Fin de partition pour Michel Legrand (1932-2019)

Posté par vincy, le 26 janvier 2019

C'était un géant dans son domaine. Et pour nous son nom signifie beaucoup puisqu'il a composé la chanson de Claude Nougaro en 1962, Cinéma, plus connue par son refrain, "Sur l’écran noir de mes nuits blanches"...

Le compositeur de musique Michel Legrand, né le 24 février 1932, est décédé cette nuit à Paris à l'âge de 86 ans, a annoncé son épouse Macha Méril. Michel Legrand a récemment recréé des musiques supplémentaires pour la version scénique de "Peau d'âne" au théâtre Marigny. Il devait aussi donner des concerts à Paris au printemps. Il avait écrit plus de 150 musiques de films.

C'est le cinéma qui lui a donné une reconnaissance mondiale. Mais c'est le jazz qui l'a fait connaître et c'est le easy listening qui lui a ouvert les portes des radios. Dès 1954, il enregistre un album (I Love Paris, 8 millions d’exemplaires aux USA), puis il sort, entre autres, en 1958, Legrand Jazz, avec Miles Davis, Bill Evans, Paul Chambers et John Coltrane, en 1971, Communications '72, avec Stan Getz, et récemment, en 2017, Between Yesterday and Tomorrow, avec Natalie Dessay. Au total une dizaine d'albums. Mais Michel Legrand c'est aussi le jingle le plus connu de la radio (RTL) et le générique de la série animée culte Il était une fois... l'Espace.

Car, sous leurs airs de variété élégante, le pianiste maîtrisait les cassures et les envolées virevoltantes du jazz, les mélodies mélancoliques et les refrains entêtants de la chanson, les élans symphoniques et le swing qui faisait danser nos têtes. Ce que les réalisateurs de la Nouvelle Vague n'ont pas manqué de repérer.

Cela lui vaut d'abord trois Oscars - chanson en 1969, musique de film en 1972 et adaptation musicale en 1984. Il reçoit aussi un Golden Globe et un BAFTA Award. Il a en plus reçu 6 nominations aux Oscars (quatre pour une chanson, une musique de film, une adaptation musicale), 12 nominations aux Golden Globes, 2 aux BAFTA, 3 aux Grammy Awards et 3 aux César.

En plus de cela, il a travaillé avec Ray Charles, Jean Cocteau, Frank Sinatra, Charles Trenet et Édith Piaf. Au cinéma, il débute dès les années 1950 avec des musiques de films tels Les Amants du Tage d'Henri Verneuil, Charmants Garçons d'Henri Decoin et Le Triporteur de Jacques Pinoteau.

En 1960, il compose la musique de Lola de Jacques Demy, amorce de leur fidèle et longue collaboration, et d'une amitié et une complicité fraternelle et fusionnelle, qui sera rapidement et mondialement reconnue grâce aux Parapluies de Cherbourg. Une harmonie parfaite. Une synchronisation de l'image et du son.

Mais Michel Legrand écrit aussi les partitions de films très différents: Le cave se rebiffe de Gilles Grangier, Une femme est une femme, Vivre sa vie et Bande à part de Jean-Luc Godard, Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda où il fait aussi l'acteur, Eva de Joseph Losey, Une ravissante idiote d'Édouard Molinaro, Tendre Voyou de Jean Becker... Il trouve en Jacques Deray ou Jean-Paul Rappeneau (La vie de château, Les mariés de l'an II, Le sauvage) un cinéma qui se calque bien à ses créations musicales, léger ou tragique.

Les triomphes des films musicaux de Demy lui assurent une notoriété mondiale. A partir de 1968, c'est Hollywood qui l'appelle. Michel Legrand travaille parallèlement pour Sydney Pollack, Richard Lester, John Frankenheimer, Orson Welles, Irvin Kershner (pour le dernier 007 avec Sean Connery), Blake Edwards ou encore Robert Altman. C'est surtout avec Claude Lelouch qu'il va ltravailler à partir des années 1980, aux côtés de Francis Lai, lui aussi disparu il y a quelques mois. Depuis Les Uns et les Autres en 1981, ils ont collaboré ensemble quatre fois. Dans les années 197, l continue d'écrire les musiques des films de Losey et Deray, puis s'aventure dans divers genres, chez Louis Malle (Atlantic City), Xavier Beauvois (ses deux derniers films) ou Danièle Thompson (La bûche).

Michel Legrand en 9 morceaux.

Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy (1964). Troisième collaboration avec Demy qui se lance dans le pari fou d'un drame musicale entièrement chanté. Un véritable défi: écrire une musique qui ne s'arrête finalement que rarement et où les dialogues doivent être mélodieux et naturels. Palme d'or à Cannes, le film devient une référence cinéphile mondiale. Et sa musique, souvent déchirante, l'une des plus connues du 7e art.

Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967). Trois ans plus tard, Demy signe un show à la Broadway, pop et coloré, romantique et glam. La musique est plus jazzy, les refrains se croisent, West Side Story et Un Américain à Paris sont convoqués. Outre le tube atemporel, "La chanson des jumelles", qui immortalise les sœurs Deneuve/Dorléac, la musique ne manque pas de pépites.

L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison (1968). Ce sublime thriller avec Steve McQueen et Faye Dunaway sera sa porte d'entrée à Hollywood grâce à une chanson, l'une des plus chantées encore aujourd'hui dans le monde: The Windmills of Your Mind (traduit en français sous le titre Les Moulins de mon cœur). Oscar pour Legrand mais surtout entrée dans l'éternité: ces Moulins ontt partie des 100 chansons du cinéma américain selon l'American Film Institute. Claude François Petula Clark, Barbra Streisand, Sting, Tina Arena, les Swing Out Sister, Céline Dion, Patricia Kaas, Sylvie Vartan l'ont tous interprétée. Y compris Eva Mendes ou Alain Delon.

La Piscine de Jacques Deray (1969). Puisqu'on parle de Delon, et de thriller, Legrand, est appelé pour écrire la musique de ce film noir, où son génie du jazz prend toute sa dimension, prouvant une fois de plus qu'il est capable de traduire les sentiments ou d'illustrer les émotions avec des accords et quelques instruments.

Peau d'âne de Jacques Demy (1970). Conte surréaliste musical, influencé par Cocteau, et toujours avec Deneuve, c'est aussi l'une des plus belles réussites atemporelles, composée de succès qu'on chantonne encore et toujours, de Legrand. Faire un tube avec une recette de cuisine a quelque chose du tour de force. La symbiose entre le réalisateur et le musicien est encore une fois parfaite, dans les excès comme dans la simplicité.

Un été 42 de Robert Mulligan (1971). Après un Oscar pour une chanson, avec ce film Legrand rentre dans le club des compositeurs français recevant un Oscar pour la musique de film. C'est sans aucun doute l'une des plus belles compositions pour le cinéma, à la fois sensible et lyrique, dans la plus grande tradition des Maurice Jarre et George Delerue.

Breezy de Clint Eastwood (1973). Quand un cinéaste fan de jazz rencontre un génie du genre, forcément, cela fait des étincelles. On retrouve dans la chanson les accents des Moulins du coeur. En reprenant les codes de la bluette américaine, Legrand adapte son style et son talent de mélodiste à une tonalité plus américaine, presque blues. Ce film, le troisième du réalisateur, annonce le mélodrame Sur la route de Madison, deux décennies plus tard.

Yentl de Barbra Streisand (1983). Quand la plus belle voix américaine rencontre un chef d'orchestre désormais adulé par le cinéma, cela donne Yentl, succès à l'époque et troisième Oscar pour Legrand. La star actrice et chanteuse ose avec son premier film, un drame musical où le genre et la religion sont au cœur du récit. Avec Legrand, elle ancre son histoire dans un registre classique et le disque. L'album sera disque de platine (1 million d'exemplaires) aux Etats-Unis et la chanson The Way He Makes Me Feel finira première  des charts américains.

Trois places pour le 26 de Jacques Demy (1988). Ultime travail en commun avec le cinéaste, injustement boudé à l'époque, c'est surtout le plaisir de voir Yves Montand chanter sur  du Legrand qui procure un grand plaisir. C'est aussi la fin d'une époque qui, quelque part, se profile. Demy et Montand disparaîtront. Legrand préfèrera d'autres formes de créations musicales et des tournées mondiales qui sacralisent ses musiques, en symphonique ou avec des voix lyriques.

GLAAD Media Awards 2019 : Love, Simon, The Favourite et Pose parmi les nommés

Posté par wyzman, le 25 janvier 2019
Les 30e nominations pour les GLAAD Media Awards sont arrivées !

Une belle année

C'est aujourd'hui que la star de l'incontournable série Pose, Mj Rodriguez, et l'acteur de Superstore, Nico Santos, ont annoncé les noms et titres des 151 programmes et personnalités nommés. Et cette année, encore l'Alliance gay et lesbienne contre la diffamation (GLAAD) n'a pas déçu. En effet, la cérémonie annuelle qui rend hommage aux médias pour leurs représentations justes et intégrales des personnes LGBTQ est allée puiser dans des programmes populaires (Love, Simon, Modern Family, Drag Race) et certains bien plus confidentiels (Schitt's Creek, When the Beat Drops).

Seule véritable surprise, l'absence de Bohemian Rhapsody dans la catégorie meilleur film (à sortie nationale). Comme annoncé hier par Variety, le film s'est vu privé de nomination en raison des nouvelles accusations soulevées par The Atlantic dans ce que l'on appellera poliment "l'affaire Bryan Singer" — soit des témoignages portant sur plusieurs décennies concernant des violences sexuelles et des comportements moralement et légalement condamnables. Ce qui n'a pas empêché le film porté par Rami Malek de décrocher 5 nominations aux prochains Oscars cette semaine.

Les deux cérémonies des GLAAD Media Awards — qui permettent de financer les travaux de la GLAAD sur la visibilité et l’acceptation des personnes LGBTQ — se dérouleront à Los Angeles le jeudi 28 mars au Beverly Hilton puis à New York le samedi 4 mai au Hilton Midtown.

MEILLEUR FILM

Blockers
Crazy Rich Asians
Deadpool 2
The Girl in the Spider's Web
Love, Simon

MEILLEUR FILM (SORTIE LIMITÉE)

1985
Boy Erased
Can You Ever Forgive Me?
Disobedience
The Favourite
Hearts Beat Loud
A Kid Like Jake
The Miseducation of Cameron Post
Saturday Church

We the Animals

MEILLEURE SERIE COMIQUE

Brooklyn Nine-Nine
Crazy Ex-Girlfriend
Dear White People
Modern Family
One Day at a Time
Schitt's Creek
Superstore
This Close
Vida
Will & Grace

MEILLEURE SERIE DRAMATIQUE

Billions
Black Lightning
Grey's Anatomy
The Handmaid's Tale
Instinct
Pose
Shadowhunters
Star
Supergirl
Wynonna Earp

MEILLEURE SERIE (en langue espagnole)

Elite (Netflix)
Mi familia perfecta (Telemundo)
Mi marido tiene más familia (Univision)
Papá a toda madre (Univision)

MEILLEUR EPISODE (de série sans personnage LGBTQ récurrent)

"King in the North," Fresh Off the Boat
"Prom," Fuller House
"Service," Law & Order: Special Victims Unit
"She," The Good Doctor
"Someplace Other Than Here," The Guest Book

MEILLEUR TÉLÉFILM OU MINI-SÉRIE

American Horror Story: Apocalypse
The Assassination of Gianni Versace: American Crime Story
Life-Size 2
Sense8
A Very English Scandal

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Believer
Call Her Ganda
My House
Quiet Heroes
When the Beat Drops

MEILLEURE COUVERTURE PAR UN MAGAZINE

Billboard
Ebony
Entertainment Weekly
GQ
Variety

MEILLEUR PROGRAMME DE TELE-REALITE

American Idol
I Am Jazz
Love & Hip Hop
Queer Eye
RuPaul's Drag Race

PRIX SPECIAL

Nanette (Netflix)
TransMilitary (Logo)

Pierre Niney, Benoît Magimel et Stacy Martin chez Nicole Garcia

Posté par vincy, le 24 janvier 2019

Nicole Garcia avait annoncé son nouveau projet au Festival de Dinard quand elle était présidente du jury en 2017. Le 28 janvier, elle débutera le tournage de son neuvième long métrage, co-scénarisé avec Jacques Fieschi.

Lisa Redler est une histoire d'amour contemporaine, romanesque et sombre. Après une soirée qui tourne mal, Simon quitte soudainement la France. Lisa, sa compagne, l'attend, mais il ne revient pas... Leurs destins se croiseront à nouveau, quelques années plus tard, dans l'océan Indien. Lisa est désormais une femme qui hésite entre deux hommes. On retrouvera l'atmosphère de Place Vendôme, avec un meurtre qui plane sur ce trio.

Pierre Niney et Stacy Martin tourneront pour la première fois devant la caméra de Nicole Garcia. Benoît Magimel complète le casting. Il retrouve la réalisatrice 13 ans après la sortie de Selon Charlie.

Le film, produit par Les Films Pelléas vient d'obtenir une aide de 330000€ Fonds de soutien au cinéma et à l'audiovisuel. Le film se déroulera entre Genève, la région parisienne et l'île Maurice. Mars films distribuera le film.

Les Films Pelléas sont quatre fois nommé aux César cette année avec Nos batailles (deux nominations), Plaire, aimer et courir vite et le court métrage Les indes galantes.

Les prix Henri Langlois récompensent Pasolini, Lellouche et Corsini

Posté par vincy, le 24 janvier 2019

Le Palmarès des Prix Henri Langlois 2019 a été dévoilé le mardi 22 janvier à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine.

Le Grand prix a été décerné à Théorème de Pier Paolo Pasolini. Cette adaptation du roman éponyme du réalisateur, critique de la bourgeoisie Italienne, avait fait scandale à sa sortie en 1968. Le film avait été récompensé à Venise avec un prix d'interprétation féminine pour Laura Betti. Lors de cette Mostra, le Bureau du cinéma catholique avait distingué le film avant de devoir retirer son prix à cause des critiques du pape Paul VI. Le film fut confisqué par la police et le cinéaste accusé d'obscénités, avant d'être acquitté.

Les autres prix ont récompensé Faces de John Cassavetes (interprétation), "pour l’interprétation globale et mythique de chacun des acteurs", If... de Lindsay Anderson (musique), Palme d'or, avec la Bande Originale composée par Marc Wilkinson et Il Etait une Fois dans l’Ouest de Sergio Leone (prix du public).

Le prix les regards d'Henri a distingué Un Amour Impossible de Catherine Corsini, qui a récolté hier trois nominations aux César. Dans la catégorie film étranger, c'est L'Île aux chiens de Wes Anderson qui a remporté ce prix, tandis que la série primée est Hippocrate de Thomas Lilti. Enfin le prix du long métrage comédien/réalisateur a fait triompher Le grand bain de Gilles Lellouche.

Plusieurs autres prix ont été remis lors de la soirée: le Prix d'honneur Henri Langlois au Festival International du Film de Venise, en présence d'à Alberto Barbera, directeur de la Mostra, à l’occasion de son 75ème anniversaire.

La mention jeune festival a été légitimement donnée au Festival des Arcs pour le 10e anniversaire du festival du cinéma européen.

Enfin une mention spéciale a été attribuée à Mon Tissu Préféré de Gaya Jiji.

Les prix Henri Langlois, récompensent des techniciens, comédiens, réalisateurs, fondations et cinémathèques remarquées, aux quatre coins du monde, pour leur contribution à la connaissance et à la transmission du patrimoine cinématographique.

César 2019: Le grand bain et Jusqu’à la garde en tête des nominations

Posté par vincy, le 23 janvier 2019

cesar

Les César ont révélé leurs nominations. Et il y a plusieurs grosses surprises: l'absence des films cannois de la compétition parmi les meilleurs films, à commencer par le lauréat du prix Louis-Delluc, Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré, et celle de Mektoub, my love d'Abdellatif Kechiche. A l'inverse plusieurs films des autres sélections cannoises et plusieurs premiers films ont été remarqués par la profession. Au final cette liste des César embrasse tous les genres, de la comédie au drame en passant par le western. On regrettera toujours que des films plus audacieux, comme Les garçons sauvages, ne trouvent pas leur place.

On note que cette 44e cérémonie sera colorée par des sujets de société (violence conjugale, déclin masculin, adoption, abus sexuel). Le grand bain de Gilles Lellouche et Jusqu’à à la garde de Xavier Legrand dominent avec 10 nominations devant En liberté ! et Les frères Sisters (9), La douleur (8), Pupille (7), Guy et Mademoiselle de Joncquières (6). Autrement dit, il n'y a pas de grand favori dans une année qui s'avère très ouverte entre de bons films, mais aucun grand chef d'œuvre.

Les lauréats seront révélés le 22 février.

Meilleur film
La douleur
En liberté
Les frères Sisters
Le grand bain
Guy
Jusqu'à la garde
Pupille

Meilleur réalisateur
Emmanuel Finkiel, La douleur
Pierre Salvadori, En liberté
Jacques Audiard, Les frères Sisters
Gilles Lellouche, Le grand bain
Alex Lutz, Guy
Xavier Legrand, Jusqu'à la garde
Jeanne Herry, Pupille

Meilleur acteur
Edouard Baer (Mademoiselle de Joncquières)
Romain Duris (Nos batailles)
Vincent Lacoste (Amanda)
Gilles Lellouche (Pupille)
Alex Lutz (Guy)
Pio Marmaï (En liberté)
Denis Ménochet (Jusqu'à la garde)

Meilleure actrice
Elodie Bouchez (Pupille)
Cécile de France (Mademoiselle de Joncquières)
Léa Drucker (Jusqu'à la garde)
Virginie Efira (Un amour impossible)
Adèle Haenel (En liberté)
Sandrine Kiberlain (Pupille)
Mélanie Thierry (La douleur)

Meilleur acteur dans un second rôle
Jean-Hugues Anglade (Le grand bain)
Damien Bonnard (En liberté)
Clovis Cornillac (Les chatouilles)
Philippe Katerine (Le grand bain)
Denis Podalydès (Plaire, aimer et courir vite)

Meilleure actrice dans un second rôle
Isabelle Adjani (Le monde est à toi)
Leila Bekhti (Le grand bain)
Virginie Efira (Le grand bain)
Audrey Tautou (En liberté)
Karine Viard (Les chatouilles)

Meilleur espoir masculin
Anthony Bajon (La prière)
Thomas Giora (Jusqu'à la garde)
William Lebghil (Première année)
Karim Leklou (Le monde est à toi)
Dylan Robrt (Shéhérazade)

Meilleur espoir féminin
Ophélie Bau (Mektoub, my love : Canto Uno)
Galatéa Bellugi (L'apparition)
Jehnny Beth (Un amour impossible)
Lily-Rose Depp (L'homme fidèle)
Kenza Fortas (Shéhérazade)

Meilleur scénario original
En liberté ; Le grand bain ; Guy ; Jusqu'à la garde ; Pupille

Meilleure adaptation
Les chatouilles ; La douleur ; Les frères Sisters ; Le grand bain ; Jusqu'à la garde

Meilleurs décors
La douleur ; L'empereur de Paris ; Les frères Sisters ; Mademoiselle de Joncquières ; Un peuple et son roi

Meilleurs costumes
La douleur ; L'empereur de Paris ; Les frères Sisters ; Mademoiselle de Joncquières ; Un peuple et son roi

Meilleure photographie
La douleur ; Les frères Sisters ; Mademoiselle de Joncquières ; Le grand bain ; Jusqu'à la garde

Meilleur montage
Les chatouilles ; En liberté ; Les frères Sisters ; Le grand bain ; Jusqu'à la garde

Meilleur son
La douleur ; Les frères Sisters ; Le grand bain ; Guy ; Jusqu'à la garde

Meilleure musique originale
Amanda ; En liberté ; Les frères Sisters ; Guy ; Pupille ; Un amour impossible

Meilleur premier film
L'amour flou
Les chatouilles
Jusqu'à la garde
Sauvage
Shéhérazade

Meilleur film d'animation
Astérix - Le secret de la potion magique
Dilili à Paris
Pachamama

Meilleur court métrage d'animation
Au coeur des ombres
La mort, père et fils
L'évasion verticale
Vilaine fille

Meilleur film documentaire
America de Claus Drexel
De chaque instant de Nicolas Philibert
Le grand bal de Laetitia Carton
Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinan
Le procès contre Mandela et les autres de Nicolas Champeaux, Gilles Porte

Meilleur film étranger
3 billboards, les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh
Capharnaum de Nadine Labaki
Cold war de Pawel Pawlikowski
Hannah de Andrea Pallaoro
Nos batailles de Guillaume Senez
Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda

Meilleur court métrage
Braguino
Les âmes galantes
Kapitalistis
Laissez-moi danser
Les petites mains

3 bonnes raisons de voir The Hate U Give – La Haine qu’on donne de George Tillman Jr.

Posté par wyzman, le 23 janvier 2019

En salle dès aujourd’hui, le nouveau film de George Tillman Jr. est de ceux qu’il ne faut surtout pas rater. Voici pourquoi :

1. Ce n’est pas qu’un film pour jeune adultes. A l’âge de 16 ans, Starr navigue entre ses deux vies, ses deux quotidiens. D’une part, il y a sa famille, ses voisins et ses amis d’enfance, tous noirs. Et de l’autre, les amis qu’elle s’est fait au sein de Williamson Prep., une école préparatoire privée et majoritairement blanche. Mais Starr ne peut empêcher la collision de ses deux mondes lorsque Khalil, son meilleur ami d’enfance, est tué par balles sous ses yeux par un officer de police au cours d’une arrestation loin d’être anodine. Pendant 2h13, la regrettée Audrey Wells donne vie au roman d’Angie Thomas et insuffle à ce qui aurait pu être un simple drame adolescent toute la portée politique dont il a besoin. Particulièrement nécessaire, The Hate U Give peut être vu tel un ode au courage des militants qui dénoncent jour après jour les combats des minorités. Pour ironiser le tout, la phrase #BlackLivesMatter se retrouve prononcée par des lycéens en pleine manifestation militante...

2. Le casting est parfait. On ne le dira jamais assez mais les films et séries destinés aux adolescents souffrent toujours du même problème : les acteurs choisis pour incarner les parents. Dans The Hate U Give, le problème est résolu. Pour porter son film, George Tillman Jr. a choisi des acteurs à la fois connus par le jeune public et reconnus par la communauté noire (coeur de cible de ce beau drame). Regina Hall (Support the Girls) et Russell Hornsby (Fences) incarnent les parents de Starr, brillamment incarnée par l’activiste out Amandla Stenberg. A leurs côtés, on note les présences du rappeur engagé Common, Anthony Mackie (Avengers : Infinity War), Issa Rae (Insecure), KJ Apa (Riverdale), Algee Smith (Detroit) et la nouvelle star de la pop Sabrina Carpenter.

3. La bande originale est aussi bonne que celle de Black Panther. Nommé 7 fois aux prochains Oscars, le film de Ryan Coogler a fait sensation l’hiver dernier grâce au talent du rappeur-producteur Kendrick Lamar. Pour The Hate U Give, l’interprète de "All the Stars" a laissé Def Jam utiliser l’un de ses meilleurs morceaux : "DNA". Mais ce n’est pas tout ! Le label qui produit 2 Chainz, Big Sean et Frank Ocean a décidé d’accoler à Kendrick Lamar les inestimables Pusha T, Tupac, Travis Scott, Logic ainsi que la fameuse Amandla Stenberg. Rien que ça !

3 raisons d’aller voir « Un berger et deux perchés à l’Elysée »

Posté par vincy, le 23 janvier 2019

Le pitch: L’ancien berger, Jean Lassalle, décide de se présenter à l’élection présidentielle. Ni une ni deux, Pierre Carles et Philippe Lespinasse, deux réalisateurs étiquetés de gauche, mais un peu perdus politiquement, décident de passer à l’action : Ils se proclament ses conseillers de campagne, avec l’ambition secrète de révéler sa vraie nature, celle d’un révolutionnaire anticapitaliste, égaré chez les centristes depuis 30 ans ! Et si Jean Lassalle, après tout, était un Correa à la sauce béarnaise ? Contre toute attente, le montagnard se qualifie pour le premier tour ! Victoire ? Nos "spin doctors" pieds nickelés et leur champion ne sont pas au bout de leurs surprises...

"On se sous-estime mais on est très bon"

Pour la fantaisie. Ce docu-reportage a des airs de Tintin. Si le propos est sérieux - on parle quand même de politique -, les frasques et l'amateurisme de cette campagne électorale donnent au film l'allure d'une aventure burlesque qui part de Quito (Equateur) et arrive à Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques) en passant par Paris. Ce pourrait être la satire d'une élection présidentielle, une sorte de comédie décalée où un Peter Sellers s'inviterait dans une "Party" de l'élite. Il y a d'ailleurs des pures scènes de comédie qu'on croirait inventées pour le cinéma: lorsque Jean Lassalle tend au vent sa chemise blanche en roulant dans sa berline, lorsqu'il se dessape sur un parking la nuit, lorsqu'il répare sa tronçonneuse, en short, jambes écartées, ou lorsqu'il dîne avec des jeunes d'HEC, élite de la smart-nation, qui offre un décalage comique. Ce détournement de la "com-pol" (communication politique) se laisse regarder comme un film de Michael Moore dynamitant le système.

"On va dire que je suis un moyen"

Pour le personnage. Le film ne serait rien sans son héros, Jean Lassalle, centriste, rural, apte aux bons coups et entier (on se souvient de son tour de France à pieds, de sa grève de la faim pour sauver une usine, on apprend aussi qu'il a refusé un ministère). Le député est charismatique, truculent, sincère. Son accent si plaisant n'est pas pour nous déplaire, rappelant que la France est multiple. Mais c'est aussi une affaire de famille. Génétique avec sa mère, lucide et pas sa langue dans la poche, son frère, tendre comme ses fromages. Politique avec le communiste André Chassaigne, "psy" clairvoyant sur l'utilité et les limites du candidat à la présidentielle. Son humour, son bon sens, sa simplicité l'emportent. Mais il a aussi un génie médiatique et une proximité rare qui lui permettent d'être à la fois très présent au niveau national et très naturel au niveau local. Bref pas hors-sol malgré l'image qu'on lui colle.

"Je dois parler du peuple."

Pour la désillusion. Les réalisateurs Pierre Carles et Philippe Lespinasse auraient pu se planter, cinématographiquement. Ils réussissent leur immersion dans le marécage politique avec brio, se transformant en militants, activistes, spin-doctors d'un élu prêt à la bataille suprême. Ils voient en Jean Lassalle un de ces révolutionnaires latino-américains, seul capable de réconcilier les Français, de réparer les fractures du pays: un gauchiste (qui s'ignore) anticapitaliste, proche du peuple, presque hors-parti. Malheureusement pour eux, Jean Lassalle est aussi un peu de droite. La pureté politique a ses limites. En allant en Syrie rencontrer son dirigeant en pleine guerre et en doutant des massacres civils (polémique qui va faire décaler la sortie du film de deux ans), en plaçant son égo au-dessus de l'intérêt général dans une affaire #MeToo qui entache sa réputation, Lassalle dévoile ses failles. Les deux réalisateurs, qui ont fait un film libre purement subjectif, sont contraints de reconnaître que leur candidat est loin de leurs rêves révolutionnaires. Ils se résignent. Il n'y aura pas de berger à l'Elysée. Sans doute attendent-ils trop d'un même homme, capable de donner son 06 à un manifestant, de s'occuper de ses moutons et de raconter sa vie lors d'un débat télévisé. Pittoresque et picaresque, le film/personnage est un hommage qui rime avec "dommage".

Oscars 2019 : Roma et La Favorite en tête des nominations

Posté par wyzman, le 22 janvier 2019

Deux semaines et demi après les Golden Globes où il a été sacré meilleure film (comédie ou musical), Green Book de Peter Farrelly continue de faire parler. Après être devenu le grand favori de la catégorie meilleur film de la 91e cérémonie des Oscars, Green Book part dans la course aux Oscars aux côtés de A Star is Born, BlacKkKlansman, Bohemian Rhapsody, La Favorite et Roma. Ces deux derniers dominent la liste avec 10 nominations chacun: Hollywood a plébiscité un cinéaste mexicain et un réalisateur grec. Roma est le premier film "Netflix" nommé dans la catégorie suprême, ce qui est un tournant dans l'industrie hollywoodienne à coup sûr. C'est le premier film en langue étrangère depuis Amour en 2012 à être nommé en meilleur film. Pour Alfonso Cuaron, c'est carrément un carton plein puisqu'en son seul nom, il glane 4 nominations (producteur, réalisateur, scénariste, directeur de la photo), le faisant entrer dans un club très select où règnent Warren Beatty, Alan Menken, et les frères Coen.

Grâce à La Favorite et Bohemian Rhapsody mais aussi L'île aux chiens et Can You Ever Forgive Me? la Fox domine la course cette année avec 25 nominations pour le studio (Fox Searchlight et 20th Century Fox), devant Universal et Focus Features (17), Walt Disney (16), Netflix (13), Annapurna Pictures (9), Warner Bros (8). Amazon Studios repart avec 3 nominations

Signalons, même si ce n'est pas une surprise, la nomination d'un Marvel, Black Panther, pour la première fois dans la catégorie meilleur film, en plus de six autres citations (là aussi un record dans le genre). Trois des cinq réalisateurs nommés sont étrangers (ce qui évince Bradley Cooper comme Ryan Coogler). Mais pour Spike Lee, c'est aussi sa première nomination dans les deux catégories reines (film, réalisateur)! Avec BlacKkKlansman, au total six fois nommé, il devient le 6e cinéaste afro-américain à être distingué dans la catégorie réalisateur, qui ne compte cette année aucune réalisatrice. Cannes (avec 3 films, dont la Palme d'or) et Venise (avec 2 films, dont le Lion d'or) se disputent l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

A Star is Born et Vice remportent 8 nominations chacun. Glenn Close capte sa 7e nomination, et enfin une victoire?

Des snobés

Parmi les surprises, notons les absences de Thimothee Chalamet (Beautiful Boy) et Ethan Hawke (First Reformed, pourtant nommés partout depuis 3 mois,, des actrices de films de genre (Emily Blunt et Toni Collette), mais aussi de Michael B. Jordan, Margot Robbie, Saoirse Ronan, John David Washington, Claire Foy et Nicole Kidman, de cinéastes comme Barry Jenkins et Peter Farrelly, de films attendus (mais surestimés) comme Crazy Rich Asians ou La mule (Eastwood est complètement snobé). Leave no trace ne marque pas plus de points malgré les faveurs des critiques, tout comme le documentaire à succès Won't you be my Neighbor?. First man fait aussi partie des perdants tout comme Burning évincé des films en langue étrangère comme des catégories d'interprétation.

Au moins la diversité et reine, du film en costumes au blockbuster de super-héros, du remake musical au biopic musical, de fresques sociales en noir et blanc ou en couleurs pops, du drame politique à la comédie dramatique humaniste. La liste révèle une variété de styles mais aussi de cultures (il suffit de voir les multiples nominations de Cold War, Roma, La favorite, Never Look Away ou celles dans les catégories courts métrages). C'est d'ailleurs la leçon à retenir: les films qui ont triomphé à Cannes et Venise jouent à égalité avec les productions américaines, prenant même des nominations dans des catégories reines, rendant ces Oscars plus cosmopolites que jamais.

On connaîtra les gagnants le 24 février.

Voici la liste complète des nominations:

Meilleur film
Black Panther
BlacKkKlansman
Bohemian Rhapsody
La favorite
Green Book
Roma
A Star Is Born
Vice

Meilleur réalisateur
Spike Lee, BlacKkKlansman
Pawel Pawlikowski, Cold War
Yorgos Lanthimos, La favorite
Alfonso Cuarón, Roma
Adam McKay, Vice

Meilleur acteur
Christian Bale, Vice
Bradley Cooper, A Star Is Born
Willem Dafoe, At Eternity’s Gate
Rami Malek, Bohemian Rhapsody
Viggo Mortensen, Green Book

Meilleure actrice
Yalitza Aparicio, Roma
Glenn Close, The Wife
Olivia Colman, La Favorite
Lady Gaga, A Star Is Born
Melissa McCarthy, Can You Ever Forgive Me?

Meilleur acteur dans un second rôle
Mahershala Ali, Green Book
Adam Driver, BlacKkKlansman
Sam Elliott, A Star Is Born
Richard E. Grant, Can You Ever Forgive Me?
Sam Rockwell, Vice

Meilleure actrice dans un second rôle
Amy Adams, Vice
Marina de Tavira, Roma
Regina King, Si Beale Street pouvait parler
Emma Stone, La favorite
Rachel Weisz, La favorite

Meilleur scénario original
La Favorite ; First Reformed ; Green Book ; Roma ; Vice

Meilleur scénario adapté
The Ballad of Buster Scruggs ; BlacKkKlansman ; Can You Ever Forgive Me? ; If Beale Street Could Talk ; A Star Is Born

Meilleurs décors (et direction artistique)
Black Panther ; First Man ; La favorite ; Le retour de Mary Poppins ; Roma

Meilleurs costumes
Ballad of Buster Scruggs ; Black Panther : La Favorite : Le retour de Mary Poppins ; Mary, reine d'Ecosse

Meilleurs maquillages et coiffures
Border ; Mary, reine d'Ecosse ; Vice

Meilleure photographie
Cold War ; La favorite ; Never Look Away ; Roma ; A Star is born

Meilleur montage
BlacKkKlansman ; Bohemian Rhapsody ; Green Book ; La Favorite ; Vice

Meilleur montage son
Black änther ; Bohemian Rhapsody ; First Man ; Sans un bruit ; Roma

Meilleur mixage de son
Black Panther ; Bohemian Rhapsody ; First Man ; Roma ; A Star is Born

Meilleurs effets visuels
Avengers: Infinity War ; Christopher Robin ; First Man ; Ready Player One ; Solo: A Star Wars Story

Meilleure chanson originale
“All The Stars”(Black Panther), Kendrick Lamar, SZA
“I’ll Fight” (RBG), Diane Warren, Jennifer Hudson
“The Place Where Lost Things Go” (Le retour de Mary Poppins), Marc Shaiman, Scott Wittman
“Shallow” (A Star Is Born), Lady Gaga, Mark Ronson, Anthony Rossomando, Andrew Wyatt et Benjamin Rice
“When A Cowboy Trades His Spurs For Wings” (The Ballad of Buster Scruggs), Willie Watson, Tim Blake Nelson

Meilleure musique de film
Black Panther ; BlacKkKlansman ;L'île aux chiens ; Si Beale Street pouvait parler ; Le retour de Mary Poppins

Meilleur film en langue étrangère
Capharnaüm (Liban)
Cold War (Pologne)
Never Look Away (Allemagne)
Roma (Mexique)
Une affaire de famille (Japon)

Meilleur film d’animation
Les indéstructibles 2 ; L'île aux chiens ; Mirai ; Ralph 2.0 ; Spider-Man: Into the Spider-Verse

Meilleur film documentaire
Free Solo ; Hale County This Morning, This Evening ; Minding the Gap ; Of Fathers and Sons ; RBG

Meilleur court-métrage de fiction
Detainment ; Fauve ; Marguerite ; Mother ; Skin

Meilleur court-métrage d’animation
Animal Behaviour ; Bao ; Late Afternoon ; One Small Step ; Weekends

Meilleur court-métrage documentaire
Black Sheep ; End Game ; Lifeboat ; A Night at the Garden ; Period. End of Sentence

Oscars d’honneur

Le Prix Claude Chabrol 2019 pour « Jusqu’à la garde »

Posté par vincy, le 22 janvier 2019

Le Prix Claude Chabrol, qui "récompense chaque année un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier" distingue cette année l'excellent Jusqu'à la garde, premier long métrage de Xavier Legrand.
Il succède à Hubert Charuel (Petit paysan), lauréat en 2018, et Arthur Harari (Diamant noir), récompensé en 2017. Le prix sera remis durant le Festival de Beaune du film policier (3-7 avril).

Un beau parcours

Ce "thriller familial haletant", indique le communiqué, sorti il y a un an, est passé par les festivals de Venise, Toronto et San Sebastian. Il a reçu le prix du public aux Festivals de San Sebastien et de Glasgow, le prix de la mise en scène à Macao, le prix du scénario à Miami,  le prix nouveau talent à Palm Springs, le prix de la critique à Sao Paulo. A Venise, il a décroché le prix Luigi de Laurentiis, récompensant un premier film, et le prix de la mise en scène en compétition.

Jusqu'à la garde est quatre fois nommé aux prix Lumières (premier film, réalisateur, acteur, actrice), et a été distingué parmi les 10 films étrangers de l'année du National Board of Review. Il a aussi reçu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film. En France il a attiré 380000 spectateurs et dans le monde, il a ajouté plus de 230000 entrées payantes.

Jusqu'à la garde raconte le divorce du couple Besson. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive entre ces deux adultes qui perdent la raison. Il est l'un des favoris pour les prochains César.

Kristin Scott Thomas présidera la 44e nuit des César

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

On a le présentateur - Kad Merad -, la muse de l'affiche - Isabelle Huppert -, le César d'honneur - Robert Redford , et la présidente désormais. La 44e nuit des César sera présidée par Kristin Scott Thomas le 22 février.

On connaîtra les nominations mercredi 23 janvier.

Celle qui a débuté devant la caméra de Prince, pour Under the Cherry Moon en 1986 a alterné cinéma anglais et français et même productions hollywoodiennes.

Avant d'être starisée par Quatre mariages et un enterrement en 1994, on a pu la voir chez Jean-Pierre Mocky, Pierre Jolivet, Eric Rochant, Lucian Pintilie et Roman Polanski. Curieuse, caméléon et éclectique, l'actrice a aussi joué chez Robert Lepage, Philip Haas et Patrick Braoudé. Mais c'est avec Brian de Palma (Mission Impossible, le premier opus) et surtout Anthony Minghella (Le patient anglais) qu'elle devient une de ces actrices qui comptent dans le cinéma. Elle tourne ensuite avec le Césarisé d'honneur, Robert Redford, dans L'homme qui murmurait à l'oreille des cheveux, puis Sydney Pollack (Random hearts), Robert Altman (l'excellent Gosford Park) avant de revenir trouver ses plus grands rôles en France ou ses films les plus populaires: Petites coupures de Pascal Bonitzer, La doublure de Francis Veber, Ne le dis à personne de Guillaume Canet, Il y a longtemps que je t'aime de Philippe Claudel (prix de la meilleure actrice européenne), Largo Winch de Jérôme Salle, Partir de Catherine Corsini...

Scott Thomas continue ainsi de naviguer de Pawel Pawlikowski (La femme du Ve) à Nicolas Winding Refn (Only God Forgives), de François Ozon (Dans la maison) à Gilles Paquet-Brenner (Elle s'appelait Sarah), de Sam Taylor-Wood (Nowhere Boy) à Ralph Fiennes (The Invisible Woman). ces derniers temps, l'actrice était à l'affiche de Suite française, The Party, Les heures sombres, Tomb Raider et Au bout des doigts. Elle prépare actuellement son premier film en tant que réalisatrice, The Sea Change.

Une fois nommée aux Oscars, deux fois aux Golden Globes, 5 fois aux Baftas (et une victoire en second-rôle féminin) et trois fois aux César (trois années consécutives), "Kristin Scott Thomas a une précision du jeu, une excellence dans chacune de ses interprétations, doublées d’un charme britannique irrésistible" indique le communiqué.