Le 8ème prix Jacques Prévert du Scénario original, remis par des scénaristes à leurs pairs, a récompensé Arnaud Desplechin et Julie Peyr pour leur film Trois souvenirs de ma jeunesse. Prix SACD au dernier festival de Cannes, le film est en lice dans onze catégories aux César 2016.
Dans la catégorie meilleure adaptation, le jury a distingué Frédéric Tellier et David Oelhoffen pour le thriller L'affaire SK1 tirée de l'oeuvre de Patricia Tourancheau. Le scénario est aussi dans la course du César du meilleur scénario adapté.
Quant à la mention spéciale du jury, elle est revenue à Franck Ekinci et Benjamin Legrand pour le dessin animé inspiré de l'oeuvre de Jacques Tardi, Avril et le monde truqué.
Les lauréats de ce prix ont été couronnés dans la soirée du jeudi 4 février sous la présidence de Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables, Samba).
Ce fut le premier festival de cinéma français dédié à l’Asie, et c'est désormais le seul (le petit cousin de Deauville s'étant arrêté) : le FICA de Vesoul se déroule jusqu’au 10 février avec la projection de 90 films répartis entre compétitions, hommages, rétrospectives et panoramas.
Le jury de la compétition "longs métrages" a cette année l’honneur d’être présidé par le réalisateur coréen Im Sang-soo (Une femme coréenne que l'on a vu à Venise; The president’s last bang et L'ivresse de l'argent découverts à Cannes…), qui a d’ailleurs reçu un Cyclo d'or pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie d'ouverture. Un autre Cyclo d’or d’honneur a été décerné en même temps au cinéaste Eran Riklis à qui le festival rend par ailleurs hommage en présentant neuf de ses films.
Dans le jury, on retrouve également la réalisatrice Mania Akbari (Iran), la réalisatrice et productrice Nan Triveni Achnas (Indonésie) et le réalisateur Euthana Mukdasanit (Thaïlande). En tout, il y aura 17 films (inédits en France) en compétition (fictions et documentaires), en provenance de toute l’Asie géographique : Japon, Chine, Corée, Philippines, Inde, Myanmar, Bangladesh, Pakistan, Kazakhstan, Turquie, Iran, Liban…
Dans le cadre de l'Année France-Corée (qui commémore le 130e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée du Sud), le festival programme une thématique « Corée : littérature et cinéma, 1949-2015 » avec des films coréens adaptés de livres très divers (Le rêve de Bae Chang-ho, La guerre blanche de Jeong Ji-young, My sassy girl de Kwak Jae-yong, Deux sœurs de Kim Jee-woon, Secret sunshine de Lee Chang-dong…).
Autre thématique élaborée par le FICA : un regard sur « Les maîtres oubliés du cinéma thaïlandais, 1940-2000 » avec des séances de films qui auront lieu uniquement à Vesoul (dont une dizaine inédits, Country hotel de Rong Raem Narok ou Citizen 1 de Prince Chatrichalerm Yukol par exemple jamais vu ailleurs en Europe…).
Une autre section « Entre l’Orient et l’Occident » pourra elle trouver des échos particuliers avec certaines actualités en rapport avec le terrorisme mais surtout avec des interrogations sur deux parties du monde en fait très proches : l’occasion de revoir sur grand-écran des films comme De l’autre côté de Fatih Akin, Amreeka de Cherien Dabis, Tokyo fiancée avec Pauline Etienne, In another country avec Isabelle Huppert, Voyage en Chine avec Yolande Moreau... Le temps des aveux de Régis Wargnier à propos du Cambodge de 1971 était d’ailleurs le film d’ouverture.
Vesoul va aussi proposer de redécouvrir le film Dogora, ouvrons les yeux en compagnie de Patrice Leconte qui viendra à la rencontre des festivaliers. Vous savez donc maintenant où venir pour fêter de la plus belle façon le nouvel an chinois…
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22e Festival international des Cinémas d'Asie de Vesoul
Du 3 au 10 février 2016 Site de la manifestation
Suite à une nouvelle décision judiciaire concernant le visa d'exploitation d'un film (Antichrist hier, Bang Gang et Ken Park à leur tour menacés), le Syndicat de la Critique de cinéma , l'ARP (Société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs) et la SRF (Société des réalisateurs de films) ont décidé de réagir. Cela fait plusieurs mois que l'association Promouvoir, proche des milieux catholiques intégristes, gagnent les batailles judiciaires et imposent par voie de justice une règlementation beaucoup plus stricte sur les films, sous des prétextes moralistes. Les trois signataires interpellent la ministre de la Culture et de la Communication, qui, selon eux, ne peut pas attendre les résultats de la mission sur la modernisation du système de visa.
Le Syndicat français de la Critique de cinéma : "Après Baise-moi, Ken Park, Nymphomaniac, Saw 3D chapitre final, Love et La vie d'Adèle, Antichrist de Lars von Trier vient de voir, le 2 février dernier, son visa d'exploitation annulé par décision de la cour administrative d'appel sur une nouvelle requête de l'association Promouvoir, proche du milieu catholique intégriste. Bang Gang, une histoire d'amour moderne d'Eva Husson (photo) est à son tour menacé. Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma en appelle à la ministre de la Culture, Madame Fleur Pellerin, et lui apporte tout son soutien dans l'objectif d'une modification des articles de loi qui contribuent à cet état de fait. Il faut que que cessent ce désaveu perpétuel des avis de la commission de classification et ces attaques répétées contre la création et les œuvres de cinéma."
Les cinéastes de l'ARP et de la SRF : "Nous sommes chaque fois atterrés de constater qu’un André Bonnet/Patrice André, représentant de « Promouvoir », association trouble, liberticide et extrémiste, peut décider seul de ce qu’on peut ou de ce qu’on ne peut pas voir en France.
Nous rappelons qu’il existe une Commission de classification, composée d’experts représentant les professionnels du cinéma, les familles, les enfants, la jeunesse, la justice, la santé et même l’intérieur. Cette Commission exerce déjà son rôle essentiel de garantir la protection des spectateurs. Il n’est plus tolérable qu’un seul homme puisse se servir de défauts existant dans nos textes au mépris de la légitimité et du travail de cette commission.
Antichrist hier encore, après La vie d’Adèle, Love, Nymphomaniac… et peut-être demain Bang gang (Une histoire d’amour moderne)… Il est ahurissant que tant de films, largement salués dans les plus grands festivals et qui n’ont heurté la sensibilité de personne, sinon les promoteurs d’un nouvel obscurantisme, puissent être interdits au public.
C’est notre vision du monde, et plus particulièrement de la France, qui est heurtée aujourd’hui, alors que la liberté de création est violemment bafouée.
Nous demandons donc à la Ministre Fleur Pellerin de prendre d’urgence les mesures issues des travaux confiés à Jean-François Mary sur la modernisation du système de visa. Elles permettront de rendre à la Commission de classification tout son sens et tout son poids.
Ce nouveau pas en arrière confirme encore une fois que l’urgence est bien réelle."
Finalement Steven Soderbergh sort de sa retraite. Trois après son départ des plateaux, pour se consacrer à d'autres formes d'écritures, d'arts visuels et même au petit écran, le cinéaste a décidé de revenir au cinéma.
Variety annonce qu'il a accepté de réaliser Lucky Logan, avec Channing Tatum. Les studios se disputent actuellement les droits de distribution d'un film dont on ne sait pas grand chose. Ce serait le quatrième film de Tatum sous la direction de Soderbergh après Piégée, Magic Mike et Effets secondaires.
Depuis Ma vie avec Liberace, produit pour la chaîne de télé HBO mais sorti en salles en Europe, le réalisateur s'est lancée dans plusieurs séries télévisées: The Knick qu'il a produit et réalisé (la troisième saison est en préparation), Red Oaks et The Girlfriend Experience, qu'il a seulement produit, et Mosaic, projet interactif avec Sharon Stone encore à l'état de développement. Il a aussi produit des documentaires comme Citizenfour et Da Sweet Blood of Jesus. Enfin, le cinéaste continue de peindre.
Les biopics et les histoires inspirées de faits réels ont le vent en poupe. Steve Jobs et le clown Chocolat débarquent dans les salles cette semaine. L'an dernier ce fut American Sniper, Marguerite (certes très revisité), The Big Short, Joy, Les chevaliers blancs, Danish Girl, L'Affaire SK1, L'enquête, Spotlight, entre autres. Pour les acteurs, c'est un vecteur à prix: Dallas Buyers Club, Une merveilleuse histoire du temps, Lincoln, Harvey Milk, Le dernier roi d'Ecosse, Truman Capote, Ray, La dame de fer, La Môme, The Queen, côté Oscars, Yves Saint-Laurent, Intouchables, Gainsbourg vie héroïque, L'instinct de mort, Le scaphandre et le papillon, Séraphine côté Césars... Et ce n'est pas terminé: Free Love, Room, Sully, Trumbo, Genius, Racen Free State of Jones, Snowden, Truth, Florence Foster Jenkins, La danseuse, Neruda, parmi d'autres, sont programmés pour cette année. Et on vient de confirmer le casting pour un film sur Dalida. N'en jetez plus. Le cinéma aime les grands destins, les histoires "bigger than life". Peu importe le traitement, classique ou innovant, la biographie ou l'histoire vraie est un matériau qui séduit. Un grand personnage permet de vendre plus facilement un film. Une vie méconnue que l'on ressuscite entraîne la curiosité des médias (et l'intérêt des éditeurs).
On pourrait croire qu'il s'agit d'un manque de créativité. Que nenni. L'actualité ne manque pas de sujets. On a hâte de voir un film sur l'association Promouvoir et son combat d'arrière garde pour censurer des films comme Antichrist, La vie d'Adèle, Ken Park ou Bang Gang. On a hâte d'imaginer Firmine Richard sur une bicyclette jaune incarnant Christiane Taubira. On a hâte de s'émouvoir devant l'histoire de Jacqueline Sauvage, ou Vincent Lambert, et de savoir qui osera un film sur David Bowie. Les possibilités sont infinies. Une chose est certaine, on souhaite bon courage à celui qui voudra retracer la vie de Robert de Niro. Tout y est: le génie qui en fera une référence dans son métier, la gloire qui le conduira aux Oscars, les plus grands cinéastes, et la déchéance dans des films populaires indignes de son talent. Ce serait une belle parabole sur la manière dont Hollywood a évolué entre les années 70 et aujourd'hui, sur la façon dont on pactise avec le diable au nom des dollars du box office et sur les moyens pour un grand acteur de conserver son pouvoir de star. On aurait pu écrire la même chose sur un(e) homme/femme politique (au hasard Clinton). Mais c'est bien de l'industrie du cinéma qu'il s'agit. Les communicants, les agents, les avocats, les manipulations, les trahisons... Gangs de requins. Bobby, qui incarna le boxeur Jake La Motta dans un biopic fabuleux, se perd aujourd'hui dans des comédies du samedi soir, sans la fièvre.
Comme souvent, les histoires vraies finissent mal en général. De Niro, Chocolat, Steve Jobs et autre Dalida ne sont finalement que des tragédies modernes. Pas étonnant que le cinéma aime ça.
Ce n'était plus vraiment une surprise depuis que Le Canard Enchainé avait révélé la semaine dernière qu'Etoile Cinémas et la SRF (Société des réalisateurs de films) avaient été choisis pour exploiter le futur cinéma du 11e arrondissement, avenue Parmentier. On ne reviendra pas sur le "faux scandale" qu'avait cru déceler l'hebdomadaire satirique (le projet porté par la société de Julie Gayet retoqué). Il y avait 47 projets initialement puis 4 finalistes, dont un dossier porté par Haut et Court Cinémas et un autre qui associait Christophe Lambert et Dominique Besnéhard.
Ce mercredi matin, la marie de Paris Anne Hidalgo, dans le cadre de l'opération "Réinventer Paris" a dévoilé les 23 lauréats qui auront la charge de réhabiliter des zones ou des bâtiments inutilisés. Parmi eux, le cinéma de l'avenue Parmentier, dans un quartier peuplé, branché, et qui souffre de l'absence de salles. Etoile Voltaire fédère plusieurs acteurs: le groupement Etoile Cinémas (qui exploite déjà l'Etoile Saint-Germain-des-Prés, le Balzac sur les Champs Elysées, et l'Etoile Lilas sur le périphérique, et qui a récemment perdu l'exploitation de La Pagode), la Société des Réalisateurs de films, Gérard Miller, Cédric Klapisch, La Bellevilloise (qui va ouvrir prochainement un restaurant à Pantin), Be My App et Cuisine mode d'emploi (Thierry Marx).
Ce cinéma de quartier sera "ouvert sur le quartier" et devrait comporter un restaurant, cinq salles pour un total de 507 sièges et un espace pour les concerts et les spectacles vivants. Dans son communiqué, la SRF a indiqué qu'elle y installerait ses bureaux, ainsi que ceux de la Quinzaine des Réalisateurs et du Festival du Moyen-métrage de Brive. Des associations comme le FIPA ou l'ACID pourront aussi y prendre place.
Le bâtiment sera entre les mains d'Olivier Palatre Architectes et de l'Atelier Roberta en tant que paysagiste.
Et de 4. Après Saw 6, Love et La vie d'Adèle, l'association Promouvoir, proche des milieux catholiques intégristes, a réussi une fois de plus à faire plier la justice. Pendant ce temps le ministère de la Culture et de la Communication promet toujours, depuis cet été, une réforme qui ne vient pas concernant la réglementation des films.
Cette fois-ci la victime est Antichrist de Lars von Trier, avec Charlotte Gainsbourg (qui emporta le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes) et Willem Dafoe. A l'époque, le film avait attiré 145 000 spectateurs en France. Il était interdit aux moins de 16 ans. Cela ne suffisait pas puisque la Cour administrative d'appel de Paris vient d'annuler le visa d'exploitation de ce film de 2009 (autant dire que l'impact commercial est bien moindre que l'offense morale), à cause de "scènes de très grande violence" et de "scènes de sexe non simulées", soit "Un degré de représentation de la violence et de la sexualité qui exige, au regard des dispositions réglementaires applicables, une interdiction de ce film à tous les mineurs".
Pour la justice, la ministre de la Culture de l'époque, Christine Albanel, "a commis une erreur d'appréciation en se bornant à interdire sa diffusion aux seuls mineurs de moins de seize ans". Ainsi, la cour concède à une Association qui veut limiter la liberté de création au nom de principes moraux que Antichrist aurait du être interdit aux moins de 18 ans.
Le visa du film avait déjà été annulé par deux fois pour vice de forme par le Conseil d’État, en 2009 et 2012, et un nouveau visa avait été accordé à chaque fois par la ministre, rappelle l'AFP. Cette fois-ci le coup est plus rude: l'annulation du visa d'exploitation empêche la diffusion du film sur tout support, jusqu'à ce qu'un nouveau visa soit accordé (et par conséquent il ne pourra l'âtre que si le film est de facto interdit aux mineurs).
On le rappelle: un individu de 16 ans a le droit de faire l'amour mais désormais, selon la justice, il n'a pas le droit de voir un film où l'on y fait l'amour. Surtout lorsque les scènes sont explicites. Pure hypocrisie. Ou alors les juges ne vont jamais sur Internet. Quant à la violence, cela reste une affaire d'appréciation subjective. Mais à partir de 16 ans, on peut estimer que le cerveau est capable de différencier la fiction du réel, sauf pour les personnes très émotives qui, de toute façon, n'iront pas voir ce genre de films.
Il y avait les grandes salles sur le boulevard Saint-Germain (MK2 Odéon), avec des films populaires, et les petites salles dans les petites rues derrière la fontaine Saint-Michel (MK2 Hautefeuille), avec des oeuvres plus pointues. Chacun avait sa programmation.Dorénavant, les deux complexes font cause commune. Soit 9 salles, 1200 fauteuils et deux adresses. Comme le Gaumont Champs Elysées ou le Gaumont Opéra, à l'instar des MK2 Quai de Seine et Quai de Loire, le MK2 Odéon se dédouble sous une même marque. L'un s'appellera MK2 Odéon (côté Saint Germain), l'autre est rebaptisé MK2 Odéon (côté Saint Michel). Il n'y a que 200 mètres qui les séparent.
Equipés des Love-Seat si appréciés de la clientèle du réseau, la complémentarité des programmes devraient continuer, en plus d'événements spécifiques comme les cours de philosophie, ceux d'histoire de l'art, etc...
Au total, les deux cinémas attireront sous une même bannière 420000 spectateurs, soit à peu près l'équivalent de l'UGC Gobelins.
Cette année MK2 compte rénover ses cinémas de Bastille et Beaubourg.
Du 3 au 9 février 2016, au cinéma L’Écran de Saint-Denis, les 16èmes Journées cinématographiques dionysiennes auront pour thèmes "Le cinéma, témoin et miroir de notre société".
Toujours engagées, ces journées mélangent débats de réflexions et projections de films, avec, cette année une programmation axée sur les films censurés, autocensurés et interdits. "Que ce soit en Russie, aux États-Unis, en Iran, en Chine ou en France, hier comme aujourd’hui, les actes de censures nous parlent toujours du maintien de l’ordre public, de la sauvegarde des intérêts de l’Etat, de la conformité aux normes admises de comportement, de la protection de la jeunesse…" explique l'organisation.
80 films classiques ou inédits seront présentés, accompagnés de rencontres avec des cinéastes tels Pascal Aubier, Malek Bensmaïl,Jean-Claude Brisseau, Marielle Issartel, Alejandro Jodorowsy, Lionel Soukaz, etc. Parmi les films diffusés, remarquons L'Âge d'or de Luis Bunuel, La Chair et le sang de Paul Verhoeven, L'émigré de Youssef Chahine, Freaks de Tod Browning, La jeune fille de Souleymane Cissé, Le juge Fayard dit le Sheriff d'Yves Boisset, Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Platform de Jia Zhangke, Le port de la drogue de Samuel Fuller, Le petit Soldat de Jean-Luc Godard, La Religieuse de feu Jacques Rivette, Redacted de Brian de Palma, Un tramway nommé désir d'Elia Kazan, La vie de Brian des Monty Python, Tueurs nés d'Oliver Stone ou Zéro de Conduite de Jean Vigo.
Un focus sur le cinéma d'Iran (avec Sepideh Farsi et Bahman Ghobadi), un autre sur le cinéma de l'Europe de l'Est (avec Otar Iosseliani), un hommage à René Vautier, une masterclass d'Yves Boisset et une Nuit des films X censurés (pour s'échauffer un peu) complètent le programme.
Le cinéaste iranien Asghar Farhadi (Une séparation, Le passé) est en tournage dans son pays depuis décembre. Selon Le Film Français, le tournage du film, Forushande, sera terminé à la fin du mois de février. Toujours produit et distribué par Memento Films, le réalisateur continue d'explorer ses sujets habituels: la classe moyenne iranienne au coeur d'un dilemme moral.
Il a enrôlé une de ses actrices fétiches Taraneh Alidoosti (Les enfants de Belle Ville, La Fête du feu, À propos d'Elly). La comédienne de 32 ans avait reçu un prix d'interprétation féminine à Locarno en 2002 pour Moi, Taraneh, 15 ans de Rasoul Sadr Ameli. L'autre rôle principal est tenu par Shahab Hosseini, 41 ans, qui a déjà joué pour Farhadi dans A propos d'Elly et surtout Une séparation, qui lui a valu un prix d'interprétation à Berlin.
La sortie en France est calée à septembre prochain. Ce qui pose désormais la question de la date de son avant-première mondiale: Festival de Cannes (où Le passé avait été récompensé pour son actrice, Bérénice Bejo) ou Festival de Venise (où aucun film du réalisateur n'a encore été sélectionné) ?