César 2017: Elle, Juste la fin du monde et Divines se partagent les prix

Posté par vincy, le 25 février 2017

La quinzaine des réalisateurs peut s'enorgueillir d'avoir réalisé un carton lors de cette (trop longue et pas très drôle) 42e Cérémonie des César: Divines (3 prix), Ma vie de courgette (deux César pour un film d'animation, du jamais vu), L'effet aquatique (avec un César posthume pour Solveig Anspach) ont raflé de nombreux prix, à chaque fois mérité dans chacune de leurs catégories. La sélection officielle cannoise n'est pas en reste avec notamment le César du meilleur film étranger pour la Palme d'or de Ken Loach. Le cinéaste britannique entre ainsi dans le club fermé des double-césarisés (et seulement la deuxième fois qu'une Palme d'or obtient en plus ce César).

Plus remarquable le doublé de Xavier Dolan - réalisation, montage - en son nom propre. C'est la première fois qu'un cinéaste québécois gagne le César du meilleur réalisateur et cela conforte son Grand prix du jury à Cannes, malgré une critique divisée sur le film. On y ajoute le César du meilleur acteur (enfin!) pour Gaspard Ulliel.

Autre non-surprise venue de Cannes: le deuxième César de la carrière d'Isabelle Huppert (possédant malgré tout un record en nominations), qui a étrangement improvisé son discours (elle ne s'y attendait pas?). Elle a triomphé avec le César du meilleur film.

Sinon, il y a eu des instants inspirés (notamment l'hommage à George Clooney, avec une traduction loufoque de Jean Dujardin et un discours évidemment très politique) et le sauvetage à minuit de Valérie Lemercier (de loin la plus drôle). Il y a eu des remerciements poignants (on pense à l'émotion de Déborah Lukumuena qui cite Annie Girardot) et d'autres plus coup de poing (François Ruffin). La soirée a pourtant été longue à décoller. Les rituels ont été bien respectés (un petit coup de La La Land avec Jérôme Commandeur, le MC, et Marthe Villallonga, un grand hommage à Michèle Morgan en conclusion des disparus de l'année).

Autre hommage attendu, celui pour Belmondo. Un hommage entre copains, pas très bien calibré pour la télévision. Mais au moins ce moment d'émotion, et le montage de ses plus grands films qui l'a précédé, a montré à quel point le comédien est une des plus grandes stars que le cinéma français ait compté.

Après minuit, c'était la fin, un peu accélérée alors que ce sont les plus grands instants attendus. Mais merci à l'Académie d'avoir choisi Pedro Almodovar pour remettre le César du meilleur film (mais pourquoi la musique de La La Land?!). Le cinéma français a montré qu'il ne savait toujours pas organisé une grande cérémonie, mais il a su démontrer qu'il était ouvert et diversifié. C'est déjà ça.

Meilleur film: Elle
Meilleur réalisateur: Xavier Dolan (Juste la fin du monde)

Meilleur film étranger: Moi, Daniel Blake
Meilleur premier film: Divines
Meilleur film d'animation (long métrage): Ma vie de courgette
Meilleur film d'animation (court métrage): Celui qui a deux âmes
Meilleur documentaire: Merci Patron!
Meilleur court-métrage (ex-aequo): Maman(s) ; Vers la tendresse

Meilleure actrice: Isabelle Huppert (Elle)
Meilleur acteur: Gaspard Ulliel (Juste la fin du monde)
Meilleur second-rôle féminin: Déborah Lukumuena (Divines)
Meilleur second-rôle masculin: James Thierrée (Chocolat)
Meilleur espoir féminin: Oulaya Amamra (Divines)
Meilleur espoir masculin: Niels Schneider (Diamant noir)

Meilleur scénario: Solveig Anspach, Jean-Luc Gaget (L'effet aquatique)
Meilleure adaptation: Céline Sciamma (Ma vie de Courgette), d'après le roman Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris
Meilleure photo: Pascal Marti (Frantz)
Meilleure musique: Ibrahim Maalouf (Dans les forêts de Sibérie)
Meilleur montage: Xavier Dolan (Juste avant la fin du monde)
Meilleurs décors: Jérémie D. Lignol (Chocolat)
Meilleurs costumes: Anaïs Romand (La Danseuse)
Meilleur son: Marc Engels, Fred Demolder, Sylvain Réty, Jean-Paul Hurier (L'odyssée)

Les producteurs de Frantz, Chocolat et Pattaya récompensés par le Prix Daniel Toscan du Plantier 2017

Posté par vincy, le 21 février 2017

© Salomé Oyallon / ENS Louis Lumière pour l'Académie des César 2017 Le Prix Daniel Toscan du Plantier 2017 a été décerné lundi soir à Eric Altmayer et Nicolas Altmayer, les dirigeants de Mandarin. Le prix, remis par Audrey Azoulay, Ministre de la Culture et de la Communication, et Alain Terzian, Président de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, lors du Dîner des Producteurs, récompense le meilleur producteur de l'année.

"Ce Prix décerné par l'Académie des arts et techniques du cinéma vient récompenser le travail exemplaire d'un tandem qui explore toute la diversité du cinéma français avec une exigence artistique, une prise de risque et l'ambition de s'adresser à un large public", souligne Frédérique Bredin, présidente du CNC

Mandarin a eu une année faste avec Frantz de François Ozon (sélectionné à Venise, 11 nominations aux César, 613000 entrées), Chocolat de Roschdy Zem (5 nominations aux César, 1,921 million d'entrées), Brice 3 de James Huth (1,947 million d'entrées), Pattaya de Franck Gastambide (1,945 million d'entrées), Les Innocentes d'Anne Fontaine (4 nominations aux César, 702000 entrées) et Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine (154000 entrées).

En 2017, la société a déjà sorti Sahara, en attendant Patients, Bienvenue au Gondwana, Jour J et L'amant double, le prochain Ozon. Mandarin a produit des films aussi divers que Saint-Laurent, De l'autre côté du périph, Les Kaïra, Potiche, Le petit Nicolas, les deux OSS 117, Brice de Nice, Jet Set ou encore L'étudiante et Monsieur Henri.

Ces dernières années, le Prix Daniel Toscan du Plantier a récompensé Why Not productions, Les films du Worso (deux années consécutives), Everybody on Deck et Les Productions du Trésor.

César 2017: Elle et Frantz dominent les nominations

Posté par vincy, le 25 janvier 2017

Il y a les (quasi) oubliés, Nocturama, Personal Shopper (Prix de la mise en scène à Cannes), Réparer les vivants, L'avenir (Prix de la mise en scène à Berlin), Rester vertical, Quand on a 17 ans ou encore Une vie (Prix Louis-Delluc). Et puis il y a Elle, Divines, Mal de pierres, Victoria, Ma Loute.... encore une fois les César ont fait la part belle aux films sélectionnés à Cannes. Deux des trois films d'animation, six des sept films étrangers (où on note l'absence de film asiatique) étaient aussi sur la Croisette. Tropisme cannois?

En tout cas, les nominations ont créé quelques surprises. Evidemment, les 11 nominations pour Elle, on s'y attendait, mais pas forcément les 11 nominations pour Frantz. Derrière, Ma Loute (9 nominations, dont la dixième nomination pour Luchini), Mal de Pierres qu'on n'attendait pas si haut et qui offre une douzième et treizième nomination à Nicole Garcia (8), Divines (7), Juste la fin du monde et La danseuse (6), Chocolat et Victoria (5). Sans oublier les trois nominations pour le film d'animation Ma vie de Courgette!
Isabelle Adjani, finalement, n'a pas été retenue (bien la peine d'avoir sorti le téléfilm Carole Matthieu en salles). Mais Huppert s'offre sa 16e nomination aux César (un record) et part évidemment favorite dans la catégorie meilleure actrice. Elle n'a été césarisée qu'une seule fois (pour La Cérémonie).

Si on devait en sortir une tendance, on s'apercevrait qu'hormis Divines, la plupart des multi-nommés sont des films au budget équivalent, faisant le portrait d'une bourgeoisie française, avec des héros et héroïnes post-40 ans, plongée dans ses tourments amoureux. En revanche, tout film traitant de la jeunesse, de l'homosexualité, d'une certaine réalité sociale (à l'exception des films étrangers) sont minorés voire évincés.

La conférence de presse était brouillonne et amateure, en comparaison avec les Oscars hier. Une chose est certaine, les César auront lieu le 24 février. Mais il n'y a pour l'instant aucun président/aucune présidente pour remplacer Roman Polanski, qui a abdiqué hier.

Hommage: Jean-Paul Belmondo
César d'honneur: George Clooney

Meilleur film
Divines, Elle, Frantz, Les Innocentes, Ma Loute, Mal de Pierres, Victoria

Meilleur réalisateur
Bruno Dumont, Paul Verhoeven, Houda Benyamina, François Ozon, Anne Fontaine, Nicole Garcia, Xavier Dolan

Meilleure actrice
Judith Chemla, Marion Cotillard, Soko, Isabelle Huppert, Virginie Efira, Sidse Babett Knudsen, Marina Fois

Meilleur acteur
François Cluzet, Pierre Deladonchamps, Nicolas Duvauchelle, Fabrice Luchini, Pierre Niney, Omar Sy, Gaspard Ulliel

Meilleur second-rôle féminin
Nathalie Baye, Valeria Bruni Tedeschi, Anne Consigny, Déborah Lukumuena, Mélanie Thierry

Meilleur second-rôle masculin
Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Lafitte, James Thierrée, Gabriel Arcand, Vincent Cassel

Meilleur espoir féminin
Oulaya Amamra, Paula Beer, Lilly-Rose Depp, Noemie Merland, Raph

Meilleur espoir masculin
Damien Bonnard, Niels Schneider, Corentin Fila, Karey Mottet klein, Jonas Bloque

Meilleur film d'animation
La jeune fille sans mains, Ma vie de courgette, La tortue rouge

Meilleur premier film
Cigarette et chocolat chaud, La danseuse, Diamant noir, Divines, Rosalie Blum

Meilleur film étranger
Aquarius, Baccalaureat, La fille inconnue, Juste la fin du monde, Moi Daniel Blake, Toni Erdmann, Manchester by the sea

Meilleur documentaire
Dernières nouvelles du cosmos, Merci patron!, Lampedusa, Swagger, Voyage à travers le cinéma français

Meilleur scénario original
Divines, L'effet aquatique, Les innocentes, Ma loute, Victoria

Meilleure adaptation
Elle, La fille de Brest, Frantz, Ma vie de Courgette, Réparer les vivants, Mal de pierres

Meilleure musique
Chocolat, Dans les forêts de Sibérie, Elle, Frantz, Ma vie de Courgette

Meilleure photo
Elle, Frantz, Les innocentes, Ma loute, Mal de pierre

Meilleur montage
Divines, Elle, Frantz, Juste la fin du monde, Mal de Pierre

Meilleur son
Chocolat, Elle, Frantz, Mal de Pierre, L'odyssée

Meilleurs décors

Chocolat, La danseuse, Frantz, Ma Loute, Planetarium

Meilleurs costumes
Frantz, Mal de Pierres, Ma Loute, La danseuse, Une vie

Meilleur court métrage
Après Suzanne, Au bruit des clochettes, Chasse royale, Maman(s), Vers la tendresse

Meilleur court métrage animé
Café froid, Ce qui a deux âmes, Journal animé, Peripheria

Le Festival Télérama fête ses 20 ans

Posté par vincy, le 18 janvier 2017

Le 20e Festival Cinéma Télérama commence aujourd'hui, pour une semaine. 15 films de 2016, sélectionnés par l'équipe cinéma du magazine, seront "rattrapables" en salles pour ceux qui les ont manqués. L'an dernier, l'opération avait séduit 315000 spectateurs. La séance est à 3€50 dans 322 salles de France.

Les 15 films retenus, avec leur box office (en gras, les 5 films que l'on vous conseille de découvrir absolument). On y retrouve des habitués du festival (et donc chouchous des lecteurs de l'hebdomadaire), Woody Allen, Pedro Almodovar et Xavier Dolan. Mais cette année, ni Coen, ni Fontaine, ni Dumont, ni même Divines, The Assassin, Carol ou Spotlight, ne sont dans la liste qui ne comprend aucun film de genre (hormis peut-être le Nichols), ni aucun documentaire. En tout cas, on remarque que 12 des 16 films (avec le film "jeune public") ont été présentés au Festival de Cannes.

Juste la fin du monde – Xavier Dolan - 1,03 million d'entrées **/****
Café Society – Woody Allen - 0,95 million d'entrées **
Moi, Daniel Blake - Ken Loach - 0,91 million d'entrées **
Julieta – Pedro Almodovar - 0,77 million d'entrées **
Victoria - Justine Triet - 0,64 million d'entrées ***
Frantz - François Ozon - 0,61 million d'entrées ****
Elle - Paul Verhoeven - 0,56 million d'entrées ***
La Tortue rouge – Michael Dudok de Wit - 0,34 million d'entrées ***
Toni Erdmann – Maren Ade - 0,34 million d'entrées ***
Paterson - Jim Jarmusch - 0,29 million d'entrées ***
Midnight Special - Jeff Nichols - 0,26 million d'entrées **
L’économie du couple - Joachim Lafosse - 0,19 million d'entrées ***
Aquarius – Kleber Mendonça Filho - 0,16 million d'entrées ****
Les Ogres - Léa Fehner - 0,1 million d'entrées *
Nocturama – Bertrand Bonello - 0,05 million d'entrées ***

Un film « Jeune public» s'ajoute à la sélection, l'incontournable Ma vie de courgette de Claude Barras (680 000 entrées).

A cela s'ajoute, pour le 20e anniversaire, des séances événements avec 20 films de 20 ans choisis par les lecteurs (dont deux Woody Allen et seulement cinq films français).

1. Mommy, de Xavier Dolan
2. Mulholland Drive, de David Lynch
3. Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valérie Faris
4. Match Point, de Woody Allen
5. De battre mon coeur s’est arrêté, de Jacques Audiard
6. Mustang, de Deniz Gamze Erguven
7. Le Voyage de Chihiro, de Hayao Miyazaki
8. Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois
9. The Big Lebowski, de Joel et Ethan Coen
10. Eternal Sunshine of the spotless mind, de Michel Gondry
11. Drive, de Nicolas Winding Refn
12. Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar
13. Blue Jasmine, de Woody Allen
14. Une séparation, d’Asghar Farhadi
15. Ida, de Pawel Pawlikowski
16. Valse avec Bachir, d’Ari Folman
17. Dans ses yeux, de Juan José Campanella
18. Camille redouble, de Noémie Lvovsky
19. The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson
20. L’Exercice de l’Etat, de Pierre Schoeller

Pas de favoris pour les Prix Lumières 2017

Posté par vincy, le 16 décembre 2016

L’Académie des Lumières a annoncé ses nominations pour les 22e prix de la presse internationale (une centaine de correspondants dans plus de 20 pays). Pour la première fois, une catégorie animation a été créée. Ma vie de Courgette frappe d'ailleurs assez fort avec trois citations. les lauréats seront connus le 30 janvier 2017.

Elle, Une vie (Prix Louis-Delluc), La mort de Louis XIV, Frantz, Rester vertical et La Danseuse ont reçu chacun 4 nominations. Aucun favori ne se détache vraiment cette année.

Film
Elle, de Paul Verhoeven
La mort de Louis XIV, de Albert Serra
Nocturama, de Bertrand Bonello
Les ogres, de Léa Fehner
Rester vertical, de Alain Guiraudie
Une vie, de Stéphane Brizé

Réalisateur
Bertrand Bonello - Nocturama (2)
Stéphane Brizé - Une vie (2)
Léa Fehner - Les ogres (2)
Alain Guiraudie - Rester vertical (2)
Albert Serra - La mort de Louis XIV (2)
Paul Verhoeven - Elle (2)

Actrice
Judith Chemla - Une vie (3)
Marion Cotillard - Mal de pierres
Virginie Efira - Victoria
Isabelle Huppert - Elle (3)
Sidse Babett Knudsen - La fille de Brest
Soko - La danseuse

Acteur
Pierre Deladonchamps - Le fils de Jean
Gérard Depardieu - The End
Nicolas Duvauchelle - Je ne suis pas un salaud
Jean-Pierre Léaud - La mort de Louis XIV (3)
Omar Sy et James Thierrée - Chocolat
Gaspard Ulliel - Juste la fin du monde

Scénario
David Birke - Elle (4)
Léa Fehner, Catherine Paillé et Brigitte Sy - Les ogres (3)
Emilie Frèche et Marie-Castille Mention-Schaar - Le ciel attendra
Alain Guiraudie - Rester vertical (3)
François Ozon - Frantz
Céline Sciamma - Ma vie de Courgette

Image
Christophe Beaucarne - Mal de pierres (2)
Benoît Debie - La danseuse (2)
Antoine Héberlé - Une vie (4)
Léo Hinstin - Nocturama (3)
Pascal Marti - Frantz (2)
Jonathan Ricquebourg - La mort de Louis XIV (4)

Révélation masculine
Damien Bonnard - Rester vertical (4)
Corentin Fila et Kacey Mottet Klein - Quand on a 17 ans
Finnegan Oldfield - Bang Gang
Toki Pilioko - Mercenaire
Sadek - Tour de France
Niels Schneider - Diamant noir

Révélation féminine
Oulaya Amamra et Déborah Lukumuena - Divines
Paula Beer - Frantz (3)
Lily Rose Depp - La danseuse (3)
Manal Issa - Peur de rien
Naomi Amarger et Noémie Merlant - Le ciel attendra
Raph - Ma Loute

Premier film
Apnée, Jean-Christophe Meurisse
La danseuse, Stéphanie di Giusto (4)
Diamant noir, Arthur Harari (2)
Divines, Houda Benyamina (2)
Gorge cœur ventre, Maud Alpi
Mercenaire, Sacha Wolff

Film francophone
Belgica, Felix van Groeningen
La fille inconnue, Jean Pierre et Luc Dardenne
Hedi, Mohammed Ben Attia
Juste la fin du monde, Xavier Dolan (2)
Mimosas, Oliver Laxe
Les Premiers, les Derniers, Bouli Lanners

Film d'animation
La jeune fille sans mains, Sébastien Laudenbach
Louise en hiver, Jean-François Laguionie
Ma vie de Courgette, Claude Barras (2)
La tortue rouge, Michael Dudok de Wit
Tout en haut du monde, Rémi Chayé

Documentaire
Le bois dont les rêves sont faits, Claire Simon
Dernières nouvelles du cosmos, Julie Bertuccelli
Merci Patron !, François Ruffin
La sociologue et l’ourson, Etienne Chaillou et Mathias Théry
Swagger, Olivier Babinet
Voyage à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier

Musique
Sophie Hunger - Ma vie de Courgette (3)
Ibrahim Maalouf - Dans les forêts de Sibérie
Laurent Perez del Mar - La tortue rouge (2)
ROB - Planétarium
Philippe Rombi - Frantz (4)
Gabriel Yared - Juste la fin du monde (3)

Sept films dans la course pour le Prix Louis-Delluc 2016

Posté par vincy, le 10 novembre 2016

Nocturama de Bertrand Bonello (San Sebastian, compétition), Le fils de Joseph d'Eugène Green (Berlin, Forum), Rester vertical d'Alain Guiraudie (Cannes, compétition), L'avenir de Mia Hansen-Love (prix de la mise en scène à Berlin), Frantz de François Ozon (Venise, compétition), La mort de Louis XIV d'Albert Serra (Cannes, hors compétition), Le bois dont les rêves sont faits documentaire de Claire Simon (Locarno, hors compétition) sont les films nommés au prix Louis-Delluc 2016. Une sélection pour le moins radicale et très "auteuriste", pointue et exigeante.

Qui succédera à Fatima, de Philippe Faucon, qui avait réussi le doublé avec le César du meilleur film? Le lauréat sera connu le 14 décembre. En tout cas, aucun des cinéastes sélectionnés n'a été récompensé par le Delluc dans le passé. En revanche, Eugène Green en 2001 et Mia Hansen-Love en 2007 ont reçu le Prix Louis-Delluc du premier film.

Oscars 2017: parmi les 4 finalistes français, lequel aurait le plus de chance de l’emporter?

Posté par vincy, le 13 septembre 2016

Ce mardi 13 septembre, dans la matinée, au Centre national du cinéma et l'image animée (CNC), et sous la présidence de Frédérique Bredin, la Commission chargée de la sélection du film représentant la France pour l'attribution de l'Oscar du meilleur film étranger s'est érunie. Thierry Frémaux, Alain Terzian, Jean-Paul Salomé, Teresa Cremisi, Sandrine Bonnaire, Léa Seydoux et Eric Toledano ont présélectionné quatre finalistes. Le futur candidat pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère sera révélé le 26 septembre, après l'audition du producteur et du vendeur international de chaque film.

Rappelons que pour être recevable, un film doit être sorti en France entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016, avoir un contrôle artistique majoritairement détenu par des citoyens ou résidents français, et être distribué aux Etats-Unis.

  • Cézanne et moi de Danièle Thompson (Distribué aux Etats-Unis par Magnolia)

Atouts: le sujet avant tout. Après Renoir (joli succès aux USA), l'académisme français pourrait retenter le coup avec Paul Cézanne et Emile Zola. Deux figures artistiques connues et représentant "la qualité française. On peut aussi penser que la notoriété de Guillaume Canet est un avantage.
Handicaps: pas encore sorti, le film doit parier sur son éventuel succès (pas assuré du tout). Danièle Thompson n'est pas non plus une cinéaste qu'on attendrait aux Oscars. Son cinéma populaire est à mille lieues des récents films nommés ou vainqueurs dans cette catégorie.
Côte: 10%

  • Elle de Paul Verhoeven (Sony)
  • Atouts: La notoriété hollywoodienne de Paul Verhoeven, la célébrité dans le circuit d'Isabelle Huppert, la qualité indéniable du film et les critiques très favorables depuis Cannes, y compris par la presse américaine. On peut compter sur un distributeur comme Sony pour en faire un succès dans sa catégorie dans les salles américaines. A l'instar de Dans ses yeux, le thriller peut séduire l'électorat.
    Handicaps: la morale et le sujet même de l'histoire peuvent dérouter le puritanisme américain et son absence de prix ne le place pas en favori automatique face à d'autres concurrents d'autres pays.
    Côte: 80%

  • Frantz de François Ozon (Music box)
  • Atouts: Le réalisateur est connu, apprécié, il est même membre de l'Académie. Le sujet franco-allemand, évoquant la réconciliation d'après guerre, lui-même remake d'un film de Lubitsch peut séduire. L'esthétique peut aussi plaire tout comme le style mélodramatique.
    Handicaps: critiques partagées, sans prix majeur ni succès public, Frantz dépend beaucoup de sa réception américaine.
    Côte: 40%

  • Les innocentes d’Anne Fontaine (Music box)
  • Atouts: Après trois mois d'exploitation, le film a récolté un million de $ dans les salles nord-américaine. En sélection officielle à Sundance, ce drame d'Anne Fontaine cumule les bons critères (le sujet en lui-même, la foi, la guerre, les femmes) et a tout d'un film oscarisable.
    Handicaps: Pour toutes ces raisons, il pourrait être le favori, mais on pense automatiquement à Ida, film polonais oscarisé il y a deux ans. La comparaison pourrait être son détriment.
    Côte: 70%

Venise 2016: un Lion d’or pour Lav Diaz, et un palmarès très américain

Posté par redaction, le 10 septembre 2016

Tous les pronostics prédisaient une grande année hollywoodienne à Venise. Le jury de Sam Mendes n'en a fait qu'à sa tête en préférant miser sur la diversité, mais, de fait, le cinéma américain a trusté le palmarès. Le cinéma français s'avère finalement le grand perdant de cette 73e Mostra, même si Frantz est récompensé pour son actrice allemande et si Stéphane Brizé repart avec le prix de la critique internationale.

C'est le film philippin The Woman who left (La femme qui est partie), un long récit de quatre heures en noir et blanc sur le combat d'une femme injustement accusée d'un crime, qui a remporté le Lion d'Or du meilleur film. Réalisé par Lav Diaz, l'œuvre succède au film vénézuélien Les amants de Caracas. C'est donc la deuxième année consécutive que Venise récompense un cinéma qui jusque là n'avait jamais été courronné à Cannes, Berlin ou sur la lagune italienne. Lav Diaz avait par ailleurs remporté en février dernier le prix Alfred-Bauer à la Berlinale avec Hele Sa Hiwagang Hapis (Une berceuse au mystère douloureux).

Le cinéma américain s'en tire quand même bien avec le Grand prix du jury pour le film de Tom Ford, le prix spécial du jury pour The Bad Batch, le prix du scénario et le prix d'interprétation féminine pour Emma Stone. Trois ans après son prix de la mise en scène à Cannes, le mexicain Amat Escalante partage le même prix à Venise avec le vétéran russe Andreï Konchalovsky.

L'Europe n'est pas en reste, surtout si on ajoute la section Orizzonti avec des films ou des talents allemand, portugais, belge, espagnol, italien et espagnol.

Notons enfin le beau prix d'avenir, le Lion du futur, décerné à un film tunisien, six mois après le sacre d'Hedi, autre film tunisien, à Berlin (lui aussi prix du meilleur premier film).

Compétition
Lion d'or: The Woman Who Left (Ang Babaeng Humayo) de Lav Diaz
Grand prix du jury: Nocturnal Animals de Tom Ford
Prix de la mise en scène ex-aequo: Andreï Konchalovsky pour Paradise et Amat Escalante pour The Untamed (La Región Salvaje)
Prix spécial du jury: The Bad Batch d'Ana Lily Amir
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Emma Stone pour La La Land
Coupe Volpi du meilleur acteur: Oscar Martinez pour El ciudadano ilustre
Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir: Paula Beer pour Frantz
Prix du scénario: Noah Oppenheim pour Jackie

Lion du futur, Prix Luigi de Laurentiis: The Last of Us d'Ala Eddine Slim

Section Orizzonti
Meilleur film: Liberami de Federica di Giacomo
Meilleur réalisateur: Fien Troch pour Home
Prix spécial du jury: Big Big World de Reha Erdam
Prix spécial du meilleur acteur: Nino Lopes pour Sao Jorge
Prix spécial de la meilleure actrice: Ruth Diaz pour The Fury of a Patient Man (Tarde para la ira)
Meilleur scénario: Wang Bing pour Bitter Money

Autres prix de la sélection officielle
Meilleur court métrage: La Voz Perdida de Marcelo Mantinessi
Meilleur documentaire sur le cinéma (Classici): Le Concours de Claire Simon
Meilleur film restauré (Classici): L’uomo dei cinque palloni de Marco Ferreri
Lion d'or pour l'ensemble de la carrière: Jean-Paul Belmondo ; Jerzy Skolmowski
Prix Jaeger-Lecoultre pour un cinéaste: Amir Naderi
Prix hommage pour un talent visionnaire: Liev Schreiber

Autres prix
Prix Fipresci (critique internationale) - compétition : Une vie de Stéphane Brizé
Prix Fipresci - Orizzonti: Kékszakállú de Gastón Solnicki

Prix Future Film Festival Digital: Arrival de Denis Villeneuve ; mention spéciale : Voyage of Time: Life’s Journey de Terrence Malick

Semaine de la Critique: prix du public: Los nadie (The Nobodies) de Juan Sebastián Mesa

Prix de la Fédération des critiques de film d'Europe et de Méditerranée:
Film: The Road to Mandalay de Midi Z
Nouveau cinéaste: Amanda Kernell pour Sameblod (Sámi Blood)
Actrice: Ashleigh Cummings pour Hounds Of Love
Film européen: Ne gledaj mi u pijat (Quit Staring at My Plate) de Hana Jušic

Venice Days Award: The War Show de Andreas Dalsgaard et Obaidah Zytoon
Label Europa Cinema: Sameblod (Sámi Blood)de Amanda Kernell
Prix du public: Pamilya Ordinaryo d’Eduardo Roy Jr.

Prix Mouse d’Oro - compétition: Jackie de Pablo Larraín
Prix Mouse d’Argento – hors competition: Austerlitz de Sergei Loznitsa

Queer Lion Award: Hjartasteinn (Heartstone) de Guðmundur Arnar Guðmundsson

Prix de la meilleure musique de film: L’estate addosso par Jovanotti

Tournages: Pierre Niney passe de François Ozon à Jérôme Salle

Posté par vincy, le 12 octobre 2015

Pas étonnant qu'il ait quitté la Comédie française: Pierre Niney enchaîne les tournages et les voyages. Fin août, il a commencé celui du nouveau film de François Ozon, Frantz. En Allemagne, en Saxe et dans le Limousin, Ozon revient au drame en costumes, avec un récit qui se déroule juste après la première guerre mondiale. Le tournage s'achève cette semaine. Niney incarne Adrien (en photo), un jeune français qui vient fleurir la tombe de Frantz, le fiancé d'Anna tué pour la France. Sa présence trouble et suscite de nombreuses questions. Paula Beer, Marie Gruber, Ernst Stötzner, Johann von Bülow et Anton von Lucke complètent le casting de cette co-production franco-allemande.Mars distribution n'a pas encore daté le film dans son calendrier.

Une fois le Ozon terminé, Pierre Niney embarquera pour L'Odyssée de Jérôme Salle, film d'aventures sur le commandant Cousteau. Le tournage a débuté en septembre en Croatie pour deux semaines et va reprendre en octobre en Afrique du sud puis en décembre dans l'Antarctique. Pierre Niney interprète le fils du commandant Cousteau, Philippe, tandis que Lambert Wilson et Audrey Tautou seront ses parents. Le scénario a été écrit à partir de deux livres: celui de Jean-Michel Cousteau, Mon père, ce commandant, et celui d'Albert Falco, un des membres de l'équipe Cousteau, Capitaine de la Calypso. L'Odyssée sortira en salles le 12 octobre 2016.

Et puis après ces deux films, Pierre Niney débutera en janvier Ports of Call, d'Atiq Rahimi, d'après les Échelles du Levant d’Amin Maalouf. Il jouera aux côtés de Golshifteh Farahani et de Louis Garrel (lire notre actualité du 1er août).