Cannes 2011 : Almodovar revient dans la course

Posté par vincy, le 11 avril 2011

Dans trois jours, nous saurons (presque) tout du prochain Festival de Cannes (11-22 mai). 64e édition qui promet quelques rebondissements et qui suscitent de nombreuses rumeurs.

Première d'entre elle, qui nous ravira : le nouveau film de Pedro Almodovar, qui sort exceptionnellement en septembre en Espagne (et en novembre en France) serait finalement dans la compétition. Le réalisateur espagnol se serait laissé convaincre, selon le magazine professionnel Variety, par Thierry Frémeaux, en charge de la sélection officielle du Festival. Venise n'aurait donc pas le droit aux honneurs de l'autre Roi d'Espagne. Almodovar rejoindrait ainsi les habitués - et souvent primés - déjà confirmés (non officiellement) : les frères Dardenne, Lars Von Trier, Nuri Bilge Ceylan, Aki Kaurismäki, Lou Ye, Nanni Moretti et Paolo Sorrentino (voir actualité du 25 mars dernier).

Terrence Malick, sans doute à cause de sa sortie avancée en Grande Bretagne (voir actualité du 31 mars dernier), devrait être hors compétition.

Autres cinéastes fortement pressentis : la japonaise Naomi Kawase, Grand prix du jury en 2007 avec La forêt de Mogari, le grec Yorgos Lanthimos (Canine avait fait sensation à Un certain regard) avec Alpes, et le russe Andrei Zvyagintsev qui avait séduit avec Le retour et Le bannissement et qui revient avec Elena. Pour ce dernier film, convoité aussi par Venise, il faudra cependant attendre que les sélectionneurs puissent le voir... On évoque de plus en plus la réalisatrice écossaise de Lynne Ramsay, avec We need to Talk about Kevin, qui retrace l'histoire d'un massacre dans un école.

Cela rappellera Elephant, Palme d'or de Gus Van Sant. Etrangement, toujours selon Variety, le nouveau film du réalisateur de Portland, Restless, irait à Un certain regard. C'est d'autant plus étonnant qu'il n'y a, pour le moment, aucun grand nom américain en compétition.

Parmi les autres candidats à la sélection officielle, les noms de Nikolai Khomeriki, Victor Ginzburg, Brillante Mendoza, Pen-ek Ratanaruang, Na Hong-jin, Antonio Vampos, Ruben Ostlund reviennent rituellement.

Côté français, Christophe Honoré (voir actualité du 28 juillet 2010), Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Maïwenn Le Besco, Xavier Durringer, Roschdy Zem et Mathieu Kassovitz (voir nos articles sur L'ordre et la morale) semblent bien partis pour aller grimper les marches, les rouges comme les bleues.

Bonitzer cherche Hortense avec Bacri, Carré et Scott-Thomas

Posté par vincy, le 11 avril 2011

Cherchez Hortense sera le cinquième long métrage de Pascal Bonitzer, trois ans après Le grand alibi, quinze ans après Encore, son premier long métrage.  Le scénariste attitré de Jacques Rivette a choisi Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré et Kristin Scott-Thomas (qui a déjà tourné avec lui dans Petites coupures) pour les trois rôles principaux de cette comédie écrite avec Agnès de Sacy (partenaire d'écriture de Zabou Breitman et de Valéria Bruni-Tedeschi).

Selon les informations du Film Français, Jean-Pierre Bacri sera un professeur de civilisation chinoise qui est  mis sous pression par sa femme Iva, une metteur en scène de théâtre, de demander un service à son père, avec qui il a des rapports difficiles. Bonitzer évoquera comme toujours les mensonges et l'adultère, la tentation et l'incommunicabilité, pour parler d'un sujet plus grave, les sans-papiers et leur légalisation..

Le Saint-Germain-des-Prés fait peau neuve et s’associe à BHL

Posté par vincy, le 11 avril 2011

Le cinéma Saint-Germain-des-Prés (alias Le Saint-Germain) achève ses derniers travaux, après deux mois de chantier (voir aussi actualité du 28 novembre 2009). La soirée inaugurale aura lieu le 5 mai. Située à deux pas des cafés des Deux magots et du Flore, la salle s'offre aussi une nouvelle orientation culturelle.

La famille Henoschberg, qui exploite le cinéma depuis 1987 sous le label Etoile Cinémas (La Pagode, le Balzac et bientôt le multiplexe Porte des Lilas), "s'est associée avec un nouveau partenaire: l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy (via la société éditrice de La Règle du Jeu, la revue qu'il dirige depuis 20 ans)" annonce le communiqué reçu aujourd'hui.

BHL est aussi le réalisateur de films désastreux et détenteur d'une grosse fortune grâce à la vente de La Becob, société importatrice de bois africain fondée par son père. Figure médiatique omniprésente, il s'est récemment investit, avec passion, sur le dossier de la révolution libyenne, l'emprisonnement du cinéaste Jafar Panahi et sur l'affaire Roman Polanski.

Le cinéma Saint-Germain-des-Prés va devenir un lieu de programmations décalées, d'échanges et de dialogues, d'événements culturels. Un nouveau prix de cinéma va être créer, le prix Saint-Germain-des-Prés, décerné chaque année le deuxième lundi de janvier, par un jury exclusivement composé d'écrivains. Des rendez-vous comme les Rencontres entre cinéma et littérature, des cartes blanches offertes à des personnalités du cinéma ou du livre émailleront le calendrier.

"Côté jeune public, le club cinéma pour les enfants “la lanterne magique” débutera à la rentrée 2011-2012" précise le communiqué.

La salle se dote d'un miroir et d'un lustre à l'accueil, les murs noirs deviennent bleu nuits, l'espace de réception sera caché derrière l'écran : "le film à peine terminé, l’écran remonte et
dévoile un espace chaleureux pouvant accueillir une centaine de personnes
." Magique ...

Verdict final pour Sidney Lumet (1924-2011)

Posté par vincy, le 10 avril 2011

Un grand cinéaste ce Sidney Lumet. Il avait un savoir-faire qui restait toujours au service de ses scénarios et de ses comédiens. Il refusait l'approche esthétique pour privilégier l'aspect naturel et réaliste. Peu d'esbrouffe, et pourtant... ses meilleurs films dégageaient une tension qui mettaient nos nerfs à rude épreuve et défiaient les aspects les plus noirs de ses personnages tourmentés.

Il a frappé fort dès son premier film. 12 hommes en colère, en 1957. Tous les éléments sont là : un jeu d'acteur précis, un montage qui soutient une narration a priori simple et pourtant complexe, des enjeux sociaux et humains. L'artisan fait d'un huis-clos juridique un véritable suspens où la morale humaniste l'emporte sur la démagogie. Il vient du théâtre et de la télévision, maîtrisant le rythme, le cadre, tournant vite sans abuser des prises de vue, imposant des répétitions à ses comédiens. 12 hommes en colère marque évidemment par ce retournement de situation où un condamné va être innocenté grâce à la notion de doute. Mais ce serait oublié le visage d'Henry Fonda, entre conviction et affliction, face à ses collègues jurés qui jugent sur des préjugés. Ours d'or à Berlin.

Sidney Lumet apparaîtra ainsi comme un cinéaste de gauche. Nombreux sont ses films où la victime, la minorité, l'Amérique du bas est montrée sous un autre angle. Idéaliste, il glisse derrière un apparent classicisme des notions plus subversives. En 1959, il réunit Marlon Brando et Joanne Woodward dans L'homme à la peau de serpent, film noir sublime où un musicien croise la route d'une nympho alcoolique. En 1962, il réalise Long voyage vers la nuit, avec Katharine Hepburn. Oeuvre sur le déclin et les dépendances (alcool, drogue, gloire...) pour laquelle les quatre acteurs principaux remportent le prix d'interprétation à Cannes.

Ce passionné, suractif sur les plateaux de tournages, émotif avec ses acteurs, livre un film par an, au minimum, jusqu'en 1993. Du moins bon comme du très grand. Il se frotte à la guerre froide (Point limite) et à l'holocauste (Le prêteur sur gages). En 1965, il réalise La colline des hommes perdus, l'un des meilleurs films de guerre, avec Sean Connery. Il observe l'évolution du comportement de militaires anglais emprisonnés en Libye, confrontés à des exercices vains et rituels. Kubrickien et prix du meilleur scénario à Cannes.

La seconde guerre mondiale, ses causes et ses conséquences, est son principal décor durant plusieurs films. Mais rapidement, il va donner une autre couleur à sa filmographie. Son judaïsme va s'inviter dans ses thématiques. New York va devenir son cadre naturel. Il est précurseur des oeuvres de Scorsese et la face dramatique d'un Woody Allen. Cet amoureux des classiques du théâtre (outre les pièces de Tennessee Williams, il adapte aussi La mouette de Tchekhov) aime les histoires d'espionnage, de mafia et les polars. Des films qui rencontrent leur public et possèdent toujours le charme nécessaire pour séduire à travers le temps. Il faudra d'ailleurs attendre 35 ans pour que le public français découvre The Offence, avec Sean Connery. Le studio Universal détestait le film et n'a pas assumé sa distribution. Pourtant, sans être un grand film, The Offence aborde des sujets comme la pédophilie et ose une obscurité quasi totale de certaines scènes : l'audace n'est pas forcément récompensée à sa juste valeur.

C'est en 1973 que Sidney Lumet entre dans l'histoire du cinéma. Il va enchaîner des grands films. Serpico pour commencer. Al Pacino y joue un flic idéaliste qui veut dénoncer la corruption qui gangrène la police de New York. A partir d'un essai authentique, Lumet livre une réalité brutale mais aussi fantaisiste. Il s'agit sans doute d'un des meilleurs portraits de l'Amérique des années 70.

L'année suivante, il filme le roman culte d'Agatha Christie, Le Crime de l'Orient Express. Casting chic (Finney, Bacall, Bergman, Bisset, Connery, Redgrave, Widmark...), intrigue géniale. Même l'écrivaine qui détestait les adaptations de ses livres reconnaissait que Lumet avait réussi son coup.

En 1975, il filme Un après-midi de chien. Une histoire vraie autour d'un cambriolage qui foire. Il retrouve Al Pacino (incroyable performance), à la fois suspens et film engagé, Lumet affirme à travers le final que la répression ne peut pas être la seule réponse à un délit. Il se moque aussi des moyens démesurés de la police américaine face à une bande de voyous amateurs. Terrible prémonition...

Lumet aime ces films crus, sans artifices. Il fera de même avec Network, en 1976. Malgré son aspect satirique, ce film emblématique sur la télévision, avec une superbe Faye Dunaway et un magnifique William Holden. Lumet en profite pour dire le fond de sa pensée sur la société américaine, avec un certain cynisme. Là encore, il a du flair et donne les clés de ce que deviendra le monde occidental dominé par la puissance cathodique. Le film obtiendra 4 Oscars, sur dix nominations

Lumet aura moins de chance par la suite. Il ose quand même adapté la pièce "gonflée" Equus, avec Richard Burton, mélange de beauté, de sauvagerie et de nudité sous un vernis psychanalytique. Même pour ses films mineurs, il parvient à attirer les plus grands acteurs : James Mason, Simone Signoret, Sophia Loren, James Coburn, Vanessa Redgrave, Anouk Aimée, Omar Sharif, Michael Caine, Richard Gere, Gene Jackman, Andy Garcia, Anthony Perkins, ... Beaucoup ont reçu des prix, des nominations grâce à lui. Les films de Lumet totalisent 46 nominations aux Oscars toutes catégories confondues.

A partir des années 80, Lumet a moins la main. On lui doit l'affreux The Wiz avec Micheal Jackson et Diana Ross. Mais il y a quelques pépite. Le verdict, avec Paul Newman et Charlotte Rampling, oeuvre crépusculaire où un avocat banni va tenter d'en sortir par la rédemption... Dans Garbo Talks, il offre l'un des derniers beaux rôles à Anne Bancroft. Presque sentimental, ce film, qui dénote dans la longue série de films policiers du réalisateur, montre à quel point le cinéma peut bouleverser une vie. Ce testament ne signera pas sa fin de carrière, heureusement.

A bout de course (avec River Phoenix), Family Business (avec Connery, Matthew Broderick, Dustin Hoffman) sauvent les séries B qu'il se contente de faire, avec toujours de grandes stars. Leur tonalité, plus légère, leur lumière, en font des oeuvres plus plaisantes. On comprend qu'il ait voulu faire le remake de Gloria, avec Sharon Stone : New York, le crime, la responsabilité parentale... ça restera raté.

Pourtant Lumet finira en beauté. 7h58 ce samedi-là pourrait presque être le titre de sa dernière journée sur terre. Polar où le hasard et le déterminisme transforment les protagonistes, film noir et sang, sombre et moderne, classique et intelligent, il reste l'un des meilleurs films de genre de l'année 2007. En version originale, il s'intitulait Before the Devil knows you're Dead (Avant que le diable ne sache que tu es mort).

Aucun doute, le diable n'était pas en Sidney Lumet. Il croyait trop en l'homme et pardonnait tous ses travers.

Les studios d’Hollywood ne veulent pas de Zediva

Posté par vincy, le 10 avril 2011

Les studios Disney, Paramount, Warner Bros et la 20th Century Fox ont porté plainte contre Zediva, start-up proposant le visionnage de films en streaming sur internet, qu'ils accusent de ne pas payer les droits d'auteurs liés aux oeuvres diffusées.

L'association Motion Picture Association of America (MPAA) considère que la société enfreint la loi sur les droits d'auteurs sur les films en utilisant un faux modèle de location de DVD pour ce qui est en réalité un service de visionnage de films en streaming. Pourtant, selon les conditions générales de vente du site Zediva, l n'est pas possible de regarder le film sans connexion ou de le télécharger.

Cependant les studios expliquent que Zediva propose un service équivalent à celui de Netflix ou Amazon. La start-up réplique qu'elle est une entreprise de location de DVD à distance.  Les utilisateurs de Zediva paient (à partir d'1$99) pour louer des "DVD par internet" qu'ils peuvent regarder sur leurs ordinateurs personnels, un iPad ou un smartphone. La durée d'utilisation est de 14 jours! Les films peuvent être sous-titrés en espagnols et en français.

Lancée le 16 mars, cette offre semble cartonner. Mais la MPAA compte bien arrêter ce service, tout en réclamant  150 000 dollars par film diffusé.

Zediva se vante de proposer des films plusieurs semaines et même mois avant les plateformes de Netflix ou Redbox. Par ailleurs, Google a annoncé le lancement d'une chaîne VOD sur YouTube.

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site de Zediva

Very Bad Trip 2 : Liam Neeson coupé au montage, remplacé par Nick Cassavetes

Posté par vincy, le 9 avril 2011

Selon Variety, qui a balancé l'information dans la nuit de vendredi à samedi, la participation de Liam Neeson en tatoueur de Bangkok dans Very Bad Trip 2 n'est plus qu'un lointain souvenir. Le réalisateur Todd Phillips a confirmé au magazine professionnel américain qu'il avait coupé la scène au montage. "La scène n'était pas nécessaire dans la logique du scénario, n'apportant aucune information utile pour la scène qui suivait."  Rôle maudit? À l'origine, c'était Mel Gibson qui devait interpréter ce personnage ; mais, suite à ses démêlés judiciaires et médiatiques, le studio, Warner Bros, avait décidé de le remplacer à la dernière minute.

Cependant, étrangement, le réalisateur a décidé de retourner la séquence : ça confirme qu'il s'agissait avant tout d'un problème d'écriture... Hélas, Liam Neeson n'était pas disponible, occupé sur le plateau londonien de la suite du Choc des Titans, un autre film de la Warner Bros.

Par conséquent, Todd Phillips a choisi de remplacer Neeson par l'acteur et réalisateur Nick Cassavetes (en photo). Les prises de vue ont été filmées il y a trois semaines.

Le réalisateur l'affirme : ce sera cette séquence que nous verrons. Et tant pis pour celle de Liam Neeson...

Le film doit sortir le 25 mai en France, le 26 mai aux USA, et les avant-premières sont prévues juste avant le Festival de Cannes. Chaud timing...

Tobey Maguire et Gérard Depardieu chez Ang Lee

Posté par vincy, le 9 avril 2011

L'ex-Spider-Man Tobey Maguire retrouvera Ang Lee pour l'adaptation du best-seller de Yann Martel, L'histoire de Pi (Life of Pi). L'acteur avait joué sous sa direction dans The Ice Storm et Ride with the Devil. Il y sera un écrivain qui interview Pi, adulte, incarné par Irrfan Khan (le policier dans Slumdong Millionaire), dans le but de retranscrire sa vie. Cela signifie que la narration du film se fera par des flash-backs.

Le casting est désormais bouclé avec Suraj Sharma, dans le rôle de Pi (voir actualité du 29 octobre 2010), Gérard Depardieu, Adil Hussain et l'actrice bollywoodienne Tabu, qui interprétera la mère du héros.

Ang Lee a aussi confirmé que le film, prévu dans les salles le 14 décembre 2012, sera tourné en 3D.

Par ailleurs, Tobey Maguire est prévu dans l'adaptation de Gatsby le Magnifique, de Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Australia), avec son ami Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan.

Batman The Dark Knight Rises est prêt à être tourné

Posté par vincy, le 9 avril 2011

Christopher Nolan a fait le point sur le troisième épisode de la saga Batman qu'il réalisera. "Le dernier d'une trilogie" annonce-t-il. Prévu dans les salles pour le 20 juillet 2012, Batman - The Dark Knight rises se tournera cet été à Pittsburgh (Pennsylvanie). Entre les crédits d'impôts et les décors urbains de cette ville en mutation (ancienne capitale de l'acier, elle est devenue une technopole), la métropole offre tous les avantages pour une production à gros budget.

Le scénario est écrit par Nolan et son frère, Jonathan.

Christian Bale rendosse le costume du Chevalier noir. On y croisera aussi Anne Hathaway dans le rôle de Catwoman, Joseph Gordon-Levitt dans celui d'Alberto Falcone, Gary Oldman continuera d'être Jim Gordon, Tom Hardy incarnera Bane (voir actualité du 21 janvier dernier), et les vétérans Morgan Freeman et Michael Caine retrouveront leurs rôles de "bras droit" du justicier. Par ailleurs l'actrice Juno Temple a été confirmée. Et Josh Pence (The Social Network) reprendra le rôle rajeuni de Liam Neeson (dans le premier épisode), Ra's al Ghu, dans des flash-backs. La rumeur Marion Cotillard n'a toujours pas été certifiée.

Le film ne sera pas tourné en 3D.

L’instant Court : Tune for two réalisé par Gunnar Järvstad

Posté par kristofy, le 8 avril 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Fuck You, clip de Lily Allen réalisé par les français AB/CD/CD, voici l’instant Court n° 27.

Depuis mercredi dernier, il est beaucoup question de meurtres dans les nouveaux films à l’affiche. Le flingueur : Jason Statham est en petite forme, un film qui se flingue lui-même...  Essential Killing : Jerzy Skolimowski et Vincent Gallo portent jusqu'au bout ce film extrême où la survie d'un homme, entre errances et instinct, conduit à un minimalisme radical.

Tuer ou être tué, telle est la question. L’assassinat est tellement présent dans tous les genres de cinéma (thriller, drame, science-fiction, comédie…) que c’est bien entendu aussi le thème de nombreux films courts. Beaucoup de courts-métrages avec un meurtre ne sont guère crédibles faute de moyens (on voit que les armes sont des jouets en plastiques) ou de préparation (les tueurs sont joués par des comédiens trop amateurs). Ce qui serait remarquable, ce serait par exemple un film court sans aucun dialogue qui soit vu en même temps depuis n’importe quel pays sans problème de compréhension, ce qu'a justement réussi une équipe suédoise avec un vrai sens cinéma du cadrage et du montage.

Voila donc le court-métrage Tune for two réalisé par Gunnar Järvstad. En moins de trois minutes, on y voit en même temps la nature violente de l’acte de tuer, et en même temps son absurdité contre-nature. Une exécution sommaire va prendre une tournure aussi originale qu’inattendue…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Tune for two.

Cannes 2011 : Bong Joon-ho et Lee Chang-dong, deux Coréens président de jury

Posté par vincy, le 8 avril 2011

Deux cinéastes coréens présideront un jury cette année à Cannes. Une consécration pour ce cinéma désormais incontournable dans les festivals et dans les salles.

Bong Joon-ho présidera le jury de la Caméra d'or, chargé d'élire le meilleur premier film toutes sélections confondues. Le réalisateur de Memories of Murder, The Host (Quinzaine des réalisateurs) et Mother (Un certain regard) succède à Gael Garcia Bernal.

Lee Chang-dong va inaugurer une fonction : président du jury pour le Grand prix Nespresso de la Semaine de la critique. La sélection parallèle, qui fête ses 50 ans cette année, se dote cette année d'un jury, une première, de quatre critiques, en plus du réalisateur. Habituellement, les journalistes accrédités votent pour le meilleur film.

Lee Chang-dong est un habitué du festival. Ses deux récents films, en compétition, ont été distingués : Secret Sunshine par un Prix d'interprétation féminine en 2007, et Poetry par le Prix du scénario en 2010.

Le jury court-métrage de la Semaine de la critique sera quant à lui présidé par  le réalisateur Jerzy Skolimowski qui décernera le prix découverte Kodak du court métrage. le cinéaste polonais est actuellement à l'affiche avec Essential Killing, présenté à Venise l'an dernier. Il a remporté le prix du scénario au Festival de Cannes en 1982 avec Travail au noir et le Grand prix du jury en 1978 avec Le cri du sorcier.