Lars Von Trier lance ses films en VOD en attendant de trouver l’actrice de son prochain film

Posté par kristofy, le 31 mai 2011

Melancholia était annoncé avec la mystérieuse accroche "le plus beau film sur la fin du monde", et il s’est révélé être un des films les plus beaux de ce 64e Festival de Cannes. Cependant les médias ont préféré occulter le film pour faire des titres sur une provocation malvenue, une bêtise plus qu'une offense, de Lars Von Trier. La presse avide d’un scandale cannois tenait son os pour un emballement médiatique, et permettait de reprendre la main sur ce Festival de Kahn qui occupait tout l'espace médiatique. On retiendra de cette affaire la réaction de Catherine Deneuve, son actrice de Dancer in the Dark : "Ce qui me choque surtout, c'est l'utilisation absolument extravagante qui est faite, maintenant, de tous les propos tenus".

Lars Von Trier avait pourtant une annonce importante à communiquer : l’ensemble de ses films en version numérique sont dorénavant disponibles en téléchargement sur un site VOD spécialement dédié. Sa société de production Zentropa  a lancé le 18 mai son catalogue de films en vidéo à la demande, ceux de Von Trier et la centaine de films produits depuis 1992 (dont beaucoup d’inédits jamais édités en DVD). La plupart des titres sont au prix de 3 euros et les nouveautés sont à 4 euros, les séries télé et les courts-métrages sont à 1 euro. L’adresse web où trouver ces différents films est celle-ci : www.zentropaondemand.com

Un réalisateur qui sublime ses comédiennes

Suite au scandale cannois, certains partenaires économiques hésitent à continuer à accompagner le prochain film de Lars Von Trier. Qu’en sera-t-il des actrices ? Il avait déjà annoncé un futur projet qui avait pour titre The Nymphomaniac sur la naissance érotique d’une femme... Vu son palmarès cannois, les comédiennes devraient se bousculer.

Chose rare, Catherine Deneuve avait elle-même contacté le réalisateur pour lui dire son envie de jouer sous sa direction. Dancer in the Dark remportera la palme d’or du Festival de Cannes 2000 ainsi que le prix d’interprétation féminine pour Björk. A noter que si ses films suivants ont fait la part belle aux rôles de femmes de nombreuses actrices qui s’étaient engagées à jouer pour lui se sont ensuite désistées perturbant la production de ses projets. Déjà pour Dancer in the Dark c’est Björk qui avait quitté le tournage après une dispute, elle reviendra ensuite terminer le film qui sera un triomphe.

Nicole Kidman sans doute à la recherche d’un Oscar s’engage pour une trilogie Dogville-Manderlay-Washington ; elle joue que dans le premier film en se désistant pour le second (dont le script contient une critique des Etats-Unis et une scène de sexe avec un esclave noir) pour tourner à la place Ma sorcière bien-aimée. Elle est remplacée par une autre rousse Bryce Dallas Howard dans Manderlay (le troisième film Washington reste au stade de scénario).

Pour Antichrist le rôle de la femme avait été prévu pour l’actrice Eva Green qui quitte la production à quelques semaines du tournage (à cause des scènes intimes prévues par le cinéaste). Charlotte Gainsbourg gagnera le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2009.

Pour Melancholia le rôle d’une des deux sœurs était écrit pour Penélope Cruz, elle lui avait fait part de son envie de tourner avec lui ; le scénario est écrit pour elle, jusqu'à ces chevaux dont elle est fan. Mais elle y renonce pour s’engager sur la suite Pirates des Caraïbes 4. Il propose le rôle à Kirsten Dunst qui vient elle aussi de remporter le prix d’interprétation féminine à Cannes. Melancholia sortira en France le 10 août.

Paltrow jouera la femme de Kidman

Posté par vincy, le 21 novembre 2009

Gwyneth Paltrow rejoint Nicole Kidman dans The Danish Girl. Deux actrices oscarisées et très présentes dans les magazines de mode dans un film... sulfureux. En effet , le film de Thomas Alfredson est l'adpatation du roman de David Ebershoff, racontant l'histoire entre le premier transsexuel (Kidman) et sa femme (Paltrow).

Paltrow a clairement besoin de relancer sa carrière. Elle sera à l'affiche d'Iron Man 2 en mai prochain. Hormis Iron Man, la comédienne n'a pas eu un seul succès au box office depuis 2001. On l'a quand même remarquée dans Two Lovers de James Gray l'an dernier.

Le projet est soutenu et coproduit par Kidman qui après une décennie flamboyante (sept hits internationaux) veut se concentrer sur des films qui lui tiennent plus à coeur. Il faut remonter à Birth en 2004 pour lire de bonnes critiques à son sujet.

Kidman n’a plus le goût pour le Woody Allen

Posté par vincy, le 13 mai 2009

Nicole Kidman abandonne le projet sans titre que Woody Allen devait tourner cet été. Le casting qui avait été bouclé cet hiver (voir actualité du 26 mars) comprenait Antonio Banderas, Anthony Hopkins, Josh Brolin, Naomi Watts et Freida Pinto. Aucune justification n'a été invoquée, et aucun nom pour la remplacer n'a pour l'instant été communiqué.

Les fans seront sans doute déçus et ne pourront pas se consoler avec ce spot très fade pour la marque Schweppes qui inonde actuellement les écrans.

Woody Allen attire Nicole Kidman dans ses filets

Posté par vincy, le 26 mars 2009

Nous avions déjà annoncé l'arrivée de l'australienne Naomi Watts dans le casting du film que Woody Allen tournera cette année (et sortira en 2010). Casting excitant puisqu'on y croisait l'espagnol Antonio Banderas, l'américain Josh Brolin, le britannique Anthony Hopkins et la "slumdog millionaire" Freida Pinto.
Il faut désormais ajouter Nicole Kidman au générique alphabétique du film. De mémoire de cinéphile, on doit remonter à Sean Penn en 2001 pour trouver une telle star de catégorie A dans une réalisation de Woody Allen.

Naomi Watts chez Woody Allen et Doug Liman

Posté par vincy, le 24 février 2009

naomi wattsNaomi Watts a dit "Oui" à Woody Allen. Elle rejoint le casting de son prochain tournage, où se donneront la réplique Josh Brolin (No Country for Old Men, Harvey Milk), Sir Anthony Hopkins (Le silence des Agneaux), Antonio Banderas et la jeune Freida Pinto (la belle de Slumdog Millionaire).

Elle a aussi donné son accord pour incarner l'agent de la CIA Valérie Plame Wilson dans Fair Game. Cette agent avait été l'objet d'un scandale politique quand des hauts responsables du gouvernement Bush avaient révélé son identité et sa fonction. Le film sera réalisé par Doug Liman (Mr & Mrs Smith, Jumper) et Sean Penn négocie actuellement son contrat pour interpréter l'Ambassadeur Joseph Wilson. Le procuteur de ce projet, William Pohlad, est aussi celui du dernier film de Penn, Into the Wild.

L'enquête était présenté à Berlin, en ouverture. Mais il n'est pas sûr que le film, avec son faible box office en Amérique du Nord, soit profitable pour la carrière de Naomi Watts. Depuis King Kong en 2005, et hormis le Cronenberg (Les promesses de l'ombre), l'Australienne enchaîne les flops. Depuis quelques mois, son nom est rattaché à des drames confidentiels (Mother and Child, en tournage actuellement) ou en costumes (King Lear).

Les Oscars, pour la gloire…

Posté par vincy, le 23 février 2009

hugh jackmanLe noir était la couleur du soir des Oscars. Même Angelina Jolie la jouait sobre. La cérémonie, qui flirtait souvent avec Broadway, n'aura pas été si courte que ça. Mais le style y était, les innovations n'étaient pas inintéressantes, et Jackman a fait un bon job.

Côté remettants, reconnaissons que ça avait de la classe, hormis cette incongruité d'avoir donné à Reese Witherspoon l'honneur de présenter l'Oscar du meilleur réalisateur. Steven Spielberg pour le meilleur film, des jeunes mecs sexys comme James Franco, Robert Pattinson et Zac Efron, des jeunes filles sexy comme Jessica Biel et Natalie Portman, des stars issues de la télé (Sarah Jessica Parker, Jennifer Aniston, Tina Fey)... Et quelle bonne idée ces quintets pour présenter les catégories d'interprétation, garantissant ainsi le glamour.

Pour le second rôle masculin, Kevin Kline, Christopher Walken, Cuba Gooding Jr, Alan Arkin et Joel Grey donnaient le to. Cinq ex-gagnants de la catégorie, toutes générations confondues. Pour le second rôle féminin, Whoopi Goldberg, Goldie Hawn, Anjelica Huston, Eva Marie-Saint  et Tilda Swinton se partageaient la scène. Sophia Loren, Shirley MacLaine, Marion Cotillard, Nicole Kidman et Halle Berry formaient l'actrice parfaite. Michael Douglas, Adrien Brody, Robert de Niro, Anthony Hopkins et Ben "Gandhi" Kingsley composaient le meilleur acteur.

kate winslet sophia loren marion cotillardAnna Hathaway incarne Nixon 

Côté vocal, point de Peter Gabriel.

Mais Queen Latifah rendit hommage aux morts, Anne Hathaway participa à la séquence d'ouverture de Jackman, et celui-ci, avec Beyoncé Knowles, Zac Efron, Vanessa Hudgens, Amanda Seyfried et Dominic Cooper dansèrent et chantèrent sur un medley de comédies musicales créé par Baz Luhrmann. 

A. R. Rahman, John Legend et Mahalaxmi Iyer interprétèrent le médley des trois chansons en lice pour cet Oscar.

ben stiller natalie portmanCôté répliques et remerciements, les Oscars furent ni pire ni meilleurs que d'habitude. Hugh Jackman fut étincelant, dès les premiers instants, avec grâce, dérision, sens du spectacle, en chant comme en danse.

Il n'a pas hésité à vanner ses collègues comme Meryl Streep et ses 15 nominations ("c'est difficile de ne pas penser qu'elle prend des stéroïdes") ou Mickey Rourke ("nous avons 7 minutes de retard sur le programme, mais si tu gagnes, nous allons passer à vingt minutes"). 

En revanche, il n'avait rien de prévu pour "Brangelina". "Je n'ai aucune plaisanterie à leur sujet, je dois juste, contractuellement, mentionner cinq fois leur nom durant la soirée."

penelope cruzFinalement ce fut le père de Heath Ledger qui reçu l'Oscar posthume (voir actualité du 25 janvier). Penelope Cruz ne s'est pas évanouie, mais elle en a caressé l'idée.

Simon Baufoy a confié que pour lui il y a des endroits où on ne s'imagine pas aller : "la Lune, le Pôle sud, le podium de Miss Univers et la scène des Oscars".

On conclura avec le deuxième Oscar de Sean Penn pour sa personnification magistrale de l'activiste Harvey Milk. Un club très fermé de 37 acteurs et actrices. Lui aussi vêtu de noir, sage et posé, il a commencé par un provocateur "Merci, bande d'amateurs de tapettes pro-communistes, je ne m'attendais pas à ça".
sean pennDans une Californie encore blessée d'avoir rejeté par référendum le mariage gay, il a joué les porte-flambeaux et donné la tonalité politique de la soirée : "Je pense que c'est le moment pour ceux qui ont voté pour l'interdiction du mariage homosexuel  de s'asseoir et de réfléchir à leur grande honte et à la honte dans les yeux de leurs petits enfants s'ils continuent à se comporter ainsi. Nous devons avoir des droits égaux pour tous." Il a enfin cité Obama et Rourke. "Je suis très, très fier de vivre dans un pays qui élit un homme élégant comme président et un pays qui crée des artistes courageux." Il se tourne alors vers l'interprète de The Wrestler :  "Des artistes courageux qui, en dépit d'une grande sensibilité ont surmonté d'énormes défis, se relève et qui est mon frère."

hugh jackman anne hathaway

Le premier transexuel de l’histoire incarné par Nicole Kidman

Posté par vincy, le 15 novembre 2008

On l'attend avec impatience dans Australia, le nouveau Baz Luhrman, qui sort durant la période des fêtes. L'australienne Nicole Kidman vient de signer, avec la sud-africaine Charlize Theron, son engagement dans le film The Danish Girl. Les deux comédiennes avaient été oscarisées l'une après l'autre (2003 pour Kidman, 2004 pour Théron).

Kidman y incarnera le premier transexuel de l'histoire. Le film s'inspire de l'histoire vraie des artistes danois Einar et Greta Wegener. Einar, un homme, avait subi en 1931 une opération chirurgicale pour devenir une femme, devenant ainsi le premier transexuel.

Le film est adapté d'un roman de David Ebershoff et sera réalisé par Anand Tucker, à qui l'on doit le joli Hilary and Jackie mais aussi le méconnu Shopgirl, adaptation du roman homonyme de Steve Martin.

A l’ère de GTA IV

Posté par vincy, le 10 mai 2008

On le sait depuis plusieurs années, les jeux vidéos représentent la principale « menace » pour l’industrie du cinéma. La concurrence en matière de divertissement est d’autant plus rude que l’interactivité permet un défoulement personnel que n’offre pas le cinéma. Le lancement mondial et réussi  de Grand Theft Auto IV peut d’ailleurs faire réfléchir. Qu’un jeu s’offre des affiches dans toute la France c’est déjà ambitieux. Mais qu’une publicité télévisée envahisse les petits écrans, voilà qui va devoir nous faire repenser nos idéologies traditionnelles quant à la publicité des produits culturels comme le livre et les sorties de films en salles. Car il ne s’agit pas d’un simple jeu vidéo érigé en machine marketing.

Quand Nicole Kidman vante les vertus d’un jeu mnémotechnique de Nintendo, les ventes de DS explosent (70% de parts de  marché dans le monde). Et c’est le budget loisirs qui est ainsi amputé de 200 euros. 20 places de cinéma pour une durée de jeu bien plus  grande que 140 heures. Ne parlons pas de la Wii qui immerge le joueur dans le programme (sport, remise en forme, courses poursuites…) : il se vend désormais une console Wii sur deux sur la planète. Sony réplique en offrant une console capable de lire des films en format Blu-ray. Le film n’est alors qu’un bonus !
Quant aux jeux vidéos issus de films, inquiétons-nous aussi de l’ampleur prise, et disons-le de l’emprise, sur nos habitudes de consommation : 5 million de jeux Shrek, 27 millions pour les trois premiers Harry Potter. Dorénavant, le livre a deux produits dérivés incontournables, le film et le jeu. Le Monde de Narnia, le jeu, a ainsi coûté 30 millions de dollars en développement, l’équivalent d’un gros budget pour un film français.
Tandis que le DVD voit ses ventes s’écrouler, que les chaînes de télé constatent une baisse d’audience sur les tranches de cinéma en prime-time, le cinéma va devoir résister, en offrant des films véhiculant de l’émotion, en s’ouvrant à des narrations et des styles plus abstraits, ou en pariant sur la 3D en ce qui concerne les blockbusters.
Cependant on voit mal comment nos professions vont s’armer face à un public, notamment les moins de 18 ans qui ont grandit avec un joy-stick dans la main, en pleine mutation comportementale (Internet, téléphonie mobile…). Les professionnels du cinéma ont trop tendance à n’y voir qu’un produit dérivé là où il s’agit d’un concurrent audiovisuel comme les autres. D’autant qu’en n’étant pas vraiment reconnu comme un secteur culturel spécifique, le jeu vidéo se développe dans son coin, à Montreuil, Lyon ou Montréal. Dans son dernier bilan 2007 sur les chiffres clés de la culture, le Ministère oublie complètement de répertorier les ventes de jeux et de consoles. Révélateur, non ?

« Jumpons » dans le futur

Posté par vincy, le 18 février 2008

Alors que Jumper sort quasiment partout en même temps (mais l'affiche le dit d'elle même : "le monde n'a plus de limites"), Doug Liman, son réalisateur, a déjà lancé son nouveau projet : l'histoire réelle de Valerie Plame et de son mari (l'ambassadeur Wilson), dans le piège d'un complot médiatico-politique où la CIA, la Maison Blanche et le New York Times n'ont pas des rôles anodins. Hollywood va de plus en plus vite à traiter l'histoire récente. Il promet un style original pour illustrer cete folie qui a conduit le Président Bush a révélé l'identité d'un agent de la CIA pour discréditer les accusations de son mari assurant que les USA avaient falsifié des preuves pour pouvoir justifier leur intervention en Irak. Dans le rôle de Plame, Liman souhaiterait y voir Nicole Kidman.