L’éveil d’Edoardo charme les jurys du Festival de Cabourg

Posté par kristofy, le 15 juin 2015

La cérémonie de clôture du 29ème Festival du Film de Cabourg a offert une chaleureuse standing-ovation à Michel Legrand pour lui remettre un Swann d’Or Coup de cœur, en hommage à sa carrière.

Le Swann d’Or qui récompense le romantisme de ces derniers mois au cinéma a été l’occasion de réunir à Cabourg les équipes des films A trois on y va avec la présence de Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck, Félix Moati, Jérôme Bonnell ; Caprice avec, encore, Anaïs Demoustier, Emmanuel Mouret et Virginie Elfira ; Un peu beaucoup Aveuglément avec Clovis Cornillac et Lilou Fogli ; Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin avec son duo Lou Roy-Lecollinet et Quentin Dolmaire…

Pour les 7 films en compétition, cette année il y a eu un rassemblement des voix en faveur de L’éveil d’Edoardo de Duccio Chiarini (dont la sortie est d’ailleurs prévue ce mercredi 17 juin) avec à la fois le prix du jury de la jeunesse et aussi le grand prix du jury présidé par Juliette Binoche.

La légèreté, parfois empreinte de gravité, était donc au rendez-vous avec ces différentes histoires de famille décomposée ou recomposée. Le couple à l’épreuve du temps ou l’évolution du sentiment amoureux ont souvent été mieux traités par les cinéastes étrangers: Cabourg a fait découvrir que nos voisins cinéastes proposent des films qui peuvent faire vibrer, sourire et pleurer comme rarement. Il faudra voir les très réussis films Pause du suisse Mathieu Urfer avec Julia Faure qui était présente (elle avait été citée le César du meilleur espoir féminin pour Camille redouble) même s'il n'y a toujours pas de date de sortie française prévue malgré des sélections aux festivals de Locarno, Namur, Arras... ; et 45 years du britannique Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (Ours d'argent d’interprétation pour les deux comédiens au dernier festival de Berlin) en salle le 25 novembre.

juliette binoche cabourg 2015

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2015 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Michel Legrand

- Grand Prix du Festival de Cabourg : L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix Spécial : Zurich, de Sacha Polak
- Prix de la Jeunesse: L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix du public: Lessons in love, de Fred Schepisi

- Swann d’Or du meilleur film: Caprice, de Emmanuel Mouret
- Swann d’Or du meilleur premier film: Un peu beaucoup aveuglément, de Clovis Cornillac
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Anaïs Demoustier dans A trois on y va
- Swann d’Or du meilleur acteur: Benoît Magimel dans La tête haute
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Joséphine Japy dans Respire
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Kévin Azaïs dans Les combattants

-Meilleur court-métrage : Copain, de Jan et Raf Roosens
-Meilleure actrice court-métrage ex-aequo : Louisiane Gouverneur et Ilys Barillot, dans A qui la faute de Anne-Claire Jaulin
-Meilleur acteur court-métrage : Benoît Hamon, dans Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre (court qui avait été découvert à La Semaine de la Critique à Cannes)

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Sophie Verbeeck dans A trois on y va de Jérôme Bonnell et à Rod Paradot dans La tête haute de Emmanuelle Bercot.

Cabourg 2015. Jean-Benoît Dunckel (Air): « La musique de film est un art très spécifique »

Posté par kristofy, le 12 juin 2015

Summer de la réalisatrice Alanté Kavaïté (Écoute le temps) est une co-production franco-lituanienne avec les actrices Julija Steponaityté et Aisté Dirziuté. Au montage, on retrouve Joëlle Hache (la fidèle collaboratrice de Patrice Leconte, et monteuse aussi du film Les deux amis de Louis Garrel également à Cabourg) et à la musique Jean-Benoît Dunckel (la moitié du duo Air).

Le musicien Jean-Benoît Dunckel est venu accompagner le film lors de sa projection aux festivaliers de Cabourg. Son groupe Air (en duo avec Nicolas Godin) avait déjà fait des musiques de films, comme Virgin Suicides de Sofia Coppola et la version restaurée du Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Jean-Benoît Dunckel, cette fois-ci, est en solo pour Summer :

« J’ai besoin de voir un montage du film, besoin de voir les images, de voir les personnages, pour envisager une musique de film. A partir d’un scénario on ne peut pas imaginer grand-chose. Faire simplement de la musique d’accompagnement ça ne m’intéresse pas vraiment. Il faut que dans le montage du film il y ait de la place pour m’exprimer, de la place pour de la musique qui vienne en plus du reste. Dans ce film, Summer il y a des images de paysages, de forêt, de lac, ça pouvait coller avec le style de musique que je fais. Il y a beaucoup de scènes de romantisme et aussi des scènes d’aéronautique, avec une histoire d’amour et en même temps une histoire d’appréhension du vertige, ça me plaisait beaucoup.
Pour un réalisateur c’est plus facile de travailler avec des musiques pré-existantes, qu’il connaît déjà ou que les spectateurs peuvent connaître. Faire appel à un musicien indépendant c’est aussi prendre plusieurs risques comme des délais ou ne pas aimer la musique qu’il vient de composer… La musique de film c’est un art très spécifique et très singulier.
»

Le film suit le temps d'un été l’ingénue et mystérieuse, Sangaïle, 17 ans, fascinée par les acrobaties des avions, rencontre Austé lors d'un meeting aérien. Austé, qui aime faire des photos et des robes, va conduire Sangaïle à se laisser voir nue émotionnellement. Et lui donner le courage d'aller dans les airs... Summer fait la part belle aux larges cadrages de la nature (arbres, eau, ciel…), tout en faisant aussi des gros plans sur le grain de la peau des personnages (bras, dos, buste…). Onirisme et sensualité vont se rejoindre.

Le film sort en salles le 29 juillet prochain.

Cabourg 2015: Cinq jours en juin avec Juliette Binoche et Michel Legrand

Posté par kristofy, le 10 juin 2015

affiche du festival du film de cabourg 2015La 29ème édition du Festival du film de Cabourg est prête à accueillir les cinéphiles romantiques durant 5 journées, du 10 au 14 juin. Cette année, 70 séances et deux thématiques ‘Journées Romantiques’ et ‘Par Amour de la Musique’ sont au programme.

Un Swann d’Or sera remis au compositeur Michel Legrand en hommage à sa carrière. Il viendra accompagner la présentation de trois films qu’il a mis en musique, en présence de leurs réalisateurs : La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois, Les Uns et les Autres et Cinq jours en juin de Claude Lelouch.

La présidente du Jury sera Juliette Binoche (elle avait déjà reçu à Cabourg en 1997 un Swann d’Or de meilleure actrice pour Le Patient Anglais), au côté des actrices Mélanie Thierry et Céline Sallette, du comédien Raphaël Personnaz, des réalisateurs Jérôme Bonnell et Luís Galvão Teles, du directeur de la photographie Guillaume Schiffman, du scénariste Gilles Taurand, et du musicien Maxime Nucci.

Cette année les films en compétition sont au nombre de 7 et promettent des jolies découvertes : L'éveil d'Edoardo du Duccio Chiarini (Italie, passé par le festival de Venise, en salles le 17 juin), Summer d'Alanté Kavaïté (Lituanie, passé par le festival de Sundance et de Berlin, en salles le 29 juillet), In your arms de Samanou Acheche Sahlstrøm (Danemark, déjà récompensé au festival de Göteberg), Farewell to the moon de Dick Tuinder (Pays-Bas, en compétition au festival de Rotterdam), Les Mariées de Tinatin Kajrishvili (Géorgie, passé par le festival de Berlin 2014), Zurich de Sacha Polak (Allemagne, passé par le festival de Berlin 2015), et Film sur Alexeev de Mikhail Segal (Russie).

Les courts-métrages ont aussi toutes leur place à Cabourg (dont Jeunesse des loups-garous avec Nina Meurisse qui était à Cannes à La semaine de la Critique), avec un jury présidé cette année par le réalisateur  Christophe Barratier, accompagné de Serge Riaboukine, Félix Moati, Finnegan Oldfield, Alma Jodorowsky, Marie Modiano et Elisabeth Perez.

Le Festival du film de Cabourg est aussi le lieu pour découvrir un panorama d’avant-premières présentées par une partie de l’équipe du film comme Les Bêtises (avec Jérémie Elkaïm et Sara Giraudeau), Les Chaises musicales (avec Isabelle Carré), Une Famille à louer (avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira…), Un moment d’égarement (avec François Cluzet, Vincent Cassel, Alice Isaaz, Lola Le Lann), Je suis mort mais j’ai des amis (avec Bouli Lanners, Serge Riaboukine…), Mirage d’amour (avec Marie Gillain)…

Egalement 3 films venus de Cannes: Les Deux Amis de Louis Garrel, Marguerite et Julien de Valérie Donzelli avec Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm, et en clôture Valley of Love avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ; On découvrira aussi 45 ans avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d’interprétation au dernier festival de Berlin), et deux films américains Daddy Cool avec Mark Ruffalo et Zoe Saldana, et Lessons in Love avec Clive Owen et Juliette Binoche...

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29e Festival de Cabourg
Du 10 au 14 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

Zoriah Miller, photographe de guerre: « Juliette Binoche est vraie, c’est une vraie professionnelle »

Posté par cynthia, le 12 mai 2015

Très occupé par son travail de photographe spécialisé dans l'humanitaire, c'est par mail que nous avons eu la chance d'échanger avec Zoriah Miller, célèbre photographe de guerre qui a coaché Juliette Binoche sur le tournage du film L'Épreuve (en salles depuis mercredi).

Écran Noir: Comment êtes-vous arrivé à ce travail de photojournaliste?
Zoriah Miller: C'est une histoire assez longue mais voici la version condensée: après la fac, j'ai dirigé un petit magasin de disque à l'est de la ville de New York. J'adorais ce job mais je voulais vraiment trouver une profession qui me permette de voyager, de vivre des aventures, de l'excitation et aussi d'aider les plus démunis. Le 11 Septembre, j'ai été très proche des tours jumelles du World Trade Center, à New York, et cet évènement m'a réellement affecté.
J'ai donc passé un an et demi à étudier la gestion des catastrophes et l'aide humanitaire dans les pays en développement. Je me suis retrouvé à travailler durant une courte durée avec La Croix Rouge mais j'ai vraiment détesté. Je ne savais pas combien de paperasserie et de bureaucratie étaient impliqués et ce n'était tout simplement pas quelque chose que je pouvais traiter.
J'ai acheté un appareil photo d'occasion et un billet d'avion, puis je me suis documenté sur les catastrophes dans les pays du tiers monde, dans l'espoir d'ouvrir les yeux de l'occident sur la souffrance qui se passe dans le monde. Mon champ a rapidement été élargi. Je suis passé des catastrophes aux questions sociales telles que le SIDA, les orphelins, la pauvreté et enfin la guerre.

EN: Racontez-nous une journée type?
ZM: Et bien, ma journée la plus type n'est pas du tout type. Un jour je peux me réveiller dans une tente dans un camp de réfugiés et trois jours après dans un superbe hôtel à préparer mes conférences universitaires. Il y a peu de constance dans ma vie mis à part les aéroports où je passe une grande partie de ma vie. Je travaille normalement dans environ 20 pays par an. Je passe le reste de mon temps à voir ma famille entre deux avions. Je prends beaucoup de photos, je passe beaucoup de temps sur mon ordinateur et j'enseigne cinq à six fois par an à l'université.

EN: Comment avez-vous dirigez Juliette Binoche sur le tournage?
ZM: J'ai passé beaucoup de temps à discuter avec Juliette Binoche avant de la rencontrer sur le tournage. Nous avons passé de nombreuses heures au téléphone et elle était désireuse de comprendre ma vie, mon travail et ma lutte. Le premier jour au Maroc nous sommes sortis dans la rue pour photographier des personnes réelles dans des situations réelles. Je pensais que ça devait être important pour elle de ressentir ce que c'est de soulever un appareil face à un étranger. J'étais sur le tournage tous les jours afin de répondre à ses questions et lui montrer comment je pouvais gérer un certain type de situation dans la vie réelle. Nous nous rencontrions le soir après le tournage afin de discuter davantage.
Juliette a été au-delà d'une simple interprétation. Elle est vraie, c'est une vraie professionnelle. Elle comprends comment utiliser un appareil mieux que n'importe quel professionnel lorsque nous avons commencé à tourner. Chaque détail était important pour elle et c'est pour cela que le film est aussi bien et réaliste.

EN: Quel est le meilleur, le pire de votre travail?
ZM: Je pense que le meilleur dans mon travail, ce sont les expériences que j'ai pu avoir. De plusieurs façons, mon travail a été mon passeport pour voir et pour comprendre des choses que je n'aurais jamais pu imaginer. J'ai été assez chanceux pour rencontrer des gens incroyables et voir des choses magnifiques. Je ne pense pas que j'ai raté quelque chose dans ma vie.
Mais c'est aussi l'une des pires choses de ce travail. J'ai vu des choses que j'aimerais oublier mais que je ne peux pas oublier. J'ai vu certaines choses que personne n'a pu voir et de ce fait, cela créer un fossé entre les gens et moi. Parfois, je sens que j'en ai trop vu.

EN: Voudriez-vous faire un film sur votre vie?
ZM: Non, ma vie me semble inintéressante... Je préférerais plutôt entendre parler de la vie des autres que de la mienne.

Voyage en Chine: Juliette Binoche va incarner Pearl Buck, Nobel de littérature

Posté par vincy, le 6 mai 2015

juliette binocheJuliette Binoche a confirmé ce matin sur France Inter l'information parue hier sur Variety: elle incarnera le prix Nobel de littérature et Prix Pulitzer Pearl S. Buck (1892-1973) dans un biopic intitulé sobrement Pearl.

Le film sera réalisé l'année prochaine avec Roxanne Messina Captor (A Couple of White Chicks at the Hairdresser). L'actrice française, actuellement sur les planches avec une version anglophone d'Antigone, sera entourée de Leehom Wang (Lust Caution, Hacker) et Jing Tian (Police Story - Lockdown, The Great Wall, de Zhang Yimou, en tournage actuellement). Le tournage prendra place entre Prague, Shanghai et la province chinoise du Zhejiang. La coproduction sino-américaine est essentiellement financée par le China Film Group.

Pearl S. Buck a obtenu le Pulitzer en 1931 avec son roman The Good Earth (La Terre chinoise), qui évoquait les luttes des fermiers chinois et s'inspirait de sa vie à Suzhou, et le Nobel de littérature en 1938 pour l'ensemble de son oeuvre dépeignant la vie des paysans chinois. L'écrivain a vécu toute la première partie de sa vie dans l'Empire du milieu, d'abord comme missionnaire (ses parents eux mêmes missionnaires presbytériens avaient émigré en Chine quand elle a eu 3 mois), puis comme romancière pour pouvoir financer l'école spécialisée où devait être scolarisée sa fille, déficiente mentale.

Le film débute en 1927, au moment du Soulèvement de Nanjing, qui marque le début de la Guerre civile de 10 ans entre communistes et nationalistes. Buck vivait depuis 10 ans dans cette ville chinoise avant de s'échapper à Shanghai. L'écrivain a fuit la Chine en 1934. C'est aux Etats-Unis qu'elle a écrit l'essentiel de son oeuvre, y compris sous le pseudonyme de John Sedges.

Plusieurs de ses romans ont été transposés au cinéma: Visages d'Orient (adapté de The Good Earth) en 1937, qui valu l'Oscar de la meilleure actrice à Luise Rainer, Les fils du dragon (d'après Fils de dragon) en 1944, avec Katharine Hepburn, China Sky en 1945, Da Di en 1954, The Big Wave (d'après un roman pour la jeunesse éponyme) en 1961, Une histoire de Chine de Leo McCareay, avec William Holden, en 1962, et Pavillon de femmes de Ho Yim, avec Willem Dafoe, en 2001.

Binoche, Luchini et Bruni-Tedeschi dévorés par Bruno Dumont

Posté par geoffroy, le 8 avril 2015

Bruno Dumont prépare son nouveau long métrage, qu'il tournera cet été pour une sortie dans un an (idéalement prêt pour Cannes 2016).

Selon le Film français, Ma Loute (Slack Bay pour l'international), qui sera distribué en France par Memento films, réunira Juliette Binoche, Fabrice Luchini, Valeria Bruni-Tedeschi et Jean-Luc Vincent. Des vedettes en tête d'affiche chez Dumont, ce n'est pas si courant. Pour être précis, hormis Camille Claudel 1915, avec, déjà, Juliette Binoche et Jean-Luc Vincent (respectivement dans les rôles de Camille et Paul Claudel), le réalisateur a toujours préféré des comédiens non-professionnels.

Le film a reçu l'avance sur recettes et bénéficie du soutien d'Arte.

Dumont qualifie son nouveau film de tragi-comédie. En 1910 dans la baie de la Slack sur la côte d’Opale), Ma Loute Bréfort, 18 ans, cueilleur de moules, pêcheur et passeur de la Slack, vit avec sa famille dont tous les membres mâles sont mystérieusement anthropophages. Les Bréfort aiment dévorer le bourgeois lillois et des environs. Les disparitions font sensation sur tout le littoral et les forces de l’ordre dont l’enquête est malmenée par un inspecteur de police quasi dément, Machin, et son adjoint Malfoy. On se croierait dans le P'tit Quinquin, série TV diffusée avec succès l'an dernier sur Arte après avoir été présentée à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes... Les Van Peteghem, une riche et snob famille de Lille, en vacances dans une villa, se mélangent aux petites gens du pays tandis que Ma Loute et sa famille les mangeraient bien. Manque de chance Ma Loute tombe amoureux de la jeune Billie Van Peteghem, ce qui va bouleverser les deux familles, ébranler leurs conventions et leurs mœurs.

Une farce noire, loin des films dramatiques auxquels Dumont nous avait habitués. le cinéaste semble vouloir changer de ton au fil de ses oeuvre

Berlin 2015 : Juliette Binoche et Isabel Coixet ouvriront la 65e édition

Posté par MpM, le 9 janvier 2015

Nobody_Wants_The_NightC'est donc le film Nobody wants the night d'Isabel Coixet qui ouvrira le 5 février prochain la 65e édition du Festival de Berlin.

Le film, présenté en compétition officielle, réunit à l'écran la française Juliette Binoche, la Japonaise Rinko Kikuchi et l'Irlandais Gabriel Byrne. Il se déroule au Groenland au début du 20e siècle et raconte l'histoire de deux femmes éprises du même homme.

Isabel Coixet (Ma vie sans moi, The secret life of words) est une habituée de Berlin où elle est venue à six reprises, et notamment en tant que membre du jury en 2009. Dieter Kosslick, directeur de la Berlinale, s'est réjoui de cette nouvelle sélection de la réalisatrice espagnole qui, selon lui, "livre [avec son nouveau film] un portrait impressionnant et sensible de deux femmes dans une situation extrême."

Pedro Almodovar, Prix Lumière 2014 : « Ça, c’est ma Palme d’Or! »

Posté par Morgane, le 18 octobre 2014

pedro almodovar juliette binocheComme chaque année, le festival Lumière atteint son sommet lors de la remise du Prix Lumière, qui se déroule à l'Amphithéâtre du Centre des Congrès. Cette année, le prix est décerné à Pedro Almodovar, aussi logique qu'évident. Véritable défilé de personnalités du 7e Art sont de plus en plus nombreuses d'édition en édition. Beaucoup de figures du cinéma français sont là (Juliette Binoche, Jean-Pierre Marielle, Gilbert Melki, Tahar Rahim, Guillaume Gallienne, Brigitte Fossey, Bérénice Béjo etc.) ainsi que plusieurs personnalités étrangères telles que Keanu Reeves et Christopher Kenneally, Franco Nero (le Django originel), Michael Cimino, Valeria Golino, Isabella Rossellini, John McTiernan (arrivé à Lyon aujourd'hui pour une visite surprise) ainsi que Xavier Dolan et le grand Paolo Sorrentino qui filmeront tous deux un "remake" de la sortie des usines des frères Lumière rue du Premier Film.

Almodovar et la musique

Connaissant l'importance de la musique dans les films d'Almodovar, l'hommage a grandement été chanté ce soir. Que ce soit par Agnès Jaoui ("grâce à toi ou à cause de toi, je ne m'arrête pas de chanter en espagnol car j'aime à me prendre pour une héroïne de tes films") qui a repris Piensa en mi. Puis Camelia Jordana, avec une maîtrise de voix impeccable, a admirablement interprété C'est irréparable de Nino Ferrer puis Cucurucucu paloma de Caetano Veloso, chanson que l'on retrouve dans Parle avec elle. Et pour clore l'épisode musical était invité Miguel Poveda, très grand interprète espagnol, qui a entonné A ciegas, chanson du film Les étreintes brisées, puis deux morceaux de flamenco. La soirée s'est même finie en karaoké géant sur Resistiré!

Hommages multiples

Elena, Marisa, Rossi, trois de ses muses féminines étaient présentes ce soir pour lui rendre un bel hommage. Elena Anaya a pris le micro en premier et a ainsi déclamé, en français s'il-vous-plait: "Mon Pedro chéri, voici ma déclaration d'amour. Je te le dis en français, c'est plus romantique. Je t'aime! (…) Merci de me laisser faire partie de ta vie et de vous faire rêver grâce à ton cinéma." Rossy de Palma n'a rien préparé pour son "Pedrito" mais comme elle le dit elle-même, ce n'est pas grave car elle a plein d'anecdotes à raconter et en effet c'est ce qu'elle a fait! Quant à Marisa Paredes de conclure par cette phrase: "Son aventure fait partie de mon aventure et j'ai envie de continuer à avoir des aventures avec toi!".

Agustin Almodovar a également pris la parole pour parler de ce cinéaste exceptionnel qu'est son frère et proclamer en public haut et fort: "Viva Pedro y viva el Cine!!!"

Des messages vidéos de certains absents ont ajouté leur pierres aux discours comme ce fut le cas de Javier Camara (depuis Amsterdam), Antonio Banderas et Penelope Cruz.

Puis Xavier Dolan, Tahar Rahim et Guillaume Gallienne (avec son timbre de voix sublime et si particulier, parfait pour "lire" une histoire) ont lu tour à tour un texte publié dans plusieurs journaux que Pedro Almodovar avait rédigé à la mort de sa mère, "Le rêve de ma mère".

Le Prix Lumière comme un Prix Nobel

Cette année, c'est des mains de Juliette Binoche que Pedro Almodovar recevra son Prix. On peut se questionner quant à ce choix sachant qu'habituellement il y a un lien plus que direct entre le lauréat et la personne qui lui remet le prix (Fanny Ardant pour Gérard Depardieu, Éric Cantona pour Ken Loach et Uma Thurman pour Quentin Tarantino)… mais pas cette fois. "De la vie, de la vie, de la vie… jusqu'à la mort, voilà ce que tu cries dans tes films. (…) Au nom de tous, MERCI!!!"

Puis c'est au tour de Bertrand Tavernier, qui s'est de nouveau paré de son inséparable écharpe, de dire quelques mots au grand maître du cinéma espagnol. Hommage sublime et émouvant, véritable déclaration d'amour qui ne laissera pas Almodovar de marbre. "Pedro, tu as été la fortune de beaucoup de coeurs."

Et c'est finalement au tour du héros du jour de prendre la parole, commençant par dire que cette soirée a été "une vraie montagne russe". Beaucoup d'émotions l'ont submergé. Il remercie tout le monde en essayant de n'oublier personne, ceux qui ont rendu cette soirée si belle pour lui, ceux qui ont permis ce festival et les spectateurs qui remplissent les salles obscures. Avant de venir il avait demandé à Thierry Frémaux quel type de discours on s'attendait qu'il fasse pour le Prix Lumière. Ce dernier lui a répondu, le plus sérieusement du monde, "fais comme si c'était un Nobel!" Et de conclure avec ces mots: "Thierry, ça c'est MA Palme d'or…"

Almodovar ça pétille, ça explose, ça se chante, ça se danse, ça se boit, ça s'écoute beaucoup, ça se regarde aussi. Bref, Almodovar nous remue l'intérieur, interpelle tous nos sens et ne laisse certainement pas indifférent! Chapeau bas señor Pedro, ton cinéma, c'est certain, a déjà laissé son empreinte dans le monde infini du 7e Art.

The Childhood of a Leader: Bérénice Bejo remplace Juliette Binoche

Posté par vincy, le 21 août 2014

Ce devait être Juliette Binoche (lire notre actualité du 11 décembre 2013). mais l'actrice a du abandonner le projet pour cause d'agenda. Les producteurs ont donc pris une autre comédienne française pour donner la réplique à Robert Pattinson : Bérénice Bejo.

The Childhood of a Leader est un drame que tournera Brady Corbet, dont ce sera le premier long métrage. Tim Roth est aussi du casting. Le tournage se déroulera à Budapest (Hongrie) à partir de novembre, avec quelques mois de retard sur le planning inititialement prévu. le film sortira dans les salles en 2015.

Le scénario retrace la jeunesse d'un leader politique des années 1920.

Brady Corbet, acteur que l'on verra prochainement dans Paradise Lost et Eden, avait trois films au dernier festival de Cannes : Saint Laurent, Turist et Sils Maria, actuellement à l'affiche. Il a réalisé le court métrage Protect You + Me en 2008, récompensé d'une mention spéciale à Sundance.

Pattinson a déjà tourné deux films cette année, Queen of the Desert et Life. Il a également donné son accord pour Idol's Eye d'Olivier Assayas (lire notre actualité du 22 mai) et Hold ont to me de James Marsh.

De son côté, Bejo sera à l'affiche de The Search en novembre et devrait tourner Eternity de Tran Anh Hung (lire notre actualité du 22 février).

Locarno 2014 : le cinéma français en vedette

Posté par vincy, le 16 juillet 2014

juliette binocheLe 67e Festival de Locarno (6-16 août) a révélé son programme ce matin. En plus des jurys, du film d'ouverture et de quelques prix hommage déjà annoncés, le menu du Festival révèle des choix très hétérogènes en matière de cinéma.

Des prix honorifiques seront ainsi remis à Juliette Binoche (Excellence Award Moët & Chandon), Armin Mueller-Stahl (Lifetime Achievement Award - Parmigiani) et Mia Farrow (Leopard Club Award).

Dario Argento, Olivier Assayas, Luc Besson, Suzanne Clément, Pedro Costa, Julie Depardieu, Víctor Erice, Melanie Griffith, HPG, Jonathan Price, Jason Schwartzmann, Aleksandr Sokurov, viendront sur les bords du lac suisse pour alimenter la gazette people.

Dans les trois sélections principales, 48 films seront projetés, en plus d'une rétrospective consacrée à Titanus, la maison de production italienne, et une sélection Open Doors dédiée au cinéma de l'Afrique subsaharienne anglophone et lusophone.

Sur la Piazza Grande, où 8000 personnes peuvent assister à une projection en plein air, on passera ainsi de Besson à Visconti, de Varda à Gatlif. Une Palme d'or anthologique, deux films récemment montrés en sélection officielle à Cannes, et plus généralement une grosse présence française et européenne.

Lucy de Luc Besson – France (Film d'ouverture)
Dancing Arabs de Eran Riklis – Israël
Love Island de Jasmila Žbani – Croatie/Allemagne/Suisse/Bosnie et Herzégovine
A hitman’s solitude before the shot de Florian Mischa Böder – Allemagne
Hin und weg de Christian Zübert – Allemagne
Le guépard de Luchino Visconti – Italie/France (dans le cadre de la rétrospective Titanus)
Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris – France
Les plages d’Agnès de Agnès Varda – France (Léopard d’honneur)
À la vie de Jean-Jacques Zilbermann – France
The hundred-foot journey de Lasse Hallström – États-Unis
Schweiser helden de Peter Luisi – Suisse
Pause de Mathieu Urfer – Suisse
Sils Maria de Olivier Assayas – France/Allemagne/Suisse
Land Ho ! de Aaron Katz Martha Stephens – États-Unis/Islande
Geronimo de Tony Gatlif – France

Pour la compétition internationale, les choix sont plus cosmopolite avec notamment deux films argentins, deux sud-coréens, et la présence de cinématographies rares en compéttition de grands festivals comme les Philippines, le Portugal ou la Grèce. 3 films français sont quand même dans la course pour le Léopard d'or.

A blast de Syllas Tzoumerkas – Grèce/Allemagne/Pays-Bas
Alive de Park Jungbum – Corée du Sud
Cavalo Dinheiro de Pedro Costa – Portugal
Cure- The life of another de Andrea Štaka – Suisse/Croatie/Bosnie et Herzégovine
Dos disparos de Martín Rejtman – Argentine/Chili/Allemagne/Pays-Bas
Durak de Yury Bykov – Russie
Fidelio, L’Odyssée d’Alice de Lucie Borleteau – France
Gyeongju de Jamie Seo – Corée du Sud
La princesa de Francia de Matías Piñeiro – Argentine
La sapienza de Eugène Green – France/Italie
L’abri de Fernand Melgar – Suisse
Listen up Philip de Alex Ross Perry – États-Unis
Mula sa kung ano ang noon de Lav Diaz – Philippines
Nuits blanches pour la jetée de Paul Vecchiali – France
Perfidia de Bonifacio Angius – Italie
The Iron ministry de J.P. Sniadecki – Chine/États-Unis
Ventos de agosto de Gabriel Mascaro – Brésil

Enfin pour la sélection dédiée aux premiers et deuxièmes films, Cinéastes du présent, Locarno a misé sur les films long courriers. Même si, là encore, la présence française est notable avec trois films, l'Asie, notamment, une fois de plus, la Corée du sud, et les Amériques squattent l'essentiel du programme.

Buzzard de Joel Potrykus – États-Unis
Christmas, again de Charles Poekel – États-Unis
Exit de Chienn Hsiang – Taiwan/Hong Kong
Frère et sœur de Daniel Touati – France
Hold your breath like a lover de Kohei Igarashi – Japon
La créazione di significato de Simone Rapisarda Casanova – Canada/Italie
Lelaki harapan dunia de Liew Seng Tat – Malaisie/Pays-Bas/Allemagne/France
Los enemigos del dolor de Arauco Hernández – Uruguay/Brésil
Los hongos de Oscar Ruiz Navia – Colombie/France/Argentine/Allemagne
Navajazo de Ricardo Silva – Mexique
Sae-chul-bal de Jang Woojin – Corée du Sud
Songs from north de Soon-Mi Yoo – États-Unis/Corée du Sud/Portugal
Sud eau nord déplacer de Antoine Boutet – France
They chased me trough Arizona de Matthias Huser – Suisse/Pologne
Un jeune poète de Damien Manivel – France