globes 2017, la série de Lisa Joy et Jonathan Nolan se retrouve à nouveau citée à 3 reprises aux SAG Awards. Parmi les petites bizarreries des nominations, on notera l'absence de Jessica Jones dans la catégorie meilleur ensemble de cascadeurs, et cela, alors même que Daredevil et Luke Cage y sont nommées…

Tandis que la nouvelle série de NBC This Is Us continue de creuser son sillon - notamment aux NAACP Image Awards 2017 -, c'est Sterling K. Brown qui la représentera aux Screen Actors Guild Awards 2017 du 29 janvier prochain puisqu'il est nommé dans la catégorie meilleur acteur de série dramatique (et de mini-série pour The People v. O.J. Simpson). Léger casse-pipe, il devra affronter Peter Dinklage (Game of Thrones), John Lithgow (The Crown), Rami Malek (Mr. Robot) et Kevin Spacey (House of Cards). Rien que ça !

Meilleur casting de série dramatique

The Crown Downton Abbey Game of Thrones Stranger Things Westworld Meilleure actrice dans une série dramatique Millie Bobby Brown - Stranger Things Claire Foy - The Crown Thandie Newton - Westworld Winona Ryder - Stranger Things Robin Wright - House of Cards Meilleur acteur dans une série dramatique Sterling K. Brown - This Is Us Peter Dinklage - Game of Thrones John Lithgow - The Crown Rami Malek - Mr. Robot Kevin Spacey - House of Cards Meilleur casting de série comique The Big Bang Theory Black-ish Modern Family Orange Is the New Black Veep Meilleure actrice dans une série comique Uzo Aduba - Orange Is the New Black Jane Fonda - Grace & Frankie Ellie Kemper - Unbreakable Kimmy Schmidt Julia Louis-Dreyfus - Veep Lily Tomlin - Grace & Frankie Meilleur acteur dans une série comique Anthony Anderson - Black-ish Tituss Burgess - Unbreakable Kimmy Schmidt Ty Burrell - Modern Family William H. Macy - Shameless Jeffrey Tambor - Transparent Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm Bryce Dallas Howard - Black Mirror Felicity Huffman - American Crime Audra McDonald - Lady Day at Emerson's Bar & Grill Sarah Paulson - The People v. O.J. Simpson Kerry Washington - Confirmation Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm Riz Ahmed - The Night Of Sterling K. Brown - The People v. O.J. Simpson Bryan Cranston - All the Way John Turturro - The Night Of Courtney B. Vance - The People v. O.J. Simpson Meilleur ensemble de cascadeurs Game of Thrones Marvel's Daredevil Marvel's Luke Cage The Walking Dead Westworld

Glory, Fixeur, Layla M et L’indomptée multiprimés aux Arcs

Posté par vincy, le 16 décembre 2016

Le jury de la 8e édition du Festival de Cinéma Européen des Arcs a décerné ses prix vendredi 16 décembre.

La Flèche de Cristal, en partenariat avec Hiventy, a été remise au long-métrage bulgare de Kristina Groseva et Petar Valchanov, Glory, distribué par Urban Distribution. Le film a également reçu le Prix de la presse. Il avait déjà reçu l'Atlas d'or à Arras après une sélection au Festival de Locarno. L'histoire raconte celle d'un cheminot nommé Tsanko Petrov qui trouve des millions de lev sur la voie ferrée. Alors il décide de remettre la totalité de la somme à la police. L’État reconnaissant lui offre une nouvelle montre-bracelet en récompense… qui s’arrête bientôt. Pendant ce temps, Julia Staikova, la directrice des relations publiques du ministère des transports, égare sa vieille montre. Ici commence la bataille désespérée dans laquelle se lance Petrov pour récupérer non seulement sa vieille montre, mais aussi sa dignité.

Le Grand Prix du Jury a été décerné à Home de Fien Troch. Une mention a été remise à l'excellent film roumain Fixeur (The Fixer) d’Adrian Sitaru, qui a aussi été distingué par le prix d’interprétation masculine poiur Tudor Istodor.

Layla M de Mijke de Jong a reçu deux prix: le Prix d’interprétation féminine pour Nora El Koussour et le Prix du Public.

Le Prix de la meilleure musique originale, doté par la SACEM, a été attribué à Nicola Piovani pour le très original L’Indomptée de Caroline Deruas, également récompensé par le Prix du Jury Jeune. Ce jury a donné une mention spéciale au dérangeant Zoology d'Ivan Ivanovitch Tverdovskiy, qui a aussi reçu le Prix 20 Minutes d’Audace.

Par ailleurs, le Prix de la meilleure photographie est revenu à Gösta Reiland pour Pyromaniac d’Erik Skojblærg.

Enfin, le Prix Cineuropa, attribué à un film produit ou co-produit par un pays participant au programme MEDIA ou membre du programme Eurimages, a distingué Lady Macbeth (qui sera retitré The Young lady), film britannique saisissant adapté d'une nouvelle russe du XIXe siècle. Le film sortira en avril 2017.

Pas de favoris pour les Prix Lumières 2017

Posté par vincy, le 16 décembre 2016

L’Académie des Lumières a annoncé ses nominations pour les 22e prix de la presse internationale (une centaine de correspondants dans plus de 20 pays). Pour la première fois, une catégorie animation a été créée. Ma vie de Courgette frappe d'ailleurs assez fort avec trois citations. les lauréats seront connus le 30 janvier 2017.

Elle, Une vie (Prix Louis-Delluc), La mort de Louis XIV, Frantz, Rester vertical et La Danseuse ont reçu chacun 4 nominations. Aucun favori ne se détache vraiment cette année.

Film
Elle, de Paul Verhoeven
La mort de Louis XIV, de Albert Serra
Nocturama, de Bertrand Bonello
Les ogres, de Léa Fehner
Rester vertical, de Alain Guiraudie
Une vie, de Stéphane Brizé

Réalisateur
Bertrand Bonello - Nocturama (2)
Stéphane Brizé - Une vie (2)
Léa Fehner - Les ogres (2)
Alain Guiraudie - Rester vertical (2)
Albert Serra - La mort de Louis XIV (2)
Paul Verhoeven - Elle (2)

Actrice
Judith Chemla - Une vie (3)
Marion Cotillard - Mal de pierres
Virginie Efira - Victoria
Isabelle Huppert - Elle (3)
Sidse Babett Knudsen - La fille de Brest
Soko - La danseuse

Acteur
Pierre Deladonchamps - Le fils de Jean
Gérard Depardieu - The End
Nicolas Duvauchelle - Je ne suis pas un salaud
Jean-Pierre Léaud - La mort de Louis XIV (3)
Omar Sy et James Thierrée - Chocolat
Gaspard Ulliel - Juste la fin du monde

Scénario
David Birke - Elle (4)
Léa Fehner, Catherine Paillé et Brigitte Sy - Les ogres (3)
Emilie Frèche et Marie-Castille Mention-Schaar - Le ciel attendra
Alain Guiraudie - Rester vertical (3)
François Ozon - Frantz
Céline Sciamma - Ma vie de Courgette

Image
Christophe Beaucarne - Mal de pierres (2)
Benoît Debie - La danseuse (2)
Antoine Héberlé - Une vie (4)
Léo Hinstin - Nocturama (3)
Pascal Marti - Frantz (2)
Jonathan Ricquebourg - La mort de Louis XIV (4)

Révélation masculine
Damien Bonnard - Rester vertical (4)
Corentin Fila et Kacey Mottet Klein - Quand on a 17 ans
Finnegan Oldfield - Bang Gang
Toki Pilioko - Mercenaire
Sadek - Tour de France
Niels Schneider - Diamant noir

Révélation féminine
Oulaya Amamra et Déborah Lukumuena - Divines
Paula Beer - Frantz (3)
Lily Rose Depp - La danseuse (3)
Manal Issa - Peur de rien
Naomi Amarger et Noémie Merlant - Le ciel attendra
Raph - Ma Loute

Premier film
Apnée, Jean-Christophe Meurisse
La danseuse, Stéphanie di Giusto (4)
Diamant noir, Arthur Harari (2)
Divines, Houda Benyamina (2)
Gorge cœur ventre, Maud Alpi
Mercenaire, Sacha Wolff

Film francophone
Belgica, Felix van Groeningen
La fille inconnue, Jean Pierre et Luc Dardenne
Hedi, Mohammed Ben Attia
Juste la fin du monde, Xavier Dolan (2)
Mimosas, Oliver Laxe
Les Premiers, les Derniers, Bouli Lanners

Film d'animation
La jeune fille sans mains, Sébastien Laudenbach
Louise en hiver, Jean-François Laguionie
Ma vie de Courgette, Claude Barras (2)
La tortue rouge, Michael Dudok de Wit
Tout en haut du monde, Rémi Chayé

Documentaire
Le bois dont les rêves sont faits, Claire Simon
Dernières nouvelles du cosmos, Julie Bertuccelli
Merci Patron !, François Ruffin
La sociologue et l’ourson, Etienne Chaillou et Mathias Théry
Swagger, Olivier Babinet
Voyage à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier

Musique
Sophie Hunger - Ma vie de Courgette (3)
Ibrahim Maalouf - Dans les forêts de Sibérie
Laurent Perez del Mar - La tortue rouge (2)
ROB - Planétarium
Philippe Rombi - Frantz (4)
Gabriel Yared - Juste la fin du monde (3)

Oscars 2017: « Elle » recalé, « Ma vie de Courgette » et « Juste la fin du monde » dans la course

Posté par vincy, le 16 décembre 2016

Ils ne sont plus que neuf. La longue liste des 85 films soumis à l'Académie des Oscars ont été réduits à une courte liste de neuf films. Les cinq nommés définitifs seront révélés le 24 janvier. Le système est toujours opaque.

Six des neuf films ont été choisis par un vote de votants basés à Los Angeles. Trois titres ont été choisis par le comité en charge des films en langue étrangère au sein de l'Académie.

Surprise, Elle de Paul Verhoeven n'a pas atteint la demi-finale. C'est d'autant plus une surprise qu'il a été sélectionné aux Golden Globes. C'est la deuxième mauvaise nouvelle cette semaine pour le film français, après l'absence d'Isabelle Huppert aux nominations des Screen Actors Guild Awards il y a deux jours. De grands noms comme Pedro Almodovar, Pablo Larrain, Andrzej Wajda ont aussi été snobés.

Le Festival de Cannes est en force avec quatre films, dont trois en provenance de la compétition, dans cette liste. Mais surtout, c'est le cinéma nordique (avec trois pays scandinaves!) qui est en force, et plus généralement le cinéma européen (six sur neuf). On peut toujours consoler le cinéma français, très présent quand même dans cette liste à travers les coproductions.

Enfin, notons que Ma vie de courgette concoure aussi dans la catégorie animation.

Tanna de Bentley Dean et Martin Butler (Australie)
Juste la fin du monde de Xavier Dolan (Canada)
Land of Mine de Martin Zandvliet (Danemark)
Toni Erdmann de Maren Ade (Allemagne)
Le client d'Asghar Farhadi (Iran)
The King’s Choice d’Erik Poppe (Norvège)
Paradise d’Andrei Konchalovsky (Russie)
Mr Ove de Hannes Holm (Suède)
Ma vie de Courgette de Claude Barras (Suisse)

Edito: la guerre des écrans

Posté par vincy, le 15 décembre 2016

Manchester by the Sea, de loin l'un des meilleurs films américains de ces derniers mois est distribué aux Etats-Unis par Roadside Attractions et Amazon Studios. Amazon Studios a aussi dans son escarcelle six films cannois - The Neon Demon, Cafe Society, Le client, Paterson, Gimme Danger, Mademoiselle. Autant dire qu'il pèse désormais dans le paysage cinématographique américain et même pour les prochains Oscars. Une révolution ? En tout cas un bouleversement. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Le groupe de Jeff Bezos a lancé cette semaine son service de streaming, Amazon Prime Video, dans plus de 200 pays, y compris la France, le Canada et la Belgique. Outre les séries du studio, comme Mozart in the Jungle et Transparent, les séries de Woody Allen et David O'Russell à venir, les abonnés auront aussi accès à des films en téléchargement.

Après Netflix, c'est donc un nouveau concurrent qui se lance pour des groupes comme Canal + décidément à l'étroit dans son pré-carré européen quand ses concurrents américains visent la planète. Le cinéma à domicile devient une pépite aux œufs d'or que les groupes se disputent à coup de créations originales stimulantes et d'exclusivités. La vidéo à la demande cartonne en France. Sur les 9 premiers mois de l'année, le marché à atteint les 230M€, soit une hausse de21,5% par rapport à la même période l'année précédente. La diversité de l'offre est en grande partie l'une des raisons de ce succès. MyTF1VOD, Orange, Netflix, CanalPlay et France TV Pluzz VàD sont devenues des "nouvelles chaînes" aussi classiques que les autres.

A Hollywood, les studios demandent évidemment un changement de la chronologie des médias. Et oui, le débat est international. Les studios considérant que l'essentiel de leurs recettes en salles sont générées dans les trois premiers week-ends, réclament une sortie en VàD quasiment un mois après la sortie en salle. C'est un faux problème. Les cinéastes ne veulent pas abandonner la projection au cinéma. L'enjeu est en fait ailleurs: le nombre de sorties, pléthorique, la durée de vie d'un film dans les salles, de plus en plus courte, une exploitation et une distribution art et essai toujours plus vulnérables. Il faut laisser le temps à certains films de s'installer et ne pas tout miser sur les premières séances du mercredi. Il faut permettre aux cinémas de garder des films et de gérer leurs projections en fonction de leur clientèle. Il faut arrêter d'inonder le marché en le concentrant sur quelques sorties.

C'est d'autant plus urgent qu'il est nécessaire de fidéliser les spectateurs. Si la fréquentation est bonne en France, notamment grâce aux cartes d'abonnements, si un tarif spécial a été créé pour les enfants (en rognant sur les marges des distributeurs au passage), rien n'est gagné. Tout le monde a pu constater l'inflation du prix du billet de cinéma pour quelqu'un qui ne bénéficie d'aucune réduction et qui y va aux heures pleines. Il est moins cher de s'abonner un mois à Netflix ou Amazon pour un mois que d'aller voir un film au cinéma le dimanche soir. Bien évidemment, rien ne remplace l'expérience d'une salle, la communion avec le public.

Cependant, avec des écrans toujours plus grands, des rétroprojecteurs HD, le "home cinéma" est un sérieux rival. Et il ne faudrait pas que la salle de ciné devienne un opéra, avec ses places coûteuses, réservé à un certain type de production spectaculaire. La taille de l'écran n'est pas ce qui compte: un film à petit budget qui produit de l'émotion a toute sa place dans une salle obscure. Au même titre qu'un space-opera intergalactique.

Berlin 2017: déjà 10 films de la compétition révélés

Posté par vincy, le 15 décembre 2016

La 67e Berlinale (9-19 février) a commencé la révélation de ses sélections avec 10 films en compétition, parmi lesquels les nouveaux films de Teresa Villaverde, Alain Gomis, Sally Potter, Agnieszka Holland et Aki Kaursimäki. A cela s'ajoutent trois films hors compétition. Le jury est présidé cette année par Paul Verhoeven.

Competition

  • A teströl és a lélekröl (On Body and Soul) de Ildiko Enyedi (Hongrie), avec Géza Morcsányi, Alexandra Borbély, Zoltán Schneider
  • Ana, mon amour de C?lin Peter Netzer (Roumanie), avec Mircea Postelnicu, Diana Cavallioti, Carmen T?nase, Adrian Titieni, Vlad Ivanov
  • Beuys de  Andres Veiel (Allemagne), documentaire
  • Colo de Teresa Villaverde (Portugal), avec João Pedro Vaz, Alice Albergaria Borges, Beatriz Batarda, Clara Jost
  • The Dinner d'Oren Moverman (USA), avec Richard Gere, Laura Linney, Steve Coogan, Rebecca Hall, Chloë Sevigny
  • Félicité de Alain Gomis (France), avec Véro Tshanda Beya, Gaetan Claudia, Papi Mpaka
  • The Party de Sally Potter (Royaume Uni), avec Patricia Clarkson, Bruno Ganz, Cherry Jones, Emily Mortimer, Cillian Murphy, Kristin Scott Thomas, Timothy Spall
  • Pokot (Spoor) de Agnieszka Holland (Pologne), avec Agnieszka Mandat, Wiktor Zborowski, Miroslav Krobot, Jakub Giersza?, Patricia Volny, Borys Szyc
  • Toivon tuolla puolen (The Other Side of Hope) de Aki Kaurismäki (Finlande), avec Sakari Kuosmanen, Sherwan Haji (photo)
  • Una Mujer Fantástica de Sebastián Lelio (Chili), avec Daniela Vega, Francisco Reyes, Luis Gnecco, Aline Küppenheim, Amparo Noguera

Berlinale Special

  • La Reina de España (The Queen of Spain) de Fernando Trueba (Espagne), avec Penélope Cruz, Antonio Resines, Chino Darín, Cary Elwes, Mandy Patinkin, Neus Asensi, Ana Belén
  • Le jeune Karl Marx (The Young Karl Marx) de Raoul Peck (France), avec August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps, Hannah Steele, Olivier Gourmet
  • Últimos días en La Habana (Last Days in Havana) de Fernando Pérez (Cuba), avec Jorge Martínez, Patricio Wood, Gabriela Ramos

Fin de tournage pour la version cinéma de Momo

Posté par vincy, le 15 décembre 2016

Ni Muriel Robin, ni François Berléand. L'adaptation de la pièce de théâtre Momo aura Catherine Frot et Christian Clavier comme têtes d'affiche.

Commencé il y a deux mois, le tournage (en Belgique) se termine cette semaine. Momo, pièce écrite par Sébastien Thiéry mise en scène par Ladislas Chollat, et succès de la saison théâtrale parisienne 2015-2016 malgré son annulation précoce à cause des problèmes de santé de Robin, sera en tournée à travers la France à partir de février 2017, avec Robin et Berléand. La pièce a été nommée 4 fois aux Molières (actrice, comédie, second rôle masculin, auteur francophone vivant).

Sébastien Thiéry reprend le rôle qu'il tenait sur scène, celui de Momo et Pascale Arbillot, qui remplace Nini Lavallée.

Momo commence un soir, quand Monsieur et Madame Prioux découvrent stupéfaits qu’un certain Patrick s’est installé chez eux. Cet étrange garçon est revenu chez ses parents pour leur présenter sa femme. Or les Prioux n’ont jamais eu d’enfant. Pourtant, tout semble prouver que Patrick est bien leur progéniture. Mythomane, manipulateur, qui est ce Momo? Les Prioux ont-ils oubliés qu’ils avaient un gamin ? Madame Prioux, qui souffre de ne pas être mère, s’invente-t-elle un fils ?

Sébastien Thiéry, Molière de la pièce comique pour Cochons d'Inde en 2009, coréalise pour la première fois un film de cinéma, avec Vincent Lobelle.

Quelques bizzareries dans les nominations de la Screen Actors Guild

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

Emily Blunt rescapée du désastreux La fille du train, en actrice, Hugh Grant co-partenaire de Meryl Streep dans Florence Foster Jenkins, relégué en second rôle masculin, La La Land snobé pour le prix roi du Meilleur ensemble: les nominations des Screen Actors Guild Awards ont joué la provocation, au mieux, ou ont bien déraillé, au pire. On peut aller plus loin:: Isabelle Huppert, multi-récompensée depuis un mois? absente. Tom Hanks dans Sully? Oublié. Annette Bening, Jessica Chastain, Taraji P. Henson et Ruth Negga, nommées aux Golden Globes? Out.

Manchester by the Sea, avec 4 nominations, Fences et Moonlight dominent cette liste très attendue par les professionnels américains (car la guilde des comédiens est la plus représentée dans les électeurs pour les Oscars).

En tout cas, si les Oscars suivent, cela promet une âpre bataille entre trois ou quatre films - La La Land, Fences, Manchester by the Sea et Moonlight. C'est aussi la revanche des studios indépendants ou la défaite des majors.

Meilleur ensemble: Captain Fantastic, Fences, Hidden Figures (Les figures de l'ombre), Manchester by the Sea, Moonlight

Meilleur acteur: Casey Affleck (Manchester by the Sea), Andrew Garfield (Tu ne tueras point), Ryan Gosling (La La Land), Viggo Mortensen (Captain Fantastic), Denzel Washington (Fences)
Meilleur second-rôle masculin: Mahershala Ali (Moonlight), Hugh Grant (Florence Foster Jenkins), Lucas Hedges (Manchester by the Sea), Dev Patel (Lion), Jeff Bridges (Comancheria)

Meilleure actrice: Amy Adams (Arrival), Emily Blunt (La fille du train), Natalie Portman (Jackie), Emma Stone (La La Land), Meryl Streep (Florence Foster Jenkins)
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis (Fences), Naomi Harrris (Moonlight), Nicole Kidman (Lion), Octavia Spencer (Les figures de l'ombre), Michelle Williams (Manchester by the Sea)

Meilleur ensemble (cascadeurs): Captain America: Civil War, Doctor Strange, Tu ne tueras point, Jason Bourne, Nocturnal Animals

Sausage Party gagne une manche contre ses attaquants

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

Le film d'animation Sausage Party, jugé pornographique par des activistes religieux, restera interdit aux moins de 12 ans. Les plaignants souhaitaient qu'il soit interdit aux moins de 16 ans: C'est rapé. Le film ne sera pas retiré de l'affiche.

Le tribunal a estimé que "le film ne diffusait pas un message à caractère violent et que les scènes à caractère sexuel ne visaient pas à corrompre les mineurs". Dans l'ordonnance, il est affirmé que "la protection de l'enfance et de la jeunesse" n'est pas négligée, puisque "compte tenu notamment de la dimension humoristique du film, l’absence d’interdiction aux jeunes adolescents ne méconnaissait pas l’exigence de protection de l’enfance et de la jeunesse." "L'interdiction de la diffusion aux moins de douze ans, le titre, l’affiche et la bande annonce du film mettent suffisamment en relief son caractère subversif et l'omniprésence des connotations sexuelles", est-il indiqué, confirmant ainsi que "les visas accordés n’avaient pas à être complétés par un avertissement."

L'affaire étant en référé, la requête n'a pas été jugée sur le fond et peut faire l'objet d'une suite dans le cadre d'une procédure judiciaire.

L'audience au tribunal hier avait quand même quelque chose de comique. L'AFP en a fait un florilège hilarant:
"- Maître, sauf erreur, la bande-annonce contient la scène très violente d'épluchage de légumes que vous venez d'évoquer.
- Oui, mais pas celle de la partouze finale
".

Déjà pris en grippe par La Manif pour Tous, le film d'animation, très cru reconnaissons-le, a provoqué la colère outrancière et bien calculée de l'association proche des catholiques traditionalistes Promouvoir (qui adore attaquer le cinéma, avec souvent quelques victoires en faveur d'une censure plus stricte) et d'Action pour la dignité humaine. Les deux associations considéraient que ce film (à peine 60000 spectateurs à date), était "susceptible de créer un trouble chez le jeune public".

"La poire vaginale cherche à tout prix un cul"

Le ridicule ne tue pas si on lit les arguments de leur avocat, Me Bonnet: "Il s'agit d'une entreprise délibérée de toucher les plus jeunes, avec des images et des concepts qui ne sont pas adaptés à eux", allant jusqu'à parler d'une "question de civilisation et de protection de l'ensemble de la société". Il n'a sans doute jamais joué au docteur ou à la poupée.

S'enfonçant un peu plus il ose: "Oui, vous mettez en scène des légumes. Que peut-on reprocher à des légumes? Et après,vous aurez très vite des films d'animation avec des scènes pornographiques". Ça existe déjà, il faut le prévenir. Mais apparemment, il n'a pas supporté la scène finale d'orgie: "une orgie sidérante entre scènes de fellation, de sodomisation (...) où l'on voit un paquet de corn-flakes - un objet assez corpulent - assénant des mouvements de va-et-vient brutaux et demandant tu aimes ça salope?" .

Et de citer d'autres extraits qui donnent envie de voir le film: "La poire vaginale cherche à tout prix un cul, car, nous dit-on, elle est faite pour ça", "Qu'est-ce que ça doit être bon de glisser la saucisse dans le pain!". Avec ou sans moutarde, oignons, cornichons?

La défense, assurée par Me Molinié, évoque "la volonté de censure" de ses contradicteurs "à l'égard d'un film qui est un peu libertaire": "L'un des buts du film est de critiquer sur un mode humoristique la société de consommation, la religion aussi en prend pour son grade, mais il ne s'agit pas d'inciter à la violence".

Il précise qu'il "n'y a pas de représentation de sexe, juste une activité sexuelle" sur le ton "du grotesque" : "tout ce qui est montré n'est pas réaliste".

« Une vie » de Stéphane Brizé reçoit le Prix Louis-Delluc 2016

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

L'adaptation de Maupassant Une vie, réalisée par Stéphane Brizé, a été couronné par le jury du Prix Louis Delluc ce mercredi 14 décembre. C'est une surprise puisque le film n'était pas dans la liste des finalistes révélée le 10 novembre dernier et qui comprenait, les derniers films de Bertrand Bonello, Eugène Green, Alain Guiraudie, Mia Hansen-Love, François Ozon et de Claire Simon.

Stéphane Brizé, qui reçoit ici sa première grande récompense française, avait déjà reçu le Prix Fipresci de la critique internationale au dernier festival de Venise pour ce film. Déjà césarisé pour son scénario de Mademoiselle Chambon, il a été deux fois nommé comme meilleur réalisateur aux César. Le film a été un échec au box office puisque depuis sa sortie le 23 novembre il n'a attiré que 75000 spectateurs.

Une vie se déroule en Normandie en 1819: à peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler.

Le prix Louis Delluc du premier film a été décerné à Gorge coeur ventre de Maud Alpi qui met en scène un jeune homme en marge de la société, ayant pour seul compagnon un chien, qui travaille dans un abattoir.