Golden Globes 2018 : Three Billboards, Lady Bird et Big Little Lies raflent la mise

Posté par wyzman, le 8 janvier 2018

C'est cette nuit qu'avaient lieu les 75e Golden Globes. L'occasion pour l'Hollywood Foreign Press Association de récompenser les professionnels de l'audiovisuel (cinéma et série) qui ont marqué l'année par leur travail. Si les résultats des Golden Globes n'ont aucune incidence sur les Oscars, rappelons que ceux-ci sont souvent similaires. Côté films, Three Billboards, Les Panneaux de la vengeance s'est démarqué en emportant les prix de meilleur film dramatique, meilleure actrice, meilleur acteur dans un second rôle et meilleur scénario. Chez les séries, c'est bien évidemment Big Little Lies qui est repartie avec le titre de meilleure mini-série, meilleure actrice dans une mini-série et meilleurs actrice et acteur dans un second rôle dans une mini-série. Une razzia qui surclasse The Marvelous Mrs. Maisel et The Handmaid’s Tale (deux prix chacun). Clairement, si on ajoute Lady Bird et The Handmade's Tale, les médailles d'argent en nombre de prix, les Golden Globes ont primé des films et des séries dominés par des femmes fortes.

D'ailleurs la cérémonie était clairement politique, féministe et engagée, avec, en plus la consécration d'Oprah Winfrey, première femme afro-américaine à recevoir le Cecil B. DeMille Award. Côté diversité en revanche, il y a des efforts à faire... Call Me By Your Name et Get Out ont été humiliés. La Forme de l'eau limite tout juste la casse avec le prix de la réalisation pour Guillermo del Toro et celui de la musique.

Malgré son prix du scénario à Venise et le prix du public à Toronto, Three Billboards n'avait pas été choisi comme meilleur film par les différents palmarès ces dernières semaines. Sa domination ce soir rouvre ainsi la course pour les Oscars. En dominant déjà les nomination des Screen Actors Guild Awards, il s'imposait comme l'un des favoris face aux autres. Avec deux prix, Lady Bird confirme aussi son statut d'outsider à surveiller. Mais la presse étrangère a clairement remis un jeton dans la machine pour relancer les spéculation.

Grâce à son studio Fox Searchlight, la Fox repart avec 7 prix côté cinéma, loin devant A24 et ses 3 récompenses. Les productions à gros budgets ont été snobées et devraient l'être aux Oscars. En TV, HBO domine avec 4 récompenses (contre 2 pour Hulu et 2 pour Amazon Studios). Mais on soulignera surtout qu'hormis Nicole Kidman et Laura Dern (4e et 3e Golden Globe respectivement), tous les récipiendaires reçoivent ici leur première récompense à cette cérémonie, y compris les vétérans Frances McDormand et Gary Oldman.

FILMS

Meilleur film, drame
Call Me by Your Name
Dunkirk
The Post
The Shape of Water
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur film, comédie ou musical
The Big Sick
Get Out
The Greatest Showman
I, Tonya
Lady Bird

Meilleur acteur, drame
Timothée Chalamet, Call Me by Your Name
Daniel Day-Lewis, Phantom Thread
Tom Hanks, The Post
Gary Oldman, Les heures sombres
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleur acteur, comédie
James Franco, The Disaster Artist
Hugh Jackman, The Greatest Showman
Daniel Kaluuya, Get Out
Ansel Elgort, Baby Driver
Steve Carell, Battle of the Sexes

Meilleur actrice, drame
Jessica Chastain, Molly’s Game
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Meryl Streep, The Post
Michelle Williams, All the Money in the World

Meilleure actrice, comédie
Judi Dench, Victoria & Abdul
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird
Emma Stone, Battle of the Sexes
Helen Mirren, The Leisure Seeker

Meilleur réalisateur
Guillermo del Toro, The Shape of Water
Martin McDonagh, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Nolan, Dunkirk
Ridley Scott, All The Money in the World
Steven Spielberg, The Post

Meilleur acteur dans un second rôle
Willem Dafoe, The Florida Project
Armie Hammer, Call Me by Your Name
Richard Jenkins, The Shape of Water
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Christopher Plummer, All the Money In the World

Meilleure actrice dans un second rôle
Mary J. Blige, Mudbound
Hong Chau, Downsizing
Allison Janney, I, Tonya
Laurie Metcalf, Lady Bird
Octavia Spencer, The Shape of Water

Meilleur scénario
The Shape of Water
Lady Bird
The Post
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Molly’s Game

Meilleure bande originale
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
The Shape of Water
Phantom Thread
The Post
Dunkirk

Meilleure chanson originale
“Home”, Ferdinand
“Mighty River”, Mudbound
“Remember Me”, Coco
“The Star”, The Star
“This Is Me”, The Greatest Showman

Meilleur film en langue étrangère
Une femme fantastique
First They Killed My Father
In the Fade
Faute d'amour
The Square

Meilleur film d'animation
The Boss Baby
The Breadwinner
Coco
Ferdinand
Loving Vincent


TELEVISION

Meilleure série, drame
The Crown
Game of Thrones
The Handmaid’s Tale
Stranger Things
This is Us

Meilleure série, comédie
Black-ish
The Marvelous Mrs. Maisel
Master of None
SMILF
Will & Grace

Meilleure mini-série ou film de télévision
Big Little Lies
Feud: Bette and Joan
Fargo
Top of the Lake: China Girl
The Sinner

Meilleur acteur, drame
Sterling K. Brown, This is Us
Freddie Highmore, The Good Doctor
Bob Odenkirk, Better Call Saul
Liev Schreiber, Ray Donovan
Jason Bateman, Ozark

Meilleur acteur, comédie
Anthony Anderson, Black-ish
Aziz Ansari, Master of None
Kevin Bacon, I Love Dicke
William H. Macy, Shameless
Eric McCormack, Will & Grace

Meilleure actrice, drame
Elisabeth Moss, The Handmaid’s Tale
Claire Foy, The Crown
Mandy Moore, This Is Us
Maggie Gyllenhaal, The Deuce
Caitriona Balfe, Outlander

Meilleure actrice, comédie
Alison Brie, GLOW
Rachel Brosnahan, The Marvelous Mrs. Maisel
Debra Messing, Will & Grace
Issa Rae, Insecure
Pamela Adlon, Better Things
Frankie Shaw, SMILF

Meilleur acteur dans une mini-série ou un film de télévision
Robert De Niro, The Wizard of Lies
Kyle MacLachlan, Twin Peaks
Jude Law, The Young Pope
Ewan McGregor, Fargo
Geoffrey Rush, Genius

Meilleure actrice dans une mini-série ou un film de télévision
Nicole Kidman, Big Little Lies
Reese Witherspoon, Big Little Lies
Jessica Lange, Feud: Bette and Joan
Susan Sarandon, Feud: Bette and Joan
Jessica Biel, The Sinner

Meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision
Alfred Molina, Feud
Alexander Skarsgard, Big Little Lies
David Thewlis, Fargo
David Harbour, Stranger Things
Christian Slater, Mr. Robot

Meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou un film de télévision
Laura Dern, Big Little Lies
Ann Dowd, The Handmaid's Tale
Chrissy Metz, This Is Us
Michelle Pfeiffer, The Wizard of Lies
Shailene Woodley, Big Little Lies

France Gall débranche (1947-2018)

Posté par vincy, le 7 janvier 2018

France Gall a résisté au cinéma, mais le cinéma a eu du mal à résister aux chansons de France Gall. Malgré les propositions de Chabrol et Pialat, malgré son intérêt pour le 7e art, elle n'aura jamais été à l'écran. La chanteuse, morte ce matin à l'âge de 70 ans, était pourtant l'une des plus populaires des années 1960 aux années 1990. Qui ne connaît pas ses tubes signés Serge Gainsbourg et Michel Berger? Deux albums de diamant, 20 millions d'albums vendus (ils sont dix en France à avoir atteint ce chiffre), un Grand prix de l'Eurovision (pour le Luxembourg), deux Victoires (meilleure interprète, artiste la plus exportée), "Babou" était une figure transgénérationnelle de la culture populaire, au sens noble du terme.

Pour commencer, il faut parler de Godard. Une fois Berger au paradis blanc, elle devient la gardienne du temple de son patrimoine musical et fait revivre à travers des mixages nouveaux les chansons de leur répetroire. Pour lancer cette nouvelle carrière et rendre hommage à Berger, elle chante "Plus haut", une chanson de 1981, et demande à Godard de lui faire le clip. Et c'est une œuvre d'art en soi. Pour des questions de droits, il n'a été diffusé qu'une seule fois à la télévision. Il appartient aux collections du Centre Pompidou.

Gainsbourg avait très bien vu en Gall autre chose qu'une Lolita: "France Gall, c'est Alice au pays des merveilles, une Alice qui aurait un penchant avoué pour la littérature érotique. On ne dit pas de mal d'Alice. Ceux qui n'aiment pas France Gall se trompent".

Et justement. Sara Forestier l'a incarnée dans Gainsbourg : vie héroïque, de Joann Sfar (2010), époque "Poupée de cire, poupée de son". Joséphine Japy lui a succédé dans Cloclo, de Florent Emilio Siri (2012), où sa relation avec Claude François était racontée jusqu'à la création de "Comme d'habitude" inspiré par leur rupture.

Pour le reste, les chansons de France Gall ont été souvent utilisées dans le cinéma et pas seulement français. La séquence la plus emblématique reste signée Alain Resnais dans On connaît la chanson. "Résiste" clamait Sabine Azéma, comme un slogan, que la chanson est d'ailleurs devenue au fil du temps. Le même morceau a d'ailleurs été repris dans 20 ans d'écart de David Moreau.

Côté période Gainsbourg, les airs des sixties ont illustré des films aussi différents que Vue sur mer (By the Sea) d'Angelina Jolie ("Néfertiti"), Boulevard de la mort (Death Proof) de Quentin Tarantino et le récent Combat de profs de Richie Keen ("Laisse tomber les filles"), ou La fille d'un soldat ne pleure jamais (A Soldier's Daughter Never Cries) de James Ivory ("Teenie Weenie Boppie").

Xavier Dolan est remonté plus loin avec une chanson signée par Robert Gall, son père, auteur de "La Mamma" d'Aznavour, ("Cet air-là") dans Les amours imaginaires. Pascale Ferran dans L'âge des possibles a préféré opter pour un tube de Berger, "Babacar" (on vous défie de ne pas chanter "Où es-tu?" après avoir lu cette ligne).

Dans 40 milligrammes d'amour par jour de Charles Meurisse, on entend le tube de Starmania, "Besoin d'amour", tandis que dans Qui m'aime me suive de Benoît Cohen, c'est la fameuse "La Déclaration d'amour" qui est en bande son.

Plus ancien, on retrouve la voix de France Gall avec "Je me marie blanc" dans la BOF de Au hasard Balthazar de Robert Bresson.

On peut aussi citer la BOF de Sérieux comme le plaisir, film français réalisé par Robert Benayoun, dont Michel Berger a signé la musique et où Gall participe vocalement.

Mais on finira surtout par la chanson du générique de L'écume des jours de Michel Gondry. "Mais aime-là" (1975) y est reprise par Loane.

Lady Bird grand vainqueur des National Society of Film Critics

Posté par vincy, le 7 janvier 2018

Le National Society of Film Critics a choisi Lady Bird de Greta Gerwig comme meilleur film, mais aussi comme meilleur réalisation, meilleur scénario et meilleur second-rôle féminin pour Laurie Metcalf. Une belle razzia. Si le palmarès historique de cette association de critiques a rarement été en phase avec les Oscars (4 "matchs" entre 1980 et 2010), soulignons que ces deux dernières années ils ont touché juste en récompensant Spotlight et Moonlight.

Il ne reste donc que quelques miettes pour les autres films. Daniel Kaluuya (Get Out) reçoit le prix du meilleur acteur, Sally Hawkins (La forme de l'eau) comme meilleure actrice et Willem Dafoe (The Florida Project) comme meilleur second-rôle masculin.

Les critiques de la NSF ont récompensé le documentaire d'Agnès Varda et JR, Visages Villages, Roger Deakins pour l'image de Blade Runner 2049 et le film roumain de Cristian Mungiu Baccalauréat pour le film étranger. Le documentaire de Ben Russell Good Luck a été distingué comme film expérimental.

300 stars s’unissent pour lutter contre le harcèlement sexuel (et lèvent 15M$)

Posté par vincy, le 6 janvier 2018

En début de semaine, 300 artistes féminines ont lancé l'initiative Time's Up qui a pour but de protéger les femmes du harcèlement sexuel dans tout le monde du travail. Parmi elles, Reese Witherspoon, Cate Blanchett, Meryl Streep, Natalie Portman, Oprah Winfrey, Shonda Rhimes...

L'initiative imaginée par quatre agentes artistiques soutiendra les victimes de harcèlement sexuel. Le premier signe visible de cette association est d'imposer un vêtement noir pour les Golden Globes, par solidarité pour ces victimes, qu'elles soient agricultrices, femmes de ménage, stagiaires, serveuses, ouvrières, infirmières, immigrées, etc... Le mouvement souhaite aussi se battre pour l'égalité des salaires entre hommes et femmes et pour l'accès aux postes dirigeants.

Time's up in silence. Time's up on waiting. Time's up on tolerating discrimination, harassment and abuse. Tel est le message (l'époque est révolue) accompagné du hashtag #TimesUp. Parmi les donateurs, on compte les grandes agences CAA, WME, ICM et UTA, mais aussi la fondation de Steven Spielberg, J.J. Abrams. Une plateforme de financement participatif a été ouverte fin décembre. Au total près de 10000 donateurs ont contribué à lever 14,9 millions de $. Spielberg (2M$), Streep, Witherspoon, Rhimes, Aniston, la femme de Bill Gates (chacune 500000$) font partie des plus gros donateurs. Le mouvement s'étend: de la productrice Kathleen Kennedy à Gwyneth Paltrow, de Jennifer Aniston à Ava DuVernay, de Alicia Vikander à Taylor Swift, de Anne Hathaway à Scarlett Johansson, de Jessica Chastain à Viola Davis. On compte même Justin Timberlake dans les rangs.

Les nominations des Producers Guild Awards 2018

Posté par vincy, le 5 janvier 2018

La Guilde des Producteurs a joué les équilibres entre films indépendants ayant eu les faveurs des critiques et les productions de studios. La plupart de ces films font figure de favoris pour les nominations aux Oscars depuis deux mois.

The Big Sick, Call Me by Your Name, Dunkerque, Get Out, I, Tonya, Lady Bird, Le grand jeu (Molly’s Game), Pentagon Papers (The Post), La forme de l'eau (The Shape of Water), Three Billboards Outside Ebbing, Missouri et Wonder Woman sont nommés dans la catégorie longs métrages. On note un diversité des genres (du fantastique au polar en passant par le blockbuster) mais aussi pour une fois la présence de réalisatrices et de cinéastes issus de minorités.

The Florida Project, Logan, Mudbound, The Disaster Artist et plusieurs autres prétendants nommés par les autres guildes n'ont pas été retenus.

On connaît déjà un vainqueur de la soirée: Get Out de Jordan Peel. Le s producteurs du film recevront en effet le 20 janvier lors de la cérémonie le Stanley Kramer Award qui honore un film dévoilant au public d'importants enjeux de la société.

Dans la catégorie animation, Baby Boss, Coco, Moi, moche et méchant 3, Ferdinand et Lego Batman, le film sont en concurrence.

Pour les documentaires, Chasing Coral, City of Ghosts, Cries from Syria, Earth: One Amazing Day, Jane, Joshua: Teenager vs. Superpower et The Newspaperman: The Life and Times of Ben Bradlee se disputeront le prix.

Les Writers Guild Awards snobent les grosses productions

Posté par vincy, le 5 janvier 2018

La Writers Guild of America a rendu son verdict en révélant ses nominations. le premier constat est que les productions les plus importantes (Pentagon Papers, Phantom Thread, Le 15:17 pour Paris, Dunkerque, The Greatest Showman, Tout l'argent du monde) sont complètement absentes. A l'inverse les films indépendants, souvent plébiscités depuis quelques semaines dans les palmarès, sont bien présents, à commencer par Get Out, Call Me By Your Name, La forme de l'eau, Moi Tonya, Lady Bird et The Disaster Artist.

Il est quasiment certains que ces films se retrouveront aux Oscars. Pour la plupart des nommés, c'est une première fois. L'exception est Aaron Sorkin pour Le Grand jeu, qui cumule là sa cinquième nomination (il n'a gagné qu'une fois). Même James Ivory (Call Me By Your Name), pourtant âgé de 89 ans et trois fois nommé aux Oscars en tant que metteur en scène, est cité pour la première fois. Il y a d'autres oublis surprenants comme Three Billboards Outside Ebbing Missouri, The Florida Project et Les heures sombres.

Côté distributeurs, A24 et la Fox sont nommés deux fois.

Scénario original
The Big Sick de Michael Showalter, écrit par Emily V. Gordon et Kumail Nanjiani
Get Out de et écrit par Jordan Peele
Moi, Tonya de Craig Gillespie, écrit par Steven Rogers
Lady Bird de et écrit par Greta Gerwig
La forme de l’eau de Guillermo del Toro, écrit par Guillermo del Toro et Vanessa Taylor

Scénario adapté
Call me by your Name de Luca Guadagnino, écrit par James Ivory, adapté du roman d’André Aciman (Appelle-moi par ton nom)
The Disaster Artist de James Franco, écrit par Scott Neustadter et Michael H. Weber, adapté du livre The Disaster Artist de Greg Sestero et Tom Bissell
Logan de James Mangold, écrit par Scott Frank, James Mangold et Michael Green, basé sur les personnages des comics et films X-Men
Le grand jeu de et écrit par Aaron Sorkin, d’après l'autobiographie de Molly Bloom
Mudbound de Dee Rees, écrit par Virgil Williams et Dee Rees, d'après le roman de Hillary Jordan

Scénario de documentaire
Betting on Zero de et écrit par Theodore Braun
Jane de et écrit par Brett Morgen
No Stone Unturned de et écrit par Alex Gibney
Oklahoma City de et écrit par Barak Goodman

Les 5 révélations en lice aux BAFTA 2018

Posté par vincy, le 5 janvier 2018

Pour le Rising Star Award, les Baftas ont dévoilé les cinq acteurs qui vont être soumis au vote du public en vue d'obtenir la récompense, équivalente du meilleur espoir.

Timothée Chalamet (Call me by your Name), Daniel Kaluuya (Get Out), Josh O’Connor (Seule la terre), Florence Pugh (The Young Lady) et Tessa Thompson (Thor: Ragnarok) se disputeront les faveurs des "électeurs". Le lauréat sera connu lors de la cérémonie des Bafta le 18 février prochain.

Depuis que ce prix existe, créé en 2006, James McAvoy, Eva Green, Shia LaBeouf, Noel Clarke, Kirsten Stewart, Tom Hardy, Adam Deacon, Juno Temple, Will Poulter, jack O'Connell, John Boyega et Tom Holland ont été sacrés. On note aussi quelques nommés éconduits comme Chiwetel Ejiofor, Michelle Williams, Rachel McAdams, Gael Garcia Bernal, Emily Blunt, Ben Whishaw, Ellen Page, Michael Fassne,der, Emily Blunt, Andrew Garfield, Emma Stone, Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Eddie Redmayne, Alicia Vikander, Lupita Nyong'o, Miles Teller, Shialene Woodley, Margot Robbie, Brie Larson. La seule française à avoir concouru pour ce prix est Léa Seydoux en 2014.

Cannes 2018: déjà une longue liste de prétendants…

Posté par kristofy, le 4 janvier 2018

Et si prenait les paris?

Parmi la centaine de films qui sera sélectionnée, parmi les centaines de prétendants, quelques cinéastes de renom, habitués de la Croisette, sont dans les starting-blocks. Les tournages sont terminés. La post-prod est lancée ou sera lancée. Bien sûr, la Berlinale n'a pas dit son dernier mot, et certains cinéastes prestigieux peuvent préférer aller à Berlin le mois prochain.

Il n'empêche: les "haters" râleront qu'il s'agit toujours des mêmes. Voici une liste loin d'être exhaustive dont les films peuvent être en sélection officielle. Pour l'ouverture on mise sur A Star is born de Bradley Cooper. Côté blockbuster, avec Cate Blanchett en présidente du jury, on ose croire à la présence du casting d'Ocean's 8.

  • E-book d'Olivier Assayas (photo de Juliette Binoche sur Instagram)
  • The Sisters Brothers de Jacques Audiard
  • C'est ça l'amour de Claire Burger
  • The Wild Pear Tree de Nuri Bilge Ceylan
  • Les estivantsde Valéria Bruni-Tedeschi
  • Burning de Lee Chang-Dong
  • Roma de Alfonso Cuaron
  • High Life de Claire Denis
  • Ma vie avec Jason F. Donovan de Xavier Dolan
  • Todos los saben de Asghar Farhadi
  • Amin de Philippe Faucon
  • Galveston de Melanie Laurent
  • L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam
  • Birds Of Passage de Ciro Guerra
  • Plaire, baiser et courir vite de Christophe Honoré
  • Place publique d'Agnès Jaoui
  • Jin-Roh: The Wolf Brigade de Kim Jee-Woon
  • The Favorite de Yorgos Lanthimos
  • Peterloo de Mike Leigh
  • Under The Silver Lake de David Robert Mitchell
  • Sunset de Laszlo Nemes
  • Dilili au Paradis de Michel ocelot
  • Where the Life is born de Carlos Reygadas
  • Death Wish d'Eli Roth
  • Un peuple et son roi de Pierre Schoeller
  • Luxembourg de Myroslav Slaboshpytskiy
  • Loro de Paolo Sorrentino
  • Sainte-Vierge de Paul Verhoeven
  • The House that Jack built de Lars Von Trier
  • Proxima de Alice Winocour
  • Money and Love de Jia Zhangke
  • Wendy de Benh Zeitlin

Paul Otchakovsky-Laurens (1944-2018), éditeur cinéphile

Posté par vincy, le 4 janvier 2018

L'éditeur Paul Otchakovsky-Laurens, qui a publié George Pérec, Marguerite Duras ou encore Emmanuel Carrère, était aussi un homme de cinéma. Disparu accidentellement le 2 janvier à l'âge de 73 ans, P.O.L (comme le nom de sa maison d'édition) était passionné par le 7e art. Il a notamment fondé la revue Trafic suite à une rencontre avec le critique Serge Daney, qui écrivait : "Les images du cinéma sont très précieuses parce qu’elles constituent pour deux ou trois générations de par le monde une véritable archive de souvenirs, un trésor d’émotions stockées et aussi une usine à questions. Le temps est venu de se servir du cinéma pour questionner les autres images – et vice versa. Trafic veut retrouver, retracer, voire inventer les chemins qui permettent de mieux savoir, dès aujourd’hui, « comment vivre avec les images »."

Un trimestriel où cinéastes, écrivains, philosophes écrivaient sur le cinéma qui a survécu à Daney grâce au soutien de Otchakovsky-Laurens. Une collection de livres fut même déclinée. Le n°104 de la revue vient de paraître.

Il a surtout publié de nombreux écrits de Serge Daney, dont Persévérance, avec Serge Toubiana, L’exercice a été profitable, Monsieur, adapté au théâtre, l’Amateur de tennis et la Maison cinéma et le monde en quatre tomes.

Outre le romancier-scénariste-cinéaste Emmanuel Carrère (La classe de neige, L'adversaire, La moustache...), P.O.L a aussi publié des romans ou des essais d'Alain Guiraudie, Jean-Luc Godard, Werner Herzog, Abbas Kiarostami, ...

L'éditeur a aussi soutenu la revue Positif durant les années 1990 et Lettre du cinéma. Plus institutionnellement, il a présidé l’Avance sur recette du CNC entre 2011 et 2014 et continuait de présider le conseil d'administration du Festival international de cinéma de Marseille (FID).

La Présidente du CNC, Frédérique Bredin, a rendu hommage à cet "esprit intuitif" dont les livres "ont également inspiré de bien belles adaptations cinématographiques", et a souligné son apport à ce travail d'adaptation quand il a été le dirigeant de la Scelf (Société civile des éditeurs de langue française) et initié au Salon du livre de Paris les Rencontres audiovisuelles et à Cannes le rendez-vous Shoot the Book, où les éditeurs et les producteurs se croisaient pour trouver des projets de films et de téléfilms.

Le FID a adressé "un salut à cet homme immense. Immense, il l’était, dans ses affections comme dans ses engagements, et jusque dans sa modestie."

Le documentaire, Paul Otchakovsky-Laurens l'avait pratiqué avec deux films: Sablé-sur-Sarthe, Sarthe, en 2009, où il évoquait son enfance douloureuse (la mort de son père, la maladie de sa mère, l'adoption par une cousine de celle-ci, un abus sexuel) et Editeur, sorti en novembre dernier, où il filme son métier et son parcours avec un regard décalé, sa courtoisie légendaire et son humilité sincère. Paradoxalement, cet homme qui a su se révéler grâce aux mots des autres, discret et sentimental, avait su s'exposer en pleine lumière grâce à la réalisation, sans filtre, sans les phrases de ceux qu'il publiait.

Cate Blanchett, Présidente du jury du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 4 janvier 2018

On attendait, on voulait une femme présidente. C'est chose faite. Le Festival de Cannes a choisi l’actrice australienne Cate Blanchett comme Présidente du Jury du 71e Festival de Cannes (8-19 mai). Après la néo-zélandaise Jane Campion en 2014 et l'Australien George Miller en 2016, c'est la troisième fois qu'un artiste océanien préside le jury cannois en quelques années. Jane Campion a aussi été la dernière femme à ce poste, ce qui commençait à faire long.

"Je viens à Cannes depuis des années comme actrice, comme productrice, pour les soirées de gala et pour les séances en Compétition, pour le Marché même, a-t-elle déclaré. Mais je ne suis encore jamais venue pour le seul plaisir de profiter de la corne d’abondance de films qu’est ce grand festival" a déclaré la comédienne. "Le privilège que l’on me fait de me demander de présider le Jury et la responsabilité qui sera la mienne m’emplissent d’humilité, poursuit-elle. Cannes joue un rôle majeur dans l’ambition du monde de mieux se connaître en racontant des histoires, cette tentative étrange et vitale que tous les peuples partagent, comprennent et désirent ardemment" ajoute-t-elle dans le communiqué du festival.

Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes et Thierry Frémaux, Délégué général se déclarent "très heureux d’accueillir une artiste rare et singulière dont le talent et les convictions irriguent les écrans de cinéma comme les scènes de théâtre. Nos conversations, cet automne, nous promettent qu’elle sera une Présidente engagée, une femme passionnée et une spectatrice généreuse."

Du théâtre au cinéma, Cate Blanchett a près de 30 ans de carrière derrière elle. Révélée par son incarnation de Elizabeth dans la version de Shekhar Kapur en 1998, elle a tourné pour Peter Jackson, David Fincher, Wes Anderson, Jim Jamrusch, Steven Soderbergh, Anthony Minghella, Steven Spielberg, Terrence Malick, Sally Potter, Joe Wright, George Clooney et Ron Howard, alternant films audacieux et blockbusters (dont le dernier Marvel, Thor: Ragnarok).

A Cannes, on l'a vue monter les marches plusieurs fois: en compétition avec Carol de Todd Haynes et Babel d’Alejandro González Iñárritu. Hors-compétition pour Un mari idéal, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Robin des bois et Dragons 2.

Femme puissante, récompensée par un prix pour l'ensemble de sa carrière par l’Académie australienne, Oscar de la meilleure actrice (Blue Jasmine de Woody Allen) et Oscar du meilleur second rôle féminin (Aviator de Martin Scorsese), en plus de 4 autres nominations aux Oscars, 3 fois primée par les Golden Globes, Prix d'interprétation à Venise (I'm not there de Todd Haynes), Cate Blanchett est aussi populaire que respectée, glamour (égérie d'un parfum d'une grande marque de luxe) que exigente.

En 2018, ce sera son année avec quatre films: Bernadette a disparu (Where'd You Go, Bernadette) de Richard Linklater, Ocean's Eight de Gary Ross, The House with a Clock in Its Walls d'Eli Roth et la voix de Kaa dans Mowgli d'Andy Serkis.