Oscars 2018: les perdants et les gagnants

Posté par vincy, le 23 janvier 2018

La forme de l'eau domine largement les nominations aux Oscars avec 13 citations, devant Dunkerque (8), 3 Billboards, les panneaux de la vengeance (7), Phantom Thread et Les heures sombres (6). Dunkerque et Phantom Thread sont sans doute les élus les moins attendus, boudés par les palmarès des critiques comme par les Golden Globes. Au total, l'Académie a retenu 28 films dont 17 reçoivent au moins 2 nominations.

Studios

Grand vainqueur, la Fox, dans l'attente d'être rachetée par Disney. La filiale Fox Searchlight et le studio 20th Century Fox cumulent 27 nominations. C'est loin devant les autres majors que sont Universal/Focus Features (18), Warner Bros (14), Sony / Sony Classics (11) et Walt Disney (10). Les nouveaux venus Netflix et A24 obtiennent 7 nominations chacun. Amazon n'a été retenu qu'une seule fois. Mais le séisme c'est du côté de la Paramount qui repart avec un zéro pointé.

Genres

Ce qu'il faut retenir de ces Oscars 2018 c'est le surgissement du film de genre dans les catégories reines du meilleur film et du meilleur réalisateur avec le fantastique (La forme de l'eau) et l'horreur (Get Out). C'est une vraie reconnaissance. A ces deux films, les votants ont choisi un polar noir, un mélo gay, un film de guerre, un drame élégant, un thriller politique, une comédie dramatique, un biopic historique. Une véritable diversité de styles, qui couvre aussi bien le film d'auteur qui a gagné moins de 20M$ au box office que le blockbuster mondial.

Femmes et diversité

En s'invitant dans la course pour l'Oscar du meilleur réalisateur, l'actrice Greta Gerwig a éjecté quelques favoris avec Lady Bird. C'est seulement la 5e femme à avoir été nommée dans cette catégorie après Lina Wertmüller, Jane Campion, Sofia Coppol et Kathryn Bigelow. C'est aussi la première fois qu'une femme concoure dans la catégorie meilleure image grâce à la chef op' Rachel Morrison (pour Mudbound).

Cette année, les Oscars ont décidé en effet d'innover: la preuve avec Logan, premier super-héros nommé pour une catégorie majeure (le scénario adapté qui plus est). Là encore les genres se diversifient. Leur LGBT-philie se prolonge après l'Oscar du meilleur film pour Moonlight en 2017: Call Me By Your Name et Une femme fantastique n'ont pas manqué à l'appel.

Plus globalement, on peut noter que sur les 9 films nommés à l'Oscar suprême, 4 sont portés par des rôles féminins principaux (et des femmes fortes), et autant par des personnages "jeunes". Et hormis deux films, tous ont un discours politique soutenu.

Habitués

Ils aiment aussi les valeurs sûres: le compositeur John Williams reçoit sa 51e nomination (un record tout juste dépassé par Walt Disney. Meryl Streep bat son propre record avec sa 21e nomination. L'actrice comme Daniel Day-Lewis, lui aussi nommé cette année, a déjà gagné trois Oscars. D'ailleurs parmi les comédiens (premiers et seconds rôles), six ont déjà été Oscarisés sur vingt. Mais 8 comédiens et comédiennes sont nommées pour la première fois.

Not so whites

Et là pas d'#OscarsSoWhite avec 4 afro-américains (mais aucun asiatiques en l'absence de Hong Chau pourtant très attendue en second-rôle féminin, ni latino-américains). Côté réalisateurs, on compte un latino-américain, Del Toro qui rejoint Cuaron et Inarritu dans le club des mexicains oscarisables, et un afro-américain, Jordan Peele (c'est la cinquième fois seulement qu'un cinéaste afro-américain accède à ce club). Côté scénaristes, là encore, la diversité est très présente avec Dee Rees, Virgil Williams, Kumail Nanjiani, Guillermo del Toro et Jordan Peele.

Pas si Golden les Globes

Mais les Oscars 2018 ont aussi une autre particularité: l'émancipation croissante par rapport aux Golden Globes. Autrefois, un Golden Globe, voire une nomination suffisait à garantir une nomination aux Oscars. Dans la catégorie réalisateur, seuls deux nommés au Golden Globes sont nommés aux Oscars. Côté acteurs, le vainqueur du Golden Globe pour une comédie, James Franco, n'est pas nommé. Et le gagnant du Golden Globe du film en langue étrangère, In The Fade, n'a même pas été choisi parmi les cinq finalistes de cette catégorie aux Oscars. Dans cette catégorie, les films retenus viennent du Chili, du Liban, de Russie, de Hongrie et de Suède. Soit l'Ours d'or et la Palme d'or en face à face. Un film de Venise, deux films de Berlin et deux films de Cannes. Ne déformons pas trop ce prisme: la Mostra de Venise est la grande gagnante avec La forme de l'eau et 3 Billboards (20 nominations à eux deux). Le festival de Berlin ne cumule finalement que 6 nominations au total tandis que celui de Cannes n'en aligne que 3. Mais l'autre grand gagnant est sans doute Sundance avec Get Out, Call Me By Your Name, Mudbound et The Big Sick, soit 13 nominations à eux quatre.

Losers

James Franco a clairement payé les rumeurs de harcèlement sexuel qui le concernent. "Time's Up" pour ceux qui se comportent mal avec les femmes. Toute la question est de savoir si l'Oscar du meilleur acteur d2017, Casey Affleck, qui a souvent acheté le silence de ses "conquêtes" pas forcément consentantes sera le bienvenu pour remettre l'Oscar de la meilleure actrice. Plus étonnant, Armie Hammer s'est fait volé sa nomination par Woody Harrelson. Le second-rôle de Call Me By Your Name a semble-t-il été concurrencé par un autre second-rôle du film, Michael Stuhlbarg, très présent à l'écran cette année (Miss Sloane, La forme de l'eau, Pentagon Papers), qui a récolté plus de votes que prévu (et aurait mérité une citation pour son formidable monologue à la fin du film).

Parmi les snobés, on compte aussi au registre des actes manqués Tiffany Haddish, Diane Kruger, Helen Mirren, Judi Dench, Emma Stone côté actrices, Tom Hanks et Jake Gyllenhaal côté acteurs (où Denzel Washington parvient une fois de plus à créer l'événement avec sa 8e nomination pour un film qui n'a pas convaincu ni les critiques ni le public). Le vétéran Steven Spielberg (Pentagon Papers) et l'étoile montante Martin McDonagh (3 Billboards, l'un des deux favoris pour l'Oscar du meilleur film) ont été recalés côté réalisateurs.

Cela donne une indication d'ailleurs sur le vote final: les électeurs pourraient choisir Del Toro en réalisateur (comme ils ont choisi par le passé Ang Lee et Alfonso Cuaron sans les couronner par un Oscar du meilleur film) et 3 Billboards en film. Ce qui ferait, quoiqu'il arrive, un doublé pour Venise, où les deux films ont été primés (respectivement Lion d'or et scénario).

L'Académie a aussi préféré Phantom Thread de Paul Thomas Anderson, pourtant peu récompensé durant la saison des prix, à Wonder Woman, complètement absent de la liste des nominations y compris dans les catégories techniques. Ce n'est pas forcément une injustice. Mais assurément c'est une surprise, d'autant que Wonder Woman avait un bon buzz derrière lui. Phantom Thread et ses 6 nominations, dont film, réalisateur, acteur et second-rôle féminin, c'est au moins inattendu. D'autres films ont récolté moins de citations que prévu ou espéré comme The Florida Project et Moi, Tonya.

French touch

Finissons avec les Français: Florian Babikian, Vincent Bayoux, Victor Caire, Théophile Dufresne, Gabriel Grapperon, Lucas Navarro pour Garden Party, Max Porter et Ru Kuwahata pour Negative Space en court métrage animé, Agnès Varda en documentaire (Visages Villages), Alexandre Desplat en compositeur de musique (La forme de l'eau), Bruno Delbonnel en chef opérateur (Les heures sombres) et Emilie Georges en coproductrice de Call Me By Your Name ont été nommés aux Oscars cette année. Il faut ajouter Julie Gayet, Rachid Bouchareb, Genevieve Lemal et Jean Bréhat (L'insulte), Philippe Bober (The Square) et Pascal Caucheteux (Faute d'amour) s'ajoutent à la liste. Pas un grand cru en quantité, mais un excellent cru en qualité.

Edito: « Je suis une femme, tu sais… »

Posté par redaction, le 11 janvier 2018

Depuis quelques années, les femmes récompensées par le Cecil B. DeMille Award, prix qui récompense l'ensemble d'une carrière remis aux Golden Globes, font le buzz. On se souvient de Jodie Foster qui y a fait son coming-out et exposé une famille homoparentale, ou de Meryl Streep qui a fait vibrer le public avec son discours anti-Trump et pro-immigration. Oprah Winfrey, icône télévisuelle, productrice engagée, actrice trop rare, n'a pas manqué l'occasion dimanche soir à Los Angeles.

Elle a frappé fort. Pas seulement sur le fond, avec une speech fortement politisé, avec un point de vue féminin et afro-américain, invoquant l'assistance à ne pas lâcher l'affaire #MeToo et à rejoindre l'initiative #TimesUp. C'est la forme qui est à retenir aussi. 3 des 10 minutes de sa prise de parole sont devenues virales dès le lundi, dans le monde entier, fédérant progressistes, féministes et cinéphiles. Alors que France Gall venait de mourir, elle criait un énorme Résiste! Oprah libre dans sa tête.

Il n'en fallait pas moins pour que les médias et la politique s'en mêlent. Jusqu'à Donald Trump. Et pour cause, tout le monde s'est emballé: Oprah Présidente! entendait-on. Après tout la Maison Blanche a accueilli un acteur de série B et loge actuellement un animateur de télé-réalité. Alors pourquoi pas la papesse de la télévision américaine? Peu importe l'expérience politique aux Etats-Unis. Une campagne américaine se fait sur trois éléments: le fric (elle en a), la notoriété médiatique (elle est championne) et une histoire (côté storytelling on peut difficilement faire mieux). De là à la voir gagner des primaires puis le vote national, il y a quand même pas mal d'étapes. Mais l'emballement est là. D'une part les progressistes, de New York à Hollywood, sont traumatisés par la défaite d'Hillary Clinton, et ressentent un vide gigantesque qu'aucun candidat démocrate ne semble combler aujourd'hui. En l'absence de leader politique de du centre et de gauche, la politique ayant horreur du vide, Oprah est une idole idéale. D'autre part, ils sont toujours stupéfaits par l'incompétence et les délires du président actuel, renforcés par la sortie cette semaine du livre de Michael Wolff, Fire and Fury, qui dépeint un Trump immature, obsédé sexuel, anti-minorités, misogyne, et décliniste.

Là vous vous dîtes: il est temps de parler de la polémique qui déchire la France, avec en guest-star Deneuve (signataire d'une tribune très contestée, renommée "Tribune Deneuve" alors qu'elle a été écrite par cinq écrivaines et journalistes au QI plutôt élevé). Non, on ne va retenir qu'une phrase de cette tribune, qui n'a rien à voir avec le sexe mais avec la politique: "[La femme] peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme".

Depuis plusieurs années, Jennifer Lawrence, Jessica Chastain, Meryl Streep et cie se battent pour un salaire égal à Hollywood. Une femme en Occident gagne 15% de moins en moyenne selon une récente étude de l'OCDE. 10% en France, 19% aux Etats-Unis et au Canada, 20% au Royaume Uni, 22% en Allemagne: les écarts sont toujours présents et méritent un combat inlassable pour une véritable égalité des sexes face aux salaires. Oprah ou un(e) autre aux USA, Macron ou Merkel ou May ou Trudeau devraient en faire leur fer de lance et corriger cette injustice.

Selon USA Today, Mark Wahlberg aurait touché 1,5 million de dollars pour la reprise du tournage de Tout l'argent du monde début décembre, quand Ridley Scott a décidé d'effacer Kevin Spacey en le remplaçant par Christopher Plummer. Ce" refilmage" de toutes les scènes en dix jours a nécessité aussi la présence de l'actrice quatre fois nommé aux Oscars (et nommée aux Golden Globes pour son rôle dans ce film) Michelle Williams. Sauf que Williams n'a touché que le minimum syndical soit 1000$, pour la même durée et avec les mêmes contraintes. Dans le genre grand écart salarial et inégalité entre sexe, on peut difficilement faire pire. Wahlberg a touché 1500 fois plus que Williams, ou, autrement dit il a coûté 15% du budget de ces nouvelles prises quand elle n'a pris que 0,01% du devis final. Même si on rapportait ça à la valeur marchande des deux comédiens (Wahlberg a rapporté en moyenne 71M$ par films, Williams 27,5M$), l'écart serait d'environ trois dollars rapportés pour un dollar, certainement pas 1500 dollars encaissés pour un dollar.

Comme le dit Oprah, Time's up! Il serait temps d'en finir avec cette insupportable minoration du rôle des femmes et cette survalorisation des hommes. Comme le chantait France Gall: "Et je suis sûr quand je me bats, je me bats autant que toi, Je ne baisse pas les bras, Pour les choses auxquelles je crois..."

Golden Globes 2018 : Three Billboards, Lady Bird et Big Little Lies raflent la mise

Posté par wyzman, le 8 janvier 2018

C'est cette nuit qu'avaient lieu les 75e Golden Globes. L'occasion pour l'Hollywood Foreign Press Association de récompenser les professionnels de l'audiovisuel (cinéma et série) qui ont marqué l'année par leur travail. Si les résultats des Golden Globes n'ont aucune incidence sur les Oscars, rappelons que ceux-ci sont souvent similaires. Côté films, Three Billboards, Les Panneaux de la vengeance s'est démarqué en emportant les prix de meilleur film dramatique, meilleure actrice, meilleur acteur dans un second rôle et meilleur scénario. Chez les séries, c'est bien évidemment Big Little Lies qui est repartie avec le titre de meilleure mini-série, meilleure actrice dans une mini-série et meilleurs actrice et acteur dans un second rôle dans une mini-série. Une razzia qui surclasse The Marvelous Mrs. Maisel et The Handmaid’s Tale (deux prix chacun). Clairement, si on ajoute Lady Bird et The Handmade's Tale, les médailles d'argent en nombre de prix, les Golden Globes ont primé des films et des séries dominés par des femmes fortes.

D'ailleurs la cérémonie était clairement politique, féministe et engagée, avec, en plus la consécration d'Oprah Winfrey, première femme afro-américaine à recevoir le Cecil B. DeMille Award. Côté diversité en revanche, il y a des efforts à faire... Call Me By Your Name et Get Out ont été humiliés. La Forme de l'eau limite tout juste la casse avec le prix de la réalisation pour Guillermo del Toro et celui de la musique.

Malgré son prix du scénario à Venise et le prix du public à Toronto, Three Billboards n'avait pas été choisi comme meilleur film par les différents palmarès ces dernières semaines. Sa domination ce soir rouvre ainsi la course pour les Oscars. En dominant déjà les nomination des Screen Actors Guild Awards, il s'imposait comme l'un des favoris face aux autres. Avec deux prix, Lady Bird confirme aussi son statut d'outsider à surveiller. Mais la presse étrangère a clairement remis un jeton dans la machine pour relancer les spéculation.

Grâce à son studio Fox Searchlight, la Fox repart avec 7 prix côté cinéma, loin devant A24 et ses 3 récompenses. Les productions à gros budgets ont été snobées et devraient l'être aux Oscars. En TV, HBO domine avec 4 récompenses (contre 2 pour Hulu et 2 pour Amazon Studios). Mais on soulignera surtout qu'hormis Nicole Kidman et Laura Dern (4e et 3e Golden Globe respectivement), tous les récipiendaires reçoivent ici leur première récompense à cette cérémonie, y compris les vétérans Frances McDormand et Gary Oldman.

FILMS

Meilleur film, drame
Call Me by Your Name
Dunkirk
The Post
The Shape of Water
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur film, comédie ou musical
The Big Sick
Get Out
The Greatest Showman
I, Tonya
Lady Bird

Meilleur acteur, drame
Timothée Chalamet, Call Me by Your Name
Daniel Day-Lewis, Phantom Thread
Tom Hanks, The Post
Gary Oldman, Les heures sombres
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleur acteur, comédie
James Franco, The Disaster Artist
Hugh Jackman, The Greatest Showman
Daniel Kaluuya, Get Out
Ansel Elgort, Baby Driver
Steve Carell, Battle of the Sexes

Meilleur actrice, drame
Jessica Chastain, Molly’s Game
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Meryl Streep, The Post
Michelle Williams, All the Money in the World

Meilleure actrice, comédie
Judi Dench, Victoria & Abdul
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird
Emma Stone, Battle of the Sexes
Helen Mirren, The Leisure Seeker

Meilleur réalisateur
Guillermo del Toro, The Shape of Water
Martin McDonagh, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Nolan, Dunkirk
Ridley Scott, All The Money in the World
Steven Spielberg, The Post

Meilleur acteur dans un second rôle
Willem Dafoe, The Florida Project
Armie Hammer, Call Me by Your Name
Richard Jenkins, The Shape of Water
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Plummer, All the Money In the World

Meilleure actrice dans un second rôle
Mary J. Blige, Mudbound
Hong Chau, Downsizing
Allison Janney, I, Tonya
Laurie Metcalf, Lady Bird
Octavia Spencer, The Shape of Water

Meilleur scénario
The Shape of Water
Lady Bird
The Post
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Molly’s Game

Meilleure bande originale
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
The Shape of Water
Phantom Thread
The Post
Dunkirk

Meilleure chanson originale
“Home”, Ferdinand
“Mighty River”, Mudbound
“Remember Me”, Coco
“The Star”, The Star
“This Is Me”, The Greatest Showman

Meilleur film en langue étrangère
Une femme fantastique
First They Killed My Father
In the Fade
Faute d'amour
The Square

Meilleur film d'animation
The Boss Baby
The Breadwinner
Coco
Ferdinand
Loving Vincent


TELEVISION

Meilleure série, drame
The Crown
Game of Thrones
The Handmaid’s Tale
Stranger Things
This is Us

Meilleure série, comédie
Black-ish
The Marvelous Mrs. Maisel
Master of None
SMILF
Will & Grace

Meilleure mini-série ou film de télévision
Big Little Lies
Feud: Bette and Joan
Fargo
Top of the Lake: China Girl
The Sinner

Meilleur acteur, drame
Sterling K. Brown, This is Us
Freddie Highmore, The Good Doctor
Bob Odenkirk, Better Call Saul
Liev Schreiber, Ray Donovan
Jason Bateman, Ozark

Meilleur acteur, comédie
Anthony Anderson, Black-ish
Aziz Ansari, Master of None
Kevin Bacon, I Love Dicke
William H. Macy, Shameless
Eric McCormack, Will & Grace

Meilleure actrice, drame
Elisabeth Moss, The Handmaid’s Tale
Claire Foy, The Crown
Mandy Moore, This Is Us
Maggie Gyllenhaal, The Deuce
Caitriona Balfe, Outlander

Meilleure actrice, comédie
Alison Brie, GLOW
Rachel Brosnahan, The Marvelous Mrs. Maisel
Debra Messing, Will & Grace
Issa Rae, Insecure
Pamela Adlon, Better Things
Frankie Shaw, SMILF

Meilleur acteur dans une mini-série ou un film de télévision
Robert De Niro, The Wizard of Lies
Kyle MacLachlan, Twin Peaks
Jude Law, The Young Pope
Ewan McGregor, Fargo
Geoffrey Rush, Genius

Meilleure actrice dans une mini-série ou un film de télévision
Nicole Kidman, Big Little Lies
Reese Witherspoon, Big Little Lies
Jessica Lange, Feud: Bette and Joan
Susan Sarandon, Feud: Bette and Joan
Jessica Biel, The Sinner

Meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision
Alfred Molina, Feud
Alexander Skarsgard, Big Little Lies
David Thewlis, Fargo
David Harbour, Stranger Things
Christian Slater, Mr. Robot

Meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision
Laura Dern, Big Little Lies
Ann Dowd, The Handmaid's Tale
Chrissy Metz, This Is Us
Michelle Pfeiffer, The Wizard of Lies
Shailene Woodley, Big Little Lies

300 stars s’unissent pour lutter contre le harcèlement sexuel (et lèvent 15M$)

Posté par vincy, le 6 janvier 2018

En début de semaine, 300 artistes féminines ont lancé l'initiative Time's Up qui a pour but de protéger les femmes du harcèlement sexuel dans tout le monde du travail. Parmi elles, Reese Witherspoon, Cate Blanchett, Meryl Streep, Natalie Portman, Oprah Winfrey, Shonda Rhimes...

L'initiative imaginée par quatre agentes artistiques soutiendra les victimes de harcèlement sexuel. Le premier signe visible de cette association est d'imposer un vêtement noir pour les Golden Globes, par solidarité pour ces victimes, qu'elles soient agricultrices, femmes de ménage, stagiaires, serveuses, ouvrières, infirmières, immigrées, etc... Le mouvement souhaite aussi se battre pour l'égalité des salaires entre hommes et femmes et pour l'accès aux postes dirigeants.

Time's up in silence. Time's up on waiting. Time's up on tolerating discrimination, harassment and abuse. Tel est le message (l'époque est révolue) accompagné du hashtag #TimesUp. Parmi les donateurs, on compte les grandes agences CAA, WME, ICM et UTA, mais aussi la fondation de Steven Spielberg, J.J. Abrams. Une plateforme de financement participatif a été ouverte fin décembre. Au total près de 10000 donateurs ont contribué à lever 14,9 millions de $. Spielberg (2M$), Streep, Witherspoon, Rhimes, Aniston, la femme de Bill Gates (chacune 500000$) font partie des plus gros donateurs. Le mouvement s'étend: de la productrice Kathleen Kennedy à Gwyneth Paltrow, de Jennifer Aniston à Ava DuVernay, de Alicia Vikander à Taylor Swift, de Anne Hathaway à Scarlett Johansson, de Jessica Chastain à Viola Davis. On compte même Justin Timberlake dans les rangs.

2017 dans le rétro: #MeToo, le hashtag qui a fait vaciller Hollywood

Posté par wyzman, le 29 décembre 2017

Souvent critiqué pour la lenteur de son processus, le journalisme d'investigation a prouvé en 2017 qu'il avait encore de beaux jours devant lui. En effet, il a suffi de trois articles pour dévoiler au monde entier les travers de Hollywood. Ces articles, ce sont bien évidemment ceux de Jodi Kantor et Megan Twohey pour le New York Times, celui de Ronan Farrow pour le New Yorker et enfin celui d'Adam B. Vary pour BuzzFeed.

Le pouvoir des témoignages

Si les deux premiers s'intéressent à Harvey Weinstein et donnent la parole à des victimes présumées de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles et de viol, le troisième évoque le cas d'Anthony Rapp. L'acteur de Star Trek Discovery y raconte la nuit où Kevin Spacey a tenté de l'agresser sexuellement. Ces articles auraient pu faire le buzz et disparaître tout aussi vite s'ils ne comportaient pas autant de témoignages de personnalités. Parmi les victimes de Harvey Weinstein, on trouve ainsi Asia Argento, Rosanna Arquette, Kate Beckinsale, Emma de Caunes, Cara Delevingne, Judith Godrèche, Romola Garai, Heather Graham, Claire Forlani, Eva Green, Jessica Hynes, Florence Darel, Mira Sorvino, Ashley Judd, Angelina Jolie, Minka Kelly, Gwyneth Paltrow, Sarah Polley, Mia Kirshner, Léa Seydoux.

Et ceci n'est qu'un aperçu des victimes les plus célèbres du producteur de Pulp Fiction et Sin City. Aujourd'hui, qui sait combien de jeunes actrices pleines de rêves ont été agressées par l'homme de 65 ans. Du côté de Kevin Spacey, son tweet d'excuses adressées à Kevin Rapp et dans lequel il fait son coming out n'a fait que confirmer ce que beaucoup dans l'usine à rêves redoutaient : l'acteur principal de House of Cards a énormément de choses à se reprocher…

L'explosion de #MeToo

A l'origine issu de l'esprit de l'activiste Tarana Burke, l'expression avait pour ambition de dénoncer les violences sexuelles vécues par les femmes noires. Nous sommes alors en 2006 et l'expression n'est qu'une phrase. Mais dans la foulée des multiples accusations portées à l'encontre de Harvey Weinstein, l'actrice de Charmed Alyssa Milano décide de transformer la phrase en hashtag et veut, par son utilisation, inciter toutes les victimes de violences à caractère sexuel à parler. Nous sommes le 15 octobre et personne n'est en mesure de prévoir ce qui va se passer par la suite.

Car ce ne sont pas quelques réponses que l'actrice de 45 ans va recevoir mais bien des milliers. Son tweet est partagé 25.000 fois et plus de 68.000 internautes lui déclarent avoir également été victimes de violences sexuelles. Mais ça ne s'arrête pas là. Le groupe d'internautes déclarant avoir été agressés comporte aussi des personnalités publiques et des figures majeures de Hollywood.

C'est ainsi le cas de Reese Witherspoon, America Ferrera, Jennifer Lawrence, Lady Gaga, Gabrielle Union, Evan Rachel Wood, Björk, Hilarie Burton, Jenny Slate, Rosario Dawson, Debra Massing, Anna Paquin, Viola Davis, LauraDern, Anna Faris, Ellen Degeneres, Pauley Perrette, Busy Philipps, etc. Quelques hommes auront également le courage d'évoquer le harcèlement et les attouchements qu'ils ont subis. On peut notamment citer Terry Crews, James Van Der Beek et Javier Munoz.

Des accusés de plus en plus célèbres

La viralité de l'hashtag est si impressionnante que très vite, ce sont d'autres noms qui commencent à faire surface. Si Harvey Weinstein a très vite été renvoyé de The Weinstein Company et Kevin Spacey a perdu son rôle dans House of Cards et sa place dans la course aux Oscars avec Tout l'argent du monde, ils sont rejoints dans la tourmente par des célébrités auxquelles on n'aurait sans doute jamais pensé.

Parmi celles-ci, on peut citer Ben Affleck, Oliver Stone, Lars Von Trier, Terry Richardson, George H.W Bush, Jeremy Piven, Brett Ratner, Dustin Hoffman, Ed Westwick, Charlie Sheen, Jeffrey Tambor, Steven Seagal, Louis C.K., Matthew Weiner, Russell Simmons, Andrew Kreisberg, George Takei, Mark Schawhn, Nick Carter, Matt Lauer, Bruce Weber, Bryan Singer, Larry King, L.A. Reid et la liste est encore longue !

A l'heure actuelle, la plus grande action collective entamée par les victimes présumées est d'appeler à modifier la législation sur le délai de prescription des viols. A côté, de multiples associations tentent de capitaliser sur l'essor de l'hashtag #MeToo pour modifier la vision que l'on a des victimes d'agressions sexuelles. Exporté dans des dizaines de pays, #MeToo a trouvé une résonance toute particulière en France où il a été transformé en #BalanceTonPorc par Sandra Muller.

Pour rendre hommage aux victimes de ces agressions, de nombreux acteurs et actrices porteront du noir à la prochaine cérémonie des Golden Globes qui se tiendra le 7 janvier prochain à Beverly Hills.

9 visages à ne pas manquer en 2018: Daniel Kaluuya

Posté par wyzman, le 22 décembre 2017

Fils d'immigrés ougandais, Daniel Kaluuya est ce que l'on pourrait appeler un pur produit anglais. Qu'il s'agisse de son accent, de son style ou des choix de carrière, l'acteur de 28 ans a toujours été classe et et cohérent. A 28 ans et malgré les yeux doux que lui font Hollywood (surtout ces temps-ci), il réside aujourd'hui encore à Londres, avec celle qui partage sa vie.

Et ça, le public britannique aime beaucoup, lui qui l'a vu grandir au fil de ses apparitions télévisées. Les plus jeunes l'ont ainsi découvert dans le teen show trash mais incontournable Skins avant de le retrouver dans Doctor Who, FM, Psychoville, Harry and Paul et enfin The Fades. La plupart des programmes dans lesquels il a joué ont eu du mal à traverser la Manche mais l'amour que lui portent les Anglais en a rapidement fait un acteur à suivre. En 2011, son passage dans la série d'anthologie Black Mirror lui a ouvert de nombreuses portes. Après avoir cartonné sur les planches avec Sucker Punch, il a fait un malheur dans Johnny English Reborn et décroché de petits rôles dans Kick-Ass 2 et Sicario. Mais c'est bien évidemment le phénomène Get Out qui lui permet cette année de rêver d'un Oscar du meilleur acteur.

Dès le 3 janvier 2018, il recevra le Creative Impact Award du Palm Springs Film Festival pour son rôle dans Get Out. Nommé aux Golden Globes, SAG Awards, Critics' Choice Awards, Independent Spirit Awards et NAACP Image Awards, l'acteur devra composer avec son concurrent direct, la révélation de Call Me By Your Name, Timothée Chalamet, et son compatriote Gary Oldman (Les heures sombres). Et s'il ne remporte pas tous ces prix, il pourra se satisfaire d'un énorme carton au box-office mondial. Le 14 février, il sera ainsi à l'affiche de Black Panther, l'un des Marvel les plus ambitieux et attendus.

Edito: mon biopic pour un César!

Posté par redaction, le 14 décembre 2017

Pour beaucoup, la mort de Johnny Hallyday a été une épreuve de saturation médiatique. Près de 15 millions de personnes ont quand même assisté à l'hommage populaire derrière leur petit écran. Sur France 2, Jean-Philippe, le film avec Johnny, a réalisé une belle performance lundi avec 3,7 millions de téléspectateurs. Arte a séduit 1,3 millions de téléspectateurs hier avec Conseil de famille de Costa Gavras.

L'autre grand défunt de la semaine, Jean d'Ormesson, qui a eu le droit à un hommage national, n'a pas démérité lui non plus offrant un record d'audience à La Grande librairie jeudi dernier sur France 5 (950000 téléspectateurs) et une jolie audience à France 3 avec Les saveurs du Palais où il incarne un Président de la république (2,3 millions de téléspectateurs).

Bref il y a eu overdose mais beaucoup réclamait leur piqûre. Il ne reste plus qu'à attendre les biopics sur le chanteur et l'écrivain. Le cinéma va forcément s'en emparer. Qui pour jouer Johnny et Jean? Ne vous moquez pas: ça doit trotter dans la tête des producteurs. On a bien eu Cloclo, Dalida, Cousteau, YSL, Coco Chanel... La tentation est trop grande et, comme le disait Oscar Wilde, il ne sert à rien d'y résister. Les deux ont des zones d'ombre, une grande gloire, une apothéose nationale...

Si on regarde de près les Golden Globes, douze acteurs et actrices dans 4 catégories ont reçu une nomination grâce à un personnage ayant existé. On peut y rajouter les quelques nominations pour la télévision où des acteurs et actrices qui ont incarné des personnages réels sont aussi bien présents. Depuis 2006, Michel Bouquet, Mathieu Amalric, Vincent Cassel, Eric Emosnino, Omar Sy et Pierre Niney, Marion Cotillard, Yolande Moreau, Catherine Frot ont tous et toutes été césarisé(e)s grâce à un biopic ou un film centré sur une personnalité non fictive.

Le biopic ça paye. Et surtout ça fait entrer la célébrité dans une mythologie. Celle où l'on transforme une réalité banale en effet spécial, on l'on déforme des faits divers en fiction extraordinaire.

Golden Globes: Le prix Cecil B. DeMille pour Oprah Winfrey

Posté par vincy, le 14 décembre 2017

Oprah Winfrey sera la récipiendaire du prestigieux Cecil B. DeMille Award à la 75e cérémonie des Golden Globes, succédant ainsi à Meryl Streep.C'est le légendaire Morgan Freeman qui a fait l'annonce. On pourrait y voir une nouvelle surprenante tant l'une des femmes les plus riches et les plus populaires Outre-Atlantique est surtout connue pour ses émissions télévisées, fortement prescriptrices. Sa carrière cinématographique reste mineure dans son parcours.

Mais Oprah Winfrey est aussi chef d'entreprise, éditrice, mécène, actrice et productrice: la présidente de la Hollywood Foreign Press Association (HFPA), qui organise les Golden Globes, a souligné qu'elle a soutenu des personnages féminins forts à l'écran comme en dehors, incarnant même une figure de modèle pour les femmes et les jeunes filles durant plusieurs décennies. Il n'empêche: de tous les lauréats du prix Cecil B. DeMille, c'est celle qui a la filmographie la plus courte.

Avec Harpo Films, Oprah Winfrey produit des séries comme Greenleaf et Queen Sugar, des films comme Les recettes du bonheur ou Precious. En tant que comédienne au cinéma, on l'a découverte dans un rôle poignant de La Couleur pourpre de Steven Spielberg il y a 32 ans. On l'a aussi remarquée dans Beloved, Le majordome, Selma, et sera à l'affiche d'Un raccourci dans le temps (Wrinkle in Time) de Ava DuVernay. Pour le petit écran, elle a fait sensation cette année dans The Immortal Life of Henrietta Lacks.

Oprah Winfrey a été nommée aux Oscars comme productrice pour Selma et comme actrice dans un second-rôle pour La Couleur pourpre (qui lui a valu sa seule nomination aux Golden Globes à date). Elle a reçu un Jean Hersholt Humanitarian Award en 2012.

The Shape of Water et Big Little Lies en tête des nominations aux Golden Globes 2018

Posté par wyzman, le 11 décembre 2017

Comme chaque année, les nominations pour les Golden Globes ont créé de véritables surprises. Call Me By Your Name (3), Lady Bird (4), The Post et The Shape of Water partant déjà favoris côté cinéma, ces quatre films n'ont fait qu'asseoir leur statut d'incontournables dans la course aux Oscars. Rappelons néanmoins que les résultats des Golden Globes n'ont aucune incidence sur les nominations des Oscars puisque ce sont 93 membres de la Hollywood Foreign Press Association qui élisent les lauréats des Golden Globes et non l'Académie américaine.

Pas une seule femme côté réalisatrice. La Fox triomphe côté nominations.

The Shape of Water part cependant grand favori avec 7 nominations, un Lion d'or à Venise, et un film mélangeant un genre grand public à un sujet politique. L'autre grand triomphateur de ces nominations est la Fox. Avec son studio Fox Searchlight et la 20th Century Fox, la société cumule 27 nominations (dont 6 pour The Post (Pentagon Papers) et autant pour Three Billboards, véritable surprise de la sélection). Sony, toutes filières confondues, suit, de loin avec 12 citations. On remarque aussi les 3 nominations pour All the Money in the World à peine finalisé par Ridley Scott, soit autant que Dunkerque, qui partait comme un champion depuis l'été. En revanche Wonder Woman, Detroit et Wind River ont été snobés et Get out doit se contenter de deux petits prix. Les réalisatrices ou cinéastes issus de la diversité ont globalement été oubliés. C'est d'autant plus choquant que cette année tous les palmarès les distinguent un à un. Par ailleurs, aucun film français n'est dans la liste cette année, ce qui est très rare.

Côté télévision, HBO domine avec 12 nominations, devant Netflix (9, auxquelles on peut ajouter 3 nominations en cinéma). Big Little Lies est large leader avec 6 citations devant les 4 de Feud: Bette and Joan. Twin Peaks (une seule citation) et Veep (zéro pointé) sont les grands perdants.

D'un point de vue plus général, notons que toutes les œuvres ayant eu un lien de près ou de loin à une histoire de harcèlement ont été évincées.

La 75e cérémonie des Golden Globes se tiendra le 7 janvier prochain à Beverly Hills et sera présentée par Seth Myers.

FILMS

Meilleur film, drame

Call Me by Your Name
Dunkirk
The Post
The Shape of Water
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur film, comédie ou musical

The Big Sick
Get Out
The Greatest Showman
I, Tonya
Lady Bird

Meilleur acteur, drame

Timothée Chalamet, Call Me by Your Name
Daniel Day-Lewis, Phantom Thread
Tom Hanks, The Post
Gary Oldman, Darkest Hour
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleur acteur, comédie

James Franco, The Disaster Artist
Hugh Jackman, The Greatest Showman
Daniel Kaluuya, Get Out
Ansel Elgort, Baby Driver
Steve Carell, Battle of the Sexes

Meilleur actrice, drame

Jessica Chastain, Molly’s Game
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Meryl Streep, The Post
Michelle Williams, All the Money in the World

Meilleure actrice, comédie

Judi Dench, Victoria & Abdul
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird
Emma Stone, Battle of the Sexes
Helen Mirren, The Leisure Seeker


Meilleur réalisateur

Guillermo del Toro, The Shape of Water
Martin McDonagh, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Nolan, Dunkirk
Ridley Scott, All The Money in the World
Steven Spielberg, The Post

Meilleur acteur dans un second rôle

Willem Dafoe, The Florida Project
Armie Hammer, Call Me by Your Name
Richard Jenkins, The Shape of Water
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Plummer, All the Money In the World

Meilleure actrice dans un second rôle

Mary J. Blige, Mudbound
Hong Chau, Downsizing
Allison Janney, I, Tonya
Laurie Metcalf, Lady Bird
Octavia Spencer, The Shape of Water

Meilleur scénario

The Shape of Water
Lady Bird
The Post
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Molly’s Game

Meilleure bande originale

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
The Shape of Water
Phantom Thread
The Post
Dunkirk

Meilleure chanson originale

“Home”, Ferdinand
“Mighty River”, Mudbound
“Remember Me”, Coco
“The Star”, The Star
“This Is Me”, The Greatest Showman

Meilleur film en langue étrangère

Une femme fantastique
First They Killed My Father
In the Fade
Faute d'amour
The Square

Meilleur film d'animation

The Boss Baby
The Breadwinner
Coco
Ferdinand
Loving Vincent

SERIES

Meilleure série, drame

The Crown
Game of Thrones
The Handmaid’s Tale
Stranger Things
This is Us

Meilleure série, comédie

Black-ish
The Marvelous Mrs. Maisel
Master of None
SMILF
Will & Grace

Meilleure mini-série ou film de télévision

Big Little Lies
Feud: Bette and Joan
Fargo
Top of the Lake: China Girl
The Sinner

Fargo

Meilleur acteur, drame

Sterling K. Brown, This is Us
Freddie Highmore, The Good Doctor
Bob Odenkirk, Better Call Saul
Liev Schreiber, Ray Donovan
Jason Bateman, Ozark

Meilleur acteur, comédie

Anthony Anderson, Black-ish
Aziz Ansari, Master of None
Kevin Bacon, I Love Dicke
William H. Macy, Shameless
Eric McCormack, Will & Grace

Meilleure actrice, drame

Elisabeth Moss, The Handmaid’s Tale
Claire Foy, The Crown
Mandy Moore, This Is Us
Maggie Gyllenhaal, The Deuce
Caitriona Balfe, Outlander

Meilleure actrice, comédie

Alison Brie, GLOW
Rachel Brosnahan, The Marvelous Mrs. Maisel
Debra Messing, Will & Grace
Issa Rae, Insecure
Pamela Adlon, Better Things
Frankie Shaw, SMILF

Meilleur acteur dans une mini-série ou un film de télévision

Robert De Niro, The Wizard of Lies
Kyle MacLachlan, Twin Peaks
Jude Law, The Young Pope
Ewan McGregor, Fargo
Geoffrey Rush, Genius

Meilleure actrice dans une mini-série ou un film de télévision

Nicole Kidman, Big Little Lies
Reese Witherspoon, Big Little Lies
Jessica Lange, Feud: Bette and Joan
Susan Sarandon, Feud: Bette and Joan
Jessica Biel, The Sinner

Meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision

Alfred Molina, Feud
Alexander Skarsgard, Big Little Lies
David Thewlis, Fargo
David Harbour, Stranger Things
Christian Slater, Mr. Robot

Meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision

Laura Dern, Big Little Lies
Ann Dowd, The Handmaid's Tale
Chrissy Metz, This Is Us
Michelle Pfeiffer, The Wizard of Lies
Shailene Woodley, Big Little Lies

Golden Globe Ambassador

Simone Garcia Johnson

Ridley Scott a 10 jours et 10 millions de $ pour effacer Kevin Spacey

Posté par vincy, le 25 novembre 2017

Tout l'argent du monde (All the Money in the World) a repris son tournage. Enfin, plutôt, il l'a recommencé. Puisque le studio et le réalisateur Ridley Scott ont décidé d'effacer Kevin Spacey du film suite aux accusations d'agressions sexuelles qui ont mis hors-circuit l'acteur, toutes ses scènes vont être retournées.

Depuis lundi, le cinéaste a entrepris une course contre la montre jamais vue dans l'histoire du cinéma, de mémoire. Entre Londres et Rome, Christopher Plummer va reprendre le rôle de J. Paul Getty, avec face à lui les acteurs du film, Mark Wahlberg et Michelle Williams en tête, qui pensaient en avoir bien terminé. Le film avait été tourné entre juin et juillet dernier.

Car dans cette histoire, le plus acrobatique est ailleurs: le studio Sony Pictures a décidé de conserver la date de sortie du film, calée pour le 22 décembre aux Etats-Unis et le 27 décembre en France (par Metropolitan).

Le film devait être présenté en avant-première au Festival American Film Institute. Mais le 8 novembre, à cause du scandale qui a éclaboussé Kevin Spacey, le studio et le réalisateur ont convenu de l'effacer du film et de refaire ses scènes. Le timing est serré: les prises de vue doivent prendre 8 jours. Pour un coût estimé à 10 millions de $.

Ridley Scott aura alors quelques jours pour les intégrer au film et pouvoir le présenter à temps à la presse en vue. Déjà, il semble hors-course pour pouvoir être projeté devant les critiques de New York et de Los Angeles avant leur palmarès annuel. S'il veut concourir aux Golden Globes, il doit être présenté avant le 4 décembre. Au pire, il sera sélectionnable pour les Oscars.

Christopher Plummer, 87 ans, n'a jamais tourné avec Ridley Scott en plus de 60 ans de carrière. Il a reçu un Oscar du meilleur second-rôle pour Beginners en 2010 et une nomination dans cette même catégorie pour Tolstoï, le dernier automne en 2009. La star masculine de La mélodie du bonheur, l'un des plus gros succès de l'histoire du 7e art, a été dirigée par Sidney Lumet, Anthony Mann, Blake Edwards, Peter Yates, John Boorman, Spike Lee, Terry Gilliam, Atom Egoyan, Michael Mann, Oliver Stone, David Fincher ou encore Terrence Malick.