Le Comité Court Métrage de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a révélé sa liste des 24 films de court métrage qui pourront concourir au César 2017 du Meilleur Film de Court Métrage.
Une grande partie des films font entre 20 et 30 minutes. On notera la présence de l'acteur Félix Moati parmi les réalisateurs (il était en compétition à Cannes avec son court) tout comme celle de Davy Chou, remarqué à Cannes pour son premier long métrage Diamond Island. Chose étrange le court de Davy Chou comme celui de Yann Delatre datent de 2015...
Soulignons aussi que Ennemis intérieurs avait reçu le prix du public au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (qui place quelques films de son palmarès par ailleurs), où Le gouffre a reçu le prix de la presse..
- APRÈS SUZANNE de Félix Moati
- AU BRUIT DES CLOCHETTES de Chabname Zariab
- AVE MARIA de Basil Khalil
- CAMBODIA 2099 de Davy Chou
- CHASSE ROYALE de Lise Akoka et Romane Gueret
- DES MILLIONS DE LARMES de Natalie Beder
- ENNEMIS INTÉRIEURS de Selim Azzazi
- F430 de Yassine Qnia
- LE GOUFFRE de Vincent Le Port
- L’ÎLE JAUNE de Léa Mysius et Paul Guilhaume
- JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann Delattre
- MAMAN(S) de Maïmouna Doucouré
- PÈRE de Lotfi Achour
- LA PLAGE de Keren Ben Rafael
- QUE VIVE L’EMPEREUR d'Aude Léa Rapin
- RÉPLIQUE d'Antoine Giorgini
- SABINE de Sylvain Robineau
- SALI de Ziya Demirel
- LE SKATE MODERNE d'Antoine Besse
- TOUT VA BIEN de Laurent Scheid
- UN GRAND SILENCE de Julie Gourdain
- UN MÉTIER BIEN de Farid Bentoumi
- VERS LA TENDRESSE d'Alice Diop
- VICTOR OU LA PIÉTÉ de Mathias Gokalp
Ces vingt-quatre films seront intégrés au "Coffret DVD César 2017". Les membres votants de l’Académie pourront également les visionner en salles et en vidéo à la demande.
Le premier tour de vote, qui se déroulera du 2 au 24 janvier 2017, désignera les cinq films nommés pour le César du Meilleur Film de Court Métrage. Ils seront révélés lors de la Conférence de Presse d'Annonce des Nominations qui aura lieu le mercredi 25 janvier 2017.
Furiosa will be back. Mad Max: The Wasteland (titre provisoire) est entré en pré-production, un an et demi après le carton en salles de Mad Max: Fury Road, où elle voulait la vedette au héros. A la fois prequel et spin-of, Mad Max: The Wasteland se centrerait sur le personnage de Furiosa plutôt que celui de Mad Max. Selon le journal australien Herald Sun, George Miller devrait réaliser ce cinquième épisode de la franchise qu'il a initié il y a 37 ans.
Il faudra patienter. Le cinéaste australien a un autre projet en cours qu'il voudrait filmer avant. Charlize Theron serait d'accord pour reprendre son rôle (elle avait avoué en avril qu'elle adorerait retrouver son personnage d'impératrice déchue et combattante). On la comprend: Fury Road a reçu six Oscars techniques (sur 10 nominations), récolté 378 millions de $ de recettes dans le monde et a été flatté par une critique dithyrambique.
Le film est quand même calé pour 2018/2019. Le scénario n'est pas encore finalisé. Et on ignore si Tom Hardy / Mad Max sera de l'aventure.
Comme tous les ans depuis cinq ans, la belle ville culturelle de Toulouse accueille toute l'Europe pour son Cartoon forum (avant de s'installer à Toulouse la manifestation était itinérante, chaque année dans une ville d'Europe différente). Ici, il n'y a pas de Brexit et les Anglais ont et "seront toujours accueillis à bras ouverts", parole de Marc Vandeweyer, organisateur du forum. Et pour bien montrer que nous sommes tous unis malgré les frontières, cette année l'Irlande était à l'honneur...
Piqûre de rappel
Le Cartoon forum est le rendez-vous européen de la coproduction de séries animées où, venant de 38 pays, 950 professionnels répondent présents dans une ambiance bon enfant. Parmi ce nombre conséquent d'invités, 250 acheteurs potentiels dont Canal +, France Télévisions mais aussi le Irish Film Board, ouvrent leurs mirettes pendant trois jours devant des projets d'animation allant du pré-scolaire aux 12-14 ans, en passant par les jeunes adultes. Cette année le cartoon forum a ravivé notre âme d'enfant, notre émotion et aussi notre estomac du 13 au 16 septembre.
Des cartoons et de la convivialité
Un emploi du temps bien rempli et conviviale nous attend de bon matin. Nous débutons, tout d'abord, avec le "Croissant show" avant plusieurs sessions de pitchs, débat où les professionnels de l'animation dévoilent leurs projets devant des distributeurs, producteurs et autres journalistes. Il y en a pour tous les goûts: de la thématique mignonne pour les enfants à la thématique sexuelle pour les plus grands.
C'est ainsi que nous avons rêvé devant un dessin animé Coréen intitulé Slow Slow Sloth Neul (l'histoire d'un paresseux vraiment trop paresseux) et que l'on s'est bien fendu la poire devant The Wind Ups un projet sponsorisé par la maison de production Autour de Minuit (les aventures peu orthodoxes d'objets sexuels). Pourquoi Coréen alors que c'est un rendez-vous européen me direz-vous? Il faut savoir que les coréens sont invités au Cartoon Forum depuis 2 ans dans le cadre des Cartoon Connection Awards afin d'élargir la collaboration mise en place lors des Cartoon Connection avec le Canada et l'Asie. C'est ainsi que cette année un projet canadien (Snowsnaps) et trois projets coréens (dont le fameux Slow Slow Sloth Neul) ont été retenus.
L'Irlande à l'honneur
Pour la première fois, un pays a été sous les projecteurs au Cartoon Forum. Pays très actif et très créatif dans l’animation, l'Irlande a été choisie pour inaugurer ce nouveau concept. Autant vous dire que les Irlandais sont aussi conviviales que talentueux (parfaits ces Irlandais). Il faut savoir que l’Irlande compte 23 studios d’animation et 65 coproductions internationales et que l’activité de production ne cesse d'augmenter d’année en année.
Les studios d'animation irlandais travaillent avec les plus grandes télévisions du monde, dont Disney, Nickelodeon, Cartoon Network et la BBC. Durant ces dernières années, l'animation irlandaise a été nominée pour tous les grands prix internationaux, y compris les Oscars, les BAFTAs, les Emmy et les Annie Awards. L'animation irlandaise a été le fil conducteur tout au long des 3 journées: présentations de studios lors des Croissant Shows, diner de clôture haut en couleurs avec un concert endiablé. À savoir que sur ses huit projets sélectionnés, cinq ont remporté un franc succès: Snoozeville (JAM Media), Creepers (Giant Animation), Alva & the Trolls (Kavaleer Productions), Peek Zoo (Igloo Films) et Zombabies (Keg Kartoonz).
Une véritable industrie
Le Cartoon Forum 2016 a enregistré un record de participation (+5%) avec 950 producteurs, investisseurs, diffuseurs, acheteurs, plateformes telles que Netflix, Hopster TV, Toon Goggles, …
Le nombre de participants ne cesse d’augmenter depuis que le Cartoon Forum s’est installé à Toulouse: 10% en 2 ans et 45% en 5 ans. Il faut savoir également que 600 personnes étaient présentes en même temps dans les 3 salles de pitch et que c'est la première fois que le Cartoon Forum enregistre un tel record de pays représentés que ce soit pour les participants (38 pays différents) ainsi que pour les projets sélectionnés (22 pays).
Ambiance festive et conviviale, oui, mais avant tout il y avait du travail et surtout du business puisque qu'en 26 éditions, 680 projets ont été financés pour un montant total de 2,3 milliards d’euros.
Les Pitchs que nous avons adoré
Mr Magoo (France)
Le grand retour de Mister Magoo les enfants! Oui, oui et oui! Bien évidemment il y aura quelques modifications comme la présence d'un chien qui l'aidera dans son quotidien même si Magoo est persuadé qu'il est un chat (nous vous rappelons que Mr Magoo est semi-aveugle) ainsi que la présence d'un méchant rongeur qui veut dominer le monde! On a été séduit!
Sir Mouse (Allemagne)
Enfin un cartoon qui brise les codes...l'héroïne est une souris chevalier (parce que les filles aussi peuvent être chevalier) accompagnée d'une dragonne espiègle et d'un prince trouillard!
Slow Slow Sloth Neul (Corée)
Nous sommes tombés amoureux du personnage principal: un paresseux extrêmement lent et toujours fatigué (d'ailleurs on est reparti avec la peluche) qui tente de cohabiter avec un opossum toujours en colère et plus speed que jamais.
The Wind Ups (France)
L'histoire loufoque d'un jouet zizi sur patte qui essaye de conquérir le cœur (ou plutôt la vulve) d'un jouet vagin qui pète. Rien à ajouter!
The Bitkitz (France)
Que font vos plantes lorsque vous avez le dos tourné? Dans The Bitkitz, elles prennent vie dès que les humains quittent le centre commercial. Un Toy Story de verdure qui promet d'être drôle et touchant!
Action (Espagne)
Les amoureux du cinéma (comme nous) ne vont pas s'ennuyer devant ce dessin animé qui compte l'histoire de trois amis (Alfred, Antoine et Audrey) fondus de cinéma qui passent leur temps à tout filmer. Le gros plus: tous les personnages sont des célébrités du septième art. Alfred Hitchcock (il a toujours un oiseau sur la tête), Audrey Hepburn, Woody Allen ou encore Sofia Coppola...ce sera à vous de les reconnaître!
Le Cartoon d'Or
La Cérémonie de remise du Cartoon d'Or et des Cartoon Tributes, qui a eu lieu à l'église Saint-Pierre des Cuisine (la plus vieille église du sud-ouest de la France), a récompensé six films d'animation d'environ 30 minutes. Le Cartoon d'Or, prix qui récompense chaque année le meilleur court-métrage d'animation européen, a été remis au réalisateur français Gabriel Harel pour son court-métrage Yùl et le serpent. Une histoire prenante entre un jeune garçon et un serpent avec un dessin qui rappelle celui de Joann Sfar. Le film a déjà été sélectionné dans de nombreux festivals depuis un an.
Le jury du Cartoon d'Or, composé d'un producteur français et de deux réalisateurs britannique et italien, a choisi le film parmi 23 courts-métrages. Le prix est accompagné d'une aide de 10.000 euros.
Mère et fille. On les avait appréciées dans la série Dix pour cent, où Nathalie Baye, la mère, s'engueulait avec Laura Smet, la fille. Xavier Beauvois les réunit dans Les gardiennes, en tournage depuis un mois dans le Limousin. Outre Baye et Smet, le casting comprend aussi Iris Bry, Olivier Rabourdin, Cyril Descours et Mathilde Viseux.
C'est la troisième fois que Nathalie Baye tourne avec Xavier Beauvois, après Selon Mathieu en 2000 et Le petit Lieutenant en 2005. Mais c'est la première fois que l'on verra l'actrice jouer avec sa fille sur grand écran.
Les Gardiennes est une adaptation du roman d'Ernest Pérochon (qui fut primé par le Goncourt en 1920), publié en 1924. Le récit se déroule en 1915, en pleine première guerre mondiale. Les hommes sont partis sur le Front et les femmes doivent garder les fermes. Dans le livre, Hortense Misanger, 58 ans, s'occupe de son exploitation dans la Vienne, aidée par une employée de la ville voisine, Francine, fille de l'assistance qu'elle vient d'engager pour la seconder, tandis que sa fille, Solange refuse de se soumettre à l'autorité maternelle. La bonne entente entre Francine et Hortense créé des tensions avec Solange et il faudra, un jour ou l'autre, faire un choix.
Le film est produit par Sylvie Pialat (Les films du Worso) et sera distribué par Pathé. Notons que Michel Legrand signe la musique. Un prétendant pour le prochain festival de Cannes?
La comédie musicale nostalgique et mélancolique de Damien Chazelle, La La Land, avec Ryan Gosling et Emma Stone, a remporté le très convoité prix du public au Festival international du film de Toronto. Il succède à Room (2015) et The Imitation Game (2014). Généralement, ce prix est un excellent indicateur pour les Oscars. La plupart des films récemment primés ont été nommés ou oscarisés. Certains ont même remporté l'Oscar du meilleur film comme Slumdog Millionaire, 12 Years a Slave, Le discours d'un Roi, American Beauty ou encore Les Chariots de feu.
Le public de Toronto a également plébiscité en deuxième et troisième place Lion, de Garth Davis, avec Dev Patel, Rooney Mara et Nicole Kidman, et Queen of Katwe, de Mira Nair, avec David Oyelowo et Lupita Nyong'o.
Les autres prix
Le Festival a décerné quelques autres prix: le prix du public dans la section Midnight Madness a été remis au thriller Free Fire de Ben Wheatley (avec Brie Larson) ; le prix du public dans la catégorie documentaire a été récolté par Je ne suis pas votre nègre, adapté du roman inachevé de James Baldwin, de Raoul Peck ; le prix de la section platform, choisi par un jury, a récompensé Jackie, le biopic sur Jackie Kennedy, avec Natalie Portman, réalisé par Pablo Larrain; le prix du meilleur film canadien est revenu à Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau de Mathieu Denis et Simon Lavoie, également sélectionné dans la section Platform ; le prix dans la section "Présentations spéciales" a distingué la comédie chinoise I Am Not Madame Bovary de Xiaogang Feng tandis que le prix NETPAC récompensant un film spécifiquement asiatique a couronné In Between (Bar Bahr) de Maysaloun Hamoud.
Enfin le prix du jury FIPRESCI (critique internationale) a sacré le film kenyan de Mbithi Masya, Kati Kati.
Le cinéaste Volker Schlöndorff s'est offert un trio d'acteurs européen singulier pour son drame sentimental, Retour à Montauk. Stellan Skarsgard, habitué des films de Lars von Trier et le Dr. Erik Selvig dans les films Marvel, Nina Hoss, prix d'interprétation à Berlin en 2007 et connue pour ses rôles dans Barbara et le récent Phoenix, et Diplomatie, se partagent l'affiche.
Ils ont tourné entre Berlin et New York au printemps dernier.
Le réalisateur a signé le scénario avec le romancier Colm Toibin (son dernier livre, Nora Webster, vient d'être sélectionné pour le Prix Femina). Retour à Montauk est l'histoire de deux anciens amants qui se retrouvent dans un village de Long Island, Montauk. Skarsgard incarne Max Zorn, un écrivain berlinois, tandis que Hoss est Rebecca, une avocate d'origine est-allemande qui vit à New York depuis deux décennies.
Le film est prévu sur les écrans au premier semestre de 2017, après, sans doute, une avant-première au Festival de Berlin.
MK2 met un pied en Chine. Le producteur et exploitant français a signé un partenariat avec Fabula Entertainment, la société du réalisateur Jia Zhangke.
Plus précisément, l'accord comprend la coproduction et le codéveloppement de films, la coproduction et le codéveloppement de contenus en réalité virtuelle et de lieux dédiés à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée, ainsi que la promotion et la distribution de films asiatiques dans le monde et la distribution non exclusive de films du catalogue MK2 en Chine selon le communiqué de MK2.
Le groupe français soutiendra également Fabula Entertainment dans le développement d’Open village, un réseau de salles de cinéma récemment créé en Chine continentale, avec trois cinémas en projet à ce jour, à Shanghai, Pingyao et Taiyuan.
"Nous sommes très fiers de continuer notre collaboration avec Jia Zhangke à une plus grande échelle, et de participer activement au futur développement du cinéma chinois et à la promotion du meilleur du cinéma mondial en Chine", a déclaré le directeur général de MK2, Nathanaël Karmitz, qui ajoute: "Cette collaboration avec Jia Zhangke nous a paru naturelle. Notre relation a été établie il y a des années, quand mk2 a commencé à opérer les ventes internationales de ses films."
Les deux groupes collaboraient déjà depuis huit ans pour la vente internationale des films de Jia Zhangke (A Touch of Sin, Au-delà des montagnes). "Je collabore avec mk2 depuis 24 City, il y a huit ans, en 2008", explique Jia Zhangke. "Maintenant, il y aura une collaboration plus large entre ma société Fabula et mk2, de la fabrication des films à la construction de salles de cinéma. Je suis convaincu que l’esprit de mk2 nous aidera à améliorer la qualité des films et des salles ici en Chine, et ainsi à partager les films les plus créatifs du monde avec les chinois. Ce projet est assez excitant parce que, à des lieues d’Hollywood, collaborer avec une société comme mk2 contribuera à coup sûr à préserver la diversité culturelle dans ce pays antique" explique le cinéaste chinois.
Julianne Moore rejoint Ken Watanabe et Demian Bichir dans le prochain film de Paul Weitz, Bel Canto. Cette adaptation du best-seller d'Ann Patchett (Orange Prize en 2002) raconte l'histoire d'un coup d'Etat. Une cantatrice américaine, Roxanne Cross, est invitée par le vice-président sud-américain pour l'anniversaire d'un riche industriel japonais. Lors de la réception, à la villa du deuxième homme le plus puissant du pays, des guérilleros menés par le Général Benjamin envahissent le bâtiment et exigent que le président leur soit remis. Celui-ci refuse de céder et la prise d'otages s'éternise. La vie s'organise et prisonniers et guérilleros vont apprendre à cohabiter, avant que l'armée ne donne l'assaut. L'auteure s'était inspirée d'événements réels au Pérou dans les années 1990.
Les ventes internationales ont été lancées au festival de Toronto, qui s'achève ce week-end.
D'ici là, Julianne Moore sera à l'affiche du prochain film de Todd Haynes, Wonderstruck et Ken Watanabe est attendu dans Transformers: The Last Knight. Bichir vient de terminer le tournage d'Aliens: Covenant de Ridley Scott.
Captain Fantastic de Matt Ross a remporté hier le Grand Prix Cinéma ELLE 2016, après avoir été récompensé à Cannes (Prix de la mise en scène Un certain regard) et à Deauville (Prix du jury, Prix du public). Cette fable met en scène un père idéaliste et peu conventionnel (Viggo Mortensen) qui éduque ses enfants seul au fond d'une forêt américaine. Le film sort le 12 octobre en France.
Il était en concurrence avec Victoria de Justine Triet, Une vie entre deux océans de Derek Cianfrance, Réparer les vivants de Katell Quillévéré, Le Client d'Asghar Farhadi, Planetarium de Rebecca Zlotowski, et Mal de Pierres de Nicole Garcia.
Deux Coups de cœur ont été attribués: l'un à l'actrice Marion Cotillard pour son rôle dans Mal de pierres (19 octobre) et l'autre à Tahar Rahim pour son rôle dans Réparer les vivants (1er novembre).
Hormis peut-être chez les dinosaures cinéphiles, il ne reste plus grand monde aujourd'hui pour considérer l'animation comme un sous-genre mineur du cinéma "traditionnel". Actuellement à l'honneur au Cartoon Forum de Toulouse, sauveuse du Box-office de l'été, en "Fête" dans toute la France durant le mois d'octobre prochain, l'animation n'en finit plus d'occuper le devant de la scène. D'ailleurs, cet automne, ce sont bien deux films d'animation découverts à Cannes que l'on attend avec impatience : Ma vie de courgette de Claude Barras le 19 octobre et La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach le 14 décembre.
Dans ce contexte très "animé" est sortie en DVD une captivante série documentaire consacrée au cinéma d'animation en France. Co-réalisée par Alexandre Hilaire et Romain Delerps, et diffusée notamment lors du dernier festival d'Annecy, elle offre une plongée captivante dans la réalité du cinéma d'animation français contemporain à travers de nombreux témoignages et extraits répartis en trois volets complémentaires.
Extraits, dessins préparatoires et témoignages
Dans le premier, les réalisateurs reviennent sur les origines de l'animation en France, avec notamment le pionnier Emile Reynaud, et le précurseur Paul Grimault.
Ils sont allés à la rencontre des "disciples" de ce dernier, à l'image de Jean-François Laguionie qui dévoile ses cahiers de travail pour Le tableau ainsi que ses dessins préparatoires pour Louise en hiver, ou encore Jacques Colombat qui évoque notamment ses problèmes de financement pour Robinson et compagnie. De grandes figures de l'animation contemporaine comme Michel Ocelot, Sylvain Chomet ou Marjane Satrapi partagent également leur expérience (rarement facile) du passage au long métrage.
Le deuxième volet propose un tour d'horizon des différents studios et écoles d'animation en France, qui tentent chacun à sa manière de trouver leur alchimie et leur mode de fonctionnement.
C'est aussi l'occasion de rencontrer Pierre-Luc Granjon, qui présente un prototype pour son long métrage L'armée des lapins, ou encore Alain Gagnol qui revient sur les difficultés pour monter Une vie de chat qu'il a coréalisé avec Jean-Loup Felicioli.
Peinture, sable et pâte à modeler
Enfin, la troisième partie, peut-être la plus captivante, propose un véritable tour d'horizon des différentes techniques d'animation, du papier découpé à la peinture, en passant par la motion capture et la 3D assistée par ordinateur. On découvre ainsi les méthodes de travail de réalisateurs comme Florence Miailhe qui privilégie le dessin au pinceau pour pouvoir jouer sur la matière, la démarche plus expérimentale de Sébastien Laudenbach avec des dessins incomplets qu'il redécouvre au moment du montage, ou encore la précision nécessaire à Christian Volkman pour passer de la motion capture à l'animation proprement dite.
A l'issue de cette profusion d'extraits et de témoignages, on n'a qu'une envie : (re)découvrir les œuvres ! Et ça tombe bien, car le coffret DVD édité par Doriane Films propose en parallèle 17 courts métrages qui illustrent à la perfection les différentes techniques abordées dans le documentaire, de l'animation avec du sable (Vasco de Sébastien Laudenbach) à la pâte à modeler (Le petit cirque de toutes les couleurs de Jacques-Rémy Girerd), en passant par les marionnettes (La femme papillon de Virginie Bourdin), la 3D (Le petit dragon de Bruno Colet) ou le film en silhouette (La belle-fille et le sorcier de Michel Ocelot). Une double dose de plaisir, donc, pour ceux qui aiment l'animation sous toutes ses formes... et pour convertir tous les autres.
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Le cinéma d'animation en France
Série documentaire de Romain Delerps et Alexandre Hilaire
Coffret DVD édité par Doriane Films