Berlin 2018: Steven Soderbergh et Lav Diaz s’invitent dans la compétition

Posté par vincy, le 22 janvier 2018

La Berlinale a ajouté trois films à sa compétition:

  • Ang panahon ng halimaw (Season of the Devil) de Lav Diaz, avec Piolo Pascual, Shaina Magdayao
  • Museo (Museum) de Alonso Ruizpalacios, avec Gael García Bernal, Leonardo Ortizgris photo)
  • Unsane de Steven Soderbergh, avec Claire Foy, Joshua Leonard, Jay Pharoah, Juno Temple, Aimee Mullins, Amy Irving

7 Days in Entebbe de José Padilha, avec Rosamund Pike, Daniel Brühl, sera lui présenté hors-compétition, tout comme le film bulgare Aga de Milko Lazarov.

Dans la section Berlinale Special, le festival de Berlin présentera The Happy Prince, premier film de Rupert Everett, avec Colin Firth et Emily Watson, et Unga Astrid (Becoming Astrid) de Pernille Fischer Christensen, avec Alba August et Trine Dyrholm.

La 68e Berlinale aura lieu du 15 au 25 février.

Rappel des films en compétition:
3 Tage in Quiberon (3 Days in Quiberon) de Emily Atef (Allemagne)
Ang panahon ng halimaw (Season of the Devil) de Lav Diaz (Philippines)
Damsel de David Zellner & Nathan Zellner (USA)
Don't Worry, He Won't Get Far on Foot de Gus Van Sant (USA)
Dovlatov de Alexey German Jr. (Russie)
Eva de Benoit Jacquot (France)
Figlia mia (Daughter of Mine) de Laura Bispuri (Italie)
Las herederas (The Heiresses) de Marcelo Martinessi (Paraguay) - premier film
In den Gängen (In the Aisles) de Thomas Stuber (Allemagne)
Isle of Dogs de Wes Anderson (Royaume Uni) – Animation (film d'ouverture)
Khook (Pig) de Mani Haghighi (Iran)
Mein Bruder heißt Robert und ist ein Idiot (My Brother’s Name is Robert and He is an Idiot) de Philip Gröning (Allemagne)
Museo (Museum) de Alonso Ruizpalacios (Mexique)
La prière (The Prayer) de Cédric Kahn (France)
Toppen av ingenting (The Real Estate) de Måns Månsson & Axel Petersén (Suède)
Touch Me Not de Adina Pintilie (Roumanie) - premier film
Transit de Christian Petzold (Allemagne)
Twarz (Mug) de Malgorzata Szumowska (Pologne)

SAG Awards 2018 : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri et This Is Us raflent la mise

Posté par wyzman, le 22 janvier 2018

C'est hier soir qu'avaient lieu les traditionnels SAG Awards. Comme chaque année depuis 1995, le syndicat des acteurs de cinéma et de télévision a récompensé les meilleures performances de l'année. Dès l'annonce des nominations, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri dominait la cérémonie. Et ça n'a loupé puisque le film de Martin McDonagh est reparti avec les prix du meilleur casting de film, de la meilleure actrice pour Frances McDormand et du meilleur acteur dans un second rôle pour Sam Rockwell.

Côté séries, impossible de passer outre le sacre de This Is Us. La série diffusée sur NBC rafle les SAG Awards de meilleur casting de série dramatique et de meilleur acteur dans une série dramatique. Sterling K. Brown entre par la même occasion dans l'histoire en devenant le premier acteur noir sacré dans cette catégorie de la cérémonie. Enfin, comme prévu, Nicole Kidman et Alexander Skarsgard (Big Little Lies) n'ont pas laissé les votants insensibles.

Cinéma

Meilleur acteur
Timothee Chalamet, Call Me by Your Name
James Franco, The Disaster Artist
Daniel Kaluuya, Get Out
Gary Oldman, Darkest Hour
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleure actrice
Judi Dench, Victoria & Abdul
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird

Meilleur second rôle masculin
Steve Carell, Battle of the Sexes
Willem Dafoe, The Florida Project
Woody Harrelson, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Richard Jenkins, The Shape of Water
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur second rôle féminin
Mary J. Blige, Mudbound
Hong Chau, Downsizing
Holly Hunter, The Big Sick
Allison Janney, I, Tonya
Laurie Metcalf, Lady Bird

Meilleur casting
The Big Sick
Get Out
Lady Bird
Mudbound
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleure équipe de cascadeurs
Baby Driver
Dunkerque
Logan
War For The Planet Of The Apes
Wonder Woman

Télévision

Meilleur acteur (téléfilm ou mini séries)
Benedict Cumberbatch, “Sherlock”
Jeff Daniels, “Godless”
Robert De Niro, “The Wizard of Lies”
Geoffrey Rush, “Genius”
Alexander Skarsgard, “Big Little Lies”

Meilleure actrice (téléfilm ou mini séries)
Nicole Kidman, “Big Little Lies”
Jessica Lange, “Feud: Bette & Joan”
Susan Sarandon, “Feud: Bette & Joan”
Reese Witherspoon, “Big Little Lies”
Laura Dern, “Big Little Lies”

Meilleur acteur (série dramatique)
Jason Bateman, “Ozark”
Sterling K. Brown, “This Is Us”
Peter Dinklage, “Game of Thrones”
David Harbour, “Stranger Things”
Bob Odenkirk, “Better Call Saul”

Meilleure actrice (série dramatique)
Millie Bobby Brown, “Stranger Things”
Claire Foy, “The Crown”
Elisabeth Moss, “The Handmaid’s Tale”
Robin Wright, “House of Cards”
Laura Linney, “Ozark”

Meilleur acteur (série comique)
Anthony Anderson, “Black-ish”
Aziz Ansari, “Master of None”
Larry David, “Curb Your Enthusiasm”
Sean Hayes, “Will & Grace”
William H. Macy, “Shameless”
Marc Maron, “GLOW”

Meilleure actrice (série comique)
Uzo Aduba, “Orange Is the New Black”
Alison Brie, “GLOW”
Jane Fonda, “Grace and Frankie”
Julia Louis-Dreyfus, “Veep”
Lily Tomlin, “Grace and Frankie”

Meilleur ensemble (série dramatique)
“The Crown”
“Game of Thrones”
“The Handmaid’s Tale”
“Stranger Things”
“This Is Us”

Meilleur ensemble (série comique)
“Black-ish”
“Curb Your Enthusiasm”
“GLOW”
“Orange is the New Black”
“Veep”

Meilleure équipe de cascadeurs dans une série télévisée
“Game of Thrones”
“GLOW”
“Homeland”
“Stranger Things”
“The Walking Dead”

Dorothy Malone s’envole (1924-2018)

Posté par vincy, le 21 janvier 2018

L'actrice américaine Dorothy Malone, âgée de 93 ans, est décédée vendredi 19 janvier à Dallas. Malone a été l'une des rares actrices à travailler durant plus de 50 ans à Hollywood avec plus de soixante films au compteur. Après quelques petits rôles chez Michael Curtiz (Nuit et jour), Howard Hawks (Le grand sommeil) ou Raoul Walsh (One sunday Afternoon, elle commence à se faire un nom dans les années 1950 après le succès de la Fille du désert du même Walsh.

Elle enchaîne les films, les genres, les styles. Belle et élégante, aussi à l'aise dans le film noir que dans la romance, le western ou la comédie, on la voit dans L'Homme du Nevada (The Nevadan) de Gordon Douglas, Du plomb pour l'inspecteur (Pushover) de Richard Quine, Artistes et Modèles de Frank Tashlin ...En 1954 la brunette passe blonde platine. Et sa notoriété explose. En 195, après une série de films médiocres, avouons-le, elle s'impose grâce au chef d'œuvre de Douglas Sirk, avec Rock Hudson, Lauren Bacall et Robert Stack, Ecrit sur du vent. Dans ce quatuor amoureux et malheureux, elle incarne une femme nymphomane, riche et auto destructrice . Ce qui lui vaut l'Oscar du meilleur second-rôle féminin (et une nomination aux Golden Globes). Elle tourna avec le même cinéaste l'année suivante La Ronde de l'aube (The Tarnished angels).

Vedette des années 1950 ( L'homme aux mille visages avec James Cagney, Une femme marquée, Quantez, leur dernier repaire), la comédienne aura moins de choix cinématographiques dès le début des années 1960 (on soulignera sa prestation remarquable dans El Perdido (The Last sunset) de Robert Aldrich). Elle tourne alors pour la télévision (Les incorruptibles, L'homme de fer, Les rues de San Francisco, Vegas...).

Populaire et aimable, elle avait le don pour troubler le spectateur, allumer le plus insensible mâle partenaire, et pourtant... derrière cette image de jeune femme bien élevée mais pas dupe, elle avait survécu à la mort de ses deux sœurs et de son frère. Son dernier rôle au cinéma, et celui qui parlera aux plus jeunes générations, est celui d'Hazel Dobkins, une amie de Catherine Tramell dans Basic Instinct de Paul Verhoeven. Une vieille dame digne et chic qui a quand même été une criminelle psychopathe ayant tué toute sa famille.

Dorothy Malone était réputée pour ses yeux bleus magnifiques, mais n'a pas pas eu les films qu'elle méritait. D'ailleurs, c'est avec la série Peyton Place qu'elle a conquis sa popularité et aussi touché ses plus importants revenus. Mariée deux fois (dont la première fois avec un ex de Ginger Rogers, le français Jacques Bergerac, avec qui elle a eu deux enfants), elle vivait une retraite paisible, s'occupant de ses petits-enfants.

Guillermo del Toro et « Coco » sacrés par la guilde des Producteurs

Posté par vincy, le 21 janvier 2018

Les producteurs ont lancé la mère des batailles: les Oscars. Alors que plusieurs favoris ont été plébiscités par les critiques, que ce soit ceux de New York, Los Angeles ou la presse étrangère pour les Golden Globes, la Producers Guild of America a décerné ses prix cette nuit, donnant le pouls d'une partie de la profession (voir les nominations).

La forme de l'eau (The Shape of Water) de Guillermo del Toro l'a donc emporté sur quatre autres prétendants sérieux: Call Me By Your Name, Lady Bird, Get Out et Three Billboards outside Ebbing Missouri. Le Lion d'or du cinéaste mexicain a été couronné du meilleur film.

En revanche, Coco semble seul dans la catégorie animation, raflant un à un tous les prix ou presque depuis trois mois.

Jane a gagné dans la catégorie documentaire, The Handmaid’s Tale dans la catégorie télévision (drame), The Marvelous Mrs. Maisel dans la catégorie télévision (comédie), Black Mirror dans la catégorie série télévisée ou téléfilm, Leah Remini: Scientology and the Aftermath dans la catégorie documentaire télévisé, Last Week Tonight with John Oliver dans la catégorie talk et entertainment, The Voice dans la catégorie émission de divertissement.

Jordan Peele a, de son côté, reporté le Prix visionnaire de la guilde pour Get Out. Lors de son discours, il a évidemment parlé de ce qui préoccupe tout le monde à Hollywood depuis quelques années: "L'endroit creux est le système qui fait taire la voix des femmes, des minorités et d'autres personnes. Le lieu submergé est le président qui appelle les athlètes des fils de chiennes pour avoir exprimé leurs croyances sur le terrain et la patrie de nos plus beaux immigrants pays de merde."

Cette parole engagée a été renforcée par la victoire d'un cinéaste-producteur mexicain, et quelque part d'un film d'animation sur le Mexique: un pays qui sert de bouc-émissaire à l'idéologie nationaliste du président des Etats-Unis.

La Péniche cinéma reste à quai

Posté par vincy, le 20 janvier 2018

"La nouvelle année arrive avec cette bonne nouvelle à partager sans modération, et tant pis pour les risques d'indigestion : nous restons, ça y est, la Péniche Cinéma, ainsi qu'Anako, seront encore là cette année et pour les 10 ans qui viennent.
10 ans !!! En le disant nous réalisons que ce n'est pas une victoire c'est une renaissance, une vie nouvelle qui commence.
Merci, merci et merci à vous tous qui avez soutenu notre combat, mobilisé vos réseaux, parlé et fait parlé, écrit, protesté, relayé, liké, partagé. Sans vous, nous nous serions noyé. Sans vous, nous étions trop petits pour résister et nos assaillants trop puissants. Quelle belle leçon, quel beau message de début d'année: ensemble, tous ensemble, nous l'avons fait.
Alors nous adressons nos voeux de bonne année à tous les combats qui paraissent perdus d'avance et à tous les combattants de l'impossible... En 2018, restons groupés !
"

Tel est le message laissé sur le site de La péniche Cinéma. La Mairie de Paris a fait volte-face dans son projet de redistribuer les concessions des "péniches" bassin de la Villette. Huit péniches culturelles dont trois étaient menacées de couler: Anako, Cinéma et Demoiselle (lire notre article du 17 septembre 2017). La mairie a lancé un appel à projets, ouvrant l'appel d'offre au privé, visant la rentabilité afin que la ville puisse toucher un pourcentage. Autrement dit, les péniches associatives à but non lucratif n'avaient aucun intérêt.

Le 10 janvier 2018, dans des conditions opaques, la Mairie de Paris confirme le retrait du projet d'une épicerie flottante de Carrefour, ce qui permet le déblocage de deux emplacements, pour Anako et Cinéma. Soudainement, ces deux péniches étaient solides financièrement, qualitativement, et culturellement.

Dans Le Monde, Franck Delrieu, directeur de la péniche Cinéma, rappelle à propos des élus locaux que " pendant tout ce combat, leur attitude a été en totale contradiction avec leurs déclarations". "Nous n'avons rien changé dans le deuxième dossier, simplement surligné ce qu'ils n'avaient pas lu ou vu, et contesté tout ce qui nous avait été reproché à tort : les nuisances sonores ou le fait qu'on ne travaillait pas avec le quartier. Nous n'avons fait que remettre les pendules à l'heure… Et eux ont fait en sorte de réintégrer les deux péniches qui leur ont fait une très mauvaise pub."

La perdante c'est la Demoiselle qui reste à quai. Au final, outre La Péniche Cinéma et Anako, les péniches qui seront amarrées sont POP (spectacles musicaux), Adelaïde et Nez rouge (spectacle vivant et théâtre), Antipode (animations artistiques et culturelles), Grande Fantaisie (création et diffusion d'art contemporain et de spectacle vivant), L'eau et les rêves (librairie), Articanal (création artisanale), La Bougeotte (cave et un bar à vins), Lilibouh (danse et petite restauration) et La Péniche Cinéma, Fab Lab (fabrication collaborative, numérique et réemploi) et Île Flottante (production de spectacles de théâtre et accueil de compagnies).

Call Me By Your Name et 120 battements par minute nommés aux GLAAD Media Awards 2018

Posté par wyzman, le 19 janvier 2018

Il y a quelques minutes seulement, l'Alliance gay et lesbienne contre la diffamation (GLAAD) a révélé les nommés de ses désormais très attendus GLAAD Media Awards. Chaque année, l'association remet en effet des prix à des œuvres et à des personnalités qui ont permis de faire changer la vision que la société a des personnalités queer. Cette année, sans surprise, les films Call Me By Your Name et 120 battements par minute ainsi que les séries This Is Us et Transparent figurent parmi les nommés. La remise de prix se fera comme d'habitude en 2 parties : le 12 avril à Los Angeles et le 5 mai à New York.

MEILLEUR FILM

Battle of the Sexes (Fox Searchlight)
Call Me by Your Name (Sony Pictures Classics)
Lady Bird (A24)
Professor Marston and the Wonder Women (Annapurna Pictures)
La forme de l'eau (The Shape of Water) (Fox Searchlight)

MEILLEUR FILM (SORTIE LIMITÉE)

BPM (120 battements par minute) (The Orchard)
Une femme fantastique (Sony Pictures Classics)
Seule la terre (God's Own Country) (Samuel Goldwyn Films/Orion Pictures)
Thelma (The Orchard)
The Wound (Kino Lorber)

MEILLEURE SERIE COMIQUE

The Bold Type (Freeform)
Brooklyn Nine-Nine (FOX)
Crazy Ex-Girlfriend (The CW)
Modern Family (ABC)
One Day at a Time (Netflix)
One Mississippi (Amazon)
Superstore (NBC)
Survivor’s Remorse (Starz)
Transparent (Amazon)
Will & Grace (NBC)

MEILLEURE SERIE DRAMATIQUE

Billions (Showtime)
Doubt (CBS)
The Handmaid’s Tale (Hulu)
Nashville (CMT)
Sense8 (Netflix)
Shadowhunters (Freeform)
Star (FOX)
Star Trek: Discovery (CBS All Access)
This Is Us (NBC)
Wynonna Earp (Syfy)

MEILLEUR EPISODE (de série sans personnage LGBTQ récurrent)
“Chapter,” Legion (FX)
“Grace,” Pure Genius (CBS)
“Lady Cha Cha,” Easy (Netflix)
“The Missionaries,” Room 104 (HBO)
“Thanksgiving,” Master of None (Netflix)

MEILLEUR TÉLÉFILM OU MINI-SÉRIE

American Horror Story: Cult (FX)
Feud: Bette and Joan (FX)
Godless (Netflix)
Queers (BBC America)
When We Rise (ABC)

MEILLEUR DOUMENTAIRE

Chavela (Music Box Films)
Gender Revolution: A Journey with Katie Couric (National Geographic)
Kiki (Sundance Selects)
“Real Boy,” Independent Lens (PBS)
This is Everything: Gigi Gorgeous (YouTube Red)

MEILLEURE EMISSION DE TELE-REALITE

Gaycation with Ellen Page (Viceland)
I Am Jazz (TLC)
RuPaul’s Drag Race (VH1)
Survivor: Game Changers (CBS)
The Voice (NBC)

MEILLEURE COUVERTURE PAR UN MAGAZINE

The Advocate
Billboard
People
Teen Vogue
Time

PRIX SPECIAL

In a Heartbeat (written & directed by Esteban Bravo and Beth David)
“Smile,” by Jay-Z featuring Gloria Carter, 4:44 (Roc Nation/Universal Music Group)

Un casting international pour le premier film de Caroline Fourest

Posté par vincy, le 19 janvier 2018

La journaliste, essayiste et documentariste Caroline Fourest va tourner son premier film, comme elle l'a confirmé sur France Inter en début de semaine. Inspirée par "ces jeunes femmes braves qui décident, partout dans le monde, de rejoindre volontairement la résistance kurde contre Daech", elle a choisi raconter ce combat contre des fanatiques "qui violent puis asservissent les femmes et radicalisent les jeunes."

Red Snake suivra l'histoire de Zara, une jeune femme Yazidi kidnappée et vendue comme esclave sexuel à un combattant de Daech britannique converti avant de rejoindre le bataillon "The Snake Brigade"

Camélia Jordana, Amira Casar, Dilan Gwyn, Mark Ryder, Razane Jammal, Nanna Blondell et Jasmine Trinca seront à l'affiche.

Cette coproduction franco-italo-marocaine sera lancée fin février au Maroc principalement puis au Kurdistan.

Edito: Le grand blues

Posté par redaction, le 18 janvier 2018

Paraît que lundi c'était le jour le plus déprimant de l'année. Le Blue Monday. Le grand blues est aussi du côté de l'auteur du Grand bleu. Enfin presque, car Luc Besson a quand même touché 4,44 millions d'euros pour Valerian et la cité des mille planètes (4 millions d'entrées en France, 2e film français le plus vu donc, près de 29 millions d'entrées dans le monde). C'est donc logiquement le réalisateur le mieux payé en France, devant Dany Boon (3,5 millions d'euros), Guillaume Canet (2,5 millions d'euros), Christian Duguay  et Alain Chabat (1, 26 million d'euros), et Olivier Marchal (1 million d'euros), selon Cinéfinances.info.

EuropaCorp est ainsi le producteur et l'exportateur le plus actif à l'international. Le chiffre d'affaire a été boosté grâce au film de science-fiction du cinéaste.

Et pourtant le "champion" va mal. Le groupe va d'ailleurs supprimer 22 emplois sur 79. Besson est le professionnel le plus riche du cinéma français, mais sa société est déficitaire et un tiers des effectifs va se retrouver à Pôle Emploi. On veut pas être "populiste" mais...

Depuis quelques semaines, EuropaCorp vend aussi les bijoux de la couronne. L'activité de production de séries en France et en Europe a été cédée (et finalement reprise cette semaine par Mediawan, la société de Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton), tout comme le catalogue d’édition musicale et son activité d'exploitant.

La société veut désormais se concentrer sur ses franchises existantes et se recentrer sur ce qu'elle sait faire: des thrillers et des films d’action à moins de 30M$. Car, or Valerian, son programme, assez varié, n'a pas cartonné en France (2,3 millions d'entrées avec six films et aucun millionnaire).

Son gros coup cette année sera Taxi 5, assurément, diminuant ainsi l'exposition et le risque pour la 3e saison de Taken, Kursk de Thomas Vinterberg, Eva de Benoît Jacquot ou encore The Old Man and the Gun de David Lowery.

Ne nous réjouissons surtout pas de la mauvaise santé d'Europacorp : ce n'est pas une bonne nouvelle pour le secteur en France, de par son poids international qui assure l'essentiel de nos exportations cinématographiques. Luc Besson n'a pas d'autres choix que de reprendre la barre du navire. Au point de concentrer sans doute trop d'activités. Il est désormais P-DG de la société depuis la non reconduction du précédent, le 3e depuis 2008. Le cinéaste prévoit un long métrage (Anna, avec Sasha Luss, Helen Mirren et Luke Evans) et développe la série The French Detective dont il réalisera le pilote, adaptation des aventures de Luc Moncrief imaginées par James Patterson, avec Jean Dujardin dans le rôle principal pour la chaîne ABC.

C'était sans doute une "blue week" pour Luc Besson.

Jessica Chastain et Octavia Spencer réunies dans une comédie de Noël

Posté par wyzman, le 17 janvier 2018

Voilà deux actrices qui ont le vent en poupe ! Sept ans après le drame historique La Couleur des sentiments, Jessica Chastain et Octavia Spencer vont enfin avoir la possibilité de retourner ensemble. Comme le rapporte le magazine Variety, les deux actrices déjà récompensées aux Golden Globes seront les têtes d'affiche d'une comédie de Noël fraîchement acquise par Universal.

Le studio qui produit entre autres Fast & Furious, Jurassic World et Les Minions étaient opposés à Fox et Paramount pour le projet jusque-là détenu par Freckle Films, la société de production de Jessica Chastain. Pour le moment, le projet n'en est qu'à l'état de pitch : deux femmes luttent contre les éléments afin de rentrer chez elles pour Noël.

Aucune date de sortie n'a été annoncée mais le scénario devrait être écrit par Peter Chiarelli, l'homme à qui l'on doit Crazy Rich Asians, Insaisissables 2 et La Proposition. Après s'être disputées l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour La couleur des sentiments en février 2012 (celui-ci revenant à la seconde), Jessica Chastain et Octavia Spencer sont de nouveau dans la course à l'Oscar cette année. La première pourrait être nommée dans la catégorie meilleure actrice pour Molly's Game tandis que la seconde a toutes ses chances dans la même catégorie qu'en 2012 pour sa participation à The Shape of Water.

Alice comedies 2 : un programme burlesque moderne et indispensable signé Walt Disney

Posté par MpM, le 17 janvier 2018

Et si le Walt Disney de l’année avait presque 100 ans ? Loin de son image un peu proprette de fournisseur officiel de gentils contes de fées politiquement corrects, le cinéaste a produit à ses débuts une série de courts métrages mettant en scène une petite fille nommée Alice vivant des aventures peu ordinaires. La particularité des films était de mélanger prises de vue réelle et animation, Alice étant incarnée par une véritable petite fille évoluant tantôt dans des décors réels, tantôt dans un monde de cartoon.

Dans ces récits burlesques, pas vraiment d’histoires de princesses se languissant de leur prince charmant mais une héroïne bagarreuse, casse-cou et téméraire, n’hésitant jamais à aller au devant du danger, ou à se lancer dans d’incroyables aventures. Féministe avant l’heure, elle mène son petit monde à la baguette (c'est une chef de bande hors pair) et vit des aventures extraordinaires sur la banquise, dans le Far Wast ou encore en équilibriste intrépide dans un cirque.

En tout, plus d'une cinquantaine de courts métrages ont été réalisés sous l'égide de Walt Disney entre 1924 et 1927. Ce sont ces films, redécouverts et numérisés par Eye, la cinémathèque néerlandaise, que la société de distribution Malavida a décidé en 2015 de ressortir sous la forme de programmes d’une quarantaine de minutes particulièrement adaptés au jeune public.

Tout un travail a notamment été effectué pour restaurer l’image et lui adjoindre une musique originale et une voix-off lisant le texte des cartons afin de permettre aux enfants non lecteurs d’en comprendre le sens. En décembre 2016,  on découvrait le premier volet (Alice comédies), proposant notamment une plongée sous-marine dans un univers extraordinaire et une étrange visite dans une maison hantée. A noter que ce très beau programme est actuellement visible en salles à Paris dans le cadre du dispositif l'Enfance de l'art mais aussi disponible en DVD édité par Malavida.

Dans le deuxième volet qui sort en salles ce 17 janvier, on peut une nouvelle fois admirer toute la fantaisie de Disney qui multiplie les gags visuels hilarants et les situations cocasses dans lesquelles se mêlent irrévérence et idées surréalistes. Ainsi, lorsque Julius, le chat fidèle compagnon d'Alice, poursuit Pat Hibulaire, le terrible Ours, on se croirait presque dans un Tex Avery, avec des personnages qui marchent dans le vide et tombent quand ils s'en aperçoivent, des têtes non solidaires de leur corps et des grosses pierres qui se transforment soudain en animaux.

De même, dans le dernier film du programme, Disney s'amuse à pasticher le Joueur de flûte de Hamelin, prétexte à d'irrésistibles gags mettant en scène d'infernales souris farceuses qui ne sont pas vraiment décidées à se laissez noyer sans combattre. Le tout sur une musique dansante et joyeuse spécialement composée par Manu Chao !

Si Alice nous enthousiasme tant, c'est probablement parce qu'elle est paradoxalement une héroïne bien plus moderne que nombre de personnages féminins dans les films pour enfants d'aujourd'hui. Insolente et courageuse, bagarreuse et pleine de vie, elle ne cherche pas à plaire au public adulte ni à inculquer une quelconque morale, mais s'adresse au contraire directement aux enfants à qui elle fait notamment découvrir la grande liberté offerte par l'imagination. Sans doute n'est-elle pas un modèle de sagesse et d'obéissance, mais depuis quand compte-on sur le cinéma pour faire l'éducation des enfants ? On préfère mille fois une Alice faisant les 400 coups (avec ce que cela sous-entend de cathartique) à la gentillesse ultra formatée de certains produits contemporains des studios Disney.

-----

Alice Comedies 2 de Walt Disney
Programme de courts métrages (1924-1927), avec Virginia Davis, Margie Gay, Lois Hardwick.
En salles le 17 janvier

Photos © Malavida