George Miller, Président du jury du 69e Festival de Cannes

Posté par vincy, le 2 février 2016

Ni Palme, ni Ours, ni Lion. Et pour cause, le président du jury du 69 e Festival de Cannes (11-22 mai) n'a jamais été en compétition dans l'un des trois grands festivals de la planète. Il est d'un autre monde. George Miller, réalisateur, scénariste et producteur australien, down under ,présidera donc les destinées des films en compétition du Festival. Un maître du genre, prince des blockbusters, qui a su insuffler sa touche personnelle au fil des décennies.

A Cannes l'an dernier, son Mad Max: Fury Road avait suscité, avec bruits et fureur, l'enthousiasme des cinéphiles, hors compétition. Depuis l'oeuvre pétaradante a pioché pas mal de prix auprès des syndicats et cercles de critiques et Miller a décroché une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur. L'Oscar, il en a déjà un grâce à un film d'animation, Happy Feet, comédie musicale environnementaliste déjantée et empathique.

Recevant son invitation cannoise, George Miller a déclaré : "Quel immense plaisir ! Être au cœur de ce Festival chargé d'histoire qui dévoile les joyaux du cinéma mondial, débattre des heures passionnément avec mes compagnons de Jury, c'est un grand honneur. Je ne manquerais ça pour rien au monde !"

Visionnaire, créateur d'univers, vacillant entre le cinéma d'action et les films familiaux, entre l'apocalypse rock n'roll et la fable irrévérencieuse, Miller est l'un des grands cinéastes venus d'Australie dès la fin des années 70, aux côtés de Peter Weir, Bruce Beresford et Phillip Noyce. Il a réalisé son premier film, Violence in the Cinema, part 1, en 1971. Le court métrage remporte deux alors prix de l'Australian Film Institute.

En 1979, naît Mad Max et révèle un certain Mel Gibson: road-movie, western, science-fiction se mélangent dans un cirque ultra-violent qui donnera trois autres films, trois gros succès populaires: Mad Max 2 : le Défi en 1981, Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre en 1985 et donc le désormais culte Mad Max: Fury Road en 2015.

Oeuvre spectaculaire et jubilatoire

En 1983, aux côtés de John Landis, Steven Spielberg et Joe Dante, le cinéaste réalise le dernier segment de La Quatrième Dimension (Twilight Zone: The Movie). Et en 1987, il s'aventure dans la comédie fantastique et faustienne avec Les Sorcières d'Eastwick, là encore un succès en salles, avec Nicholson, Sarandon, Cher et Pfeiffer. Il change de registre en 1992 avec un drame intimiste et familial, Lorenzo, porté par Susan Sarandon et Nick Nolte. Il s'agit de son seul échec public mais c'est aussi sa première nomination aux Oscars (pour le scénario). Il adapte et produit en 1995 Babe - Le cochon devenu berger (réalisé par Chris Noonan,) qui récolte sept nominations aux Oscars (dont Meilleur film et Meilleure adaptation pour Miller).

Puis, Miller s'offre un immense break. On ne le revoit qu'en 2006, avec son premier film d’animation Happy Feet (Oscar du Meilleur film d’animation), où des pingouins font des claquettes sur la banquise sur des airs de pop/rock endiablée). Happy Feet 2 suivra en 2011.

L'an dernier, avec le quatrième Mad Max, il fait la synthèse entre ses préoccupations écologiques dans ce monde post-apocalyptique et ses opinions féministes et anti-totalitaristes dans un barnum visuel épatant. Le film est dix fois nominé aux Oscars 2016, notamment pour le Meilleur film et pour le Meilleur réalisateur. Au total ses films ont rapporté plus de 600 millions de $ au box office nord américain.

"A 70 ans, George Miller est internationalement plébiscité pour son œuvre spectaculaire et jubilatoire autant que pour son éclectisme, son inventivité et son audace. Avec lui, c’est la grande tradition du cinéma de genre qui sera mise à l’honneur. Et c’est aussi un cinéphile généreux et un homme d’une grande qualité que le Festival de Cannes 2016 accueillera" explique le communiqué du Festival.

C'est la première fois qu'un Australien préside le jury cannois.

Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

Des SAG Awards 2016 en forme d’anti-Oscars ?

Posté par wyzman, le 1 février 2016

C''est samedi soir qu'avaient lieu les Screen Actors Guild Awards, une cérémonie de remise de prix créée par le syndicat des acteurs, le plus puissant à Hollywood, et qui, comme les Oscars et les Golden Globes, récompense les performances des artistes de l'audiovisuel. Alors que l'Académie américaine connaît actuellement un bad buzz phénoménal suite à ses  nominations 100% white et le hashtag #OscarsSoWhite qui a déjà poussé les Smith et Spike Lee à boycotter la cérémonie (lire notre actualité du 23 janvier), les SAG Awards ont visiblement bien appris la leçon. En effet, depuis la divulgation des vainqueurs, le Web est envahi d'articles prônant la diversité de cette 22ème édition des Screen Actors Guild Awards. Et pour cause !

Coté cinéma, Leonardo DiCaprio (The Revenant) et Brie Larson (Room) sont respectivement repartis avec le SAG Award du meilleur acteur et de la meilleure actrice, les plaçant en logiques favoris des Oscars. Idris Elba (Beasts of No Nation) et Alicia Vikander (The Danish Girl) ont été nommés meilleurs seconds rôles. Le premier n'a pas été nommé aux Oscars, la seconde devrait là aussi recevoir la statuette si la logique s'impose.

Enfin, last but not least, Spotlight s'est vu attribué le prix de la meilleure distribution dans un film, devenant ainsi le nouveau favori (de la semaine?) pour l'Oscar du meilleur film. Récemment, une année sur deux le film recevant ce prix repart avec l'Oscar suprême.

Black panthers

Mais le plus intéressant nous vient des récompenses liées à la télévision. Car comme nous vous le disions récemment, c'est désormais là-bas que la diversité se trouve convenablement représentée.

Alors qu'il passait déjà une bonne soirée, Idris Elba a reçu un second prix, celui du meilleur acteur dans une mini-série pour son rôle de détective dans Luther. C'est le septième prix que l'acteur reçoit grâce à ce personnage. Preuve, s'il en fallait une que Luther, est une série à suivre, tout comme son interprète ! Combien de temps avant qu'il n'endosse le costume de James Bond, hein ? Chez les femmes, c'est une autre artiste noire dont la performance a été saluée : la trop rare Queen Latifah pour Bessie, un téléfilm produit et diffusé par HBO.

Comme l'année dernière, Kevin Spacey et Viola Davis ont également été récompensés pour leur rôle respectif dans House of Cards et How to Get Away with Murder. Classée parmi les 15 séries à suivre en 2015, HTGAWM a déjà permis à Viola Davis de remporter un Emmy Award, un Golden Globe, un NAACP Image Award, un People's Choice Award et désormais deux SAG Awards ! A quelques semaines de la sortie de Suicide Squad, Viola Davis peut à nouveau remercier Shonda Rhimes et Peter Nowalk d'avoir permis à son personnage d'Annalise Keating de voir le jour.

Et ce n'est pas fini ! Pour son rôle de femme transgenre dans Transparent, Jeffrey Tambor a reçu samedi soir le SAG Award du meilleur acteur de comédie, tandis qu'Uzo Aduba (alias Crazy Eyes dans Orange is the New Black) est repartie avec celui de la meilleure actrice de comédie. Vous l'aurez donc compris, en récompensant la diversité visible à la télévision, les SAG Awards ont officiellement fait la nique aux Oscars. A moins que cela ne soit qu'une manière de compenser l'absence de nomination pour des acteurs de couleurs chez le grand frère ? La question mérite d'être posée.

Ce qui n'a pas empêché Viola Davis d'y aller de son bon mot. En coulisses, elle a notamment déclaré : "Nous sommes devenus une société de tendances (en référence aux hashtag "trend topic" de Twitter, NDLR). La diversité n'est pas une tendance… Je me vois comme une actrice. Peu importe ce qui se passe dans le milieu, je trouverai un moyen de pratiquer mon art." Avant d'ajouter : "Quand tu regardes Annalise, elle n'est pas qu'une femme noire, c'est une femme qui mène sa vie. Les gens oublient ça dans notre business." Voilà qui est dit.

The Birth of a Nation, Sand Storm, Swiss Army Man et Belgica brillent à Sundance

Posté par vincy, le 31 janvier 2016

Sundance aura connu cette année une belle édition du côté du marché. Mais pour une fois, ce ne sont pas les studios qui ont sorti le carnet de chèque. Amazon et Netflix se sont livrés une sacrée bataille pour acquérir des films que l'on verra à Berlin et à Cannes.

The Birth of a Nation réalise le doublé Grand prix du jury - Prix du public. Le biopic sur Nat Turner, chef de file d'une rébellion d'esclaves, écrit, réalisé et interprété par Nate Parker a donc emporté tous les suffrages. Si les Oscars sont trop blancs, Sundance a fait vibrer la black power (Roger Ross Williams, pa reçu le prix de la meilleur réalisation dans catégorie documentaire américain pour Life, Animated). Au casting du film de Nate Parker, on retrouve également Armie Hammer, Penelope Ann Miller et Gabrielle Union. Le film doit avoir un sacré potentiel puisque Fox Searchlight a déboursé 17,5 millions de $ pour en acquérir les droits de distribution. Un record pour le Festival. Assurément la sensation de Sundance.

C'est aussi la quatrième fois consécutive que le Grand prix du jury gagne simultanément le prix du public après Fruitvale Station, Whiplash et Me and Earl and the Dying Girl.

Toujours dans la section fiction américaine, Swiss Army Man, de Dan Kwan et Daniel Scheinert, a été récompensé pour sa réalisation. Cette comédie un peu barrée, avec Mary Elizabeth Winstead, Paul Dano et Daniel Radcliffe , est devenu dès sa première projection un des chouchous de la station de ski. A24 assurera sa distribution en Amérique du nord.

Autre film récompensé et qui sera distribué par A24, la comédie dramatique sur le choc des cultures (un afro-américain envoyé en Allemagne) Morris From America qui reçoit deux prix (scénario, acteur).

Pour le cinéma international, le jury a élu le film israélien Sand Storm (Sufat Chol), qui sera présenté au prochain Festival de Berlin. Il s'agit du premier long métrage de fiction d'Elite Ziker, qui raconte les destins divergents de deux femmes bédouines. Le prix du public a couronné le film colombien de Manolo Cruz et Carlos del Castillo, Between Sea and Land, un drame à propos d'une mère et de son fils atteint d'une dystrophie musculaire. Les deux comédiens ont également reçu un prix d'interprétation.

Après sa nomination aux Oscars pour Alabama Monroe, le belge Felix van Groeningen remporte le prix de la meilleure réalisation pour son nouveau film Belgica qui sort le 2 mars en France et en Belgique.

Notons enfin que le documentaire de l'iranienne Rokhsareh Ghaemmaghami, Sonita, réalise aussi un doublé Grand prix du jury-Prix du public pour son portrait d'une rapeuse iranienne. Pour les docus américains, le jury a préféré Weiner de Josh Kriegman et Elyse Steinberg, portrait d'un politicien américain tombé dans la disgrâce. Le public a de son côté choisi Jim: The James Foley Story de Brian Oakes, qui retrace la vie du photoggaphe de guerre tué par Daesch en 2014.

Notons parmi les autres prix, le prix Albert P. Sloan qu'a reçu par L'étreinte du serpent, primé à Cannes et nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. ce prix récompense un film où la science (au sens large) est au coeur du récit. Le Prix Next a été décerné à une romance lesbienne entre deux lycéennes californiennes, First Girl I Loved. Enfin, le prix d' l'Institut Sundance, le NHK Award, a été remis au japonais Atsuko Hirayanagi pour Oh Lucy!. L'Institut a également primé des projets en développement de réalisateurs cubain, indien, italien et marocain (le nouveau film d'Abedellah Taia, Le trésor).

Compétition des films américains
Grand Prix du jury: The Birth of a Nation
Prix du public: The Birth of a Nation
Meilleure réalisation: Daniel Scheinart et Daniel Kwan, Swiss Army Man
Prix Waldo Salt du scénario: Chad Hartigan, Morris From America
Prix spécial du Jury: Miles Joris-Peyrafitte, As You Are
Prix spécial du Jury de la meilleure révélation: Joe Seo, Spa Night
Prix spécial du jury pour l'interprétation masculine: Markees Christmas, Morris From America
Prix spécial du jury pour l'interprétation féminine: Melanie Lynskey, The Intervention

Compétition des documentaires américains
Grand Prix du jury: Weiner
Prix du public: Jim: The James Foley Story
Meilleure réalisation: Roger Ross Williams, Life, Animated
Prix spécial du Jury pour le montage: Penny Lane and Thom Stylinski, NUTS!
Prix spécial du Jury pour l'impact social: Dawn Porter, Trapped
Prix spécial du Jury pour l'écriture: Robert Greene, Kate Plays Christine
Prix spécial du Jury pour la vérité du propos: Keith Fulton and Lou Pepe, The Bad Kids

Compétition des films internationaux
Grand Prix du jury: Sand Storm
Prix du public: Between Sea and Land
Meilleure réalisation: Felix van Groeningen, Belgica
Meilleur scénario: Ana Katz and Ines Bortagaray, Mi amiga del parque
Prix spécial du jury pour l'interprétation: Vicky Hernandez et Manolo Cruz, Between Sea and Land
Prix spécial du jury pour la direction artistique: Agnieszka Smoczynska, The Lure

Compétition des documentaires internationaux
Grand Prix du jury: Sonita
Prix du public: Sonita
Meilleure réalisation: Michal Marczak, All These Sleepless Nights
Prix spécial du Jury pour le montage: Mako Kamitsuna and John Maringouin, We Are X
Prix spécial du Jury pour l'image: Pieter-Jan De Pue, The Land of the Enlightened
Prix spécial du Jury pour le meilleur premier film: Heidi Brandenburg and Mathew Orzel, When Two Worlds Collide

Autres prix
Next Audience Award: First Girl I Loved
Prix Alfred P. Sloan: L'étreinte du serpent

Les multiplexes en plein boom et ceux qui dépriment

Posté par vincy, le 31 janvier 2016

ugc ciné cité logo

Le Film Français, en partenariat avec Rentrak, dévoile le classement annuel des 200 complexes cinématographiques les plus fréquentés en 2015.

Les 5 multiplexes au top. UGC domine.
Le Top 5 est toujours dominé par UGC avec l'UGC Ciné Cité des Halles (Paris) et le Ciné Cité de Bercy (Paris), avec respectivement 3,2 millions et 2,05 millions de spectateurs. Les deux encaissent une baisse de leurs entrées (-3,4% et -10,8%). Ils sont suivis du Kinopolis de Lomme dans le Nord (2,03 millions), du MK2 Bibliothèque à Paris (1,71 million) et du Gaumont Carré Sénart en Seine-et-Marne (1,7 million).

Les gros réseaux. Gaumont-Pathé en tête.
Outre les Ciné Cité des Halles et de Bercy, le réseau UGC cinq autres complexes qui ont attiré plus d'un million de spectateurs: La Défense (Hauts de Seine), Strasbourg, Rosny (Seine Saint Denis), Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) et Créteil (Val de Marne).
Gaumont-Pathé (Europalaces) compte 13 multiplexes dans cette liste de 23 millionnaires. Hormis celui de Carré Sénart, on retrouve le Pathé Plan de Campagne (Marseille), le Pathé Belle Epine (Région parisienne), le Gaumont Parnasse (Paris), le Gaimont de Montpellier, le Pathé Carré de Soie (près de Lyon), le Gaumont Opéra (Paris), le Pathé de Nice, le Gaumont de Labège (près de Toulouse), le Gaumont Wilson (à Toulouse),le Gaumont du Disney Village, le Pathé de Conflans (Yvelines) et le Pathé de La Garde (près de Toulon).
A part le MK2 et le Kinépolis, un seul autre cinéma hors des grands réseaux se classe dans ces 23 millionnaires, Les 3 Palmes à Marseille, avec 11 écrans et 1,15 million de spectateurs.

Les autres réseaux et indépendants. Kinépolis et Mega CGR en vedette.
Outre Les 3 Palmes à Marseille, quelques multiplexes tirent leur épingle du jeu. Kinépolis à Metz, à Nîmes, à Nancy, à Thioville et à Mulhouse ont tous attiré plus de 600 000 spectateurs. Côté Méga CGR, ceux de Tours, Brignais, Blagnac, Villenave d'Ornon, Torcy, La Rochelle, Saint-Saturnin, La Mézière et Pau, ont aussi séduit plus de 600 000 spectateurs. Pour MK2, seul celui de Quai de Seine/Quai de Loire a enregistré 919000 tickets.

Parmi les autres complexes très fréquentés citons le Ciné Dôme à Aubière (près de Clermont Ferrand), le Mégarama de Villeneuve la Garenne (Val de Marne), le Multiplexe Liberté à Brest, le Ciné Cap Vert à Quétigny (près de Dijon), le Méga Castillet à Perpignan, le Capitol Studios près d'Avignon, l'EuropaCorp Aéroville près de l'aéroport de Roissy, le Rex à Paris et le Cinéville à Hénin-Beaumont.

Les plus fortes progressions. Les villes moyennes dynamiques.

  • + 43,07%. Pathé Quinconces Le Mans (550000)
  • + 42,05%. Europacorp Aéroville Roissy (712000)
  • + 41,18%. Mega CGR Draguignan (290000)
  • + 15,72%. Pathé Beaugrenelle Paris (923000)
  • + 12,45%. Véo Muret - Toulouse (457000)
  • + 10,26%. Majestic Compiègne (504000)

Les plus fortes chutes. Les Champs Elysées et la banlieue souffrent.

  • - 30,43%. La Géode (320000) - lié à la fermeture de la Cité des Sciences et de l'Industrie durant près de deux mois.
  • - 23,18%. Alhambra Saint Etienne (350000)
  • - 20,97%. UGC Ciné Cité Rosny (1405000)
  • - 19,43%. UGC Normandie Champs Elysées (296000)
  • - 16,89%. Gaumont Champs-Elysées (657000)
  • - 16,57%. Gaumont Saint-Denis (367000)


Les leaders en région.

  • Ile de France. UGC Cité Cité Les Halles à Paris.
  • Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Kinépolis Lomme près de Lille.
  • Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. UGC Ciné Cité Etoile à Strasbourg.
  • Bourgogne-Franche Comté. Ciné Cap-Vert à Quétigny, près de Dijon.
  • Rhône Alpes- Auvergne. Pathé Carré de Soie à Vaulx en Velin, près de Lyon.
  • Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pathé Plan de Campagne près de Marseille.
  • Corse. Ellipse Cinéma à Ajaccio.
  • Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Gaumont Multiplexe à Montpellier.
  • Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Méga CGR à Villenave d'Ornon, près de Bordeaux.
  • Centre. Méga CGR à Tours.
  • Pays de la Loire. Gaumont Multiplexe à Angers.
  • Bretagne. Gaumont Rennes.
  • Normandie. Pathé Docks 76 à Rouen.

Quand Hollywood craque pour ses vieilles séries !

Posté par wyzman, le 31 janvier 2016

A l'instar de la mode, Hollywood ne cesse de regarder vers le passé. Preuve en est avec la ribambelle de séries qu'elle envisage de faire revenir à la vie. Si certains trouvent que la télévision américaine ne fait actuellement que dans les super-héros ces temps-ci, ils ont tort. Alors oui, impossible de ne pas faire le lien entre Agents of Shield, Arrow, Gotham, The Flash, Agent Carter Daredevil, Supergirl, Jessica Jones et Legends of Tomorrow. Mais lorsque l'on regarde les séries dont le lancement est prévu pour 2016, les super-héros deviennent vite le cadet de nos soucis. Rouillé comme jamais, Hollywood a perdu toute once d'originalité et ne s'intéresse qu'aux séries dérivées (les super-héros, donc) et les remakes. Appelez-les des reboots, des revivals ou ce que vous voulez, l'idée est la même : faire revenir une série qui a déjà été diffusée à la télévision par le passé. Bref, l'avenir semble fait d'anciennes séries !

En 2015, avons déjà dû affronter les inutiles shows que sont The Muppets et Heroes Reborn. Par chance, la petite sœur de Heroes n'aura pas droit à une saison 2. Mais ce n'est pas un échec qui va refroidir les producteurs de la Côte Ouest. Car leur taux de réussite est jusqu'ici acceptable. La version 2009 du show V a tenu 2 saisons et 22 épisodes. 90210 Beverly Hills : Nouvelle génération a connu 5 saisons et pas moins de 114 épisodes tandis que Melrose Place (2009) a survécu pendant 18 semaines. Charlie's Angels (2011) a eu droit à 7 épisodes diffusés (sur les 8 produits). Et si cela ne vous convainc pas, pensez à Dallas (3 saisons) et Hawaii 5-0 (6 saisons). On vous le dit, la folie des vieilles séries n'est pas prête de s'arrêter.

Mais ce qui inquiète fortement, c'est la qualité de ces remakes. Car si les séries originales étaient reconnues pour leurs qualités évidentes, il est devenu difficile de trouver de l'intérêt dans les remakes en question. Et X-Files n'échappe pas à cela. De retour pour une dixième saison de 6 épisodes (et pas un de plus) sur FOX, le season premiere diffusé dimanche dernier a intéressé pas moins de 16,2 millions d'Américains. Nostalgie, curiosité, absence de concurrence, les raisons d'un tel succès sont multiples. Mais étant donné qu'ils n'étaient plus "que" 9,7 millions devant le second épisode, nous pouvons en déduire que l'intérêt n'a pas été au rendez-vous.

Et la FOX n'en est pas à son coup d'essai. En 2014, elle relançait 24 heures chrono (annulée en 2010) par le biais d'une mini-série en 12 épisodes (24 Live Another Day). Plutôt satisfaite des audiences de cette dernière, la chaîne a commandé un pilote pour une nouvelle version intitulée 24 Legacy. Dépourvue de son héros Jack Bauer, 24 Legacy comportera un tout nouveau casting. On pense notamment à l'acteur Cory Hawkins (Straight Outta Compton) qui a d'ores et déjà été casté pour en être la vedette.

Et 2016 sera remplie de remakes plus ou moins attendus. Le 26 février, Netflix proposera une nouvelle saison de La Fête à la maison, la série qui nous a fait découvrir les jumelles Olsen et qui s'est arrêtée en 1995 après 192 épisodes. Pour l'occasion, John Stamos (Grandfathered), Lori Loughlin (90210 Beverly Hills), Bob Saget (How I Met Your Mother) et Dave Coulier (Loïs et Clark) seront bien de retour - à l'inverse des sœurs Olsen. Et comme si ça ne suffisait pas, en plus de proposer l'intégrale de la série, Netflix produit actuellement une nouvelle saison de Gilmore Girls, la série familiale phare de feue The WB. Jusqu'ici tourné vers l'avenir, le service de streaming est donc lui aussi tenté de régresser pour contenter ses usagers. Le paradoxe est total.

Enfin, impossible de ne pas mentionner les trois autres projets qui agitent la toile depuis plusieurs semaines. Le premier est bien évidemment la saison 3 de Twin Peaks. Produite et diffusée par Showtime, cette nouvelle salve d'épisodes sera visible en 2017. Un peu comme le second projet : le revival de Prison Break. Bien que les deux acteurs principaux, Wentworth Miller et Dominic Purcell soient désormais engagés sur Legends of Tomorrow, FOX se refuse à laisser tomber la série qui a captivé jusqu'à 12 millions d'Américains. Enfin, alors qu'on l'avait franchement oubliée, la série Xena va également avoir droit à un comeback ! NBC et Sam Raimi (Spider-Man) ont en effet chargé Javier Grillo-Marxuach (Lost) d'écrire le scénario du reboot. Vous l'aurez donc compris, les séries originales, ce n'est pour demain !

Pourquoi le César d’honneur 2016 est une offense au cinéma et aux cinéphiles ?

Posté par kristofy, le 30 janvier 2016

Cette semaine, l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma vient de faire connaître la liste des nominations des César, dont les gagnants seront connus le 26 février prochain, et d'annoncer un César d’honneur pour Michael Douglas alors qu’il en a déjà reçu un en 1998

Depuis quelques années un César d’honneur est remis à une star (surtout américaine) de passage à Paris : Dustin Hoffman, Harrison Ford, Quentin Tarantino, Kate Winslet, Kevin Costner, Scarlett Johansson, Sean Penn… Mais on ne sait pas vraiment pourquoi Michael Douglas, qui a déjà eu le droit à cet honneur en 1998, est de nouveau distingué.

Le cas des doublés

Le cas d’un César d’honneur doublé s’était déjà produit pour Jean-Luc Godard et pour Jeanne Moreau. En fait, Jeanne Moreau avait préféré le transmettre à Céline Sciamma (alors remarquée pour son premier film Naissance des Pieuvres). On croyait alors que ce doublé incompréhensible n’allait plus se reproduire. Le choix du récipiendaire d’un César d’honneur ne correspond à aucun vote, il s’agit d’une décision de la présidence de L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma. Depuis 2003 c'est le producteur Alain Terzian. Seule explication, le créateur des César Georges Cravenne était un ami de Diana Douglas, la mère de Michael Douglas, décédée durant cet été 2015.

Pendant plusieurs années il y avait un César d’honneur pour une personnalité internationale ET une personnalité française : en 2005 Will Smith et Jacques Dutronc, en 2006 Hugh Grant et Pierre Richard, en 2007 Jude Law et Marlène Jobert… Dernièrement, début janvier, en réaction à la mort de Michel Galabru à 93 ans et acteur dans plus de 200 films, Bertrand Blier avait déploré que l’Académie des César ne lui ai pas remis un César d’honneur plutôt que d’en donner un à une jeune actrice de 19 ans (une allusion à Scarlett Johansson)...

Pierre Etaix et Hayao Miyazaki ont reçu un Oscar d'honneur

Il serait bon de revenir à plusieurs César d’honneur, surtout avant qu’il ne soit trop tard. Il y a du monde à récompenser. Pas seulement des comédiens d'une génération antérieure aux César (qui n'ont que 40 ans), mais aussi des talents français connus dans le monde entier, des cinéastes étrangers qui doivent une grande partie de leur carrière aux financement hexagonaux ou même des artistes étrangers qui ont une place à part dans le coeur des cinéphiles français. C'est aussi un acte de résistance face à l'hégémonie hollywoodienne, une manière de montrer que le cinéma en France n'est pas considéré comme un simple business glamour. Ainsi, Rohmer, Rivette, Chabrol n'ont jamais été honoré malgré leur place dans le panthéon mondial du 7e art. On est proche du scandale quand les Oscars n'hésitent pas à récompenser Peter O'Toole, Ennio Morricone, Robert Altman, Pierre Etaix (sic, on n'y a jamais pensé en France!), Hayao Miyazaki (logique imparable), Jean-Claude Carrière, Spike Lee, Gena Rowlands, Lauren Bacall ou Maureen O'Hara (pour ne citer que quelques un des Oscars d'honneur depuis 15 ans).

Un César pré ou post mortem?

Et rien n'empêche aux Césars d'en remettre à titre posthume. 9a a été le cas en 2008 pour Romy Schneider. On peut ainsi imaginer Lino Ventura ou Jean Renoir, Marcel Pagnol ou Yves Montand, Françoise Dorléac ou Arletty, Jacques Demy ou Louis Jouvet. Alors que le cinéma de patrimoine est en vogue, ça aurait du sens.

En 2006 en recevant le sien Pierre Richard avait déclaré « quand j’ai appris que j’allais avoir le César d’honneur, j’ai foncé voir mon docteur pour lui demander ‘c’est si grave que ça, je n’en ai plus pour longtemps ?’ Je vais très bien. Ce César je le prends avec joie. J’ai envie de le partager avec tout ceux qui ne l’auront jamais… »

10 propositions pour le César d'honneur

Alors voici dix noms qui depuis longtemps sont fixés autant sur les génériques de quantités de films que dans les mémoires des spectateurs, comme autant de suggestions pour un futur César d’honneur mérité. La liste pourrait être beaucoup plus longue. D'Etaix à Miyazaki, de Loach à Moretti, de Leigh à Von Trier, de Wenders à Panahi, de Ocelot à Depardon, de Delon à Belmondo, les noms à honorer ne manquent pas. Et on pourrait ajouter Gilles Jacob dans la liste.

Anna Karina : 75 ans, actrice dans plus de 80 films depuis 1960 (Le petit soldat et Une femme est une femme, tous deux de Jean-luc Godard). Muse de JLG (Vivre sa vie, Pierrot le fou, Bande à part, Made in USA, Alphaville, Le plus vieux métier du monde), elle a tourné avec les plus grands auteurs de son époque: Agnès Varda (Cléo de 5 à 7), Michel Deville (Ce soir ou jamais), Chris Marker (Le joli mai), Luchino Visconti (L'étranger), Roger Vadim (La ronde), mais aussi George Cukor (Justine), Volker Schlöndorff (Michael Kohlhaas), Rainer Werner Fassbinder (Roulette chinoise), Raoul Ruiz (L'île au trésor). Plus récemment elle était chez Jacques Rivette (Haut bas fragile). Prix d'interprétation féminine à Berlin pour Une femme est une femme, nommée au César du meilleur second-rôle féminin pour Cayenne Palace en 1988, réalisatrice, romancière, chanteuse (divine), comédienne de théâtre, elle est la plus française des danoises.

Claudia Cardinale : 77 ans, actrice dans environ 100 films depuis 1955 (La Fille à la valise de Valerio Zurlini, Rocco et ses frères de Luchino Visconti, Austerlitz d'Abel Gance, Cartouche de Philippe de Broca, Huit et demi de Federico Fellini, Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone, Les Pétroleuses de Christian-Jaque, Fitzcarraldo de Werner Herzog, Un balcon sur la mer de Nicole Garcia, Gebo et l'ombre de Manoel de Oliveira, L'Artiste et son modèle de Fernando Trueba…), plusieurs David di Donatello (le César italien) de meilleure actrice, 2 Golden Globe, Lion d’or d’honneur à Venise et Ours d’or d’honneur à Berlin pour l’ensemble de sa carrière, depuis 2008 en France dans l’Ordre national de la Légion d'honneur…

Jean-Claude Carrière : 84 ans, scénariste de plus de 60 films depuis 1963 (films réalisés par Pierre Étaix, Luis Buñuel, Louis Malle, Jacques Deray, Milos Forman, Alain Corneau, Volker Schlöndorff, Jean-Luc Godard, Nagisa Oshima, Jean-Paul Rappeneau, Jonathan Glazer, Fernando Trueba, Atiq Rahimi…), 4 nominations aux Césars (Cet obscur objet du désir, Danton, Cyrano de Bergerac) dont statuette obtenue en 1983 pour Le Retour de Martin Guerre, nomination à l'Oscar de la meilleure adaptation pour L'Insoutenable Légèreté de l'être, et même Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 2014…

Jacques Doillon : 71 ans, 27 longs-métrages depuis 1973, 2 films à cannes, 3 films à Venise, 4 films à Berlin, La Drôlesse avec 2 nominations aux Césars (meilleur réalisateur, scénario), Le Petit Criminel avec 3 nominations aux Césars (meilleur film, réalisateur, scénario) et Prix Louis-Delluc… Il est l'un des derniers cinéastes de sa génération en activité, et a toujours été en marge du système.

Michael Lonsdale : 84 ans, acteur dans plus de 130 films depuis 1956 (Le Procès d’Orson Welles,  La Mariée était en noir de François Truffaut, Le Souffle au cœur de Louis Malle, India Song de Marguerite Duras, Section spéciale de Costa-Gavras, Monsieur Klein de Joseph Losey, James Bond 007:Moonraker de Lewis Gilbert, Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, Les Vestiges du jour de James Ivory, Ronin de John Frankenheimer, Munich de Steven Spielberg, Maestro de Lea Fazer…), 3 nominations aux Césars en catégorie meilleur acteur dans un second rôle (Nelly et Monsieur Arnaud, La Question humaine) dont statuette obtenue en 2011 pour Des hommes et des dieux

Michel Piccoli : 90 ans, acteur dans plus de 220 films depuis 1945 (Le Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel, Le Mépris de Jean-Luc Godard, Paris brûle-t-il ? de René Clément, Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, L'Étau d'Alfred Hitchcock, Les Choses de la vie de Claude Sautet, La Grande Bouffe de Marco Ferreri, Partir, revenir de Claude Lelouch, Mauvais Sang de Leos Carax, Milou en mai de Louis Malle, Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira…), réalisateur de 3 films, 4 nominations aux Césars (Une étrange affaire, La Diagonale du fou, Milou en mai, La Belle Noiseuse), palme du meilleur acteur au Festival de Cannes 1980 (Le Saut dans le vide), ours du meilleur acteur au Festival de Berlin 1982 (Une étrange affaire), meilleur acteur au Festival de Locarno 2007 (Les Toits de Paris), et même David di Donatello (le César italien) du meilleur acteur en 2012 (Habemus papam)…

Vanessa Redgrave : 78 ans, actrice dans plus de 80 films depuis 1958 (Blow-Up de Michelangelo Antonioni , Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, Prick Up Your Ears de Stephen Frears, Retour à Howards End de James Ivory, Little Odessa de James Gray, Mission impossible de Brian De Palma, The Pledge de Sean Penn, Reviens-moi de Joe Wright, Le Majordome de Lee Daniels, Foxcatcher de Bennett Miller…), 6 nominations aux Oscars (1 statuette remportée pour Julia), 2 fois Palme de la meilleure actrice à Cannes (pour Morgan, Isadora)…

Gena Rowlands : 85 ans, actrice dans plus de 40 films depuis 1958 (7 films avec son mari John Cassavetes, Light of Day de Paul Schrader, Une autre femme de Woody Allen, Ce cher intrus de Lasse Hallström, Night on Earth de Jim Jarmusch, N'oublie jamais de Nick Cassavetes…), 2 nominations aux Oscars, à Berlin Ours d'argent de la meilleure actrice…

Liv Ullmann : 77 ans, actrice dans plus de 40 films depuis 1957 (ceux avec son mari Ingmar Bergman, Léonor de Luis Buñuel, Un pont trop loin de Richard Attenborough…) mais aussi réalisatrice et scénariste (Infidèle, Mademoiselle Julie…), 2 nominations aux Oscars, en 2001 elle était présidente du jury du Festival de Cannes, en 2004 elle reçoit un European Award d'honneur pour sa contribution au cinéma mondial…

Max von Sydow : 86 ans, acteur dans plus de 80 films depuis 1949 (L'Exorciste de William Friedkin, Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack, La Mort en direct de Bertrand Tavernier, Conan le Barbare, James Bond 007:Jamais plus jamais, Hannah et ses sœurs de Woody Allen, Minority Report de Steven Spielberg, Shutter Island de Martin Scorsese, en ce moment au cinéma dans Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force et Les Premiers, les Derniers de Bouli Lanners), 2 fois nominé pour un Oscar (Pelle le conquérant, Extrêmement fort et incroyablement près), d’origine suédoise il est devenu citoyen français en 2002 et dix plus tard honoré du titre Chevalier de la Légion d'honneur…

Jacques Rivette (1928-2016) ne nous appartient plus

Posté par vincy, le 29 janvier 2016

A 87 ans, Jacques Rivette ne nous appartient plus: il est parti ailleurs, puisque l'on apprend sa mort ce vendredi 29 janvier. Il est devenu insaisissable, comme son cinéma.

Il avait fondé La Gazette du cinéma en 1950 avant de rejoindre Les Cahiers du cinéma dont il deviendra le rédacteur en chef en 1963. Entre temps, il avait, comme nombreux de ses camarades, débuté sa carrière de cinéaste avec Paris nous appartient en 1958 et cette légendaire scène sur les toits de zinc de la capitale. Le film a mis trois ans à se faire, souffrant de graves problèmes financiers, et il faudra le soutien de Truffaut et Chabrol pour l'aider à le terminer.

Il avait fait ses premiers armes en assistant Jacques Becker et Jean Renoir. Il côtoyait ses amis Rohmer et Jean-Luc Godard. Il écrit avec François Truffaut et Claude Chabrol. Et pourtant, inventif, artisan doué, inspiré, Jacques Rivette aura toujours eu un itinéraire singulier, ne quittant jamais cette envie de réaliser des films comme bon lui semblait. Trois grands films marquent sa carrière. Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot, avec Anna Karina. Le film a été censuré, mais grâce à l'aide de Godard, brave le ministre de la culture André Malraux et sort un an plus tard, en 1967, en trouvant un large public. En 1974, Céline et Julie vont en bateau trouble les cartésiens. Comédie fantaisiste et fantastique, où songe et réel s'entremêlent, il est une version mûrie de ce qu'il a expérimenté avec Bulle Ogier au début des années 1970 avec Out 1, film de douze heures et quarante minutes où le récit se laisse emporter par les divagations de personnages interchangeables. Le film est ressorti en décembre dernier.

Rivette aimait la longueur. L'amour fou en 1969 durait plus de quatre heures... Troisième grande étape de sa filmographie, La Belle Noiseuse avec Emmanuelle Béart et Michel Piccoli, dans un troublant rapport artistique et érotique d'un pygmalion et de sa muse, mise en abime de ses propres collaborations avec les comédiennes. Le film reçoit le Grand prix du jury à Cannes en 1991.

Il y avait toujours de la légèreté dans ses histoires. Une envie de cinéma un peu décalé. Dans Va savoir, en 2001, il est au summum de sa fantaisie, et insère des clins d'oeil à ses précédents films avec une jubilation enfantine.

Il était discret, cultivé, marginal et pourtant influent. Rivette par son seul nom était une marque de référence pour les cinéphiles et la critique. Ses personnages balzaciens, son goût pour l'imperfection, son envie de palper les émotions dans des situations parfois absurdes ou au contraire dictées par le genre qu'il s'imposait déroutaient le public. Il a bien reçu quelques grands prix (le prix FIPRESCI à Berlin pour La Bande des quatre, un léopard d'honneur à Locarno, ...) mais il n'a jamais fait consensus. La Belle noiseuse est presque un accident avec ses nominations aux César (meilleur film, meilleur réalisateur).

Car, avant tout, Jacques Rivette aimait expérimenter, quitte à bousculer la grammaire du cinéma. Il refusait le conformisme d'une industrie qui contraint les castings, la durée, le formalisme d'un film. Ses oeuvres les plus déconcertantes ne laissent pourtant jamais le spectateur indifférent. Il y a une forme d'hypnose qui se créé, si l'on est réceptif. Ses scénarios - qui se résumaient à une quinzaine de pages brouillones - étaient souvent palpitants, à base de complots, de vaudeville, d'errances urbaines. Les acteurs faisaient le reste, coréalisant avec lui des séquences en fonction de l'humeur du moment. Chef d'orchestre d'une trouve improvisant devant sa caméra, il réalise au final une trentaine de films, du court métrage à l'oeuvre d'une demi-journée, en près de 60 ans.

Cependant, aucun de ses films ne se ressemblent, tour à tour psychédélique, épuré, classique, foutraque, tragique, baroque, extravagant, sombre, réaliste... Au milieu de fantômes souvent convoqués dans ses histoires, ses actrices ont trouvé avec lui quelques uns de leurs plus beaux rôles: Jane Birkin, Géraldine Chaplin, Sandrine Bonnaire en Jeanne la Pucelle, Jeanne Balibar... Parce qu'il était novateur, poète, il aimait renverser les trames les plus traditionnelles pour en faire des tableaux en mouvements remplis de grâce.

Rien n'est jamais tranquille dans ses films. Les zones de turbulences sont même nombreuses. Il aime tant jouer avec les intrigues, les chassés-croisés, et les sentiments humains. Mais à chaque fois, il pose une question, un cas de conscience. Démontrant que l'humain est avant tout un être faillible.

Si l'on a beaucoup évoquer sa manière si particulière de travailler, c'est parce que, comme un savant dans son laboratoire, il aimait voir comment l'alchimie prenait. Pour lui, le cinéma était une idée du monde. Et il avait sur cette idée un avis à la fois tranché, indulgent et une obsession éthique de ce qu'il fallait en déduire. Dans un entretien à Ecran Noir, Anna Karina disait de lui: "c’est quelqu’un de tellement pur, pas du tout pervers, si honnête et sensible."

UGC lance une carte Illimité pour les jeunes

Posté par vincy, le 28 janvier 2016

UGC lance une nouvelle carte pour les moins de 26 ans. Après la carte Illimité 1 et la carte Illimité 2, le réseau propose aux jeunes de moins de 26 ans de bénéficier pour 17,90 € par mois de ses 700 écrans. La mauvaise nouvelle est que l'abonnement solo augmente de 9% (21,9€/mois) et l'abonnement duo de 4% (37,3€/mois), et ce à compter d'avril. Une manière de ne pas perdre les jeunes, très soucieux de leur pouvoir d'achat dans les loisirs, alors que globalement, la politique tarifaire est à la hausse.

L’abonnement UGC Illimité permet aussi de bénéficier de la gratuité de certains services (frais de réservation et supplément 3D offerts) et d’un accès facilité à de multiples événements comme les séances Viva l’Opéra ! à tarifs préférentiels, les invitations à des soirées projections surprises, ou des avant-premières ... Les abonnés peuvent également cumuler des points fidélité permettant de gagner de nombreux cadeaux (affiches de films, invitations, mensualités d’abonnement UGC Illimité, etc.).

Plus de 15 ans d'Illimité

La carte Illimitée 1 a été lancée en 2000 (et la Illimité 2 en 2007). A l'époque ce type de carte de fidélité à prix réduit avait provoqué une vaste polémique, notamment parce qu'elle bradait le prix de la place et par conséquent les recettes des distributeurs mais aussi parce qu'elle créait un effet de distorsion de concurrence avec les cinémas indépendants. Aujourd'hui, à peu près tous les réseaux en dispose. Elle assure plus d'un quart des entrées du réseau.

Les cinémas UGC totalisent 393 salles en France et 43 salles en Belgique, qui, en 2015, ont programmé plus de 700 films et accueilli 29 millions de spectateurs.

Un public avide de cinéma mais...

Dans sa dernière étude consacrée au public jeunes, parue en septembre dernier, le CNC rappelait que les jeunes de 15 à 24 ans représentaient 16,6% des spectateurs (alors qu'ils ne sont que 12,3% de la population française, soit le plus fort indice par rapport à l'ensemble de la population. En 2014, plus de 91% des 15-19 ans et 88,3% des 20-24 ans ont été au moins une fois au cinéma dans l'année. En moyenne, ils vont 6 fois au cinéma par an. Mais chez les 20-24 ans, cette moyenne diminue fortement. Même s'ils restent les plus gros consommateurs de cinéma en France avec 6,2 films par an, c'est 1,1 film de moins par rapport à 1993. Le cinéma reste, de loin, leur sortie culturelle préférée devant les parcs d'attractions et les musées.

Le Prix Jacques Deray 2016 pour « L’Enquête »

Posté par vincy, le 28 janvier 2016

Le 12e Prix Jacques Deray, qui consacre un film policier français, est attribué à L’Enquête de Vincent Garenq, avec Gilles Lellouche, Charles Berling et Florence Loiret-Caille. le film est également nommé au César du meilleur scénario adapté. Le film raconte «l’affaire Clearstream» à partir de l’histoire du journaliste et lanceur d’alertes, Denis Robert, et notamment de deux de ses ouvrages, Révélation$ et La boîte noire. Sorti en février 2015, le film avait attiré 280 000 spectateurs dans les salles.

Le Prix sera remis à Vincent Garenq samedi 13 février à 19h à l’Institut Lumière (achat de places en ligne), en présence de Gilles Lellouche et de Denis Robert. En présence également de Bertrand Tavernier, Agnès Vincent-Deray et Laurence Deray, Thierry Frémaux et les membres de l’Association des Amis de Jacques Deray.
Ce même jour à 16h sera projeté Un papillon sur l’épaule (1978, 1h38), l’un des classiques de Jacques Deray qui a inspiré le sculpteur Grégoire Callens pour la création de la statuette, remise chaque année au lauréat.

Les précédents lauréats sont Frédéric Tellier pour L’Affaire SK1, également nommé cette année au César du meilleur scénario adapté, Jérôme Salle pour Zulu, Philippe Lefebvre pour Une nuit, Maïwenn pour Polisse, Fred Cavayé pour A bout portant, Michel Hazanavicius pour OSS 117 : Rio ne répond plus, Pascal Thomas pour Le Crime est notre affaire, Alain Corneau pour Le Deuxième souffle, Guillaume Canet pour Ne le dis à personne, Jacques Audiard pour De battre mon coeur s’est arrêté et Olivier Marchal pour 36, quai des Orfèvres.