L’instant Court : bref, Megaupload a fermé

Posté par kristofy, le 30 janvier 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage L’amour à contrechamp de Frédéric Murarotto avec notamment Nicolas Ullmann et Katsuni, voici l’instant Court n° 63.

Un évènement particulier a été relaté dans tous les médias (journaux, radio, télévision…) à cause de sa résonance très particulière : pendant plus de deux jours il s’agissait du sujet le plus discuté (sur internet), même le président Sarkozy a fait une déclaration à ce sujet. Les autorités américaines ont arrêté les responsables du site web Megaupload et en ont bloqué l’accès au motif de contenu audiovisuel piraté. Les internautes habitués au téléchargement gratuit de ces œuvres s’insurgent, le groupe des Anonymous riposte en attaquant plusieurs sites par vengeance… Le débat fait rage entre défenseurs du respect du droit d’auteur et partisans d’un partage libre de la culture.

Voici un court résumé de ce qu’il faut retenir :

Des hommes politiques des Etats-Unis, et la MPAA (Motion Picture Association of America, qui fédère l’industrie du cinéma), ont préparé les projets de loi PIPA (Protect Intellectual Property Act) et SOPA (Stop Online Piracy Act) pour durcir la répression contre le chargement illégal d’œuvres protégées par un copyright. Des dérives sont à craindre avec des mesures qui peuvent entraver la liberté d'expression sur internet (avec le blocage de n’importe quel site dans le monde entier), et des géants du web se mobilisent comme Wikipedia (aussi Google, Yahoo, Amazon, Ebay…) contre l’application stricte de ces lois. Courant janvier, les politiques américains commencent à faire marche arrière pour revoir ces lois dénoncées comme une censure d’internet. Le 19 janvier, le FBI (qui avait déjà un lourd dossier d’infractions) bloque tout accès au site de téléchargement Megaupload, et ses dirigeants sont arrêtés. Les jours suivants la plupart des autres sites semblables ont désactivé leurs liens de téléchargement illégal… Les règles d’usage font que, sur simple demande des ayants-droit, les fichiers contrefaits sont retirés, dans le cas contraire le site s’expose à une saisie de son nom de domaine.

En France, l’institution HADOPI lutte en particulier contre le téléchargement en peer-to-peer, peu contre le streaming et peu contre le téléchargement direct. Les producteurs (Pathé) du film Les Choristes de Christophe Barratier avaient eux porté plainte contre les annonceurs (tels que Voyages-sncf.com, La Française des Jeux, Neuf Telecom, AOL…) dont les publicités figuraient sur un site peer-to-peer, le motif de complicité de contrefaçon n’a pas été retenu mais désormais les grandes entreprises évitent de s’afficher sur ce type de site. Les producteurs (UGC) du film Blueberry ont fait circuler un faux fichier piraté, où l'on voyait le réalisateur Jan Kounen avec Vincent Cassel qui s’adressaient directement à l’internaute pour lui dire que le meilleur endroit pour voir le film était la salle de cinéma. La question se pose pour les films étrangers qui n’ont pas distributeur…

A noter que les éditeurs sont en grande partie responsables du piratage de leurs films. Ils continuent une politique de prix floue ; avec des films de fonds de catalogue souvent chers quand ils ne sont pas indisponibles (aussi des packs dvd + blu-ray + copie numérique bizarrement au même prix que le dvd seul). Le fichier piraté du film Les Bronzés 3 venait directement de TF1 Vidéo, ceux de Intouchables, Polisse, The Artist proviennent d’un membre de l’académie des Césars, plus grave encore le film Trust qui vient de sortir en salles ce 18 janvier circule sur internet dans son doublage français depuis l’été 2011…

Voila donc Bref, Megaupload a fermé des comédiens Côme et Antoine, un film d’une durée très courte (environ 1 minute 30) qui sur la forme parodie (et non pas pirate) la série à succès Bref diffusée sur Canal+. Il résume de manière la plus simple l’affaire Megaupload : on pouvait trouver à télécharger ce qu’on voulait (ici l’exemple est Community, une série télé américaine pas diffusée en France), l’usage s’est répandu...sauf que c’était illégal.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Bref, Megaupload a fermé.

La Master Class de Steven Spielberg suivie par 10 000 internautes

Posté par vincy, le 10 janvier 2012

Steven Spielberg est à l'honneur de la Cinémathèque française, depuis hier et jusqu'au 3 mars. Un honneur d'autant plus logique que cet amoureux du cinéma mondial a deux films à l'affiche actuellement. Les aventures de Tintin, sorti en octobre en France et pour les fêtes en Amérique du nord, a déjà dépassé les 330 millions de $ de recettes internationales. Cheval de guerre, qui sortira sur les écrans français le 22 février, film épique dans la veine des oeuvres de David Lean, sorti le jour de noël en Amérique du nord, a déjà rapporté 60 millions de $ malgré sa longueur et son sujet dramatique.

La Cinémathèque française, à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Spielberg, avait organisé lundi 9 janvier une Master Class animée par Serge Toubiana, directeur de l'institution, et Costa-Gavras, président, avant la projection en avant-première de Cheval de guerre. Cette Leçon de cinéma était simultanément diffusée sur les sites internet d'Arte.TV et de la Cinémathèque. 10 000 internautes ont suivi le streaming. A noter que la vidéo est disponible durant un an sur les deux sites, en VO et en VF.

"Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou" a assuré le réalisateur devant une salle depuis longtemps complète. Standing ovation du public, "Je t'aime", en français du cinéaste qui s'avoue surtout "raconteur d'histoire". Il ne semble pas se lasser de faire des films : il a si soif de travail qu'il peut travailler sur deux films en même temps, à des vitesses différentes (trois ans pour Tintin, 7 mois pour Cheval de Guerre, écriture incluse).

Enfant prodige du cinéma américain de ces 40 dernières années, désormais vétéran vénérable et honoré, il partage son expérience devant une salle comblée. "Le premier conseil, c'est de bien choisir son casting. J'y consacre beaucoup de temps et, une fois que c'est fait, le second point, c'est d'écouter les acteurs choisis. A quoi ça sert, sinon, de sélectionner des gens talentueux ? En écoutant vos acteurs, vous écoutez votre histoire".

C'est François Truffaut qui lui a donné le meilleur conseil: "On s'est rencontré à Mobile, Alabama, il venait de terminer 'L'Argent de poche' et il m'a dit: tu devrais travailler avec des enfants, travailler pour les enfants. Et c'est ça que je suis aujourd'hui: ce que vous êtes transparaît dans vos films. Et dans le fond, je ne me suis jamais éloigné de l'enfant que j'étais".

Mais l'enfant est désormais analysé par tous les critiques, experts, professeurs de cinéma. Son succès mondial en a fait une star aussi populaire que les acteurs. La Cinémathèque organise des conférences cet hiver : "Spielberg / Eastwood : chronique du chaos et de l'au-delà" le 16 janvier, "Spielberg 2001-2005 : récits abimés, récits de l'abyme" le 23 janvier et une table ronde sur 'Le cinéma américain ou l'art de raconter des histoires : Eastwood - Spielberg - Altman (et les autres..." le 4 février.

De plus en plus de films à louer sur Facebook

Posté par vincy, le 25 août 2011

Rien de vraiment neuf sous le soleil de Facebook. Mais une tendance lourde : les studios américains investissent le réseau social pour louer leurs films. Au printemps (voir actualité du 27 mars), Warner avait lancé un test avec The Dark Knight avant d'étendre son offre avec des titres comme Harry Potter, Inception ... En juillet, Paramount s'est jeté dans le réseau avec toute la série Jackass.

Depuis une semaine Universal a mis à disposition de tous ses amis The Big Lebowski, le film culte des Frères Coen, avec l'application Social Theater (pour 30 crédits Facebook d'une valeur de 3$ US).

Et là, Miramax s'y est investit à son tour avec The Miramax Experience. 20 titres seront immédiatement disponibles pour les internautes américains, parmi lesquels Will Hunting, Gangs of New York, Retour à Cold Mountain, Spy Kids, Chicago et No Country for Old Men. Les conditions tarifaires de location sont les mêmes que pour Universal. Miramax avait déjà signé avec NetFlix, qui propose davantage de titres (dont Pulp Fiction, Le Patient anglais, les Scream et Shakespeare in Love).

Facebook est une force de frappe incontournable selon les studios. Premier portail d'entrée sur Internet, il doit cependant modifier sa stratégie tant les usages ont évolué depuis sa création. L'aspect purement communautaire est en déclin tandis que les usages ludiques (jeux, vidéos) et marketing (fan d'une marque) progressent. Cette passivité des internautes est donc compensée par la facilité d'utilisation du site.  Ainsi, les sites autour de films sont en nette augmentation, tout comme le partage de vidéo ou le téléchargement d'une vidéo.

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Netflix se prépare à envahir l’Europe

Posté par vincy, le 18 juillet 2011

Netflix s'apprête à envahir l'Europe au premier trimestre 2012, en commençant par le Royaume Uni, marché déjà très convoité (Lovefilm d'Amazon, BSKYB), et l'Espagne (pays victime d'un fort taux de piratage). Le Portugal pourrait être le troisième pays européen, puisque Netflix développe une offre lusophone pour le Brésil.

La compagnie californienne a listé les pays où l'accès à son service serait possible. Netflix a commencé son expansion internationale l'an dernier en s'ouvrant au Canada. Depuis, elle a opté pour une course de vitesse, avant que des concurrents ne s'installent durablement. Déjà, la France et l'Allemagne, deux des marchés les plus importants sont considérés comme des obstacles car d'importants opérateurs nationaux fournissent un service presque équivalent de vidéo à la demande par abonnement.

En France, il y a le modèle Vidéofutur, qui dispose d'un catalogue de 20 000 titres et possède de bons rapports avec les distributeurs ; il permet de louer à la demande comme de recevoir les DVD et Blu-Ray à domicile. Clairement, Vidéofutur anticipe l'arrivée de son concurrent américain, avec incertitude. Car la réglementation nationale ne facilite pas l'arrivée du service tel que proposé par Netflix. La chronologie des médias est très stricte dans l'hexagone. Selon l'Idate, "il est donc difficile d'envisager l'émergence d'un service de vidéo à la demande par abonnement à la Netflix qui par exemple viendrait se positionner juste après Canal+". Mais rien ne l'empêcherait d'aller conquérir l'Italie, beaucoup plus souple dans ce domaine.

Or Netflix veut devenir une marque globale dans un secteur qui pourrait peser 2 milliards de $ en 2012, selon les chiffres de Wedbugs Securities. 23 millions de foyers sont déjà abonnés à ce service de vidéo (films, émissions de TV) en streaming en Amérique du Nord.

L'opérateur de Streaming a commencé son invasion mondiale avec l'Amérique Latine, où son implantation est prévue pour la fin 2011. 43 pays qui recevront des contenus en anglais, espagnol et portugais. Il a aussi étendu son offre en proposant de recevoir les films par courrier, en échange d'une augmentation du prix de l'abonnement. Actuellement, l'abonnement est de 7,99 $ par mois pour un accès illimité à un catalogue de contenus vidéos.

Il reste l'inconnue financière. Netflix a besoin d'une capacité de trésorerie qui dépasse largement ses recettes actuelles. En misant sur l'international, la société espère attirer les investisseurs et les actionnaires pour se développer.

De nombreux experts attendent de voir comment les studios vont laisser vivre Netflix. La moindre innovation peut bousculer le marché, encore émergeant. Mais la plate-forme a commencé à acheter des séries en exclusivité, au nez et à la barde des acquéreurs traditionnels, les chaînes TV. Tous anticipent l'arrivée des TV connectées, renvoyant la VOD actuelle à la préhistoire de la convergence des médias.

Selon les études les plus récentes, ce sont les services liés à la connexion des TV à Internet (comme la Vidéo à la Demande), qui profiteront de la croissance audiovisuelle. Le marché de la vidéo devrait augmenter de 4% par an dans la prochaine décennie. Cela explique pourquoi Youtube (Google), Hulu (convoité par Google,  Yahoo et Microsoft) ou Disney cherchent à contrer Netflix.

Dans un marché vidéo en pleine dépression, Netflix mise sur le seul segment en croissance. A toute vitesse...

Warner Bros achète Flixster et Rotten Tomatoes

Posté par vincy, le 4 mai 2011

Warner Bros Home Entertainment continue de s'étendre sur la toile. La multinationale a acquis la société Flixster, qui possède notamment les sites de Rotten Tomatoes, un des pionniers du web dans le secteur du cinéma. C'est un pan de l'histoire du Net gratuit et inventif qui se fait avaler par les géants de l'industrie.

Officiellement, les deux sites continueront à vivre indépendamment du groupe Warner. Flixster est l'une des applications les plus populaires du web avec plus de 25 millions d'utilisateurs par mois. Grande vedette sur Facebook, elle permet de noter les films et de partager ses impressions sur les réseaux sociaux. Rotten Tomatoes, site de critique participatif acquis par Flixster en janvier 2010, attire 12 millions de visiteurs uniques par mois et a rejoint les services proposés par Apple TV.

Les studios d’Hollywood ne veulent pas de Zediva

Posté par vincy, le 10 avril 2011

Les studios Disney, Paramount, Warner Bros et la 20th Century Fox ont porté plainte contre Zediva, start-up proposant le visionnage de films en streaming sur internet, qu'ils accusent de ne pas payer les droits d'auteurs liés aux oeuvres diffusées.

L'association Motion Picture Association of America (MPAA) considère que la société enfreint la loi sur les droits d'auteurs sur les films en utilisant un faux modèle de location de DVD pour ce qui est en réalité un service de visionnage de films en streaming. Pourtant, selon les conditions générales de vente du site Zediva, l n'est pas possible de regarder le film sans connexion ou de le télécharger.

Cependant les studios expliquent que Zediva propose un service équivalent à celui de Netflix ou Amazon. La start-up réplique qu'elle est une entreprise de location de DVD à distance.  Les utilisateurs de Zediva paient (à partir d'1$99) pour louer des "DVD par internet" qu'ils peuvent regarder sur leurs ordinateurs personnels, un iPad ou un smartphone. La durée d'utilisation est de 14 jours! Les films peuvent être sous-titrés en espagnols et en français.

Lancée le 16 mars, cette offre semble cartonner. Mais la MPAA compte bien arrêter ce service, tout en réclamant  150 000 dollars par film diffusé.

Zediva se vante de proposer des films plusieurs semaines et même mois avant les plateformes de Netflix ou Redbox. Par ailleurs, Google a annoncé le lancement d'une chaîne VOD sur YouTube.

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site de Zediva

La Queer Palm en quête de financements

Posté par vincy, le 7 avril 2011

L'an dernier, la première Queer Palm, dérivé cannois des Teddy Bear de Berlin, a été remise dans le Zanzibar, désormais fermé, à la bonne franquette et avec une énorme envie d'en parler. Kaboom, le délirant film de Gregg Araki, a dignement remporté la première palme LGBT de l'histoire. Mais y en aura-t-il une deuxième? Les organisateurs de la Queer Palm ont besoin de 5 000 euros et ils en ont...110. A peine 2 % grâce à 5 soutiens et ce, malgré 468 fans sur Facebook. Faible.

L'objectif de cette collecte est de "professionnaliser le prix qui a été lancé l'année dernière sans budget." Volonté de développer la visibilité, avec un magazine-guide : mais pourquoi ne pas dire un catalogue? pourquoi ne pas créer un fil Queer Palm sur Yagg et Facebook ? Un magazine-guide, c'est si peu écolo, si vite jeté avant de remplir sa valise de retour... Volonté d'organiser toute l'année des événements autour de la représentation LGBT dans le cinéma : mais pourquoi ne pas se greffer à des médias (comme le nôtre), à des festivals ou des cycles dans certaines salles, à ARTE (qui développe sa web TV avec inventivité)?

En revanche, on peut comprendre que cela ait un coût. Matériel de communication, soirée de remise des prix, réunions de jury, statuette...

Mais est-ce bien tentant d'investir 10 euros pour avoir une carte postale postée depuis Cannes ; 25 euros pour un badge collector ; 50 euros pour une invitation à la cérémonie de remise de la Queer Palm sur ne page cannoise et sa soirée exceptionnelle et festive (encore heureux, si les gays ne savent plus faire la fête, où va-t-on?!) ; 100 euros pour deux invitations ; 500 euros pour deux invitations et un remerciement nominatif dans le fameux magazine-guide, pour la postérité, et deux invitations à l'avant-première du film à Paris ; 1000 euros pour huit invitations et tutti quanti... (deux tee shirts de la collection Queer Palm, un DVD du film récompensé, huit badges, huit affiches).

Ecran Noir soutient avec ferveur l'initiative  de la Queer Palm(voir actualité du 6 mai 2010). Il est important que le plus grand festival de cinéma offre un prix, comme à Venise et à Berlin, à un film qui ouvre les regards sur la condition lesbienne, gay, trans ou bi. Si l'on semble critique sur les initiatives dispendieuses, c'est justement parce que nous ne voudrions pas voir cette Queer Palm abandonnée pour des ambitions un peu démesurées pour une deuxième édition. Laissons-la s'installer, faire son nid et séduire des sponsors. Le Teddy Bear ne s'est pas fait en un an.

Que la Queer Palm reste un événement sympathique, décalé et elle est assurée de sa survie à moyen terme. Ceci dit rien ne vous empêche d'aider son créateur, qui a eu le courage de lancer l'idée. Il est nécessaire que ce prix existe : après tous les catholiques ont bien le leur. Il suffit de cliquer sur http://fr.ulule.com/queer-palm/.

Le prix sera remis le samedi 21 mai prochain.

Un festival en ligne pour découvrir huit films russes

Posté par vincy, le 8 décembre 2010

Initiative intéressant pour conclure l'Année croisée France-Russie 2010. Les internautes des deux pays peuvent visionner gratuitement ce mois-ci des films russes et français, dans le cadre du MixMovieFestival.

Huit films russes sont ainsi en ligne pour les internautes français : Le Miroir (Andreï Tarkovsky), Le coucou (Alexander Rogozhkin), Cinq soirées (Nikita Mikhalkov), L'assassin du Tsar (Karen Chakhnazarov), La nuit du carnaval (Eldar Riazanov), Le 9e escadron (Fiodor Bondartchouk), La ballade du soldat (Grigori Tchoukrai) et Le père (Ivan Solovov).

De même, huit films français sont visibles pour les internautes russes : Truffaut (Jules et Jim, Le dernier métro), Annaud (La guerre du feu), Blier (Les valseuses), Klapisch (Peut-être), Chabrol (L'enfer), Beineix (37°2 le matin), Malle (Ascenseur pour l'échaffaud) forment le bataillon.

Attention chaque films a ses périodes de visionnage. Il n'est donc pas possible des tous les voir la même semaine ou de rattraper ceux déjà passés. Petite faiblesse de programmation qui n'empêchera pas les curieux de se connecter à wwwMixMovieFestival.com.

Déçus par le gouvernement français, les Auteurs-réalisateurs-producteurs (Arp) se tournent vers l’Europe

Posté par vincy, le 28 octobre 2010

En clôture de ses 20è Rencontres cinématographiques le 23 octobre dernier (à Dijon), la société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs (Arp) a émis un cri d'alarme auprès d'un gouvernement qui ne clarifie pas certaines de ses positions. Ils souhaitent ainsi obtenir un débat public (et forcément politique) pour réfléchir aux nouveaux modes de diffusion des films (VOD, ...) et sur l'impact de ceux-ci (exploitation, distribution, ...). Ils souhaitent aussi qu'une TVA à taux réduit pour les biens culturels soit mise en place.

Leur appel (dont vous pourrez lire ci-après le texte complet) révèle une forte attente, mais aussi une déception. Le gouvernement n'appliquant pas les décrets et tergiversant autour de certaines décisions, l'Arp préfère porter ses espoirs sur l'Europe, même si la nouvelle commissaire européenne était absente.

Le texte insiste bien sur les défaillances de l'Etat et le combat que les professionnels s'apprêtent à mener. "Nous ne pouvons imaginer, alors que le financement de la culture par les collectivités territoriales est largement remis en cause, que la prochaine élection présidentielle française fasse l’impasse sur les enjeux culturels. Nous serons extrêmement vigilants et combatifs sur ce point." Notons que les collectivités locales, de droite comme de gauche, diminuent leurs financements à cause d'un Etat qui délègue de plus en plus  de compétences sans reverser les financements équivalents.

A l'heure où la part de marché des films français dépasse péniblement les 30% cette année, et tandis que des chaînes comme Canal + investissent de plus en plus dans le format des séries télévisées, l'inquiétude ne se nourrit pas seulement des nouvelles technologies "menaçantes", mais bien du contexte économique qui fragilise de plus en plus le secteur.

L'Arp est représenté par Radu Mihaileanu, Pre?sident, Claude Lelouch, Pre?sident d'Honneur, Pierre Jolivet, Jean-Paul Salome?, Dante Desarthe, Michel Ferry, tous Vice Pre?sidents et les autres membres du Conseil d'Administration, Jean-Jacques Beineix, Costa Gavras, Ce?cile Telerman, Evelyne Dress, Patrick Braoude?, Christian Carion, Dominique Cre?vecœur, Lionel Delplanque, Michel Hazanavicius, Ge?rard Krawczyk, Jeanne Labrune, Philipe Muyl, Raoul Peck, Artus de Penguern, Coline Serreau, Abderrahmane Sissako.

Le communiqué final

"Nous, Cinéastes, Auteurs Réalisateurs Producteurs de L’ARP réunis à Dijon, constatons que 20 ans après leur naissance, ces Rencontres Cinématographiques n’ont jamais été aussi nécessaires. En effet, les dernières avancées technologiques risquent de bouleverser les régulations pertinemment mises en place pour protéger et développer la création cinématographique.
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The Cat, the Reverend and the Slave : une virtualité un peu confuse

Posté par Morgane, le 14 septembre 2010

«?- J’ai entendu dire que l’espace non-profit avait été attaqué par des tortues ninja volantes.?»

L’Histoire?: Markus est un furry : l’animal qui sommeille en lui est un chat. Benjamin est un pasteur moderne?: il prêche les évangiles dans une église virtuelle. Kris est un maître goréen : il contrôle la vie sexuelle de ses esclaves depuis sa chambre... Un documentaire sur trois communautés emblématiques de Second Life.

Notre avis?: Un mois avant la sortie de The Social Network de David Fincher, Alain Della Negra et Kaori Kinoshita se penchent sur Second Life dans le documentaire The Cat, the Reverend and the Slave.

Ils montrent, à travers plusieurs portraits de Second Life addicts, ce dérapage rapide et hallucinant qui peut transformer la virtualité de certains en leur propre réalité. Ils ont tous des rôles différents au sein de Second Life, y sont entrés pour diverses raisons mais ont tous un point commun?: l’envie de se rapprocher des autres. Le paradoxe étant que plus ils se rapprochent de membres de Second Life et plus ils semblent seuls dans la «vraie» vie (sauf peut-être en ce qui concerne les Furries).

Que ce soit donc pour répandre la bonne parole, assouvir certains fantasmes (sexuels ou autres), régler leurs problèmes de couple (ou s’en créer), trouver un partenaire... tous plongent à corps perdu dans cette réalité virtuelle qui devient alors leur véritable réalité quotidienne. Ils nous paraissent être dans un autre monde, que l’on ne comprend pas très bien d’ailleurs.

L'intérêt du film est de mettre en avant cette frontière quasi invisible qui existe pour certains entre réalité et virtualité. En revanche, on regrette que les réalisateurs n’aient pas pris la peine d’expliquer un peu plus leur démarche ni la vie et le fonctionnement de Second Life car le spectateur est très rapidement perdu au milieu de nombreux termes très spécifiques tels que les esclaves, les goréens, les furries etc. Pas facile de s’y retrouver à moins d’être soi-même un membre de Second Life.

The cat, the reverend and the slave pointe du doigt un sujet intéressant, soulève de nombreuses questions et... c’est tout. Il n’explore aucune piste d’explication ni de réflexion. Il montre mais ne va jamais plus en profondeur que ce que l’on voit. Dommage car il y avait certainement beaucoup de choses à dire sur le sujet.