Réveillon chez les zombies : un concours photo autour de la série The Walking dead

Posté par MpM, le 16 décembre 2013

concours walking deadEn cette période de fêtes, Wild Side organise un grand concours photo autour de la série The Walking Dead.

Pour participer, déguisez-vous en personnage de The Walking Dead (Michonne Andréa, Rick, Shane, Carl, Daryl… zombie exclu), postez la photo sur la plateforme de jeu et invitez vos amis à "liker" votre photo.

Les photos ayant le plus de "like" remporteront des coffrets de l’intégral de la série saison 1 à 3, des BD, des figurines collector et beaucoup d’autres cadeaux.

Rendez-vous sur la page Facebook du jeu pour tenter votre chance !

Peter O’Toole (1932-2013) : le lion entre dans son éternel hiver

Posté par vincy, le 15 décembre 2013

L'un des derniers géants s'est éteint. Son regard azur s'est voilé à jamais. L'irlandais Peter O'Toole, le passionné, fougueux et sublime Lawrence d'Arabie, est mort "paisiblement" samedi 14 décembre dans un hôpital londonien, à l'âge de 81 ans, a annoncé ce dimanche son agent Steve Kenis. L'an dernier, il avait annoncé qu'il se retirait.

Né en 1932, après avoir été journaliste, comédien amateur, radio dans la Royal Navy, il est entré en 1952 à la Royal Academy of Dramatic Art, aux côtés d'Albert Finney, d'Alan Bates et de Richard Harris.

Un premier rôle qui fut le plus grand rôle

Deux ans plus tard, il entre dans la Royal Shakespeare Company du Bristol Old Vic où il devient l'un des comédiens "shakespeariens" les plus prometteurs de son époque, incarnant tous les grands classiques de l'auteur, entre autres pièces. Les planches seront son grand amour, jusque dans les années 90. A 27 ans, il triomphe à Londres dans The Long and the Short and the Tall (La patrouille égarée) de Willis Hall.

Sa carrière cinématographique débute en 1960 avec des seconds-rôles. Après avoir souhaité Marlon Brando et Albert Finney, David Lean l'enrôle alors pour interpréter T.E. Lawrence dans Lawrence d'Arabie. Un tournage long, périlleux, fastidieux. Mais l'évidence est là : avec sa blondeur nordique, ses yeux perçants, sa séduction naturelle, sa folie intérieure, il imprime sa marque dans cette épopée où beaucoup se seraient perdus dans le désert. Il est inoubliable, et indissociable de cette fresque tragique.

Il enchaîne avec plusieurs films divers, y compris des comédies populaires : Quoi de neuf Pussycat? d'un certain Woody Allen, avec Peter Sellers, Comment voler un million de dollars?, avec Audrey Hepburn, Casino Royale, parodie de James Bond, La grande Catherine avec Jeanne Moreau... Il savait monter sur un cheval, jouer au rugby et au cricket, danser, chanter, clamer des classiques, être frivole, ne cachait pas son aspect jouisseur : l'alcool et les femmes ont souvent été ses plus grands poisons. Son physique se détériore vite. A l'instar de Richard Burton, il passe rapidement du statut de beauté du 7e art à celui de l'acteur mature, sans que les spectateurs ne fassent vraiment le lien.

Le même roi deux fois cité aux Oscars

Dans les années 60, il fait sensation en roi Henri II, dans Becket, d'après la pièce de Jean Anouilh, avec Richard Burton et Peter Sellers. O'Toole devait jouer le personnage sur scène mais avait du rompre son contrat pour tourner le film de David Lean. Il se rattrapera au cinéma. Ironiquement, il rejouera le roi d'Angleterre Henri II en 1968 dans Le lion en hiver, d'Anthony Harvey, face à Katharine Hepburn, sa partenaire préférée tous sexes confondus.

Aucun rôle ne lui fait peur, de la noirceur à l'extravagance, il assumait tout. Il brille dans les comédies musicales comme Goodbye Mr. Chips, avec Petula Clark ou L'homme de la manche, en Don Quichotte, avec Sophia Loren. Il étincelle en aristo parano et schizo dans l'oeuvre méconnue Dieu et mon droit. On le voit en Zaltar (dans le navet Supergirl) ou en Robinson Crusoé. Il tourne des films de genre avec Otto Preminger (Rosebud) ou Peter Yates (La guerre de Murphy). En 1980, sa carrière erratique amorce une sorte de déclin, dont le chant du cygne aurait été Le diable en boîte (The Stunt Man), Grand prix au festival de Montréal et plusieurs fois cité aux Oscars.

De Bertolucci à Ratatouille

Les choix sont moins heureux, certes. Lawrence d'Arabie a beau être vénéré, aucun des nouveaux rois d'Hollywood ne pense à lui. Mel Brooks fait quand même appel à ses multiples dons pour l'engager dans Où est passée mon idole? (My Favorite Year), comédie oubliée et pourtant assez culte où l'acteur irlandais s'amuse du statut qu'on lui a conféré. Mais le cinéma britannique est dans un sale état dans les années 80 et les mauvais films se suivent.

C'est un réalisateur italien qui va le remettre dans la lumière en 1987. En professeur particulier du Dernier empereur, avec sa dérision naturelle et une forme de pudeur très juste, il montre à quel point il est l'un des plus grands comédiens de sa génération.

Il n'a jamais cessé de tourner. Même pour le petit écran. Mémorable dans Masada, Les Voyages de Gulliver, Jeanne d'Arc (un Emmy Award), Hitler : La Naissance du mal, en vieux Casanova, ou en pape dans Les Tudors. On l'aperçoit aussi au cinéma dans Les Ailes de la renommée (Wings Of Fame) d'Otakar Votocek et Le Voleur d'arc-en-ciel d'Alejandro Jodorowsky, dans Bright Young Things de Stephen Fry, en colonel, Troie de Wolfgang Petersen, en roi, Lassie de Charles Sturridge, en duc. On l'entend même dans Ratatouille de Brad Bird (il est la voix d'Anton Ego). Car sa voix profonde et chaude était l'un de ses plus grands atouts pour jouer toutes les nuances nécessaires à un jeu souvent intérieur, et qui ne demandait qu'à s'extérioriser. Mais c'est bien en acteur vieillissant dans Vénus (2007), amoureux d'une femme trop jeune pour lui. Il livre une performance magistrale, touchante, qu'il révèle une fois de plus son charisme tout en maniant la désillusion. L'appétit de vivre est là, mais la mort est proche. L'illustration de son propre crépuscule.

Un amoureux de la vie

Curieux, humble, O'Toole se fichait du star-système. Il a toujours été reconnu pour sa prestance, son savoir-jouer indéniable, souffrant sans doute d'une trop grande beauté à ses débuts, et de cette nonchalance très britannique qui l'empêchait d'être arriviste. Son élégance et sa clairvoyance étaient louées. Plus engagé qu'on ne le pense, il avait refusé d'être anoblit pour des raisons personnelles et politiques. L'homme était également superstitieux. Refusant de s'excuser pour sa vie de débauche, il s'en tirait toujours par un trait d'esprit, un bon mot ou tout simplement une facilité d'éloquence que des politiciens auraient pu envier. "Je ne serai pas un homme ordinaire. Je vais remuer les lisses sables de monotonie!" disait-il. Il en a fait sa devise.

Les Oscars l'ont nommé 8 fois! Lawrence d'Arabie, Becket , Le Lion en hiver, Goodbye, Mr. Chips, Dieu et mon droit, Le Diable en boîte, Mon année préférée et Venus en 2007. Il a reçu un Oscar d'honneur en 2003 pour "ses remarquables talents qui ont fournit à l'histoire du cinéma quelques uns des plus mémorables personnages."

L'acteur et metteur en scène Stephen Fry lui a rendu hommage ce soir : "c'était un monstre sacré, un érudit, un amoureux de la vie, un génie".

Le crime de l’Orient-Express : le cinéma revient toujours sur le lieu de ses crimes

Posté par vincy, le 15 décembre 2013

Le meurtre de l'orient express

Le célèbre roman d'Agatha Christie, Le crime de l'Orient-Express, déjà plusieurs fois adapté au cinéma et  la télévision, va reprendre du service. La Fox est en voie d'obtenir les droits pour faire un remake du film de Sidney Lumet, qui date de 1974. Ridley Scott, Mark Gordon et Simon Kinberg produiraient ce film en attente d'un scénariste et d'un réalisateur selon les informations du magazine Variety.

La plus célèbre aventure d'Hercule Poirot bénéficiait il y a 40 ans d'un casting chic et choc. Albert Finney interprétait le détective belge qui recherchait le(s) mystérieux assassin d'un milliardaire américain survenu dans ce train mythique Paris-Istanbul, dont les suspects étaient incarnés par Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset, Colin Blakely, Jean-Pierre Cassel, Sean Connery, John Gielgud, Anthony Perkins, Vanessa Redgrave et Michael York. L'action se déroule en 1935.

Le film fut un gros succès public et récolta six nominations aux Oscars (Ingrid Bergman l'obtint en second-rôle féminin) en plus d'être retenu parmi les 10 meilleurs films de cette année-là par le National Board of Reviews.

Hommage à Bernadette Lafont à la Cinémathèque française en présence de Catherine Deneuve

Posté par vincy, le 14 décembre 2013

catherine deneuve serge toubianaVendredi soir, la Cinémathèque française lançait son week-end "Hommage" à Bernadette Lafont, disparue l'été dernier. le président de la Cinémathèque Serge Toubiana, visiblement ému, confessait : "Je regrette de ne pas avoir rendu cet hommage à Bernadette avec elle. Rétrospectivement, c'est une évidence. Bernadette c'est une enfant de la Cinémathèque, une enfant de la cinéphilie." Bulle Ogier, Claudie Ossard, Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud, Alexandra Stewart étaient présents.

Et puis il y avait Catherine Deneuve. Car pour ce premier soir, la Cinémathèque avait décidé de présenter Zig-Zig du cinéaste Laszlo Szabo, où la blonde Catherine et la brune Bernadette incarnent un duo sublime de chanteuses-danseuses-arnaqueuses dans le Montmartre du début des années 70. Une comédie policière extravagante, une farce un peu sombre où les paumés et les flics, les putes et les rockeurs, les gens de la haute et les rêveurs se mélangent pour le meilleur et pour le pire. Le film idéal pour célébrer la mémoire de cette actrice iconoclaste. Cette tragi-comédie, dotée de situations absurdes très drôles, de dialogues hilarants, illumine les deux comédiennes, magnifiques, et traduit une alchimie rare au cinéma. Deneuve avoue son admiration pour son ancienne partenaire : "C'était une partenaire formidable, pleine d'énergie, de drôlerie, de truculence. Dans mon coeur ce sera toujours une amie." On se demande comment Deneuve a ressenti la projection de Zig-Zig (malgré une copie passablement usée, hélas). Elle ne laissera rien paraître. A la fin de la projection, après avoir signé quelques autographes, elle fonce fumer une de ses longues cigarettes avant de s'engouffrer dans une berline noire dans l'hiver pluvieux parisien. Il est loin le temps de Zig-Ziguer...

zig zig lafont deneuveToubiana a également lu un texte de Brigitte Bardot et invité Bernard Bastide sur scène. Bastide est le co-auteur de Bernadette Lafont, une vie de cinéma, paru fin octobre aux éditions nîmoises Atelier Baie. "C'est un beau livre, avec une âme, une parole, une vibration, parce que Bernadette Lafont s'est confiée longuement" a expliqué Toubiana. Bastide se rappelle lui avoir proposé de faire ce grand livre d'images il y a quelques années. Durant deux ans, ils se voyaient régulièrement toutes les semaines. Elle lui a ouvert ses archives : des lettres inédites de Truffaut - "C'est une locomotive lancée à toute vapeur" disait-il de la comédienne - des photos rares, ... Elle gardait tout, mais elle n'était tournée que vers l'avenir... Ponctué d'hommages de différents cinéastes, Toubiana choisit celui d'Alexandre Astruc, écrit en 1971 : "Une sainte et un phénomène de foire, une martyre et une femme canon". Singulière, comme Arletty ou Fernandel.

Les films projetés dans le cadre de l'hommage du 13 au 15 décembre:
Zig-Zig - Laszlo Szabo
Une belle fille comme moi - François Truffaut
La Fiancée du pirate - Nelly Kaplan
La Maman et la putain - Jean Eustache
Personne ne m'aime - Marion Vernoux
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Baisse de la TVA pour les ciné-clubs, cinémathèques, festivals de cinéma

Posté par vincy, le 13 décembre 2013

Ce n'est pas encore Noël mais les cadeaux continuent de pleuvoir pour le cinéma en France. Après avoir baissé la TVA sur les entrées de cinéma à 5,5% (dont l'un des premiers effets a été l'annonce par la FNCF d'un ticket de cinéma à 4 euros pour les moins de 10 ans tout au long de l'année), l'Assemblée nationale a décider d'appliquer ce même taux réduit de 5,5% aux ciné-clubs, cinémathèques et festivals de cinéma.

L'amendement, adopté, permettra d'appliquer ce taux réduit de TVA à la cession de droits de films cinématographiques en vue d'une présentation lors de séances à caractère non commercial, ce qui comprend les Pôles d'éducation à l'image.

Cet amendement avait été proposé par le groupe écologique au Sénat dans le cadre de la Loi de finances 2014. Une fois voté, il a été soumis aux députés de l'Assemblée nationale, qui l'ont voté hier.

L’instant Court : Ivresse, réalisé par Guillaume Canet

Posté par kristofy, le 13 décembre 2013

ivresseComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après La chose sûre réalisé par Cédric Klapisch, voici l’instant Court n° 124.

Alcool au volant, mort au tournant : l’alcool est la première cause de mortalité sur les routes pour les 18-24 ans, et il est en cause dans 25% des cas de personnes tuées sur les routes.

La Sécurité Routière organise régulièrement des campagnes de sensibilisation avec notamment des spots à la télévision.

Il faut que le message passe au plus grand nombre, et c’est aussi le but de l’Association Ferdinand initiée par l’acteur Patrick Chesnais (son fils est mort dans un accident de voiture) : « un peu alcoolisé est un état où l’on garde un sentiment de tranquillité qui est un leurre, conduire bourré mais aussi un peu alcoolisé, c’est grave ».

Son association œuvre à la diffusion de différentes vidéos, et a piloté un court-métrage sur le sujet réalisé par Guillaume Canet. Celui-ci est diffusé du 11 au 18 décembre dans des salles de cinéma ainsi que sur plusieurs chaînes de télévision. Il montre en quelques plans l’histoire d’un jeune couple depuis la rencontre jusqu’au jour où leur vie va tragiquement basculer...

"Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas".

Voici donc Ivresse, réalisé par Guillaume Canet :

...et le making-of :

Jeu concours : 20 places à gagner pour Aime et fais ce que tu veux

Posté par MpM, le 13 décembre 2013

aime et fais ce que tu veuxTout auréolé d'un Teddy Award remporté à Berlin en février dernier, Aime et fais ce que tu veux (In the name of...) de la réalisatrice polonaise Malgorzata Szumowska arrive sur les écrans français le 1er janvier prochain.

Une manière de bien commencer l'année 2014 avec ce film sensible et pudique qui parle de foi et d'amour sans pathos ni sensationnalisme et brille par une mise en scène exemplaire, des comédiens charismatiques et sensuels, et un scénario particulièrement bien construit.

Synopsis : Adam, jeune prêtre charismatique rejoint une paroisse rurale et s’occupe d’un foyer accueillant de jeunes adultes.
Par son implication, il suscite rapidement l’admiration de tous. Mais peu à peu, son attirance pour l’un des garçons du centre se transforme en véritable chemin de croix.
Habité par une foi véritable mais rongé par la culpabilité, il tente en vain de lutter contre cet amour naissant…

A l'occasion de cette sortie, Ecran Noir vous fait gagner 10 places pour deux personnes. Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Malgorzata Szumowska avait auparavant réalisé un long métrage qui se déroulait en France, avec Juliette Binoche et Anaïs Demoustier dans les rôles principaux. Comment s'appelait ce film ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 30 décembre 2013. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Vendôme 2013 : l’art du mashup, du cinéma bricolé et du found footage

Posté par MpM, le 12 décembre 2013

final cutPour sa 22e édition, le Festival du Film de Vendôme explore l'art du mashup et du found footage sous toutes ses formes. Le film montré en ouverture, Final cut : ladies and gentlemen de Gyorgy Palfi, propose ainsi une relecture de l'histoire du cinéma par le prisme des héros de celluloïd et de leurs interactions amoureuses, sublimées et décuplées dans un montage constitué d'extraits de 500 longs métrages de toutes les époques.

Car c'est ça, l'art du mashup (littéralement "faire de la purée") : assembler des images et des sons provenant d'une ou plusieurs sources pour créer une nouvelle œuvre indépendante et originale. Une technique qui a longtemps été l'apanage du cinéma expérimental, et qui, grâce à l’avènement des technologies numériques, semble désormais pouvoir se démocratiser.

Dans cette optique, l'agence régionale Ciclic qui organise le festival de Vendôme propose divers ateliers de "cinéma bricolé" et de montage destinés au jeune public ainsi qu'un petit panorama des différentes pratiques du mashup à travers une sélection de courts métrages très divers.

Du neuf avec du vieux

On a ainsi pu découvrir Le facteur humain de Thibaut Le Texier composé d'images d'archives mêlant des scènes industrielles et des scènes domestiques pour illustrer la correspondance entre une femme et son mari qui expérimentent tous deux le Taylorisme dans leur quotidien, Gravity de Nicolas Provost qui combine des baisers de cinéma dans une alternance effrénée de plans stroboscopiques ou encore Home stories de Mathias Muller qui, avec des plans très courts d'actrices en situation de stress, décortique le mécanisme du voyeurisme.

Mais le plus impressionnant the counterde la sélection est probablement The counter de Volker Schreiner qui consiste en une suite de fragments très courts où apparaît un chiffre, formant au final un compte à rebours géant allant de 266 à zéro.

Le montage cut et frénétique et la bande son lancinante empêchent le spectateur de détacher le regard de l'écran, uniquement focalisé sur le chiffre à trouver dans l'image avant qu'elle ne soit remplacée par une autre, et sans plus faire attention aux comédiens célèbres qui se succèdent eux-aussi à l'écran.

Un suspense oppressant se dégage de cette insaisissable fuite en avant : une fois le compte à rebours terminé, que va-t-il se passer ? En six minutes, Volker Schreiner résume ce qu'est l'art du found footage : détourner les images d'origine jusqu'à les transformer en une matière brute qui ne compte plus pour ce qu'elle fut (des extraits de films célèbres où l'on s'amuse à reconnaître tel ou tel) mais bien pour ce que le réalisateur a décidé d'y placer (ici : des chiffres). Un chef d’œuvre du genre qui est par chance visible en ligne.

Voyages en cinéphilie

L'autre volet de la thématique "mashup", l'installation "Voyages en cinéphilie", s'avère tout aussi fascinante, avec en plus la particularité d'être interactive. En effet, le festival de Vendôme propose trois types d'expériences en lien avec le détournement d'images préexistantes.

table mashupLa table mashup, créée par le réalisateur Romuald Beugnon et coproduite par quatre pôles régionaux  dont Ciclic, met ainsi le montage vidéo à la portée de tout un chacun. Il s'agit d'une table, munie d'une vitre transparente, sous laquelle est placée une caméra capable de reconnaître des codes visuels.

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Golden Globes 2014 : 12 Years a Slave et American Bluff en tête

Posté par vincy, le 12 décembre 2013

jennifer lawrence american hustleLes nominations des Golden Globes ont été révélé ce matin en direct à Los Angeles. Ils seront décernés dans un mois.

En tête des nominations, avec 7 citations chacun, les films de Steve McQueen et David O' Russell, 12 Years a Slave et American Bluff (American Hustle). Mais le jeu reste très ouvert tant de nombreux films cumulent plusieurs nominations, à commencer par Nebraska (5 citations), Capitaine Phillips et Gravity (4 chacun), Inside Llewyn Davis, Mandela et Philomena (3 chacun).

Parmi les favoris, il y a quelques films qui manquent à l'appel dans les catégories principales comme August : Osage County, Le Majordome, Le Loup de Wall Street, Her et Fruitvale Station.

On pourrait aussi remarquer que le chouchou des critiques Ernest & Célestine n'est pas dans la liste. Ironiquement, le dernier Miyazaki, Le vent se lève, n'est pas dans la catégorie animation, mais dans la catégorie film en langue étrangère, qu'il doit partager avec quatre films cannois, La chasse (édition 2012), La vie d'Adèle et Le passé (tous deux français), et La grande Bellezza. Cocorico again avec la nomination de Julie Delpy en meilleure actrice / comédie. Catégorie où l'on retrouve Meryl Streep, qui enregistre ainsi sa 27e nomination aux Golden Globes (un record!).

Outre un certain rajeunissement des nominés et une ouverture à des genres aussi variés que la SF ou la comédie indépendante, on notera enfin quelques surprises comme la confirmation de Lupita Nyong'o et Daniel Brühl et l'arrivée de Greta Gerwig et d'Oscar Isaac dans les oscarisables.

Ari Folman s’attaque au Journal d’Anne Frank

Posté par vincy, le 12 décembre 2013

Prix du meilleur film d'animation aux European Film Awards le week-end dernier pour Le Congrès, Ari Folman (Valse avec Bashir) réalisera sa version du Journal d'Anne Frank. Le Film français explique que ce projet est produit par Purple Whale Films, copropriété de Bridgit Folman Film Gang et d'Entre Chien et Loup : selon le magazine professionnel, "c'est la première fois qu'un couple de réalisateur et producteur a pu bénéficier d'un droit d'accès à la totalité des archives de l'Anne Frank Fonds" de Bâle.

Ari Folman explique qu'il "est nécessaire de créer de nouveaux éléments artistiques autour de ce témoignage pour entretenir sa mémoire auprès des jeunes générations."

Le tournage devrait débuter à l'hiver 2014 et devrait, artistiquement, être assez proche des deux précédents longs métrages du cinéaste israélien.

Anne Frank (1929-1945) est devenu un symbole de la Shoah grâce à son journal personnel, publié en 1947, deux ans après sa mort dans le camp ce concentration de Bergen-Belsen. Son journal a fait l'objet de nombreuses adaptations au théâtre, à la télévision et bien entendu au cinéma. Les Japonais en ont même fait un manga, en 1995, Anne no nikki, d'Akinori Nagaoka. La 20th Century Fox avait produit en 1959 un film de 3 heures, réalisé par George Stevens, avec Millie Perkins, Shelley Winters (oscarisée pour son second rôle) et Joseph Schildkraut. Il avait obtenu 3 Oscars (sur 8 nominations) et avait été sélectionné à Cannes.