Almodovar snobé par les Goyas

Posté par vincy, le 12 janvier 2010

Les Oscars espagnols ont révélé leurs nominations. Grand favori, sans trop de surprise, Cellule 211 qui cumule 16 nominations dans à peu près toutes les catégories. Le 4e film de Daniel Monzon, qui sortira en mai en France, a été l'un des trois gros succès nationaux au box office espagnol. Agora, champion local du B.O., d'Alejandro Amenabar, est aussi en très bonne position, y compris avec Rachel Weisz dans la catégorie de la meilleure actrice, avec 11 nominations. L'autre candidat cumulard c'est le film argentin Le secret de tes yeux, avec 9 nominations.

On constate surtout que les Goyas ont complètement snobbé Pedro Almodovar malgré la beauté entêtante d'Etreintes brisées. Il a été retenu dans les catégories meilleure actrice (Cruz), meilleurs costumes, meilleure musique, et meilleur scénario original.

Côté meilleur film étranger, la France oppose sa Palme d'or (Entre les murs) et son plus gros succès populaire (Bienvenue chez les Ch'tis) au multi-oscarisé Slumdog Millionaire et au film fantastique le plus primé de ces dernières années, Morse.

Eric Rohmer ou l’écume des amours (1920-2010)

Posté par christophe, le 11 janvier 2010

Eric RohmerC'est comme critique qu'il a fait ses premières armes. Son érudition et son acuité de jugement font référence. Cinéaste du théâtre des sentiments et de la morale, Eric Rohmer emprunte aux textes de Marivaux et de Musset leur causticité souvent cruelle qu'il mêle à un questionnement métaphysique. Ses Contes moraux et ses Comédies et proverbes épinglent les contradictions de ses héros et surtout de ses héroïnes post-adolescentes dans leur quête un peu narcissique de l'idéal amoureux. Oscillant entre un système parfois trop distant avec ses personnages et un sens aigu des tendances du comportement et des sentiments. Rohmer nous a livré régulièrement d'essentielles chroniques sur le libertinage d'aujourd'hui et l'éternelle difficulté d'aimer.

Réservé, secret, Jean-Marie Maurice Scherer a été professeur de lettres avant de se consacrer au cinéma. A partir de 1948, il écrit dans diverses revues dont Les Cahiers du Cinéma où il se lie avec les Jeunes-Turcs de la critique, les Truffaut, Godard et autres Chabrol. L'un d'eux, le romancier et bientôt scénariste Paul Gégauff le décrit avec humour: "Rohmer, c'est un honnête, un intègre, très prof". Rohmer a fait son apprentissage par des courts métrages amateur, en 16 mm muet, avant même d'écrire pour les Cahiers du cinéma. Certains de ces premiers essais n'ont apparemment jamais été répertoriés, et Journal d'un scélérat (1950), Bérénice (d'après Poe, 1954) et La Sonate à Kreutzer (d'après Tolstoï, 1956), sonorisés sur magnétophone, sont depuis longtemps invisibles.

En outre, il rate le départ de la "Nouvelle Vague": Le Signe du lion, avec Jess Hahn et Stéphane Audran, tourné en 1959 mais sorti en 1962, demeure confidentiel. Eric Rohmer doit attendre 1967 et le succès, public et critique, de La Collectionneuse pour connaître la notoriété de ses cadets. Devenu célèbre, il reste toujours aussi discret. A l'évidence, l'homme entend s'effacer derrière le cinéaste et laisser son oeuvre s'exprimer pour lui: "Au fond, je ne dis pas, je montre, je montre des gens qui agissent et qui parlent. C'est tout ce que je sais faire, mais là est mon vrai propos".

Contes moraux
Présenté au festival de Cannes en 1969, Ma nuit chez Maud, dont le premier titre était La Fille à bicyclette, est le quatrième des contes moraux réalisés par Eric Rohmer, et le troisième selon la numérotation que le cinéaste leur attribue. Jean-Louis Trintignant y est un ingénieur, catholique pratiquant, à la morale parfois ambiguë, nouvellement installé à Clermont-Ferrand. Un ami lui présente Maud, une jeune divorcée qui revendique sa liberté et qu'incarne Françoise Fabian. Au cours d'une discussion qui oppose évidemment leurs principes respectifs, Maud en arrive à accuser son interlocuteur d'être "un chrétien honteux, doublé d'un don Juan honteux". Cela n'entame absolument pas la fermeté ni la résolution du narrateur : il ne cède pas au charme de Maud et se décide même à aborder Françoise (Marie-Christine Barrault), la jeune fille qu'il s'est promis d'épouser.

"Tandis que le narrateur est à la recherche d'une femme, il en rencontre une autre qui accapare son attention jusqu'au moment où il retrouve la première". C'est ainsi que Rohmer résume le sujet de ses Contes moraux. Dans L'Amour l'après midi (1972), le narrateur, Frédéric/Bernard Verley, est plus que jamais amoureux de sa femme Hélène/Françoise Verley. Dans un contexte social et religieux où la monogamie est la règle, Frédéric se prétend comblé: "En étreignant Hélène, j'étreins toutes les femmes; je rêve que je les possède toutes". Et pourtant lorsqu'il retrouve Chloé, l'amie d'autrefois, il se prend à envisager "vivre deux vies en même temps" avec l'épouse et avec la maîtresse. "Je rêve d'une vie qui ne soit faite que de premières amours et d'amours durables; c'est dire que je veux l'impossible". Aussi Frédéric revient-il vers Hélène, au nom de principes moraux qui condamnent la polygamie. Et ainsi ont fait, avant lui, les personnages des Contes moraux. Heureux, sages ou résignés ?

Comédies et proverbes
"On continuera à parler beaucoup dans ces Comédies. On essaiera moins d'établir une attitude morale que des règles pratiques. On n'y débattra plus guère des fins, mais des moyens..." (E. Rohmer) De La Femme de l'aviateur (1981) à L'Amie de mon amie (1987), le cinéaste observe, avec l'apparent détachement du scientifique, les errances d'une jeunesse à la recherche de repères moraux sur une carte du Tendre dont la société a perdu la boussole. "Il ne faut pas chercher à connaître une époque par ce qu'on en dit. A mon avis, on la connaît d'autant plus si l'on s'attache au particulier et non au général. En prenant des gens qui vivent maintenant, ils sont forcément situés dans le présent, mais également dans l'éternité, dans l'immuable, parce qu'il y a des soucis qui ont toujours existé" (E. Rohmer)

Le rayon de la lune
De ces soucis, La Marquise d'O (1976) et Perceval le Gallois (1979) avaient dit la permanence, d'hier à aujourd'hui, au coeur du Moyen Age comme au début du XIXe siècle. Le prétexte en est "tout simplement cette chose totalement imprévisible qu'est l'amour" et dont "le feu doit prendre tout de suite, comme par surprise" (Marion/Arielle Dombasle, Pauline à la plage, 1983), ou se révéler "profond et durable parce que comme la vie [il] est dans le temps" (Pierre/Pascal Greggory, ibid) ; l'amour dans lequel entre "une part de volonté" (Sabine/Béatrice Romand, Le Beau mariage, 1982) alors que pour Louise et Rémi (Pascale Ogier et Tchéky Karyo), à l'inverse, il apparaît et disparaît Les Nuits de la pleine lune, (1984), comme si l'astre de la nuit était le seul maître du destin des hommes.

L'amour dont l'absence condamnerait Delphine (Marie Rivière) à la solitude si n'apparaissait à l'horizon de l'infini Le Rayon vert (1986), dont la fulgurante lumière impose le silence aux morales, aux certitudes, aux proverbes, à tous ces dérisoires remparts de mots qu'érige l'être humain pour se protéger de l'inconnu. Un silence semblable à celui de L'heure bleue qu'attendent la fille des champs et celle des villes (Joëlle Miquel et Jessica Forde, Quatre aventures de Reinette et Mirabelle, 1987), entre la nuit et l'aube, lorsque, dans la paix de la nature, tout paraît possible, même le bonheur.
C'est dans ces instants de plénitude et de beauté qu'Eric Rohmer s'est enfin révélé...

Du cinéma de Singapour et de Malaisie au Centre Pompidou

Posté par Claire Fayau, le 10 janvier 2010

singapourmalaisie.jpgLe Centre Pompidou , entre un beau programme sur Yoshida et une future rencontre avec Kitano, délaisse un temps le Pays du Soleil Levant pour s'intéresser à deux cinémas asiatiques moins connus, mais qui gagnent à l'être par leur inventivité : ceux de Singapour et de Malaisie. En effet ces deux petits pays producteurs de cinéma, peu habitués aux grands festivals, mélangent leurs influences chinoises thaïlandaises, bollywoodiennes et locales.

Depuis le 16 décembre 2009, le cycle "Singapour, Malaisie : le cinéma !" propose un éventail de films, pour la plupart inédits en France. Ce week-end, c'est le cinéaste singapourien Eric Khoo qui a présenté  le long métrage Mee Pok Man qui l'a "lancé" mercredi dernier, qui est en vedette. Au programme, Be With Me, une œuvre chorale sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs en 2005, My Magic, présenté en compétition à Cannes en 2009, et enfin 12 Storeys, une comédie douce-amère sur les habitants d'un immeuble à Singapour.

Le prochain rendez- vous est fixé le jeudi 21 janvier à 20 heures pour une séance exceptionnelle "Du côté de la Malaisie et de Singapour", présentée par Chris Chong Chan Fui (cinéaste et artiste visuel malaisien), Ming Wong (artiste de Singapour) et le curateur Tang Fu Kuen. Puis, le vendredi 22 janvier à 20h30, vous pourrez retrouver le dernier film du malaisien Chris Chong Chan Fui, Karaoke, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2009. Le samedi 23 janvier, Amir Muhammad, cinéaste et écrivain, présentera son dernier film, Malaysian Gods, un documentaire inédit sur des manifestations populaires en Malaisie en 1998. Retour sur un malaise politique en Malaisie. Le lendemain, Muhammad continue sur sa lancée avec The Big Durian, une enquête mêlant documentaire et fiction sur la propagation d'une rumeur qui manqua de provoquer des émeutes raciales en Malaisie.

Le samedi 6 février,  Liew Seng Tat nous montrera son premier long métrage, Flower in the pocket, qui a reçu un Tiger Award au Festival International du Film de Rotterdam 2008, spécialisé dans les films expérimentaux, les productions indépendantes et les nouveaux talents. Puis , James Lee , sera présent pour son Call if you need et Woo Ming Jin leur succédera pour Woman on fire looks for water. Le jour d'après, dimanche 7 février, Ho Yuhang, cinéaste malaisien, vient présenter son coup de maitre Rain Dogs (2006) avec en caméo la cinéaste Yasmin Ahmad, décédée prématurément cet été.

Pete Teo, Tan Chui Mui, Liew Seng Tat, le producteur et deux des réalisateurs du film collectif  "15 Malaysia" viendront présenter ce projet unique et 100% malais. Et le lundi 8 février, place aux femmes avec Tan Chui Mui, une des rares cinéastes femmes de Malaisie, pays musulman, qui défendra son premier long métrage, Love Conquers All, sélectionné dans de nombreux festivals et primé au Festival International du Film de Rotterdam 2007.

55 films se succéderont jusqu'au 1er mars 2010. Pour plus détails sur les séances, voir le Le programme complet

Berlin 2010 : Votez pour l’Ours des Ours d’or

Posté par vincy, le 9 janvier 2010

artetv-berlinale.jpgPour ses 60 ans du festival de Berlin, la chaîne de télévision franco-allemande Arte vous propose d'élire l'Ours d'or des Ours d'or parmi les 69 (pas très érotiques) décernés dans l'histoire. Vous avez jusqu'au 11 février sur le site dédié d'Arte.Tv. Les dix premiers seront diffusés sur la chaîne télévisée.
Le site oblige à bien regarder toutes les affiches. Ce qui est intéressant c'est évidemment de constater la lente transformation du cinéma à travers ces ours. d'un cinéma européen populaire à un cinéma très confidentiel, les Ours d'or ont su se mondialiser et s'ouvrir à des films plus grand public.
Pour l'instant, sans doute à cause d'une communication assez faible, il y a peu de votes. Ce qui veut dire que le Top 10 très années 2000 n'est pas définitif.

La Cinémathèque française toujours aussi populaire

Posté par vincy, le 8 janvier 2010

jacquestati_cinematheque.jpg383 000 visiteurs, dont 200 000 spectateurs. Cela en fait un des trente complexes cinématographiques les plus importants de Paris. La Cinémathèque Française a réussi à s'installer durablement dans notre paysage cinéphile, sans doute au détriment de salles art et essai du Quartier Latin, hélas, depuis son inauguration en 2005. Pourtant, les salles de cinéma n'ont vu leur fréquentation augmenter que de 2%, soit une hausse comparable par rapport aux complexes art et essai de moyenne taille. Cependant, 200 000 spectateurs, cela reste exceptionnel pour une programmation variée, allant de Danielle Darrieux à Luis Bunuel en passant par Fellini, Laurel et Hardy, André Téchiné, Michael Mann, Michael Haneke, et Cecil B. De Mille.

Avec une hausse globale de 15% du nombre de visiteurs par rapport à 2008, selon les chiffres fournis par la Cinémathèque, l'institution a connu une belle année, remplissant plusieurs fois ses espaces, que ce soit pour un concert de Michel Legrand ou par ses activités édicatives (+15%). Si aucune exposition n'a battu le record détenu par celle de Renoir (110 000) en 2005/2006, celle sur Jacques Tati se classe désormais deuxième, plébiscitée par 70 000 fans, soit 20 000 de plus que pour celle consacrée à Pedro Almodovar.

Pour 2010, la Cinémathèque prévoit deux expositions (Paris-Berlin-Hollywood de 1910 à 1939 et Brunes / Blondes à l'automne) et des rétrospectives comme Pedro Costa, Jim Carrey ou encore Andrzej Wajda.

(c) photo vincy thomas / ecran noir 2009

Bilan 2009 : 200,85 millions d’entrées en France

Posté par vincy, le 7 janvier 2010

Qui a dit que le piratage menaçait le cinéma? Les chiffres sont là pour démentir les pythies. Avec 200, 85 millions d'entrées en France en 2009, le cinéma a fait son meilleur score en 27 ans! Malgré tous les concurrents : Canal +, VOD, Internet, jeux vidéos, la TNT... sans parler de la grippe A. Finalement tout cela ne décourage pas les spectateurs de sortir de chez eux, et de partager ce loisir collectif en 2009. Pas si ringard que ça d'aller au cinéma. Et la tendance est générale : la hausse du box office est explosive en Chine, incroyable en Allemagne, impressionnante en Espagne. Et aux Etats-Unis le cinéma a davantage rapporté en salles qu'en achat et location de DVD.

Cette année, le cap des 200 millions a donc été franchi. + 5,7% par rapport à l'an dernier.  Presqu'ausisi bien qu'en 1982, quand Canal + n'existait pas et que Première, Positif et Les Cahiers monopolisaient le débat critique.

C'était d'autant plus inattendu que l'an dernier, avec le phénomène Bienvenue chez les Ch'tis, personne neétait très optimiste sur la fréquentation des salles cette année. Deux semaines avant Noël, les prévisionnistes espéraient un chiffre aux alentours de 198 millions de spectateurs. C'était sans compter le phénomène Avatar. Le mois de décembre et, en général le second semestre, a été plus que dynamique. Avatar va d'ailleurs finir largement au dessus des 10 millions d'entrées, devenant le leader annuel. Cela confirme l'énorme impact de la 3D, renforcé par le dauphin du podium, L'âge de glace 3, précédent détenteur du record de fréquentation de salles 3D. Le dessin animé de la Fox, avec Harry Potter 6,  Là-haut et Public Enemies, a permis au mois de juillet d'attirer 10% des entrées de 2009.

Du coup, la part du cinéma français diminue fortement (37% contre 45%). Arthur et les Minimoys 2 n'a pas renversé la tendance. Le Petit Nicolas restera la seul gros succès national de l'année, devant le dessin animé de Besson et LOL.L'absence de 3D dans la production nationale pourrait causer rapidement un véritable fossé avec les plus jeunes spectateurs, désormais habitués au format.

Les productions américaines ont capté la moitié des billets vendus et les films d'autres pays ont réussi à séduire un spectateur sur huit, avec en tête le suédois Millénium, le sud africain District 9, l'espagnol Etreintes Brisées et le japonais Ponyo sur la falaise.

Mais ces beaux chiffres ne doivent pas masquer une dure réalité. Ce sont les multiplexes qui en ont le mieux profité (+8%). Là encore, grâce à la 3D. Les petites salles ont même vu leurs chiffres stagner. Les moyennes salles ont connu une croissance, certes, maisdeux fois moins fortes que les complexes de plus de 450 000 entrées. Leur crise financière risque d'en voir disparaître beaucoup, au profit d'une concentration toujours plus vorace. Elle menace donc un rapport à la proximité mais aussi à la diversité des oeuvres.

On peut se réjouir du triomphe d'Avatar, des 50 films qui ont dépassé le million d'entrées. On peut s'inquiéter de la disparition d'un cinéma plus confidentiel et moins spectaculaire. Il ne faudrait pas que le cinéma devienne de l'opéra comme le prophétisait en 1998 un certain... James Cameron.

Le prochain film pas imaginaire de Xavier Dolan

Posté par vincy, le 7 janvier 2010

Après le succès critique et public de J'ai tué ma mère, le jeune cinéaste Xavier Dolan n'a pas tardé à réaliser son deuxième film, Les amours imaginaires, dont le montage vient de débuter.

Le film met en scène Monia Chokri, Niels Schneider et Dolan. Tourné cet automne entre Montréal et les environs de Québec (près de Lobtinière), ce deuxième long métrage est aussi produit par Dolan et pourra être présenté au comité de sélection du festival de Cannes, ce printemps. Il sortira cet été au Quebec.

Et si Avatar avait l’Oscar? Les producteurs rendent leur verdict…

Posté par vincy, le 6 janvier 2010

La Guilde des producteurs a rendu son verdict. Les dix films favoris de l'année font figure de pressentis pour l'Oscar du meilleur film. Cette année, la catégorie accueillera 10 nommés et non plus cinq, ce qui dilluera le vote final, réduira le score du gagnant mais permettra à de nouveaux genres d'arriver sur le tapis rouge. Personne n'a, semble-t-il digérer les recalages de Ratatouille et de Batman The Dark Knight, arrivés sixième.

Et en effet les genres pourraient être très variés. D'Avatar à Star Trek, de Là-haut à District 9, les meilleurs films ne sont plus des drames ou des comédies dramatiques. On reste surpris par quelques uns des choix, par l'absence de films étrangers, et par cette unanimité autour de Démineurs. Mais, du coup, il est fort à parier que James Cameron soit couronné, contre tous les pronostics de l'automne.

Meilleur film : Avatar ; Démineurs ; District 9 ; In the Air ; Inglourious Basterds ; Invictus ; Là haut ; Precious ; Star Trek ; Une éducation

Meilleur film d'animation : 9 ; Coraline ; Fantastic Mr. Fox ; La princesse et la grenouille  ; La-haut

Meilleur film documentaire : Burma VJ ; The Cove ; Sergio ; Soundtrack for a Revolution ;

Le siffleur : un petit air entraînant

Posté par MpM, le 5 janvier 2010

Le siffleur"Vous n’avez pas fraudé, d’accord. Mais je ne suis pas obligé d’en convenir, non plus…"

L’histoire : Pour Armand, pré-retraité pépère sur la Côte d’Azur, la vie ressemble à un long fleuve tranquille : sa boutique de prêt-à-porter, sa petite amie Viviane, son restaurant favori l’Aline Roc… Mais voilà qu’un promoteur véreux menace l’Aline Roc et que Viviane le quitte. Désespéré, le paisible Armand fait appel à son frère jumeau, Maurice le siffleur, pour régler la situation par la force.

Notre avis : Ce n’est pas si souvent que le cinéma français nous offre une comédie de qualité, alors pas question de bouder son plaisir. Le premier film du comédien Philippe Lefebvre (adapté d’un roman de Laurent Chalumeau) est sans prétention mais, porté par une brochette d’acteurs en grande forme, il s’avère au final plutôt réjouissant.

Probablement parce que personne ne s’y prend au sérieux et que chacun y a un rôle à sa mesure : François Berléand en dur à cuire de série B, Thierry Lhermitte en promoteur cynique, Clémentine Célarié en quinquagénaire plantureuse et sexy… sans oublier l’irrésistible duo de bras cassés, Fred Testot et Sami Bouajila, qui apportent la touche d’absurdité nécessaire pour empêcher le film de ronronner.

Le scénario, lui, fait la part belle aux situations décalées et surtout aux dialogues savoureux. Peu importe si certaines séquences paraissent plus convenues, ou si le réalisme est largement mis à mal, le rythme est suffisamment soutenu pour que l’on n’ait pas le temps de s’en rendre compte. Légèreté et bonne humeur, on a vu pire pour commencer l’année en douceur !

_________
Bande annonce du film

Avatar: Cameron est bien le roi du monde

Posté par geoffroy, le 4 janvier 2010

Les compteurs s'affolent et rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la marche triomphale d'Avatar.

Rendez-vous compte qu'il aura fallu seulement 17 jours au film de James Cameron pour atteindre la barre mythique du milliard de dollars dans le monde. Avec 1,018 milliard de dollars, Avatar devance les 1,001 milliards de The Dark Knight, n'est plus qu'à quelques encablures du score de Pirates des caraïbes 2 (1,066 millards de $) et dépassera le week-end prochain les 1,119 milliards du Retour du Roi.

La seule question valable est donc: pourra t-il titiller les 1,8 milliards de Titanic? Difficile, certes, mais pas impossible, surtout en dollars courants (si on ne tient pas compte de l'inflation depuis 1998).

Signalons qu'aux Etats-Unis le film a réalisé le troisième meilleur week-end de tous les temps avec 68, 3 millions de dollars (estimation au dimanche). Il cumule désormais à 352 millions et deviendra d'ici deux trois semaines le plus gros succès de l'année devant Transformers 2. Les 500 millions sont accessibles tout comme le score de The Dark Knight (533 millions $).

Enfin avec 666 millions de $ dans le reste du monde, Avatar est certain de devenir le dauphin de Titanic. En effet, on ne voit pas comment il ne pourrait pas dépasser les 690 millions de L'âge de glace 3 et les 741 millions du Retour du Roi.

James Cameron a réussi son pari. Mieux, il devient le seul cinéaste à franchir deux fois le milliard de dollars dans le monde. Avatar 2 n'est plus une utopie.