Cannes 2019: Les 18 documentaires dans la course à l’Œil d’or

Posté par vincy, le 10 mai 2019

L’Œil d’or 2019, prix du meilleur documentaire toutes sélections confondues au Festival de Cannes, sera remis le 25 mai. 18 documentaires seront départagés par un jury présidé par Yolande Zauberman (M), entourée de Romane Bohringer, Eric Caravaca, Ross McElwee et Ivàn Giroud.

- 5B de Dan Krauss, USA  (séance spéciale)
- Cinecittà - I mestieri del cinema de Bernardo Bertolucci : no end travelling de Mario Sesti, Italie (Cannes Classics)
- La cordillère des songes de Patricio Guzmán, France/Chili  (séance spéciale)
- Demonic de Pia Borg, Australie  (Semaine de la critique, courts métrages)
- Diego Maradona d’Asif Kapadia, Royaume Uni  (hors compétition)
- Être vivant et le savoir d’Alain Cavalier, France (séance spéciale) - photo
- For Sama de Waad Al Kateab et Edward Watts, Syrie/Royaume-Uni  (séance spéciale)
- Forman vs. Forman d’Helena T?eštíková et Jakub Hejna, République tchèque/France (Cannes Classics)
- Le grand saut de Vanessa Dumont et Nicolas Davenel, France  (courts métrages)
- Haut les filles de François Armanet, France  (Cinéma de la Plage)
- La glace en feu de Leila Conners, USA  (séance spéciale)
- Invisível Herói (Invisible Hero) de Cristèle Alves Meira, Portugal/France  (Semaine de la critique, courts métrages)
- Making Waves: The Art of Cinematic Sound de Midge Costin, États-Unis (Cannes Classics)
- On va tout péter de Lech Kowalski, France  (Quinzaine des réalisateurs)
- La passion d'Anna Magnani d’Enrico Cerasuolo, Italie/France  (Cannes Classics)
- Que sea ley de Juan Solanas, Argentine  (séance spéciale)
- Les silences de Johnny de Pierre-William Glenn, France  (Cannes Classics)
- Tenzo de Katsuya Tomita, Japon  (Semaine de la critique, courts métrages).

L'an dernier, l'Œil d’or avait été attribué au film d'animation Samouni Road de Stefano Savona (Semaine de la critique).

[Dossier] Cannes, centre du monde cinématographique ? — Episode 1 Rencontre avec le réalisateur Erwan Le Duc

Posté par MpM, le 10 mai 2019

Le Festival de Cannes, ses palmiers, son tapis rouge et ses paillettes… Il y a des images dont on a parfois du mal à se défaire. Pourtant, si certains considèrent Cannes comme le plus grand festival du monde, et si des professionnels du monde entier s’y précipitent chaque printemps, ce n’est pas pour aller à la plage. Qu’est-ce qui fait que le Festival occupe cette place privilégiée dans l’agenda de la planète cinéma, et qu’il s’impose chaque année comme le centre de ce petit monde ? Et au fait, comment “vit-on” Cannes lorsqu’on est producteur, distributeur, organisateur de festival ou réalisateur ? A quelques jours de l’ouverture de cette 72e édition, nous sommes allés à la rencontre de ces festivaliers pas comme les autres dont les réponses nous aident à comprendre pourquoi Cannes bénéficie depuis si longtemps de cette indéfectible aura internationale.

Le réalisateur Erwan Le Duc est déjà venu à Cannes en 2016 pour présenter son court métrage Le Soldat vierge à la Semaine de la Critique. Trois ans plus tard, il est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs avec son premier long métrage, Perdrix. L'occasion de lui demander comment il s'apprête à vivre cette deuxième expérience sur la Croisette, et quel regard il porte sur Cannes en général.


Ecran Noir : Quel est votre rapport au Festival de Cannes ? Est-ce un endroit où vous allez régulièrement ?
Erwan Le Duc : Je n'y avais jamais mis les pieds avant d'y présenter mon court-métrage Le soldat vierge à la Semaine de la critique en 2016, mais je le suivais par la presse, surtout écrite. Je savais que pendant deux semaines, il y aurait quatre pages de cinéma par jour dans les journaux, ce que je trouvais réjouissant. On me donnait des nouvelles du cinéma, de celui qui allait venir, des films qui allaient sortir, même si c"était parfois des mois plus tard.

EN : Vous y serez cette année avec un film en sélection à la Quinzaine des Réalisateurs, Perdrix. Pouvez-vous nous parler du film en quelques mots ? Comment avez-vous réagi à cette sélection ? Est-ce l'excitation ou le stress qui domine ?
ELD : Oh c'est l'excitation qui domine, puis le stress, puis l'excitation, puis le stress... L'annonce de la sélection à la Quinzaine a évidemment été très joyeuse, pour toute l'équipe. Il y a un an, je ne savais pas si on arriverait un jour à le tourner, ce film, tout était encore très incertain. Et puis comme dans le film, tout est allé très vite, d'un coup... Perdrix est une histoire d'amours et d'aventures, au pluriel. Un garçon rencontre une fille, quelque chose se passe, et tout se met à bouger autour. Il y a des nudistes révolutionnaires, une reconstitution historique, des vers de terre, du ping-pong, du désir et du désordre...

EN : Cannes est un moment intense, c'est notamment la première fois que le film sera présenté à un public, et il y aura aussi beaucoup d'échanges autour. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cet aspect ?
ELD : Oui, ce sera la première projection publique du film. J'ai plutôt hâte de le montrer, je suis très curieux de voir comment il sera reçu, compris, ressenti, et discuté... mais je suis encore dans la fabrication du film, il nous reste quelques jours de mixage, des derniers choix à faire, et ça m'oblige à rester dans cette concentration.

EN : De votre côté, avez-vous des attentes ou un but particulier, au-delà de l’accompagnement de votre film, notamment en termes de rencontres, ou peut-être de films à voir ?
ELD : Je ne me projette pas trop, je vais préparer la présentation de mon film au mieux, l'accompagner joyeusement, et fêter ça avec l'équipe. Pour le reste, on verra, je sais aussi, l'ayant vu brièvement lors de mon passage à la Semaine de la critique en 2016, que le festival peut réserver de grands moments de solitude, à cause de l'effervescence qui y règne, de la profusion de films, l'un chassant l'autre, ça peut être violent.
Par rapport aux films à voir, j'essaierai de me glisser dans quelques projections, selon mon agenda. Je suis très curieux de Yves, de Benoit Forgeard, qui fera la clôture de la Quinzaine. Ou d'Atlantiques de Mati Diop, de Parasite de Bong Joon-ho, à l'Officielle. Et de tous ces autres films dont je ne sais rien...

EN : En quoi le festival se distingue-t-il selon vous des autres festivals internationaux, le rendant presque incontournable ?
ELD : N'ayant pas une grande expérience des autres festivals internationaux, je ne suis pas très bien placé pour répondre à cette question. Si ce n'est pour signaler que le festival de Cannes a lieu à Cannes, ce qui le distingue déjà assez nettement des autres.

EN : C'est la deuxième fois que l'un de vos films est sélectionné à Cannes. Quelle différence cela fait-il pour un film d'avoir cette exposition ? On dit souvent que Cannes est primordial pour présenter un premier long métrage, est-ce également votre ressenti ?
ELD : Pour ce qui est de mon court-métrage, cela a offert au film une exposition unique, suscitant une curiosité sur le moment, mais il faut bien avouer que c'est parti comme c'est venu, assez vite. Donc c'était très agréable, mais un peu frustrant.
Par rapport à un premier long-métrage, cela n'a plus rien à voir, l'attente est beaucoup plus forte, on sent que le film suscite la curiosité, ce qui fait aussi monter la pression, et l'excitation, c'est à double tranchant. Et puis on entre dans des logiques économiques. Le festival est (surtout ?) un grand marché, une sélection y devient très importante par rapport à ces questions-là, à la vente du film et à sa diffusion à venir. Après, est-ce que c'est primordial, je ne sais pas, mais c'est important, ça rend certaines choses plus concrètes. Dans mon cas précis, la sélection à la Quinzaine a permis de préciser une date de sortie du film (le 14 août). C'est donc déjà un coup d'accélérateur.

EN : D'ailleurs, la sélection de votre court métrage "Le Soldat vierge" a-t-elle eu une influence sur votre projet suivant ?
ELD : Une influence sur le projet de Perdrix en lui même, pas vraiment. Par contre, cette sélection m'a donné plus de crédibilité lors de discussions qui ont été menées ensuite, ce qui n'était pas négligeable.

Champs-Elysées Film festival 2019: Les films, jurys, avant-premières et invités dévoilés

Posté par vincy, le 10 mai 2019

Du 18 au 25 juin, le 8e Champs-Elysées Film Festival déroulera son tapis rouge au cinéma indépendant français et américain. Les projections auront lieu dans les cinémas UGC George V, Le Balzac, PubliciCinémas, Le Lincoln et au Gaumont Marignan.

Demandez le programme.

Les avant-premières

Dragged Across Concrete de S. Craig Zahler avec Mel Gibson et Vince Vaughn ; Her Smell d'Alex Ross Perry, en présence du réalisateur, avec Elisabeth Moss et Cara Delevingne ; The Pretenders de et avec James Franco, Dennis Quaid et Juno Temple ; The Mountain : une odyssée américaine, de Rick Alverson en présence du réalisateur, avec Jeff Goldblum et Tye Sheridan ; The Old Man & The Gun de David Lowery, en présence du réalisateur, avec Robert Redford, Casey Affleck et Sissy Spacek.

Soirée d’ouverture : Yves de Benoît Forgeard, avec Doria Tillier, Philippe Katerine et William Lebghil.

Soirée de clôture : Can You Ever Forgive Me?de Marielle Heller, en première française, avec Melissa McCarthy, nommée aux Oscars pour ce rôle.

A cela s'ajoutent deux documentaires en séances spéciales: Lil'Buck Renaissance de Louis Wallecan et Océan de Océan.

Les invités

L’acteur Jeff Goldblum, la réalisatrice Debra Granik, l'acteur Kyle MacLachlan, l'acteur Christopher Walken, les réalisateurs David Lowery, Alex Ross Perry et Rick Alverson seront mis à l'honneur. Goldblum, MacLachlan et Walken auront le droit à une masterclass.

La sélection

Compétition américaine: Chained for Life d'Aaron Schimber ; Fourteen de Dan Sallitt ; Lost Holiday de Michael et Thomas Mattews ; Pahokee de Ivete Liucas et Patrick Bresnan (documentaire) ; Saint-Frances d'Alex Thompson ; The World is Full of Secrets de Graham Swon

Compétition française: Braquer Poitiers de Claude Schmitz ; Daniel fait face de Marine Atlan ; Frères d'arme de Sylvain Labrosse ; L'angle mort de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic ; Siblings d'Audrey Gordon (documentaire) ; Vif-argent de Stéphane Batut

Les jurys

Pour les longs métrages, le jury sera présidé par Stéphane Brizé, entouré de Jeanne Added, Danielle Arbid, Yoann Bourgeois, Clotilde Hesme, Grégoire Ludig et Océan.

Le jury du Prix de la Critique dont le jury sera composé des journalistes Sarah Drouhaud, Romain Burrel et Sylvestre Picard. S

Le jury courts métrages sera présidé par Valérie Donzelli, accompagnée de Galatea Bellugi, Thomas Scimeca, Christophe Taudière, et Virgil Vernier.

Pour les pros

Les Journées professionnelles US IN PROGRESS – « The heart of Paris beats for film industry » auront lieu du 19 au 21 juin et présentera aux professionnels venus de l'Europe entière six films in progress qui seront soumis à un jury professionnel, composé de la distributrice Cécile Salin (Diaphana), de la productrice Gabrielle Dumon (The Bureau), du producteur et exploitant Nathanaël Karmitz (MK2), du journaliste et producteur Scott Macaulay (Filmmaker Magazine) et de Sophie Frilley (TitraFilm).

Reprise US

La troisième édition de cette tournée outre Atlantique se tiendra en octobre 2019 dans un minimum de six villes américaines (Los Angeles, San Francisco, Portland, Austin, Minneapolis et Chicago) où seront présentés les courts et les longs métrages français en avant-première dans chaque ville.

Jessica Chastain et Andrew Garfield ont la foi (cathodique)

Posté par vincy, le 10 mai 2019

Duo inédit pour The Eyes of Tammy Faye. Jessica Chastain et Andrew Garfield sont réunis par le réalisateur Michael Showater (The Big Thick, prix du public à Locarno et aux SXSW), pour le studio Fox Searchlight, dont l'avenir reste incertain depuis le rachat de la Fox par Disney.

A partir du documentaire du même nom réalisé par Fenton Bailey et Randy Barbato, qui date du 1999 et dont la voix off était assurée par RuPaul, Abe Sylvia a écrit le scénario sur l'ascension, la chute et la rédemption des télévangélistes Jim et Tammy Faye Bakker, qui seront incarnés par les deux acteurs.

Le récit se déroule dans les années 1970 et 1980. Les Faye-Bakker ont créé à partir de leur émission The PTL Club (Praise The Lord) le plus grand réseau télévisé dédié à la religion, mais aussi un parc d'attraction. Vénérés pour leur compassion et leur message d'amour, de bienveillance et de prospérité, ils ont été vite rattrapés par de sordides réalités: magouilles financières, fraudes, manipulations pour étouffer les concurrents, vie opulente, scandale sexuel autour d'un viol d'une femme par Jim Bakker. Tout cela a détruit leur mariage et leur empire.

Le mari a été condamné à 8 ans de prison puis a refait sa vie, toujours en prophète télévangéliste, pro-Donald Trump, légèrement suprémaciste et clairement anti-darwiniste. Tammy Faye a divorcé de son mari, une fois qu'il était en prison, pour se remarier à un promoteur immobilier. Paradoxalement, elle est devenue une icône gay, non seulement grâce à son look très eighties, mais surtout parce qu'elle a donné la parole à de nombreux homosexuels atteints du HIV en plein pic de l'épidémie. Sa vie a inspiré des documentaires et même deux "musicals" et une pièce de théâtre.

Tammy Faye est décédée en 2007. Jim Bakker a aujourd'hui 79 ans.

Jessica Chastain produira le film. On la verra cette année dans X-Men Dark Phoenix, Ça chapitre 2 et le film de Tate Taylor, Eve. Andrew Garfield, Tony Award du meilleur acteur dans une pièce de théâtre l'an dernier pour Angels in America, interprètera le pianiste James Marsh dans Instrumental et sera au générique du nouveau film de Gia Coppola, Mainstream.

Bilan 2018: Une fréquentation en baisse dans l’Union Européenne

Posté par vincy, le 9 mai 2019

Les recettes brutes des salles de l’UE ont chuté de 3,3 % pour s’établir à 6,80 milliards d’euros en 2018, leur plus bas niveau depuis quatre ans. L'Observatoire européen de l’audiovisuel estime qu'il s'agit néanmoins de la quatrième recette la plus élevé de la dernière décennie.

Avec un prix moyen paneuropéen du billet stable à 7,1 €, la baisse des recettes s’explique par la baisse du nombre de billets vendus: la fréquentation des cinémas de l’UE a reculé de 2,9 % à 956 millions de billets vendus, soit 28,7 millions de moins qu’en 2017. Elles ont augmenté dans 12 territoires de l’UE et diminué dans 11, tout en restant relativement stables dans trois des 26 marchés de l’UE pour lesquels des données provisoires sont disponibles.

Le net recul enregistré en Allemagne (-14,8 %) et les baisse en Italie (-5 %) et en France (-4%) n'ont pas été compensées par les fortes progressions des marchés d’Europe centrale et orientale, notamment en République tchèque (+13,2 %), en Lituanie (+10,0 %), en SIovénie (+10,0 %), en Croatie (+8,0 %), en Hongrie (+6,3 %) et en Pologne (+5,0 %). ârmi les marchés en forte diminution, on note aussi la Bulgarie, la Finlande, la Grèce, le Luxembourg et la Slovaquie.

Hors Russie (202,2 millions d'entrées, -4,7%), la France reste le pays où le nombre d'entrées est le plus important avec 201,1 millions de spectateurs, loin devant le Royaume-Uni (177 millions d'entrées), l'Allemagne (105 millions), l'Espagne (98,9 millions) et l'Italie (92,6 millions).

Pas étonnant, puisque sur les 20 plus gros succès en Europe, tous les films ont été produits ou coproduits par les Américains. On note par ailleurs 4 coproductions chinoises. Et seul trois films (coproduits donc) britanniques et une coproduction minoritaires de la France (Mission:Impossible - Fallout) atténuent cette suprématie. Avengers : Infinity War, Les Indestructibles 2 et Bohemian Rhapsody ont été les trois vainqueurs de 2018. Autre fait marquant: 16 des 20 plus gros succès sont des remakes, reboots, spin-offs ou sequels. Les succès européens, hors du Top 20, ont sinon été, dans l'ordre, La ch'tite famille, Les Tuche 3, le film polonais Kler, Le grand bain et Taxi 5. La France classe en effet dans ce Top 20 des films européens en Europe 8 coproductions majoritaires (et une minoritaires). Les britanniques placent 7 coproductions majoritaires. L'Espagne et la Pologne suivent avec deux films chacun.

Une part de marché en hausse pour les films européens, grâce aux coprods américaines

Malgré cette baisse de la fréquentation des cinémas dans l’UE et cette domination américaine, la part de marché des films européens a augmenté à 29,4% (27,9% en 2017), grâce à la baisse des entrées réalisées par les films US. Faux nez lié aux succès de productions britanniques à capitaux américains (en hausse). La part de marché des films nationaux est au-dessus des 25% au Royaume-Uni (44,8%, grâce aux coprods américaine), en France (39,5%), en Pologne, au Danemark, en Lituanie. En Turquie, elle atteint même les 63,4%! 8 pays ont une part de marché de films étrangers supérieure à 90%.

Enfin, après avoir ralenti pour la première fois en 2017, les niveaux de production de l’UE sont repartis à la hausse l’année dernière, le nombre estimé de longs métrages européens produits en 2018 étant passé de 1 737 à 1 847, un record. Selon les estimations, il s'agit de 1 142 films de fiction (62 %) et de 705 documentaires de long métrage (38 %). L’augmentation de l’activité de production est principalement liée au nombre croissant de coproductions internationales et de documentaires de long métrage.

Cannes 2019: Sylvester Stallone en invité spécial

Posté par vincy, le 8 mai 2019

Une dernière annonce pour la Sélection officielle du 72e Festival de Cannes, annoncée aujourd'hui : Sylvester Stallone, fidèle de la Croisette pour faire son show, revient présenter Rambo V : Last Blood, tourné il y a quelques mois.

Le film sortira le 25 septembre en France. Sylvester Stallone redeviendra John Rambo, onze ans après le dernier film de cette franchise commencée en 1982, et qui, avec Rocky, l'a rendu si célèbre. Le premier Rambo avait attiré plus de 3 millions de spectateurs en France, sa suite en 1985 avait culminé à 5,8 millions de spectateurs, le troisième opus en 1988 avait flirté avec les 2 millions de spectateurs tandis que John Rambo n'avait séduit que 850000 Français.

Décidément très franco-américain, ce 72e Festival de Cannes assume aussi le cinéma de genre. Mais, plus surprenant, l'annonce d'un film de ce genre est plutôt réservée au marché du film, accompagné d'un gros barnum médiatique sur une plage, avec une montée des marches ravissant les paparazzis comme seul événement du Festival.

Cette fois-ci, la Sélection officielle intègre l'événement."Sylvester Stallone sera mis à l’honneur lors d’une séance spéciale dans le Palais des Festivals le vendredi 24 mai à 22h30 où il présentera sur scène – et en exclusivité – des images de Rambo V. Après un montage retraçant son immense carrière, la restauration en DCP 4K de Rambo : First Blood de Ted Kotcheff (1982) sera projetée en première mondiale sur l’écran du Grand Théâtre Lumière" explique le communiqué, "en copie restaurée".

Rambo V : Last Blood est réalisé par Adrian Grunberg et produit par Millennium Media. Paz Vega et Oscar Jaenada sont au générique.

De Stallone à Cavalier, il y a Emanuèle Bernheim

Le film croisera un des films en séance spéciale, Être vivant et le savoir d'Alain Cavalier, autrement dit un cinéaste aux antipodes du cinéma de Stallone. En effet, son héroïne, l'écrivaine Emmanuèle Bernheim, a écrit un livre consacré à l'acteur, Stallone (Gallimard). "De l'autre côté de l'avenue, une colonne Morris tournait lentement, découvrant l'affiche de Rambo. Elle irait le voir. Désormais, elle irait voir tous les films de Stallone. Tous. Elle n'en raterait aucun. Et elle n'attendrait pas qu'ils passent à la télévision. Non. Elle irait les voir en salle, elle paierait sa place. Elle lui devait bien cela. Car c'était grâce à lui que sa vie allait changer."

Elle était intarissable, même sur Rocky: "Pam PamPamPam PamPamPam… Les premières notes de la chanson battent dans ses tempes, dans sa gorge, sa poitrine, elles résonnent dans tous son corps. Stallone nage, Stallone cogne dans un sac de sable. Stallone court. Et il lui semble qu’elle nage, cogne court avec lui. Elle a chaud, elle transpire. Allez, encore un effort… Elle n’en peut plus, sa bouche est sèche, elle a soif. Soif."

Car dans ce livre, il y a son double, Lise: "Mon héroïne, va au cinéma voir Rocky 3 de et avec Sylvester Stallone, l'histoire d'un boxeur qui, une fois devenu champion du monde, se laisse aller, perd son titre, et le regagne après s'être sérieusement repris en main. À la vision de ce film, simple, limpide, sincère et très efficace, Lise prend soudain conscience de la médiocrité de sa vie, et — tout comme Rocky — elle tente de se ressaisir…" expliquait-elle alors. Elle précisait: "Je crois que cela peut nous arriver à tous de tomber sur un film, un livre ou autre chose qui fait écho à ce que nous avons envie d'entendre, ou de comprendre à un moment précis de notre vie. Ça produit comme un déclic, et hop, toute notre existence en est modifiée. Que se serait-il passé sans cela ? Notre vie aurait-elle changé de toute façon ? Peut-être. Peut-être plus tard. Peut-être jamais… Comment le savoir ?"

Disney repousse la sortie d’Avatar 2

Posté par wyzman, le 7 mai 2019

Suite à l’acquisition de la majeure partie des actifs cinématographiques de la 21st Century Fox, Disney vient d’annoncer que la suite d’Avatar ne sortira pas avant 2021.

Une suite plus très attendue

Malgré ses 2,8 milliards de dollars amassés, Avatar semble avoir bien du mal à laisser son empreinte dans la pop culture. Et ce n’est pas Disney qui dira le contraire. En effet, la firme qui s’est offert pour une bonne partie du catalogue cinématographique et télévisuel de la 21st Century Fox ce printemps-ci dans le cadre d’une fusion sans précédent et pour la somme de 71,3 milliards de dollars, a annoncé faire quelques changements au niveau de son agenda des sorties.

La suite d’Avatar de James Cameron n’atteindra pas les salles de cinéma avant une année supplémentaire, soit en 2021. A l’origine prévu pour une sortie le 18 décembre 2020, Avatar 2 sera normalement visible le 17 décembre 2021 aux Etats-Unis — et quelques jours plus tôt dans l’Hexagone. Résultat : Avatar 3 passe du 17 décembre 2021 au 22 décembre 2023 tandis que Avatar 4, initialement annoncé pour le 20 décembre 2024, ne tentera de battre des records au box-office américain qu’à partir du 19 décembre 2025.

Dans cette même logique d’annonces peu attendues, la firme américaine a révélé que trois nouveaux films Star Wars sortiront au cinéma en 2022, 2024 et 2026. Ces films pour l'instant sans titre viendront s'intercaler entre les Avatar.

Pour rappel, Avatar raconte comment un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant est envoyé sur la planète Pandora et recruté par un groupe industriel afin d'exploiter un minerai rarissime et destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Le film sorti en France en décembre 2009 a attiré pas moins de 14,7 millions de curieux dans les salles obscures. Au box-office mondial où il siège toujours au sommet, le film sera prochainement battu par Avengers : Endgame.

Cannes 2019: Rithy Panh, président du jury de la Caméra d’or

Posté par vincy, le 7 mai 2019

C'était le dernier jury que nous attendions, celui de la Caméra d'or, qui récompense un premier film présenté dans toutes les sélections du Festival de Cannes. le réalisateur, scénariste producteur franco-cambodgien Rithy Panh présidera ce jury, entouré de la réalisatrice française Alice Diop (représentant la Société des Réalisateurs de Films),, de la réalisatrice, auteure et critique Sandrine Marques, du directeur de la photographie Benoît Delhomme, et de Nicolas Naegelen, directeur de la société Polyson.

Le Jury attribuera la Caméra d’or à l'un des 22 premiers films sélectionnés à Cannes, lors de la soirée du Palmarès du Festival de Cannes, le samedi 25 mai. Le film lauréat succèdera à Girl de Lukas Dhont, présenté en Sélection officielle – Un Certain Regard en 2018.

Rithy Panh rappelle que sa première fois à Cannes date de 1994, avec Les gens de la rizière, en compétition: "Je me souviens de ma fierté, de ma foi, de mon impatience pour faire ce film. Tourner au Cambodge qui venait juste de retrouver la paix, travailler avec une équipe cambodgienne, faire un film dans la langue khmère… mais rien ne pouvait m’arrêter ! Et là, le drapeau cambodgien flottait sur la Croisette… Après un génocide et deux décennies de guerre, ce bout de chiffon coloré, trouvé dans un marché de Phnom Penh, claquait dans le vent et je me disais : “On n’est pas morts. On a réussi quelque chose.” J’ai hâte de découvrir tous ces premiers films, présentés pour leur première fois."

Il est revenu sur la Croisette hors compétition avec S-21 La Machine de mort khmère rouge en 2003 et Les artistes du théâtre brûlé en 2005, en séance spéciale en 2011 avec Dutch, le maître des forges de l'enfer. Avec L’image manquante, Prix du Certain Regard en 2013, il fut le premier film cambodgien à être nommé aux Oscar comme meilleur film en langue étrangère. Il est aussi le co-fondateur du Centre Bophana, la « Cinémathèque » du Cambodge à Phnom Penh.

Jane Campion enrôle Benedict Cumberbatch et Elisabeth Moss

Posté par vincy, le 7 mai 2019

Avant Cannes, il y a toujours des bonnes nouvelles... dont on parlera à Cannes l'année suivante. La cinéaste Jane Campion, seule réalisatrice à avoir obtenu une Palme d'or, va adapter le roman de Thomas Savage, The Power of Dog (en France: Le pouvoir du chien, paru en 2014).

Le récit se déroule dans les années 1920, dans le Montana aux Etats-Unis. Il relate la dégradation des relations entre deux frères, George et Phil, issus d'une riche famille d'éleveurs. Leur quotidien rude et laborieux est bouleversé lorsque George épouse secrètement une veuve du coin, Rose. De là, Phil va tout faire pour la détruire.

Pour Campion, ce magnifique roman aborde les thèmes de la masculinité, de la nostalgie et de la trahison, dans un mélange empoisonné. Un film de tension qui sera porté par Benedict Cumberbatch dans le rôle de Phil, homme aussi brillant que cruel, et Elisabeth Moss dans celui de Rose.

Benedict Cumberbatch est actuellement à l'affiche de Avengers:Endgame. Il vient de tourner 1917, de Sam Mendes. Il doit se préparer actuellement au tournage de la suite de Doctor Strange. Elisabeth Moss, actuellement au cinéma dans Us, connue pour la série La servante écarlate, sera dans les salles cette année avec Her Smell et The Kitchen. L'actrice avait déjà été dirigée par Jane Campion dans les deux saisons de la série Top of the Lake.

Cannes 2019 : Hors Normes d’Eric Toledano et Olivier Nakache projeté en Dernière séance

Posté par wyzman, le 6 mai 2019

C'est la nouvelle comédie d'Eric Toledano et Olivier Nakache qui clôturera la 72e édition du Festival de Cannes.

Le film de clôture devient la Dernière séance

Dès ce samedi 25 mai, le long métrage qui achèvera les deux semaines de festivités ne sera plus nommé "film de clôture" mais bien "Dernière séance", en référence au film de Peter Bogdanovich et à la chanson d'Eddy Mitchell. Un changement de nom qui se veut aussi culturel qu'historique puisque c'est au cours de cette fameuse dernière séance que les festivaliers ont pu découvrir E.T., l'extraterrestre de Steven Spielberg en 1982 et Thelma et Louise de Ridley Scott en 1991 ou encore L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam en 2018.

Pour renouer avec sa propre tradition, le Festival de Cannes s'achèvera donc cette année avec Hors Normes, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache dans le Grand Théâtre Lumière. Après le handicap (Intouchables) et l'immigration (Samba), les deux réalisateurs français proposent cette fois une comédie sur l'autisme. Porté par Vincent Cassel et Reda Kateb, Hors Normes raconte le quotidien de Bruno et Malik, deux membres d'associations qui forment des jeunes issus des quartiers difficiles à encadrer les enfants et adolescents encore trop souvent qualifiés "d'hyper complexes".

Particulièrement fier de son choix, Thierry Frémaux, l'actuel Délégué général du Festival explique : "Cette œuvre ultra-contemporaine porte une belle promesse d’avenir. Avec Hors Normes projeté lors de cette Dernière séance, comme avec les autres films français présentés en Sélection officielle, le cinéma montrera en 2019 sa capacité à évoquer les cités, les rues et les centres commerciaux, les visages des jeunes, leurs engagements, leur musique et leurs lieux, leur rage de vivre et leur questionnement du monde."

Pour rappel, l'édition 2019 du Festival de Cannes débute le mardi 14 mai avec le film de Jim Jarmusch, The Dead Don’t Die. Le palmarès, toujours très attendu, sera quant à lui rendu le samedi 25 mai par le Jury présidé par Alejandro González Iñárritu.