Pierre Jolivet commence le tournage des « Hommes du feu »

Posté par vincy, le 9 septembre 2016

Lundi 12 septembre, Pierre Jolivet commencera le tournage de son 16e long métrage, un an et demi après la sortie de Jamais de la vie avec Olivier Gourmet et Valérie Bonneton. le film avait été un échec cinglant au box office (75 000 entrées). Le réalisateur de Force majeure et Ma petite entreprise s'attaque au milieu des pompiers avec Les hommes du feu.

Le tournage aura lieu dans l'Aude jusqu'au 4 novembre. Roschdy Zem et Emilie Dequenne partagent l'affiche, aux côtés de Michaël Abiteboul (Papa ou maman), Guillaume Labbé (La French), Grégoire Isvarine ("Lune jaune" au théâtre) et Guillaume Douat.

L'histoire sera celle de Philippe, 45 ans, capitaine d’une caserne de pompiers dans le Sud. L’été est chaud. Les feux partent. Criminels ou pas. Arrive dans l’équipe, Bénédicte, nommée adjudant-chef. Et cela provoque quelques tensions sur le terrain. Incendies, accidents, attentats, alertes ou accouchements inopinés composent, entre rires et larmes, une plongée dans la vie de ces héros fragiles, courageux face au feu, mais aussi en première ligne de notre quotidien.

Jolivet renoue une fois de plus avec sa passion pour les microcosmes et le milieu du travail. Et si Hollywood n'a jamais cessé de produire des films autour des pompiers, le cinéma français a rarement filmé ces combattants du feu. Le pompier le plus célèbre du cinéma français reste sans doute celui incarné par Oskar Werner dans le film de François Truffaut, Fahrenheit 451.

Cette production 2.4.7. Films sera distribuée par StudioCanal.

Le 1er Festival du Film sur le Handicap est lancé

Posté par vincy, le 9 septembre 2016

Aujourd'hui commence la 1ere édition du Festival International du Film sur le Handicap (FIFH) à Valenciennes avant de migrer à Montpellier du 12 au 14 septembre. Et c'est à Cannes du 16 au 21 septembre qu'il résidera officiellement, avec les soirées d'ouverture et de clôture.

Cette première édition est soutenue par le romancier et académicien Erik Orsenna, les comédiens Pierre-Loup Rajot, Pascal Duquenne, les réalisateurs, producteurs et scénaristes Nicolas Vannier, Charles Nemes, ainsi que Louise Depardieu, Jean-Louis Langlois, le pianiste Nicholas Mc Carthy… Jean-Claude Carrière en est le Parrain d’honneur. C'est aussi la possibilité de débattre de la place du handicap dans le cinéma : "Le nombre de salles équipées augmente, le téléchargement sur son smartphone de l'audiodescription révolutionne la programmation ainsi que le plan d'acquisition par les exploitants d'équipements dédiés. Les 800 établissements de cinéma et leurs 4?000 salles sont concernés. Aujourd'hui 140 copies adaptées de tous les films sortant en France existent. Nous militons pour plus d'audio-description et d'une meilleure qualité, en particulier avec une diction claire effectuée par des professionnels" explique l'organisation, où l'on retrouve l'équipe du Festival des Très Courts, maissi aussi l'auteur de BD Philippe Caza en tant que directeur artistique.

Au total, 130 films, courts et longs métrages, en compétition répartis en huit sélections (fictions, documentaires, clips musicaux & publicitaires, animation, jeunesse, 3ème ange) seront proposés aux jurys.

Les 6 longs métrages fiction en compétition sont:
Po de John Asher / USA
La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach / France
Pies en la tierra de Mario Pedernera / Argentine
Alma de Diego Rougier / Chili
El despertar de Camila de Rosario Jimenez Gili / Chili

Côté documentaires, les six films en compétition sont:
Gabor de Sébastian Alfie / Bolivie - Espagne
Diarios do canal de Felipe Kowzlczuk / Brésil
Free de Tomislav Zaja / Croatie
Take your time – Arayashiki de Seiichi Motohashi / Japon
Guillaume au pays des Merveilles de Pierre-Louis Levacher / France

Edito: les liaisons de plus en plus amoureuses

Posté par redaction, le 8 septembre 2016

Les rentrées s'entrechoquent: littéraire, musicale, scénique, cinématographique, médiatique et politique. On savait déjà que les livres étaient toujours un matériau riche pour le cinéma (au minimum deux adaptations par semaine). Il est intéressant de constater que le cinéma se décline lui aussi de plus en plus sur la scène. Finalement tout se mélange. Le Fantôme de l'Opéra (à Paris dès le 13 octobre, après trente ans de succès à Londres et New York) est un livre français, un film américain et c'est le spectacle britannique qui est devenu la référence. Réparer les vivants fut un livre qui s'est très bien vendu, avant de devenir un seul-en-scène (actuellement au Théâtre du Rond-Point) et connaît une nouvelle vie au cinéma (le film est sélectionné à Venise). Et que dire de la franchise Harry Potter, devenue "l'univers magique de J.K. Rowling", qui se décline cette année au théâtre (à Londres), en livres (trois nouvelles numériques, la pièce publiée) et en film (premier épisode de la trilogie des Animaux fantastiques).
On s'y perdrait presque.
Le phénomène n'est pas si neuf. Après tout Le Roi Lion a d'abord été un carton au cinéma avant de devenir un phénomène musical. Idem pour Sister Act, Hairspray, Shrek, Mary Poppins, La belle et la bête (qui va être rebooté en "live-action")...
Mais le phénomène s'accentue. Actuellement, Avatar a été transformé par Le Cirque du Soleil : Toruk promet un spectacle dans l'univers de Pandora. On nous annonce Moulin Rouge! sur les planches d'ici deux ans (avec l'accord de Baz Luhrmann). Mais surtout Amélie, d'après Le Fabuleux destin d'Amélie Poulin, en comédie musicale là aussi, pour le printemps 2017. Pour la saison 2017/2018, pas moins de douze films ou livres déjà adaptés pour le cinéma seront transposés en pièces de théâtre ou comédies musicales à Broadway. La plus attendue sera évidement La Reine des neiges.

En France, on avait déjà eu le droit à Kirikou, Sur la route de Madison, La maman et la putain, Un singe en hiver, Le bal des vampires (par Polanski himself), etc... Désormais ce sont Les Choristes, la hit de Christophe Barratier, qui va être transposé en spectacle musical, mis en scène par le réalisateur lui-même. Lever de rideau le 23 février 2017. Et à la Comédie-Française, après son triomphe à Avignon, c'est l'adaptation du film de Visconti, Les Damnés qui fait l'événement de cette rentrée.

Trouple entre littérature, cinéma et théâtre

On voit bien que cinéma et théâtre entretiennent de plus en plus leur flamme amoureuse. On pourrait aussi se désoler de constater un manque d'originalité ou d'inspiration à vouloir chercher la recette qui peut fonctionner. Autant le cinéma a sa réputation de vampire, suçant livres, théâtre et histoires vraies. Autant le théâtre ne nous avait pas habitué jusque là à ce genre d'usages. Pourtant, regardons bien les affiches: Le rouge et le noir, Le fantôme de l'opéra, Oliver Twist, Notre-Dame de Paris. Tous ces spectacles musicaux de la rentrée sont issus de bouquins populaires et étudiés à l'école. Tous ont aussi été déclinés au cinéma. Alors pourquoi ne pas pousser la chansonnette sur une histoire que tout le monde connaît? Il y a une part d'inceste artistique, certainement. Une ambition amoindrie pour limiter les risques, assurément.

Cependant, si on est assez objectif, qui peut dire lequel Roi Lion est le meilleur, le Disney ou le Broadway? Comment avez-vous découvert Les Misérables entre le pavé d'Hugo, le mastodonte musical milliardaire et les différentes adaptations audiovisuelles? Cela prouve surtout que les bonnes histoires ne meurent jamais.

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Deauville way of life: le mardi en chansons

Posté par cynthia, le 7 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, cinquième jour à Deauville et malgré le climat, la population se bouscule au portillon... quoique c'est toujours préférable d'être au cinéma lorsque les branches d'arbres dansent le hard rock au rythme du vent.

Nous avons débuté la matinée avec Transfiguration de Michael O'Shea (présenté à Cannes en mai dernier)... hum...hum...hum...HUM! Non ce ne sont pas des orgasmes dactylographiés mais une déception géante! On regrette la grasse matinée! Pourtant le film partait d'un bon sentiment: un jeune Américain (touchant), un peu maltraité par tout le monde, et seul, voue un culte aux vampires au point d'en devenir un lui-même et de commettre des meurtres. Oui, ça a l'air alléchant... Mais entre les clichés noirs américains, les scènes d'abattoirs qui nous réconforte dans notre végétarisme, la lenteur du dénouement et le manque cruel d'explications précises, notre cerveau a plongé dans un bol de Nesquick avarié et bouillonnant! Heureusement la journée se finit sur des notes musicales avec Miles Ahead, le biopic sur Miles Davis réalisé par l'acteur/réalisateur Don Cheadle le meilleur pote de Robert Downey Jr dans le dernier Captain America, et surtout le bijou de John Carney, Sing Street!

Le somptueux Sing Street et sa standing ovation à la Whiplash

Souvenez-vous: il y a deux ans Deauville (et rappelons-le, beaucoup, beaucoup, beaucoup moi) avions atteint l'orgasme devant le film de Damien Chazelle, Whiplash! Cette année l'émotion, les tremblements et le standing ovation ont enflammé la célèbre salle du CID où sont projetés les films en compétition grâce à Sing Street de John Carney! L'irlandais à qui ont doit Once et plus dernièrement New-York Melody, nous offre une leçon de vie musicale que l'on n'est pas prêt d'oublier!

Dans les années 80 à Dublin Conor décide de monter un groupe de musique afin de conquérir le cœur de Raphina, une jolie fille en quête de gloire et de fuir une famille handicapante (des parents en plein divorce), des camarades de classe virulents et un prêtre archaïque. Raphina est incarnée par la merveilleuse et douce Lucy Boynton, qui, en conférence de presse, a expliqué: "J'aime jouer des personnages qui ont vécu à une période où je n'étais pas encore de ce monde". Dans le film, seul son grand frère (Jack Reynor qui nous a fait trembler le bassin avec sa chevelure à la Thor) croit en ses rêves et lui donne tous les conseils qu'il aurait voulu qu'on lui donne plus jeune. Le film transporte autant dans le sujet qu'à travers sa bande originale. On en sort avec l'envie folle de tout plaquer et de partir au bout du monde afin de réaliser ses rêves (fous) d'enfant.
Promis, on termine le festival de Deauville avant de faire ça!

Notons enfin que le film sera en compétition à Dinard à la fin du mois.

Toronto 2016: Joachim Lafosse, Kleber Mendonça Filho, Danis Tanovic dans la section cinéma contemporain

Posté par vincy, le 7 septembre 2016

Demain Toronto lancera ses festivités, pour 41e fois et pour 10 jours. Dernier volet de cette prolifique sélection avec la section Contemporary World Cinema, qui fait la part belle à des talents émergents mais confirmés. Du Népal au Nigeria, de Colombie à Singapour, de Taiwan à la Norvège, il s'agit incontestablement du programme le plus cosmopolite.

A Decent Woman, Lukas Valenta Rinner
L'économie du couple, Joachim Lafosse
La Mujer del Animal, Víctor Gaviria
Apprentice, Boo Junfeng
Aquarius, Kleber Mendonça Filho
Ayiti Mon Amour, Guetty Felin
Brooks, Meadows and Lovely Faces, Yousry Nasrallah
Clair Obscur, Yesim Ustaoglu
Death in Sarajevo, Danis Tanovic
Ember, Zeki Demirkubuz
The Fixer, Adrian Sitaru
Handsome Devil, John Butler
Le ciel attendra, Marie-Castille Mention-Schaar
In Between, Maysaloun Hamoud
Indivisible, Edoardo de Angelis
Marie Curie, The Courage of Knowledge, Marie Noëlle
Mister Universo, Tizza Covi & Rainer Frimmel
Past Life , Avi Nesher
The Patriarch, Lee Tamahori
Pyromaniac , Erik Skjoldbjærg
The Rehearsal, Alison Maclean
The Road to Mandalay, Midi
Santa & Andres , Carlos Lechuga
Soul on a String, Zhang Yang
Tamara and the Ladybug, Lucía Carreras
Tramps , Adam Leon
Vaya, Akin Omotoso
We Are Never Alone, Petr Vaclav
The Wedding Ring, Rahmatou Keïta
White Sun, Deepak Rauniyar
The Women’s Balcony , Emil Ben Shimon
Zacma: Blindness, Ryszard Bugajski
Zoology , Ivan I. Tverdovsky
Boundaries, Chloé Robichaud
X Quinientos, Juan Andrés Arango

Séance de rattrapage : le fils de Joseph d’Eugène Green à (re)découvrir en DVD

Posté par MpM, le 6 septembre 2016

Peut-être l'aviez-vous raté (comme nous) lors de sa sortie en avril dernier. Peut-être l'aviez-vous vu, et aimé. Quoi qu'il en soit, Le fils de Joseph, le dernier long métrage en date d'Eugène Green, arrive en DVD aux éditions blaq out, et c'est l'occasion idéale pour se pencher sur cette étrange histoire de filiation choisie, de paternité refusée, de sainte trinité moderne et de famille recomposée, le tout à la manière si reconnaissable d'Eugène Green (La sapienza, La religieuse portugaise).

Au centre du film, il y a donc Vincent, adolescent renfermé, qui n'a jamais connu son père. Malgré les efforts constants de sa mère, Marie, pour lui cacher l’identité de ce mystérieux géniteur, il finit par découvrir qu'il s'agit d'un éditeur parisien odieux et égocentrique. Fasciné, il se met à l'espionner.

Le récit se partage alors entre deux pistes qui se mêlent et se confondent : d'un côté la quête de Vincent pour tuer (symboliquement ou non) ce père si décevant, sur fond de références bibliques explicites, et de l'autre une savoureuse satire de tout ce qui agace Eugène Green, à commencer par le petit milieu de l'édition germanopratine composée de snobs et d'ignares obsédés par les potins, la malveillance et leurs propres egos surdimensionnés.

Mathieu Amalric campe à ce titre un homme si caricatural de méchanceté et de bêtise qu'il en devient une sorte de croque-mitaine destiné à faire rire autant qu'à exorciser nos propres démons intérieurs. Plus nuancé, peut-être pourrait-il déclencher chez Vincent, adolescent esprit d'absolu, une haine dangereuse et  incontrôlable. Mais dans cette évidente stupidité du fantoche ridicule, il ne peut qu'attirer une sorte d'indifférence mâtinée de pitié, et la sensation qu'il est inutile de perdre son temps avec un homme pareil.

Nouvelle Genèse

Il y a ainsi beaucoup de cocasserie dans le parcours forcément initiatique de l'adolescent tiraillé entre les forces antagonistes du bien et du mal, et qui finira par se trouver un père de substitution, plus aimable, et avec lequel il pourra vivre une relations bien plus filiale qu'avec son père de sang. Cette filiation symbolique est tout à la fois parabole religieuse et message d'espoir pour une société contemporaine où il n'a peut-être jamais été aussi important de choisir les familles (allégoriques ou non) dans lesquelles on souhaite  évoluer.

La mise en scène volontairement artificielle d'Eugène Green, couplée à la drôle de scansion qu'il impose à ses acteurs (texte presque récité qui marque toutes les liaisons, même celles qui semblent fausses, voire criminelles, aux oreilles du spectateur), et aux multiples plans fixes et frontaux sur ses personnages, renforcent la narration dans ce qu'elle a de théâtral et stylisé, anti-naturaliste au possible, laissant voir derrière le prétexte du récit la recherche constamment renouvelée d'une rencontre entre l'homme et le sacré. Encore et toujours, c'est ce rapport de l'homme à son existence qui fascine le réalisateur, cette "dimension cachée" que la caméra capte non visuellement mais par essence, presque par écho.

Dans Le fils de Joseph, tout ce qui est de l'ordre du spirituel finit d'ailleurs par transpirer à l'écran, dans le regard étonnamment direct des comédiens (les formidables Victor Ezenfis, Natacha Régnier et Fabrizio Rongione en tête), mais aussi dans l’atmosphère d'apaisement qui envahit peu à peu le film. Le trio final semble alors annonciateur d'une nouvelle Genèse d'où serait balayée toute la vacuité brocardée auparavant, et dans laquelle les erreurs du passé ne se reproduiraient pas. Un nouveau cycle dont Eugène Green est le chantre tout trouvé.

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Le fils de Joseph d'Eugène Green
Sortie DVD chez blaq out le 6 septembre 2016
Bonus : La manière, documentaire de Gaël Fournas et Quentin Papapietro sur l'oeuvre d'Eugène Green

Deauville way of life: le lundi du mâle

Posté par cynthia, le 6 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles! C'est sous les nuages et les cris des mouettes que nous avons débuté cette semaine à Deauville. Et si nous n'avons pas eu un lundi au soleil, la testostérone sexy rayonnait à souhait.

De bon matin, nos jupes et autres shorts de festivaliers (et oui c'est ça de travailler en dehors du bureau parisien) ont été remués par le film Goat d'Andrew Neel: l'histoire vraie d'un jeune Américain qui après une agression humiliante tente d’appartenir par tous les moyens (au point d'accepter de se faire bizuter) à une confrérie universitaire. Ce film rempli de beaux gosses, de beuveries et hélas de femmes objets, choque par ses images virulentes et au combien réelles. Parmi le casting on retrouve Ben Schnetzer un habitué des gosses de riche pourris et intimidants puisqu'il sort tout droit du casting de The Riot Club (à noter qu'il a débuté dans La voleuse de livre et que nous le retrouverons en geek sympa dans le très attendu Snowden d'Oliver Stone), mais aussi Nick Jonas le chanteur plus du tout chaste des "Jonas Brothers" qui se fait un nom dans le 7eme art et la TV depuis quelques temps (à noter que l'on voit ses fesses... et que de bon matin ça fait plaisir). Le reste du casting semble tout droit sortir d'une île de tentations où toutes femmes mariées auraient pu s'arracher son alliance avec les dents! Niveau scénario (oui, on a réussi à être concentré sur le scénario tout de même), nous sommes pris aux tripes tout du long, jusqu'au souffle final.

Nous avons poursuivi la journée avec le somptueux Mean Dreams de Nathan Morlando un road trip amoureux autour du changement de vie, avant de rire tout en pleurant (oui c'est possible) devant Under Pressure (hors-compétition) d'Anna Boden et Ryan Fleck. L'histoire de deux joueurs de poker (Ryan Reynolds et Ben Mendelsohn) un peu paumés et très addicts, qui tentent de vivre malgré leur dévotion pour l'adrénaline du jeu.

À peine le temps de faire une pause pipi et nous étions déjà dans les salles obscures pour l'hommage à James Franco (moustachu), remis par Ana Girardot, grande fan de l'acteur. En effet, la belle blonde lui a écrit un poème avant de lui remettre ce prix bien mérité. Après un discours basé presque uniquement sur la présentation de son film In Dubious Battle, le public Deauvillois a découvert cette perle adaptée de l’œuvre de Steinbeck. Enfin perle... tout est relatif! Alors que nous avons adoré voir le combat de ces grévistes réclamant le respect du travail, d'autres personnes dans la salle n'ont en aucun cas apprécié l'histoire se sentant que «très peu concernées» par le sujet… Il ne suffit pas d'avoir vécu quelque chose pour aimer un film très chers spectateurs!

Cette réaction pose la question pertinente à savoir: notre mode de vie détermine-t-elle notre réaction face au septième art? La suite au prochain épisode Deauvillois...

Toronto 2016: Pedro Almodóvar, Wim Wenders, Hirokazu Kore-eda, les Dardenne, Hong Sang-soo dans la section « Masters of Cinema »

Posté par vincy, le 6 septembre 2016

julieta almodovar

Avant-dernière sélection de Toronto, qui commence après demain, que nous révélons depuis quelques jours sur Ecran Noir, le prestigieux programme "Masters of Cinema", où l'on croise quelques uns des plus grands noms des festivals majeurs, dont plusieurs films cannois et vénitiens mais aussi l'Ours d'or de Berlin.

After the Storm, Hirokazu Kore-eda
Afterimage (Powidoki), Andrzej Wajda
The Bait, Buddhadeb Dasgupta
Les Beaux Jours d'Aranjuez, Wim Wenders
Certain Women, Kelly Reichardt
Fire at Sea (Fuocoammare), Gianfranco Rosi
Bacalaureat, Cristian Mungiu
Hissein Habré, Une tragédie tchadienne, Mahamat-Saleh Haroun
J: Beyond Flamenco, Carlos Saura
Julieta, Pedro Almodóvar
Land of the Gods, Goran Paskaljevi
Ma' Rosa, Brillante Mendoza
The Net, Kim Ki-duk
Never Ever (À jamais), Benoît Jacquot
Once Again, Adoor Gopalakrishnan
Personal Shopper, Olivier Assayas
A Quiet Passion, Terence Davies, United Kingdom/Belgium
Safari, Ulrich Seidl
Sieranevada, Cristi Puiu
Fai bei sogni, Marco Bellocchio
La Fille inconnue, Luc Dardenne and Jean-Pierre Dardenne
Yourself and Yours, Hong Sang-soo
Anatomy of Violence, Deepa Mehta
We Can't Make the Same Mistake Twice, Alanis Obomsawin

Deauville 2016 : hommage à James Franco, acteur-cinéaste qui aime les livres…

Posté par kristofy, le 5 septembre 2016

james franco

Il est acteur, réalisateur et producteur, comme c'est le cas d'autres cinéastes. Mais pas seulement ! Il écrit également des livres, fait de la peinture et de la photographie, s'expose sur internet avec des selfies intimes... Quel curieux parcours que celui de James Franco !

On a commencé à le remarquer avec une interprétation de James Dean et il s'est retrouvé ensuite dans la première trilogie Spiderman. Il est remarquable dans des grands films à succès comme Spring Breakers, 127 heuresHarvey MilkLa planète des singes , ou encore dans Sonny pour Nicolas cage, et en même temps il se complaît dans des comédies bien moins prestigieuses comme L'interview qui tueDélire express, et quantité de films où il n’apparaît qu'une dizaine de minutes pour un personnage secondaire.

Et surtout il réalise des films plutôt indépendants vus par un petit cercle de cinéphiles. Mais ça, c'était avant : son nouveau film In dubious battle est rien de moins qu'une impressionnante fresque qui brasse politique et humanisme avec histoire des Etats-Unis...

Lors de sa conférence de presse au Festival de Deauville, où il fait l'objet d'un hommage, James Franco ne s’est pas étendu sur son métier d’acteur mais plutôt sur son activité de créateur et de lecteur.

Extraits choisis :

A propos de son parcours :
« Je suis très honoré d’être ici au Festival de Deauville, j’espère que cet hommage qu’on me fait n’est pas un signe d’une fin de carrière… J’étais déjà venu à Deauville pour le film James Dean, je suis heureux d’y revenir pour ce film In dubious battle dont je suis très fier. J’aime le cinéma, jouer et mettre en scène. Ma carrière de réalisateur lors de ces dix dernières années, c’est essentiellement des projets d’adaptation de livres qui sont pour moi des classiques de la littérature pour en faire des films contemporains, comme As I lay dying de William Faulkner.»

A propos de ses livres :
« J’ai écris plusieurs livres, comme les nouvelles Palo Alto. J’ai pensé à une adaptation en film mais sans vouloir le réaliser, c’était mieux que quelqu’un d’autre le fasse avec sa sensibilité. C’est donc devenu un film dirigé par Gia Coppola. Je pense qu’il en sera de même pour une éventuelle adaptation d’un autre de mes livres, je n’ai pas l’intention d’en raconter l’histoire une seconde fois et quelqu’un d’autre  sera derrière la caméra avec son regard. »

A propos de In dubious battle :
«La plupart des films que j’ai dirigés sont des adaptations littéraires. J’avais envie de porter à l’écran le roman de John Steinbeck In dubious battle, cette histoire méritait d’être valorisée, on y trouve un conflit qui a quelques résonances actuelles aux Etats-Unis avec une classe ouvrière laissée pour compte. Plusieurs de ses livres ont été adaptés il y a longtemps, mais jamais celui-ci. C’est le premier roman d’une sorte de trilogie avec ensuite Des souris et des hommes et Les raisins de la colère

Toronto 2016: les films de genre dans la lumière

Posté par vincy, le 5 septembre 2016

On a vu pire programme côté cinéma de genre dans un grand festival. Les deux sections du 41e Festival de Toronto, qui commence dans trois jours, Midnight Madness et Avant-gardes, s'offrent le film sensation de Cannes réalisé par Julia Ducournau, Grave, mais aussi Dog Eat Dog de Paul Schrader, qui avait fait la clôture de la Quinzaine cette année, Free Fire de Ben Wheatley, Message from the King de Fabrice du Welz et The Untamed d’Amat Escalante (photo), en compétition à Venise. Ces deux sections complètent la sélection compétitive Platform, la section Galas et la section Special Presentations.

Midnight Madness :
The Autopsy of Jane Doe d’André Øvredal
The Belko Experiment de Greg McLean
Blair Witch d’Adam Wingard
Dog Eat Dog de Paul Schrader
Free Fire de Ben Wheatley
The Girl With All the Gifts de Colm McCarthy
Headshot de Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto
Rats de Morgan Spurlock
Grave de Julia Ducournau
Sadako vs Kayako de Koji Shiraishi

Avant-gardes :
The Bad Batch de Ana Lily Amirpour
Blind Sun de Joyce A. Nashawati
Buster’s Mal Heart de Sarah Adina Smith
Colossal de Nacho Vigalondo
Godspeed de Chung Mong-Hong
I Am the Pretty Thing that Lives in the House de Osgood Perkins
Interchange de Dain Iskandar Said
Message from the King de Fabrice du Welz
My Entire High School Sinking Into the Sea de Dash Shaw
The Untamed d’Amat Escalante
Without Name de Lorcan Finnegan
Nelly de Anne Emond