Le Göteborg International Film Festival, dont la 37e édition se tient du 24 janvier au 1er février 2014, a la réputation d'être le plus grand festival international de Scandinavie. A juste titre, au vu de la quantité de films (plus de 450) et de sélections thématiques qu'il propose, donnant un aperçu vaste et éclectique de l'état du cinéma mondial.
Le cinéma nordique est bien entendu à l'honneur avec deux sections compétitives réunissant des longs métrages (huit fictions et huit documentaires) venus du Danemark, de Finlande, d'Islande, de Norvège et de Suède, un focus sur le cinéma islandais à travers une rétrospective d'une vingtaine de films et un florilège d'avants-premières suédoises.
Mais le cinéma international n'est pas en reste. La section de gala propose des films parmi les plus attendus de 2014, comme Dallas buyers club de Jean-Marc Vallée, Last's days of summer de Jason Reitman, Le théorème zéro de Terry Gilliam et Her de Spike Jonze, ainsi qu'une sélection de films incontournables de Cannes 2013 (Le passé d'Asghar Farhadi, La grande bellezzade Paolo Sorrentino, All is lost de J.C. Chandor...)
En parallèle, le Ingmar Bergman International Debut Award (créé par le Maître lui-même)met en lumière les talents de demain à travers une compétition de premiers et deuxièmes films venus du monde entier. Parmi les concurrents 2014, on retrouve Bloody Beans de Narimane Mari (qui a remporté le grand prix au Festival international du Documentaire de Copenhague), La bataille de Soférino de Justine Triet et Une rue à Palerme de la dramaturge Emma Dante.
Des programmes transversaux permettent par ailleurs d'offrir un large panorama de cinématographies et de styles : une rétrospective autour de l'acteur Ralph Fiennes, l'invité d'honneur de cette 37e édition ; un focus consacré à la Russie ; une section qui réunit les "Maîtres" du cinéma contemporain de Jia Zhang-ke à Roman Polanski, en passant par Jafar Panahi, Claire Simon et Kore-Eda Hirokazu ; une autre qui propose des films en rapport avec la musique, une sélection de films LGBT, etc.
Dans ce foisonnement d’œuvres et d'auteurs, le cinéma français sera particulièrement bien représenté avec 18 longs métrages sélectionnés. Les festivaliers auront ainsi la chance de découvrir des facettes variées du cinéma national : le grand succès de l'automne 2013 Les garçons et Guillaume, à table de Guillaume Gallienne, du cinéma d'art et essai pur et dur avec le splendide Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont et l'étrange Nos héros sont morts ce soir de David Perrault, des œuvres singulières et solaires avec Suzanne de Katell Quillévéré et Deux automnes, trois hivers de Sébastien Betdeber, de l'animation made in France avec Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie et Jasmined'Alain Ughetto... De quoi stimuler l'intérêt de nos voisins nordiques envers la variété des cinémas français.
Un intérêt qui est réciproque, puisqu'Ecran Noir se délocalise à Göteborg le temps de quelques jours pour faire le plein de films scandinaves et découvrir les réalisateurs qui seront bientôt la coqueluche des grands festivals internationaux.
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Les films en compétition pour le Dragon Award du meilleur film nordique 2014
Something Must Break d'Ester Martin Bergsmark (Suède)
Letter to the King de Hisham Zaman (Norvège)
The Sunfish de Søren Balle (Danemark)
Concrete Night dePirjo Honkasalo (Finlande)
I am Yours d'Iram Haq (Norvège)
Metalhead de Ragnar Bragason (Islande)
Of Horses and Men de Benedikt Erlingsson (Islande)
Kristen Stewart ne se résigne pas à être simplement Bella Swan. Elle a été connue avant Twilight, elle veut être reconnue après Twilight.
Très vite plongée dans le système des studios hollywoodiens, Stewart n'a pas été révélée à Sundance. Mais l'actrice choisit de plus en plus de films destinés aux grands festivals. Ceci dit, la comédienne a fait ses premiers pas dans la neige de Park City, Utah, assez tôt, en 2004, avec le film Speak de Jessica Sharzer.
Stewart ne revient pas à Sundance avant quelques années. Ses films vont plutôt à Tribeca en avril ou Telluride en septembre. La jeune comédienne revient dans le Festival de Robert Redford en 2008 avec The Yellow Handkerchief, de Udayan Prasad, et Panique à Hollywood, de Barry Levinson, avec Robert de Niro (le film ira ensuite au Festival de Cannes).
En 2009, elle arpente les rues enneigées du festival avec Adventureland - Job d'été à éviter, de Greg Mottola, avec Jesse Eisenberg et Ryan Reynolds. Les choses ont changé : elle est devenue une star, l'une des mieux payées du monde avec le premier opus de la saga Twilight sorti quelques mois auparavant. C'est Sundance qui profite de sa notoriété. Et elle en devient même une abonnée puisque l'année suivante, elle y retourne avec Welcome to the Rileys, de Jake Scott, avec James Gandolfini (le film est en compétition) et avec Les Runaways, de Floria Sigismondi.
Depuis Stewart n'a pas tourné grand chose hormis les deux épisodes finaux de Twilight et Blanche Neige et le chasseur. Elle rapporte gros (2 milliards de $ au box office nord-américain depuis le début de sa carrière) mais les espoirs artistiques placés en elle se sont dilués dans des choix trop prévisibles.
Alors elle prend un risque. Cette année Kristen Stewart est de retour avec un premier film. Et elle le fait à Sundance, comme pour bien montrer qu'elle veut être respectée dans une industrie schizophrénique, entre dollars et 7e art. On l'attend chez Assayas (à Cannes?) et chez Tim Blake Nelson. Mais pour l'instant, elle est la vedette de Camp X-Ray, de Peter Sattler. Elle a tourné le film en trois semaines. Le rôle était initialement écrit pour un homme. Elle incarne une jeune femme qui s'engage dans l'armée et est envoyée sur la base de Guantanamo, où elle se lie d'amitié avec un détenu. Le genre de rôle qui pourrait la faire grandir, lui permettant de faire évoluer sa carrière vers des films plus signifiants, prouvant qu'elle peut-être une bonne comédienne. Sundance sert aussi à cela : des renaissances artistiques.
On ne présente plus Ryan Reynolds. Egérie du parfum Boss d'Hugo Boss, le beau mâle est déjà bien installé à Hollywood. Même s'il s'égare dans des fiascos au box office, il reste l'une des têtes d'affiche de sa génération.
Cela fait 20 ans qu'il tourne. Après quelques années à faire ses armes sur le petit écran, des petits rôles dans des films oubliés qui ne passent même pas sur les chaînes de la TNT, il a commencé à jouer les jeunes premiers, dans le registre comédie et action. Mais pas de quoi le distinguer de ses confrères.
Il faut attendre 2007 pour que Reynolds commence à se faire un nom. The Nines est alors sélectionné à Sundance. Vedette de ce film de John August, il fait sensation en séances spéciales. Il commence à devenir crédible et alterne alors des films "formatés" par les studios et d'autres un peu plus aventureux, qui sont programmés dans des festivals comme Berlin ou Locarno.
En 2009, il revient à Sundance avec Adventureland - Job d'été à éviter, aux côtés de Jesse Eisenberg et Kristen Stewart. Le film est remarqué pour son scénario et son casting. Il enchaîne avec un hit romantiques (avec Sandra Bullock) et surtout Buried.
Grâce à Buried, c'est encore une fois à Sundance, en 2010, que le comédien fait ses preuves. Avec ce huis-clos sous terre imaginé par Rodrigo Cortés, il emballe les critiques et récolte ses premiers lauriers dans les festivals, et même une nomination de meilleur acteur aux Goyas espagnols. Lui qui n'a pas de chance avec ses blockbusters, voit sa bonne étoile briller régulièrement dans le temple du cinéma indépendant qu'est Sundance.
Cette année, il est de nouveau là avec The Voices, le premier film américain de Marjane Satrapi, entre comédie et thriller :ù Ryan Reynolds y découvres que son chien et son chat parlent.
Et on pourrait le retrouver à Cannes cette année avec The Captive, le nouveau film d'Atom Egoyan. Pas de doute : Reynolds est bien meilleur hors des sentiers battus...
C'est notre premier coup de coeur de l'année. On pourra toujours préférer Le Voyage de Chihiro, ou rester nostalgique du choc de Princesse Mononoke, l'ultime film d'Hayao Miyazaki, Le vent se lève (notre critique) est un mélodrame historique d'une ambition folle. Un film à la fois autobiograhique et épique.
Miyazaki cite ainsi Fellini et Ozu et voyage à Tokyo (lire aussi : Une ville dans le cinéma : Tokyo). La ville a subit un violent séisme en 1923, que le cinéaste reproduit, à sa façon, comme si un monstre soulevait la ville par dessous la terre. La séquence rappelle le bombardement d'Hiroshima et de Nagazaki, le tremblement de terre de Kobe, ou encore, plus récemment, la catastrophe de Fukushima. Tout le film tire des liens entre le passé du pays et le Japon d'aujourd'hui.
Lors de ce séisme, on dénombre plus de 100 000 morts et près de 40 000 disparus. Tokyo est dévastée. Dans Le vent se lève, c'est aussi le moment où le héros du film Jiro, qui vient à Tokyo pour étudier, rencontre sa future épouse Naoko.
Le séisme de Kant? a déjà été l'objet de films et même de reportages (vidéo Pathé). La Submersion du Japon, le roman de Sakyo Komatsu, a été adapté deux fois sur grand écran : par Shir? Moritani en 1973 et par Shinji Higuchi en 2006. Le documentariste Choonkong Oh a également réalisé des films sur le sujet dans les années 80. Akira Kurosawa a souvent évoqué le traumatisme qu'il a vécu avec ce tremblement de terre, expliquant que certaines scènes de ses films, comme Ran et Kagemusha, puisaient leur influence artistique dans cet événement. De même, Yasujiro Ozu restera profondément marqué : la maison de sa famille a été détruite par le choc des plaques tectoniques.
Mais avant tout, le séisme a été dommageable au cinéma japonais. Avec lui, il a emporté la plupart des cinémas de la capitale mais aussi les archives cinématographiques du pays, soit une vingtaine années de films détruits.
Sans surprise, la presse étrangère installait à Paris, qui remettait ses prix Lumières lundi 20 janvier, a distingué La Vie d'Adèle, Palme d'or au Festival de Cannes. Le film a gagné tous les prix pour lesquels il concourrait (voir la liste des nominations) : meilleur film, réalisateur, actrice et révélation féminine.
Le Festival de Cannes était d'ailleurs à l'honneur lors de cette soirée puisque Grand Central, La Vénus à la fourrure, Les Garçons et Guillaume à table et Les Chevaux de Dieu ont squatté ce qu'il restait de catégories. Deux petites exceptions : Raphaël Personnaz pour Quai d'Orsay a été primé comme révélation masculine (cela ne fait jamais que 13 ans que le jeune homme est dans le métier) et le chef opérateur Thomas Hardmeier a reçu le prix de la meilleure photo.
Le passé et 9 mois ferme repartent bredouilles.
MEILLEUR FILM:La vie d’Adèlede Abdellatif KECHICHE MEILLEUR REALISATEUR : Abdellatif KECHICHE PRIX SPECIAL DU JURY : Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL ou ADAPTATION : David IVES et Roman POLANSKI pour La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI MEILLEURE ACTRICE : Léa SEYDOUX dans Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI et La vie d’Adèle de Abdellatif KECHICHE MEILLEUR ACTEUR : Guillaume GALIENNE dans Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE REVELATION FEMININE DE L’ANNEE : Adèle EXARCHOPOULOS dans La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE REVELATION MASCULINE DE L’ANNEE : Raphaël PERSONNAZ dans Quai d’Orsayde Bertrand TAVERNIER et dans Marius de Daniel AUTEUIL PRIX HEIKE HURST du MEILLEUR PREMIER FILM : Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE MEILLEUR FILM FRANCOPHONE HORS DE France : Les Chevaux de Dieu de Nabil AYOUCH (France, Maroc, Belgique) PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO : Thomas HARDMEIER (AFC) pour T.S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet
On connaît Zach Braff pour son rôle de médecin dans la série déjantée Scrubs, qui tenu 9 saisons, soit 182 épisodes. A peine 39 ans, cette figure populaire du petit écran n'a pas forcément brillé sur le grand écran. Un petit rôle chez Woody Allen (Le jouissif Meurtre mystérieux à Manhattan) alors qu'il est encore boutonneux.
En 1999, il fait ses véritables premiers pas dans Getting to Know de Lisanne Skyler, en compétition à Sundance. Il y revient l'année suivante avec Le club des coeurs brisés de Greg Berlanti. Il décroche alors son rôle de loser dans Scrubs.
Il profite de sa notoriété pour passer derrière la caméra, faute de propositions. Il écrit, réalise et interprète le rôle principal de son film Garden State, en 2004. Le film est compétition à Sundance (et il récoltera de nombreux prix par la suite en tant que nouveau talent). On devine son humour un peu amer, un peu grinçant, toujours décalé, jamais vain. Le film fourmille d'astuces et de trouvailles.
Malheureusement, trop occupé par Scrubs, Zach Graff ne transforme pas l'essai aussitôt. Et sa carrière cinéma est plutôt dilettante. En 2010, la série s'arrête. On le croise notamment dans Le monde fantastique d'Oz. Mais c'est à Sundance, cette année, qu'il revient en force avec Wish I Was Here. Zach Braff a co-scénarisé l'histoire avec son grand frère, Adam. Il retourne à la réalisation, 10 ans après Garden State. Le film a été en partie financé par du crowdfunding (Kickstarter). Une fois de plus, il se penche sur une crise existentielle. Aux côtés de Kate Hudson, il interprète un trentenaire qui doit faire face aux figures paternelles et divines pour assumer ses responsabilités de jeune adulte, qui refuse la fatalité de ses racines religieuses.
Le résultat a conduit à la première standing ovation de cette 30e édition du Festival. Le film a été immédiatement acquis par Focus Features.
A noter enfin qu'au printemps, Braff va lancer une comédie musicale adaptée de Coups de feu sur Broadway, le film de Woody Allen. Son héritier?
La cérémonie des Screen Actors Guild Awards a remis ses prix hier soir. Par son poids - le nombre de votants - elle donne un bon un indicateur sur les futurs vainqueurs possibles aux prochains Oscars, le 2 mars.
Sans surprise, le duo de Dallas Buyers Club, Matthew McConaughey et Jared Leto, a remporté respectivement le prix du meilleur acteur et du meilleur second-rôle masculin. De même l'archi-favorite Cate Blanchett a été consacrée meilleure actrice pour son personnage dans Blue Jasmine.
En revanche, pour le prix du meilleur second-rôle féminin, tout le monde attendait Jennifer Lawrence, récompensée par de nombreux critiques, palmarès et même le Golden Globe l'a semaine dernière. Or c'est Lupita Nyong'o pour son rôle dans 12 Years a Slave qui a été primée. Il semble que ce soit la seule catégorie où la course reste ouverte.
Jennifer Lawrence ne repart pas bredouille puisque le casting d'American Bluff a été sacralisé par le prestigieux prix du meilleur casting, l'équivalent d'un prix du meilleur film : Amy Adams, Christian Bale, Louis C.K., Bradley Cooper, Paul Herman, Jack Huston, Jennifer Lawrence, Alessandro Nivola, Michael Pena, Jeremy Renner, Elisabeth Röhm et Shea Whigham ont ainsi été distingués tous ensemble.
Kristen Wiig n'était pas celle qu'on attendait forcément sur les pentes neigeuses de Park City, qui accueille pour la 30e fois cette année le Festival de Sundance. L'ex star du Saturday Night Live est plus connue pour ses exercices de transformations parodiques que pour sa présence dans les films d'auteur. Au cinéma, elle a souvent joué les seconds-rôles dans des comédies parfois brillantes, souvent médiocres. Finalement, les cinéphiles ont découvert Wiig avec Mes meilleures amies, où elle était la star mais aussi la co-scénariste (scénario qui lui valu une nomination à l'Oscar).
Et pourtant, Kristen Wiig, bien avant le Saturday Night Live, était venue dans les environs de Sundance en 2003 pour présenter Melvin goes to Dinner, de Bob Odenkirk, dans le festival parallèle Slamdance. Elle viendra à Sundance cinq ans plus tard, déjà connue des téléspectateurs riant de ses facéties en Lady Target ou en Aunt Linda, critique de cinéma exigeante, avec Pretty Bird de Paul Schneider.
Cette année, Wiig, désormais bien présente dans le star-système hollywoodien avec deux films en haut de l'affiche durant les fêtes - Anchorman 2 avec Will Ferrell et La vie secrète de Walter Mitty de et avec Ben Stiller - arrive en conquérante à Sundance.
Elle est la vedette de The Skeleton Twins, deuxième long métrage de Craig Johnson. Le film varie entre comédie et mélancolie. Il s'agit d'une des oeuvres les plus attendues du Festival. Wiig et Bill Hader sont deux jumeaux qui vont affronter ensemble une période cruciale de leur existence, et tenter de délimiter le cadre d'une relation fusionnelle qui ne les aide pas à avancer... Un rôle qui va sans doute révéler une facette méconnue de l'actrice, qui cherche absolument à se débarrasser de son image d'amuseuse publique.
Maggie Gyllenhaal est typiquement une comédienne qui doit beaucoup au Festival de Sundance. Avant la présentation de Donnie Darko en compétition le 19 janvier 2001, l'actrice avait surtout tourné pour son père Stephen Gyllenhaal. Quand Richard Kelly l'enrôle, avec son frère, dans son film fantastique, elle n'est qu'une jeune comédienne inconnue.
Donnie Darko ne sera pas un succès au box office et ne sera présenté dans aucun festival majeur. Mais le film devient rapidement culte : et Maggie est repérée par les studios et les critiques. Elle enchaînera les tournages dans l'année qui suit : Confessions d'un homme dangereux de George Clooney , Adaptation de Spike Jonze, 40 jours et 40 nuits de Michael Lehmann et surtout La Secrétaire de Steven Shainberg, présenté en avant-première mondiale à Sundance en 2002, et qui lui vaudra une nomination aux Golden Globes.
Depuis Gyllenhaal est devenue l'une des vedettes récurrentes du Festival. Elle y est venue pour Happy Endings de Don Roos en 2005 et SherryBaby de Laurie Collyer en 2006. Elle a même été la vedette de Honourable Woman, une minisérie coproduite par Sundance Channel avec la BBC et écrite par Hugo Blick.
Elle revient cette année avec Frank, film irlandais de Lenny Abrahamson, avec Michael Fassbender et Domhnall Gleeson. Frank est une comedie à propos d'un jeune homme qui veut devenir musicien et qui rejoint un groupe pop excentrique dirigé par le mystérieux et énigmatique Frank et sa partenaire terrifiante Clara.
"Verticalement parfaite, horizontalement peut mieux faire" peut-on lire sur l'affiche du film A coup sûr qui est en salles depuis mercredi, avec Laurence Arné pour la première fois dans un rôle principal. Si la jeune femme s’amuse avec le cliché de la blonde stupide, cela fait déjà quelques années qu’elle empoigne à pleines mains le métier d’actrice.
Entre 2006 et 2010, elle joue sur scène plusieurs spectacles où, n’ayant pas sa langue dans la poche, elle se révèle une humoriste à suivre, un talent qui est d’ailleurs repéré par Dominique Farrugia (son producteur) qui lui offre ensuite un rôle dans son film L'amour c'est mieux à deux. Dès lors les petits rôles s’enchaînent vite dans les comédies Moi Michel G. milliardaire maître du monde, Un jour mon père viendra, Dépression et des potes...
Et c’est encore dans le registre de l’humour qu’elle se fait le plus remarquer, avec la série WorkinGirls. Son rôle dans le film Bowling lui vaudra même de figurer dans la liste des révélations aux César l'année dernière.
Laurence Arné a aussi tourné dans quelques courts métrages, dont Le problème c’est que… en duo avec Clément Michel. Lui-même est d’ailleurs auteur de plusieurs spectacles à succès dont certains adaptés au cinéma (Le Carton, prochainement Une semaine, pas plus). Clément Michel est aussi réalisateur de courts métrages (Bébé avec Marie Denarnaud, Une pute et un poussin nommé aux César en 2011) et de la comédie La stratégie de la poussette avec Raphaël Personnaz et Charlotte Le Bon.
Voici donc le court-métrage Le problème c’est que…, réalisé par Wilfried Méance, avec Laurence Arné et Clément Michel : Eric rencontre Julie dans un parc. Alex, son meilleur ami, tente de le convaincre de l'aborder. Eric hésite car " le problème c'est que…"