BIFFF 2019 : Hellboy, le reboot raté de Neil Marshall

Posté par kristofy, le 15 avril 2019

Dans l’univers des super-héros (Superman, Batman, Wonder-woman…) et des héros moins super (Kick-ass, Deadpool, Shazam…) luttant pour le bien, il y en a un dont la naissance même vient du mal : Hellboy, le garçon de l’enfer. Son origine est connue et rappelée dans chaque histoire (qu’il s’agisse de la bande-dessinée ou d’une adaptation en film) : c’était un petit garçon mi-démon à l’apparence rouge d’un diable, issu d’une expérience ésotérique de nazis, qui, au lieu d’être tué, a été élevé par un homme travaillant dans le secret pour un Bureau Paranormal. Hellboy est maudit par la nature de son apparence mais doué d’une très grande force, et participe à diverses missions de lutte contre des créatures malfaisantes…

Hellboy, par Guillermo del Toro

Le mélange entre part d’humanité chez un monstre et part de monstruosité chez les humains, c’est tout l’univers de Guillermo del Toro. En toute logique, il a réalisé l’adaptation ciné Hellboy en 2004 suivi de Hellboy 2, les légions d'or maudites. Les deux films sont visuellement une belle réussite et les scénarios respectaient l’essence du personnage de la bande-dessinée : un diable au service des hommes mais condamné à une existence cachée des autres. Le point faible des films était en particulier les dialogues avec un humour adolescent et certaines situations du scénario où on était plutôt proche d’une ambiance Men in black : bref presque des contes grand-public. Réaliser un troisième épisode était difficile puisque le héros Hellboy et l’incendiaire Selma Blair allaient devenir parent et fonder une famille… Soit ce personnage n’apparaissait plus au cinéma, soit on en faisait un reboot en recommençant tout : nouvel acteur, nouveaux amis, nouvel univers avec une nouvelle équipe. Au revoir donc Guillermo del Toro et l’acteur Ron Perlman. En 2019 voici donc un nouveau Hellboy !

Le nouveau Hellboy, par Neil Marshall

Le Hellboy version Neil Marshall (qui sortira en France le 8 mai) est porté par l’acteur David Harbour (bien choisi, le shériff de la série Stranger Things). Ce nouveau film est basé sur diverses aventures de l’auteur Mike Mignola déjà dessinées (surtout The wild hunt et The stormand the fury). L’orientation principale est de dépasser justement le côté gentillet et amusant grand-public. Ce nouveau Hellboy n’est pas vraiment pour les enfants de moins de 16 ans : la principale différence est du côté des combats, plus nombreux, plus violents, avec cette fois du sang qui gicle. Neil Marshall connu pour avoir été très bon dans la peur en intérieur (Dog sodiers, The Descent) s’est depuis déchainé pour des grandes batailles épiques (Doomsday, Centurion, quelques épisodes de Game of Thrones), et c’est son expertise de grosse fantasy spectaculaire que l’on voit ici (sans aucune subtilité). Mais, comme on l'écrit dans notre critique, "Faire gicler du sang ici et là et offrir au spectateur un dilemme qui pourrait être résolu en moins d’une heure ne suffit pas".

On change de continent dans ce film puisque Hellboy est envoyé en mission en Angleterre. Une séquence d’introduction nous raconte même un lointain passé avec le roi Arthur, son épée Excalibur, Merlin qui avaient vaincu et découpé les membres de la maléfique Reine de sang Nimue. En fait, aidée de plusieurs géants, Nimue - Milla Jovovitch, toujours ensorceleuse, elle en fait parfois des caisses mais contre toute attente, cela fonctionne - revient à la vie en 2019 bien décidée à se venger en faisant surgir une horde de monstres pour détruire les humains… On nous racontait la même chose avec les pharaons dans les diverses Momies. Hellboy et ses nouveaux amis britanniques (forcément cosmopolites avec Sasha Lane et Daniel Dae Kim) auront fort à faire, ça va cogner et trancher sévère.

Un film bourrin qui fait flop

Durant les 121 minutes de films il y a tout de même quelques longueurs, des flashbacks malvenus et quelques séquences improbables (esprit mort qui sort d’une bouche de voyante, le personnage Baba Yaga) mais on en retient ses multiples combats. Ce nouveau film est particulièrement bruyant et tonitruant avec plusieurs séquences épiques (même la ville de Londres sera dévastée). Ce nouveau Hellboy est particulièrement bourrin, mais propose tout de même une part de légère nuance : « la réponse à une menace n’est pas forcément la destruction ».

Histoire sans intérêt, ratage complet, le film est devenu une catastrophe industrielle ce week-end aux Etats-Unis. Le budget de 50M$ sera difficilement amorti puisqu'en trois jours, le film, prévu pour prendre le leadership du box office, a finit 3e avec à peine 12M$ de recettes. Le premier avait rapporté 23M$ et sa suite 34M$. C'est dire l'échec.

Marvel mise sur Black Widow et The Eternals

Posté par vincy, le 2 avril 2019

Avengers: Endgame marquera la fin d'une époque pour Marvel. La sortie du blockbuster à la fin du mois clôturera la première période du Marvel Cinematic Universe. Marvel a commencé à amorcer l'ère post Avengers. Black Panther et Captain Marvel (1 milliard de dollars de recettes mondiales à date) sont de nouveaux atouts. Avec le rachat de la Fox par Disney, on ne doute pas que les X-Men vont arriver dans les scénarios.

Car on ignore toujours quels Marvels sortiront en mai et novembre 2020. Car chez Disney, aucun film du MCU n'est programmé entre le dernier Avengers et mai 2020. Hormis les X-Men (Fox) en juin et Spider-Man (Sony) en juillet, il n'y aura plus de super-héros avant un an.

Pour l'instant, deux projets "neufs" ont été annoncés, tous deux réalisés par des femmes. Mais leurs dates de sortie ne sont pas confirmées.

Le spin-off de Black Widow, le personnage de Scarlett Johansson, est enfin sur les rails, sans qu'on sache s'il s'agit d'un prequel ou d'une nouvelle aventure lançant la nouvelle phase de MCU. Cate Shortland (Lore, Berlin Syndrome) est rattachée au projet, confirmé depuis juillet. Outre Scarlett Johansson, Florence Pugh (The Young Lady) a été récemment enrôlée. Malgré les mystères de Marvel, l'annonce d'un nouvel élément dans le casting démontre que le film pourrait être l'une des prochaines sorties de la franchise de comics. Mai 2020?

Pour novembre 2020, celui qui semble tenir la corde c'est The Eternals, le film confié en septembre dernier à Chloé Zhao (The Rider). Angelina Jolie est arrivée la semaine dernière dans la phase de négociations pour l'un des rôles principaux. La star, qui sera à l'affiche d'un autre Disney en octobre, Maleficent: Mistress of Evil, son premier film en 4 ans, fera sa première incursion dans l'univers des super-héros.

Les éternels est une saga d'immortels qui vivent sur la terre, façonnant l'histoire. Créés par Jack Kirby en 1976, leur récit débute il y a des millions d'années lorsque des extra-terrestres, les Célestes, manipulent le gène humain pour "fabriquer" des individus dotés de supers pouvoirs (auto guérison, immortalité, contrôle de l'esprit, puissance décuplée, vitesse extrême, illusionniste). Les Eternels, qui ont accompagné les civilisations dominantes, combattent ainsi les vilains Déviants, avant de quitter la planète. Il y a une myriade de personnages à développer, certains croisant d'ailleurs l'univers des Avengers. Angelina Jolie peut ainsi hériter d'un des multiples rôles féminins forts de la smala.

Kevin Feige, producteur du MCU, veut en faire une production sur des aliens antiques, autour de mythes et légendes (grecques comme asiatiques ou nordiques) qui nous renvoient au passé. Thanos, grand méchant des Avengers et dissident des Eternels, en est membre et le premier film devrait raconter son histoire.

Après 2020, on retrouvera les héros habituels, Black Panther 2, toujours réalisé par Ryan Coogler (a priori février 2021), Doctor Strange 2, filmé par Scott Derrickson (novembre 2021?) et Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (pas avant 2022) avec James Gunn aux manettes. Le cinéaste a finalement été récupéré par Disney qui l'avait chassé suite à des tweets polémiques. La pression des acteurs a eu raison du studio. Captain Marvel pourrait avoir sa suite en mai 2022. Deux autres super-héros, neufs ou en stand-alone, devraient arriver sur les écrans en mai 2021 et février 2022.

Blanche Gardin, leader d’un jour au box office

Posté par vincy, le 27 mars 2019

Un record d'entrées pour un événement en direct au cinéma. Pathé Live a cartonné avec le dernier spectacle de Blanche Gardin, diffusé en direct, grâce à 7 caméras, le 21 mars depuis le théâtre de l'Européen (Paris XVIIe) dans 337 salles (Pathé et Gaumont, mais aussi dans les réseaux Kinepolis, Mégarama, Cinéville, etc...).

88000 spectateurs en France, 92000 au total ont pu voir l'humoriste grinçante (Molière du spectacle d'humour pour son premier spectacle Je parle toute seule) dans Bonne nuit blanche, son nouveau stand-up.Dans certaines salles, BG a attiré plus de 1000 spectateurs , telle un blockbuster de multiplexes.

Blaanche Gardin bat ainsi Florence Foresti qui, avec Foresti Party Bercy avait attiré 87000 spectateurs (ont 82000 en France). C'était il y a six ans et demi. Elle avait organisé cette diffusion exceptionnelle parce que sa tournée était complète.

Blanche Gardin a ainsi triomphé durant un jour, et une seule séance, de Us, Captain Marvel, Rebelles, Walter et Mon bébé. Le spectacle était pourtant déconseillé aux moins de 17 ans.

L’auberge espagnole en série sur Amazon

Posté par vincy, le 27 mars 2019

l'auberge espagnoleIl n'y a pas que les Américains qui déclinent leurs films à succès en séries (à succès). Oubliez L'Arme fatale ou Fargo voici L'Auberge espagnole. Cédric Klapisch travaille actuellement sur une série dérivée de son film culte, pour Amazon, qui pourrait la diffuser en 2020.

Dans un entretien à Ouest-France, le réalisateur a indiqué qu'après Barcelone, Saint-Petersbourg (Les poupées russes) et New York (Casse-tête chinois), les aventures auraient sans doute lieu en Grèce. La série de dix épisodes (52 mn) n'a pas encore de titre ou de casting. Elle reviendra aux origines de la trilogie cinématographique en l'actualisant: l'Europe a changé, les jeunes européens aussi.

"Au début, je voyais ça comme revenir en arrière, mais le contexte est tellement différent que je suis enthousiaste. Ce qui m'intéresse, c'est que ce sera forcément une autre histoire à raconter. L'Europe d'aujourd'hui, c'est celle du Brexit, celle du doute, celle de la remise en question du rapport à l'environnement" explique-t-il dans l'entretien.

Cédric Klapisch, qui a réalisé deux épisodes de la série Dix pour cent (première saison), est en train de finaliser son nouveau film, Deux moi, prévu dans les salles en septembre, avec Ana Girardot, François Civil, François Berléand et Camille Cottin.

L'Auberge espagnole, et sa suite, Les poupées russes, restent, à date, les deux plus gros succès du réalisateur au box office français avec près de 3 millions d'entrées chacun. Son dernier film, Ce qui nous lie (2017), n'avait séduit que 720000 spectateurs en France, mais il avait réussi l'exploit d'en attirer 730000 à l'international.

Une forte hausse de films réalisés par les femmes, mais des inégalités fortes persistantes

Posté par vincy, le 8 mars 2019

Le CNC vient de publier une étude sur la place des femmes dans la réalisation de films en 2017. 23,3% des longs métrages agréés ont été réalisés par des femmes, soit une progression de 62,8% depuis 2008. Le chiffre monte à 31,8% pour les courts métrages (avec une baisse de 9,6% depuis 2009).

45 réalisatrices ont tourné 3 ou 4 films en 10 ans

Le CNC révèle aussi que 37% des films aidés sont des projets de réalisatrices (la moyenne sur 10 ans étant de 38,7% pour 32,6% de projets candidatés par des femmes). Globalement, en 2017, 31,9% des premiers longs concernent des réalisatrices (contre 27,5% pour des deuxièmes long métrages).

Sur la période 2008-2017, 11 femmes ont réalisé au moins 4 films pendant les dix années étudiées, contre 71 hommes. 3 d’entre elles-dont deux actrices déjà installées-ont réalisé leur premier film (Valérie Donzelli, Mélanie Laurent, Marie-Castille Mention-Schaar). 39 femmes ont réalisé au moins 3 films entre 2008 et 2017. 14 d’entre elles ont réalisé leur premier film pendant cette période et plus d’un quart des femmes ayant réalisé au moins trois films : Sophie Letourneur, Amanda Sthers, Hélène Cattet, Fanny Ardant, Aida Bagic, Valérie Donzelli, Pelin Esmer, Katell Quillévéré, Rebecca Zlotowsky et Axelle Roppert. La championne toute catégorie este Anne Fontaine avec 6 films en dix ans.

La France derrière la Scandinavie mais devant l'Europe du sud

Globalement, en moyenne, depuis 5 ans, un film sur quatre est réalisé par une femme en France. C'est moins qu'en Suède (30,9%), en Norvège (27,9%), en Allemagne (25,9%) en Finlande (25,4%) et au Danemark (25%), mais bien plus qu'en Espagne (14,2%), au Royaume-Uni (12,1%) et en Italie (10,1%). Mais avec 370 films réalisés par des femmes sortis en salles entre 2012 et 2017, la France représente à elle seule plus du tiers (35,8 %) de l’ensemble des films réalisés par des femmes sortis sur la période dans les neuf pays européens étudiés.

Inégalités salariales encore fortes

Dans la production cinématographique de fiction, 15208 femmes ont travaillé à la production de fictions cinématographiques, soit une sous-représentation loin de l'égalité des sexes (43,2% de femmes, 56,8% d'hommes). Les métiers de scriptes, costumières, coiffeuses-maquilleuses, mais aussi les postes comptabilité-juridique-communication sont largement féminisés. Les stéréotypes sont persistants il y a ainsi peu de femmes chez les machinistes, électriciens-éclairagistes, mixeurs, preneurs de sons...). Pire, le salaire moyen d’une réalisatrice de long métrage, s'il a augmenté entre 2009 et 2017, reste inférieur de 42,3% à celui d’un réalisateur (un record tous postes confondus dans le cinéma). Et le tableau par métiers révèlent d'importants écarts chez les interprètes (8,8% en défaveur des femmes), les chargés de productions (38,9% d'écart) ou les directeurs/directrices de la photographie (13,2%).

Pourtant, 12 films réalisés ou coréalisés par des femmes ont dépassé le million d'entrées entre 2008 et 2017, avec en tête LOL de Lisa Azuelos, seul film de réalisatrice classé dans le Top 25 de la période, La rafle de Roselyne Bosch et Polisse de Maïween Le Besco. Ce sont les trois seuls succès au dessus de 2 millions d'entrées. Au total, 40 films de réalisatrices ont passé le cap des 600000 spectateurs, certaines cinéastes cumulant plusieurs titres entre 2008 et 2017 telles Maïwenn Le Besco, Anne Fontaine, Nicole Garcia, Lisa Azuelos, Carine Tardieu, Danièle Thompson.

Budgets et distribution toujours en faveur des réalisateurs

Malgré tout, avec un devis moyen de 3,47M€, les budgets des films des réalisatrices est inférieur de 37,1% par rapport à un film de réalisateur. Cependant, cet écart a tendance à diminuer. En dix ans le budget moyen des films d’initiative française réalisés par des femmes augmente très légèrement (+4,3 %) tandis qu’il a baissé de 24,1% pour les hommes. Sur dix ans, l'écart est visible par budgets de films: seulement 21 films de plus de 10M€ ont été filmés par des femmes, contre 211 (dix fois plus!) par des hommes. Plus généralement, au dessus de 7M€ de devis, les femmes sont largement sous-représentées.

On note la même inégalité sur la distribution. Entre 2008 et 2017, les coûts de distribution moyens des films d’initiative française réalisés par des femmes sont de 408,0 K€, soit 34,4 % de moins que ceux des films réalisés par des hommes. Sur la période, les films réalisés par des femmes sortent en moyenne dans 118 cinémas en première semaine, contre 170 établissements pour ceux réalisés par des hommes. En 2017, l'écart était plus dramatique avec 169 cinémas pour un film de femme contre 251 pour un film d'homme.

Les choses évoluent aussi dans les genres. Ainsi deux films d'animation agréés ont été réalisés par des femmes l'an dernier, et un troisième coréalisé avec une femme. C'est une première. 9 films documentaires ont été réalisés ou coréalisés par une femme. Sur dix ans, le drame (30,6%), le documentaire (23,1%), la comédie (22,8%) et la comédie dramatique (20,3%) restent les genres dominants pour les réalisatrices. Par rapport aux hommes, la proportion diffère. Plus présents dans le thriller/policier et l'animation, ils le sont surtout davantage dans la comédie (26,7%).

220000 places vendues avec la Ciné Carte des cinémas indépendants parisiens

Posté par vincy, le 6 mars 2019

Après 16 mois d'existence, les 21 salles de l’association des Cinémas Indépendants Parisiens (CIP) tire un premier bilan. Leur Ciné Carte CIP connaît un joli succès avec 33 300 cartes vendues à la fin décembre, soit 220 294 places de cinéma dont 166 853
ont été utilisées.

Le nombre de places débitées représente désormais 8% des ventes globales des salles et continue à progresser. Surtout, "les salles qui ont troqué leur carte personnelle pour la Ciné Carte CIP ont pour certaines vu leurs ventes doubler voire tripler" affirme le communiqué.

Nouvelles offres

A partir de ce mois de mars, de nouvelles offres apparaissent. La Ciné Carte CIP de 5 places (valables 6 mois- 30 €) ou de 9 places (valables 9 mois, 48 €) devient la Ciné Carte CIP "DUO". Elle est utilisable par une ou deux personnes à une même séance.
Une nouvelle Ciné Carte CIP "TRIBU" de 19 places (valables 12 mois- 98€) est lancée, destinée particulièrement aux cinéphiles qui sortent en groupe ou aux familles et peut êtredébitée jusqu’à 4 places pour une même séance.

Enfin, une offre spécifique est mise en place pour les collectivités et les comités d'entreprises. La Ciné Carte CIP "UNE PLACE"
(valable 12 mois- 7,40€ la place- vendue par lot de 20) est utilisable tous les jours à toutes les séances, dans toutes les salles participante.

Virage numérique et écologique

De plus, la Ciné Carte CIP se modernise. La vente et la recharge en ligne de la Ciné Carte sur le site cip-paris.fr ont été améliorées et seront privilégiées et les réservations de séances en ligne sont désormais possibles. Le lancement d’une application
dédiée permettant d’acheter ou de recharger sa carte, de visualiser son solde d’entrées et d’obtenir la programmation des salles les plus proches grâce à la géolocalisation est prévu cet année. Enfin, éditées actuellement sur support papier, les cartes seront bientôt dématérialisées,

Par ailleurs, 3 cinémas rejoignent le réseau:  le Lucernaire (6e), leChaplin Denfert (14e) et le Chaplin Saint-Lambert (15e) portant à 24 le nombre de salles acceptant la Ciné Carte dans Paris.

Les salles partenaires sont le Luminor Hôtel de Ville (4e), Cinéma du Panthéon (5e ), Grand Action (5e), Reflet Médicis (5e), Studio des Ursulines (5e), Studio Galande (5e), Épée de bois (5e), L’Arlequin (6e), Beau Regard (ex Etoile Saint-Germain, 6e), Le Lucernaire (6e), Nouvel Odéon (6e), Les 3 Luxembourg (6e), Le Balzac (8e), Max Linder Panorama (9e), L’Archipel (10e), Le Brady (10e), Majestic Bastille (11e), L’Escurial Panorama (13e), Le Chaplin Denfert (pas de vente, début seulement, 14e), Lieu
Secret (ex Entrepot,14e), Le Chaplin Saint-Lambert (pas de vente, débit seulement, 15e), Majestic Passy (16e), Cinéma des cinéastes (17e) et le Club de l’Étoile (17e).

Les films français les plus rentables en salles en 2018

Posté par redaction, le 28 février 2019

Chaque année, Le film français établit une liste des films quo ont le mieux amortis leur budget de production grâce à leurs recettes (hors taxes et commission exploitant) en salles. Autrement dit, la performance se situe au dessus de 25% en taux d'amortissement, sans calculer précisément ce que le film a rapporté aux producteurs. 38 films (majoritairement français) ont dépassé ce seuil.

Les cinq premiers

L'amour flou, premier de Romane Bohringer et Philippe Rebbot (195000 spectateurs), domine le classement devant Les Tuche 3, plus gros succès de l'année avec 5,7 millions d'entrées, Tout le monde debout (2,4 millions de spectateurs), Mademoiselle de Jonquières (825000 entrées) et Le Grand bain (4,25 millions de spectateurs). Soit trois films au dessus de 10M€ de budget, un film du milieu à 3,6M€ et un film indépendant à 440000€. Que ce soit le film le moins cher des 35 films les plus rentables qui soit finalement le plus profitable ne peut que réjouir. Mais c'est un peu l'arbre qui cache le désert. Si on prend les petits budgets (moins de 2M€), on retrouve deux autres films dans le Top 40: Sofia de Meryem Benm'Barek et Retour à Bollène de Saïd Hamich.

Les comédies reines

Les Tuche 3 (2e), Tout le monde debout (3e), Le grand bain (5e), La ch'tite famille (6e), Le jeu (7e), Taxi 5 (8e), Les vieux fourneaux (10e), Neuilly sa mère, sa mère (11e): la comédie est bankable indéniablement, qu'elle coût 5-6 millions d'euros ou 18-26 millions d'euros. Même des films comme Les déguns, Alad'2, Ma reum ou Larguées tirent leur épingle du jeu en se classant dans les 25 premiers. Le rire reste une valeur sûre. Les Tuche 3 en sont la preuve: chaque épisode est de plus en plus rentable. Cela explique sans doute aussi pourquoi c'est dans ce genre que les investissements sont les plus massifs: 7,2M€ pour Neuilly, 8M€ pour Le jeu, 10M€ pour Tout le monde debout, 13M€ pour Les Tuche 3, 19M€ pour Le grand bain, 20M€ pour Taxi 5, 27M€ pour La ch'tite famille. Et en plus ils fédéreront un large public lors des diffusions et rediffusions télévisées.

Les autres bonnes performances

Outre Mademoiselle de Joncquières qui surprend à un tel niveau, plusieurs films, dramatiques ou animés, familiaux ou plébiscités par la critique, ont réussi à limiter les risques financiers. C'est le cas de Première année (9e), Sauver ou périr (12e), Belle et Sébastien 3 (14e, et l'un des gros budgets de l'année), Jusqu'à la garde (17e), I feel good (18e), Pupille (20e), Les chatouilles (25e), En liberté (27e)...  Côté animation, l'un des plus gros budgets tous genres confondus, Astérix - le secret de la potion magique (33,7M€) s'est avéré rentable (et peut compter sur son exportation) grâce à ses 3,8 millions d'entrées (il finit 24e), devançant Dilili à Paris (28e). Les films du milieu s'en sortent finalement plutôt bien, dès lors qu'ils dépassent les 500000 spectateurs.

Les fiascos

Il y a deux sortes de flops: les gros budgets qui n'ont pas trouvé leur public. C'est le cas notamment de Croc-blanc et Rémi sans famille, deux adaptations familiales de classiques littéraires, qui peuvent cependant être moins désastreuses avec leurs résultats à l'export, tout comme Les Frères Sisters (35M€) ou Dans la brume (11M€). Le flic de Belleville avec Omar Sy (15M€), L'Empereur de Paris avec Vincent Cassel (22M€), Gaston Lagaffe (19M€), Un peuple et son roi (17M€), Les aventures de Spirou et Fantasio (16M€), L'extraordinaire voyage du Fakir (11,5M€) sont les gros échecs de l'année 2018.

Il y aussi ceux qui, sans avoir coûté trop chers (3-5M€), ont été des bides avec moins de 200000 spectateurs: Volontaire, Abdel et la comtesse, Gaspard va au mariagen, Frères ennemis, Comment tuer sa mère, Razzia, ... Le bas du tableau comprend aussi les films de Samuel Benchetrit, Guillaume Nicloux, Eva Husson, Mia Jansen-Love, Diane Kurys, Mahamat Saleh-Haroun, Patricia Mazuy, Abdellatif Kechiche et Yann Gonzalez.

Mais le cancre c'est Braqueurs d'élite de Steven Quale, production Europacorp, qui avec 47000 entrées pour 66,2M€ est bon dernier du classement.

Catherine Corsini, lauréate du Prix Alice Guy 2019

Posté par vincy, le 21 février 2019

Le Prix Alice Guy 2019 est décerné à la réalisatrice Catherine Corsini pour son film Un amour impossible. Sorti le 7 novembre 2018, cette adaptation du roman éponyme de Christine Angot avait séduit 220000 spectateurs lors de sa sortie. Il est en lice pour 4 César: meilleure actrice (Virginie Efira), meilleure espoir féminin (Jehnny Beth), meilleure adaptation, meilleure musique (Grégoire Hetzel).

Ce 2e prix Alice Guy récompense le meilleur film français et francophone réalisé par une femme et sorti en salle lors de l’année écoulée. 91 films en compétition réalisés par des femmes et 2243 internautes ont pris part au vote pour choisir les finalistes. Outre Un amour impossible, Andréa Bescond et Eric Métayer pour Les chatouilles, Jeanne Herry pour Pupille, Alice Rohrwacher pour Heureux comme Lazzaro et Virginie Verrier pour A 2 heures de Paris étaient en lice.

Un film sur la naissance de Rome en latin

Posté par vincy, le 8 février 2019

Fin janvier, le film Il primo re (Le premier roi) est sorti sur les écrans italiens. La particularité du film de Matteo Rovere (Veloce come il vento) est d'avoir voulu être le plus réaliste possible. L'image a ainsi été filmée à la lumière naturelle, et le cinéaste a préféré faire appel à des cascadeurs et du maquillage plutôt qu'à des effets numériques. Mais surtout, le film est parlé en latin préroman (ou proto latin), autant dire de l'époque. Mel Gibson avait aussi utilisé une langue morte, l'araméen, dans La Passion du Christ. Certains films ont utilisé le latin, le grec ancien et d'autres dialectes disparus épisodiquement par souci d'authenticité.

Mais c'est la première fois qu'un film se déroule entièrement dans le langage supposé de l'époque. Il Primo Re raconte la naissance de Rome, qui, selon le mythe date de 753 avant notre ère, avec la rivalité de Rémus et Romulus, jumeaux abandonnés et élevés par une louve. Rémus est interprété par Alessandro Borghi tandis que Romulus est joué par Alessio Lapice.

Le réalisateur explique qu'il voulait faire un film sur cette époque historique jamais traitée avant,, alors qu'elle est "la base de notre civilisation et de la fondation de l'Occident." Un péplum de Sergio Corbucci, Romulus et Rémus, était sorti en 1961, sous un angle plus romanesque.

Le film s'est classé 4e du box office pour son premier week-end (930000€ de recettes), après avoir reçu de relativement bonnes critiques.

Le Prix Jacques Deray 2019 récompense « En Liberté! »

Posté par vincy, le 7 février 2019

Le 15e prix Jacques Deray du film policier a été attribué au film de Pierre Salvadori, En Liberté!. Le prix sera remis à l'Institut Lumière le 16 février.

En Liberté! a été salué en tant que "comédie policière joyeuse et burlesque", "pour son originalité, sa fraicheur, son humour et son rythme tonitruant".

Présenté en avant-première mondiale à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier à Cannes, le 9e film du réalisateur est en course pour neuf César don meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur pour Pio Marmaï, meilleure actrice pour Adèle Haenel, meilleur actrice dans un second-rôle pour Audrey Tautou et meilleur acteur dans un second rôle pour Damien Bonnard. Il vient de recevoir le Prix Lumières des correspondants de la presse étrangère dans la catégorie scénario. Il a aussi été distingué du Prix SACD à Cannes.

En Liberté! a séduit 770000 spectateurs en France lors de sa sortie cet automne. Il s'agit des frasques d'Yvonne, jeune inspectrice de police, qui découvre que son mari, le capitaine Santi (Vincent Elbaz), héros local tombé au combat, n’était pas le flic courageux et intègre qu’elle croyait mais un véritable ripou. Déterminée à réparer les torts commis par ce dernier, elle va croiser le chemin d’Antoine injustement incarcéré par Santi pendant huit longues années. C'est le début d'une rencontre inattendue et folle qui va dynamiter leurs vies à tous les deux.

Le film succède à Mon garçon de Christian Carion, lauréat l'an dernier.