Oscars 2013 : un saupoudrage sans beaucoup de surprises

Posté par vincy, le 25 février 2013

ben affleck george clooney argo oscars

Sans trop de suspense, les Oscars (tout le palmarès) ont couronné Argo de Ben Affleck, qui repart également avec l'Oscar du meilleur scénario / adaptation et l'Oscar du meilleur montage. Le film produit par Affleck et Clooney vient de passer la barre des 130 millions de $ de recettes au box office US : il a surtout raflé la plupart des prix depuis les Golden Globes en janvier.

Argo, qui, au passage, jette un regard ironique et parodique sur Hollywood décidément narcissique, a rapidement surclassé ses concurrents au fil des cérémonies. Depuis le Million Dollar Baby d'Eastwood, la Warner n'avait jamais reçu autant d'honneurs.

Mais la seule véritable surprise de cette soirée venait d'ailleurs : L'Odyssée de Pi. Ang Lee a été sacré meilleur réalisateur, et le film a récolté 4 statuettes dont celle de la meilleure musique. Ce qui en fait le film le plus oscarisé de l'année, devant Argo et Les Misérables (3), Skyfall, Lincoln et Django Unchained (2). Les Oscars ont découvert Ang Lee il y a 19 ans avec Garçon d'honneur nommé dans la catégorie du meilleur film étranger. C'est son deuxième Oscar du meilleur réalisateur après celui pour Brokeback Mountain en 2006. Ils sont peu ces trente dernières années à avoir deux Oscars : Eastwood, Stone, Spielberg.

Spielberg apparaît du coup comme le grand perdant de l'année. Lincoln était le film le plus nommé et il devra se contenter de l'Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis et celui des meilleurs décors. Notons au passage que Day-Lewis devient le recordman de sa catégorie avec 3 Oscars du meilleur acteur. Encore un et il égalera Katharine Hepburn.

La jeune Jennifer Lawrence a finalement battu Jessica Chastain pour l'Oscar de la meilleure actrice. Une récompense qui arrive tôt dans la carrière de la comédienne, ce qui n'est pas sans risques pour la suite... Ce sera le seul Oscar pour Happiness Therapy. Autre actrice douée de cette génération, Anne Hathaway qui décroche l'Oscar du meilleur second-rôle féminin (Les Misérables). Les deux Oscarisées ont d'ailleurs bénéficié de leur visibilité dans deux gros blockbusters (Hunger Games pour l'une, Dark Knight Rises pour l'autre).

Quentin Tarantino et Christoph Waltz (Django Unchained) ont reçu chacun leur deuxième Oscar. Tarantino a été récompensé pour son scénario, 18 ans après celui de Pulp Fiction. Waltz avait déjà été oscarisé pour son second-rôle dans un autre Tarantino, Inglorious Basterds.

Et sinon? Un doublé pour Walt Disney, roi de l'animation avec Rebelle et Paperman. Un hommage à James Bond avec Shirley Bassey interprétant Goldfinger, Adèle, oscarisée pour sa sublime chanson de Skyfall et un oscar du meilleur montage sonore (ex-aequo, chose rare).

Et enfin, Amour d'Haneke. Palme d'or, Golden Globe, César, European Film Award... le film aura également raflé l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. C'est le premier Oscar pour l'Autriche dans cette catégorie, même si, techniquement, le film est français : ce qui fait un total de 13 Oscars pour la France, autant que pour l'Italie.

Finalement ce saupoudrage récompensant tous les grands succès de la fin 2012 (hormis Amour, tous ont récolté plus de 200 millions de $ dans le monde) a laissé peu de place aux films plus audacieux ou singuliers comme Les bêtes du sud sauvage ou Moonrise Kingdom. Pire, les Oscars ont été décernés à des talents souvent déjà oscarisés auparavant. Dans les catégories reines seuls les récipiendaires pour la musique, le scénario / adaptation ainsi que les deux actrices n'avaient jamais été primés.

Argo, Amour et Skyfall couronnés par les BAFTAS

Posté par vincy, le 11 février 2013

Palmarès complet des BAFTAS

Meilleur film : Argo
Meilleur film britannique : Skyfall
Meilleur film étranger : Amour
Meilleur documentaire : Searching for Sugar Man
Meilleur réalisateur : Ben Affleck (Argo)
Meilleure actrice : Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur acteur : Daniel Day-Lewis (Lincoln)
Meilleure actrice dans un second rôle : Anne Hathaway (Les Misérables)
Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur espoir : Juno Temple
Meilleur scénario original : Django Unchained
Meilleur scénario adapté : Happiness Therapy
Meilleure musique originale : Skyfall
Meilleur film d'animation : Rebelle
Meilleur court métrage d'animation : The Making Of Longbird
Meilleure image : L'odyssée de Pi
Meilleurs effets spéciaux : L'odyssée de Pi
Meilleurs costumes : Anna Karenine
Meilleur montage : Argo
Meilleur son : Les Misérables
Meilleurs décors : Les Misérables
Meilleurs maquillages : Les Misérables
Meilleur début pour un réalisateur, auteur ou producteur : Bart Layton, Dimitri Doganis (The Imposter)
Prix honorifique : Alan Parker

Argo, Daniel Day-Lewis, Jennifer Lawrence parmi les vainqueurs des Screen Actors Guild Awards

Posté par vincy, le 28 janvier 2013

6 prix. 5 films récompensés. Et toujours Argo en leader de la course aux Oscars.

Les Screen Actors Guild Awardsont rendu leur verdict. 150 000 votants dont 1289 qui votent aux Oscars, soit 20% des électeurs pour la plus célèbre des statuettes. Autrement dit le lobby le plus puissant d'Hollywood.

Argo, après avoir remporté le prix du meilleur film de la Guilde des producteurs samedi, a été récompensé pour l'ensemble de son casting par les SAG Awards.De quoi conforter sa place de favori pour l'Oscar du meilleur film. Ben Affleck n'avait pas préparé de discours mais a tenu à remercier ses 150 comédiens : "Ils parlaient anglais ou iranien, mais la chose qu'ils avaient en commun étaient la motivation à venir tous les jours sur le plateau, même s'ils n'avaient qu'une phrase à dire ou un regard à donner, ou deux phrases ou dix ..."

Bien sûr ce prix ne garantit rien : l'an dernier, La couleur des sentiments l'avait emporté et The Artist avait reçu l'Oscar du meilleur film. cependant la moitié des films distingués par ce trophée ont finit par empocher l'Oscar un mois plus tard.

La lutte contre Lincoln sera cependant féroce : le film de Steven Spielberg est reparti avec deux prix, celui du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis, qui semble impossible à battre pour l'Oscar du meilleur acteur, et celui du meilleur second rôle masculin pour Tommy Lee Jones. Pour Day-Lewis, il s'agit de son troisième prix aux SAG, ce qui en fait, de loin, le plus primé des comédiens par la Guilde. Lee-Jones reçoit son premier prix.

La jeune Jennifer Lawrence a été récompensée pour sa prestation dans Happiness Therapy. L'actrice a déjà reçu un Golden Globe et le prix de la meilleure actrice des Critiques de Los Angeles pour son personnage de jeune veuve névrosée. Pour les Oscars, elle devient une sérieuse compétitrice face à Jessica Chastain...

Dans la catégorie second-rôle féminin, Anne Hathaway a conquis tout le monde pour son personnage de Fantine dans Les Misérables. Là encore, on voit mal comment l'Oscar va lui échapper, deux semaines après avoir été adoubée par les Golden Globes.

Enfin Skyfall n'a pas été oublié puisque ses cascadeurs ont été honorés pour leurs performances.

Robopocalypse en panne

Posté par vincy, le 15 janvier 2013

La production a été lancée en septembre dernier par la Fox et Dreamworks : Steven Spielberg devait réaliser Robopocalypse, dont il avait annoncé le développement il deux ans et demi. Finalement le projet est reporté sine die. L'adaptation du roman de Daniel H. Wilson, scénarisée par Drew Goddard (Cloverfield), n'a pas convaincu le cinéaste. Un scénario pas prêt mais aussi un budget beaucoup trop élevé pour le réalisateur qui aime contrôler ses devis. Spielberg pourrait aussi, tout simplement, ne plus vouloir réaliser Robopocalypse tant "les films d'action ne l'intéressent plus", comme il l'a confié à l'émission 60 minutes en octobre.

A la recherche de nouvelles solutions pour relancer le film, Spielberg a donc remis le projet à plus tard. Sans date précise. Cela libère du coup les acteurs prévus dans le casting : Chris Hemsworth, Anne Hathaway et Ben Whishaw.

Spielberg a 4 films en production actuellement. Mais en tant que réalisateur, il n'a plus aucun film en projet.

Les Critiques de Los Angeles sacrent Haneke et Carax

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

amour haneke riva trintignantCe n'est pas la première fois que les critiques de Los Angeles décernent leur prix du meilleur film à un cinéaste étranger. Mais la Los Angeles Film Critics Association a frappé fort en mettant à quasi égalité trois films dans son palmarès : la Palme d'or cannoise Amour de Michael Haneke (meilleur film, meilleure actrice), Holy Motors, le film de Leos Carax, lui aussi en compétition à Cannes (meilleur film étranger, finaliste meilleur acteur) et The Master (meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle féminin, meilleur décor, finaliste pour l'image et la musique).

Haneke rejoint ainsi Milos Forman, Louis Malle, John Boorman, Christine Edzard, Mike Figgis, Mike Leigh et Ang Lee parmi les non-américains à remporter le prix du meilleur film. C'est cependant la première fois qu'un film francophone est ainsi récompensé. Haneke avait déjà reçu le prix du meilleur film étranger en 2005 pour Caché. Cette année, dans cette catégorie, Leos Carax a été distingué. Il est le 9e cinéaste français à recevoir cet honneur.

Les critiques angelinos ont privilégié les films d'auteur. Lincoln est complètement absent. Bigelow est tout juste finaliste en tant que cinéaste. Hathaway et Waltz sont également finalistes pour des productions plus hollywoodiennes. Le cinéma indépendant est largement favorisé.

Ceci dit, les Critiques de L.A. ont rarement récompensé les futurs gagnants des Oscars. Ils restent une excellente indication pour les futures nominations.

Le palmarès :
Meilleur film : Amour, de Michael Haneke ; Finaliste : The Master, de Paul Thomas Anderson
Meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson (The Master) ; Finaliste : Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (The Master) ; Finaliste : Denis Lavant (Holy Motors)
Meilleure actrice ex-aequo : Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) et Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur second rôle féminin : Amy Adams (The Master) ; Finaliste : Anne Hathaway (The Dark Knight Rises et Les Miserables)
Meilleur second rôle masculin : Dwight Henry (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur scénario : Chris Terrio (Argo) ; Finaliste : David O. Russell (Happiness Therapy)
Meilleur film en langue étrangère : Holy Motors ; Finaliste : Footnote
Meilleur documentaire : The Gatekeepers ; Finaliste : Searching for Sugar Man
Meilleur film d'animation : Frankenweenie ; Finaliste : It's Such a Beautiful Day (court métrage)
Meilleure image : Roger Deakins (Skyfall) ; Finaliste : Mihai Malaimare Jr. (The Master)
Meilleur montage : Dylan Tichenor et William Goldenberg (Zero Dark Thirty) ; Finaliste : William Goldenberg (Argo)
Meilleurs décors : Jack Fisk et David Crank (The Master) ; Finaliste : Adam Stockhausen (Moonrise Kingdom)
Meilleure musique : Dan Romer et Benh Zeitlin (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Jonny Greenwood (The Master)
Prix Douglas Edwards pour le film/vidéo indépendant ou expérimental : Leviathan

Spielberg prépare Robopocalypse : les robots prendront le pouvoir en avril 2014

Posté par vincy, le 27 septembre 2012

DreamWorks et 20th Century Fox ont lancé la production de Robopocalypse. Le film devait sortir à l'origine le 3 juillet 2013. Il a été retardé d'un an et sortira simultanément dans tous les principaux marchés mondiaux le 25 avril 2014.

Steven Spielberg doit réaliser le film. Initialement, ce devait être son projet post-Cheval de guerre/Tintin. Entre temps, il a préféré réalisé Lincoln, qui sort à la fin de l'année aux USA. Ce sera le premier film de science-fiction du cinéaste depuis La guerre des mondes en 2005.

Robopocalypse est l'adaptation du roman de Daniel H. Wilson, scénarisée par Drew Goddard ("Lost", "Alias", Cloverfield). Les droits ont été acquis par DreamWorks en 2009 avant même la parution du livre, qui n'a été édité qu'en 2011. Wilson, ingénieur en robotique et diplômé en sciences informatiques, a imaginé pour son premier roman (mais 4e livre), un monde où l'humanité est menacée par une intelligence artificielle qui va soulever une armée de robots contre l'espèce humaine. Ou ce qu'il en reste.

Pour l'instant, c'est le jeune acteur britannique Ben Whishaw (Le Parfum, Bright Star), qui est au sommet de la liste pour incarner le rôle du pirate informatique Lurker. Le comédien, que l'on pourra voir bientôt dans James Bond (Skyfall) et dans Cloud Atlas, où il reprend le rôle de Q, pourrait être entouré de Chris Hemsworth et Anne Hathaway, tous deux en négociations.

Le blockbuster sera distribué aux USA par Disney (via sa filiale Touchstone) et à l'international par la Fox.

The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes ?

Posté par matthieu, le 8 juillet 2012

"Cela fait huit ans que Batman a disparu dans la nuit, passant, à cet instant précis, d'un héros à un fugitif. Assumant la responsabilité de la mort du procureur Harvey Dent, le Chevalier noir a tout sacrifié, car lui et le commissaire Gordon espéraient qu'ils le faisaient pour le bien de tous. Pendant un moment, le mensonge a fonctionné, et la criminalité à Gotham City a été écrasée par la loi Dent contre le crime organisé." Tel est le synopsis enfin révélé du film le plus attendu de l'été 2012, The Dark Knight Rises, aka Batman 3.

Après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes il y a quatre ans avec le second volet de la trilogie de Batman réalisée par Christopher Nolan, puis d'avoir encore atteint 825 millions de $ de recettes avec Inception du même Nolan, Warner Bros s'avère bien décidée à ne pas lâcher le jeune prodige et de tirer un maximum de recettes de l'epic conclusion d'une saga ayant littéralement scotché critiques, cinéphiles, fans, comics et autres geeks.

La malédiction du troisième épisode

Attendu au tournant, la pression, augmente face à des enjeux qui ne sont pas que cinématographiques. D'autant qu'à Hollywood, il y a une sorte de malédiction sur les fins de trilogie (Spider-Man 3X-Men 3, Matrix Revolutions...). Même Nolan, adulé par les foules depuis The Dark Knight, culte depuis Memento, maniant une forme d'auteurisme avec des budgets extravagants (250 millions de dollars pour The Dark Knight Rises, hors coût marketing), joue gros. Hormis Peter Jackson et son diptyque de The Hobbit, toujours produit par la Warner, aucun cinéaste confirmé n'a un tel poids sur les épaules cette année. Les 165 minutes de The Dark Knight Rises vont devoir marquer le cinéma hollywoodien contemporain, comme l'a fait le précédent volet quatre années plus tôt. Alors qu'Hollywood limite de plus en plus les risques, ne s'aventurant plus dans des blockbusters originaux, oubliant de donner une profondeur à ses scénarios voire se contentant de produits sans personnalité, Nolan et Warner doivent montrer qu'une autre voie est possible.

Bien entendu, comme évoqué plus haut, le premier enjeu est d'être rentable. Avec 600 millions de $ au box office mondial, les actionnaires du studio seront rassurés mais cela ne suffira pas. Batman 3 doit atteindre le milliard de dollars. Autrement il apparaîtra comme un triomphe relatif. D'autant que le champion de l'année, The Avengers a dépassé Batman 2 tant aux USA qu'à l'international.

Objectif Avengers?

Outre un marketing viral qui a mis le paquet pour attirer les spectateurs, entre applications iOS, affiches, teasers, spot TV, teasers, trailers, jeux ludiques dans les villes pour découvrir des nouveautés, tout a été pensé pour faire parler d'un film qui joue sur plusieurs niveaux, essayant à la fois de viser le grand public mais aussi les cinéphiles plus exigeants et adeptes du pessimisme noir de la franchise. Le jeu vidéo, lui, ne sortira qu'à l'automne, pour les fêtes. Pour répondre à cet enjeu de taille pour la Warner et DC Comics, le film sera projeté sur près de 15 000 écrans dans le monde (soit 4 000 de plus que le précédent volet), espérant ainsi  enterrer The Avengers de Disney/Marvel : une fausse bataille puisque chacun des deux studios se sert de temps en temps de l'autre pour diffuser ses bandes annonces avant la projection d'un nouveau film de super-héros.

Si la Warner est confiante, elle se rappelle qu'elle revient de loin. Après les deux films de Tim Burton, la franchise s'est écroulée artistiquement, ne servant qu'à vendre des produits dérivés. Et le premier volet de Nolan, Batman Begins, n'a récolté que 205 millions de dollars en Amérique du nord et seulement 167 millions de $ dans le reste du monde. The Dark Knight fut une surprise pour le studio, aidé par une presse et des spectateurs unanimes et la mort d'Heath Ledger (alias le légendaire Joker) qui attira les caméras sur son (à peu près) dernier grand rôle. Rien ne laissait présager des scores qui allèrent jusqu'à tripler : En Allemagne, 6,9 ??millions de dollars sur le premier volet, 30,5 millions de dollars pour le second; +300% en Corée du Sud, passant de 6 à 25,4 millions de dollars; +265% en Australie, etc... Mais il faut faire mieux encore.

Un chevalier faible à l'international

Pour autant, le "reste du monde" est l'endroit où The Dark Knight a souffert d'une plus large disparité en terme de résultats économiques, contrairement à la trilogie Spider-Man de Raimi ou le récent Avengers. Là où aux États-Unis le film a côtoyé l'insubmersible Titanic, en France ce fut un "misérable" résultat de 3 millions d'entrées. La Warner a donc dû jouer sur d'autres niveaux, organisant des avant-premières événementielles dans les grandes villes du monde et mettre en avant le nom de Nolan , auteur respecté, mais surtout un casting composite avec des personnalités diverses : la populaire et sexy Anne Hathaway, l'oscarisée et européenne Marion Cotillard, les beaux gosses d'Inception Tom Hardy et Joseph Gordon-Levitt. Le marketing subtil de Warner montre essentiellement le match Christian Bale / Tom Hardy. Mais les autres têtes d'affiches vont vite faire leur apparition une fois le film sorti afin de séduire un public plus large (féminin notamment). La campagne marketing (les affiches sont sur les frontons des cinémas depuis le 26 juin en France) n'en finit plus de dévoiler de nouveaux posters et de distiller de nouvelles informations.

Difficile de ne pas évoquer ce fait, The Dark Knight Rises adopte un moyen de promotion quasiment inédit de nos jours : ne rien dévoiler d'un film et laisser une surprise absolue au spectateur. Le synopsis officiel lui-même n'a été dévoilé que dernièrement. Quant aux images des bandes annonces (à chaque nouveau trailer, de nouvelles images), il s'agit très certainement des images de la première moitié du film comme c'était le cas pour la promotion du précédent volet. Sans conteste, Christopher Nolan s'amuse à aiguiser le désir jusque dans la publicité construite pour attirer les spectateurs. Cela devrait fonctionner afin de satisfaire les fans qui découvriront  un grand final qu'on espère spectaculaire. Le bouche à oreille fera le reste.

Tweets dithyrambiques

Maintenant que la première projection presse mondiale est passée (vendredi 6 juillet), inutile de dire que la presse américaine (on relativise vu le niveau : un journaliste a twitté qu'il avait donné 7,5 à Amazing Spider-Man, 8 à Avengers et qu'il mettrait 9 à TDKR) s'est emballée une nouvelle fois et les réactions dithyrambiques ont envahit le fil de gazouillis : "parfaite conclusion d'une trilogie", "le meilleur film de la trilogie", ... Certains parlent déjà d'Oscars. On attendra de voir, vraisemblablement durant la semaine du 16 juillet.

Tout juste âgé de 41 ans,  Nolan, que Warner a décidé de ne plus lâcher, a encore beaucoup à offrir à ses spectateurs et aux studios bien décidés de ne pas perdre leur poule aux oeufs d'or, lui offrant volontiers toutes les libertés qu'il souhaite à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Quant aux enjeux de The Dark Knight Rises, le plus important ne sera pas seulement l'accueil critique et public. Mais bien l'impact artistique : espérons en effet que les productions hollywoodiennes sauront prendre son exemple en proposant des oeuvres moins conformistes ou convenues et les inciter à tourner films plus audacieux, avec des prises de vues réelles et des scénarios réjouissants. Comme au bon vieux temps... Il est est étonnant de voir que les parcours de Nolan, Cameron, Lucas, Spielberg n'aient pas servi de leçons à des studios qui cherchent une recette pour leurs recettes alors que le public désire avant tout des émotions mémorables plutôt que de des sensations vite oubliées.

Batman The Dark Knight Rises est prêt à être tourné

Posté par vincy, le 9 avril 2011

Christopher Nolan a fait le point sur le troisième épisode de la saga Batman qu'il réalisera. "Le dernier d'une trilogie" annonce-t-il. Prévu dans les salles pour le 20 juillet 2012, Batman - The Dark Knight rises se tournera cet été à Pittsburgh (Pennsylvanie). Entre les crédits d'impôts et les décors urbains de cette ville en mutation (ancienne capitale de l'acier, elle est devenue une technopole), la métropole offre tous les avantages pour une production à gros budget.

Le scénario est écrit par Nolan et son frère, Jonathan.

Christian Bale rendosse le costume du Chevalier noir. On y croisera aussi Anne Hathaway dans le rôle de Catwoman, Joseph Gordon-Levitt dans celui d'Alberto Falcone, Gary Oldman continuera d'être Jim Gordon, Tom Hardy incarnera Bane (voir actualité du 21 janvier dernier), et les vétérans Morgan Freeman et Michael Caine retrouveront leurs rôles de "bras droit" du justicier. Par ailleurs l'actrice Juno Temple a été confirmée. Et Josh Pence (The Social Network) reprendra le rôle rajeuni de Liam Neeson (dans le premier épisode), Ra's al Ghu, dans des flash-backs. La rumeur Marion Cotillard n'a toujours pas été certifiée.

Le film ne sera pas tourné en 3D.

Batman, sa belle et une bête

Posté par vincy, le 21 janvier 2011

Pour Dark Knight Rises (Batman 3 disons), Christian Bale alias Batman a trouvé sa Catwoman et son adversaire. Anna Hathaway incarnera la version "moderne" de Michelle Pfeiffer (chez Tim Burton) et Halle Berry (chez Pitof) et Tom Hardy (déjà de l'aventure Inception avec le réalisateur Christopher Nolan) sera le méchant, brutal et tactique Bane.

La sortie est prévue pour juillet 2012 (voir actualité du 1er mai 2010).

James Franco et Anne Hathaway présenteront les Oscars

Posté par vincy, le 30 novembre 2010

Il faut rajeunir l'audience des Oscars? Alors rajeunissons les présentateurs! Adieu les vétérans (Steve Martin et Alec Baldwin l'an dernier), oublions le multi-talents (Hugh jackman, Whoopi Goldberg), les vedettes de la télévision (Jon Stewart) ou les spécialistes du stand-up (Chris Rock, Billy Crystal). Prenons deux des stars de la nouvelle génération les plus "hot" de la décennie passée et les plus connus dans le monde (pour leur physique comme pour leurs succès au box office).

James Franco (Spider-Man) et Anne Hathaway (Le Diable s'habille en Prada) feront un duo inédit : un homme et une femme. L'un est né en 1978, l'autre en 1982. Un bond en avant. Le 27 février ils feront ce qui n'a jamais été fait : un duo paritaire.

Le premier est actuellement à l'affiche de 127 heures, de Danny Boyle, tandis que la seconde donne la réplique à Jake Gyllenhaal dans Love et autres drogues. Hathaway a déjà été nommée à l'Oscar de la meilleure actrice en 2009.

Les Oscars seront décernés le 27 février prochain.