Salon de l’édition DVD indépendante : la 4e édition se prépare !

Posté par MpM, le 14 juin 2015

3e salon DVDAprès le très beau succès du 3e Salon de l'édition DVD indépendante (plus de 1000 visiteurs en deux jours, avec environ 700 DVD vendus), la 4e édition se prépare déjà ! Cette année, le salon se tiendra au cinéma La Clef (75005) les 5 et 6 décembre 2015, de 13h à 20h.

Comme d'habitude,  l'objectif est de promouvoir le secteur de l’édition vidéo indépendante en proposant à quinze éditeurs de venir présenter leurs actualités.

Des projections, des rencontres et des séances de dédicace rythmeront ainsi le week-end avec en prime, nouveauté 2015, des rencontres professionnelles !

Pour parfaire l'édition 2015, l'association qui organise le salon lance un appel à candidatures pour les éditeurs DVD désireux de rejoindre l'aventure.

De son côté, Ecran Noir se réjouit d'être à nouveau partenaire de cette manifestation cinéphile, engagée et conviviale.
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4e Salon de l’Édition DVD indépendante
5-6 décembre 2015
Cinéma la Clef
34 rue Daubenton
75005 Paris
Entrée libre et gratuite

Plus d'infos sur le site de la manifestation

Cinéma et mode : ô mondes cruels !

Posté par wyzman, le 14 juin 2015

Projeté en avant-première lors de la quatrième édition du Champs-Elysées Film Festival, le documentaire Dior et moi de Frédéric Tcheng a soulevé une question : la mode est-il un monde particulièrement cruel ? Et si oui, pourquoi le cinéma le représente mieux que tout art ?

Les films (documentaires ou de fiction) traitant de la mode sont légion ces temps-ci. De Saint Laurent à Yves Saint Laurent en passant par Mademoiselle C. ou encore L'Amour fou et The September Issue, il est devenu tout à fait normal qu'un réalisateur mette en scène ou explore la vie des grands noms de la mode. Mais la particularité de Dior et moi, et ce qui est sans conteste son meilleur argument de vente, c'est qu'il s'agit cette fois de la maison Dior et de son fondateur, Christian Dior, dont l'aura hante encore les ateliers.

Et contrairement aux autres films mentionnés plus haut, Dior et moi ne fait pas l'éloge d'une personnalité, mais rend hommage à toute une maison, à toute une famille, à toute une équipe. Si dans le film, celle-ci est secouée par le départ de John Galliano et l'arrivée du quasi inconnu Raf Simmons, le documentaire traite comme il se doit les problèmes de communication qui peuvent assombrir un espace de travail, loin de la marque mondiale connue du grand public. Des petites colères du créateur aux anecdotes des couturières, rien ne nous est épargné. Et voilà pourquoi la fin en a choqué plus d'un. Pendant près d'une heure et demi, on assiste, des étoiles dans les yeux, à la mise en place du premier défilé de Raf Simmons. Mais le moment venu, c'est ce dernier et uniquement ce dernier qui est félicité par les créateurs (tels que Donatella Versace et Marc Jacobs) et les people (type Marion Cotillard et Anna Wintour).

Du coup, on se dit que comme au cinéma - et dans bien d'autres domaines -, le manque de reconnaissance de celles qu'on appelle aujourd'hui encore "les petites mains" n'a rien d'étonnant. Au cinéma, il convient de connaître le nom du réalisateur et des acteurs, mais au fond qui se souvient du nom de la maquilleuse du Diable s'habille en Prada ou de la costumière de Coco avant Chanel ? Peu d'entre nous. Avec simplicité et sobriété, Frédéric Tcheng a mis cette aberration en image dans Dior et moi, sans jamais juger ceux qu'ils filment. Son documentaire tend à montrer le monde de la mode tel qu'il est : parfois un peu superficiel, parfois trop rationnel, mais souvent fait de faux-semblants. Et Sophie Dulac, la présidente du Champs-Elysées Film Festival d'ajouter avec pragmatisme : "La mode c'est un peu comme le cinéma : parfois les gens vous félicitent mais n'en pensent pas le moindre mot."

Alors en attendant qu'un film montre avec brio ce qui se trame réellement sur un plateau de tournage et une fois la promo assurée, sachez que le magnifique Dior et moi sort le 8 juillet prochain dans nos salles !

Champs-Elysées Film Festival 2015 : Friedkin à volonté !

Posté par wyzman, le 13 juin 2015

Alors que la quatrième édition du Champs-Elysées Film Festival bat actuellement son plein, les organisateur ont eu la bonne idée de récompenser les plus cinéphiles - ou juste les plus curieux d'entre nous - d'une excellente rétrospective William Friedkin.

Au programme de cette programmation exceptionnelle : Le Convoi de la peur, La Chasse, Police Fédérale Los Angeles, Bug, L'Exorciste et Killer Joe. L'occasion donc pour tous les festivaliers de (re)découvrir certains des meilleurs films de l'Américain de 79 ans. Si l'on peut regretter l'absence de French Connection, chef d'oeuvre du genre, force est de constater que la présence du monsieur et le long Questions/Réponses qui a suivi la projection du Convoi de la peur en valaient la peine.

Pendant plus d'une heure et demi, le réalisateur a accepté de revenir sur ses films, d'évoquer certaines anecdotes intéressantes (telles que le personnel tombé malade sur le tournage du Convoi de la peur) ou bien l'importance et l'influence du numérique aujourd'hui. Sans aucune nostalgie ou fausse modestie, il a d'ailleurs reconnu que "la pellicule 35mm c'est de la merde" et que la magie des effets numériques lui permettaient aujourd'hui "d'enlever tout ce qui fait sale à l'écran sans avoir à refaire aucun plan". Et si certains le disent fou, lui admet que "pour passer autant de temps sur un film, le tourner et rebosser dessus 30 ans plus tard, il faut nécessairement être fou !"

Cela étant, si William Friedkin est très fier du Convoi de la peur - dont la version restaurée sort le 15 juillet -, on ne cache pas un certain enthousiasme pour Killer Joe. Et ça tombe bien, le film est projeté ce soir à 18h15 à l'UGC George V - toujours dans le cadre du Champs-Elysées Film Festival !

Pour les fans et les cinéphiles, sinon, nous recommandons la lecture de ses Mémoires, parues en octobre dernier, Friedkin connection , Les mémoires d'un cinéaste de légende (éd. La Martinière), où, sans langue de bois, il décrypte son expérience de cinéaste et ses rapports houleux avec Hollywood. Le livre a été distingué comme Meilleur livre étranger de cinéma par le Syndicat français de la critique en janvier.

Différent 8 : l’autre cinéma espagnol investit Paris et célèbre José Sacristan et Geraldine Chaplin

Posté par MpM, le 13 juin 2015

Different8Concentré de cinéma d'auteur espagnol au Louxor du 17 au 23 juin prochain ! Comme tous les ans depuis 2008, l'association Espagnolas en Paris célèbre en effet l'arrivée de l'été avec le festival Différent ! qui réunit  le meilleur d'un cinéma ibérique singulier, novateur et inédit en France.

Quatorze longs métrages seront ainsi présentés tout au long de la semaine, certains en avant-première (Dolares de Arena d'Israel Cardenas et Laura Ameli Guzmá, Magical girl de Carlos Vermut, Carmina y Amen de Paco Leon...) et les autres en attente d'un distributeur (Stella cadente de Luis Miñarro, Felices 140 de Gracia Querejeta...)

Un hommage sera également rendu en leur présence à l'acteur et réalisateur José Sacristan (El muerto y ser feliz de Javier Rebollo, Un lieu dans le monde d'Adolfo Aristarain, La femme aux bottes rouges de Luis Bunuel...) et à Geraldine Chaplin, "la plus espagnole des actrices américaines", muse de Carlos Saura avec lequel elle tourna sept films (Peppermint frappé, Anna et les loups, Cria Cuervos...).

Pour compléter cette belle programmation, on notera l'exposition Transgressions de Jorge Amat, deux rencontres professionnelles, un colloque international organisé en partenariat avec la Sorbonne ("Le cinéma face à la catastrophe") et des rencontres festives avec les invités présents.

Une fois de plus, Différent ! s'annonce comme LE rendez-vous incontournable de ce début d'été, pour les amoureux du cinéma espagnol en général, et tous les curieux et/ou cinéphiles en particulier !

S.O.S. Franchise: Sony relance les Ghostbusters

Posté par vincy, le 12 juin 2015

Tout est en place pour la nouvelle version de S.O.S. Fantômes, aka les Ghostbusters. Le tournage doit commencer dans les prochains jours et la dernière recrue vient d'être enrôlée: Chris Hemsworth, alias Thor dans l'univers Marvel, qui incarnera le réceptionniste. Car, le film de Paul Feig (Spy, à l'affiche mercredi) a inversé les sexes. L'équipe de chasseurs de fantômes et d'autres créatures spectrales sera exclusivement féminine. le quatuor sera composé de Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon et Leslie Jones. Melissa McCarthy en sera à son quatrième films avec Paul Feig (après Mes meilleures amies, Les flingueuses et Spy). Elle retrouve ici Kristen Wiig, sa partenaire de Mes meilleures amies. Issue du Saturday Night Live, l'humoriste Kate McKinnon est attendue dans Masterminds et Angry Birds. Enfin, Leslie Jones, elle aussi venue du SNL, sera également dans Masterminds.

Ce Ghostbusters au féminin doit sortir le 22 juillet 2016 aux Etats-Unis. Pour avoir Hemsworth au casting, il a fallu réécrire le scénario: son rôle était trop insignifiant, à son goût, au départ.

Ce reboot a un énorme défi: nous faire retrouver le charme du premier opus sorti en 1984 (et énorme succès à l'époque). D'autant que la suite, sortie en 1989, avait largement déçu malgré, là encore, un joli succès en salles. Longtemps un Ghostbusters 3, avec Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers, aux manettes a été envisagé à Hollywood. Producteur de la franchise, Reitman a finalement lâché l'affaire début 2014 et Paul Feig a embarqué dans le projet en août dernier, avec un projet radicalement différent.

En janvier dernier, Sony a mis les feux au vert pour ce Ghostbusters inattendu. Mais en mars, Sony a aussi donné son feu vert pour un autre Ghostbusters, masculin cette fois-ci, comme le studio en rêve depuis des années. Channing Tatum est annoncé sur ce projet dont les commandes ont été confiées à Joe et Anthony Russo. A quand les deux équipes dans un même film?

Au final, Sony a clairement dans l'idée de créer un univers autour de la marque Ghostbusters, afin de le décliner sur tous les supports. Ce n'est pas neuf puisque les deux premiers opus, dans les années 80, ont déjà été dérivés en séries animées, BD, jeux vidéo, jeux de société, jouets, et même romans.

Champs-Elysées Film Festival 2015 : this is Orson Welles

Posté par MpM, le 12 juin 2015

orson wellesA l'occasion du centenaire d'Orson Welles, le Champs-Elysées Film Festival proposait en séance spéciale le documentaire This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg et coproduit par la chaîne TCM.

Le film, qui faisait partie de la dernière sélection Cannes Classics, se veut une plongée intime dans la carrière d'Orson Welles à travers les témoignages de ses proches et admirateurs dont Martin Scorsese et Peter Bogdanovitch, d'extraits de ses films et de morceaux d'une interview donnée par Welles lui-même.

Si les spécialistes de l'acteur et réalisateur n'apprendront probablement rien sur les déboires et déceptions qui ont jalonné sa carrière, le documentaire se révèle en revanche une excellente première approche pour ceux qui méconnaissent la vie et l'oeuvre de Welles.

De manière assez didactique, This is Orson Welles revient ainsi sur les moments forts de l'existence du "maître" (de ses débuts fracassants à la radio avec La guerre des mondes à son mariage avec Rita Hayworth), aborde chronologiquement la plupart de ses films et esquisse à grands traits son portrait.

Un portrait qui, sans surprise, laisse entrevoir un génie cinématographique incompris, novateur et à contre-courant, doté d'un formidable sens de l'humour et de l'auto-dérision. Presque une allégorie de l'artiste maudit, qui déclarait prophétiquement : "ils m'adoreront quand je serai mort".

Pris par le temps, le documentaire se contente alors parfois de lancer des pistes de lecture et de réflexion autour du "mystère" Orson Welles, laissant la charge au spectateur de les poursuivre par lui-même. Pour comprendre en quoi Citizen Kane a révolutionné la grammaire du cinéma, le mieux reste donc encore de revoir le film au plus vite.

Le 26e Festival de Dinard prend date

Posté par vincy, le 12 juin 2015

dinard 2015Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard aura lieu du 30 septembre au 4 octobre, ce qui ne le placera plus frontalement en face de ceux de Saint-Jean-de-Luz et de Namur.

En attendant la révélation du jury et des sélections, l'affiche a été dévoilée. Une référence à Magritte et au surréalisme, avec les emblématiques costume et chapeau melon britanniques et un goéland, oiseau familier de la ville bretonne.

Dinard accueille plus de 30000 spectateurs chaque année et a construit son succès sur de nombreux films primés et présentés en avant-premières comme Petits Meurtres entre amis, The Full Monty, Billy Elliot, Bloody Sunday, La Jeune Fille à la perle, Le Géant égoïste, Shadow Dancer ou Tyrannosaur.

L'an dernier 71’, Lilting ou La Délicatesse, The Riot Club, Frank, Calvary, Une belle fin, Le Monde de Nathan et Mr Turner ont été présentés lors du festival.

Cabourg 2015. Jean-Benoît Dunckel (Air): « La musique de film est un art très spécifique »

Posté par kristofy, le 12 juin 2015

Summer de la réalisatrice Alanté Kavaïté (Écoute le temps) est une co-production franco-lituanienne avec les actrices Julija Steponaityté et Aisté Dirziuté. Au montage, on retrouve Joëlle Hache (la fidèle collaboratrice de Patrice Leconte, et monteuse aussi du film Les deux amis de Louis Garrel également à Cabourg) et à la musique Jean-Benoît Dunckel (la moitié du duo Air).

Le musicien Jean-Benoît Dunckel est venu accompagner le film lors de sa projection aux festivaliers de Cabourg. Son groupe Air (en duo avec Nicolas Godin) avait déjà fait des musiques de films, comme Virgin Suicides de Sofia Coppola et la version restaurée du Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Jean-Benoît Dunckel, cette fois-ci, est en solo pour Summer :

« J’ai besoin de voir un montage du film, besoin de voir les images, de voir les personnages, pour envisager une musique de film. A partir d’un scénario on ne peut pas imaginer grand-chose. Faire simplement de la musique d’accompagnement ça ne m’intéresse pas vraiment. Il faut que dans le montage du film il y ait de la place pour m’exprimer, de la place pour de la musique qui vienne en plus du reste. Dans ce film, Summer il y a des images de paysages, de forêt, de lac, ça pouvait coller avec le style de musique que je fais. Il y a beaucoup de scènes de romantisme et aussi des scènes d’aéronautique, avec une histoire d’amour et en même temps une histoire d’appréhension du vertige, ça me plaisait beaucoup.
Pour un réalisateur c’est plus facile de travailler avec des musiques pré-existantes, qu’il connaît déjà ou que les spectateurs peuvent connaître. Faire appel à un musicien indépendant c’est aussi prendre plusieurs risques comme des délais ou ne pas aimer la musique qu’il vient de composer… La musique de film c’est un art très spécifique et très singulier.
»

Le film suit le temps d'un été l’ingénue et mystérieuse, Sangaïle, 17 ans, fascinée par les acrobaties des avions, rencontre Austé lors d'un meeting aérien. Austé, qui aime faire des photos et des robes, va conduire Sangaïle à se laisser voir nue émotionnellement. Et lui donner le courage d'aller dans les airs... Summer fait la part belle aux larges cadrages de la nature (arbres, eau, ciel…), tout en faisant aussi des gros plans sur le grain de la peau des personnages (bras, dos, buste…). Onirisme et sensualité vont se rejoindre.

Le film sort en salles le 29 juillet prochain.

Christopher Lee s’est échappé (1922-2015)

Posté par vincy, le 11 juin 2015

L'immense Christopher Lee aura laissé une trace indélébile dans le cinéma populaire. Il aura été de toutes les grandes sagas - James Bond, Star Wars, Le Seigneur des Anneaux - et surtout l'incarnation la plus mythique de Dracula mais aussi de Frankenstein et de Raspoutine. Né le 27 mai 1922, il est décédé dimanche dernier à l'âge de 93 ans. Dans la plus grande discrétion.

Du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, l'acteur britannique, aussi inquiétant à l'écran que doux et gentil dans la vie réelle, avait tout pour être un affreux méchant du cinéma. Sa voix grave, une véritable basse, ajoutait même un soupçon de frayeur à son regard assombri par d'épais sourcils.

Christopher Lee a pourtant tout d'un aristocrate, en digne descendant de Charlemagne. 11 fois Dracula, y compris en se parodiant chez Edouard Molinaro dans Dracula père et fils, il s'est gavé de ce personnage jusqu'à plus soif; renvoyant Bela Lugosi, Max Schrek et Gary Oldman à leurs cercueils.

Monstres sacrés

Pilote de la Royal Air Force durant la guerre (il est fils de colonel après tout), latiniste et helléniste, assez doué en langues étrangères parlant couramment 9 langues (il a joué dans un français parfait pour Les Rivières pourpres 2: Les anges de l'Apocalypse), mélomane, aimant Wagner comme le Heavy Metal, grand lecteur, Christopher Lee a commencé au théâtre avant de décroché des petits rôles. Il incarne un attaché militaire dans Le Corsaire rouge en 1952 et le peintre Seurat dans Moulin Rouge en 1953. Il participera aussi à Capitaine sans peur de Raoul Walsh et Amère victoire de Nicholas Ray. Mais c'est Frankenstein, dans une production Hammer de 1957, qui le fait décoller. Même quand il joue un monstre, il y apporte une forme d'allure noble, un jeu presque précieux. Il a beau être Fu Manchu, Jekyll ou Hyde, Sherlock Holmes, ou un vampire, Lee avait ce talent de rendre classieux n'importe quel film de genre, même des séries B.

Cet aspect élégant, on le retrouve dans son personnage de Scaramanga face à James Bond dans L'Homme au pistolet d'or. Il donne une distance chic et une froideur calculée, presque cérébrale, qui contraste avec la fadeur de Roger Moore et sauve le film.

De Frankenstein s'est échappé aux Deux visages de Docteur Jekyll, l'acteur n'aura tourné pendant 3 ans qu'avec Terence Fisher au sein de la Hammer Film Productions. Suivent La Malédiction des Pharaons, l'Attaque de San Cristobal, ... Des péplums aux pirates, des sacrifices humains aux sciences occultes, l'acteur n'a jamais hérité de rôles sympathiques ni participé à des chefs d'oeuvres.

Burton, Spielberg, Scorsese, Jackson, Lucas...

Avec une filmographie qui frôle les 300 films et téléfilms (dont une partie où il n'est pas au générique) sur 8 décennies, il est assurément l'un des acteurs les plus prolifiques de l'Histoire du cinéma. Car Christopher Lee a aussi tourné de nombreux films d'aventures, de guerre, des séries TV (y compris dans Chapeau melon et bottes de cuir). Il fut même Rochefort dans Les trois mousquetaires, On l'appelait Milady et Le Retour des mousquetaires.

Mais, de Tim Burton (qui le recruta pour Sleepy HollowCharlie et la Chocolaterie et Dark Shadows) à Steven Spielberg (qui l'invita à être un Capitaine nazi dans son désopilant 1941), il a ses fans. Martin Scorsese l'enrôla récemment pour être Monsieur Labisse dans Hugo Cabret. Acteur culte des années 50 à 70, il s'offre une seconde jeunesse à l'ère des blockbusters en images de synthèse. Et pas seulement chez Peter Jackson (3 Seigneur des Anneaux, si on prend en compte la version longue de 3e opus, et deux Hobbits). George Lucas l'enrôle pour la deuxième trilogie de Star Wars pour les épisodes II et III, où il devient le Comte Dooku aka Dark Tyranus. On le choisissait pour être dans l'excès, l'extravagance, l'extrême limite de personnages complètement maléfiques et dérangés.

Sacré par un BAFTA d'honneur en 2011 et par un prix honorifique du British Film Institute en 2013, star des festivals de films fantastiques à Porto, Troia, Sitgès, il aura attendu pour être reconnu parmi les plus grands comédiens britanniques de son temps. Locarno lui a décerné un prix d'Excellence il y a deux ans. C'était mérité tant sa silhouette reconnaissable, sa présence charismatique, son jeu si distingué ont marqué le 7e art et alimenté nos fantasmes les plus inavouables.

Locarno 2015: Edward Norton va recevoir un prix d’Excellence

Posté par vincy, le 11 juin 2015

edward norton

Edward Norton, acteur, réalisateur et producteur américain, recevra l'Excellence Award Moët & Chandon au 68e Festival du film de Locarno.

Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival, s'est dit « particulièrement heureux et fier d’accueillir Edward Norton à Locarno. Un acteur qui a montré son très grand talent en donnant vie à des personnages fascinants et complexes à l’image de l’époque dans laquelle nous vivons. Sa présence sera, j’en suis sûr, un temps fort de l’édition 2015; le public pourra ainsi faire connaissance avec l’une des grandes figures d’Hollywood en ce début de XXIe siècle. »

Edward Norton a reçu sa première nomination aux Oscars en 1996 avec Primal Fear (Peur primale), qui lui vaut une nomination aux Oscars. Il sera nominé deux autres fois pour American History X en 1998 et, en février dernier pour son rôle de comédien intègre et déjanté dans Birdman d’Alejandro Gonzalez Iñarritu.

Comédien exigeant, capable de jouer les faibles comme les salauds, les fourbes comme les naïfs, Norton s'est rarement fourvoyé dans les grosses productions. Outre le relatif échec de The Incredible Hulk (263M$ dans le monde en 2008), il a été à l'affiche de The Italian Job (2003), Red Dragon (2002), The Bourne Legacy (2012), The Score (2001) et Kingdom of Heaven (2005). Scout inoubliable chez Wes Anderson dans Moonrise Kingdom (le réalisateur l'a repris dans The Grand Budapest Hotel), punching partenaire de Brad Pitt dans le culte Fight Club de David Fincher, l'acteur a aussi tourné pour Milos Forman (Larry Flint), Woody Allen (Tout le monde dit I love you) et Spike Lee (La 25e Heure).

Chanteur, réalisateur (Au nom d'Anna), scénariste, « Messager de la paix » des Nations unies pour la biodiversité, il parle même japonais. Norton a de multiples visages. Comme il aime se transformer pour ses rôles. Son jeu est précis, flirte avec la performance façon Actor's studio.

Il recevra son prix sur la Piazza Grande et participera, selon la tradition de Locarno, à une conversation avec le public du Festival.L’hommage comprendra également la projection d’une sélection de ses films.

Il succède à Juliette Binoche et Giancarlo Giannini, récipiendaires en 2014.