Deauville way of life, jour 6 : films, sex and fun

Posté par cynthia, le 11 septembre 2014

Shiloh Fernandez dans white birdSixième jour du festival de Deauville et toujours ce soleil resplendissant qui déverse ses faisceaux lumineux sur les films en compétition. Pour ouvrir le bal on va voir Jamie Marks is dead de Carter Smith. Un film de revenants de bon matin! Aller c'est parti, on déguste la mort avec ses céréales. Dans une petite ville américaine (comme d'habitude, à croire que les fantômes ne hantent jamais les lofts sur Manhattan), Jamie Marks est retrouvé mort! Du coup Jamie, qui ressemble fortement à Harry Potter, se met à hanter ses vilains méchants camarades de collège. BOUUUUUH!!! On a peur...surtout lorsqu'il se déplace chez ses camarades de placard en placard en mode Harry Potter, justement, mais sans poudre de cheminette. Même si le scénario était bien cherché, le reste ne suis pas, on fini par se lasser à mi-chemin, au point de ne plus avoir peur des fantômes.

Par contre ce qu'on suit sans problème c'est le White Bird de Gregg Araki. Doux, violent, drôle, triste, osé, du Araki sans faille qui plaît et choque avec plaisir. Du sexe à gogo, des paroles à faire pâlir une actrice porno, White bird est un indécent petit bijou du genre. Mention spéciale pour Shailene Woodley (Divergente, Nos étoiles contraires) qui montre une nouvelle fois la grande diva du septième art qui habite son corps frêle de lycéenne végane. Parfaite et flamboyante dans ce rôle d'ado à la découverte de sa sexualité, elle est aussi à l'aise devant la caméra que Gregg Araki dans la salle du CID de Deauville à prendre des photos avec tout le monde. D'ailleurs Gregg c'est le Monsieur cool de la compèt', le pote à tout le monde. Alors que certains cinéastes s'enferment dans leur hôtel 4 étoiles, lui s'amuse à se balader tranquillement un peu partout les mains dans les poches et tout sourire... bref, un petit homme attendrissant et qui ne se prend pas au sérieux. On aime!

Ne pas se prendre au sérieux est également la définition parfaite de l'invité d'honneur de cette journée: Will Ferrell (lire notre actualité). Accompagné de sa femme (qu'il a nommé «ma femme numéro 5» dans son discours), l'acteur à l'humour bien cocasse a offert le meilleur speech de l'année à Deauville. C'est bien simple: après avoir traversé les sièges de cinéma en enjambant les spectateurs, l'acteur aux célèbres bouclettes, à récité tout ce qu'il connaissait dans la langue de Molière. «Merci beaucoup, je m'appelle Will Ferrell, j'ai les yeux bleus, où est la gare, où est le moulin rouge, j'ai une barbe...» de quoi bien détendre l'atmosphère avant de voir Avant d'aller dormir de Rowan Joffé, présenté en avant-première. Comme dit Claude Lelouch, venu remettre l'hommage à Will Ferrell, «on a cruellement besoin de rire par les temps qui courent!». Mais ce n'est pas avec Avant d'aller dormir, qui réunit Nicole Kidman et Colin Firth (encore), qu'on va pouvoir rire. Si on a bien été détendu par l'ouverture de la soirée, le film nous a bien stressé. Rowan Joffé nous met en apnée pendant tout le film et en extase devant ces deux légendes du cinéma toujours autant surprenantes. Mention très bien à l'acteur Colin Firth qui, en beau salaud, nous montre que l'Oscar posé sur sa commode à Londres est bien mérité.

C'est donc abasourdie et peu rassurée (je ne vous indique pas le nombre de fois où j'ai regardé derrière mon dos en marchant dans les rues) que l'on va aller dormir, pour mieux se réveiller demain vers d'autres aventures.

Cannes 2014 : une ouverture sous le signe de la mémoire

Posté par kristofy, le 14 mai 2014

Kidman WIlson ouverture Cannes 2014

Le 67e Festival de Cannes a été officiellement lancé ce mercredi avec beaucoup de glamour hollywoodien grâce à Nicole Kidman et Tim Roth et aussi un peu d’exception culturelle française puisque Grace de Monaco est réalisé par Olivier Dahan, qui a dû batailler pour imposer la version de son montage.

Sur la scène du grand théâtre Lumière, Lambert Wilson a semblé très à l’aise dans son rôle de maître de cérémonie, se montrant polyglotte, malicieux, charmeur, et solennel : « Quel bonheur, quelle émotion, quel privilège, devant l’assistance la plus prestigieuse. Du premier au dernier rang : je vous dis bravo, vous êtes mes héros ». Il a ainsi autant salué les anonymes qui rêvent peut-être d’être devant ou derrière une caméra que des figures emblématiques du cinéma français que sont Henri Langlois (créateur de la Cinémathèque française) et Alain Resnais.

« Ne sommes-nous pas en train de perdre un peu la mémoire du cinéma ? Comme si l’évolution technique l’amenait à périmer son passé, alors qu’on n'a jamais été autant abreuvé de contenus ? Notre mission est que le cinéma, et les œuvres d’art en général, ne puissent jamais disparaitre (à part deux ou trois comédies que j’ai tournées au début de ma carrière). » Sous l’apparence anodine d’une question simple qui émaille un discours, c’est une thématique essentielle qui a été discrètement mise en avant. Le cinéma doit relever les défis de la restauration des œuvres, de la transmission des films les plus divers en provenance des autres pays, de la découverte sur grand-écran dans une salle de cinéma plutôt que sur le petit écran d’un ordinateur… Il s’agit de missions que le Festival de Cannes s’attache à poursuivre depuis des années sous l’impulsion commune de Gilles Jacob et de Thierry Frémaux avec notamment les sélections Cannes Classics et Cinéfondation.

L’exercice périlleux de la présentation d’une cérémonie d’ouverture a été brillamment  assuré par Lambert Wilson sous le signe d’une certaine complicité. Il est descendu de scène pour aller au milieu de la salle et inviter Nicole Kidman à danser quelques pas de salsa avec lui, et il a lancé la traditionnelle chanson Happy Birthday pour les anniversaires de Tim Roth et de Sofia Coppola. C’est le réalisateur Alfonso Cuarón (qui vient d’être oscarisé pour Gravity)  et la comédienne Chiara Mastroianni (dont le père est en photo sur l’affiche du Festival) qui ont déclaré le festival ouvert.

Le passage du discours qu'on va se répéter chaque jour jusqu’à la cérémonie de clôture sera : « Place au miracle ! »

L’instant glam’ : Laetitia Casta, Adèle Exarchopoulos, Aurélie Filippetti, Nicole Kidman…

Posté par cynthia, le 14 mai 2014

laetitia casta cannes 2014Oyé oyé cinéphiles, le 67e festival de Cannes a déroulé son tapis rouge aujourd'hui. Une ribambelle de célébrités talentueuses (ou pas) vont gravir les marches de Cannes durant deux semaines. Mais pourquoi, nous autres mortels, sommes fascinés par un geste aussi banal que de monter des escaliers? Et bien pour plusieurs raisons.

Prenez l'ouverture du Festival aujourd'hui. Le soleil brille, les cliquetis des paparazzis couvrent le bruit des oiseaux, Adèle Exarchopoulos illumine une nouvelle fois le tapis rouge cannois de son joli minois, Blake Lively accélère le rythme cardiaque de la gente masculine, Jane Campion arbore fièrement sa légendaire et brillante crinière tandis que Leila Hatami a revêtu la robe de sa défunte arrière grand-mère.

Néanmoins la star du jour n'est autre que Nicole Kidman, venue présenter en ouverture du festival le tant attendu Grace de Monaco. Vêtue d'une robe bleue somptueuse, elle agrippait de son bras le petit Tim Roth qui, bien qu'il lui arrive à la poitrine, fête ses 53 ans aujourd'hui. Saluons également le fan de Nicole qui brandissait un portrait géant d'elle, on pense qu'elle a dû aimer (ou avoir peur, au choix).

Toujours pas séduit par les marches cannoises ?

Laetitia Casta saura vous faire changer d'avis. La belle mannequin/actrice a littéralement ébouriffé le tapis rouge de sa robe bouffante de tous les côtés. Et ce n'est pas le talentueux journaliste Laurent Weil, qui en lui posant une question toute simple, a senti un vent glacial le traverser, qui nous dira le contraire :
- Laurent Weil : Girl power au festival cette année, Jane Campion, Sofia Coppola... les femmes sont à l'honneur ?
- Laetitia Casta : Mais les femmes sont à leur place! répond sèchement l’égérie de la marque L'Oréal.

Mr Weil, heureusement que vous aviez une veste afin de vous protéger de ce grand froid. Après, comprenez-la, elle le vaut bien. Par contre celle qui le vaut moins, c'est Aurélie Filippetti qui, vu le choix de sa robe, a dû perdre son styliste dans un grave accident cette semaine. A moins qu'elle n'ait été obligée de choisir sa robe dans le noir ce matin, parce que pour porter une nappe de cuisine à Cannes, faut être mal réveillé(e).

Ah Cannes et ses stars... c'en est presque de l'art. Une seule session de de contemplation ne nous suffit pas, c'est pour cela que je vous donne rendez-vous dès demain pour partager une nouvelle fois avec vous la présence de ces célébrités qui nous font tant rêver (ou rire)!

Cannes 2014 : la polémique enfle autour de Grace de Monaco

Posté par MpM, le 3 mai 2014

Nicole Kidman dans Grace de Monaco d'Olivier DahanC'est précédé de plusieurs polémiques que le film d'ouverture de la 67e édition du Festival de Cannes, le Grace de Monaco signé Olivier Dahan, arrivera sur la Croisette le 14 mai prochain, ainsi que dans les salles françaises où il sort simultanément.

Un conflit artistique oppose en effet depuis des mois le réalisateur à  son producteur américain Harvey Weinstein au sujet du montage final du film (voir notre actualité du 18 octobre 2013). D'après le producteur français du film, Pierre-Ange Le Pogam, les négociations continuent. "Partout ailleurs dans le monde", précise-t-il , "le film sortira sans problème dans la version d'Olivier Dahan". Lors de l'annonce de la sélection officielle, Thierry Frémaux avait également précisé que ce serait cette version qui serait projetée à Cannes.

Autre point de discorde, le scénario du film, qualifié par les enfants de Grace Kelly de "détournement" de l'histoire familiale "à des fins purement commerciales". Albert II, Caroline et Stéphanie protestent contre certaines "références historiques erronées et littéraires douteuses" et insistent sur le fait que Grace de Monaco "ne peut en aucun cas être qualifié de biopic". Selon eux, la production aurait refusé de prendre en considération "les très nombreuses observations formulées par le Palais, qui auraient eu pour conséquence une remise en question globale du scénario et des personnages".

Ils refusent donc d'être associés au film et ne se rendront pas au Festival cette année.

Une réaction que le réalisateur Olivier Dahan juge "un peu disproportionnée". "C'est un sujet délicat, voire douloureux", a-t-il déclaré au Parisien Magazine cette semaine, invitant les enfants de Grace à voir le film pour constater "qu'il n'y a rien de méchant". "J'ai lu que nous avions refusé de leur projeter, c'est faux", assure-t-il également. "Je revendique le droit de faire un film de fiction. Ce n'est pas un travail d'historien, mais d'artiste".

Même point de vue de la part des organisateurs du Festival qui évoquent le "droit à la licence poétique". "Le film n'est pas un biopic au sens strict du terme, de la vie à la mort", a ainsi déclaré le délégué général du festival Thierry Frémaux à l'AFP. "Il contribuera certainement de belle manière à la légende monégasque".

Quoi qu'il en soit, c'est surtout le casting du film (Nicole Kidman, Tim Roth, Paz Vega, Jeanne Balibar...) qui est attendu sur le tapis rouge le 14 mai prochain. Et comment le savent bien organisateurs de festival comme producteurs, une petite polémique est souvent une excellente manière de créer le buzz.

Grace de Monaco ouvrira le Festival de Cannes

Posté par vincy, le 24 janvier 2014

Nicole Kidman dans Grace de Monaco d'Olivier Dahan

Le film du cinéaste français Olivier Dahan, Grace de Monaco fera l’ouverture du 67e Festival de Cannes. Il sera projeté en avant-première mondiale le mercredi 14 mai 2014. Sa sortie, à l'origine prévue le 19 mars en France, est donc reportée au 14 mai.
Cette annonce explique le retrait ce matin du film dans le programme des sorties de son distributeur américain, The Weinstein Company. Il devait être dans les salles américaines le 14 mars. Aucune nouvelle date n'est annoncée pour les USA.

Initialement, le film devait sortir fin 2013, puis fin janvier 2014. Ce n'est donc que le énième report. Mais ce coup-ci, il a le droit au très grand honneur d'ouvrir le plus grand festival du monde.

Après des mois de confrontations entre le réalisateur et Harvey Weinstein, qui souhaitait un montage différent de la version de Dahan (lire notre actualité du 18 octobre 2013), Grace de Monaco semble prêt pour un lancement en fanfare : le glamour de la princesse et le mythe de la star Grace Kelly illumineront les marches de Cannes.

affiche grace de monacoPolémiques

Reste à savoir quelle version l'a emporté. Contractuellement, Weinstein n'a pas le final cut sur le film. "Ils veulent un film commercial, c'est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, tout ce qui est trop abrupt, en enlevant tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie. (...) Et les décisions ne sont prises que par rapport au marketing, à la sortie, etc." "Mais ce n'est pas encore fini, je n'ai pas abandonné" avait affirmé Olivier Dahan.
D'autres polémiques autour du film sont apparues, notamment la colère toute diplomatique et très médiatique de la Principauté de Monaco. Les trois enfants de grace ont rejeté le scénario, considérant que l'histoire a été réécrite, avec de nombreuses inexactitudes historiques et des scènes complètement inventées.

Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly (Nicole Kidman) devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III (Tim Roth) en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle. Elle tournait alors avec les plus grands réalisateurs hollywoodiens (John Ford, Alfred Hitchcock, Fred Zinnemann) et avait déjà été couronnée d’un Oscar. Six ans plus tard, alors qu’il lui est parfois difficile d’endosser sa fonction, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood pour jouer dans son nouveau film, Marnie. Au même moment, la France menace de taxer, voire d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est devenue la monarque. Grace, actrice ou princesse? C'est l'heure du choix.

Le film est produit par Pierre-Ange Le Pogam (ex d'Europacorp et qui a créé sa structure Stone Angels, Uday Chopra et Arash Amel (par ailleurs coscénariste avec Dahan). Le casting, outre Kidman et Roth, regroupe Frank Langella, Parker Posey, Jeanne Balibar, Sir Derek Jacobi et Paz Vega. Le projet a été lancé il y a deux ans (lire notre actualité du 11 janvier 2012). Olivier Dahan, 46 ans, a notamment réalisé La Möme (La vie en rose) en 2007 mais aussi Les seigneurs (2012), Les rivières pourpres II, Le petit poucet.

Nicole Kidman viendra en habituée du Festival. En 2012, elle était en compétition avec Paperboy et hors-compétition avec Hemingway & Gellhorn, en 2003 on l'y a vue dans Dogville, en 2001 elle avait déjà fait l'ouverture avec Moulin Rouge!, en 1995 elle était sur la croisette avec Prête à tout et en 1992 avec Horizons lointains. L'an dernier, Kidman était membre du jury de la compétition. Lors de la cérémonie d'ouverture, elle croisera Jane Campion, présidente du jury, avec qui elle a tourné Portrait de femme en 1996.

Nicole Kidman, Hugo Weaving et Guy Pearce réunis dans un film australien

Posté par vincy, le 20 octobre 2013

nicole kidmanUn film australien s'offre un casting hollywoodien. D'origine australienne précisons-le. Strangerland va réunir Nicole Kidman, Hugo Weaving et Guy Pearce d'après le magazine Variety.

Ce drame à suspens retrace l'histoire d'un couple dont les enfants, des adolescents, ont disparu dans l'Outback australien.

Réalisé par Kim Farrant (à qui l'on doit le documentaire Naked on the Side), l'histoire a été imaginée par la scénariste pour la TV Fiona Seres il y a quelques années ; une nouvelle version a été coécrite avec le réalisateur de court-métrage Michael Kinirons. Screen Australia envisage déjà le potentiel du film en ciblant un grand festival pour son lancement en 2015 (comprendre Berlin, Venise ou Cannes) et servir ainsi de vitrine au cinéma australien.

Kidman semble vouloir revenir à son cinéma d'origine puisque d'ici la fin de l'année, elle sera à l'affiche du film australien Railway Man, de Jonathan Teplitzky, aux côtés de Colin Firth. Elle vient également d'achever le thriller de Rowan Joffe, Before I Go to Sleep, toujours avec Colin Firth, Grace de Monaco d'Olivier Dahan et tourne actuellement Paddington, un film familial avec, encore Colin Firth. Enfin, elle est attendue sur Queen of Desert, le prochain Werner Herzog, avec James Franco et Robert Pattinson, où elle remplace son amie Naomi Watts, iniitalement prévue.

Hugo Weaving, éternel méchant du cinéma hollywoodien depuis Matrix, continue les aventures du Hobbit. Quant à Guy Pearce, vu récemment dans Iron Man 3, il vient de finir le tournage de The Rover, avec Robert Pattinson (lire notre actualité du 4 mai 2012).

Grace de Monaco : Olivier Dahan sous l’emprise « maléfique » d’Harvey Weinstein

Posté par vincy, le 18 octobre 2013

Nicole Kidman dans Grace de Monaco d'Olivier Dahan

Dans un entretien à Libération, le cinéaste Olivier Dahan (La Môme) explique pourquoi son film Grace de Monaco, avec Nicole Kidman, a vu sa sortie en salles décaler de quelques mois : "ils le sortent quand ils veulent". Mais, Dahan confie : "J’ai envie de travailler en équipe, pas de me battre avec la production ou le distributeur."

"Le film que je suis en train de terminer est compliqué à finaliser. Enfin pour moi il est fini. Il est compliqué dans le relationnel avec les uns et les autres surtout" amorce le cinéaste. Il pense même arrêter le cinéma, "vampire" qui avale sa vie.

Deux versions du film pour l'instant

"Ce qui est compliqué en ce moment, c’est de faire en sorte que vous, les critiques, vous puissiez critiquer ma version du film, et pas celle d’un autre. Mais ce n’est pas encore fini, je n’ai pas abandonné. (...) On a beau essayer de lutter, quand on affronte un distributeur américain, Weinstein pour ne pas le citer, il y a peu de solutions: soit on leur dit «démerdez-vous avec votre tas de merde», soit on s’arc-boute pour faire en sorte que le chantage opéré ne soit pas aussi violent."

Il réfléchit à quelques moyens de pression, comme ne pas signer son film. Dahan précise : "Il y a deux versions du film pour l’instant, la mienne et la sienne… que je trouve catastrophique".

De façon confuse, mais avec un propos très clair, Dahan accuse l'industrie du cinéma, l'argent, la stratégie marketing : "Ils veulent un film commercial, c’est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, tout ce qui est trop abrupt, en enlevant tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie.(...) Et les décisions ne sont prises que par rapport au marketing, à la sortie, etc. Tout ce qui est chiant en fait, et vient polluer un film, que par ailleurs d’autres gens ont vu, et aiment beaucoup. C’est un problème d’ego mal placé, une histoire de manipulation et de pouvoir. Pas de cinéma au sens strict. Le cinéma est très secondaire dans tout ça, d’où mon désintérêt qui commence à venir pour ce film."

Nicole Kidman et Olivier Dahan sur le tournage de Grace de MonacoLe film ne devrait pas ressembler à la bande annonce

Le cinéaste révèle aussi une tendance malsaine : "on fait une bande-annonce avant même que le montage du film soit fait. Là, en l’occurrence, ils ont fait une bande-annonce qui ne correspondait pas au film, puis ils essaient de faire en sorte que le film ressemble à la bande-annonce, c’est absurde. (...) Je comprends que le distributeur s’en charge et fasse la bande-annonce. Mais entre ça et un film, il y a un monde. Et faire ensuite en sorte que le film ressemble à la bande-annonce, c’est autre chose. Et puis Grace de Monaco est un film français, il ne faudrait pas que ça fasse jurisprudence."

Pas naïf, il rappelle que ce n'est pas un film hollywoodien où le producteur a généralement le final-cut : "là c’est un film français, donc logiquement il ne devrait pas y avoir ce genre de problème. Le distributeur américain, aussi puissant qu’il puisse être, n’a pas accès aux rushes normalement." Or, Dahan avoue que The Weinstein Company s'est "arrogé le droit de le faire", à son insu. Le même Weinstein a été accusé il y a quelques semaines d'avoir tranché violemment dans Le transperceneige pour la sortie américaine du film de Bong Joon-ho (lire notre article).

En guise de réconfort, Olivier Dahan pense qu'il va en finir avec les super-productions. Il souhaite revenir à quelque chose de plus radical, de plus abrupt, comme pour ses premières oeuvres.  "Je vais certainement écrire la suite de Déjà Mort. J’avais perdu l’envie d’écrire ces dernières années, c’est pour ça que j’ai fait des films… un peu disparates on va dire."

Cannes 2013 : le jury de la compétition officielle

Posté par MpM, le 24 avril 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxJury à la fois glamour et brillant pour cette 66e édition du festival de Cannes. Le président Steven Spielberg sera en effet entouré de quatre acteurs dont deux lauréats d'un prix d'interprétation cannois et de quatre réalisateurs dont un Palmé. A noter que la répartition est parfaite puisque la moitié du jury est constitué de femmes, dont deux réalisatrices.

Le jury chargé de décerner la Palme d'Or le 26 mai prochain sera donc composé de :

- Steven Spielberg (réalisateur américain) - le président du jury

Steven Spielberg était le seul cinéaste de sa génération (Coppola, Scorsese...) à ne pas avoir été président du jury à Cannes. Oubli désormais réparé. En tant que réalisateur, il a monté les marches bien des fois : avec Sugarland Express en 1974 (il remporte le Prix du scénario), en 1982 avec E.T. l'extra-terrestre qui est présenté en clôture, pour la dernière séance du Palais Croisette, quatre ans plus tard avec La couleur pourpre qui est sélectionné hors-compétition, et en 2008 pour l'avant-première mondiale d'Indiana Jones et le Royaume du crane de cristal, toujours hors-compétition.

- Nicole Kidman (actrice américaine)

Elle est venue plusieurs fois à Cannes, notamment en 2001 pour Moulin Rouge de Baz Luhrmann qui faisait l'ouverture. En 2003, elle aurait mérité le prix d'interprétation pour Dogville de Lars von Trier. En 2012, elle était de retour avec Paperboy de Lee Daniels et un rôle joyeusement sulfureux.

- Daniel Auteuil (acteur et réalisateur français)

Il a reçu le prix d'interprétation masculine en 1996 pour Le Huitième Jour, ex-æquo avec Pascal Duquenne. Il est revenu sur le tapis rouge en 2002 pour L'adversaire, en 2005 pour Peindre ou faire l'amour et pour Caché.

- Christoph Waltz (acteur autrichien)

Cannes est le lieu qui l'a révélé en lui remettant le prix d'interprétation masculine en 2009 pour son rôle d'officier SS dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino.  Depuis, il a reçu deux Oscars du meilleur second rôle pour Inglourious Basterds et Django Unchained.

- Ang Lee (réalisateur taïwanais)

Le double Oscarisé (Le secret de Brokeback Mountain et L'odyssée de Pi) n'a jamais eu de chance à Cannes, où il a présenté en compétition The ice storm et Taking woodstock qui n'ont pas séduit les jurés. Son fameux Tigre et dragon fut quant à lui montré hors compétition.

- Cristian Mungiu (réalisateur roumain)

Sa première participation à la compétition cannoise lui a valu une Palme d'Or à Cannes. C'était en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Depuis, il est revenu sur la Croisette en section Un certain regard en 2009 (Contes de l'âge d'or) et en compétition en 2012 avec Au-delà des collines qui a reçu le prix du scénario et un double prix d'interprétation féminine.

- Vidya Balan (actrice indienne)

Révélée au milieu des années 2000, Vidya Balan est actuellement l'une des actrices indiennes les plus réputées en Inde. Elle a notamment reçu tous les honneurs cinématographiques pour son rôle d'une actrice prête à tout pour réussir dans The Dirty Picture de Milan Luthria en 2011. Sa présence au jury s'ajoute à la forte représentation de l'Inde à Cannes cette année, dans le cadre du centenaire du cinéma indien.

- Lynne Ramsay (réalisatrice britannique)

Lynne Ramsay est venue à Cannes dès son premier long métrage, Ratcatcher, présenté à Un Certain Regard. En 2002, Morvern Callar (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs) reçoit le prix de la jeunesse du meilleur film étranger. Neuf ans plus tard, elle est en compétition avec We need to talk about Kevin. Cette année, en plus de son rôle de jurée, elle accompagne son court-métrage Swimmer à la Quinzaine des Réalisateurs.

- Naomi Kawase (réalisatrice japonaise)

C'est une habituée du festival de Cannes où elle a remporté la Caméra d'or en 1997 avec son premier long métrage Suzaku. Depuis, elle est venue en compétition avec Shara (2003), La forêt de Mogari (Grand prix en 2007) et Hanezu, l'esprit des montagnes en 2011.

Paz Vega sera Maria Callas dans le biopic sur Grace de Monaco

Posté par vincy, le 3 août 2012

Olivier Dahan a choisi l'actrice espagnole Paz Vega pour incarner la cantatrice Maria Callas dans Grace de Monaco, son biopic sur la Princesse Grace (voir actualités du 11 janvier et du 18 mai).

Grace Kelly sera interprétée par Nicole Kidman. Maria Callas, à l’époque compagne du milliardaire Aristote Onassis et gros actionnaire de la Société des Bains de Mer (la société qui gère notamment les casinos de Monaco) était devenue une proche de la princesse.

Paz Vega, révélée en 2001 avec Lucía y el sexo de Julio Medem (Prix Goya du meilleur espoir féminin), est une des actrices espagnoles les plus connues. On l'a vue dans Parle avec elle (Hable con ella) de Pedro Almodóvar, Novo de Jean-Pierre Limosin, Spanglish de James L. Brooks, Le Mas des alouettes (La masseria delle allodole) de Paolo et Vittorio Taviani, Eyes of War de Danis Tanovic, L'Ange du mal (Vallanzasca - Gli angeli del male) de Michele Placido. Elle sera du casting du prochain Pedro Almodovar, Los amantes pasajeros.

Maria Callas a déjà été incarnée par Fanny Ardant dans Callas Forever et Faye Dunaway développe actuellement l'adaptation de la pièce sur la cantatrice, Master Class.

Cannes 2012 : des projets avec Scott-Thomas, Roth, Chomet, Kidman …

Posté par vincy, le 18 mai 2012

- Philippe Claudel va retrouver Kristin Scott-Thomas, la star de son premier long métrage, Il y a longtemps que je t'aime (2008). Pour son prochain film, Avant l'hiver, le réalisateur de Tous les soleils,  a aussi enrôlé Daniel Auteuil et Leila Bekhti.

- Tim Roth rejoint Jean Dujardin et Cécile de France pour le prochain film d'Eric Rochant, Mobius, un thriller d'espionnage. Roth, actuel Président du jury d'Un certain regard, interprétera un oligarche russe suspecté d'avoir blanchi de l'argent.

- Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville, L'illusionniste) collaborera de nouveau avec Les Armateurs, après sa parenthèse chez Pathé, pour son prochain film d'animation, en finalisation d'écriture. Swing Popa Swing est le prequel des Triplettes de Belleville et reviendra sur l'enfance du trio.

- Gabriel Lucien-Laferrière change de genre. Après Neuilly Sa Mère, le réalisateur adaptera le roman de Laurent Bénégui, SMS. Le tournage débutera en mars 2013 sous la houlette des productions du Trésor. Le livre est un thriller où un homme se fait voler son smartphone. De là, son enfant disparaît, sa femme le quitte, la parano l'emporte, et il ne va pouvoir compter que sur une ex-amie travaillant pour une compagnie de télécom.

- Ce sera finalement Nicole Kidman qui incarnera Grace Kelly dans Grace de Monaco, le biopic écrit par Arash Amel et réalisé par Olivier Dahan (La Môme). Le film se concentrera sur l'année 1962 quand, Princesse depuis 6 ans, Alfred Hitchcock la sollicite de nouveau pour un film.

- Mahamat-Saleh Haroun, à qui l'on doit Un homme qui crie, prix du jury à Cannes en 2010, s'apprête à reprendre les chemins des plateaux pour Grigris. Le tournage est programmé au Tchad cet automne.