La nuit des enfants et rois et Le chat du rabbin changent de date de sortie et visent Cannes

Posté par vincy, le 17 novembre 2010

À quelques jours d'écart, Warner Bros et UGC ph ont changé la date de deux dessins animés français très attendus en 2011. Prodigies, la nuit des enfants rois, d'après le roman culte de Bernard Lenteric (voir ) et Le Chat du rabbin, adaptation par Joann Sfar de sa propre bande dessinée, étaient prévus en mars.

Ils sortiront désormais à la fin du printemps. D'une part, les deux films d'animation veulent profiter de la Fête du cinéma mais surtout, les deux distributeurs visent une éventuelle sélection au Festival de Cannes 2011.

Prodigies, la nuit des enfants rois (l'affiche teaser en photo) sortira le 25 mai, tandis que Le chat du rabbin est désormais prévu une semaine plus tard, le 1er juin.

Harry Potter et les Reliques de la mort dès lundi dans 5 salles IMAX … et à Tours

Posté par vincy, le 17 novembre 2010

Harry Potter et Les reliques de la mort, 1ère partie sera diffusé dès lundi 22 novembre en France, soit deux jours avant sa sortie officielle, dans les cinq salles IMAX du réseau Gaumont Pathé.

A partir du lundi 19h00, le film sera diffusé au Pathé Carré de Soie à Lyon, au Pathé Quai d'Ivry près de Paris, au Gaumont Disney Village à Marne la Vallée, au Gaumont Grand Quevilly près de Rouen et au Gaumont Toulouse Labège.

Le film sera aussi projeté dans 239 salles IMAX en Amérique du Nord et 112 dans le reste du monde.

Par ailleurs, à Tours, l'avant-première française est complète (voir notre précédente actualité sur le sujet). Les 1 900 places sont vendues en moins d'une heure, mardi 16 novembre à 19h. Le cinéma CGR des Deux-Lions où se tiendra l'événement a décidé de rajouter une séance (à 23h45) alors qu'il monopolise déjà ses 12 salles. Les acteurs confirmés sont Fleur Delacour (Clémence Poésy), des jumeaux Weasley (James et Oliver Phelps), du père Weasley (Mark Williams), de Neville Londubat (Matthew Lewis) et de Luna Lovegood (Evanna Lynch). Tous ont des rôles assez mineurs, pour ne pas dire furtif dans cet épisode.

Le voyage extraordinaire de Samy à La Géode : plus court, mais plus grand

Posté par vincy, le 17 novembre 2010

1 252 000 spectateurs. Le voyage extraordinaire de Samy, sorti en août, a trouvé son public, notamment en province. Une belle réussite pour le premier dessin animé en 3D de la production française. La Géode va le reprogrammer pour les fêtes, dans une version courte de 40 minutes. C'est d'ailleurs à La Géode, que le réalisateur du film, Ben Stassen, avait brillé lors des multiples cérémonies de prix du Festival de La Géode. Il avait déjà proposé une version courte de son précédent film, Fly Me to The Moon, spécifiquement pour la salle.

Dès le 18 décembre, deux fois par jour (13h30 et 15h30), le film sera projeté en relief.

Magma : une expérience fusionnelle insolite

Posté par kristofy, le 16 novembre 2010

magmaL’histoire : Un séminaire en Auvergne, et tout bascule pour Paul Neville, qui ne quitte jamais Paris. Son mariage vacille à la faveur d'une rencontre inattendue avec sa voisine de chambre. Le jour où les amants décident de tout quitter pour vivre leur passion, la jeune femme disparaît.

Notre avis : Qu’on se le dise : le centre du monde est le plateau de Millevaches, avec ses grands espaces sauvages hors du monde. Le magma qui sommeille sous l’écorce terrestre, des forces telluriques, des matières en fusion, il y a de quoi donner le vertige à un homme… Si Pierre Vinour pourrait être un ambassadeur idéal de sa région préférée, il est aussi et surtout un cinéaste méconnu et rare. Son second long-métrage Magma arrive maintenant sept ans après  Supernova [expérience #1], avec entre-temps plusieurs courts-métrages. L'expérience Magma est à la fois un voyage en forme de retour aux sources et une fuite en avant troublante.

On découvre le personnage de Paul Neville dans une voiture : un paysage montagneux, un hôtel et sa chambre. Il est ingénieur de système sophistiqué de télésurveillance, il vient de Paris avec d’autres collègues pour un séminaire où ils espèrent remporter un important marché lucratif pour leur société. Entre deux réunions on le découvre qui reste seul, et qui regarde et communique avec sa famille par le biais de son ordinateur.

Le film Magma bouillonne d’une énergie souterraine, chaque séquence semble normale avant qu’un plan ou qu’une sonorité plus anormale arrive à semer le doute. On ressent bien qu’il y a un danger possible, et que la réalité n’est pas ce qu’elle paraît. On passe d’un huis-clos oppressant à une rencontre amoureuse, on a une respiration au milieu d’un paysage formidable avant un suspens policier. Le spectateur découvre la fragilité des liens d’une famille puis un autre trouble… Le réalisateur déplace son personnage de Paris à une immersion au cœur de la nature. Pierre Vinour nous montre beaucoup de gros plans sur les visages, les regards : on perçoit ce qu’ils ne disent pas. La musique pleine de dissonances (composée par Zone Libre, avec Serge Teyssot-Gay guitariste de Noir Désir) vient perturber les apparences. Magma permet plusieurs interprétations qui éclaireront une histoire dramatique.

Tour comme Supernova [expérience #1] offrait un rôle extraordinaire à Philippe Nahon en politicien qui ayant frôlé la mort est frustré de ne pas pouvoir partager ce bouleversement avec ceux qu’il aime, cette nouvelle expérience repose sur une part d’intime des acteurs. Dans Magma, Mehdi Nebbou dissimule et dévoile ses tourments, Arly Jover est à la fois une inconnue inaccessible et en même temps une femme qui se dévoile, Natacha Régnier incarne l’épouse délaissée et la maman rayonnante (avec sa vraie fille à l’écran), et la nature si particulière de cet endroit d’Auvergne joue à être ambivalent. Pierre Vinour semble nous entrainer dans différentes directions alors qu’il s’agit d’une perte de repères. Le film est une expérience sensorielle qui mérite le détour, encore plus que la curiosité. Insolite et salutaire pour le cinéma.

Arras 2010 : Pierre Schoendoerffer, Jacques Perrin, Gilles Porte, Guillaume Nicloux… dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 15 novembre 2010

Défilé de stars pour cette nouvelle édition du magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. A découvrir :

- Pierre Schoendoerffer, qui était venu présenter la version restaurée de La 317e section,

- Gilles Porte (Quand la mer monte) et son nouveau film, Dessine-toi, un projet d'envergure internationale impliquant de jeunes enfants invités à se dessiner,

- Guillaume Nicloux présent avec Holiday, une comédie policière réunissant Jean-Pierre Darroussin, Josiane Balasko et Judith Godrèche,

-  Jacques Perrin, accompagné d'Eric Deroo, pour L'empire du milieu du sud, un film de montage cherchant à retrouver les "traces" du Vietnam à l'époque coloniale...

sans oublier les différents échos du Festival !

Arras 2010 : palmarès et retour sur la compétition

Posté par MpM, le 15 novembre 2010

Dans un festival, l'annonce du palmarès est probablement le moment le plus difficile. Tout le monde a son favori, et les sélectionneurs qui ont choisi les neuf films en compétition les aiment tous, même si c'est pour des raisons différentes. Et puis bien sûr il y a les réalisateurs eux-mêmes, qui ressentent le verdict comme un couperet implacable. Aussi, lorsque le jury s'avance sur scène pour expliquer ses choix, on ressent souvent plus de frustration que de joie.

C'est très largement le cas lors de cette 11e édition, puisque le grand favori d'une partie des professionnels et du public, Zero du Polonnais Pawel Borowski, est reparti bredouille. Peut-être les jurés ont-ils pensé que le film est largement assez bon pour trouver un distributeur sans leur aide ? Ce serait en tout cas une grande perte pour le public français que de ne pas découvrir cette oeuvre extrêmement moderne, parfaitement maîtrisée, qui représente une excitante proposition de cinéma dans un paysage relativement conventionnel.

Mais revenons-en au palmarès. Le jury professionnel présidé par Manuel Poirier a choisi de récompenser A rational solution de Jörgen Bergmark (Suède) une varitation tragi-comique sur le couple, les élans du coeur et ceux de l'esprit. Non sans rappeler Happy few, en moins joyeux, le film suit deux couples qui décident de vivre temporairement en communauté après que deux d'entre eux soient tombés amoureux. Certaines situations sont croquées avec beaucoup d'ironie, mais l'intrigue fait très vite du surplace, et tombe par moments dans le cliché. Comme si le réalisateur n'était pas parvenu à trouver le ton juste entre humour grinçant, sociologie du couple et mélodrame.

Le prix de la mise en scène est quant à lui revenu à Calin Peter Netzer (en photo ci-dessus avec le jury) pour Médaille d'honneur, une fable familiale roumaine où le simple fait de recevoir une décoration militaire transforme la vie du personnage principal. Le film croque avec humour les petits détails de la société roumaine (notamment sa bureaucratie) et dresse au final un portrait assez attachant du (anti-) héros central.

Le jury professionnel a également choisi de décerner une mention spéciale à 80 egunean de Jon Garano et Jose Maria Goenaga (en photo avec Nadia Paschetto, la directrice du festival). C'est un doublé pour ce film espagnol qui a également été distingué par le public. Il raconte avec beaucoup de délicatesse et d'humour une histoire d'amour entre deux anciennes amies d'école désormais septuagénaires.

Enfin, le jury de la presse (en photo ci-dessous) mené par Alex Masson a choisi Comment j'ai passé cet été d'Alekseï Popogrebski, déjà multiprimé à Berlin, soulignant que le film était parvenu à surprendre les jurés, ce qui n'est pas rien lorsque l'on a affaire à des critiques ! Il est vrai que ses qualités de mise en scène, de même que sa manière de distiller progressivement une angoisse sourde et progressive en font une oeuvre à part, étrange, qui interpelle et séduit.

Ainsi, les différents jurés ont finalement laissé de côté le cinéma trop ouvertement social comme Der Albaner de Johannes Naber, plutôt bien accueilli en salles, mais qui laisse une impression de déjà-vu à cause de son sujet (l'immigration clandestine) et de son traitement (mi-réaliste, mi-romanesque) ou encore C'est déjà l'été de Martijn Maria Smits, récit extrêmement sombre du quotidien d'une famille à laquelle rien n'est épargné. On pense à L'humanité de Bruno Dumont, mais en moins bien. Dans un genre entièrement différent, Protektor du Tchèque Marek Najbrt basé sur un fait historique (l'occupation allemande à Prague qui met en danger une séduisante actrice d'origine juive) n'a lui non plus convaincu aucun des deux jurys.

Si l'on se réjouit pour Comment j'ai passé cet été d'Alekseï Popogrebski qui mérite d'être distribué en France,  on a un petit regret pour Rare Exports de Jalmari Helander qui a probablement souffert de son statut de "film de genre". Cette hilarante parodie des films fantastiques américains joue en effet avec l'un des plus grands mythes finlandais... celui du Père Noël, et se révèle tour à tour gore, inquiétante et jouissive. Il rejoint Zero dans la liste des films que l'on aurait adoré défendre lors de sa sortie en salles... Mais comme il n'est jamais trop tard, on garde l'espoir qu'un distributeur dénicheur de nouveaux talents tombe sur ces deux films et leur donne leur chance...

De gauche à droite : Jon Garano (réalisateur de 80 Egunean), Tomas Mechacek (acteur de Protektor), Johannes Naber (réalisateur de Der Albaner), Calin Peter Netzer (réalisateur de Médaille d'honneur), Jose Mari Arano (réalisateur de 80 Egunean) et  Pawel Borowski (réalisateur de Zéro).

Arras 2010 : Fred Cavayé, Jean-Pierre Améris et Alix Delaporte dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 14 novembre 2010

Plus tôt dans la semaine, le Festival a proposé plusieurs avant-premières de films français qui sortiront prochainement sur nos écrans, en présence des équipes des films qui ont répondu aux questions du public ainsi qu'aux nôtres.

Retour sur ces rencontres avec Fred Cavayé (A bout portant), Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes) et Alix Delaporte (Angèle et Tony) dans deux numéros du magazine vidéo quotidien réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir.

A découvrir également, les coulisses du festival, le ciné-concert Pierre et le loup, Sander Francken pour Bardsongs et Jacek Borcuch pour All that I love.

Jour 4

Jour 5

L’illusionniste en lice pour l’Oscars du meilleur film d’animation

Posté par vincy, le 14 novembre 2010

15 dessins animés vont s'affronter pour les trois nominations à l'Oscar du meilleur film d'animation (il y en aurait eu 16 comme prévu, cela aurait donné de l'air avec cinq nominations). Les campagnes de publicité avec la mention" For your consideration" ont déjà commencé. Passage en revue par studios et évaluation des chances.

Bill Plympton Studios peut tenter le coup avec Des idiots et des anges. Ce serait un bon signe pour l'animation indépendante américaine et surtout pour valoriser une autre forme d'animation, plus adulte. L'auteur mériterait aussi une reconnaissance pour l'ensemble de son oeuvre. C'est aussi sa faiblesse : manque de popularité, ton trop décalé, style un peu marginal. Et le studio peut placer plus facilement son court métrage The Cow Who Wanted to Be a Hamburger.

DreamWorks Animation espère bien placer un de ses trois films dans la liste. Pourtant, la déconvenue pourrait être au rendez-vous avec, au final, aucune nomination. Dragons a le plus de chance : c'est le meilleur de tous, et son histoire a séduit le jeune public.  Megamind, malgré son succès public, apparaît beaucoup plus faible en terme artistique. Shrek Forever After ne devrait pas se retrouver dans la liste finale : le box office décevant, la baisse de qualité de la franchise ne lui permettra sans doute pas de faire aussi bien que les deux premiers épisodes : l'Oscar en 2001 et une nomination en 2004. DreamWorks n'a rien gagné depuis 2005 (Wallace & Gromit) et n'a pas été sélectionné depuis 2008 (Kung Fu Panda).

Lionsgate présente Alpha et Omega, qui a peu de chance : critiques médiocres, public pas vraiment au rendez-vous.

Madhouse va essayer de placer un manga (de Science Fiction) dans la liste. Summer Wars, de Mamoru Hosada (le culte La traversée du temps), peut profiter de l'absence d'Hayao Miyazaki (un Oscar, une nomination). Mais les films d'animation visant les ados n'ont jamais été parmi les favoris des "électeurs" de l'Académie.

New Yorker Films parie sur My Dog Tulip, un autre film d'animation indépendant et très personnel, surtout quand ils sont réalisés par des vieux de la vieille. Mais l'aspect artistique, sans qualité réelle, en fait un outsider sans réel potentiel.

Sony Pictures Classics (et Django Films) mise sur L'illusionniste, du français Sylvain Chomet. Le cinéaste est très apprécié depuis Les Triplettes de Belleville (nommé en 2003). L'esthétique, le sujet et le scénario de Jacques Tati sont incontestablement un plus pour des professionnels souvent nostalgiques. A l'inverse, sa mélancolie, sa singularité peuvent le desservir pour séduire des votants sensibles au box office et souvent protectionnistes.

Universal propose Moi, moche et méchant. A priori, le dessin animé a toutes ses chances, malgré des critiques un peu mitigées (pour ne as dire désemparée par l'humour du film). Mais l'énorme succès international et le fait qu'il ait battu Shrek 4 au box office local en fait un compétiteur solide.

Walt Disney / Pixar a trois films dans la course. Le studio a gagné 5 des 9 Oscars du meilleur film d'animation, et n'a pas perdu depuis 2007. Il n'y a qu'en 2005 où aucun film issu de l'un des deux studios, à l'époque pas encore fusionnés, avait fait chou blanc. Cette année devrait confirmer l'hégémonie de John Lasseter sur l'animation américaine. Raiponce devrait plaire avec cette histoire de princesse, à la fois rafraîchie et traditionnelle. L'humour, la romance et l'action sont au rendez-vous. Un carton au box office pourrait faire le reste. Clochette et l'expédition féérique (la suite de La féé clochette) n'est, en revanche, pas à la hauteur de la catégorie. D'autant que le film, sorti directement en DVD, n'a pu bénéficier d'une nomination qu'avec une petite tricherie : le film a été diffusé dans une salle de cinéma durant une semaine. Mais tous les yeux seront rivés sur Toy Story 3, archi grand favori de l'année. Plus gros succès de l'année en Amérique du Nord, troisième épisode d'une trilogie adorée et qui n' jamais pu être récompensée (l'Oscar a été créé en 2001), Toy Story 3 a tous les ingrédients (émotion, action, humour) pour être nommé aussi dans la catégorie meilleur film. C'est dire qu'il domine la concurrence.

Warner Bros n'a que deux cartes à jouer, hélas assez faiblardes. Le Royaume de Ga'Hoole, malgré son sublime travail de l'image de synthèse, manque de consistance côté scénario et a subit un échec public. Les critiques ont pourtant été bonnes et Zack Snyder peut faire une légère différence. Yogi Bear a été disqualifié avant la confirmation de la liste. En revanche, le studio a réussi à placer Comme chiens et chats : la revanche de Kitty Galore, qui n'a pourtant convaincu ni public ni critique.

Et puis, pas encore distribué, notons la présence d'un film chinois en 3D, The Dreams of Jinsha. Avec Summer Wars, il est le deuxième film asiatique, et les deux peuvent être disqualifiés s'ils ne sortent pas dans une salle de Los Angeles ou de New York avant le 31 décembre.

Mélanie Laurent, elle tue …

Posté par vincy, le 13 novembre 2010

C'est l'une de nos rares comédiennes "bankable" du moment", avec trois hits à la suite : Inglourious Basterds, Le concert et La rafle. De quoi donner au confiance aux producteurs. Ainsi, Mélanie Laurent va enfin concrétiser son rêve de devenir réalisatrice d'un long métrage, après des mois d'hésitation et d'obstination. Les adoptés sortira le 23 novembre 2011. Elle jouera dans son propre film, aux côtés de Florence Foresti, qui devrait enfin trouver un rôle cinématographique à la mesure de son talent, et Denis Ménochet, avec qui elle a joué dans La Rafle, et qui était son père dans Inglourious Basterds.

Laurent avec déjà réalisé deux courts métrages : De moins en moins, sélectionné à Cannes en 2009, et À ses pieds.

Entre temps, on la verra dans trois films :

- le premier film de Jérôme Le Gris, qui l'a embauché pour être une meurtrière professionnelle dans Requiem pour une tueuse. En salles en janvier prochain, le film retrace l'histoire d'une tueuse professionnelle qui doit faire disparaître un chanteur lyrique qui menace les intérêts d'une multinationale. Elle est engagée comme soprano pour accomplir sa mission mais apprend finalement qu'un deuxième tueur est sur place, et qu'elle est la deuxième cible...  Tchéky Karyo et Clovis Cornillac et Christopher Stills l'accompagnent dans cette aventure.

- Et Soudain Tout le Monde me Manque, de Jennifer Devoldère, qui l'avait déjà dirigée dans Jusqu'à toi, sortira en mars. Elle retrouvera Michel Blanc, qui l'avait révélée avec Embrassez qui vous voudrez. Géraldine Nakache (Tout ce qui brille) et Guillaume Gouix (Belle Epine, Copacabana) complète le casting. Il s'agit d'une chronique familiale dans laquelle le père, sexagénaire, est en passe d'avoir de nouveau un enfant et où la plus jeune des filles, est en proie à un doute existentiel...

- enfin, dans Beginners, elle joue avec Ewan McGregor et Christopher Plummer. Ce film de Mike Mills a été présenté au dernier Festival de Toronto mais ne sortira qu'en juin aux Etats-Unis. Un fils apprend que son père, récemment décédé, a été homosexuel, et fier de l'être, ce qui va avoir quelques conséquences sur sa nouvelle relation amoureuse.

Arras 2010 : le jury professionnel et les premiers films en compétition

Posté par MpM, le 12 novembre 2010

Avec l'arrivée du jury professionnel, le Festival entre déjà dans sa dernière phase, celle de la compétition européenne. Manuel Poirier, Tudor Giurgiu, Serge Riaboukine et Hrvoje Hribar (notre photo, en compagnie de Nadia Paschetto, la directrice du Festival, et d'Eric Miot, le délégué général) devront départager neuf longs métrages européens inédits venus de Finlande, de Suède, de Roumanie, d'Espagne, de République tchèque, de Russie, d'Albanie et de Pologne. Le but de la compétition est de permettre aux films récompensés de trouver un distributeur français.

Alors que l'on en est encore à découvrir cette sélection, plusieurs films font déjà parler d'eux. Le russe Comment j'ai passé l'été dernier d'Alekseï Popogrebski, qui avait été récompensé à Berlin, séduit par sa mise en scène et son ambiance de thriller dans un décor désolé. Le finlandais Rare exports (signé Jalmari Helander) détonne grâce à sa parfaite appropriation des codes du film de genre américain et casse sans vergogne le mythe du Père Noël. Enfin, probablement le plus impressionnant de tous, le polonais Zero de Pawel Borowski, qui aligne des plans séquences plus élégants les uns que les autres, et dont l'intrigue indescriptible fait l'effet d'une ronde virtuose suivant  plus d'une trentaine de personnages en parallèle.

Prix ou pas prix, voilà déjà trois propositions de cinéma innovantes et vivifiantes qui prouvent qu'il reste des choses à inventer en matière de réalisation et de thématiques, et qui méritent d'être montrées de toute urgence sur nos écrans.