Dear White People débarque en série sur Netflix

Posté par wyzman, le 5 mai 2016

"Chers Blancs, le nombre d'amis noirs désormais requis pour ne pas paraître raciste vient de passer à deux. Et désolée, cela n'inclut pas Tyrone, votre dealer de cannabis." Voilà comment commençait le film indépendant Dear White People. Primé aux Spirit Awards, à Sundance et aux Gotham Independent Film Awards, Dear White People débarque désormais en série. Variety révèle que le film écrit et réalisé par Justin Simien sera adapté pour par le service de streaming Netflix. Plus encore, Justin Simien devrait écrire le scénario des 10 épisodes déjà annoncés. Si la série (qui gardera le même nom) est attendue pour 2017, aucune annonce de casting n'a été faite pour le moment. Cependant, le magazine rapporte que chaque épisode devrait durer 30 minutes, à l'instar d'Unbreakable Kimmy Schmidt !

Pour rappel, Dear White People (le film) raconte comment quatre jeunes noirs vivent leur scolarité dans une prestigieuse université américaine. La réputation de cette dernière se voit entachée après une fête à caractère racial à l'initiative des étudiants blancs. Satirique et osé, le film n'a pas manqué de faire polémique. Il a rapporté 4 millions de dollars dans le monde (un succès quand on connaît son budget) et réalisé plus de 100.000 entrées en France.

L'une des cadres de Netflix, Cindy Holland, déclare à juste titre : "Justin [Simien] est un raconteur de génie, dont la vision unique convient parfaitement à Netflix. Son film Dear White People annonçait l'arrivée d'une voix nouvelle et créative qui a beaucoup fait parler et nous sommes excités à l'idée que Justin crée cette nouvelle série pour nos abonnés à travers le monde." De son côté, Justin Simien n'a pas manqué d'affirmer "être très reconnaissant à l'idée d'avoir [cette occasion] - pas seulement pour faire entendre ceux que l'on entend trop peu dans notre culture, mais également pour raconter des histoires à partir de nouveaux points de vue. (…) Travailler avec Netflix est aussi agréable que je l'imaginais. Amener ce show sur une aussi belle plateforme est un énorme honneur que je ne prends pas à la légère." Ne reste plus qu'à espérer que le ton caustique et les vérités du film trouveront écho dans la série !

Nakache et Toledano enrôlent Bacri, Lellouche et Rouve

Posté par vincy, le 5 mai 2016

Le marché du film de Cannes s'approche. Les producteurs s'activent pour annoncer leurs projets les plus importants. La Gaumont a lancé les festivités (hostilités?) avec le prochain film d'Olivier Nakache et Eric Toledano.

Selon Le Film Français, après Intouchables et Samba, le duo va tourner son sixième film, Les Temps difficiles, avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Hélène Vincent (La vie est un long fleuve tranquille), Suzanne Clément (Mommy), Benjamin Lavernhe (de la Comédie française, vu dans Elle l'adore, L'Affaire SK1 et Le Goût des merveilles), Judith Chemla (à l'affiche de Ce sentiment de l'été), William Lebghil (Soda, Les Souvenirs, Les nouvelles aventures d'Aladin), Eye Haidara (Les gorilles), Kevin Azais (Les combattants) et Alban Ivanov (sur scène avec son spectacle "Élément Perturbateur").

La comédie se passe le temps d'une journée de mariage, dans les coulisses de la soirée, en suivant divers protagonistes - du traiteur au photographe - dont les observations composeront un portrait de la France d'aujourd’hui.

Le tournage débute fin mai.

Cannes 2016: 17 documentaires en lice pour L’Oeil d’or

Posté par vincy, le 4 mai 2016

17 documentaires sont en compétition pour L’Œil d’or. Le jury présidé par Gianfranco Rosi, entouré d’Anne Aghion, Natacha Régnier, Thierry Garrel et Amir Labaki, remettra son Prix le samedi 21 mai à 12h au Palais des Festivals. La sélection fédère l'ensemble des documentaires présentés dans les sélections cannoises.

Bernadette Lafont et Dieu créa la femme libre d'Esther Hoffenberg (France)
L'Ultima Spiaggia (La Dernière plage) de Thanos Anastopoulos et Davide del Degan (Italie)
Bright Lights : Starring Carrie Fisher and Debbie Reynolds d'Alexis Bloom et Fisher Stevens (États-Unis)
Les Vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz
Cinema Novo d'Eryk Rocha (Brésil)
Midnight Return : The Story of Billy Hayes and Turkey de Sally Sussman (États-Unis)
Close encounters with Vilmos Zsigmond de Pierre Filmon (France)
Risk de Laura Poitras (États-Unis)
Et la femme créa Hollywood de Clara et Julia Kuperberg (France)
The Cinema Travelers de Shirley Abraham et Amit Madheshiya (Inde)
Gentleman Rissient de B. Jacquot, G. Seligmann, P. Mérigeau (France)
The Family Whistle de Michele Russo (Italie)
Gimme Danger de Jim Jarmusch (États-Unis)
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (France)
Hissein Habré, une tragédie tchadienne de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad)
Wrong elements de Jonathan Littell (France) (photo)
L'Exil de Rithy Panh (Cambodge)

La Scam, qui est l'initiative de ce prix, remettra aussi un prix pour l’ensemble de leur œuvre à Raymond Depardon et Frederick Wiseman, qui seront honorés à canens Classics.

Enfin, le jury de L’Œil d’or a également décidé d'être solidaire de Keywan Karimi, cinéaste iranien, "condamné en dernière instance à un an de prison, 223 coups de fouet et une amende de 20 millions de rials en février 2016, suite à la réalisation de son dernier documentaire Writing on the City, sur les graffitis et messages inscrits sur les murs de Téhéran depuis la révolution de 1979 jusqu’au mouvement de 2009. Il est accusé « d’insulte envers le sacré » à propos d’une scène de baiser qu’il nie avoir tournée, et de « propagande » contre le gouvernement. La mobilisation internationale doit continuer pour obtenir l’annulation de sa peine et exiger la levée de toutes les sanctions et la liberté de création pour les artistes du monde entier."

Cannes 2016: Un film vénézuélien avec Robert De Niro s’ajoute en Sélection officielle

Posté par vincy, le 3 mai 2016

Thierry Frémaux avait mentionné un film surprise lors de la conférence de presse du 14 avril, un film pas loin du panama. On sait désormais que le 69e Festival de Cannes accueillera en effet un nouveau film en séance spéciale dans le cadre de la Sélection officielle. Une projection unique de Hands of Stone, réalisé par le cinéaste vénézuélien Jonathan Jakubowicz (Secuestro express°, avec Robert De Niro dans le rôle principal, sera organisée le 16 mai.

Le communiqué du festival indique que le film retrace l’histoire du boxeur panaméen Roberto Duràn (incarné par Edgar Ramirez) et de l’entraîneur-manager Ray Arcel (joué par Robert De Niro) qui va l’accompagner vers les plus grands succès mondiaux sur le ring dans les années 70 et 80, notamment à travers les légendaires combats contre Sugar Ray Leonard. A l'origine, le film, en développement depuis quelques années, devait réunir Gael garcia Bernal et Al Pacino.

"Je suis très heureux à l’idée de revenir à Cannes", dit Robert De Niro, "spécialement avec Hands of Stone dont je suis très fier et qui est un film formidable. Je suis très impatient de revoir les amis du monde entier pour passer ensemble un bon moment de cinéma."

Hands of Stone est produit et distribué le 26 août par la Weinstein Company. De Niro a figuré au casting de deux Palmes d’or (Taxi Driver de Martin Scorsese en 1976 et Mission de Roland Joffé en 1986). Il a été oscarisé deux fois pour Le Parrain II de Francis Ford Coppola en 1975 et pour Raging Bull de Martin Scorsese en 1981, où il interprétait déjà un boxeur. Il fut également Président du Jury du Festival de Cannes en 2011. 40 ans après, l'ombre de Taxi Driver planera sur la Croisette avec la venue de Jodie Foster pour son film Money Monster.

Le maire d’Argenteuil censure « La Sociologue et l’Ourson » et « 3000 nuits »

Posté par vincy, le 3 mai 2016

On croyait en avoir finit mais non. Un maire, celui d’Argenteuil (près de Paris), Georges Mothron (Les Républicains), 68 ans, a déprogrammé deux films qui devaient être projetés au cinéma municipal Le Figuier blanc fin mai: La sociologue et l'ourson, documentaire sur le combat pour le mariage pour tous, sorti le 6 avril, et 3000 nuits, inédit en France mais diffusé dans le cadre du festival Ciné-Palestine, qui retrace l'histoire d'une Palestinienne qui accouche dans une prison israélienne. Ce film sera d'ailleurs projeté à l'Institut du Monde Arabe le 23 mai.

Le maire, en découvrant la programmation du cinéma (qui appartient à la mairie depuis janvier), a envoyé, par l'intermédiaire de son cabinet, un courriel demandant le retrait des deux films. Dans Le Parisien, il s'explique: "en ces temps troublés, des sujets tels que ceux-là peuvent rapidement mettre le feu aux poudres dans une ville comme Argenteuil. Dans un souci d’apaisement (...) la ville a préféré jouer la sécurité en ne diffusant pas ces films, évitant ainsi des réactions éventuellement véhémentes de certains." Explication fumeuse quand il s'agit du mariage pour tous, puisque la loi, passée il y a deux ans, n'a entraîné aucune réaction violente hormis une parole homophobe libérée par l'agrégat "La Manif pour tous". Le délégué à la culture de la ville, Frank Debaud, est d'ailleurs un fervent partisan de cette "Manif pour Tous" excluante, et le maire n'a jamais caché son opposition au mariage entre personnes du même sexe.

Le ministère n'a toujours pas réagit. Mais, dans un communiqué, l’Association pour la défense du cinéma indépendant, des films d’auteur et des salles d’art et essai (ADCI), qui organisait la projection de la Sociologue et l'Ourson, a dénoncé une "censure dans les cinémas d’Argenteuil". "Cet acte de censure inédit bafoue la liberté d’expression et met en cause le travail accompli par les associations depuis parfois des dizaines d’années (…) Depuis quand existe-t-il un comité de censure pour la programmation des cinémas à Argenteuil ? De qui est composé ce comité de censure ? (…) Tout cela risque de donner une image sectaire et bloquée. Argenteuil, mérite mieux" explique le communiqué de l'ADCI. De son côté, l’Association des familles homoparentales (ADFH) a saisi le préfet du Val d’Oise.

La mairie, de son côté, ne répond plus, ni aux médias, ni aux associations. La liberté d'expression a ses limites. Cette reprise en main sur la programmation d'un cinéma municipal est d'autant plus inquiétante que le maire a, dans le même temps, décidé de mettre à mort une salle culturelle de la ville, la salle polyvalente Jean-Vilar, pour y installer des commerces, des restaurants et... un multiplexe de cinéma. De quoi étouffer financièrement les salles du Figuier blanc.

Georges Mothron a un déjà un passé de polémiste. On lui doit les arrêtés municipaux antimendicité en 2007 et la censure d'une exposition sur l’immigration en octobre 2015. A force de vouloir éteindre le feu qui couverait à Argenteuil, le maire finalement devient un créateur de polémique et piège les habitants de sa ville dans une vision dogmatique aussi rétrograde que frileuse. Bref d'un autre temps.

Plus de 7600 films sont produits par an

Posté par vincy, le 2 mai 2016

L'UNESCO vient de publier une étude inédite sur la diversité et l'état de la production mondiale. Si, à cause du temps nécessaire à collecter les informations, les chiffres d'arrêtent en 201, il reste que le panorama global de ces 97 pays étudiés entre 2005 et 2014 montre que, malgré la puissance hollywoodienne, la diversité et la quantité de films est une affaire plutôt européenne et asiatique. Après tout, selon l'UNESCO, ce sont plus de 7600 films qui sont produits chaque année, dont un cinquième en Inde. Et le chiffre est en hausse croissante. Mais il y a aussi une concentration réelle puisque les 5 pays les plus producteurs représentent plus de la moitié de ces films tournés. Si les films américains continuent de dominer le box office mondial, ils dépendent de plus en plus de marchés émergents comme la Chine, l'Inde, la Russie et la Corée du sud, désormais parmi les gros pourvoyeurs de cinéphiles comme le sont le Japon, la France ou le Royaume Uni. Ainsi les 10 plus gros marchés représentent les 3/4 des spectateurs internationaux.

L'Inde reste le pays produisant le plus de films chaque année

9 pays produisent plus de 200 films par an

La France, championne des coproductions

James McAvoy et Alicia Vikander devant la caméra de Wim Wenders

Posté par vincy, le 1 mai 2016

submergenceLe cinéaste allemand Wim Wenders tourne depuis la mi-avril Submergence. Le tournage de son 24e long métrage a commencé à Berlin et se prolonge jusqu'en juillet en France (notamment dans la région de Dieppe), en Espagne et en Afrique.

Pour ce film, il a enrôlé un X-Men, James McAvoy, et la future Lara Croft, Alicia Vikander.  Cette coproduction internationale est l'adaptation du roman de l'écossais Jonathan Magnus Ledgard, dont on ne connait en France que le roman Girafe.

Le livre raconte l'histoire d'un anglais, James More, pris en otage par des djihadistes quelque part dans la corne de l'Afrique. Dans la mer du Groënland, une femme, Danielle Flinders, se prépare à plonger dans les profondeurs d'un océan glacial. Un an avant, ces deux êtres aux destins radicalement opposés, s'étaient rencontrés sur une plage française et avaient vécu une liaison passionnelle.

Le scénario a été écrit par Erin Dignam, auteur du dernier film de Sean Penn, The Last Face, en compétition à Cannes.

Le film doit sortir l'année prochaine dans les salles. D'ici là, on verra sur les écrans The Beautiful Days of Aranjuez, avec Sophie Semin, Reda Kateb et Nick Cave. Wim Wenders a terminé le film, qui étrangement n'est pas à Cannes mais devrait être sélectionné à Venise, et la sortie de cette adaptation d'une pièce de théâtre originale de Peter Handke, produite par la société française de Paulo Branco, Alfama, est prévue pour octobre prochain.

Sandrine Bonnaire prend le large avec Gaël Morel

Posté par vincy, le 30 avril 2016

Cinq ans après Notre paradis, le réalisateur Gaël Morel a repris le chemin des plateaux de cinéma. Prendre le large se tourne depuis dix jours à Tanger (Maroc), avant de migrer à Villefranche-sur-Saône et Lyon en mai puis Paris.

Pour son sixième film, le cinéaste a choisi Sandrine Bonnaire pour le rôle principal. L'actrice incarne Edith, 45 ans, ouvrière dans une usine textile, qui voit sa vie bouleversée par un plan social. Loin de son fils et sans attache, plutôt que le chômage, elle est la seule à choisir de rejoindre son usine qui a été délocalisée au Maroc…

Outre Bonnaire, on retrouvera Lubna Azabal (Incendies), Mouna Fettou (J'ai vu tuer Ben Barka) et Ilian Bergala (La Famille Bélier). Bonnaire succède ainsi à Elodie Bouchez, Amira Casar, Catherine Deneuve et Béatrice Dalle dans la liste qui ont tourné sur le regard de Morel.

Le film a obtenu l'avance sur recettes l'an dernier. Produit par TS Productions et Rhône-Alpes Cinéma, Prendre le large sera distribué par Les films du losange.

Gaël Morel, découvert comme acteur dans Les Roseaux sauvages d'André Téchiné, a réalisé son premier film il y a 20 ans (À toute vitesse). Son téléfilm New Wave (2008) vient d'être adapté librement par Téchiné et Céline Sciamma (Quand on a 17 ans).

Le Champs-Elysées Film Festival fête son quinquennat

Posté par wyzman, le 29 avril 2016

Du 7 au 14 juin, le Champs-Elysées Film Festival est de retour pour une cinquième édition très attendue. Toujours situé sur la plus belle avenue du monde, le CEFF garde le cap et continuera de proposer cette année encore des films (longs ou courts) indépendants français et américains via les deux compétitions, mais également des avant-premières et des redécouvertes. Entre focus, masters classes, événements spéciaux et soirées, le programme de cette cinquième édition s'annonce aussi palpitant (si ce n'est plus) que les années précédentes.

Pour preuve, la présidence de cette édition sera assurée par Nicole Garcia et Alexandre Aja. Et en plus du Prix du Public, le CEFF 2016 remettra également un Prix du Jury. Dans celui-ci, outre les deux présidents, nous retrouverons Déborah François, Félix Moati, Sophie Letourneur, Vincent Rottiers et Zita Hanrot. Rien que ça !

Côté invités d'honneur, Mia Hansen-Love, Abel Ferrara, Andrew Davis et Brady Corbet sont déjà annoncés. Master classes, présentations de films, Q&A ou cartes blanches, ces quatre personnalités auront largement le temps et la possibilité d'enchanter les milliers de cinéphiles venus rêver dans les six établissements présents sur les Champs Elysées.

Et côté films, que verrons-nous ? Eh bien pas moins de 80 (re)découvertes et autres pépites ! Pour ce qui est de la compétition, on compte déjà huit long métrages indépendants américains et plus de 20 courts métrages français et américains. En avant-première, il sera possible de voir La Couleur de la victoire de Stephen Hopkins, Love & Friendship de Whit Stillman ou encore Victoria de Justine Tiret. Blue Velvet de David Lynch et La Mélodie du bonheur de Robert Wise figurent  parmi les nombreuses redécouvertes, tandis que le focus sur Chicago nous emmènera du documentaire Patti Smith : Dream Of Life de Steven Sebring à Public Housing de Frederik Wiseman.

Comme lors des éditions précédentes, un Pass Premium pour toute la semaine est en vente au prix de 50€ tandis que les moins de 26 ans n'auront qu'à débourser 35€. Bien évidemment, la carte UGC Illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés (hors événements spéciaux). Déjà disponible sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et désormais Snapchat (@CEFilmFestival), le CEFF se dotera très prochainement d'une application inédite !

Vous l'aurez donc compris, du 7 au 14 juin, c'est sur les Champs-Elysées que tout se passera ! Pour plus d'informations, direction le site officiel du CEFF.

NBCUniversal rachète DreamWorks Animation

Posté par vincy, le 29 avril 2016

La filiale du câblo-opérateur américain Comcast, NBCUniversal, rachète DreamWorks Animation pour 3,8 milliards de dollars. Le plus grand studio indépendant de dessins animés d'Hollywood (Shrek, Kung Fu Panda, Dragons...) créé à partir de la scission des studios DreamWorks fondés par David Geffen, Steven Spielberg et Jeffrey Katzenberg, passe donc dans les mains d'une major hollywoodienne.

NBCUniversal alimentera ainsi son catalogue de films, ses programmes télévisés, mais aussi ses parcs à thème et son portefeuille de produits dérivés.

La transaction devrait être finalisée fin 2016 si autorités américaines de la concurrence la valide.

Avec 900 millions de $ de chiffre d'affaires, et des résultats un peu en dessous des attentes ces trois dernières années, Dreamworks Animation, était fragile face à une concurrence toujours plus vive. Si ses dessins animés rapportaient entre 300 et 600 millions de $ dans le monde ces derniers temps, ceux de Disney ou Universal réalisaient des box office deux à trois fois plus importants.

Un studio indépendant fragile

DreamWorks Animation était très convoité depuis deux ans. En reprenant le studio, Comcast, déjà propriétaire d'Illumination Entertainment (la franchise Moi, moche et méchant), s'offre un gros morceau pour rivaliser avec Disney.

Créé en 1996, DreamWorks Animation a été séparée de DreamWorks SKG, sa maison mère, dix ans plus tard. En 2006, c'est Paramount qui distribue ses films. Puis la 20th Century Fox prend le relais en 2013.

Malgré ses succès au box office, le studio perdait de l'argent, cédant son campus et licenciant 500 employés début 2015. DreamWorks Animation a produit 33 longs métrages animés (et un seul qui a reçu l'Oscar du meilleur film d'animation), et en a 6 dans ses cartons.