Cannes 2015: un film colombien, Arnaud Desplechin et Mustang au palmarès de la Quinzaine

Posté par vincy, le 23 mai 2015, dans Cannes, Festivals, Films, Prix.

Hier soir, la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes a célébré sa clôture avec Dope, de l'Américain Rick Famuyiwa, film qui faisait le buzz grâce à sa musique signée Pharrell Williams.

Traditionnellement, les quelques prix remis dans cette sélection ont été attribués avant la projection.

Le Prix Art Cinema de la CICAE (Cinémas art et essai) a été décerné au film colombien El abrazo de la serpiente de Ciro Guerra (L'Ombre de Bogota et Les Voyages du vent). Il s'agit de l'histoire de Karamakate, un chaman amazonien, dernier survivant de son peuple. Il vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Sa vie bascule lorsqu’Evan, un ethnobotaniste américain, débarque dans sa tanière à la recherche de la yakruna, une mystérieuse plante hallucinogène capable d’apprendre à rêver. Karamakate se joint à sa quête et ils entreprennent un voyage au cœur de la jungle. Après le triomphe du cinéma latino-américain à la Semaine de la critique la veille, et notamment le double prix pour un autre film colombien, La tierra y la sombra, ce prix pour L'étreinte du serpent sacre une nouvelle génération de cinéastes venues d'Amérique du sud.

Le Prix SACD a couronné Arnaud Desplechin avec ses Trois souvenirs de ma jeunesse, sorti cette semaine dans les salles françaises. Souvent sélectionné en compétition, Desplechin est reparti bredouille à chaque fois, hormis un Prix spécial pour Catherine Deneuve dans Conte de noël. Avec ce "prequel" de Comment je me suis disputé... Desplechin retrouve le personnage de Paul Dédalus, qui se souvient de son enfance à Roubaix, des crises de folie de sa mère, du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent, de ses seize ans, de son père, veuf inconsolable, de ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe, de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir, de ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Béhanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie et surtout d’Esther.

Enfin, le Prix Label Europa Cinéma a récompensé Mustang, premier film de la cinéaste franco-turque Deniz Gamze Ergüven, co-écrit avec Alice Winocour. Mustang se déroule dans un village au nord de la Turquie, où Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant innocemment avec des garçons. La débauche supposée de leurs jeux suscite un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

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