Festival 2 Valenciennes 2019 : André Téchiné, Joel Edgerton et Ralph Fiennes en compétition

Posté par wyzman, le 18 mars 2019

Avec sa 9e édition qui débute aujourd’hui, le Festival 2 Valenciennes ne semble pas prêt à lever le pied. Après avoir réuni 10 000 spectateurs en 2018 pour découvrir les deux compétitions, les 37 longs métrages et les 10 courts métrages, cette nouvelle édition s’annonce encore plus incontournable.

Entre continuité et nouveautés

En plus de proposer plus de 40 longs métrages et deux compétitions de films (fiction et documentaire) en avant-première, le Festival 2 Valenciennes continuera cette année encore d’éduquer les plus jeunes aux métiers du cinéma grâce à de multiples hommages et des séances destinées au jeune public.

Si du côté des invités, on accueillera volontiers Dominique Blanc, Arielle Dombasle et Jean-Pierre Jeunet, il est important de noter que c’est Armelle qui officiera en tant que maîtresse de cérémonie cette année tandis que Madeleine Fontaine (créatrice de costumes) et Jean-Loup Dabadie (scénariste, adaptateur et dialoguiste) bénéficieront de beaux hommages. L’an dernier, ce sont Gabriel Yared (compositeur) et Mario Luraschi (cascadeur équestre) qui avaient reçu cet honneur.

Toujours signée par Laurent Lufroy, l’affiche de cette année est extraite d’une scène clé de Taxi Driver dans laquelle Robert de Niro fait un « 2 » ou un « V » avec son doigt. D’ores et déjà visible un peu partout à Valenciennes, celle-ci devrait être inévitable cette semaine dans les Internets. A l’instar de certains grands noms du cinéma qui se retrouvent en compétition.

Deux compétitions à suivre de près

Côté fictions, c’est avec plaisir que l’on se laissera tenté par L’Adieu à la nuit d’André Téchiné, Boy Erased de Joel Edgerton, La Lutte des classes de Michel Leclerc, Companeros d’Alvaro Brechner, Noureev, le corbeau blanc de Ralph Fiennes, Le Vent de la liberté de Michael Bully Herbig, Astrid de Pernille Fischer Christensen et Her Job de Nikos Labôt. Ils se partageront un Grand prix, un Prix du jury, deux Prix d’interprétation masculine et féminine, un Prix de la critique, un Prix du public, un Prix du jury CinéPass et enfin un Prix des étudiants. Le jury officiel est composé des comédiens Jean-Christophe Bouvet, Evelyne Bouix, Myriam Boyer, Marie Bunel, Robinson Stevenin, de la directrice de la photographie Jeanne Lapoire et du réalisateur et scénariste Daniel Vigne.

Du côté des documentaires, c’est avec une grosse excitation que l’on découvrira Inna de Yard - The Soul of Jamaica de Peter Webber, Monrovia, Indiana de Frederick Wiseman, Lourdes de Thierry Demaizière et Alban Teurlai, Still Recording de Saeed Al Batal et Ghitah Ayoub et Je vois rouge de Bojina Panayotova. Ils se partageront un Grand prix, un Prix du jury, un Prix du public et un Prix des étudiants. Présidé par la productrice et réalisatrice Claudine Nougaret, le jury documentaire est composé des réalisateurs Christian Rouaud et Laëtitia Carton, et des comédiens Eva Darlan et Nicolas Giraud.

Enfin, impossible de ne pas mentionner les avant-premières tant attendues de Mon Inconnue de Hugo Gélin68, mon père et les clous de Samuel Bigiaoui et Royal Corgi de Ben Stassen et Vincent Kesteloot.

Pour plus d’informations, direction le site officiel du Festival 2 Valenciennes et ses comptes Facebook, Twitter et Instagram.

Cannes 2019 sans Netflix selon « Variety »

Posté par redaction, le 18 mars 2019

Ce sera la deuxième année consécutive sans productions Netflix au festival de Cannes. Selon les informations exclusives de Variety, Netflix n'aura aucun film en compétition ou hors-compétition sur la Croisette cette année. On savait déjà que The Irishman de Martin Scorsese ne serait sans doute pas prêt. Si l'information est juste, on peut désormais éliminer The Laudromat de Steven Soderbergh, le nouveau film de Noah Baumbach, The King de David Michôd et Uncut Gems des frères Safdie, pourtant en compétition il y a deux ans.

Aucune solution n'aurait été trouvée malgré d'intenses discussions depuis plusieurs mois. Netflix n'enverra donc que ses acheteurs au marché pour faire ses emplettes (et pourra quand même s'enorgueillir du logo cannois si la société achète les droits de distribution d'un film en sélection officielle). Les exploitants européens seront rassurés de constater que leurs revendications sont écoutées. La chronologie des médias ne sera pas entamée. Les seuls perdants restent les cinéphiles et les festivaliers. Le grand gagnant, éventuellement, sera Venise qui récupèrera les films potentiels, comme l'an dernier la Mostra avait sélectionné un certain Roma ou l'inédit d'Orson Welles, The Other Side of the Wind.

Après tout, ce n'est pas si important. Il y a suffisamment de prétendants pour Cannes, et l'an dernier, avec des films comme Une affaire de famille, Cold War, Capharnaüm, Burning et Blackkklansman, le Festival de Cannes a su trouver sa place aux Oscars comme dans les palmarès de fin d'année. Cannes sera surtout le seul grand festival à ne pas avoir de productions Netflix cette année puisque même Berlin a placé un film de la plateforme de streaming dans sa compétition cette année.

Les prétendants américains ne manquent pas

Mais, contrairement à l'année dernière, le festival de Cannes ne manquera pas de poids lourds américains, répondant ainsi indirectement à la critique entendue (et infondée selon nous vu la qualité de la sélection globale). Outre Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, quasiment sécurisé, on pourrait trouver les derniers films de James Gray, Jim Jarmusch, Richard Linklater, Ari Aster, James Mangold, Terrence Malick, Harmony Korine (pas en compétition puisque déjà présenté à SXSW), Kelly Reichardt, Ira Sachs ou encore Benh Zeitlin... On n'est pas non plus à l'abri d'une surprise comme Aladdin, Rocketman, Toy Story 4, Men in Black International en séances glam hors-compétition.

Cannes affichera un peu plus son statut de résistant dans une industrie qui cherche à distinguer la salle de cinéma au cinéma à la maison, malgré les milliards d'investissements que promettent Netflix, Amazon ou Apple pour des auteurs prestigieux, respectés, qui ne trouvent plus forcément de financement auprès des studios. Mais cannes reste une rampe de lancement incomparable pour un film d'auteur américain. Même sans Netflix au générique.

Tarantino: en attendant Cannes, l’affiche et la date de sortie de Once Upon A Time in Hollywood

Posté par vincy, le 18 mars 2019

once upon a time in hollywood posterVoilà un film qui n'est pas concerné par la polémique Netflix et qui est logiquement calé pour une avant-première mondiale à Cannes. Le nouveau et neuvième long métrage de Quentin Tarantino, Once upon a time in Hollywood, a dévoilé son poster photoshopé aujourd'hui. La création graphique réutilise des clichés déjà vus dans la presse.

Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino revisite le Los Angeles de 1969, quand tout est en train de changer. La star de télévision Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et le cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt), sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus. Le neuvième film de l’auteur-réalisateur, à travers ses multiples intrigues, rend hommage aux derniers moments de l’âge d’or d’Hollywood selon le synopsis de Sony.

Le film sortira le 14 août en France (et le 26 juillet aux Etats-Unis). Outre DiCaprio et Pitt, on retrouvera Al Pacino, dans le rôle de l'agent de DiCaprio, Margot Robbie, Damian Lewis, Emile Hirsch, James Marsden, Dakota Fanning et Luke Perry dans son dernier rôle. Burt Reynolds, qui devait aussi être de l'aventure, est décédé avant de tourner ses scènes. Bruce Dern l'a remplacé.

Il ne reste plus qu'à faire monter l'attente avec un teaser, puis une bande annonce et une belle montée des marches sur la Croisette...

[Màj] Le teaser est tombé deux jours plus tard ;)

Cartoon movie 2019 : trois longs métrages attendus en 2019

Posté par MpM, le 18 mars 2019

Heureusement, le Cartoon Movie n'est pas seulement ce lieu de frustration où sont présentés des projets prometteurs qu'il faudra ensuite attendre pendant des années. C'est aussi l'occasion d'avoir un avant-goût de films terminés, que l’on découvrira dans les semaines ou les mois à venir, en festivals ou même en salles. En montrer quelques minutes permet à la fois de faire naître (ou de confirmer) les attentes et de « prendre la température » des spectateurs constitués exclusivement de professionnels. Le cri de désappointement collectif lorsque s’est brutalement interrompue la projection du début de Bunuel après l'âge d'or de Salvador Simo en dit par exemple assez long sur la frustration ressentie par le public. Ça tombe bien, puisque le film arrive sur nos écrans le 19 juin.

Bunuel après l'âge d'or de Salvador Simo


Nous vous avions déjà parlé l’an passé lors du précédent Cartoon Movie de ce projet qui mêle animation et images d’archives pour raconter la genèse du film Terre sans pain de Luis Bunuel. Il s'agit du seul documentaire du cinéaste, tourné dans la région très pauvre des Hurdes au printemps 1932, grâce à l'argent gagné à la loterie nationale par son ami Ramon Acin. Le projet de Bunuel est de montrer sans fard ni surenchère la misère endémique de la région. Le film sera censuré en Espagne (accusé de donner une vision misérabiliste du pays) puis diffusé dans une version intégrale en 1965.

Bunuel après l'âge d'or, adapté d'un livre de Fermin Solis, commence après le scandale créé par la projection du chef d'oeuvre du surréalisme à Paris. Bunuel, rejeté de toute part, se lance alors dans un projet radicalement différent qu'il nommera "essai cinématographique de géographie humaine". Ce que l'on a vu du long métrage de Salvador Simo privilégie une forme de légèreté et d'humour, notamment dans le personnage haut en couleurs de Bunuel. Les rêves fantastiques du cinéaste s'incarnent également dans des séquences oniriques prometteuses. De quoi trancher avec la noirceur de la réalité qui apparaît à la fois dans la partie fictionnelle, et dans les images d'époque.

Le film explore ainsi cette période charnière dans l'oeuvre de Bunuel et notamment sa confrontation avec les réalités sociales les plus cruelles de son pays au moment même où il cherche à comprendre qui il est vraiment, et dans quelle direction il souhaite aller.

Le voyage fantastique de Marona d'Anca Damian


Autre film dont nous avions découvert les premières images en 2018, L'extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian (Le voyage de M. CrulicLa montagne magique) est attendu dans les salles à l'automne prochain. Nous avons déjà eu l'occasion de vous dire la fresque virtuose et intense qu'il devrait être, portée par l’incroyable inventivité de sa réalisatrice et le talent graphique de l'illustrateur Brecht Evens, créateur des personnages et consultant sur la création graphique. Raconté à la première personne par son héroïne, une petite chienne qui a connu plusieurs foyers, il mêle différentes techniques (2D, 3D, papiers découpés) et propose une profusion d'idées visuelles et poétiques.

Les larges extraits que nous a montrés la réalisatrice cette année viennent confirmer la beauté et l'ambition formelles du film. Dans la première partie, la petite chienne (noire et blanche, avec un nez en forme de cœur) est adoptée par un acrobate. L'occasion de créer un personnage virevoltant dont le costume jaune est constitué de fils rouges qui ne cessent de se mouvoir et de se transformer au gré des situations. Une autre séquence montre Marona flottant au milieu des crêpes en apesanteur, puis des planètes, en hommage à 2001. Dans la dernière partie, elle rencontre une petite fille elle-aussi rouge et jaune, dans un parc à la végétation luxuriante, puis dans une maison aux murs roses. Dans cet univers ultra coloré, rien n'est acidulé ou mièvre, mais c'est au contraire comme une explosion de teintes vives et chatoyantes qui illuminent le récit.

Avec son histoire simple et touchante (l'amour inconditionnel de la petite chienne pour ses maîtres successifs), Le voyage fantastique de Marona s'annonce à la fois comme une fable sensible à destination de tous les publics, et comme une oeuvre de cinéma ambitieuse et maîtrisée, qui met la barre très haut en terme d'expérimentation formelle.

J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin


Adapté du roman Happy Hand de Guillaume Laurant, J'ai perdu mon corps est le (très attendu) premier long métrage de Jérémy Clapin, découvert avec ses courts métrages Une histoire cérébrale, Skhizein (sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes) ou encore Palmipedarium. Son résumé, l'histoire d'une main droite prénommée Rosalie, et à la recherche du reste de son corps, intrigue. Les extraits vus à Bordeaux aussi, qui révèlent une esthétique assez réaliste alliée à une tonalité tour à tour onirique, romantique et épique.

Le récit suit le parcours de Rosalie, en alternance avec des flash-backs qui dévoilent peu à peu la vie de Naoufel, à qui elle appartenait autrefois. S'il se dégage (dans ce que l'on a vu) une certaine douceur des séquences passées, celles qui mettent en scène Rosalie séparée de Naoufel sont beaucoup plus froides, dans une gamme chromatique de bleus et de gris, et avec des épisodes glaçants comme celui où la main isolée est attaquée par des rats.

Inutile de préciser qu'il s'agit d'un long métrage ambitieux, plutôt à destination des adultes et des adolescents, qui s'inscrit dans un mouvement plus large de décloisonnement du cinéma d'animation. Malgré notre incompétence crasse en matière de pronostics, on veut croire qu'il pourrait célébrer sa première mondiale à Cannes.

Asian Film Awards 2019: quatre films cannois récompensés

Posté par vincy, le 17 mars 2019

Une affaire de famille a triomphé aux Asian Film Awards cette nuit à Hong Kong, dans un match qui opposaient les cinémas japonais, chinois et coréen. Le film de Hirokazu Kore-eda, Palme d'or l'an dernier à Cannes, est reparti avec le convoité prix du meilleur film, en plus de celui de la meilleure musique. C'est la première fois que le cinéaste remporte ce prix. Un seul autre Japonais avait été sacré depuis la création de la cérémonie en 2006 (Kiyoshi Kurosawa en 2008). C'est aussi la première fois depuis 2011 qu'un film non produit par la Chine est couronné.

Autre cinéaste en compétition à Cannes l'an dernier, le sud-coréen Lee Chang-dong a remporté le prix de la mise en scène pour Burning pour la troisième fois de sa carrière. Le film était favori avec 8 nominations, en plus d'un prix pour l'ensemble de la carrière du cinéaste. Les Asian Film Awards ont aussi distingué la Kazakh Samal Yeslyamova pour son rôle dans Ayka. Elle avait été récompensé à Cannes avec un prix d'interprétation féminine. Cannes a aussi dominé dans la catégorie scénario avec Les éternels de Jia Zhangke.

Sinon, le japonais Koji Yakusho a reçu le prix du meilleur acteur (The Blood of Wolves), en plus d'un prix d'excellence pour l'ensemble de sa carrière. Le chinois Zhang Yu a obtenu le prix du meilleur second-rôle masculin (Dying to Survive) et la hong-kongaise Kara Wai le prix du meilleur second-rôle féminin (Tracey), où elle incarne l'épouse d'une femme transsexuelle. Le cinéma de Chine continentale et d'Hong Kong a d'ailleurs numériquement remporté la partie avec un prix du Meilleur nouveau réalisateur à  Oliver Chan pour Still Human, celui du Meilleur premier film pour le blockbuster Operation Red Sea de Johnny Huang (également primé comme film le plus populaire de l'année), les prix de la meilleure image, du meilleur son, des meilleurs décors et des meilleurs costumes pour Shadow de Zhang Yimou et le prix des meilleurs effets visuels (Project Gutenberg).

Le japonais Tsukamoto Shinya a réussi à obtenir le prix du meilleur montage avec Killing. Les AFA ont aussi consacré deux stars de la K Pop, Kim Jaejoong (Prix nouvelle génération) et Park Seo-joon (Prix du meilleur Espoir).

Le premier long de Joséphine Mackerras plébiscité par le jury du festival SXSW

Posté par vincy, le 16 mars 2019

Pour son premier long métrage, la Française Joséphine Mackerras a remporté le gros lot au festival South by Southwest (SXSW) d'Austin (Texas) avec le Grand prix du jury dans la catégorie fiction. Alice a aussi récolté le prix du meilleur premier film réalisé par une femme.

Présenté en avant-première mondiale dans le festival de plus en plus hype de la capitale texane, le film a été produit (à travers sa société OnEarth productions), réalisé et écrit par Joséphine Mackerras. Le casting est composé d'Emilie Piponnier, Benjamin Bourgois, Martin Swabey, Chloe Boreham, Christophe Favre, David Coburn, Philippe de Monts, Rébecca Finet, Juliette Tresanini, Nicolas Buchoux et Robert Burns.

Alice, une épouse et mère de famille aussi parfaite qu'heureuse, voit sa vie chamboulée quand elle apprend que son mari a une vie secrète, peuplée de prostituée, qui la quitte en partant avec l'héritage de sa mère. Elle se retrouve sans un sou et avec leur jeune fils à charge. En voulant se battre pour ne pas sombrer, elle découvre le monde de son mari et se découvre elle-même, capable de devenir une travailleuse du sexe pour survivre...

Joséphine Mackerras a réalisé plusieurs courts métrage dont Diva (2007), L'enfance perdue (2008) et Prière (2010). Alice a été réalisé avec un très petit budget.

Le dernier Woody Allen pourrait-il sortir en France?

Posté par vincy, le 15 mars 2019

Verra-t-on le dernier Woody Allen en France? Selon Variety, Mars Films essaierait de distribuer A Rainy Day in New York en France. Le film est bloqué depuis plus d'un an, suite aux scandales sexuels liés au cinéaste qui ont ressurgit avec le phénomène #MeToo, dont son (beau?) fils Ronan Farrow avait été l'un des déclencheurs. D'autres réalisateurs et comédiens ont été mis au ban d'Hollywood. Brian Synger a vu son nom effacé des palmarès. Kevin Spacey a été gommé d'un film de Ridley Scott.

Tourné en 2017, le film de Woody Allen met en scène Timothee Chalamet, Jude Law, Rebecca Hall, Diego Luna, Liev Schreiber, Selena Gomez et Elle Fanning. Un sacré casting. A l'origine, Amazon Studios devait le distribuer aux USA. Finalement, la filiale du géant du e-commerce a rompu le contrat (qui comprenait aussi la production de ses 4 prochains films) et depuis aucun distributeur nord-américain n'a cherché à le diffuser.

Woody Allen a d'ailleurs attaqué Amazon, réclamant 68M$. Pour la première fois depuis 1982, le réalisateur est absent des écrans plus de deux ans.

Variety révèle que la société française Mars films pourrait distribuer le film en France. Mars a connu des hauts et des bas avec les récents films d'Allen : Whatever Works, Minuit à Paris, To Rome with Love, Blue Jasmine, Magic in the Moonlight, L'homme irrationnel, Café Society ou le dernier en date Wonder Wheel (2017). Trois d'entre eux ont dépassé le million d'entrées.

Il y a un an, le patron de Mars Films,, dans une longue tribune, Stéphane Celerier avait pris la défense du réalisateur, en invoquant la présomption d'innocence.

En tant que cinéphiles, voir le dernier film de Woody Allen sera bienvenue. Cela créera forcément une polémique. MaisTimothee Chalamet et Rebecca Hall ont déjà annoncé en janvier 2018 qu'ils avaient reversé leurs salaires à des associations. Ils n'assureront aucune promotion sur ce film.

Grosse bataille de PR et d'avocats en perspective, sans oublier l'opinion qui s'en mêlera, si le film sort un jour sur les écrans.

Le Palais des festivals de Cannes va être agrandi

Posté par vincy, le 14 mars 2019

Le maire de Cannes, David Lisnard a profité de la conférence de presse de Canneseries à Paris, hier, pour confirmer la transformation du "Bunker", surnom du Palais des Festivals, qui accueille, entre autre la sélection officielle du Festival du film.

Le palais a déjà subit pas mal d'évolutions, notamment en façade. Des dalles blanches, plus de vitres, tout le rend plus lumineux. Mais on y est à l'étroit avec la croissance constante du nombre d'accrédités.

Aussi le Palais va être agrandi. Le conseil municipal cannois a validé les aménagements (62M€) qui permettront d'installer une nouvelle salle de cinéma et de spectacle polyvalente de 500 places sur le toit-terrasse.

Plusieurs parties du Palais vont être rénovées. Mais il faudra patienter. Les chantiers ne devraient pas débuter avant 2021 pour une livraison en 2024. Ce sera le 77e Festival de Cannes.

The Irishman de Martin Scorsese (enfin) en montage

Posté par vincy, le 14 mars 2019

Thierry Frémaux était le week-end dernier à Los Angeles. S'il parlait restauration, on imagine qu'il en a profité pour faire le tour des studios. Et peut-être pour négocier avec Netflix la présence de quelques uns des gros films qu'il pourrait projeter à Cannes.

Parmi ceux-ci, il y a le nouveau Martin Scorsese, Palme d'or en 1976 et président du jury en 1998. The Irishman est l'un des plus gros budgets de Netflix (140M$). Cependant, même si Netflix et Cannes parviennent à pactiser de nouveau, rien n'est certain sur le présence du film sur la Croisette. Le montage vient à peine de commencer. Et il y aurait plus de 300 scènes entre les mains de la vénérable Thelma Schoonmaker, la monteuse fidèle du cinéaste.

Car cette fois-ci, Scorsese a abandonné sa technique du storyboard pour mettre en scène au jour le jour chaque plan et laisser les comédiens s'emparer de la séquence..

Le film réunit Robert De Niro et Joe Pesci, qui ont partagé l'affiche de Raging Bull, Les Affranchis et Casino, trois des plus grands Scorsese. Anna Paquin, Ray Romano (qui était dans la série Vinyl, produite par le réalisateur) et Harvey Keitel (au générique de Mean Streets et Taxi Driver) sont aussi du casting. Mais le bonus c'est Al Pacino dans le rôle de Jimmy Hoffa (déjà incarné par Jack Nicholson dans Hoffa en 1992). Pour lui, c'est une première avec Scorsese. Il a déjà été face à De Niro dans Heat de Michael Mann, un événement à l'époque tant les deux acteurs représentaient la nouvelle génération du cinéma américain des années 1970. Pacino sera aussi à l'affiche de Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, promis pour la compétition cannoise.

L'histoire est celle du maffieux Frank "L'irlandais" Sheeran, soupçonné d'avoir assassiné le chef de la mafia Jimmy Hoffa.

Netflix a prévu de diffuser The Irishman au second semestre 2019 en vue de concourir pour les Oscars, si les règles de l'Académie ne changent pas sous la pression du lobbying de Steven Spielberg.

Chiara Mastroianni et Vincent Lacoste chez Christophe Honoré

Posté par vincy, le 13 mars 2019

Un Prix Louis-Delluc pour Plaire, aimer et courir vite, en compétition à Cannes l'an dernier. Des salles de théâtre pleines pour Les idoles, où l'on recroise Jacques Demy et Cyril Collard. Christophe Honoré a eu une année chargée. Et ça n'en finit pas. L'écrivain-metteur en scène-cinéaste tourne actuellement Musique de chambre, son 12e film, nous apprend Le Film Français.

Chiara Mastroianni (Les Chansons d'amour, Non ma fille tu n'iras pas danser, Homme au bain, Les bien-aimés) et Vincent Lacoste (Plaire, aimer et courir vite) seront les têtes d'affiche, aux côtés de Benjamin Biolay (ex de Chiara au passage), Carole Bouquet et Camille Cottin (actuellement en salles avec Le mystère Henri Pick).

Produit par Les films Pelléas (déjà producteur de ses trois derniers films Plaire, aimer et courir vite, Les Malheurs de Sophie et Métamorphoses), le film est en fin de tournage, démarré début février.

Selon l'hebdomadaire professionnel, Musique de chambre est l'histoire d'un couple, Richard et Catherine. Après l'amour et le mariage, Catherine se choisit un amant. Richard le découvre et s’en désespère. Catherine prend la fuite. Elle ne va pas loin, elle traverse la rue et s’enferme dans une chambre à l’hôtel d’en face, la chambre 212. De là, elle a désormais une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Catherine se demande ce qu’elle a raté.

Le film sera distribué par Memento Films.